Michel Mayor découvre
une exoplanète de deux fois la Terre
21 avr. 2009
L’équipe de l’astrophysicien Suisse Michel
Mayor annonce la découverte de la plus petite exoplanète jamais détectée.
Tournant autour de l’étoile Gliese 581, elle ne fait qu'à peine deux fois la
masse de la Terre. Et constitue la quatrième planète de ce système solaire,
confirmant que les planètes doivent se compter par milliards dans la voie
lactée.
L'annonce a été faite lors d'un colloque
scientifique, l'European Week of Astronomy and Space Science (JENAM 2009) à
l'Université de Hertfordshire en Grande Bretagne. Voici le communiqué de l'ESO
(Obxervatoire européen austral). Pour Xavier Bonfils (post doc à l'Observatoire
de Grenoble et l'un des membres de l'équipe qui a détecté la planète - baptisée
Gliese 581-e - «c'est un record de masse, dont la détection a été possible en
raison de sa grande proximité à son étoile - elle en fait le tour en 3,15 jours
terrestres ce qui rend son effet sur la lumière de l'étoile visible depuis la
Terre avec le télescope utilisé, celui de l'Observatoire européen austral (un
3,50 mètres, à La Silla, au Chili).»
Petite, rocheuse, Gliese 581-e n'est
toutefois pas très hospitalière, car elle est 300 fois plus proche de son étoile
que la Terre du Soleil. Même si son étoile est plus petite que la notre, c'est
une naine rouge, il fait trop chaud pour que l'eau y soit liquide.
Avec cette découverte, l’étoile Gliese 581,
située à 20 années lumière de nous, dans la constellation de la Lyre, apparait
comme l’hôte d'un véritable système solaire. L’équipe de Michel Mayor a en effet
déjà détecté trois autres planètes depuis 2005. Dont l'une de la taille de
Neptune, découverte en 2005, et deux "superTerres".
Avec l’amélioration de la précision des
observations, le calcul des orbites montre que l’une de ses planètes pourrait se
situer dans la "zone habitable", c'est à dire celle où l'eau pourrait être
liquide à sa surface.
Selon Xavier Bonfils «Gliese 581-d, une planète
de 7 fois la masse de la Terre, est située sur une orbite qui correspond à celle
de Mars si l'on prend le système solaire comme référence et que l'on corrige les
différence de luminosité entre les deux étoiles». Si c'est le cas, cette planète
pourrait être recouverte d’un immense océan, selon certains modèles planétaires.
Le schéma ci-contre illustre cette idée.
Cette découverte va t-elle relancer les projets
d'observatoires spatiaux capables d'aller non seulement détecter des exoTerres
dans la Galaxie, mais aussi d'étudier par spectroscopie leurs atmosphères et d'y
chercher des traces d'une vie similaire à la notre ? Ces projets - tant à la
Nasa qu'à l’ESA sont en effet en souffrance, faute de crédits pour développer
les technologies nécessaires. Xavier Bonfils, lui, estime que le sucesseur de
Hubble space telescope, le JWST (james Web space telescope) devrait tout de même
pouvoir détecter des exoTerre par la technique du transit (lorsqu'elles font
diminuer la lumière de leur étoile en passant devant) et en fait un peu de
spectroscopie... mais à condition qu'il s'agisse de naines rouges et non
d'étoiles comme notre Soleil. Or, 80% des étoiles de la Voie Lactée... sont des
naines rouges, suivant l'adage, plus on est petit, plus on est nombreux.
L'équipe est composée de : X. Bonfils, T.
Forveille , X. Delfosse, H. Beust, and C. Perrier, Laboratoire dAstrophysique de
Grenoble (LAOG, INSU-CNRS, Université Joseph Fourier) ; M. Mayor, S. Udry, C.
Lovis, F. Pepe and D. Queloz, Geneva Observatory, (Switzerland) ; N. C. Santos,
Centro de Astrofisica da Universidade do Porto, (Portugal) ; F. Bouchy, Institut
d’Astrophysique de Paris (INSU-CNRS, Université de paris 6) ; J.-L. Bertaux,
Service d’Aéronomie (INSU-CNRS, Université de Versailles
Saint-Quentin-en-Yvelines, Université Pierre et Marie Curie).
La détection a été effectuée avec la méthode dite
des « vitesses radiales » qui mesure les changements de vitesse de l'étoile
produits par les planètes lui orbitant autour. A partir de ces variations, les
scientifiques déterminent les paramètres des planètes (masse, distance orbitale,
etc...).
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/04/michel-mayor-dc.html
une exoplanète de deux fois la Terre
21 avr. 2009
L’équipe de l’astrophysicien Suisse Michel
Mayor annonce la découverte de la plus petite exoplanète jamais détectée.
Tournant autour de l’étoile Gliese 581, elle ne fait qu'à peine deux fois la
masse de la Terre. Et constitue la quatrième planète de ce système solaire,
confirmant que les planètes doivent se compter par milliards dans la voie
lactée.
L'annonce a été faite lors d'un colloque
scientifique, l'European Week of Astronomy and Space Science (JENAM 2009) à
l'Université de Hertfordshire en Grande Bretagne. Voici le communiqué de l'ESO
(Obxervatoire européen austral). Pour Xavier Bonfils (post doc à l'Observatoire
de Grenoble et l'un des membres de l'équipe qui a détecté la planète - baptisée
Gliese 581-e - «c'est un record de masse, dont la détection a été possible en
raison de sa grande proximité à son étoile - elle en fait le tour en 3,15 jours
terrestres ce qui rend son effet sur la lumière de l'étoile visible depuis la
Terre avec le télescope utilisé, celui de l'Observatoire européen austral (un
3,50 mètres, à La Silla, au Chili).»
Petite, rocheuse, Gliese 581-e n'est
toutefois pas très hospitalière, car elle est 300 fois plus proche de son étoile
que la Terre du Soleil. Même si son étoile est plus petite que la notre, c'est
une naine rouge, il fait trop chaud pour que l'eau y soit liquide.
Avec cette découverte, l’étoile Gliese 581,
située à 20 années lumière de nous, dans la constellation de la Lyre, apparait
comme l’hôte d'un véritable système solaire. L’équipe de Michel Mayor a en effet
déjà détecté trois autres planètes depuis 2005. Dont l'une de la taille de
Neptune, découverte en 2005, et deux "superTerres".
Avec l’amélioration de la précision des
observations, le calcul des orbites montre que l’une de ses planètes pourrait se
situer dans la "zone habitable", c'est à dire celle où l'eau pourrait être
liquide à sa surface.
Selon Xavier Bonfils «Gliese 581-d, une planète
de 7 fois la masse de la Terre, est située sur une orbite qui correspond à celle
de Mars si l'on prend le système solaire comme référence et que l'on corrige les
différence de luminosité entre les deux étoiles». Si c'est le cas, cette planète
pourrait être recouverte d’un immense océan, selon certains modèles planétaires.
Le schéma ci-contre illustre cette idée.
Cette découverte va t-elle relancer les projets
d'observatoires spatiaux capables d'aller non seulement détecter des exoTerres
dans la Galaxie, mais aussi d'étudier par spectroscopie leurs atmosphères et d'y
chercher des traces d'une vie similaire à la notre ? Ces projets - tant à la
Nasa qu'à l’ESA sont en effet en souffrance, faute de crédits pour développer
les technologies nécessaires. Xavier Bonfils, lui, estime que le sucesseur de
Hubble space telescope, le JWST (james Web space telescope) devrait tout de même
pouvoir détecter des exoTerre par la technique du transit (lorsqu'elles font
diminuer la lumière de leur étoile en passant devant) et en fait un peu de
spectroscopie... mais à condition qu'il s'agisse de naines rouges et non
d'étoiles comme notre Soleil. Or, 80% des étoiles de la Voie Lactée... sont des
naines rouges, suivant l'adage, plus on est petit, plus on est nombreux.
L'équipe est composée de : X. Bonfils, T.
Forveille , X. Delfosse, H. Beust, and C. Perrier, Laboratoire dAstrophysique de
Grenoble (LAOG, INSU-CNRS, Université Joseph Fourier) ; M. Mayor, S. Udry, C.
Lovis, F. Pepe and D. Queloz, Geneva Observatory, (Switzerland) ; N. C. Santos,
Centro de Astrofisica da Universidade do Porto, (Portugal) ; F. Bouchy, Institut
d’Astrophysique de Paris (INSU-CNRS, Université de paris 6) ; J.-L. Bertaux,
Service d’Aéronomie (INSU-CNRS, Université de Versailles
Saint-Quentin-en-Yvelines, Université Pierre et Marie Curie).
La détection a été effectuée avec la méthode dite
des « vitesses radiales » qui mesure les changements de vitesse de l'étoile
produits par les planètes lui orbitant autour. A partir de ces variations, les
scientifiques déterminent les paramètres des planètes (masse, distance orbitale,
etc...).
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/04/michel-mayor-dc.html