Grand emprunt : 1 milliard pour les biotechnologies, 0 pour la biodiversité
http://www.hns-info.net/spip.php?article20495
mis en ligne mardi 24 novembre 2009 par jesusparis
La Commission sur les priorités stratégiques d’investissement et
l’emprunt national, présidée par Messieurs Juppé et Rocard, a rendu ses
propositions au Président de la République ce 19 novembre. Sur les
trente cinq milliards d’euros d’investissements préconisés, un milliard
est consacré aux biotechnologies.
L’accélération du développement des sciences du vivant est inscrite dans
le rapport de la commission comme l’une des sept priorités de l’emprunt
national. Il s’agit ici de renforcer l’effort de recherche dans le
domaine du vivant et de favoriser le transfert des connaissances par la
coopération public-privé. FNE soutient évidemment cet objectif global,
puisque le vivant est la base même de notre développement et du
bien-être humain.
Sauf que… les propositions formulées visent à favoriser la production de
"variétés végétales innovantes répondant aux besoins d’une agriculture à
hautes performances économique et environnementale pour l’alimentation
humaine et animale" et le développement de "nouvelles filières du
carbone renouvelable, en substitution aux produits pétroliers". De là à
comprendre que l’emprunt national doit soutenir les OGM et les
agrocarburants, dont on connaît les risques potentiels, il n’y a qu’un
pas. D’autant plus facilement franchi que la commission justifie ses
propositions par la perte de parts de marché de l’agriculture française
à l’exportation depuis quelques années, notamment face aux États-Unis et
à des pays émergents comme l’Inde, la Chine ou le Brésil.
Pour FNE, ce choix est vraiment regrettable et se double d’une autre
déception, l’absence de propositions explicites en faveur de la
connaissance et de la préservation de la biodiversité, notamment par la
trame verte et bleue. Pourtant, comme dans le domaine du changement
climatique, l’inaction en matière de biodiversité aura un coût à long
terme. Il aurait été préférable d’investir aujourd’hui pour limiter les
coûts et les problèmes de demain. Mais entre rentabilité économique
potentielle des biotechnologies et investissements à long terme, la
commission a choisi.
http://www.hns-info.net/spip.php?article20495
mis en ligne mardi 24 novembre 2009 par jesusparis
La Commission sur les priorités stratégiques d’investissement et
l’emprunt national, présidée par Messieurs Juppé et Rocard, a rendu ses
propositions au Président de la République ce 19 novembre. Sur les
trente cinq milliards d’euros d’investissements préconisés, un milliard
est consacré aux biotechnologies.
L’accélération du développement des sciences du vivant est inscrite dans
le rapport de la commission comme l’une des sept priorités de l’emprunt
national. Il s’agit ici de renforcer l’effort de recherche dans le
domaine du vivant et de favoriser le transfert des connaissances par la
coopération public-privé. FNE soutient évidemment cet objectif global,
puisque le vivant est la base même de notre développement et du
bien-être humain.
Sauf que… les propositions formulées visent à favoriser la production de
"variétés végétales innovantes répondant aux besoins d’une agriculture à
hautes performances économique et environnementale pour l’alimentation
humaine et animale" et le développement de "nouvelles filières du
carbone renouvelable, en substitution aux produits pétroliers". De là à
comprendre que l’emprunt national doit soutenir les OGM et les
agrocarburants, dont on connaît les risques potentiels, il n’y a qu’un
pas. D’autant plus facilement franchi que la commission justifie ses
propositions par la perte de parts de marché de l’agriculture française
à l’exportation depuis quelques années, notamment face aux États-Unis et
à des pays émergents comme l’Inde, la Chine ou le Brésil.
Pour FNE, ce choix est vraiment regrettable et se double d’une autre
déception, l’absence de propositions explicites en faveur de la
connaissance et de la préservation de la biodiversité, notamment par la
trame verte et bleue. Pourtant, comme dans le domaine du changement
climatique, l’inaction en matière de biodiversité aura un coût à long
terme. Il aurait été préférable d’investir aujourd’hui pour limiter les
coûts et les problèmes de demain. Mais entre rentabilité économique
potentielle des biotechnologies et investissements à long terme, la
commission a choisi.