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    Message par Rabasse du sud Lun 7 Avr - 20:53

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    darc'os craign'os Empty Darcos, fossoyeur de l'école publique et laïque

    Message par bye Ven 19 Sep - 7:41

    C'est un fait entendu, l'école publique remplit de moins en moins son rôle d'ascenseur social : les inégalités se reproduisent et de plus, elles s'aggravent. Les efforts de nombreux professionnels de l'Education n'y changent pas grand chose. les moyens manquent, les droits des enfants et des adultes reculent, l'institution elle-même est une immense machine à intégrer ou à rejeter. Faut-il pour autant enterrer l'école publique et lui préférer l'école de la concurrence et du libéralisme que nous prépare Darcos ? Certes non.
    Les anarchistes, s'ils préparent l'apprentissage de la liberté et de la formation de l'esprit critique, n'en sont pas moins des défenseurs de l'émancipation et de l'égalité vers lesquelles une école, non étatisée et refondée, pourrait tendre.
    La rentrée scolaire, malgré les discours trompeurs de nos dirigeants , se déroule dans des conditions catastrophiques.
    De la maternelle à la faculté, on assiste à un retrait massif des moyens. Pus grave encore, c'est à une entreprise de démolition en règle que s'est attelé le ministre Darcos, inspiré en celà par des groupes catholiques traditionalistes, parfois membres de l'Opus Dei ( documents officiels du gouvernement genevois ) et dont le seul but est le démantèlement progressif de l'école publique et laïque. Leur profit ?Ooeuvrer au développement de la libéralisation totale de l'offre d'enseignement, public et privé étant traités à égalité.
    depuis plus de 15 ans, des groupements allant de SOS Education, Enseignements et libertés, Créateurs d'écoles, l'OIDEL, FSP-Fondation de service politique, Créer son école, CLE-Catholiques pour les libertés économiques, IFLM:Institution libre de formation des maîtres, Fondation pour l'école, famille et libertés, Mission pour l'école catholique, à l'ALEPS: association pour la liberté et économique et le progrès social, filiale ultra-libérale du Medef, s'agitent en catimini. C'est ce que dénonce le dernier livre d'Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi " Main basse sur l'école publique", paru aux éditions Demopolis. Ces associations n'auraient que pour seul but la "mise en concurrence" des établissements scolaires appelée chastement par eux " liberté de l'enseignement". leurs mots d'ordre sont en apparence libéraux et soucieux des familles les moins aisées, mais en réalité, ils servent opportunément la visée cléricale de ces nouveaux croisés. Ceux-ci n'espèrent rien d'autre que le retour à l'école d'avant la République, l'école aux mains de l'église.
    Le 17 septembre 2005, devant le Cercle Frédéric Bastiat, Vincent Larman ( Président de SOS Education ) annonçait la couleur: " Il n'y a d'espoir que si l'Education Nationale se trouve menacée dans sa survie par la concurrence d'un grand secteur éducatif libre".Et de citer les Etats-Unis, en exemple!
    En quoi le gouvernement est-il sensible à ces pressions ?
    D'une part, cela lui permet de faire passer sa politique de désengagement de l'Etat des services publics, caractérisée par la suppression de plus de 11 200 postes , 13 500 étant déjà annoncés pour l'an prochain dans l'Education nationale. D'autre part, cela lui permet de trouver une assise à sa politique autoritaire d'encadrement de al jeunesse et de reprise en main dse syndicats d'enseignants, en affaiblissant les dernières solidarités existantes.
    Toutes les mesures déclinées une à une comme la diminution de la semaine d'enseignement et les nouveaux programmes dans le primaire, la mise en place de soutien pendant les congés et la suppression d'options dasn le secondaire..tout est mis en place pour réduire l'offre d'enseignement, limiter au minimum pour les classes poipulaires l'ambition de formation et au bout du compte, déplacer toute tentative d'amélioration hors l'école.
    Le but étant de jeter le discrédit sur l'école publique et les enseignants, pour en démontrer l'inefficacité et permettre le relais salvateur de l'école privée.
    Notre Chanoine n'a-t-il pas affirmé que "dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé parce qu'il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie". On a atteint là l'apothéose en matière de renoncement à la laïcité de la part d'un président de la République. Ces propos ayant déclenché bien peu de réactions tangibles, en dehors de quelques commentaires offusqués.
    Une autre mesure passée quasiment inaperçue fut l'ouverture d 'une cinquantaine de classes dans les écoles privées situées en ZEP, ceci ne constituant qu'un début , au vu des nombreuses demandes de ces écoles. Là encore, le discours d'apparent traitement de l'inégalité sociale face à l'offre cache mal la volonté d'encadrer davantage la jeunesse des quartiers en difficulté. Les religieux, quels qu'ils soient, sont désormais considérés comme des "pacificateurs". ces considérations, loin d'être dses allégations non fondées, sont contenues dans les discours eux-mêmes de nos pourfendeurs de la laïcité: " le besoin spirituel , l'espérance ne sont pas satisfaits par l'idéal républicain" ( Les religions, la république, l'espérance; N.Sarkozy, Le Cerf, 2004). Tous comme pour Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur et des cultes, qui a déclaré: " face aux grands débats éthiques de notre société, dans l'Europe de demain, la foi est une dimension qui devra être intégrée si nous voulons dépasser le simple matérialisme qui est peu-être la grande menace de nos sociétés ( Discours de la Conférence des rabbins européens juifs, 13 mai 2008 )."
    A l'école publique, une avalanche de mesures..
    - disparition de nombreuses classes de petits de maternelle,
    - disparition progressive du corps des enseignants spécialisés en réseaux ( RASED), intervenants auprès des élèves en difficulté,
    - extension des heures supplémentaires à tous els niveaux et de façon exponentielle, dans les collèges et les lycées, avec à la clé une prime de 500 euros pour ceux et celles qui accepteraient la 3° heure ( une seule étant obligatoire dans les textes). N'est-il pas palisant de constater que ces enseignants et enseignantes vont participer au licenciement de leursc ollègues ?
    - précarisation massive avec le recours aux assistants d'éducation et aux stagiaires,
    - mise en place de nouveaux programmes dans le primaire rétablissant la toute puissance des enseignements mécanistes et du rabachâge. Réduction à une peau de chagrin des matières pouvant amener à la pensée critique et à l'expérimentation ( sciences, histoire, géographie..) au profit des seuls français, maths, anglais et sport. Rétablissement de la récitation ou la rédaction, comme vision univoque et passéïste de l'approche de la langue, ainsi que des principes d'autorité obsolètes,
    - soutien pour les élèves en difficulté en dehors du temps scolaire, avec des rythmes inacceptables pour des enfants qui ont déjà un trop plein d'école, tout cela dans un désordre volontaire. La tendance sera forte à prouver qu'au bout du compte, cela ne marche pas et qu'il convient de supprimer ni plus ni moins toute aide supplémentaire.
    - atteinte au droit de grève, avec la loi sur le service minimum votée cet été..
    - mise en place du fichier "base-élèves", après SCONET dans les collèges, dont les aspects les plus dangereux ont été enlevés suite à d'importantes protestations, mais dont le problème du fichage centralisé demeure,
    - mise en ligne des résultats d'évaluation, permettant une concurrence directe entre les établissements et favorisée par la suppression de la carte scolaire,
    - le catalogue pourrait s'allonger encore, la dernière annonce en date dans la poursuite des EPEP ( établissements publics d'enseignement primaire ) qui vont venir parachever l'oeuvre d'anéantissement de l'école publique ( regroupement, flexibilité, mise sous la coupe des mairies et fin de la liberté pédagogique ).
    ....Pour une réaction quasiment inexistante.
    Chacune de ces mesures à elle seule, aurait mérité un mouvement d'ampleur. A la place, on a assisté l'an dernier aux sempiternelles journées d'action où il ne se passe rien, puisque l'on retourne bien sagement au travail le lendemain. Ce n'est pas l'annonce de la journée " d'inaction " du 11 septembre , appelée par la FSU ou une manifestation le dimanche 19 octobre, appelée par l'UNSA qui empêcheront Darcos de dormir sur ses 2 oreilles.
    Les syndicats majoritaires, trop soucieux d'être considérés comme responsables et suffisamment méritants pour siéger aux tables de négociations ( par ailleurs inexistantes ) sont désormais dse freins clairement identifiés à toute action d'envergure et suffisamment radicales. Les syndicats minoritaires ( Sud-Education, CGT-Education ou CNT-Education ) ayant encore des vélléïtés de lutte, ont perdu tout espoir de mobiliser en dehors des 5 centrales dirigeantes.
    Bref, cette rentrée est bien morose, mais la confrontation pourra-t-elle longtemps être évitée ? Il ne faudrait pas grand chose, en effet, pour faire jaillir la colère, contenue, mais bien présente, de la base dse personnels.

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    Message par bye Dim 10 Jan - 2:54

    Oui, bien sûr. Il a été exactement membre fondateur de " Créateurs d'Ecoles" en 1992. Leur objectif est de supprimer l'Education Nationale et de donner à chaque enfant un "Chèque Education" qui permet comme un bon d'achat d'aller à tout moment d'une école à l'autre. S'il était seul, ce ne serait pas grave mais il est accompagné par des politiques et des hauts fonctionnaires. 176 Hauts fonctionnaires dont des recteurs directeurs de grandes écoles etc. Très appuyés par le MEDEf, ils deviennent conseillers aux ministères, ministres etc. Leur stratégie est d'y aller doucement pour ne pas déclencher de réactions alors c'est la suppression de la carte scolaire puis la loi sur les universités puis l'obligation de payer pour les enfants d'une commune, qui va à l'école privée. C'est évidemment le libéralisme qui est à la tête et qui instrumentalise les cathos. Dans "Histoire secrète du patronat" il y a un chapitre sur l'école. Ce livre est une mine de renseignements sur les turpitudes du patronat et des syndicats et des partis politiques et sur la politique souterraine menée. Evidemment 680 pages et 25 € mais il peut se lire par chapitre comme un dictionnaire. A sa lecture bientôt finie, je me rends compte des complicités partout en oeuvre et à leur force. Car ils ont l'argent le leur et celui qu'ils piquent dans tous les organismes possibles la formation que chaque salarié paie même si c'est le patron qui le paie avec le salaire, les taxes pour l'emploi des handicapés etc. Ce fric corrompt tout le monde et d'abord les élus. Il n'y a que le PC qui a son fonctionnement à part, Sud encore actuellement. Et les petits partis de gauche et d'extrême droite.
    Se cache derrière la démocratie formelle le vrai lieu du pouvoir: une cinquantaine de personnes et énormément de fric évidemment celui produit par les travailleurs.
    Il nous reste à faire ce que l'on fait depuis longtemps: faire savoir, proposer des livres, des réunions etc. De multiples formes et même d'idées différentes, lieux de résistance.


    Subject: à propos de sos éducation

    j'en ai entendu parler la première fois dans ce bouquin Main basse sur l'école publique, publié chez Demopolis par Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi. Où l'on apprend que Darcos est lié à ce groupe d'extrême-droite.
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    Message par CHARPAL Mar 12 Jan - 17:22

    Bye, on retrouve le même système et les mêmes pratiques que partout dans le monde, dès qu'il s'agit de conforter et de mettre en oeuvre l'équation : fric = pouvoir politique. Le domaine de l'éducation ne fait naturellement pas exception, car il a une grande importance stratégique, comme les médias, puisque l'enjeu est le formatage des cerveaux d' êtres humains qu'il faut transformer en robots ou en esclaves, soumis et prosternés, comme dans une secte, devant le veau d'or !
    Les pratiques rampantes et visqueuses du pouvoir "qui marche en crabe" sont particulièrement crispantes. Plutôt qu'annoncer franchement la couleur , il agit par petites touches, hypocritement, lentement mais sûrement, sans jamais reculer sur la voie la plus réactionnaire. Comme pour les autres services publiques, il y a un moyen imparable : au lieu de le tuer carrémént, ce qui ferait désordre, on l'étrangle "doucement", en réduisant toujours plus ses moyens. Il est forcément moins efficace, provoque des mécontentements, et on a beau jeu de dire que le service public n'est pas la solution !
    La manoeuvre est d'autant plus facile qu'on distille mine de rien dans les médias pourris,ultra majoritaires et majoritairement ultras, des considérations fielleuses " d'experts" favorables aux intérêts privés. De plus ce ne sont pas les mollusques du parti pseudo socialiste ou les syndicats corrompus qui seront un obstacle à la privatisation généralisée.
    Quant à la laïcité, source d'émancipation et de liberté de pensée, elle est à abattre ! Qu'un Président d' une République laïque ose faire passer le curé avant l'instituteur, il s'agit d' une provocation ! Mais là encore, jamais il n'aurait pu se permettre de telles divagations s'il avait eu en face de lui une vraie Gauche, défenseure naturelle et traditionnelle de la laîcité !
    La menace des cathos ultra réac , pour ne pas dire crypto-fasco, n' est pas une vue de l'esprit. L' Opus Dei, secte d'extrême droite et fasciste, inventée par Balaguer, ministre de Franco béatifié par Jean-Paul II, a pénétré les cercles de pouvoir. Ayant supplantés les Jésuites au Vatican (au début du "règne" de Jean -Paul II ), qui ne sont pas mes copains, mais qui eux au moins étaient capables de hauteur de vue, ils maintiennent un cap idéologique bien réac comme au bon vieux temps de Pie XII le nazophile ! En France "d' éminents politiciens" en font partie plus ou moins honteusement et il est connu par exemple, que Boutin,( plus réac tu meurs!), est une responsable importante de cette officine d'aliénation universelle.
    Le "grand frère" dans toute cette affaire, étant bien entendu l' Amérique de bush, fille ainée de la sauvagerie économique et sociale et de la connerie absolue ! Tout pour les riches et pour le fric, à l'ombre du sabre et du goupillon et en tête d'un beau troupeau de petits moutons bien dociles, prêts pour l'abattoir s'il faut défendre des intérêts on ne plus particuliers !
    Tout ça me donne envie d'évoquer un anti-Darcos absolu : Francisco FERRER, héros et martyr de l'éducation et de l'émancipation populaires en Espagne au début du XXè siècle . Je ne suis pas anarchiste, mais je ne puis cacher ma grande admiration pour cet homme courageux, anarcho-syndicaliste et créateur d' écoles laïques pour les enfants du peuple.Il a été assassiné si je puis dire "officiellement" par le pouvoir monarchiste et catholique en raison uniquement de sa liberté de pensée!
    En regard de ce "Saint laïque" la plupart des politiciens actuels sont de médiocres pauvres types !!
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    Message par Ego autem semper Mar 12 Jan - 20:05

    l'ensemble des éducateurs, tous niveau confondus, son unanimes en affirmer que les modifications, successives de l'éducation ont comme but; une production de machines (humaines) de production en série, des écervelés, où des notions comme humanité, revendication, altruisme, groupement humain d'intérêt collectif, auraient disparu de leur vocabulaire.

    Les constats ça me prends sincèrement la tête
    , je crois qu'il faut commencer des travaux de mise en marche d'une véritable machine idéologique, où la justice, la laïcité et l'équilibre homme-nature, soit le socle d'une démocratie nouvelle.
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    Message par bye Mer 20 Jan - 8:24

    Tout à fait d'accord, Charpal sur l'évocation salutaire de Francisco Ferrer.

    Société 01/04/2003 à 22h31
    SOS Education, attention danger
    http://www.liberation.fr/societe/0101469635-sos-education-attention-danger
    L'association dissimule ses liens avec les officines ultralibérales.

    NIEPCE AirelleDAVIDENKOFF Emmanuel

    Sur l'enveloppe, la mention «SOS Education». En dessous : «L'Ecole est en train de mettre en péril l'avenir de milliers d'enfants : IL FAUT AGIR VITE !» Cette enveloppe, plusieurs centaines d'enseignants l'ont reçue, à leur adresse personnelle, notamment dans l'Hérault, la Charente-Maritime, l'Eure-et-Loir, la Lozère et le Doubs. Les envois ont commencé il y a plusieurs mois. A l'intérieur, un courrier signé Martine Duverger, secrétaire générale de SOS Education. «J'ai besoin de votre opinion (votre souligné, ndlr) sur ce que je crois être la pire catastrophe qui menace notre pays (...) : la crise dramatique qui frappe l'Education nationale et, avec elle, toute une partie de notre jeunesse.» Suit un constat au vitriol sur les raisons pour lesquelles «l'avenir de millions d'enfants est aujourd'hui gravement compromis», comportant une violente charge contre les syndicats, qui «font la loi» à l'Education nationale. Le courrier appelle à un «référendum national sur l'école» et «à rejoindre SOS Education, une association totalement indépendante». Il est également précisé que l'association est déclarée «d'intérêt général» (1).

    Duperie. Une présentation de l'association, disponible sur le web (2), est jointe. Ainsi que le n° 3 du bulletin de liaison. Titre en première page : «Le ministre délégué Xavier Darcos s'explique devant SOS Education.» Plus bas, la photo d'un jeune homme, visage tourné vers Xavier Darcos : «Vincent Laarman et Xavier Darcos : la voix des parents enfin entendue par l'Education nationale.»

    Or l'association, en tant que telle, n'a jamais rencontré Xavier Darcos. La photo a été prise fin novembre lors d'un petit-déjeuner du Club Concorde, un think tank fondé par Jérôme Monod. Rendez-vous fut bien pris avec deux membres du cabinet du ministre délégué à l'Enseignement scolaire, mais pas avec ce dernier. L'un d'eux se souvient avoir reçu des représentants de SOS Education le 14 janvier : «Je me suis fait traiter de gauchiste pour la première fois de ma vie ! Ils m'ont insulté pendant une heure, m'ont accusé d'être un collabo des syndicats.» Deux mois plus tard, le même conseiller a la surprise de recevoir un courrier très cordial faisant état «de l'accueil et de l'intérêt [qu'il a] manifesté pour SOS Education».

    Nébuleuse. L' association est indépendante au plan légal, mais pas neutre au plan politique : elle se rattache à une nébuleuse parfaitement identifiée. On la retrouve sur le site Internet conscience-politique.org pour lequel elle a réalisé l'analyse d'un manuel d'histoire jugé trop complaisant sur les morts du communisme. Que trouve-t-on sur ce site ? Des références aux ultralibéraux tendance Reagan, aux mouvements antiavortement et à la mouvance des évangélistes américains, le tout nimbé d'une proximité assumée avec l'extrême droite. Et des références appuyées à Claude Reichman, seule «personnalité politique» dont le site Internet est recommandé.

    Ce dernier n'est pas un inconnu, et c'est bien le mouvement qu'il tente de fédérer qui inspire directement SOS Education. Il se présente comme «ancien candidat à l'élection présidentielle de 2002», à laquelle il n'a pas concouru, faute de signatures suffisantes. Reichman a néanmoins créé un «cabinet fantôme» à la mode anglaise. Avec un «ministre de l'Instruction publique et de la Civilisation» (l'universitaire Guy Millières). En matière d'éducation, le programme présente des parentés avec ceux du FN et surtout du MNR de Bruno Mégret, mais il se rattache surtout aux idées défendues par Charles Millon, ex-président de la région Rhône-Alpes élu avec les voix du FN. Un autre site assure la promotion de Claude Reichman : les4vérités.com, qui renvoie dans sa rubrique «Partenaires» aux sites de National hebdo et de Présent. Elle incite à ne pas manquer l'émission de Reichman sur Radio Courtoisie. les4vérités.com sont publiées par l'ancien journaliste Alain Dumait, qui a successivement travaillé, entre 1970 et 1979, à Valeurs actuelles, au Figaro, à France-Soir, à Antenne 2 et à l'Express avant de créer «Contribuables associés», association violemment anti-service public. Adjoint d'Alain Dumait est François Laarman, impliqué dans des actions de lobbying pour la défense du libéralisme, des consommateurs et des contribuables.

    Or, la famille Laarman est intimement liée à SOS Education. Isabelle, 25 ans, nièce de François, était dans la délégation de SOS Education qui a été reçue au ministère. Ainsi que Vincent, son frère, qui apparaît sur la photo aux côtés de Xavier Darcos. Par ailleurs, Isabelle résidait encore fin 2002 dans le XVe arrondissement de Paris, dans le logement qui a servi de premier siège social à SOS Education. Enfin, Vincent Laarman est présenté comme un des correspondants de l'organisation américaine The Separation of School and State Alliance (Alliance pour la séparation de l'école et de l'Etat). Cette dernière ne réclame rien moins que le renvoi complet de l'éducation à la sphère privée.

    Concordance. Cette offensive de lobbying venant des ultralibéraux a inquiété l'Unsa- Education. Le syndicat relève en effet une troublante concordance entre les annonces de Raffarin en matière de décentralisation ou d'autonomie des établissements et certains points du «programme» de SOS Education. Idem de la tonalité générale des discours de l'Education nationale depuis huit mois sur une école qui serait «en panne» et manquerait «d'efficacité». Pour autant, les réseaux libéraux qui s'étaient structurés voici dix ans à l'Education nationale, et dont Xavier Darcos était un des animateurs, semblent étrangers à la nébuleuse dans laquelle s'inscrit SOS Education. A ce jour, l'association, qui revendique entre 18 000 et 20 000 adhérents, n'a pas répondu à nos questions.

    (1) Disposition fiscale qui n'implique aucun contrôle a priori. Cette mention n'a rien à voir avec la déclaration dite «d'utilité publique».

    (2) www.soseducation.com
    bye
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    Message par bye Mer 20 Jan - 16:49

    SOS Éducation au service du ministre
    Vendredi 6 mars 2009
    http://rased-en-lutte.net/2009/03/sos-education-au-service-du-ministre/

    Membre fondateur de l’association Les Créateurs d’écoles, qui visait à instaurer le « pluralisme » au sein de l’Éducation nationale, Xavier Darcos, au moins implicitement, a pu donner à une nouvelle organisation, SOS Éducation, tout l’écho qu’elle demandait. Leurs routes se croisent ou cheminent parallèlement, comme le mentionne SOS Éducation dans sa lettre de juin 2008: «À l’évidence, Xavier Darcos est revenu dans le droit chemin. Les membres de l’association feront tout pour qu’il chemine sur la plus grande distance possible. »

    L’apparition d’un nouvel acteur

    Le 26 juillet 2007, l’IFOP rend public un sondage réalisé par téléphone auprès d’un échantillon de 1010 personnes, dont les questions tournent autour de « la mise en place du service minimum dansl’Éducation nationale ». Son commanditaire n’est pas, comme on aurait pu s’y attendre, une quelconque officine libérale, hostile par principe à « ces grèves incessantes qui prennent la France en otage », mais une petite association loi 1901, née en 2001, et jusque-là très discrète, pour ne pas dire quasi inconnue du grand public : SOS Éducation. Observons que, pour l’occasion, et pour des réponses somme toute sans surprise, les activistes de la jeune organisation n’ont pas regardé à la dépense : le prix moyen d’un tel sondage d’opinion est d’environ 30 000 euros. À qui peut bien profiter une telle initiative, a priori ruineuse pour une si petite structure ? La réponse ne se fait pas attendre. C’est le ministre de l’Éducation nationale lui-même, qui nous ladonne. Lors de sa conférence de presse de rentrée du 29 août 2007, il a beau jeu d’annoncer :

    Enfin, je crois que les familles doivent pouvoir compter sur la continuité du service public d’éducation. Elles doivent pouvoir bénéficier d’un service minimum en cas de grève des personnels. Si chacun comprend bien qu’il n’est pas possible, ces jours-là, d’offrir les cours habituels, il me semble choquant en revanche que des parents doivent cesser de travailler parce que l’école n’est pas en mesure d’accueillir leurs enfants.
    Le dispositif, assez flou, décrit par Xavier Darcos, repose sur le volontariat des communes qui ont à charge les écoles. Le 11 décembre 2007, dans le cadre de la présentation à la presse de son programme d’action et de travail pour le deuxième trimestre, le ministre déclare :

    Je souhaite notamment que nous étudiions, outre les instruments de dialogue nécessaires à la prévention des conflits, de nouvelles modalités d’information des familles afin qu’elles puissent savoir, suffisamment longtemps à l’avance, si l’enseignant de leur enfant sera en grève.

    Surtout, je souhaite que tout ou partie des retenues sur salaire opérées les jours de grève puissent être reversées aux communes volontaires pour mettre en place un service d’accueil minimum dans les écoles primaires.

    Darcos précise que cela fera l’objet de discussions dans le courant du mois de janvier 2008. En fait de discussions, il annonce, sans concertation, le 8 janvier 2008, le lancement de l’expérimentation de ce service minimum le 24 janvier 2008 pour la grève nationale de la fonction publique, suscitant surprise et désapprobation des syndicats. Deux mille communes sur plus de 37 000 répondent à la proposition ministérielle du service minimum avec plus ou moins de succès. Un projet de loi instituant un « droit d’accueil » pendant le temps scolaire est adopté par le Parlement le 24 juillet 2008.

    Mais qui est donc cette association qui commandite un sondage capable de mettre sur les rails une réforme de cette importance ?

    Qui sert qui ?

    SOS Éducation, dès la nomination de Xavier Darcos comme ministre délégué à l’Enseignement scolaire en 2002, diffuse un « référendum national sur l’école » dont les résultats « seront transmis aux médias, au président de la République, au Premier ministre, aux parlementaires et au ministre de l’Éducation, Luc Ferry ». La lettre d’accompagnement de ce référendum, signée par Martine Duverger, secrétaire générale de l’association, évoque « la pire catastrophe qui menace notre pays », c’est-à-dire « la façon dont l’Éducation nationale a perdu pied, mettant en péril l’avenir de millions d’enfants ». SOS Éducation envoie ses missives par mailing, grâce, notamment, à des fichiers d’adresses personnelles d’enseignants. Le texte du référendum insiste sur la nécessité d’« intervenir d’urgence sur l’école », arguant notamment du fait que « 300 000 actes de violence sont commis dans les écoles chaque trimestre ». Martine Duverger avertit: «Si vous ne rejoignez pas SOS Éducation aujourd’hui en répondant au référendum et en envoyant un don de soutien, j’ai bien peur que nous perdions cette occasion historique de sauver l’avenir des nouvelles générations. »

    Le bulletin n° 3 de SOS Éducation, daté de janvier 2003, s’ouvre sur la photo de son président,Vincent Laarman, en compagnie de Xavier Darcos. Titre :

    « Le ministre Xavier Darcos s’explique devant SOS Éducation ». Cette jeune association a déjà obtenu deux rencontres au ministère : le 23 novembre 2002 et le 9 janvier 2003.

    La délégation de l’association a eu l’occasion d’entendre de vive voix les propositions de réforme du ministre et a pu constater avec satisfaction qu’elles reprenaient de façon évidenteles demandes formulées dans nos pétitions. Xavier Darcos a déclaré mot pour mot qu’il fallait «passer au-dessus de la tête des syndicats et théoriciens de la pédagogie, qui finalement ont peu enseigné, mais ont expliqué pendant des années comment faire » et qu’il fallait « prendre en compte l’opinion des gens de bon sens ». Enfin, il prévoit un « dégraissage des effectifs », aujourd’hui tellement nombreux que le mammouth est devenu ingérable (plus de 1 300 000 fonctionnaires à l’Éducation nationale) mais il ne s’est engagé sur aucun chiffre.

    Le président de SOS Éducation, Vincent Laarman, est l’un des correspondants français d’une association américaine: Alliance for the separation of school & state. Titulaire d’une maîtrise d’économie de l’université de Berlin, c’est un ancien élève de Sup de Co, où il fut le disciple de Philippe Nemo, cofondateur en 1993, rappelons-le, de l’association « Créateurs d’écoles », alors fréquentée par Darcos.

    Libération titre le 1er avril 2003: « SOS Éducation, attention danger. L’association dissimule ses liens avec les officines ultra-libérales ». Signé Emmanuel Davidenkoff, cet article revient sur l’entrevue entre Darcos et Laarman, précisant que le ministre se défend d’avoir rencontré SOS Éducation et prétend avoir croisé ses membres lors d’un petit déjeuner du club Concorde, un think tank fondé par Jérôme Monod. Le ministère reconnaît en revanche la rencontre du 14 janvier 2003, non pas avec le ministre, mais avec deux membres de son cabinet. SOS Éducation aurait menti ? Quelle association nouvellement créée n’a pas rêvé d’être reçue au ministère de l’Éducation nationale ? Xavier Darcos ne conteste toutefois pas les propos très explicites qui lui sont attribués par SOS Éducation.

    De la doctrine à l’action

    La doctrine de SOS Éducation est reproduite dans le numéro 1 de sa publication École et Liberté, sous la plume de Philippe Nemo en septembre 2004. Ces propositions de réforme s’intitulent : « Pour le pluralisme scolaire ».

    Deux parties composent ce dossier : « Le constat » et « Le projet ». Au chapitre du constat, Nemo estime que « la situation de l’école est désastreuse en France, mais aussi dans de nombreux pays occidentaux », et que ce désastre est lié à « un problème de structures ». «La France connaît encore aujourd’hui une situation de monopole scolaire » dont « nous ne devons pas être fiers », puisqu’il relève d’un « esprit antidémocratique ». En outre, « le monopole scolaire ne garantit pas la neutralité de l’école. Au contraire, cela a toujours été un projet délibéré, de la part des socialistes révolutionnaires, de s’emparer de l’école pour combattre pied à pied l’influence éducative des familles. » Autre critique : « La politique de l’Éducation nationale est élaborée par les syndicats d’enseignants, c’est-à-dire par des groupes privés. »

    Le programme est clair : « Que la collectivité finance l’enseignement, mais que la prestation d’enseignement soit assurée par des écoles indépendantes, librement créées et gérées, capables d’innover et de faire jouer l’émulation » ; il faut « découpler, en matière d’éducation, le problème du financement de celui de la prestation ».

    La dotation financière prévue par les pouvoirs publics pour chaque enfant de chaque niveau estremise directement aux familles, sous forme d’un « chèque » (utilisable seulement, cela va sans dire, pour financer l’école). La famille choisit une école, lui remet son « chèque », et les responsables de l’école vont ensuite convertir ce chèque en ressource monétaire auprès des comptables du Trésor.

    En juin 2007, évoquant la proposition d’assouplissement de la carte scolaire par Xavier Darcos, SOS Éducation applaudit la déclaration du ministre et semble se satisfaire du délai qu’il projette, opérant par là un revirement spectaculaire par rapport à ses positions antérieures, lorsqu’elle réclamait une suppression immédiate. SOS Éducation met là de l’eau dans son vin… pour soutenir Darcos.

    Un article de Libération le 6 novembre 2006 fait observer : Dans le concert des « déclinistes » SOS Éducation est à part. Elle ne compte pas de personnalités dans ses rangs et cherche désespérément des alliés [...]. Le 24 octobre, Sauver les lettres, Sauver les maths et Reconstruire l’école ont publié une lettre au vitriol, qualifiant SOS Éducation de «groupuscule malfaisant ». Car, au-delà de constats communs, leurs buts divergent radicalement. Dans la tradition laïque et républicaine, les trois associations réclament une école plus performante. SOS Éducation vise son affaiblissement, voire sa disparition. Le 17 septembre 2005, devant le Cercle Frédéric-Bastiat qui se veut un haut lieu de la pensée, Vincent Laarman annonçait la couleur : il n’y a d’espoir que « si l’Éducation nationale se trouve menacée dans sa survie par la concurrence d’un grand secteur éducatif libre ». Et de citer les États-Unis en exemple.

    Ces associations dénoncent les objectifs de SOS Éducation : SOS Éducation n’entend nullement remettre l’école publique sur les rails. En créant la confusion dans l’esprit des parents, en les dressant contre les professeurs, elle orchestre, en réalité, sa destruction dans le seul but d’imposer sa propre « solution » : le démantèlement de l’Éducation nationale au profit d’écoles privées financées par le « chèque éducation ». SOS Éducation s’inscrit ainsi dans cette nébuleuse d’associations rassemblées autour d’une prétendue « Révolution bleue » pour construire en France un pôle d’extrême droite ultralibérale. Rien ne saurait être plus éloigné de notre propre conception d’une école de qualité, publique, laïque et gratuite.

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