Droit à l'IVG

C'est toujours très éprouvant de voir en face et de près la bêtise humaine, et des êtres humains se vautrer dedans avec délectation ! On voit là les ravages du fanatisme, de l'obscurantisme, de l'ignorance, et des aliénations que peuvent engendrer les croyances religieuses.
Mais il faut dire que ce genre de dérive et d'abdication de la raison fait partie d'un tout, du "paquet cadeau" des trente piteuses : le grand bond en arrière de l'économie sauvage a été contagieux. Puisqu'il était non seulement permis mais très "tendance" d'être réac aux plans économiques et sociaaux pourquoi ne pas éprouver aussi un grand "frisson régressif" dans les autres domaines ? Tout ce qui a pu constituer un progrès au cours des trente glorieuses ou avant, n' avait aucune raison d'être épargné : plus rien ne devait être à l'abri, pendant qu'on y était! Vive la danse du scalp autour de tout ce qui a pu éloigner l' Humanité de l'aliénation et de la soumission : la laîcité, la liberté de conscience, l'éducation, la culture, l' IVG, la contraception etc...
La bêtise humaine est le moteur de l'histoire, se battre sans répit contre elle révèle la grandeur et la servitude constantes de notre "humaine condition" ...

Droits des femmes : un retournement honteux du Conseil de l’Europe

Qui préconise ceci “Nul hôpital, établissement ou personne ne peut faire l’objet de pressions, être tenu responsable ou subir des discriminations d’aucune sorte pour son refus de réaliser, d’accueillir ou d’assister un avortement, une fausse couche provoquée ou une euthanasie, ou de s’y soumettre, ni pour son refus d’accomplir toute intervention visant à provoquer la mort d’un foetus ou d’un embryon humain, quelles qu’en soient les raisons”

Eh bien, le Conseil de l’Europe. Qui s’en félicite ? les associations familiales catholiques, et autres “pro vie”.

Revenons sur ce “jour de honte” du 7 octobre dernier au Parlement de Strasbourg, selon l’expression de la socialiste britannique Christine McCafferty a qui a estimé que le rapport qu’elle avait présenté avait été “torpillé”, aboutissant à renforcer le droit du personnel médical à l’objection de conscience. Son point de départ en effet était tout autre : il s’agissait non pas limiter la liberté de conscience (comme on a voulu le faire croire abusivement) mais de réglementer l’objection de conscience dont le développement dans plusieurs pays européens aboutit à limiter la possibilité pour les femmes d’obtenir les soins auxquels elles ont droit. Il était d’ailleurs noté que c’étaient les femmes des milieux les plus modestes ou vivant loin des villes qui se trouvaient le plus pénalisées.

Un retournement au mépris de la jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (Tysiac v. Pologne 2007). Il a fallu l’acharnement de parlementaires italiens et irlandais pour que les propositions de la Commission des questions sociales, de la santé et de la famille soient dénaturées au profit d’intérêts corporatifs et régressifs.

On se souvient que la Pologne, Malte et l’Irlande sont les trois pays européens où le droit de disposer de son corps n’est pas reconnu aux femmes. Quant à l’Italie, où les IVG sont légales à l’hôpital public, le taux des médecins “objecteurs” est en telle augmentation que les “non objecteurs” sont conduits à faire valoir la clause de conscience pour ne plus être cantonnés à la pratique de ce seul acte !

Quels pourraient être les effets délétères en France de cette résolution rétrograde votée le 7 octobre ? L’UFAL a déjà alerté sur la dégradation effective des possibilités de recours à l’IVG dans des conditions satisfaisantes.

Pour une vraie égalité dans l’accès aux soins de toutes les femmes, exigeons que l’obligation de soins des établissements publics inscrite dans la loi de 2001 soit rigoureusement respectée !

Et notons pour finir que la résolution européenne ne porte pas que sur l’interruption de grossesse, l’aide médicale à la procréation, les recherches sur l’embryon et des actes liés à la fin de vie sont également visés.

par Monique Vézinet Présidente de l’Union des Familles Laïques

Quelle honte et quel scandale !! Je maintiens que ces régressions ultra réac font partie du grand bond en arrière dans tous les dommaines. Puisque rien de sérieux ne contrarie le triomphe du grand n' "importe quoi" néo-con pourquoi se gêner ?
Une chose est certaine, Sarkozy ne nous aidera pas !Ses singeries tartuffières au Vatican sont révélatrices.Il a déclaré qu'il fallait que la France "travaille plus" (pour gagner plus ...de voix ?) avec la religion catholique! Or il existe une Loi de séparation des Eglises et de l' Etat de 1905 qui dispose que la République ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte !
Un président qui piétinne une loi aussi fondamentale est très mal placé pour exiger que les plus pauvres respectent les Lois à la lettre .Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais !
Pour en revenir à "l'Europe", c'est un fiasco sur toute la ligne, corrompue, vendue aux "marchés" et au fric, elle sombre dans l' obscurantisme religieux.

Plus que jamais j' ai envie de crier sur les toits et sur internet : " Ni Dieu , ni maître" !

Avortement : le Dakota du Sud veut légaliser l'assassinat de médecins
18 Février 2011 Par Jean-Louis Legalery

Jusqu’à la semaine dernière le Dakota du Sud avait l’image d’un état montagneux paisible, dont le Mount Rushmore est l’emblème, depuis qu’Alfred Hitchcock l’a immortalisé dans le magnifique North by Northwest, La mort aux trousses. Bien qu’ayant souvent voté majoritairement pour les candidats républicains à l’élection présidentielle, le South Dakota n’a jamais été, pour autant, une terre politique extrême, puisque le sénateur démocrate Daschle en est l’élu et que, parmi ses illustres prédécesseurs, il y a eu feu George McGovern, candidat démocrate malheureux à l’élection présidentielle de 1972, face au sortant républicain bientôt sorti, Richard Nixon. Mais depuis le mercredi 16 février 2011 le Dakota du Sud aura désormais une autre image, beaucoup moins glorieuse celle-là.




Comme le rapporte, avec consternation, A.G. Sulzberger, journaliste du New York Times, dans son édition du 17 février, le House Judiciary Committee de l’assemblée du South Dakota a voté l’extension de la définition du justifiable homicide, équivalent sémantique de la légitime défense. Si cette appellation générique semble neutre, en revanche le texte explicatif a fait dresser les cheveux sur la tête de tout ce que les Etats-Unis comptent de défenseurs de la démocratie et des libertés individuelles : ‘homicide is justifiable if committed by any person in the lawful defense of such person, or of his or her husband, wife, parent, child, master, mistress, or servant, or the unborn child of any such enumerated person’, ce qui signifie : « l’homicide est justifiable s’il est commis par quiconque en situation de défense légale de son mari, de son épouse, de ses parents, de son enfant, de son maître ou de sa maîtresse d’école, de son domestique, ou de l’enfant à naître d’une des personnes énumérées ».




Ainsi donc serait légalisé l’assassinat des médecins pratiquant des avortements, puisqu’il s’agirait de légitime défense du bébé à naître. Le tollé a été tel à travers les Etats-Unis que la dite loi n’a pas été promulguée, mais simplement suspendue. Si les adversaires de l’avortement se réjouissent bruyamment, tous les autres citoyens non seulement du Dakota du Sud mais aussi de l’ensemble des Etats-Unis sont abasourdis et consternés. Même le gouverneur républicain du South Dakota, Dennis Daugaard a reconnu :’Clearly the bill as it’s currently written is a very bad idea’, « Il est évident que le projet de loi tel qu’il est rédigé est une très mauvaise idée ». Etrange démenti en vérité, puisque ce qui choque le gouverneur, c’est la formulation et non le fond.




Daugaard n’est pas précisément un progressiste pour autant. Si l’on consulte son site, on peut consulter avec effarement les dernières lois de l’état qu’il s’enorgueillit d’avoir promulgué en 2010. Il y a, notamment, la loi qui abroge les pouvoirs du Département Fédéral de l’Environnement en matière de surveillance des piscines publiques et de l’utilisation des pesticides. Plutôt qu’un authentique démocrate, le gouverneur républicain est un véritable poujadiste dans la droite ligne duTea Party. Mais qu’espérer dans un pays où la vente libre des armes à feu n’a toujours pas fait l’objet d’une réflexion profonde, malgré la volonté de Barack Obama ? En attendant, un habitant du Dakota du Sud est très inquiet pour sa sécurité. Il s’agit du Dr. Marvin Buehner, médecin à Rapid City et seul praticien à pratiquer des avortements sur des femmes dont la santé et la vie sont en danger.

URL source: http://www.mediapart.fr/node/111983

Quelle honte et quel scandale ! Je cite souvent ces temps-ci le sapeur Camembert : " Quand on dépassse les bornes, il n' y a plus de limites !".

Quand un pays est dans la régression permanente dans tous les domaines depuis 30 ans, il ne faut s' étonner de rien. Il suffit de voir l' excellent film de Michaël Moore "Capitalism a love story", pour réaliser à quel point ce pays a sombré dans une véritable décadence par ses inégalités abyssales qui sont un défi au bon sens ! L' ultra libéralisme sauvage est un grand bond en arrière.

Le délire créationiste est de la même veine réactionnaire.De là à appeler au meurtre, il n' y a qu'un pas vite franchi ...

Pro Life à mort

Aurélie Haroche | jim.fr | samedi 17 novembre 2012

vendredi 16 novembre 2012



jim.fr

Pro Life jusqu’à la mort
Aurélie Haroche | jim.fr | samedi 17 novembre 2012



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Dublin, le samedi 17 novembre – Rares sont les occasions d’unir protestants et catholiques irlandais. Certains sujets pourtant contribuent à dépasser les haines ancestrales et notamment le refus de la contraception et de l’avortement C’est ainsi qu’il y a quelques semaines a-t-on vu défiler à Dublin côte à côte catholiques et protestants pour dénoncer l’installation d’une clinique proposant des consultations dédiées à la contraception et prévoyant de pratiquer des avortements dans le cadre très strict de la « loi » : c’est-à-dire jamais au-delà de neuf semaine et uniquement lorsque la vie de la mère est en danger.

« Vous êtes dans un pays catholique »

Cette « règle » ne relève cependant pas à proprement parler d’une « loi » : elle résulte d’une jurisprudence de 1993 qui n’a jamais été dûment transcrite dans la législation. Outre cette particularité juridique, la position de l’Irlande face à l’avortement compte parmi les plus restrictives au monde. C’est en son nom que les praticiens de l’hôpital universitaire de Galway auraient refusé d’accéder aux souhaits d’une femme d’origine indienne, Savita Halappanavar, dont le sort tragique a ému l’Irlande entière cette semaine. Dentiste âgée de 31 ans, Savita Halappanavar ne désirait nullement renoncer à l’enfant qu’elle portait. Mais le destin en décida autrement. Victime de violentes douleurs dorsales alors qu’elle était enceinte de 17 semaines, elle dût se résoudre au diagnostic assez rapidement établi par les médecins : elle allait faire une fausse couche. Comprenant qu’il n’y avait aucune chance de survie pour l’enfant, Savita Halappanavar pria alors les praticiens de pratiquer un avortement, la mort du fœtus étant inéluctable selon les praticiens. Elle se vit opposer un refus définitif. Tant que le cœur du fœtus serait battant, les médecins ne pourraient procéder à une interruption de la grossesse. Son époux qui a témoigné dans les colonnes de l’Irish Times a affirmé que les médecins lui auraient notamment fait valoir : « Vous êtes dans un pays catholique » en allusion sans doute à la religion hindouiste supposée de la jeune femme. Ce n’est que trois jours après que Savita Halappanavar fut admise à l’hôpital de Galway que le petit cœur s’arrêta de battre et que les médecins pratiquèrent enfin un curetage. Pour la jeune femme, c’était trop tard : quatre jours après, elle mourrait d’une septicémie en dépit de son admission en soins intensifs.

Vers une législation enfin un peu plus souple ?

Cette « tragédie » selon l’expression du premier ministre Enda Kenny a soulevé une importante vague d’indignation dans toute l’Irlande, où pourtant, comme en ont témoigné les manifestations lors de l’installation de la clinique dédiée à la contraception à Dublin, une part importante de la population reste hostile à la légalisation de l’avortement. Tandis que deux enquêtes ont été ouvertes pour déterminer les circonstances exactes de la mort de Savita Halappanavar, beaucoup de voix se sont élevées pour que ce drame incite le gouvernement à adopter une législation, qui sans ouvrir la voie à une véritable autorisation de l’IVG, permette à l’avenir d’éviter ces situations tragiques (et absurdes).

Aurélie Haroche

http://www.jim.fr/e-docs/00/02/11/49/document_actu_pro.phtml

Tout cela est révoltant, lamentable, scandaleux !

Quelle honte de voir jusqu'où peut aller la bêtise humaine et le fanatisme religieux.

Quand les gens comprendront t-ils que la Laïcité est une liberté : celle de croire ou de ne pas croire, de pratiquer une religion ou de n'en pratiquer aucune.

Et que les religions, affaire privée,n'ont pas à dicter leur conduite et leurs opinions aux penseurs libres qui n'ont que foutre de leurs dogmes, de leurs préjugés,de leurs idées toutes faites à deux balles!

Sur les paquets de cigarettes il est mentionné : fumer tue !

On ferait bien d'y ajouter, ainsi que sur les murs des villes :

LA CONNERIE TUE !