Camp d'internement français
http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_d%27internement_fran%C3%A7ais
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Les camps d'internement français sont des centres de rétention
administrative ou des camps de réfugiés ou de prisonniers de guerre,
créés en France pendant la période s'étalant de la Première Guerre
mondiale à de la Seconde Guerre mondiale. En 1914-1918, on parlait
officiellement de camps de concentration[1]. Toutefois, le titre de
l'ouvrage de l'historien Jean-Claude Farcy, Les camps de concentration
français de la Première Guerre mondiale (1995), a pu être critiqué en
raison du changement de sens de l'expression « camp de concentration »
depuis la Seconde Guerre mondiale et l'expérience des camps nazis : bien
que les conditions de vie aient été très dures dans les camps français,
et la mortalité élevée[1],[2], ils n'étaient pas secrets, n'entraient
pas dans un projet d'extermination et duraient uniquement le temps d'un
conflit[1] (Première et Seconde Guerre mondiale, guerre d'Espagne). On
distingue ainsi en général d'une part entre camp de concentration et
camp d'internement, et d'autre part ces deux formes de camp du camp
d'extermination[1].
Le seul camp de concentration nazi, c'est-à-dire sous l'autorité directe
de l'Allemagne nazie, ayant existé sur le territoire français actuel est
le Struthof[3],[4],[5],[6], en Alsace alors sous administration
allemande. Ce camp était équipé d'une chambre à gaz. D'autres camps,
d'internement, sur le territoire français, ont dépendu d'autorités
étrangères: ainsi le camp de travailleurs chinois du Commonwealth établi
à Noyelles-sur-Mer (Somme) entre 1916 et 1919[7] ou le camp
d'internement de la police militaire américaine de Septèmes-les-Vallons
(Bouches-du-Rhône) en 1944[7].
Environ 40 000 étrangers, dont de nombreux réfugiés espagnols, sont
soumis, à partir de septembre 1940 au travail obligatoire dans ce qu'on
appelle les « Groupes de travailleurs étrangers ». En métropole, il peut
s'agir en zone libre de travaux agricoles dans des fermes pour remplacer
les prisonniers de guerre, en zone occupée de travaux de fortification
du mur de l'Atlantique dans le cadre de l'Organisation Todt.
En Afrique du Nord, dans des « camps de représailles » comme Hajerat
M'Guill, ou dans des chantiers comme celui du transsaharien, « de
nombreux travailleurs succombent à la faim, aux maladies et à la torture »[8],[9].
Avant la Seconde Guerre mondiale
Il faudrait distinguer ceux de la Première Guerre mondiale, et ceux qui
furent ouverts par le gouvernement du Front populaire pour regrouper les
réfugiés de la Guerre civile espagnole.
* Des prisonniers civils de la Première Guerre mondiale (Allemands,
Autrichiens, Ottomans) furent détenus à Pontmain en Mayenne.
* Des réfugiés républicains et patriotes basques de la Guerre civile
espagnole furent regroupés surtout dans le Roussillon, mais aussi
jusqu'en Bretagne. On relève les sites de :
o Agde, dans l'Hérault,
o Argelès-sur-Mer, dans les Pyrénées-Orientales,
o Angoulême: Le Camp des Alliers (orthographe validée). C'est
là que seront raflées 927 personnes, pour former le premier convoi de la
l'histoire de la seconde guerre mondiale à destination de Mauthausen.
o Gurs dans les Basses-Pyrénées (aujourd'hui
Pyrénées-Atlantiques)[10].
o Moisdon-la-Rivière, et Juigné-des-Moutiers, en
Loire-Inférieure (aujourd'hui Loire-Atlantique)[11].
o Camp de Rivesaltes, dans les Pyrénées-Orientales, sera fermé
en 1942. Les Juifs seront envoyés à Drancy, les Tziganes à Saliers, et
les Espagnols à Gurs[12].
o Le Vernet dans l'Ariège.
o Le camp de Judes à Septfonds dans le Tarn-et-Garonne.
Soit au moins six camps dès avant 1939.
Il faudrait y ajouter :
* les camps de prisonniers de guerre pour les Allemands en 1939,
tels que le camp des Milles ; parfois un secteur particulier des camps
précédents ; compte tenu du déroulement des opérations, les soldats
allemands prisonniers furent peu nombreux.
* ceux de l'Empire colonial, mal connus en Europe.
Pendant la Seconde Guerre mondiale [modifier]
Dès 1939 les camps existants se rempliront d'Allemands et d'Autrichiens,
c'est-à-dire indifféremment d'opposants au régime nazi (communistes,
socialistes, opposants divers, Juifs allemands ou autrichiens) ou de
personnes favorables au régime hitlérien, ou de combattants allemands.
Ensuite, après la défaite de 1940 et la chute du régime républicain,
viendront les Juifs, qui seront peu à peu livrés aux nazis.
Le régime des multiple camps qui ont existé en France pendant la guerre
a été extrêmement variable, selon qu'ils se trouvaient en zone libre, en
zone occupée ou en zone annexée, selon l'époque en distinguant avant et
après la dénonciation du traité d'armistice en 1942 et l'invasion de la
zone libre par les Allemands, et aussi selon leurs statuts qui allait
d'un régime quasi carcéral, à celui de centres de villégiature pour
réfugiés dont la direction était déléguée à des associations
confessionnelles, en général protestantes d'origine alsacienne.
Sous la Troisième République et le régime de Vichy, seront créés des
camps qui s'appelleront diversement :
* Camps d'accueil ;
* Camps d'internement ;
* Camps de séjour ;
* Centres de séjour surveillés ;
* Camps de prisonniers.
Une autre catégorie apparaît sous le régime pétainiste :
* Camps de transit, signifiant généralement que les détenus devaient
être déportés en Allemagne (cas de Drancy, Pithiviers, etc.).
Des camps d'internement des Tsiganes firent aussi leur apparition sous
le régime de Vichy : voir l'article Porajmos.
Il n'a existé qu'un seul camp d'extermination en France, le camp du
Struthof, ou Natzweiller-Struthof, créé par les nazis en Alsace,
territoire alors annexé par l'Allemagne. Il possédait une chambre à gaz
de fortune qui fut utilisée pour exterminer au moins 86 détenus
(notamment Juifs) dans le but de constituer une collection de squelettes
intacts (ce mode d'exécution ne les altérant pas) pour le professeur
nazi August Hirt.
À proximité, se trouvait le camp de rééducation de Vorbrück-Schirmeck,
destiné aux Alsaciens Mosellans annexés au Reich et récalcitrants.
À partir de 1942, plusieurs camps d'internement sous administration
française sont devenus les antichambres des camps d'extermination
allemands en Europe de l'Est. En zone occupé, le camp de Drancy était
jusqu'en 1942 sous administration française. La gendarmerie et la police
française furent réquisitionnée par les SS afin de les assister pour
convoyer plusieurs trains de déportés à destination des camps
d'extermination situés en Allemagne.
.../...
La suite :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_d%27internement_fran%C3%A7ais#D.C3.A9partements_fran.C3.A7ais_de_m.C3.A9tropole
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Les camps d'internement français sont des centres de rétention
administrative ou des camps de réfugiés ou de prisonniers de guerre,
créés en France pendant la période s'étalant de la Première Guerre
mondiale à de la Seconde Guerre mondiale. En 1914-1918, on parlait
officiellement de camps de concentration[1]. Toutefois, le titre de
l'ouvrage de l'historien Jean-Claude Farcy, Les camps de concentration
français de la Première Guerre mondiale (1995), a pu être critiqué en
raison du changement de sens de l'expression « camp de concentration »
depuis la Seconde Guerre mondiale et l'expérience des camps nazis : bien
que les conditions de vie aient été très dures dans les camps français,
et la mortalité élevée[1],[2], ils n'étaient pas secrets, n'entraient
pas dans un projet d'extermination et duraient uniquement le temps d'un
conflit[1] (Première et Seconde Guerre mondiale, guerre d'Espagne). On
distingue ainsi en général d'une part entre camp de concentration et
camp d'internement, et d'autre part ces deux formes de camp du camp
d'extermination[1].
Le seul camp de concentration nazi, c'est-à-dire sous l'autorité directe
de l'Allemagne nazie, ayant existé sur le territoire français actuel est
le Struthof[3],[4],[5],[6], en Alsace alors sous administration
allemande. Ce camp était équipé d'une chambre à gaz. D'autres camps,
d'internement, sur le territoire français, ont dépendu d'autorités
étrangères: ainsi le camp de travailleurs chinois du Commonwealth établi
à Noyelles-sur-Mer (Somme) entre 1916 et 1919[7] ou le camp
d'internement de la police militaire américaine de Septèmes-les-Vallons
(Bouches-du-Rhône) en 1944[7].
Environ 40 000 étrangers, dont de nombreux réfugiés espagnols, sont
soumis, à partir de septembre 1940 au travail obligatoire dans ce qu'on
appelle les « Groupes de travailleurs étrangers ». En métropole, il peut
s'agir en zone libre de travaux agricoles dans des fermes pour remplacer
les prisonniers de guerre, en zone occupée de travaux de fortification
du mur de l'Atlantique dans le cadre de l'Organisation Todt.
En Afrique du Nord, dans des « camps de représailles » comme Hajerat
M'Guill, ou dans des chantiers comme celui du transsaharien, « de
nombreux travailleurs succombent à la faim, aux maladies et à la torture »[8],[9].
Avant la Seconde Guerre mondiale
Il faudrait distinguer ceux de la Première Guerre mondiale, et ceux qui
furent ouverts par le gouvernement du Front populaire pour regrouper les
réfugiés de la Guerre civile espagnole.
* Des prisonniers civils de la Première Guerre mondiale (Allemands,
Autrichiens, Ottomans) furent détenus à Pontmain en Mayenne.
* Des réfugiés républicains et patriotes basques de la Guerre civile
espagnole furent regroupés surtout dans le Roussillon, mais aussi
jusqu'en Bretagne. On relève les sites de :
o Agde, dans l'Hérault,
o Argelès-sur-Mer, dans les Pyrénées-Orientales,
o Angoulême: Le Camp des Alliers (orthographe validée). C'est
là que seront raflées 927 personnes, pour former le premier convoi de la
l'histoire de la seconde guerre mondiale à destination de Mauthausen.
o Gurs dans les Basses-Pyrénées (aujourd'hui
Pyrénées-Atlantiques)[10].
o Moisdon-la-Rivière, et Juigné-des-Moutiers, en
Loire-Inférieure (aujourd'hui Loire-Atlantique)[11].
o Camp de Rivesaltes, dans les Pyrénées-Orientales, sera fermé
en 1942. Les Juifs seront envoyés à Drancy, les Tziganes à Saliers, et
les Espagnols à Gurs[12].
o Le Vernet dans l'Ariège.
o Le camp de Judes à Septfonds dans le Tarn-et-Garonne.
Soit au moins six camps dès avant 1939.
Il faudrait y ajouter :
* les camps de prisonniers de guerre pour les Allemands en 1939,
tels que le camp des Milles ; parfois un secteur particulier des camps
précédents ; compte tenu du déroulement des opérations, les soldats
allemands prisonniers furent peu nombreux.
* ceux de l'Empire colonial, mal connus en Europe.
Pendant la Seconde Guerre mondiale [modifier]
Dès 1939 les camps existants se rempliront d'Allemands et d'Autrichiens,
c'est-à-dire indifféremment d'opposants au régime nazi (communistes,
socialistes, opposants divers, Juifs allemands ou autrichiens) ou de
personnes favorables au régime hitlérien, ou de combattants allemands.
Ensuite, après la défaite de 1940 et la chute du régime républicain,
viendront les Juifs, qui seront peu à peu livrés aux nazis.
Le régime des multiple camps qui ont existé en France pendant la guerre
a été extrêmement variable, selon qu'ils se trouvaient en zone libre, en
zone occupée ou en zone annexée, selon l'époque en distinguant avant et
après la dénonciation du traité d'armistice en 1942 et l'invasion de la
zone libre par les Allemands, et aussi selon leurs statuts qui allait
d'un régime quasi carcéral, à celui de centres de villégiature pour
réfugiés dont la direction était déléguée à des associations
confessionnelles, en général protestantes d'origine alsacienne.
Sous la Troisième République et le régime de Vichy, seront créés des
camps qui s'appelleront diversement :
* Camps d'accueil ;
* Camps d'internement ;
* Camps de séjour ;
* Centres de séjour surveillés ;
* Camps de prisonniers.
Une autre catégorie apparaît sous le régime pétainiste :
* Camps de transit, signifiant généralement que les détenus devaient
être déportés en Allemagne (cas de Drancy, Pithiviers, etc.).
Des camps d'internement des Tsiganes firent aussi leur apparition sous
le régime de Vichy : voir l'article Porajmos.
Il n'a existé qu'un seul camp d'extermination en France, le camp du
Struthof, ou Natzweiller-Struthof, créé par les nazis en Alsace,
territoire alors annexé par l'Allemagne. Il possédait une chambre à gaz
de fortune qui fut utilisée pour exterminer au moins 86 détenus
(notamment Juifs) dans le but de constituer une collection de squelettes
intacts (ce mode d'exécution ne les altérant pas) pour le professeur
nazi August Hirt.
À proximité, se trouvait le camp de rééducation de Vorbrück-Schirmeck,
destiné aux Alsaciens Mosellans annexés au Reich et récalcitrants.
À partir de 1942, plusieurs camps d'internement sous administration
française sont devenus les antichambres des camps d'extermination
allemands en Europe de l'Est. En zone occupé, le camp de Drancy était
jusqu'en 1942 sous administration française. La gendarmerie et la police
française furent réquisitionnée par les SS afin de les assister pour
convoyer plusieurs trains de déportés à destination des camps
d'extermination situés en Allemagne.
.../...
La suite :
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