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    pour ou contre le nucléaire? - Page 9 Empty Re: pour ou contre le nucléaire?

    Message par bye Ven 16 Mai - 12:30

    #OutOfAge : rendez-vous en Europe !
    Dans le cadre de sa tournée sur le Rhin et la Moselle, débutée le 26 avril devant la centrale de Fessenheim, le Beluga II a fait escale, à Bâle, Vieux-Brisach et Strasbourg.

    Ce sont plus de 4 000 visiteurs, qui, jusqu’ici, sont montés à bord du voilier, pour visiter l’exposition sur le risque causé par les réacteurs nucléaires vieillissants en Europe et la nécessité d’engager la transition énergétique. À Strasbourg, pendant 4 jours d’escales, 1200 citoyens se sont mobilisés, signant notre appel à sortir du cercle vicieux du nucléaire périmé.

    La tournée du Beluga se poursuit : nous vous attendons à Metz début Juin!



    Des centrales nucléaires qui ont vieilli, trop vieilli
    En Europe, 66 des 151 centrales existantes ont plus que 30 ans, c’est à dire leur durée de fonctionnement initialement prévue, 7 d’entre elles ont même plus que 40 ans … Le processus de vieillissement augmente le risque d’accidents. Il est grand temps d’arrêter ces centrales nucléaires vétustes. L’Europe est à la croisée des chemins : la situation en Suisse est particulièrement préoccupante, car la centrale nucléaire de Beznau est la plus vieille de la planète. Plus de la moitié des 71 incidents influant sur la sûreté qui y ont eu lieu ces dix dernières années sont liés au vieillissement. En France, en fonctionnement depuis 37 ans, la centrale de Fessenheim est la doyenne et l’une des 20 plus vieilles en Europe.

    Le nucléaire est un verrou énergétique !
    En France, 80% des centrales nucléaires vont atteindre l’âge limite de 40 ans entre 2017 et 2027.
    En France, la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires nous exposerait à des risques accrus et à des coûts qui peuvent aller jusqu’à 4 milliards d’euros par réacteur nucléaire. A ce prix-là et face à ce niveau de risque, il n’y a plus à tergiverser, il faut enclencher la transition énergétique ! Énergies renouvelables, efficacité énergétique : voilà la voie que la France, et toute l’Europe doivent prendre. Certains pays européens ont commencé à s’engager. Mais tant que le nucléaire ou le charbon serviront si massivement à produire de l’électricité en Europe, le développement des renouvelables restera bloqué !

    Greenpeace demande donc au Gouvernement français que le texte de la loi sur l’énergie inscrive la limite de 40 ans comme durée de fonctionnement maximale pour l’ensemble des réacteurs nucléaires français. Ce plafonnement devra être assorti d’un objectif français ET européen d’au moins 45% d’énergies renouvelables pour la France d’ici 2030 pour pouvoir anticiper le remplacement des capacités nucléaires désinstallées progressivement.

    Rejoignez-nous, à bord du Beluga, ou mobilisez-vous en ligne !

    agir

    Voir (ou revoir) la timeline interactive de la campagne europénne Out Of Age

    http://energie-climat.greenpeace.fr/outofage-rendez-vous-en-europe?utm_source=silverpop&utm_medium=email&utm_campaign=20140516_newsletter&utm_content=article_2
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    pour ou contre le nucléaire? - Page 9 Empty Re: pour ou contre le nucléaire?

    Message par bye Ven 23 Mai - 5:15

    Scandale : une école dans la zone de dangers immédiats de la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux !
    Les communes de Lestiou et Avaray (Loir-et-Cher) ont lancé la construction d’un groupe scolaire... à moins de deux kilomètres de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des Eaux ! Outre les rejets réguliers de la centrale et la proximité immédiate en cas d’accident, les enfants seraient aussi exposés aux restes des retombées d’un accident déjà survenu sur le site.

    Jouer par terre, porter à sa bouche un jouet ou un goûter tombé au sol… autant de gestes anodins qui pourraient conduire les enfants de cette école à accroître le risque de développer une pathologie grave. Il est inacceptable que, pour des intérêts de court terme, le choix ait été pris d’exposer des enfants à une telle menace. Tant que la rentrée n’a pas eu lieu, mobilisons-nous pour empêcher cela !

    Le site de la centrale est situé sur le territoire de la commune de St-Laurent Nouan, sur le département du Loir-et-Cher en bordure de la rive gauche de la Loire. Il se trouve approximativement à mi-distance entre Orléans (à 32 km au nord-est) et Blois (à 24 km au sud-ouest). Le site comporte 2 réacteurs d’une puissance de 900 MW.

    Il existe déjà un groupement scolaire près de la centrale, réparti sur les communes de Lestiou et Avaray. Or, pour le remplacer, la construction d’une école a commencé sur la commune d’Avaray... dans le périmètre de la zone de dangers immédiats de la centrale, d’un rayon de deux kilomètres, fixée par l’ASN suite à la circulaire Borloo du 17 février 2010 !

    En septembre 2012, le Canard Enchaîné avait fait paraître un article intitulé "Un projet d’école très atomique".

    Après avoir ajourné le projet et demandé un rapport d’étude complémentaire, le préfet du Loir-et-Cher a finalement autorisé la construction, à défaut d’un lieu d’implantation plus adéquat.

    Cette décision fait l’impasse sur les risques associés à une telle proximité. En effet, outre le fait d’être placés aux premières loges en cas d’accident nucléaire - accident qui, selon Pierre-Franck Chevet, président de l’Autorité de sûreté nucléaire, ne peut être considéré comme improbable - les enfants seraient directement exposés aux rejets radioactifs de la centrale. Or plusieurs recherches démontrent un accroissement des cancers infantiles à proximité des installations nucléaires : selon une étude allemande, le risque de leucémie est doublé pour les enfants résidant à 5 km d’une centrale.

    Suite à la délivrance du permis de construire de l’école le 15 février 2013, les associations locales ont fait paraître un communiqué de presse, dénonçant cette autorisation.

    Par ailleurs, elles rappellent que la commune continue à délivrer des permis de construire dans la zone de dangers immédiats, et même sous les lignes THT qui partent de la centrale. Après la catastrophe d’AZF, on aurait pourtant pu penser que les élus locaux se poseraient des questions !

    Le 14 mai 2014, alors que l’ouverture de l’école est prévue à la rentrée de septembre, le Canard Enchaîné revient sur l’affaire, expliquant pourquoi la préfecture a finalement validé le projet. Selon elle, il ne serait pas possible de modifier la carte scolaire ("trop cher"), ni d’envisager une construction hors du périmètre… et les parents auraient lancé une pétition contre le ramassage scolaire, refusant que leurs enfants soient envoyés dans les écoles des communes voisines. Et d’ajouter "On a quand même refusé des projets farfelus, type prison ou maison de retraite". "Coller des gamins à l’ombre d’une centrale nucléaire, voilà qui n’a rient de farfelu…" conclut ironiquement le Canard.

    Cette décision, qui met les enfants aux premières loges des rejets "réguliers" de la centrale et des retombées d’un possible accident nucléaire majeur, les expose par ailleurs à une troisième menace : une contamination radioactive déjà existante !

    En effet, c’est à la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux qu’est survenu le plus grave accident qui se soit jamais produit sur le parc nucléaire français.
    En mars 1980, plus de 20 kg de combustible nucléaire sont entrés en fusion et des gaz chargés de radioactivité ont été relâchés [1].
    Par la suite, un laboratoire de recherche a même retrouvé du plutonium dans la Loire [2] !

    Le Réseau "Sortir du nucléaire" rend publique, ci-dessous, une carte du Commissariat à l’Énergie Atomique qui montre que les retombées radioactives, toujours présentes dans les sols, n’épargnent pas les communes entourant la centrale !

    Sur la commune d’Avaray, où se trouve la future école, on peut observer des concentrations en Césium 137 dépassant 1234 Becquerels par m², voire 2468 Becquerels par m² !

    Le Césium fait partie des "produits de fission" qui ne sont relâchés que lors d’un accident nucléaire ou lors d’essais atomiques. Comme cela a été observé dans la région de Tchernobyl, l’accumulation du Césium 137 dans l’organisme va de pair avec une augmentation du taux de cancers et de pathologies cardiovasculaires, en particulier chez les enfants [3]. Après une trentaine d’années, cet élément n’a perdu que la moitié de sa radioactivité [4]. Il restera donc dangereux pendant des siècles.

    Notons qu’il s’agit ici d’une cartographie aérienne, réalisée grâce à des mesures à distance effectuées par hélicoptère, une technique qui aboutit à sous-évaluer la contamination réelle (il est probable que des mesures de terrain indiqueraient des valeurs supérieures). Par ailleurs, cette carte ne fait pas état des autres - nombreux - éléments radioactifs qui ont pu être relâchés lors de l’accident : carbone 14, tritium, strontium 90, plutonium… Le Réseau "Sortir du nucléaire" en demande d’ailleurs la publication aux autorités.

    Jouer par terre, porter à sa bouche un jouet ou un goûter tombé au sol… autant de gestes anodins pour des enfants, qui pourraient conduire, dans cette commune, à accroître le risque de développer une pathologie grave. Il est inacceptable que, pour des intérêts de court terme, le choix ait été pris d’exposer des enfants à une telle menace. Tant que la rentrée n’a pas eu lieu, mobilisons-nous pour empêcher cela !


    Notes
    [1] Quelques témoignages dans cet article du Point http://www.lepoint.fr/societe/le-jour-ou-la-france-a-frole-le-pire-22-03-2011-1316269_23.php

    [2] Pour plus d’informations sur cet accident, lire l’ouvrage Les dossiers noirs du nucléaire français, de Dominique Leglu et Monique et Raymond Sené.

    [3] Pour en savoir plus : http://www.irsn.fr/FR/Larecherche/publications-documentation/aktis-lettre-dossiers-thematiques/envirhom/ingestion/Documents/smw-10226.pdf

    [4] Vingt-cinq ans après la catastrophe de Tchernobyl, les sangliers autrichiens et allemands sont toujours contaminés par les retombées radioactives. L’espèce est particulièrement touchée par la persistance du césium 137 dans l’environnement :
    - http://www.maxisciences.com/tchernobyl/tchernobyl-les-sangliers-d-039-autriche-sont-toujours-contamines-par-les-rejets-radiocatifs_art13863.html
    - http://www.7sur7.be/7s7/fr/2625/SOS-Planete/article/detail/1140622/2010/08/03/De-plus-en-plus-de-sangliers-radioactifs-en-Allemagne.dhtml

    http://www.sortirdunucleaire.org/ecole-Saint-Laurent-des-Eaux?origine_sujet=LI201405
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    pour ou contre le nucléaire? - Page 9 Empty Re: pour ou contre le nucléaire?

    Message par bye Sam 21 Juin - 9:33

    Ne détruisez pas le mémorial des victimes des essais nucléaires en Polynésie

    Pourquoi c'est important

    Gaston Flosse, actuel président de la Polynésie française a décidé de faire disparaître le monument érigé, à Papeete, à la mémoire des victimes des essais nucléaires. Ce monument avait été inauguré par M. Oscar Temaru, son prédécesseur, le 2 juillet 2006 jour du 40ème anniversaire de la première bombe française à Moruroa, en présence de nombreuses personnalités de France, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, de Fidji, des Pays-Bas et d’autres pays du monde. Ce monument décoré par des artistes polynésiens est un lieu sacré où sont réunies des pierres symboliques provenant d’Hiroshima et de Nagasaki et des différents sites des essais nucléaires à travers le monde.

    Gaston Flosse veut effacer l’histoire des 30 ans d’essais nucléaires français dont il fut le complice et décide de dédier ce site à Jacques Chirac, mondialement décrié lorsqu’il ordonna une nouvelle série d’essais nucléaires en 1995 après des années de moratoire !

    Depuis 2006, la mémoire de toutes les victimes des essais nucléaires dans le monde est honorée selon les traditions maohi chaque 2 juillet et à l’occasion de visites de personnalités venues du monde entier parmi lesquelles de nombreux hibakusha – survivants des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki.
    Détruire ce monument, aujourd’hui connu dans le monde entier, constitue un affront sacrilège à la mémoire de toutes les victimes des essais nucléaires et de leurs familles.

    L’association Moruroa e tatou qui regroupe les anciens travailleurs de Moruroa associée à des ONG et amis de Polynésie et de France lancent cet appel pour exiger du Président Gaston Flosse qu’il renonce à cette destruction insensée et qu’il assure la pérennité de ce haut lieu de mémoire des victimes du nucléaire.
    Signez cette pétition
    A l’attention de M. Gaston Flosse, président de la Polynésie française :
    "Monsieur le Président, nous exigeons que vous renonciez à votre décision de détruire le monument de la Place du 2 juillet 1966 à Papeete dédié à la mémoire de toutes les victimes des essais nucléaires et que vous décidiez la pérennité de ce monument."
    Cette pétition sera transmise aux autorités de la République française et au Secrétaire général des Nations unies.

    https://secure.avaaz.org/fr/petition/M_Gaston_Flosse_president_de_la_Polynesie_francaise_Sauvegardez_le_memorial_des_victimes_des_essais_nucleaires_en_Polyne/
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    Message par stevy09 Mar 24 Juin - 14:00

    conter
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    Message par bye Mar 24 Juin - 18:09

    Centrales nucléaires: la Russie négocie la construction de 40 réacteurs à l'étranger
    http://fr.ria.ru/business/20140109/200182476.html

    Sergueï Kirienko, lors d'une rencontre avec le président Vladimir Poutine
    © RIA Novosti. Mikhail Klimentiev
    17:46 09/01/2014
    MOSCOU, 9 janvier - RIA Novosti
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    Participation de la Russie à la construction de centrales nucléaires
    Le groupe nucléaire public russe Rosatom négocie avec  ses partenaires la construction de 40 réacteurs de centrales nucléaires à l'étranger, a déclaré le dirigeant de la corporation, Sergueï Kirienko, lors d'une rencontre avec le président Vladimir Poutine.  
    "Le volume total des contrats est de 20 blocs. Après [l'accident sur] la centrale de Fukushima, la demande a doublé, malgré un certain recul du marché. Vingt autres contrats sont encore en discussion", a expliqué le responsable.  
    M.Kirienko a espéré qu'au moins la moitié de ces 40 projets se concrétiseraient par la signature de contrats. 
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    Message par bye Mar 24 Juin - 18:11

    Rosatom arrive sur le marché nucléaire européen
    http://fr.ria.ru/discussion/20130704/198695084.html

    © RIA Novosti. Pavel Lisitsyn
    18:12 04/07/2013
    Par Andreï Reznitchenko, RIA Novosti
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    Participation de la Russie à la construction de centrales nucléaires
    La corporation étatique russe Rosatom pourrait construire une centrale nucléaire en Finlande, pays membre de l'Union européenne. Le système finlandais de contrôle nucléaire étant considéré comme le plus sévère du monde, les technologies russes obtiendraient ainsi une reconnaissance très significative en Europe. 
    Le finlandais Fennovoima et le russe Rusatom Overseas ont signé un accord portant sur l'élaboration d’un contrat de construction pour la centrale nucléaire Hanhikivi-1. Ce contrat sera signé d'ici la fin de l'année, affirment les deux compagnies. Qui plus est, les deux parties négocient actuellement une participation éventuelle de Rusatom Overseas au capital de Fennovoima à hauteur de 34%.
    Cet évènement est spectaculaire. Il pourrait être une véritable percée des technologies nucléaires russes sur le territoire de l'UE si les deux partenaires arrivaient à s'entendre sur tous les détails du projet.
    Les réacteurs de la centrale nucléaire de Loviisa, basés sur le modèle soviétique, ont été construits dans les années 1970-80 en Finlande. Aujourd’hui la centrale compte parmi les leaders européens en matière d'efficacité énergétique et de sécurité.
    Le choix des technologies russes par la Finlande s'explique apparemment par leur rapport qualité-prix et leur sécurité. Il n'est pas non plus exclu que les Finlandais s'occuperont eux-mêmes des travaux de construction, comme cela fut déjà le cas avec la centrale de Loviisa.
    La Russie mène le projet Centrale nucléaire-2006 sur son territoire, en Turquie, et le présente également à d'autres pays. Il remplit toutes les exigences modernes en matière de sécurité et contient notamment un récupérateur de corium.
    Le projet suivant est la centrale tchèque de Temelin, bien que l’annonce en ait été encore une fois reportée. La République tchèque possède plusieurs réacteurs soviétiques qui fonctionnent sans le moindre problème avec le combustible fourni par Rosatom.
    La Grande-Bretagne pourrait aussi construire des centrales nucléaires basées sur le projet russe. La feuille de route concernant l'introduction potentielle de Rosatom sur le marché nucléaire britannique devrait être signée dans un avenir proche.
    La décision de Fennovoima pourrait être un signal positif non seulement pour les Tchèques et les Britanniques mais aussi  pour d'autres pays européens qui n'arrivent toujours pas à surmonter la crainte des technologies nucléaires semée par la catastrophe à Fukushima.
    Le fait est que les Finlandais sont traditionnellement conservateurs et méticuleux : ils analysent toujours tout dans le moindre détail avant de prendre une décision. Leur choix d'aujourd'hui témoigne donc d'une confiance absolue de la Finlande envers les technologies de Rosatom, y compris dans le domaine de la sécurité.
    L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction
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    Message par bye Mar 24 Juin - 18:12

    La Russie associée au programme nucléaire britannique (Rosatom)
    http://fr.ria.ru/business/20130905/199218854.html

    12:59 05/09/2013
    MOSCOU, 5 septembre - RIA Novosti
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    Participation de la Russie à la construction de centrales nucléaires
    Le consortium public russe Rosatom et les compagnies britanniques Rolls Royce et Fortum ont signé jeudi à Moscou un accord engageant les parties à étudier la possibilité de construire et d'exploiter une centrale nucléaire de conception russe en Grande-Bretagne, indique un communiqué de Rosatom.
    "Les partenaires procéderont à la préparation de la procédure d'évaluation du concept servant de base au projet de centrale nucléaire équipée d'un réacteur VVER, ainsi qu'à l'homologation du terrain retenu pour la construction de la centrale. Ces procédures constituent le premier pas nécessaire pour obtenir l'autorisation d'implanter de nouvelles centrales nucléaires en Grande-Bretagne", lit-on dans le communiqué.
    Le consortium Rosatom a également signé jeudi un mémorandum de coopération dans le nucléaire civil avec le département britannique de l'Energie et du Changement climatique.
    Le directeur général de Rosatom, Sergueï Kirienko, avait annoncé en juin que le consortium russe envisageait de signer avec ses partenaires britanniques une "feuille de route" visant à associer la Russie au programme nucléaire du Royaume-Uni.
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    Message par bye Mar 24 Juin - 18:12

    Nucléaire: la Russie pourrait construire des centrales en Afrique du Sud
    http://fr.ria.ru/business/20130228/197671498.html
    © RIA Novosti. Alexei Nikolskiy
    20:21 28/02/2013
    MOSCOU, 28 février - RIA Novosti
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    Le groupe nucléaire public russe Rosatom mène des discussions préliminaires avec l'Afrique du Sud sur la construction de centrales nucléaires, a annoncé jeudi à Moscou son directeur général Sergueï Kirienko.
    "Nous menons des négociations préliminaires pour comprendre leur position et nous faire une idée sur l'évolution de leur programme… Nous pourrions les aider. Ils souhaitent promouvoir leur nucléaire civil", a indiqué M.Kirienko devant les journalistes.
    L'Afrique du Sud envisage de "construire des centrales nucléaires d'une puissance totale de 9,6 gigawatts. Il s'agit de huit réacteurs de 1.200 MW", a ajouté le responsable.
    Toutefois, la réalisation de ce programme n'a pas encore débuté, selon lui.
    Rosatom livre déjà de l'uranium enrichi pour une centrale nucléaire sud-africaine. Le groupe russe coopère en outre avec l'Afrique du Sud dans la médecine nucléaire, la production d'isotopes et la formation des cadres.
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    Message par bye Mar 24 Juin - 18:13

    Nucléaire civil: la Finlande entame des négociations avec la Russie
    http://fr.ria.ru/business/20130405/198004154.html

    © Photo Public domain
    22:41 05/04/2013
    MOSCOU, 5 avril - RIA Novosti
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    La Russie pourrait construire une centrale nucléaire en Finlande
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    Nucléaire: la Finlande, le premier pays à construire une centrale après Fukushima
    Les présidents russe et finlandais évoqueront des projets communs
    La Finlande a proposé à au groupe nucléaire public russe Rosatom d'entamer des négociations directes sur la construction de la centrale nucléaire de Hanhikivi, a annoncé vendredi la société finlandaise Fennovoima.
    "Le Conseil des directeurs de Fennovoima a décidé d'inviter Rosatom à lancer des négociations directes sur la construction de la centrale nucléaire (de Hanhikivi). Les négociations commencent dès maintenant", a indiqué la société dans un communiqué.
    "Nous lançons des négociations directes avec nos collègues finlandais. Les spécialistes finlandais connaissent bien les technologies russes dans ce domaine. Ces technologies se sont avérées très fiables à la centrale nucléaire de Loviisa qui fonctionne bien depuis de longues années", a pour sa part déclaré un porte-parole de Rusatom Overseas, une filiale de Rosatom chargée de promouvoir la technologie nucléaire russes sur le marché mondial.
    La Finlande entend construire une centrale nucléaire sur le site de Pyhäjoki, sur la presqu'île de Hanhikivi, dans le golfe de Botnie (nord). 
    Fennovoima est "intéressé par l'offre de Rosatom portant sur un réacteur à eau pressurisée AES-2006 de 1.200 mégawatts. Si ce projet est retenu, il sera mis à jour en vue de répondre aux nouvelles normes de sécurité finlandaises. Rosatom compte déjà 19 commandes de construire des réacteurs de ce type à l'étranger et construit 8 réacteurs en Russie", lit-on dans le communiqué de Finnovoima.
    Dans le même temps, la société finlandaise poursuit ses négociations avec le japonais Toshiba sur un éventuel réacteur à eau bouillante EU-ABWR de 1.600 MW à Pyhäjoki. Finnovoima désignera son futur partenaire en 2013, selon le document.
    La centrale nucléaire finlandaise de Loviisa est dotée de deux réacteurs de fabrication soviétique VVER-440/213 d'une puissance de 488 MW chacun. Située à 80 km d'Helsinki, dans le sud-est de la Finlande, elle est connectée au réseau depuis 1977.
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    Message par bye Mar 24 Juin - 18:13

    Sûreté nucléaire: la Russie pourrait devenir leader mondial (Rosatom)
    http://fr.ria.ru/world/20110427/189290429.html
    © RIA Novosti. Vladimir Fedorenko
    11:57 27/04/2011
    MOSCOU, 27 avril - RIA Novosti
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    La Russie est en mesure de devenir leader mondial dans le domaine de la sûreté nucléaire, a annoncé mardi soir aux journalistes le chef du groupe nucléaire public russe Rosatom, Sergueï Kirienko.
    "Le développement durable de l'énergie atomique nécessite avant tout des garanties de sécurité humaine", a déclaré M.Kirienko en commentant les récentes propositions du président russe destinées à améliorer la sécurité des centrales nucléaires.
    Mardi 26 avril, le président russe Dmitri Medvedev a proposé une liste d'initiatives visant à accroître la responsabilité des pays utilisant l'énergie atomique. M.Medvedev appelle notamment à adopter des mesures de sécurité supplémentaires pour la construction et la maintenance de centrales nucléaires dans les zones à risque sismique.
    "L'approche intégrée proposée par la Russie prévoit la mise en place de mécanismes internationaux et le renforcement du rôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique en la matière", a indiqué M.Kirienko.
    Selon lui, la sûreté nucléaire ne connaît pas de frontières, ses problèmes étant directement liés à la sécurité internationale.
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    pour ou contre le nucléaire? - Page 9 Empty Re: pour ou contre le nucléaire?

    Message par bye Ven 5 Sep - 12:31

    Désobéir pour l'avenir

    Ce jeudi 4 septembre au tribunal de Colmar, a eu lieu le procès de 55 militants de Greenpeace de 18 nationalités différentes. Ils étaient entrés le 18 mars 2014 dans la centrale de Fessenheim à 5h50 du matin, pour déployer une bannière sur le réacteur n°1 sur laquelle était écrit “Stop Risking Europe”. Lors de cette audience, nous avons remis près de 24 000 signatures de citoyens européens, recueillies sur le site Out of Age et à bord de notre navire le Beluga. Car s’ils étaient nombreux à la centrale, nous sommes plus nombreux encore à demander la fermeture de la centrale de Fessenheim et à dénoncer le risque nucléaire accru par le vieillissement des réacteurs.

    Ils étaient entrés le 18 mars 2014 dans la centrale de Fessenheim à 5h50 du matin, pour déployer une bannière sur le réacteur n°1 sur laquelle était écrit “Stop Risking Europe”.
    Un message adressé à Angela Merkel et à François Hollande, à la veille d’un sommet européen sur le cadre de politique énergétique à horizon 2030. Fessenheim, la plus vieille centrale française, est aussi le symbole des centrales vieillissantes européennes. Frontalière avec l’Allemagne, elle met en danger des centaines de milliers de citoyens européens. François Hollande a promis de fermer cette centrale mais le projet de loi sur la transition énergétique, présenté par l’exécutif début août, ne donne aucun gage quant à la fermeture de Fessenheim, ni quant à la réduction de la part du nucléaire.

    Ils sont français, allemands, italiens, suisses, espagnols, belges, autrichiens, hongrois, polonais, tchèques, slovènes, danois, norvégiens, suédois, hollandais, turcs, australiens, et israéliens.

    Ils étaient là car depuis des décennies, la population européenne cohabite avec des centrales nucléaires. La plupart d’entre elles ont été installées sans consultation des habitants. Aujourd’hui, ces centrales nucléaires ont vieilli. Trop vieilli. Construites pour durer 30 ans, certaines installations ont déjà dépassé les 40 années d’exploitation. Certains pays aimeraient même prolonger leur exploitation jusqu’à 60 ans. Cette politique d’extension de vie des centrales nous fait entrer dans une nouvelle ère de risques, plus importants que jamais.

    Lors de cette audience, nous avons remis près de 24 000 signatures de citoyens, recueillies sur le site Out of Age et à bord de notre navire le Beluga.
    Car s’ils étaient nombreux à la centrale, ils sont plus de 23 800 à demander la fermeture de la centrale de Fessenheim et à dénoncer le risque nucléaire accru par le vieillissement des réacteurs.

    Ils ont agi, et désobéi, pour l’avenir.
    Ce n’était pas légal. Mais c’était légitime. Car il est nécessaire d’agir pour que les responsables politiques écoutent et entendent.

    Le procureur a requis 3 à 4 mois de prison avec sursis pour tous les militants pour violation de domicile. Ainsi qu’une amende de 400 € à l’encontre des militants qui ont refusé le prélèvement ADN lors de leur garde à vue.

    Un verdict très rapide : c’est inédit, mais le verdict a été rendu dans la journée.

    Les 55 militant ont été reconnus coupables des faits de violation de domicile et condamnés à 2 mois de prison avec sursis. Ils sont relaxés concernant le chef d’accusation de dégradation. Pour trois d’entre eux, qui avaient refusé le prélèvement ADN, une amende de 300 euros par personne a été décidée par le juge. Pour les autres militants ayant refusé ce prélèvement, c’est la relaxe. En effet, la demande de prélèvement n’avait pas été effectuée en présence de l’avocat. L’ensemble des militants est condamné à verser 1000 euros solidairement à EDF pour frais juridiques.

    Énergies renouvelables, efficacité énergétique : voilà la voie que la France et toute l’Europe doivent prendre. Certains pays européens ont commencé à s’engager. Mais tant que le nucléaire ou le charbon serviront si massivement à produire de l’électricité en Europe, le développement des renouvelables restera bloqué !

    Le nucléaire est un verrou qui doit sauter !

    http://energie-climat.greenpeace.fr/desobeir-pour-lavenir?utm_source=email&utm_medium=newsletter&utm_term=Action,nuke,NL&utm_campaign=Climate&__surl__=IgHw5&__ots__=1409909308968&__step__=1
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    Message par bye Sam 1 Nov - 15:57

    Survols de centrales par des drones - Point sur la situation
    Depuis le 5 octobre 2014, des survols par des drones non identifiés se multiplient sur les sites nucléaires français. Alors que le mystère reste entier sur l’origine de ces drones et le but de ces opérations, le Réseau "Sortir du nucléaire" tire la sonnette d’alarme et alerte sur la vulnérabilité des installations. Ces survols à répétition sont un problème sérieux et posent de nombreuses questions. Retour sur la chronologie des évènements et analyse de la situation.

    Infos de dernière minute : 6 nouveaux survols dans la nuit du 31 !

    Chronologie des évènements

    Le point au 1er novembre à 13h

    Ce vendredi 31 octobre, entre 19 heures et minuit, Les centrales de Penly (Seine-Maritime), Flamanville (Manche), Saint-Laurent-des-eaux (Loir-et-Cher), Dampierre-en-Burly (Loiret), Belleville-sur-Loire (Cher) et Fessenheim (Haut-Rhin) ont chacune été survolées.

    Le point au 31 octobre à 16h

    - 5 octobre 2014

    Les équipes de surveillance du site nucléaire de Creys-Malville, qui comprend le réacteur en démantèlement Superphénix, ont détecté la présence illégale d’un aéronef assimilable à un drone sur la zone d’interdiction aérienne de la centrale. La direction de la centrale a déposé plainte auprès de la gendarmerie de Morestel, le 8 octobre 2014. [1]

    - 13 octobre 2014 :

    Les équipes de surveillance de la centrale du Blayais ont détecté la présence illégale d’un aéronef assimilable à un drone sur le périmètre aérien de la centrale. La direction de la centrale a déposé plainte auprès de la gendarmerie de Blaye, le 16 octobre 2014. [2]

    Les équipes de surveillance de la centrale de Nogent-sur-Seine ont détecté la présence illégale d’un aéronef, assimilable à un drone, sur le périmètre aérien de la centrale. [3]

    - 14 octobre 2014

    Les équipes de surveillance de la centrale de Cattenom ont détecté la présence illégale d’un aéronef assimilable à un drone sur le périmètre aérien de la centrale. La direction de la centrale a déposé plainte auprès de la gendarmerie de Hettange-Grande, le 17 octobre 2014. [4]

    - 19 octobre 2014

    Les équipes de surveillance de la centrale de Gravelines ont détecté la présence illégale d’un aéronef assimilable à un drone sur le périmètre aérien de la centrale. La direction de la centrale a déposé plainte auprès du commissariat de Gravelines, le 21 octobre 2014. [5]
    Une seconde fois, les équipes de surveillance de la centrale de Nogent-sur-Seine ont détecté la présence illégale d’un aéronef, assimilable à un drone, sur le périmètre aérien de la centrale. La direction de la centrale a déposé plainte auprès de la gendarmerie de Nogent-sur-Seine, le 21 octobre 2014. [6]
    Les équipes de surveillance de la centrale du Bugey ont détecté la présence illégale d’un aéronef assimilable à un drone sur le périmètre aérien de la centrale. [7]
    Les équipes de surveillance de la centrale de Chooz ont détecté la présence illégale d’un aéronef assimilable à un drone sur le périmètre aérien de la centrale. [8]
    - 20 octobre 2014

    Une seconde fois, les équipes de surveillance de la centrale du Bugey ont détecté la présence illégale d’un aéronef assimilable à un drone sur le périmètre aérien de la centrale. La direction de la centrale a déposé plainte auprès de la brigade territoriale de Lagnieu, le 20 octobre 2014. [9]

    - 24 octobre 2014

    Les équipes EDF du service Protection de site de la centrale du Bugey ont, une troisième fois, détecté la présence d’un drone. Une nouvelle plainte a été déposée. [10]

    - 30 octobre 2014

    Les équipes de surveillance de la centrale de Golfech ont détecté la présence illégale d’un aéronef assimilable à un drone sur le périmètre aérien de la centrale. La direction de la centrale a annoncé qu’elle allait porter plainte.
    Les équipes de surveillance de la centrale de Penly ont détecté la présence illégale d’un aéronef assimilable à un drone sur le périmètre aérien de la centrale. La direction de la centrale a annoncé qu’elle allait porter plainte.
    - Plusieurs sites nucléaire du CEA, dont celui de Saclay, seraient également concernés et le CEA a porté plainte.

    - D’autres sites nucléaires sont semble-t-il également concernés par ces survols illégaux et notamment ceux d’Areva. Mais la direction de l’entreprise dément, pour l’heure, "tout survol significatif" de ses sites... Reste à savoir ce que signifie, pour Areva, le terme "significatif" ! En résumé, 15 centrales nucléaires ont été survolées par des drones entre le 5 et le 1er novembre 2014 : Creys-Malville, Blayais, Nogent (2 fois), Cattenom, Gravelines, Bugey (3 fois), Chooz, Golfech, Penly (2 fois), Fessenheim, Belleville, Flamanville, Dampierre, Saint-Laurent. Plusieurs sites nucléaires du CEA sont également concernés, et peut-être également des sites d’Areva.

    Nous complèterons ces informations au fur et à mesure si ces survols continuaient à se multiplier.

    Quelles questions cette affaire soulève-t-elle ?

    - Des survols à répétition : le problème est sérieux !

    Depuis le 5 octobre, ce sont donc de nombreux sites nucléaires qui ont été survolés par des drones, certains plusieurs fois et d’autres, pourtant séparés par des centaines de kilomètres, le même jour. Depuis la sortie publique de l’affaire, deux sites ont à nouveau été survolés. Les événements ne sont donc pas le fruit du hasard et sont on ne peut plus coordonnés.

    Bien qu’EDF et les pouvoirs publics démentent la gravité de ces incidents, les plaintes que l’exploitant a déposées indiquent qu’il semble démuni face à cette situation inédite et sérieuse.

    Que dire également du délai entre les faits et le dépôt de plainte ? Et du fait que les survols aient pu se reproduire sur plusieurs sites ? EDF ne s’est-il rendu compte qu’après coup que pendant 16 jours, des aéronefs télécommandés avaient pu ainsi aller et venir au-dessus de sites nucléaires ?

    - Origine de ces survols : le mystère reste entier

    Une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine de ces survols, mais pour le moment le mystère reste entier.

    Toutes les associations antinucléaires contactées ont démenti être impliquées. Opération de com, canular, coup politique, campagne de mesures de radioactivité, espionnage industriel ou pire, repérage de personnes mal intentionnées, pour le moment toutes les hypothèses restent ouvertes, mais les faits sont inquiétants.

    - L’espace aérien autour des sites : une zone sensible

    Le droit français interdit de survoler un site nucléaire à moins de 1000 mètres d’altitude dans un périmètre de cinq kilomètres. Et pourtant les drones ont pu pénétrer dans l’espace aérien des centrales sans être repérés.

    Alors que l’utilisation de ces engins se multiplie, le fait qu’ils ne soient pas repérés par des radars pose question. Quand on sait que ni l’EPR (voir le document confidentiel défense révélés par le Réseau en 2006), ni les piscines de combustible usé [11] ne résisteraient à un crache d’avion, quels seraient les impacts en cas de largage de charges explosives par un drone ? Les piscines de combustibles étant de simples hangars, les dégâts causés pourraient rapidement se transformer en catastrophe nucléaire.

    - Les installations nucléaires sont vulnérables

    Ces survols simultanés de plusieurs sites démontrent, par ailleurs, que les 19 centrales nucléaires et les nombreuses usines de combustible réparties dans tout l’Hexagone constituent autant de points de vulnérabilité. Présentée comme un atout pour la France, l’industrie nucléaire constitue en réalité son tendon d’Achille.

    Ce risque d’agression externe ne fait d’ailleurs que s’ajouter aux nombreux faits qui justifient une sortie en urgence du nucléaire : vieillissement des installations (la majorité des réacteurs ayant dépassé les 30 ans de fonctionnement), production de déchets ingérables, rejets toxiques...

    Notes
    [1] http://energie.edf.com/nucleaire/deconstruction/carte-des-centrales-en-deconstruction/centrale-de-creys-malville/evenements-48290.html#

    [2] http://energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires/evenements-45862.html

    [3] http://energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires/evenements-45961.html

    [4] http://energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires/evenements-45876.html

    [5] http://energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires/evenements-45959.html

    [6] http://energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires/evenements-45961.html

    [7] http://energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires/evenements-45869.html

    [8] http://energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires/evenements-45926.html

    [9] http://energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires/evenements-45869.html

    [10] http://energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires/evenements-45869.html

    [11] www.largeassociates.com/LA reports & papers/3205 French NPP Vulnerability/vulnérabilité_avions_Large_résumé.pdf

    http://www.sortirdunucleaire.org/survol-drone-point-situation
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    Message par bye Ven 7 Nov - 18:09

    Survols de sites nucléaires : et si on voyait les choses en face ?
    Depuis le début du mois d’octobre, des sites nucléaires français ont été survolés par un ou plusieurs drones. Greenpeace a eu connaissance de ces survols au moment où l’information a été rendue publique dans certains médias locaux proches des centrales EDF concernées ou sur les sites internet de ces centrales. Greenpeace a alors enquêté, afin d’allonger la liste, en particulier au niveau des sites appartenant au CEA ou Areva.

    Nous avons tenu à démentir, rapidement, toute implication.

    Parce que pour chacune de nos actions, nous agissons à visage découvert et revendiquons nos actes.

    Néanmoins, nous ne pouvons rester silencieux face à cette affaire. Car si Ségolène Royal déclare qu’elle “ne laissera quiconque porter atteinte à la réputation de sûreté de nos centrales nucléaires“, la ministre doit saisir qu’ici, ce n’est pas la réputation de nos centrales qui nous inquiète, mais bel et bien leur sécurité, et celle des citoyens.
    Car si l’on ne sait pas qui est à l’origine de ces vols et quelle est la nature exacte des drones, comment déclarer qu’il n’y a pas de danger ?

    Des sites vulnérables !
    Dans 11 cas, (Gravelines, Blayais, Cattenom, Nogent-sur-Seine, Bugey, Chooz, Fessenheim, Flamanville, Dampierre-en-Burly, Penly et Saint-Laurent-des-Eaux), EDF a porté plainte contre X et a publié une information sur les sites internet des centrales, entre le 21 octobre et le 3 novembre.

    Aujourd’hui, nous sommes très inquiets de la survenue et de la répétition de ces survols suspects sans qu’aucune réponse sur leur origine ne soit fournie ni par EDF ni par les forces de l’ordre. Car les sites nucléaires sont vulnérables, tout particulièrement par les voies aériennes. En effet, un drone de taille moyenne peut porter une charge suffisante pour endommager – entre autre – le bâtiment de la piscine de désactivation des combustibles irradiés. Ces piscines ont été conçues, lors de la construction des centrales nucléaires, pour permettre la désactivation partielle des combustibles avant leur transport vers l’usine de la Hague. Depuis, la situation a changé : pour économiser (car l’entreposage est gratuit dans les piscines des installations nucléaires mais devient payant dès l’arrivée à l’usine de La Hague) EDF utilise ses piscines de désactivation pour l’entreposage. Le volume de matière stockée sur les sites nucléaires augmente.

    En matière de chute d’engin volant, il existe un certain nombre de normes sur les réacteurs qui ne s’appliquent pas pour les piscines. Or, les piscines de désactivation peuvent renfermer plusieurs tonnes, voire plus de 1 000 tonnes de combustibles usés dans différents états de désintégration radioactive, selon qu’ils ont été récemment retirés du réacteur et en fonction de l’ampleur du déchargement. À certains stades de la vie d’une centrale, une piscine de désactivation peut contenir un inventaire radioactif à durée de vie plus longue et à activité plus haute que celui du réacteur auquel elle est annexée.

    Dans un rapport publié en 2012, l’expert international sur la sécurité nucléaire John Large analyse en une cinquantaine de pages la sûreté des installations du parc nucléaire français vis-à-vis du risque de chute d’avion.

    Le rapport fait état de l’absence de prise en compte du risque d’accident d’avion de ligne sur une centrale mais aussi à ses abords : si le dôme au-dessus du réacteur protège le réacteur en lui-même, les installations annexes ne bénéficient pas du même degré de protection.

    Ainsi, une chute aérienne pourrait couper la centrale des sources d’approvisionnement électrique situées à l’extérieur du site et, simultanément, empêcher les groupes électrogènes de secours sur le site de fonctionner. Dans une telle situation, la centrale devrait faire face à une coupure de courant prolongée, et le refroidissement du réacteur et des piscines de désactivation ne serait plus assuré.

    Les piscines sont elles encore plus vulnérables : leurs enceintes ne sont pas renforcées comme le sont celles des réacteurs.

    Alors qu’aujourd’hui, nous n’avons aucun indice quant à l’identité des auteurs de ces survols, nous ne pouvons qu’envisager le pire.
    Aussi, Greenpeace a d’ores et déjà interpellé la semaine dernière le Haut fonctionnaire de défense et de sécurité pour obtenir des réponses et des explications de ces survols. On a appris ce week-end que le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) se penchait sur le dossier. Le SGDSN dépend de Matignon, qui semble donc reprendre les choses en main. Aujourd’hui c’est donc au Premier ministre que nous adressons notre message.

    Greenpeace demande une enquête transparente et approfondie pour identifier au plus vite les auteurs de ces opérations qui menacent la sécurité des installations nucléaires. Et des mesures concrètes à même de démontrer que la sécurité des citoyens français est assurée de manière intangible : les piscines d’entreposage des réacteurs doivent être vidées, et les contre-mesures qui s’imposent doivent être prises face à ces survols.

    Ainsi, pour répondre à la question posée directement par ces survols en série, il faudrait “bunkeriser” les bâtiments des piscines afin de diminuer leur vulnérabilité. C’est ce que Greenpeace demande depuis des années, ayant soulevé à de multiples reprises ce point de faiblesse extrême de nos sites nucléaires. Mais cela aura un coût immense (500 millions à 1 milliard d’euros par réacteur selon l’agence spécialisée et indépendante Wise-Paris), et posera une fois de plus la question de la pertinence économique du choix nucléaire.

    Enfin, c’est à l’ASN de préciser, sa position sur la résistance des installations nucléaire en général et des piscines en particulier.

    http://energie-climat.greenpeace.fr/survols-de-sites-nucleaires-et-si-on-voyait-les-choses-en-face?utm_source=email&utm_medium=newsletter&utm_term=drones,NL&utm_campaign=Climate&__surl__=IgHYM&__ots__=1415372811040&__step__=1
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    Message par bye Ven 5 Déc - 18:14

    Drones et sécurité des installations nucléaires françaises
    Depuis le 14 septembre plus de 30 survols par des véhicules aériens sans pilote, mieux connus sous le nom de drones, ont été recensés sur 19 sites nucléaires français, dont 14 centrales nucléaires exploitées par EDF.
    Les motivations et objectifs de ces survols non autorisés restent encore inconnus à ce jour. Ces drones violent de façon flagrante l’interdiction d’accès à l’espace aérien au-dessus et à proximité des centrales nucléaires. À ce jour, EDF et les autorités nationales de sûreté et de sécurité nucléaires se sont avérées incapables d’anticiper, de détecter et d’empêcher ces survols, ainsi que d’identifier les responsables.

    Das franzoesische AKW Fessenheim liegt direkt an der deutschen G
    Dans ce contexte de survols à répétition, Greenpeace a sollicité John Large, expert britannique en matière de sécurité nucléaire, afin d’établir un rapport détaillé sur les risques que font peser les drones sur des centrales françaises vulnérables.

    A l’occasion de son audition par les parlementaires de l’Office Parlementaire d’Évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), Greenpeace remet aujourd’hui ce rapport aux autorités (Direction de l’ASN, de l’IRSN, ministère du Développement Durable, Matignon, ministère de l’Intérieur et OPECST). Ce document n’est pas rendu public ce jour, car Greenpeace souhaite éviter que des informations sensibles puissent être facilement accessibles à des personnes mal intentionnées.

    Le danger est réel : les centrales nucléaires françaises sont vulnérables
    La vulnérabilité des installations nucléaires française n’est plus à prouver : à la suite de la catastrophe de Fukushima en 2011, l’autorité de sûreté nucléaire (ASN) a identifié les failles et les vulnérabilités des centrales nucléaires en exploitation, et a rendu ces éléments publics. (Lire le rapport et les recommandations de l’ASN)

    L’absence de noyau dur sur les installations nucléaires françaises est un risque en soi :
    Le concept de “noyau dur” vise à disposer de structures et équipements résistant à des événements extrêmes assurant les fonctions vitales pour la sûreté du réacteur. Il s’agit de protéger les matériels nécessaires à la maîtrise des fonctions de sûreté vis-à-vis d’aléas notablement supérieurs à ceux retenus pour le dimensionnement général de l’installation, de manière à assurer une protection ultime des installations vis-à-vis des agressions.

    L’absence de “noyau dur” aujourd’hui, signifie que les centrales nucléaires françaises sont privées d’une barrière de protection ultime en cas de perte totale des alimentations électriques externes et internes. C’est ce qui s’est produit à Fukushima, entraînant la perte catastrophique de trois unités nucléaires.

    Concernant les piscines de désactivation, qui peuvent contenir plusieurs centaines de tonnes de combustible, l’ébullition de l’eau pourrait démarrer, dans certaines circonstances, dans un délai de six heures, entraînant une réaction puissante entre les gaines combustible et la vapeur, l’accumulation d’hydrogène et un risque élevé d’explosion dans un délai d’environ 10 à 12 heures.

    Les programmes de renforcement ont pris du retard, si bien que le programme “noyau dur” ne sera certainement pas achevé en 2018, comme prévu initialement par l’ASN, mais dans le meilleur des cas quatre ans plus tard, c’est-à-dire en 2022.

    Ces retards sont très inquiétants, d’autant plus que ces programmes laissent entendre clairement que toutes les centrales françaises sont vulnérables en cas de menaces extérieures, et que l’ensemble du parc doit subir des modifications substantielles qui prendront plusieurs années pour pallier ces faiblesses.

    Image : Survolez avec votre souris les différentes zones de la centrale pour en connaître les caractéristiques et les risques associés


    Les drones semblent pour l’instant avoir le dessus
    Nombre des survols en question ont eu lieu pendant la nuit, manifestement pour échapper à la vigilance humaine. Mais ils se sont aussi avérés extrêmement difficiles à détecter par les équipements de surveillance installés sur les sites nucléaires, puis par les systèmes militaires avancés mis en place sur certaines installations.

    Les drones se jouent manifestement très facilement des lignes de défense des centrales. C’est ce que montre ce rapport et nous espérons qu’en le remettant aux autorités, cela provoquera chez elles un changement d’attitude qui soit à la hauteur de cette nouvelle menace.

    Des mesures qui tardent trop
    Cette situation est une préoccupation pour les Commissions locales d’information (CLI), pour les élus locaux, les associations et les citoyens… Elle n’a que trop duré et appelle une action rapide et responsable de la part des pouvoirs publics.

    En tout premier lieu, un renforcement des compétences de l’ASN doit être décidé, afin de lui confier la mission de veiller à la robustesse des installations nucléaires aux actes de malveillance

    De plus, un effort prioritaire et urgent doit être fourni pour réduire la vulnérabilité des piscines de désactivation des centrales d’EDF : réduction du volume de combustibles entreposés dans ces piscines, qui doit être limité aux seuls combustibles déchargés pendant le temps nécessaire à leur refroidissement avant tout transfert. ET renforcement des dispositifs de sûreté concernant les piscines de désactivation avec notamment la “bunkerisation” de l’enceinte des bâtiments, aujourd’hui trop légère pour résister.

    Enfin, l’intégration par EDF des recommandations de l’ASN pour protéger les centrales contre l’ensemble des agressions externes, y compris malveillantes, doit intervenir dans les meilleurs délais .

    http://energie-climat.greenpeace.fr/drones-et-securite-des-installations-nucleaires-francaises?utm_source=email&utm_medium=newsletter&utm_term=nucl%C3%A9aire%2cdrones&utm_campaign=Climate&__surl__=IgehJ&__ots__=1417792293707&__step__=1
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    Message par bye Ven 12 Déc - 20:37

    Après avoir tenté en vain de glisser le projet CIGÉO (projet d’enfouissement des déchets radioactifs en couche géologique profonde à Bure) dans le projet de "loi de transition énergétique pour la croissance verte", les relais politiques de l’industrie nucléaire ont tenté de le faire passer en douce au sein du projet de "loi pour la croissance et l’activité". Grâce à la mobilisation des opposants au projet, le gouvernement a été à nouveau contraint de reculer.

    Les alliés d’EDF & co n’auront pourtant pas économisé leurs efforts. Prestidigitation, boniments, maquillage, hypnose, ventriloquisme : nous décryptons quelques-unes des contorsions intellectuelles des partisans du grand cirque CIGÉO.

    La pression concertée fait à nouveau reculer le gouvernement

    Au milieu de plus d’une centaine d’articles de loi sans aucun lien avec le nucléaire, on trouvait jusqu’à début décembre un article n°72, relatif à la "Procédure d’autorisation des centres de stockage en couche géologique profonde - CIGÉO".

    La coordination Bure-Stop, le Réseau "Sortir du nucléaire" et les Amis de la Terre sont immédiatement montés au créneau de concert dès qu’il a été révélé, courant novembre, que les pro-nucléaire essayaient de faire passer en douce le projet CIGÉO dans la "loi pour la croissance et l’activité" pilotée par le ministre de l’économie Emmanuel Macron.

    Alertés par les associations, quelques élus écologistes ont relayé la pression sur le gouvernement, indiquant que les députés EELV voteraient automatiquement contre cette loi si elle prévoyait la mise en œuvre de CIGÉO.

    Face à cette pression concertée des associations antinucléaires et des élus écologistes, Bercy déclarait le 4 décembre à Libération que l’article incriminé "est supprimé dans la version préparée pour le conseil des ministres" du mercredi 10 décembre.

    Restons cependant vigilants car de nombreux élus continuent de tenir l’autorisation de CIGÉO pour une évidence et une formalité qui sera vite réglée (comme en témoigne un amendement au Projet de Loi de Finances Rectificatives 2015, qui détaille les retombées fiscales pour les communes concernées et reconduit l’enveloppe de 60 millions d’euros destinée aux départements de Meuse et Haute-Marne pour faire passer la pilule).

    Et les partisans de CIGÉO ont plus d’un tour dans leur sac pour faire passer ce projet, même si les ficelles de ces numéros d’illusionniste sont grosses !

    Jugez plutôt...

    Prestidigitation : faire disparaître 18,5 milliards d’€ de coûts gênants

    Selon l’étude d’impact du projet de loi Macron, "Le coût du projet a été estimé entre 13,5 et 16,5 Milliards d’euros en 2005 sur la durée totale d’exploitation (€ courants 2003), coût qui fait l’objet d’une actualisation suite à l’approfondissement du travail technique."

    PDF - 2.9 Mo
    Étrangement, il n’est nulle part question du "chiffrage intermédiaire" réalisé par l’Andra quatre ans plus tard, en 2009, et qui se montait à 35 milliards d’€, soit au bas mot 18,5 milliards de plus.



    Lorsque cette estimation avait fuité dans la presse, elle avait donné lieu à d’intenses polémiques publiques et de virulentes attaques en coulisse contre l’Andra de la part d’EDF, du CEA et d’Areva. Ces derniers étant les producteurs de déchets, c’est eux qui sont censés mettre la main au porte-monnaie pour financer leur "gestion". En 2010, lors d’une audition parlementaire, André-Claude Lacoste, alors président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, avait ainsi "regretté que ces dissensions entre les producteurs [de déchets nucléaires, c’est-à-dire EDF, le CEA et Areva] et l’Andra aient pris publiquement un tour acrimonieux". [1]

    Le député Christian Bataille, qui est pourtant un des principaux VRP du nucléaire à l’Assemblée nationale et a donné son nom à la loi de 2006 sur l’enfouissement des déchets nucléaires, notait également "les effets délétères, sur le processus, encore fragile, de création du stockage, des déclarations médiatiques de certains producteurs [de déchets nucléaires], apparemment disposés à sacrifier l’intérêt général sur l’autel des intérêts de leur entreprise. Il s’est ému d’un tel comportement de la part de responsables nationaux." Il se livrait par ailleurs à cette intéressante remarque : "ces entreprises publiques sont devenus des sociétés cotées en bourse, avant tout intéressées à maximiser leurs profits, et susceptibles, d’ici vingt ou trente ans, de passer sous contrôle privé"...

    PDF - 503 ko
    Alors que lesdits producteurs de déchets nucléaires se livraient à une "remise en cause [de] la capacité de l’Andra a réaliser les travaux nécessaires", André-Claude Lacoste les remettait à leur place, estimant "que les difficultés rencontrées par les industriels sur un certain nombre de projets […] devraient les inciter à faire preuve de plus de modestie." On ne saurait mieux dire, au vu des explosions budgétaires encourues par EDF et Areva sur les chantiers des EPR de Flamanville (Normandie) et Olkiluoto (Finlande).

    En 2012, l’Andra était censée actualiser son chiffrage en 2013. En 2013, elle était censée l’actualiser pour l’été 2014. En décembre 2014, non seulement l’Andra n’a toujours pas de chiffre, mais elle compte débourser une grosse somme pour qu’on l’aide à compter : elle vient de lancer un appel d’offre européen pour une mission estimée à 600 000 euros... destinée à chiffrer les coûts de Cigéo !

    Boniments : agiter l’emploi comme produit d’appel

    L’étude d’impact du projet de loi précisait :

    "S’agissant d’un des plus grands projets d’infrastructure d’ici 2025 l’article a donc un impact significatif au niveau économique et en terme d’emplois. Ce projet contribue à la consolidation de la filière nucléaire, qui en assure le financement. […] au-delà de la phase de construction, la mise en exploitation du centre de stockage représente un projet à même de générer une activité industrielle et de génie civil de très grande ampleur, dont l’ordre de grandeur en emplois est de 100 000 ETP.an, dont de l’ordre de 2 000 pendant la durée de la construction de 2020 à 2025, sous réserve de l’obtention des autorisations requises." [nous soulignons]



    C’est donc le prétexte de l’emploi, usé jusqu’à la corde, qui est utilisé pour "justifier" l’insertion de CIGÉO au pied-de-biche dans la loi "pour la croissance et l’activité". Selon cette logique délirante, ne faudrait-il pas alors s’évertuer à produire toujours plus de déchets nucléaires, puisque leur "gestion" créerait des emplois ?

    Maquillage : embellir un nombre d’emplois dérisoire

    Le site officiel www.cigeo.com de l’ANDRA annonce :

    "Cigéo est un projet industriel structurant pour le territoire. Il sera construit et exploité sur plus de 100 ans. Entre 1 300 et 2 300 personnes travailleront à la construction des premières installations de Cigéo sur la période 2019-2025. Après la mise en service du Centre, entre 600 et 1 000 personnes travailleront à la fois à son exploitation et sa construction (qui se poursuivra en parallèle)."

    Utiliser une "loi pour la croissance et l’activité" comme cheval de Troie pour faire passer en force un GPII (Grand Projet Inutile Imposé) controversé qui créerait, selon ses promoteurs eux-mêmes, à peine quelques centaines d’emplois dans la durée : voilà qui a dû paraître, même aux fins stratèges à la solde de l’industrie nucléaire au sein de l’appareil d’État, difficile à faire avaler aux parlementaires et au public.

    Mais comme l’alibi de l’emploi était la seule justification pour insérer CIGÉO dans ce projet de loi, le volume d’emplois prévisionnel a été délibérément présenté de façon trompeuse. Au moins deux médias (Le Monde et Actu-environnement) se sont ainsi laissés piéger, Le Monde parlant avec une ironie involontaire de "confusion sur les emplois créés"... Les deux articles citent en effet "100 000 emplois ETP / an" ou "ETP par an".

    En réalité, il est bien écrit "100 000 emplois ETP.an" (et non pas "ETP/an" ni "ETP par an"). L’usage d’une unité de compte très peu usitée, relativement technique et facilement mal comprise n’est pas innocent : il permet d’afficher un gros chiffre qui en jette, tout en troublant les esprits. Il est habilement question de "générer une activité de très grande ampleur", pour orienter l’interprétation spontanée du chiffre donné ensuite...

    Effet recherché par les rédacteurs de l’étude d’impact ? Peut-être quelque chose comme : "ouaw, cent mille emplois à temps plein par an avec CIGÉO !!" Les lobbyistes du nucléaire le savent bien : plus c’est gros, plus c’est sensationnel et plus ça passe (dans les médias). Une règle qu’appliquait par exemple l’ex-PDG d’EDF Henri Proglio, prophétisant en 2011 que la sortie du nucléaire menacerait 1 million d’emplois, soit dix fois plus que le nombre d’emplois directs et indirects de la filière nucléaire évalués par deux parlementaires pro-nucléaire dans un rapport sénatorial [2] .

    Hypnose : paralyser les capacités de calcul les plus élémentaires

    Que signifie "100 000 emplois ETP.an" ? C’est la même chose que "l’équivalent de 100 000 années de travail à temps plein au total pendant toute la durée du projet", ce qui est fondamentalement différent de "l’équivalent de 100 000 postes à temps plein par an sur toute la durée du projet".



    En outre, l’étude d’impact se garde bien de préciser que la durée d’exploitation de CIGÉO serait supérieure à 100 ans selon l’ANDRA ; c’est que cette information aurait donné à certains l’idée de faire les petits calculs suivants.

    Rapportés à cette durée de 100 ans, "100 000 ETP.an" équivalent à... seulement 1000 emplois à temps plein par an - en moyenne - si on se fie aux prévisions officielles, qui sont en la matière systématiquement surestimées. À raison de 35 milliards d’euros de coût prévisionnel, selon le "chiffrage intermédiaire" effectué par l’Andra en 2009, avec CIGÉO la création d’un seul emploi durable à temps plein reviendrait au moins à 35 millions d’euros.

    CIGÉO pourrait donc, plus opportunément, faire l’objet d’une "loi pour la croissance DES COÛTS de l’activité". Bravo CIGÉO !

    Ventriloquisme : faire parler la marionnette "Débat public"

    Nous n’y reviendrons pas ici en détail, un "débat public" bidon était organisé par l’État en 2013 pour tenter de faire accepter le projet CIGÉO aux populations. La mobilisation des associations locales, avec l’appui du Réseau "Sortir du nucléaire", a permis de faire échouer lamentablement cette mascarade.

    Dans l’étude d’impact du projet de loi Macron, nous lisons cette affirmation d’une incroyable impudence :

    "Cet article fait suite au débat public qui s’est tenu en 2013 sur le projet de centre de stockage réversible en couche géologique profonde Cigéo. Il permet notamment de répondre à l’une des principales attentes exprimées lors du débat public consistant à intégrer, au démarrage de l’installation, une phase industrielle pilote qui doit permettre de tester la faisabilité des conditions de stockage et le cas échéant de les adapter." [nous soulignons]



    Selon l’analyse approfondie de l’association MIRABEL LNE, sur les 1508 questions, 497 avis, 154 cahiers d’acteurs et 24 contributions recueillies par la CPDP (Commission Particulière du Débat Public) en 2013, la notion de réalisation d’un démonstrateur (phase pilote) n’a été en réalité que très vaguement abordée dans une unique question, aucun avis, un seul cahier d’acteur et deux contributions.

    Comme le notait très justement la Coordination Bure-Stop, cette phase pilote est une "supercherie créée de toutes pièces PAR les opérateurs du nucléaire POUR les opérateurs du nucléaire, lors du débat public de 2013. Ces nouvelles dispositions de phase test se fondent sur des conclusions tronquées du débat public 2013. La demande de phase pilote y a été émise par les opérateurs du nucléaire (dont l’IRSN) et non par le public. Elle se réclame de plus d’une conférence de 17 citoyens sortis du chapeau après la clôture officielle du débat public. Ce pseudo démonstrateur serait en fait une installation nucléaire de base qui, sous couvert d’expérimentation, commencerait à stocker de vrais colis de déchets. Pas de vraie différence avec le projet CIGÉO si ce n’est un redécoupage pour faciliter sa mise en œuvre en deux temps."

    Tout est dit...

    Enterrer CIGÉO

    Il aurait été inacceptable que les prochaines étapes et la définition du projet CIGÉO soient votées au détour d’une loi fourre-tout. La question des déchets radioactifs est trop grave et mérite un vrai débat de société.

    Devant la volonté répétée du gouvernement de faire l’économie d’un tel débat et d’imposer coûte que coûte le projet controversé d’enfouissement des déchets radioactifs, le Réseau "Sortir du nucléaire" reste vigilant : après la loi de transition énergétique et la loi Macron, le projet CIGÉO refera-t-il surface au détour d’un autre projet de loi ?

    Dangereux, ruineux et - comble de l’absurde - localisé sur une zone au potentiel géothermique très important, CIGÉO doit être abandonné. Pour éviter d’avoir à gérer pendant des millions d’années l’héritage toxique des déchets radioactifs, l’urgence n’est pas de chercher à tout prix à les glisser sous le tapis, mais bien d’arrêter d’en produire.

    RETOUR À ACTUALITÉS
    Notes
    [1] Cette citation, comme les suivantes, est issue de : Christian Bataille et Claude Birraux, Office Parlementaire d’Évaluation des Choix Scientifiques et Technologiques, Rapport sur l’évaluation du plan national triennal de gestion des matières et déchets radioactifs - Compte rendu des auditions, Tome 2.

    [2] Rapport sur l’aval du cycle nucléaire, Tome II : les coûts de l’électricité, Christian Bataille et Robert Galley, 1999, p. 46.

    http://www.sortirdunucleaire.org/Nouvel-echec-des-contorsionnistes-du-cirque-CIGEO?origine_sujet=LI201412
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    Message par bye Ven 12 Déc - 20:39

    Pour des raisons de sûreté, l’autorité nucléaire belge a dû ordonner l’arrêt prolongé de trois des sept réacteurs du pays. Mais avec les besoins d’électricité accrus en hiver, se profile le risque de pénurie, que les autorités anticipent en lançant auprès du grand public une campagne d’incitation aux économies d’énergie.

    L’hiver nucléaire belge
    Réacteurs arrêtés, économies d’électricité
    Pour des raisons de sûreté, l’autorité nucléaire belge a dû ordonner l’arrêt prolongé de trois des sept réacteurs du pays. Mais avec les besoins d’électricité accrus en hiver, se profile le risque de pénurie, que les autorités anticipent en lançant auprès du grand public une campagne d’incitation aux économies d’énergie intitulée « OFF & nous restons ON ».

    Décembre 2014

    « Dans notre quotidien ultra branché et connecté, difficile d’imaginer qu’une ressource aussi élémentaire que l’électricité puisse manquer. Pourtant, cet hiver, le risque de pénurie d’électricité en Belgique est bien réel. » Le ton est donné.

    Coloré et pour tout dire gai, le site web officiel de la campagne nationale belge « OFF & nous restons ON » sensibilise et informe, à la sauce « web 2.0 », sur les façons dont entreprises, communes, écoles, commerces et bien sûr les citoyen-ne-s belges peuvent réduire leur consommation d’énergie pour éviter les pénuries. Sont aussi valorisées certaines initiatives partagées sur le site par les acteurs qui s’engagent : restriction de l’éclairage urbain, opération « Convivialité sans électricité » pour des décorations de Noël « alternatives » (mais oui !), affichage des nombreux posters de sensibilisation de la campagne, etc.

    Le site propose aussi une longue « Check-list pour bien se préparer à une coupure d’électricité ». Et on dit merci qui ?

    Merci le nucléaire : 3 réacteurs en carafe !

    « Risque de pénurie d’électricité en Belgique : comment est-ce possible ? » Après avoir posé cette question, le site de la campagne « OFF & nous restons ON » y répond sans détour.

    La première et principale raison invoquée est la suivante : « Quelques mois avant l’hiver, la Belgique a perdu de manière imprévisible et soudaine près d’un tiers de ses capacités de production, c’est-à-dire de la quantité d’électricité qu’elle peut produire : les réacteurs nucléaires de Doel 3 et Tihange 2 ont été mis à l’arrêt car les cuves présentent des microfissures qui doivent être contrôlées ; le réacteur Doel 4 a dû être lui aussi stoppé, suite à un incident technique. »

    Trois autres paramètres sont ensuite mentionnés, dans cet ordre :
    - plusieurs centrales au gaz fermées
    - pas toujours possible d’importer assez d’électricité
    - pas toujours d’électricité renouvelable

    Puis le site officiel précise : « Personne ne pouvait prévoir la mise à l’arrêt soudaine des 3 réacteurs nucléaires. Mais heureusement, les autres éléments sont connus depuis longtemps et le risque de pénurie d’électricité a été anticipé. Pour y faire face, des mesures concrètes ont été prises par le gouvernement pour les hivers prochains. Pour cet hiver, elles permettent d’atténuer l’impact des incidents imprévus mais malheureusement pas d’écarter tout risque de pénurie d’électricité. »

    Il n’y a donc aucune ambiguïté : ce n’est pas la variabilité journalière et saisonnière des énergies renouvelables – connue et anticipable – qui est coupable, mais bien l’ « intermittence », très réelle, de l’énergie nucléaire. En d’autres termes et pour résumer : le nucléaire ET la bougie !



    Le nucléaire, une énergie intermittente

    On l’ignore trop souvent : il arrive régulièrement que des réacteurs nucléaires doivent être arrêtés de façon totalement impromptue, suite à des incidents techniques ou à la détection de problèmes de sûreté qui peuvent être graves. C’est aujourd’hui le cas pour les réacteurs belges de Doel 3 et Tihange 2, dont les cuves en acier présentent des milliers de micro-fissures, qui ont conduit l’autorité de sûreté nucléaire belge, l’AFCN, à en imposer l’arrêt prolongé le temps que des analyses approfondies soient conduites.

    De tels arrêts inopinés peuvent ne durer que quelques heures, plusieurs jours ou plusieurs mois. Contrairement aux « arrêts de tranches » nucléaires planifiés des mois à l’avance pour la maintenance, par nature il est impossible de les anticiper. Et comme chaque réacteur nucléaire fournit au réseau électrique une puissance considérable de 900 à 1450 MW, la mise hors ligne d’un seul réacteur peut poser de sérieux problèmes aux gestionnaires du réseau électrique.

    Une telle situation est bien plus improbable avec un système électrique fondé sur des énergies renouvelables complémentaires, décentralisées et diverses, qui bénéficie de la stabilité garantie justement par la dissémination sur le territoire de moyens de production plus nombreux et d’une puissance individuelle moindre, et par le « foisonnement » (c’est le terme consacré) que la diversité répartie permet. (Pour en savoir plus à ce sujet, lire « Un épouvantail à la française : l’ "intermittence" des énergies renouvelables »)



    Dans l’Hexagone, l’arrêt simultané de 5 à 10 réacteurs est « plausible »

    Pierre-Franck Chevet, le président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, estime qu’ « on peut avoir une anomalie grave, de la corrosion ou une fuite, sur cinq à dix réacteurs en France » simultanément. L’ASN juge ce scénario « plausible, voire réaliste, et en tout cas pas impossible » et estime qu’ « un tel événement nécessite d’avoir des capacités de production de substitution pour absorber le choc d’un arrêt de cinq à dix réacteurs » ! [1]

    La réalité corrobore cette analyse. Exemple : la presse a révélé en septembre 2013 que 18 réacteurs sont affectés par un problème qu’EDF peine à résoudre et qui selon l’IRSN induit « un accroissement non négligeable du risque de fusion du cœur » des réacteurs [2]. À cause de ce problème, le 8 février 2014, un simple orage a obligé EDF à arrêter brutalement les deux réacteurs de la centrale de Flamanville.

    Sûreté nucléaire vs. chauffage électrique ?

    À cause de son utilisation massive du chauffage électrique, à l’échelle de l’Europe, la différence entre la consommation électrique moyenne et la pointe hivernale de consommation électrique est due pour moitié à la France. [3]

    Le 8 février 2012 à 19h, au cours d’une vague de froid, la France a connu son maximum historique de la consommation électrique française, soit près de 102 100 MW. Au cours du même hiver, en Allemagne (pays méditerranéen s’il en est...), le pic de consommation électrique s’est élevé à seulement 74 500 MW, alors que le pays compte 15 millions d’habitants de plus que la France !



    Source : RTE

    Pour l’hiver 2015, RTE prévoit une pointe en soirée de 84 800 MW « à conditions normales ». Le gestionnaire du réseau électrique prend toutefois soin de préciser que « le niveau de la consommation varie très sensiblement en hiver lorsque les températures baissent. » puisque, à partir d’une température extérieure inférieure à 15°C, chaque degré en moins entraîne une hausse de l’appel de puissance électrique de 2400 MW (l’équivalent d’environ 2,5 réacteurs nucléaires du parc actuel).

    Il faut dire que plus de 30 % des logements français sont équipés en chauffage électrique, ce mode de chauffage extraordinairement inefficace, alors que, par exemple, seuls 5 % environ des logements allemands le sont. Le chauffage électrique est même interdit au Danemark depuis 1985 et soumis à autorisation préalable en Suisse.

    Chaque année, le chauffage électrique consomme en France l’équivalent de la production de dix à onze réacteurs nucléaires !

    Que se passerait-il si, un hiver prochain, un grave problème de sûreté était détecté sur plusieurs réacteurs nucléaires ?

    Une « positive attitude » belge difficile à importer...

    Confrontés au risque de pénurie nucléaire, les ministres belges adoptent des accents pas si éloignés de véritables appels à une sobriété énergétique heureuse et assumée...

    « La situation actuelle représente une opportunité unique pour changer nos attitudes par rapport à l’énergie. Réduire notre consommation énergétique devrait devenir un réflexe naturel au quotidien, comme c’est déjà le cas pour le tri des déchets », déclare, dans le communiqué de presse de lancement, Marie-Christine Marghem, la ministre fédérale de l’Énergie, de l’Environnement et du Développement durable [4]. Elle « appelle tout le monde à participer à la campagne ».



    Pour la ministre des Finances, du Budget et de l’Industrie, Annemie Turtelboom : « Par une adaptation de notre comportement, nous pouvons faire en sorte que toutes les familles et les entreprises puissent jouir du même confort que celui dont nous disposons aujourd’hui. Et cela, sans perdre notre propre confort. De plus, cet hiver sera particulièrement instructif. Par des informations massives sur notre fonctionnement réel, nous pouvons évaluer comment économiser simplement. On peut faire aussi bien avec moins, sans rien y perdre pour autant. »

    Et si nos ministres s’inspiraient de leurs homologues d’outre-Quiévrain avant un black-out hivernal « made in nucléaire » ?

    Voilà qui risque de ne pas aller sans mal, puisque chez nous, « ce n’est pas l’État qui dirige EDF, mais à l’inverse le patron d’EDF qui semble diriger l’État. » dixit Delphine Batho, ministre de l’Environnement de François Hollande jusqu’à mi-2013...

    Notes
    [1] "On peut craindre la panne de dix réacteurs nucléaires", Le JDD, 15 septembre 2013

    [2] Nucléaire : un tiers du parc connaît des défaillances de sûreté, Médiapart, 15 février 2014

    [3] Interview de Bernard Laponche, Télérama, 19 juin 2011.

    [4] Citations extraites du communiqué de presse du SPF (service public fédéral) belge "économie, PME, classes moyennes et énergie", "Lancement de la campagne "OFF ON » : réduisons ensemble notre consommation d’électricité pour éviter le délestage", 3 novembre 2014

    http://www.sortirdunucleaire.org/nucleaire-pics-conso?origine_sujet=LI201412
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    Message par bye Lun 13 Juil - 14:36

    Déchets nucléaires: Pourquoi l’amendement à la loi Macron fait enrager les écologistes?
    http://www.20minutes.fr/planete/1649747-20150710-dechets-nucleaires-pourquoi-amendement-loi-macron-fait-enrager-ecologistes

    Des employés parcourent, le 4 février 2013, un tunnel du laboratoire de Bure (Meuse), où l'Anra mène un projet de stockage en profondeur des déchets radioactifs, baptisé Cigéo - Jean-Christophe Verhaegen AFP
    Audrey Chauvet
    o Publié le 10.07.2015 à 12:06
    o Mis à jour le 10.07.2015 à 17:07
    L’amendement a été bien enfoui sous la masse de dispositions de la loi Macron, définitivement adoptée ce vendredi par le biais de l’article 49.3. Ce jeudi, les députés écologistes se sont scandalisés de la réapparition de l’amendement « déchets nucléaires » qui permettra la création du centre de stockage de déchets radioactifs Cigéo à Bure (Meuse).

    Que prévoit cet amendement ?

    L’amendement proclame le principe de « réversibilité du stockage des déchets radioactifs », c’est-à-dire la possibilité d’enfouir aujourd’hui les déchets selon les méthodes connues, tout en laissant la possibilité aux générations futures de les récupérer pour les mettre en lieu plus sûr, quand de nouvelles technologies seront au point. Concrètement, c’est ce qu’il est prévu de faire à Bure, dans la Meuse, où le projet Cigéo traîne dans les cartons depuis 1999. La demande de création de ce centre de stockage de déchets nucléaires « en couche géologique profonde » devrait donc être pouvoir être déposée.

    Cigéo, c’est quoi ?

    Cigéo est le nom du projet d’enfouissement des déchets nucléaires sur le site de Bure, dans la Meuse. Il s’agirait d’y enfouir à 500m de profondeur, sur une surface de 15km², près de 80.000 mètres cubes de produits radioactifs issus des centrales nucléaires françaises. Ce stockage en profondeur, dans des couches géologiques réputées stables, concernera des déchets de haute activité et de moyenne activité à vie longue, autrement dit les plus dangereux : ils ne représentent que 3 % du volume des déchets radioactifs mais concentrent 99 % de la radioactivité de tous les déchets des centrales.

    Pourquoi les écologistes sont contre ?

    Parce qu’ils s’inquiètent des risques de contamination radioactive lors des transports et dans les installations, mais aussi de rejets gazeux, des risques d’explosion ou d’incendie. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) ont également fait part de réserves sur le projet Cigéo et ont demandé à l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) d’apporter des précisions sur certains points, notamment sur l’efficacité des dispositifs de fermeture pour éviter les fuites. Le coût du projet est quant à lui encore flou.
    Ses centrales nucléaires vont-elles ruiner la France ?

    Pourquoi cet amendement s’est-il retrouvé dans la loi Macron ?

    Il s’en va et il revient : l’amendement « Cigéo » avait été retiré du projet de loi Macron en décembre 2014 par le ministre de l’Economie, avant de réapparaître lors de la lecture au Sénat sous l’impulsion de Gérard Longuet, le sénateur de la Meuse. L’Assemblée nationale l’avait toutefois retoqué. Et ce jeudi, l’amendement a réapparu, défendu par le président socialiste de la commission spéciale, François Brottes. « Le débat sur Cigéo dure depuis longtemps et cet amendement ne vient pas à la dernière minute puisqu’il a été repris du Sénat », a-t-il argué. Les écologistes, eux, dénoncent un « cavalier législatif », c’est-à-dire un élément étranger au texte dans lequel il figure. Ils pourraient demander au Conseil constitutionnel de se prononcer sur la présence de cet amendement dans la loi Macron.
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    Message par bye Lun 13 Juil - 14:37

    Déchets nucléaires : les Verts dénoncent un amendement de la loi Macron
    http://www.france24.com/fr/20150711-loi-macron-amendement-longuet-europe-ecologie-verts-enfouissement-dechets-nucleaires


    © Alain Jocard, AFP | La loi Macron a été définitivement adoptée vendredi 10 juillet.
    Texte par Françoise MARMOUYET
    Dernière modification : 11/07/2015

    Des associations et des élus écologistes dénoncent "un passage en force" avec le vote d'un amendement dans la loi Macron d'un projet d'enfouissement de déchets nucléaires. Explications.

    Un amendement à la loi Macron, introduit par le sénateur de Moselle Gérard Longuet (Les Républicains), ne passe pas du tout auprès des écologistes. Il entérine un projet de site d'enfouissement des déchets nucléaires situé à Bure (Meuse), unique en son genre en France.
    Ce projet de centre industriel de stockage géologique, baptisé Cigéo et piloté par l'Agence nationale pour la gestion des déchets nucléaires (Andra), doit accueillir les déchets les plus radioactifs à 500 mètres sous terre à Bure, ainsi que des résidus de "moyenne activité à vie longue".
    Ces déchets représentent 3 % du volume des résidus produits par les réacteurs français, mais concentrent 99 % de la radioactivité. Ils doivent rester confinés pendant 100 000 ans avant de ne plus être dangereux pour l'homme.
    Après une centaine d'années d'exploitation, le tombeau sera refermé, confinant dans la roche quelque 70 000 m3 de déchets de moyenne activité (MAVL) et 10 000 m3 de déchets vitrifiés de haute activité (HA). En 2009, l'Andra a évalué le coût du projet à 35,9 milliards d'euros.

    "Bombe à retardement"

    Interrogé par France 24, Jean-Louis Roumégas, député de l'Hérault et chef de file pour les écologistes sur l'examen de la loi Macron, dénonce les dangers de cet enfouissement. Très remonté, l'élu estime que "c'est une bombe à retardement pour les générations futures, car personne n'est capable de dire aujourd'hui comment il sera possible de gérer ces déchets dans l'avenir".
    L’introduction en catimini de l’amendement de Gérard Longuet dans la loi Macron a permis d’éviter toute discussion à l’Assemblée. La loi Macron a en effet été définitivement adoptée vendredi via un recours à l’article 49-3 de la Constitution, donc sans vote préalable des parlementaires sur le texte définitif.
    Ce projet d’enfouissement se retrouve au final noyé parmi les plus de 300 articles d’un texte consacré à l’économie. C'est un "cavalier législatif", dénoncent les écologistes, un texte inséré dans une loi alors qu'il n'y a pas sa place.

    "Passage en force"

    "En incorporant cet amendement à la loi Macron, sans discussion, le gouvernement balaie les problèmes éthiques que pose l'enfouissement profond de ces déchets ", poursuit Jean-Louis Roumégas, "choqué par la méthode employée face à une question grave, qui aurait nécessité un débat".
    "Ce passage en force se situe dans la droite ligne du déni de démocratie dont ont fait preuve l'Andra et les autorités depuis des années", a de son côté estimé l’association Sortir du nucléaire dans un communiqué. Il "en va malheureusement de même pour l'ensemble de l'industrie nucléaire : EPR imposé sans débat préalable, promesse électorale bafouée sur la fermeture de Fessenheim, etc.", ajoute l'ONG.
    Cependant, cet amendement ne constitue pas encore un feu vert définitif. L’Andra devra déposer une demande d’autorisation de création de l’installation en 2017.
    Les Verts comptent désormais livrer bataille sur le plan juridique. "Nous allons faire une lettre ouverte au Conseil Constitutionnel pour l'éclairer sur un certain nombre de points qui font que l'adoption de cet amendement dans la loi Macron n'est pas conforme à la Constitution", explique à France 24 Denis Baupin, député Europe Écologie Les Verts de la 10e circonscription de Paris et vice-président de l'Assemblée nationale.
    De son côté, le groupe Les Républicains va déposer un recours contre l'ensemble de la loi Macron. L'instance devrait se prononcer d'ici le mois d'août.
    Avec AFP et Reuters
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    Message par bye Lun 13 Juil - 14:37

    Le projet d'enfouissement des déchets nucléaires de Bure : quand l'argent étouffe le débat
    http://www.usinenouvelle.com/article/le-projet-d-enfouissement-des-dechets-nucleaires-de-bure-quand-l-argent-etouffe-le-debat.N341275

    Mis à jour le 13 juillet 2015, à 08h50 - Publié le 13 juillet 2015, à 06h30
    Tours de passe-passe parlementaires, expression citoyenne passée à la trappe, flot d’argent noyant les consciences… Le projet Cigéo de Bure est constesté dans sa région. Pascale Braun, notre correspondante locale, fait le point.
    Andra : laboratoire souterrain de Bure
    La quatorzième tentative aura été la bonne. Avant d’être adopté le 9 juillet sans débat dans un hémicycle déserté, l’amendement Longuet visant à se passer du vote d’une loi sur la réversibilité de l’enfouissement des déchets avait déjà été déposé à 13 reprises dont six à l’Assemblée nationale et sept au Sénat. Le sénateur meusien Les Républicains (LR) Gérard Longuet, mais aussi le député socialiste meurthe-et-mosellan Jean-Yves Le Déault, alternativement président et vice-président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologique (OPECST) depuis 1989, ou encore le sénateur haut-marnais LR Bruno Sido, autre instance dirigeante de cet organisme, ont bataillé sans relâche pour accélérer le projet Cigeo.
    "L’adoption de l’amendement Longuet témoigne du poids du lobby nucléaire qui a trouvé des relais actifs auprès de l’Assemblée et du Sénat. Mais François Hollande avait promis, suite au drame de Sivens, de mettre en œuvre un nouveau modèle de démocratie participative pour les questions environnementales. Je ne comprends pas l’attitude du gouvernement. Trop, c’est trop. Où veut-on en venir ?", s’interroge Jean-Marc Fleury, élu meusien et président de l’Association des Elus de Lorraine et Champagne-Ardenne opposés à l'enfouissement des déchets radioactifs (Eodra).

    La loi en catimini
    Ce n’est pas la première fois que l’avenir de la Meuse se joue sans débat dans un hémicycle déserté. Le 28 juin 2006, lors de la dernière session avant les vacances, 19 députés seulement ont voté - à main levée, et donc, sans que leur nom soit noté – la loi actant le principe de l’enfouissement des déchets radioactifs. Cette décision prenait l’exact contrepied des conclusions rendues par la Commission nationale du débat public (CNDP) en 2005. Cette consultation, que nul n’avait contestée à l’époque, s’était clairement exprimée en faveur de l’entreposage des colis en surface.
    A la même période, une pétition de 20 000 Meusiens et Haut-Marnais demandant l’organisation d’un référendum est restée lettre morte.
    En 2014, le deuxième débat public s’est donc ouvert sur un terrain miné. Qualifié de mascarade par les opposants, il a tourné court sous les huées dès les premières rencontres. La consultation s’est reportée sur Internet et prolongée dans le cadre d’une Conférence des citoyens. Tout en indiquant qu’ils n’étaient pas hostiles au principe même de l’enfouissement, ses 17 membres ont estimé que le projet de l’Andra comportait trop d’incertitudes et ont demandé plus de temps pour répondre aux problématiques du risque, de la réversibilité et de la récupérabilité des déchets. La loi Macron et le 49.3 ont enterré cet avis.

    "L’argent qui dégouline"
    L’avancée accélérée du projet Cigéo tient au zèle de ses partisans, mais aussi selon ses opposants à la "contamination massive à l’oseille" que dénonce de longue date la Fédération grand Est Stop déchets nucléaires. Voici une décennie, le député PS François Dosé, pourtant favorable au projet, dénonçait déjà "cet argent qui dégouline".
    Un exemple parlant s’est produit le 3 juillet dernier à 6 heures du matin lors d’un conseil municipal très particulier à Mandres-en-Barrois (131 habitants dans la Meuse). Silencieux, mais porteurs d’affichettes "Cigéo n’est pas fait, gardez votre forêt", une trentaine d’opposants attendaient depuis l’aube les 11 conseillers municipaux venus statuer sur un échange de forêts proposé par l’Andra.
    Depuis longtemps déjà, cette dernière convoitait le bois Lejus (220 hectares) qu’elle souhaitait troquer contre le bois de la Caisse (370 hectares) racheté à la commune voisine. Consultés par référendum en janvier 2013, les villageois avaient refusé cet échange à 50 voix contre 35. Trente mois plus tard, l’Andra, qui compte implanter sous le bois Lejus une partie des installations de Cigeo, a obtenu gain de cause : les élus ont accepté l’échange à bulletin secret par 7 voix contre 4. L’offre s’est-elle bonifiée en prix ou en surfaces ? Ni l’Andra, ni les élus n’ont voulu révéler les termes de la transaction.

    "D’ordinaire, dans le cas d’une installation classée, les indemnisations commencent lorsque surviennent les nuisances. On n’a jamais vu ailleurs qu’en Meuse de tels flots d’argents au stade du projet. Combien de fois n’ai-je pas entendu les maires locaux soupirer « s’il n’y avait pas le pognon, je serais contre ? » Il règne ici un incroyable fatalisme. On charge encore et encore la barque, comme pour tester la capacité d’acceptation des gens. Mais l’histoire nous rappelle que les marmites ont toujours bouilli durant plusieurs années avant que les révolutions n’explosent", observe Michel Marie, porte-parole du Collectif contre l’enfouissement des déchets radioactifs (Cedra). Ce 12 juillet, une équipe de "Bure à cuire" a quitté Notre-Dames-des-Landes en vélo pour rejoindre en une semaine le village meusien devenu un haut lieu de la contestation.

    Pascale Braun
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    Message par bye Lun 13 Juil - 14:38

    Le cimetière des déchets nucléaires sera testé en 2025
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/05/06/stockage-des-dechets-nucleaires-a-bure-une-phase-pilote-en-2025_4412463_3244.html

    Le Monde.fr | 06.05.2014 à 17h18 • Mis à jour le 06.05.2014 à 18h31 | Par Pierre Le Hir


    Assouplir le calendrier… pour mieux continuer. Telle est, en substance, la décision de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), maître d'ouvrage du projet de Centre industriel de stockage géologique (Cigéo). La demande d'autorisation de création de ce « cimetière nucléaire », initialement prévue en 2015, ne sera finalisée qu'en 2017. Et son exploitation, à partir de 2025, commencera par une « phase industrielle pilote » de cinq à dix ans. Une façon de donner du temps au temps, donc, mais sans dévier de cap, en dépit de l'opposition persistante des riverains et des anti-nucléaires qui dénoncent « un nouvel enfumage ».
    Le projet Cigéo vise à enterrer dans le sous-sol de la commune de Bure, entre la Meuse et la Haute-Marne, les 80 000 m3 de résidus à haute activité et à vie longue générés par le parc nucléaire français. Ces produits, issus du retraitement des combustibles usés, ne représentent que 3 % du volume total des déchets nucléaires, mais ils concentrent plus de 99 % de leur radioactivité et ils ne deviendront inoffensifs qu'au bout de centaines de milliers, voire, pour certains, de millions d'années. Un réseau de 15 km2 de galeries doit être creusé dans une couche d'argilite, à 500 mètres de profondeur, pour abriter quelque 240 000 colis radioactifs.
    « CALENDRIER TROP TENDU »
    Le planning initial, fixé par une loi de 2006, prévoyait que l'Andra présente au gouvernement, en 2015, une demande d'autorisation de création du Cigéo, soumise à enquête publique, pour une mise en service en 2025. Mais, à la suite de la consultation de la population organisée de mi-mai à mi-décembre 2013 – une concertation qui s'est résumée, pour l'essentiel, à des « débats contradictoires » sur Internet –, la Commission nationale du débat public (CNDP) a considéré que « le calendrier est beaucoup trop tendu » et que « des preuves supplémentaires doivent être apportées sur la sécurité du projet ».
    Cette demande rejoignait l'avis d'une conférence de citoyens, un panel de dix-sept personnes ayant reçu une formation accélérée et contradictoire sur le dossier. Ces « candides » ont jugé, eux aussi, que le calendrier prévu n'était « pas réaliste sans une phase d'expérience grandeur nature ».
    L'Andra, ont annoncé mardi 6 mai son président, François-Michel Gonnot, et sa directrice générale, Marie-Claude Dupuis, a donc décidé de « poursuivre le projet Cigéo ». Mais, pour tenir compte des inquiétudes et de la « demande de progressivité » exprimés par le public, l'exploitation démarrera - toujours en 2025 - par « une phase de tests grandeur nature ». Ceux-ci seront menés successivement avec des colis factices (non radioactifs), puis avec un petit nombre de vrais colis, enfin avec des déchets à haute activité et à vie longue. Ce n'est qu'à l'issue de cette première phase que débutera « l'exploitation courante », prévue pour une durée de cent ans.
    Il y faudra toutefois, au préalable, le feu vert du gouvernement. L'Andra prévoit désormais une demande d'autorisation en deux temps, d'abord en 2015, pour un « plan directeur », puis en 2017, pour le dossier complet. Elle table sur un décret d'autorisation « à l'horizon 2020 ». Dans cette perspective, elle s'engage « à élargir l'information et à favoriser les échanges et la concertation avec les experts et le public ».
    QUAND SÉGOLÈNE ROYAL PRÔNAIT « L'ABANDON DU PROJET »
    Il y faudra, aussi et surtout, l'accord de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), nécessaire pour toute nouvelle installation nucléaire de base. Cet accord n'est aujourd'hui pas acquis. « L'ASN ne pourra prendre position sur un projet particulier qu'après que la démonstration de sa sûreté aura été apportée », a souligné son président, Pierre-Franck Chevet, auditionné par des parlementaires le 16 avril. De même, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) estime qu'« il reste encore beaucoup de démonstrations de sûreté à faire ». En rééchelonnant son calendrier, l'Andra se donne en fait le temps de peaufiner son dossier technique.
    Reste à savoir quel impact la future loi sur la transition énergétique, qui pourrait modifier la place faite à l'atome dans le futur mix électrique français – et de ce fait augmenter le volume des déchets nucléaires ultimes à gérer – aura sur ce projet. La nouvelle ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Ségolène Royal, s'était déclarée en 2011, lors de la primaire socialiste à l'élection présidentielle, pour « l'abandon des projets de stockage en grande profondeur, en particulier sur le site de Bure ». Interrogée par Greenpeace, elle affirmait : « Nous réorienterons la recherche vers des solutions d'élimination et de retraitement ». Et de rappeler qu'elle avait « participé à la mobilisation et aux nombreuses manifestations contre les projets d'enfouissement dans les sols granitiques des Deux-Sèvres ».
    Il faudra aussi compter avec la mobilisation des associations locales et nationales qui, depuis des années, se battent contre la transformation du site de Bure en « décharge atomique ». La coordination Bure-Stop estime, dans un communiqué, que « l'Andra fait semblant de ralentir le calendrier tout en ne changeant strictement rien au projet final : l'enfouissement à partir de 2025 ». Et de réitérer, à l'intention du Parlement qui, in fine, aura à trancher sur le Cigéo : « Le message citoyen est clair : non à l'enfouissement imposé. »

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/05/06/stockage-des-dechets-nucleaires-a-bure-une-phase-pilote-en-2025_4412463_3244.html#fxDffRcAKSBzSfWa.99
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    pour ou contre le nucléaire? - Page 9 Empty Re: pour ou contre le nucléaire?

    Message par bye Lun 13 Juil - 14:40

    Enfouissement des déchets nucléaires: comment alerter nos descendants?
    http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/enfouissement-des-dechets-nucleaires-comment-alerter-nos-descendants_1619017.html

    Par Olivier Le Naire, publié le 08/11/2014 à 12:04

    Read more at http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/enfouissement-des-dechets-nucleaires-comment-alerter-nos-descendants_1619017.html#MR1tcz7dFSp1k5uk.99
    Un site d'enfouissement de 15 kilomètres carrés devrait être creusé dans la Meuse, comme ici, dans un laboratoire souterrain tout proche.
    REUTERS/Vincent Kessler
    Si l'autorisation en est donnée, nos résidus nucléaires civils et militaires vont être enterrés dans un immense tombeau creusé à Bure (Meuse). Mais comment avertir les générations futures du danger que représentera ce lieu durant... 300000 ans? Des experts du monde entier se sont penchés sur cette vertigineuse question.
    A la mi-septembre 2014, alors que la France était encore à sa grande affaire du moment -les mésaventures sentimentales de Valérie Trierweiler-, s'est tenu à Verdun, dans l'indifférence générale, un colloque international sur un sujet beaucoup moins glamour, mais qui restera, hélas, d'actualité durant trois cent mille ans : la mémoire des sites d'enfouissement de déchets nucléaires.
    Alors que les plus anciennes constructions humaines dont on a conservé la trace remontent à 10000 avant Jésus-Christ, les lieux souterrains réservés, partout dans le monde, au stockage des résidus hautement radioactifs sont censés, eux, résister plusieurs centaines de millénaires. Soit le temps que les déchets qu'ils abritent cessent de présenter un danger mortel pour les êtres vivants. "S'il reste des humains sur cette planète dans mille siècles, ces sites-là seront les seuls témoins existants de notre civilisation", rappelle Patrick Charton, le "M. Mémoire" de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). On a connu legs plus sympathique !
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    Patrick Charton
    JPGuilloteau/L'Express
    C'est justement à l'initiative de l'Andra que s'est tenu ce colloque, avec au programme une foule de questions peu banales. Comment transmettre aux futurs Terriens l'idée que ces sites ne doivent en aucun cas être creusés ou explorés ? Dans quel langage parler à nos lointains descendants ? Quel message exact leur délivrer, et sur quel support, de manière que celui-ci résiste à l'usure du temps ? "J'évoluais dans l'univers cartésien de la science, confie Patrick Charton, et ces interrogations m'ont amené à consulter des linguistes, des historiens, des artistes, des philosophes, des sociologues... Mon métier est devenu une passion."
    Actuellement entreposés en surface, les résidus français les plus radioactifs attendent toujours d'être enfouis à 500 mètres sous terre dans une immense "poubelle" nucléaire de 15 kilomètres carrés, qui devrait être creusée sur le site de Bure, dans la Meuse. Si l'autorisation de construire ce lieu est accordée, les premiers colis de déchets devraient y être enterrés en 2025 et les derniers au moins cent ans après. Il est alors prévu de refermer ce tombeau à tout jamais. Du moins l'espère-t-on.
    Les limites de l'électronique
    La réaction instinctive, face au risque que représente ce "cimetière atomique", serait a priori de compter sur l'oubli, certains experts s'étant d'abord imaginé qu'au bout de quelques centaines d'années plus personne ne se souviendrait de ce cimetière nucléaire. Un pari risqué, puisqu'il repose sur l'espoir qu'aucun voleur d'atome, terroriste, archéologue, chasseur de trésor ou simple curieux ne trouvera trace de la présence d'un tel "sanctuaire" sous ses pieds. Mais il a bien fallu se rendre à l'évidence : l'oubli ne se décrète pas. Comment être sûr, d'ailleurs, que l'homme du XXIe siècle ne laissera aucun indice derrière lui, quand nous-mêmes réussissons à pénétrer dans les tombeaux égyptiens les mieux dissimulés ?
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    Les déchets devraient être enfouis à 500 mètres sous terre.
    REUTERS/Vincent Kessler
    "Comme le montre le formidable film de Michael Madsen, Into Eternity, les Finlandais ont longtemps misé sur cette théorie de l'oubli, explique Patrick Charton. Aujourd'hui, ils en sont revenus." Nommé au départ Onkalo -la cachette en finnois-, le lieu sera finalement signalé, de manière à ce que les humains qui s'y intéresseraient en connaissent au minimum les dangers, le mode d'emploi et les plans. Une précaution indispensable quand l'ingénieur Jacques Villain, qui a fait toute sa carrière au ministère de la Défense et dans l'industrie spatiale, démontre, dans son Livre noir du nucléaire militaire (Fayard), les terribles failles du secteur.
    Organiser la mémoire, donc. Flairant l'avenir des nouvelles technologies, Patrick Charton, en bon scientifique, a voulu, dès 1994, miser sur le tout-électronique pour les archives des sites de stockage français. Mais IBM et Bull, sollicités, n'ont pas été en mesure de répondre à son appel d'offres, pour la bonne raison qu'aucune de ces entreprises n'était à même de prouver que ses supports seraient lisibles durant cinq cents ans, comme l'exige l'Autorité de sûreté nucléaire. Comment en serait-il autrement, quand, trente ans après, nos vieilles disquettes sont inutilisables ? Tout le paradoxe du XXIe siècle est là. Grâce à l'électronique, jamais l'humanité n'a entreposé une telle somme de mémoire. Et jamais cette mémoire n'a semblé si précaire.
    Face à cette impasse, Patrick Charton se tourne alors vers... les Archives nationales, qui conservent les documents administratifs français depuis plus d'un millénaire. "Les conservateurs, dit-il, m'ont expliqué que les supports les plus stables, les plus résistants, étaient... le parchemin et le papyrus.Ou, à défaut, le papier dit permanent, traité spécialement pour durer, sauf accident, plusieurs centaines d'années."
    Depuis, l'Andra stocke ses archives à la fois sur des supports numériques et sur ce papier "permanent". Mais que représentent quelques siècles, au regard de la durée de dangerosité de l'uranium enrichi ? Rien ou presque. D'où l'idée d'incruster sur un disque de saphir, de la taille d'un CD, les principales informations concernant ce site. Temps de résistance d'un tel support ? Plusieurs millions d'années.
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    Les informations concernant le site de Bure sont incrustées sur un disque de saphir.
    Andra
    La solution idéale... à ce léger détail près : il suffit de laisser tomber le disque à terre pour qu'il se brise comme une vulgaire assiette. A supposer qu'il soit bien protégé et coulé, par exemple, dans un matériau transparent très résistant, en quelle langue communiquer, sur ce support, avec les générations futures ? Les linguistes consultés par l'Andra préconisent... le latin et le grec ancien. Les langues mortes ont en effet l'avantage d'être à peu près figées, à la fois dans le passé et dans l'avenir ; elles ont donc moins de chances d'évoluer.
    Autre intérêt : on en retrouve des traces un peu partout sur les édifices religieux, dans les musées, et elles sont à l'origine des grandes langues actuelles, ce qui aiderait à mieux les décrypter.Une sacrée leçon d'humilité pour tous ceux qui ne jurent que par l'anglais et les nouvelles technologies ! "Si, pour le site de Bure, je devais aujourd'hui graver sur un disque de saphir un message aux générations futures, je le rédigerais en latin, en français, en anglais, et dans une langue asiatique, puisque l'avenir semble se jouer plutôt de ce côté-là", risque Charton.
    Autre aporie : quelles informations transmettre sur ce disque ? Au minimum, le positionnement géographique du site, sa topographie et son caractère risqué. Mais à condition de se montrer à la fois prudent et psychologue. Car se contenter d'indiquer "Ne creusez pas, c'est dangereux!" aurait toutes les chances d'aboutir à l'effet inverse. On connaît la curiosité humaine!
    "Bure-sur-Atome"
    La transmission de la mémoire sur de très longues durées passe aussi et surtout par la volonté déterminée de perpétuer un souvenir. Donc de lutter contre l'amnésie décennie après décennie, puisque celle-ci peut survenir en quelques générations seulement. Ainsi, lorsque la ligne du TGV Nord a été construite, les ingénieurs ont-ils eu la surprise de voir leur ouvrage s'effondrer à certains endroits. Ils ont finalement trouvé la solution lorsque l'un des derniers vétérans de la guerre de 1914, rencontré par hasard, leur a expliqué que cette ligne traversait d'anciennes tranchées mal comblées.
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    Quel message véhiculent les statues de l'île de Pâques?
    Reuters
    Les terrassiers se sont ensuite rendus aux archives départementales pour en retrouver les plans. "Si cette mémoire avait été entretenue sur place, précise Charton, les ingénieurs en auraient tenu compte et seraient directement allés aux archives." Autant dire qu'il ne faut pas se contenter d'entreposer les éléments du souvenir, il faut aussi organiser sa transmission. Et cela, seules les populations peuvent le faire, à condition qu'elles en aient le désir. Les Japonais du Nord, par exemple, fichaient en terre des stèles après chaque tsunami, afin d'indiquer à leurs descendants jusqu'où pouvaient remonter les raz de marée.
    Ces informations précieuses ont ainsi traversé les siècles. Plus près de nous, la manière dont les riverains du canal du Midi ont pris en charge la mémoire de ce chef-d'oeuvre, classé au patrimoine mondial par l'Unesco, pourrait aussi servir de modèle.
    Avant de se demander comment transmettre le souvenir du site de Bure dans cent mille ans, il convient donc déjà de s'assurer qu'il est bien relayé auprès des générations proches. Et d'encourager les locaux à y participer. Pour cela, rien de mieux que les indices inscrits dans la vie courante. Bure pourrait ainsi être rebaptisé, suggèrent certains spécialistes, "Bure-sur-Atome", afin que, dans cinq cents ans, nos descendants s'interrogent sur l'origine de cette appellation.
    On pourrait également créer une spécialité gastronomique -un gâteau en forme de champignon nucléaire ?- pour intriguer les gourmands du futur. Pas sûr que les habitants de Bure apprécient ! Les rites, comme par exemple les jours fériés, sont aussi d'excellents vecteurs de transmission. Mais il faudrait sans doute une catastrophe nucléaire pour en arriver à célébrer le souvenir du danger de notre héritage atomique. L'Andra n'a fort heureusement pas attendu cela pour associer la population locale à ce travail de mémoire.
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    Les anciens Japonais installaient des stèles après chaque tsunami.
    AFP PHOTO / KAZUHIRO NOGI.
    Des artistes contemporains ont également été mobilisés pour transmettre, à travers les émotions, la perception du danger. Certains pays, par exemple, ont imaginé de reproduire sur les disques de saphir ou des supports en céramique Le Cri, d'Edvard Munch, oeuvre censée inspirer la terreur. Et donc dissuader d'investir le site. Une plasticienne, Cécile Massart, travaille même, depuis vingt ans, sur la transmission artistique de la mémoire des déchets radioactifs. "Je propose, dit-elle, d'édifier des archisculptures de grande taille qui marqueront le paysage, afin de matérialiser les lieux de stockage et d'aider à mieux appréhender ces sanctuaires d'un genre nouveau." A condition que le message reste compréhensible. Car les statues de l'île de Pâques, elles, gardent leur mystère.
    Un autre artiste -Veit Stratmann- suggère, lui, que, tous les trente ans, 4 mètres de terre soient ajoutés sur les centres de stockage. De génération en génération, le paysage se modifierait, avec une colline sans cesse grandissante. Cela forcerait à s'interroger. D'autres proposent un marquage archéologique par dispersion d'artefacts, d'hologrammes ou de menus objets sans valeur aux alentours du site, de manière à alerter sur la nature particulière du lieu.
    Les Américains, enfin, ont choisi de surmonter leur site du désert du Nouveau-Mexique d'un immense buisson épineux en béton. Mais, aujourd'hui, ils s'interrogent sur l'interprétation que pourraient en faire les générations futures. Le surhomme du XXIe siècle a beau être en mesure de changer le climat, il n'est pas près de contrôler l'éternité.

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