La lecture, de livres faut-il préciser, poursuit sa lente érosion.
Dans l’enquête 2008 du ministère de la Culture sur les pratiques culturelles, Olivier Donnat, sociologue, en fait le constat: « Cette désaffection ne date pas d’aujourd’hui, remarque Olivier Donnat. Nous enquêtons depuis 1973, et on peut dire que le décrochage a débuté dans les années 80. Elle touche davantage les hommes que les femmes qui lisent plus de livres, même si en 2008, la proportion de femmes ayant lu dans l’année 10 livres et plus, est passé de 35% en 1997 à 25% en 2008 ».
On sait que les inégalités sociales fondent les inégalités d’accès à la culture. Et dans le domaine du livre et de la lecture, ces inégalités se sont accentuées dans la dernière décennie: Sur cent cadres interrogés en 1997, 24 avaient lu de 1 à 9 livres, dans l’année écoulée; Ils sont 34 en 2008. Sur cent ouvriers, 41 avaient lu au moins un livre en 1997, contre 39 aujourd’hui. Il y a dix ans, 34 d’entre eux n’avaient lu aucun livre de l’année; ils sont aujourd’hui 42. Mais chez les cadres également, la baisse se fait sentir, puisqu’ils ne sont plus que 57 à déclarer avoir lu 10 livres et plus, contre 68 en 1997. Et, parmi les cadres, 8 n’avaient lu aucun livre en 2008, contre 7 en 1997.
Lente, mais continue, l’érosion de la lecture de livres est également patente dans toutes les classes d’âge, sauf chez les seniors à partir de 55 ans : « 53% des français déclarent spontanément lire peu ou pas. On peut ajouter, affirme Olivier Donnat, qu’une proportion d’hommes et de femmes issus des milieux populaires a même abandonné le livre »
Pourquoi une telle désaffection ? « La lecture de livres se heurte, pour une part, explique Olivier Donnat, non seulement aux inégalités sociales, mais aussi aux fractures du temps. Lire est une activité chronophage ! On se dit qu’on se rattrapera en vacances… ».
http://www.mediapart.fr/diaporama.php?d=Donnat-pratiques+culturelles&t=f125e4ef08e395fb3a0cadfddc82cec2
Dans l’enquête 2008 du ministère de la Culture sur les pratiques culturelles, Olivier Donnat, sociologue, en fait le constat: « Cette désaffection ne date pas d’aujourd’hui, remarque Olivier Donnat. Nous enquêtons depuis 1973, et on peut dire que le décrochage a débuté dans les années 80. Elle touche davantage les hommes que les femmes qui lisent plus de livres, même si en 2008, la proportion de femmes ayant lu dans l’année 10 livres et plus, est passé de 35% en 1997 à 25% en 2008 ».
On sait que les inégalités sociales fondent les inégalités d’accès à la culture. Et dans le domaine du livre et de la lecture, ces inégalités se sont accentuées dans la dernière décennie: Sur cent cadres interrogés en 1997, 24 avaient lu de 1 à 9 livres, dans l’année écoulée; Ils sont 34 en 2008. Sur cent ouvriers, 41 avaient lu au moins un livre en 1997, contre 39 aujourd’hui. Il y a dix ans, 34 d’entre eux n’avaient lu aucun livre de l’année; ils sont aujourd’hui 42. Mais chez les cadres également, la baisse se fait sentir, puisqu’ils ne sont plus que 57 à déclarer avoir lu 10 livres et plus, contre 68 en 1997. Et, parmi les cadres, 8 n’avaient lu aucun livre en 2008, contre 7 en 1997.
Lente, mais continue, l’érosion de la lecture de livres est également patente dans toutes les classes d’âge, sauf chez les seniors à partir de 55 ans : « 53% des français déclarent spontanément lire peu ou pas. On peut ajouter, affirme Olivier Donnat, qu’une proportion d’hommes et de femmes issus des milieux populaires a même abandonné le livre »
Pourquoi une telle désaffection ? « La lecture de livres se heurte, pour une part, explique Olivier Donnat, non seulement aux inégalités sociales, mais aussi aux fractures du temps. Lire est une activité chronophage ! On se dit qu’on se rattrapera en vacances… ».
http://www.mediapart.fr/diaporama.php?d=Donnat-pratiques+culturelles&t=f125e4ef08e395fb3a0cadfddc82cec2