France : le niveau de vie recule, le nombre de pauvres augmente, les riches toujours plus riches.....
Jérôme Lefilliâtre - Claire Guélaud - Pascal Riché | challenges.fr - terraeco.net - bercy.blog.lemonde.fr - rue89.com | vendredi 7 septembre 2012
vendredi 7 septembre 2012
Le niveau de vie recule en France... sauf pour les plus aisés
Jérôme Lefilliâtre | challenges.fr | vendredi 7 septembre 2012
France : Toujours plus de pauvres, des riches toujours plus riches
| terraeco.net | vendredi 7 septembre 2012
Le nombre de pauvres a augmenté de 440.000 en France en 2010
Claire Guélaud | bercy.blog.lemonde.fr | vendredi 7 septembre 2012
Pourquoi les salaires des dirigeants du CAC 40 ont doublé en dix ans
Pascal Riché | rue89.com | lundi 3 septembre 2012
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Le niveau de vie recule en France... sauf pour les plus aisés
Jérôme Lefilliâtre | challenges.fr | vendredi 7 septembre 2012
DECRYPTAGE Une enquête édifiante de l’Insee montre la progression des inégalités entre Français. Il y avait, en 2010, 8,6 millions de pauvres dans notre pays, dont 2,7 millions d’enfants.
S’il ne faut retenir qu’un chiffre de l’enquête édifiante de l’Insee publié vendredi 7 septembre, c’est celui-ci : 19.270 euros. Soit le niveau de vie* médian d’un Français en 2010, quel qu’il soit (salarié, indépendant, chômeur, retraité, inactif, enfant…). En clair, il y a deux ans, la moitié de la population avait un revenu disponible inférieur à 1.610 euros par mois, quand l’autre moitié dépassait cette barre. Pour la première fois depuis 2004, on constate un recul sur un an de 0,5%, en tenant compte de l’inflation.
Autrement dit, le niveau de vie des Français a baissé de 2009 à 2010. Toutefois, derrière ce constat déprimant, les situations sont très différentes selon les catégories de population, comme le montre sans équivoque le graphique ci-dessous.
Dans le langage Insee, les déciles D1 à D9 sont des seuils de niveau de vie qui partagent la population française en dix sous-populations d’effectifs égaux : sous D1 se retrouvent ainsi les premiers 10% des Français sur l’échelle des niveaux de vie ; sous D2 les premiers 20% ; sous D3 les premiers 30% et ainsi de suite, jusqu’à D9, au-dessus duquel émargent les 10% de Français les plus aisés.
Le niveau de vie des plus riches augmente de 1,3%
Sur le graphique, on observe que la baisse du niveau de vie en 2010 a été la plus brutale pour les Français les moins privilégiés, représentés par les déciles D1 et D3. La diminution est beaucoup plus faible pour le décile D9, qui correspond à l’ensemble de la population du pays à l’exception des 10% les plus fortunés.
"La baisse est (…) plus forte dans le bas de la distribution (entre -1,3% et -1,6% pour les trois premiers déciles) que dans le haut (-0,3% pour le 9ème décile et une quasi-stabilité pour les trois précédents)", traduit l’Insee, relevant au passage que, pour la première fois depuis 2004, le niveau de vie des déciles dépassant le niveau médian (19.270 euros) baissent, comme les déciles inférieurs.
Les seuls à échapper à cette tendance générale sont les plus aisés. Le graphique s’intéresse aux 5% les plus favorisés, représentés par le vingtile C95. Ces foyers ont vu leur niveau de vie augmenter en 2010, de 1,3%, après une quasi-stagnation l’année précédente (+0,2%). Un résultat qui confirme une évolution ancienne : depuis 1996, le niveau de vie des 10% des personnes les plus favorisées a augmenté plus vite (+2,1%) que l’ensemble de la population (+1,4%).
Le dynamisme des hauts salaires et les bienfaits du patrimoine
Comment expliquer que que 90% de la population vit moins bien en 2010 que l’année précédente tandis que 10% vit mieux ? "Les évolutions de salaires expliquent en partie la hausse des inégalités", répond l’Insee. Les hausses de rémunérations ont été beaucoup plus dynamiques pour les cadres que dans le bas de l’échelle, affectée par la faible revalorisation du Smic en 2010.
De plus, les revenus du patrimoine profitent à plein aux Français les plus aisés, pour qui ils représentent 26% du revenu disponible contre 7% dans le reste de la population. Or le quinquennat de Nicolas Sarkozy a été plutôt favorable aux hauts patrimoines. Ce qui explique l’élévation du niveau de vie des plus riches. A cet égard on peut s’interroger, comme l’économiste Thomas Piketty sur Rue89, sur la volonté présumée de François Hollande de faire porter la fameuse taxe à 75% sur les revenus du travail des plus riches, et non sur leurs revenus du capital...
La hausse de la pauvreté touche surtout les enfants
Cette progression des inégalités –l’indice Gini qui la mesure est passé de 0,290 à 0,299– semble d’autant plus injuste qu’elle s’inscrit dans un contexte général de hausse de la pauvreté. Selon l’Insee, le nombre de personnes pauvres** est passé en 2010 à 8,6 millions, contre 8,2 en 2009. Soit 14,1% de la population française (+0,6 point sur un an). Le taux de pauvreté atteint ainsi son plus haut niveau depuis 1997. Et nul doute que la récession de la zone euro en 2012, et les plans sociaux qui s’enchaînent depuis quelques mois, n’ont pas contribué à arranger la situation. Aujourd’hui, la barre des 9 millions de pauvres est sans doute franchie.
L’Insee relève que la hausse de la pauvreté touche en premier lieu les retraités, les adultes inactifs qui ne sont ni étudiants ni retraités et, surtout, les enfants, qui contribuent à cet accroissement pour les deux tiers. Les moins de 18 ans pauvres étaient 2,4 millions en 2009. Un an plus tard, ils sont 2,7 millions.
Pour l’Insee, l’explication principale de ce phénomène tient à ce que les revenus d’activité des adultes sont en moyenne plus faibles dans les familles nombreuses. Ce qui réduit le budget pour chaque enfant. Mais des décisions politiques ont également eu un effet dévastateur : en 2010 n’ont été reconduites ni la prime de 150 euros aux bénéficiaires de l’allocation de rentrée scolaire ni la "prime de solidarité active" aux bénéficiaires du revenu minimum d’insertion, qui avaient toutes deux versées en 2009. Enfin, cette année-là, les prestations familiales n’ont pas été revalorisées.
*Le niveau de vie est un indicateur individuel, calculé par l’Insee en divisant le revenu disponible du ménage par le nombre de personnes qui le composent (unités de consommation). Le revenu disponible est la somme des revenus du ménage (salaires, indemnités, prestations sociales, pensions, revenus financiers…), retranchés des impôts qu’il a à payer (impôt sur le revenu, CSG, CRDS, taxe d’habitation…)
**Par convention, une personne est considérée comme pauvre quand son niveau de vie n’atteint pas 60% du niveau de vie médian, soit 964 euros en 2010.
L’intégralité de l’enquête de l’Insee est disponible sur son site internet.
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France : Toujours plus de pauvres, des riches toujours plus riches
| terraeco.net | vendredi 7 septembre 2012
Le niveau de vie des Français a baissé pour la première fois depuis le début de la crise. Les inégalités, elles, grimpent encore.
Le nombre de pauvres a augmenté, le niveau de vie médian a baissé, et le pouvoir d’achat des plus riches a augmenté. Voilà les conclusions douloureuses de la dernière étude de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) sur le niveau de vie des Français qui porte sur 2010.
La France comptait en 2010 8,6 millions de pauvres, soit 440 000 de plus qu’un an plus tôt. Le niveau de vie médian [1] s’élève à 19270 euros, soit 0,5% de moins qu’en 2009. C’est la première baisse constatée depuis le début de la crise. Seul le niveau de vie des Français les plus riches a augmenté, de 1,3%. L’indice de Gini, qui mesure le niveau d’inégalité dans une population, est donc passé de 0,290 à 0,299 (0 correspondant à l’égalité parfaite et 1 à l’inégalité la plus forte).
Les enfants toujours plus pauvres
Ce sont principalement les inactifs et les enfants de moins de 18 ans qui ont vu leur niveau de pauvreté augmenter. « Le visage de la pauvreté de masse se dessine ainsi nettement : il s’agit pour une part croissante de familles monoparentales (lorsque le parent isolé ne travaille pas, le taux de pauvreté explose à près de 80 %, ce qui explique la proportion élevée – et croissante - d’enfants touchés par la pauvreté), d’inactifs et de chômeurs », analyse l’économiste Denis Clerc sur son blog à la lecture de ces chiffres. Avant de conclure : « La protection sociale ne protège pas (les familles monoparentales, les inactifs et les chômeurs, ndlr), ou pas assez, pour qu’ils puissent faire face. Au cours de ces dernières années, la tendance dominante a été d’accuser ‘l’assistanat’ de tous les maux : l’aide sociale, disait-on, inciterait les gens à ne rien faire au lieu de chercher à se former et à travailler. (...) En période « normale », déjà, cette idéologie était contestable, aussi bien moralement qu’économiquement : comme si, par exemple, le fait de ne pas disposer de quoi faire garder ses enfants n’expliquait pas une partie du ‘non-travail’ des chefs de familles monoparentales. Mais en période de crise, elle devient criminelle : quand l’emploi se dérobe, il faut être aveugle pour avancer que c’est par calcul ou par fainéantise que l’on ne travaille pas, et il faut être pervers pour préconiser une réduction des aides sociales. »
A lire aussi :
Notre étude : Où peut-on encore grimper l’échelle sociale
Notre dossier : 8 millions de pauvres à qui le tour
[1] Le niveau de vie d’un ménage correspond à l’ensemble de ses revenus nets divisé par le nombre d’unités de consommation (UC) de ce ménage – 1 UC pour le 1er adulte, 0,5 pour le suivant, 0,3 pour chaque enfant de moins de 14 ans. Le niveau de vie médian est celui qui partage la population en deux : une moitié des Français gagne plus que cette médiane, et l’autre gagne moins.
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Le nombre de pauvres a augmenté de 440.000 en France en 2010
Claire Guélaud | bercy.blog.lemonde.fr | vendredi 7 septembre 2012
La dernière enquête de l’Insee sur les niveaux de vie, rendue publique vendredi 7 septembre, est explosive. Que constate-t-elle en effet ? Qu’en 2010, le niveau de vie médian (19 270 euros annuels) a diminué de 0,5 % par rapport à 2009, que seuls les plus riches s’en sont sortis et que la pauvreté, en hausse, frappe désormais 8,6 millions de personnes, soit 440 000 de plus qu’un an plus tôt.
Avec la fin du plan de relance, les effets de la crise se sont fait sentir massivement. En 2009, la récession n’avait que ralenti la progression en euros constants du niveau de vie médian (+ 0,4 %, contre + 1,7 % par an en moyenne de 2004 à 2008). Il faut remonter à 2004, précise l’Insee, pour trouver un recul semblable à celui de 2010 (0,5 %).
La timide reprise économique de 2010 n’a pas eu d’effets miracle, puisque pratiquement toutes les catégories de la population, y compris les classes moyennes ou moyennes supérieures, ont vu leur niveau de vie baisser. N’a augmenté que celui des 5 % des Français les plus aisés.
Dans un pays qui a la passion de l’égalité, la plupart des indicateurs d’inégalités sont à la hausse. L’indice de Gini, qui mesure le degré d’inégalité d’une distribution (en l’espèce, celle des niveaux de vie), a augmenté de 0,290 à 0,299 (0 correspondant à l’égalité parfaite et 1 à l’inégalité la plus forte). Le rapport entre la masse des niveaux de vie détenue par les 20 % les plus riches et celle détenue par les 20 % les plus modestes est passé de 4,3 à 4,5.
Les inégalités ont continué de se creuser par le haut. Ainsi, entre 1996 et 2010, le niveau de vie moyen des 10 % les plus aisés a augmenté d’environ 2,1 % par an en moyenne, contre 1,4 % dans l’ensemble de la population. En 2010, c’est l’évolution des salaires, limitée dans le bas de la distribution des revenus, qui explique en partie l’accentuation des inégalités, les 10 % les plus aisés ayant bénéficié à la fois de salaires plus dynamiques et des rendements élevés de leurs placements.
Déjà en hausse de 0,5 point en 2009, le taux de pauvreté monétaire a augmenté en 2010 de 0,6 point pour atteindre 14,1%, soit son plus haut niveau depuis 1997. 8,6 millions de personnes vivaient en 2010 en-dessous du seuil de pauvreté monétaire (964 euros par mois). Elles n’étaient que 8,1 millions en 2009. Mais il y a pire : une personne pauvre sur deux vit avec moins de 781 euros par mois.
En 2010, le chômage a peu contribué à l’augmentation de la pauvreté (les chômeurs représentent à peine 4% de l’accroissement du nombre des personnes pauvres). C’est du côté des inactifs qu’il faut plutôt se tourner : les retraités (11 %), les adultes inactifs autres que les étudiants et les retraités (16 %) – souvent les titulaires de minima sociaux – et les enfants.
Les moins de 18 ans contribuent pour près des deux tiers (63 %) à l’augmentation du nombre de personnes pauvres. L’Insee fait observer qu’en 2009, l’accroissement du nombre d’enfants pauvres (ils vivent fréquemment dans des familles monoparentales) avait été contenue par le versement de deux primes exceptionnelles aux ménages dans le cadre du plan de relance (150 euros aux bénéficiaires de l’allocation de rentrée scolaire, et 200 euros de prime de solidarité active). L’institut rappelle aussi que les prestations familiales n’ont pas été revalorisées en 2010, après avoir bénéficié d’une revalorisation plus forte que prévu en 2009.
Claire Guélaud
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Pourquoi les salaires des dirigeants du CAC 40 ont doublé en dix ans
Pascal Riché | rue89.com | lundi 3 septembre 2012
Entre 1998 et 2008, les salaires français n’ont augmenté que de 25%, pour une inflation de 18% ; ceux des dirigeants des entreprises du CAC 40 (hors stock-options) ont, eux, augmenté de 120%. Autant dire que les premiers ont stagné pendant que les seconds ont doublé.
Dans un intéressant article publié par la revue Commentaire, à paraître ce lundi, Jean Gatty, gestionnaire de portefeuille, a calculé la différence sur dix ans entre les rémunérations des dirigeants des entreprises du CAC 40.
Les salaires des patrons (1998-2008). La dernière colonne indique la hausse des rémunérations par tête (Jean Gatty/Commentaire)
Constatant qu’il est très rare qu’une profession voie ainsi ses salaires doubler, l’auteur de l’article s’interroge sur les causes d’un tel phénomène, et rejette une par une la plupart des explications généralement avancées.
1
Une pénurie de patrons
Généralement, les salaires doublent quand on est en présence d’une tension sur le marché de l’emploi : une poussée de la demande d’informaticiens, par exemple. Dans le cas des patrons, rien de tel : il y a toujours des candidats parmi les cadres supérieurs.
2
Une hausse du « coût de production » des patrons
Un patron de grande entreprise, cela se fabrique comme autrefois : en vingt ou trente ans, en le frottant à des fonctions différentes. Rien n’a changé de ce point de vue. Fausse explication, donc.
3
Une productivité accrue par des rémunérations élevées
C’est l’idée selon laquelle plus vous payez quelqu’un, plus son ardeur au travail s’accroît et, avec elle, sa productivité. Les actionnaires auraient décidé de mieux payer les patrons pour conduire les entreprises à une meilleure profitabilité.
Pour Jean Gatty, ce mécanisme ne joue pas dans le cas des patrons : la profitabilité des entreprises n’est pas liée à la rémunération des dirigeants, mais à l’état de la concurrence, à la fiscalité, etc.
L’argument doit-il être complètement écarté comme le fait l’auteur ? Les actionnaires ont tout intérêt à faire en sorte que les dirigeants des grandes entreprises, qui doivent prendre des décisions stratégiques, partagent leurs intérêts – d’où l’octroi de stock-options par exemple – plutôt que ceux des salariés de l’entreprise. (Voir le point 2 de cet « explicateur »)
4
L’existence d’un « marché des dirigeants qu’on se disputerait »
On retrouve ici l’argument de la pénurie, présenté différemment. Mais comme le remarque Jean Gatty, neuf entreprises sur dix choisissent leur PDG et leurs hauts dirigeants sans aucune considération pour ce supposé marché. Les PDG forment très souvent leurs propres successeurs.
5
La baisse des impôts sur les hauts revenus
Autrefois, le taux marginal sur l’impôt sur le revenu atteignait des sommets (90% aux Etats-Unis sous Roosevelt !). Augmenter les patrons n’avait donc qu’assez peu d’intérêt pour eux et pour l’entreprise.
Selon Jean Gatty, la baisse des impôts a pu servir de déclencheur à la hausse des rémunérations. Mais elle n’explique pas la force qui a poussé cette rémunération vers les sommets : quand vous retirez le frein à main d’une voiture garée dans une pente, elle prend de la vitesse.
« La fiscalité n’explique pas plus la force qui pousse les rémunérations à la hausse que le frein n’explique la pesanteur qui pousse la voiture vers le bas de la pente. »
6
La transparence nouvelle des rémunérations
La transparence fait souvent baisser les prix, mais pas toujours : en situation de cartel ou d’oligopole, il peut se passer le phénomène inverse. Dans le cas des patrons, cette transparence aurait poussé ces derniers à se comparer les uns aux autres.
Certes, il est difficile de parler d’oligopole ou de cartel pour les patrons (ils sont des milliers). Mais ce qui a pu se passer, suggère l’auteur, c’est que les moins gourmands d’entre eux, ceux qui se seraient normalement contentés d’une rémunération raisonnable, se sont sentis obligés, du fait de cette transparence, à s’octroyer une rémunération alignée sur celle de leurs pairs :
« Un PDG gagnant bien plus que ses parents, qu’il ne l’avait jamais espéré, et que tous les employés de son entreprise, se satisfait facilement
de son sort quand les salaires de ses pairs lui sont inconnus. C’est beaucoup plus difficile lorsqu’il sait que ceux-ci gagnent deux, cinq ou dix fois plus que lui. »
Quand une entreprise fait un jour bien mieux que ses concurrents, elle augmente ses dirigeants. L’écart se creuse alors avec les rémunérations des autres patrons. Et, peu à peu, par mimétisme, les rémunérations de ces derniers s’alignent... Par cet effet de cliquet, l’ensemble des rémunérations continue de s’élever.
Que faire pour casser cet engrenage ? Jean Gatty promet un second article pour poser des « principes et des règles » qui permettraient de mettre un peu de rationalité dans la fixation de ces rémunérations excessives.
En attendant, on ne peut que repenser à sa comparaison entre la fiscalité et le frein à main. D’accord, le frein/la fiscalité n’explique pas la dérive de la voiture/des rémunérations. Mais pour régler le problème, dans l’un et l’autre cas, il s’agit d’un outil efficace.
http://www.challenges.fr/economie/20120907.CHA0561/en-france-la-pauvrete-augmente-et-le-niveau-de-vie-recule-sauf-pour-les-plus-aises-insee.html