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    Mobilisation générale au Testet : le bras de fer a repris

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    Mobilisation générale au Testet : le bras de fer a repris Empty Mobilisation générale au Testet : le bras de fer a repris

    Message par bye Sam 30 Aoû - 10:33

    Le Lot en Action, par Bluboux, mis en ligne le 27 août

    Ça chauffe sérieux sur la ZAD du Testet. Depuis le lundi 25 (avant-hier), les robocops sont en action, avec pour objectif d'expulser les zadistes et le ton est monté d'un cran : tirs de flash-ball auxquels les zadistes répondent comme ils le peuvent. Nous publions ci-dessous un témoignage, faisant le récit de la journée d'hier. Les zadistes ont ont un besoin urgent de soutien. Le seul moyen de faire reculer les gardes mobiles est d'y opposer une forte mobilisation pacifique, avec de nombreux occupants.

    Témoignage

    La ZAD du Testet résiste et fait reculer les Gardes Mobiles. Récit de la 2ème journée riche en échauffourées sur la zone humide du Testet entre zadistes et forces de l’ordre.

    « Ils sont arrivés vers 8h, plus nombreux -au moins 60 gardes mobiles (GM) et des membres du PSIG*- et nettement mieux équipés que la veille -confie un zadiste occupant de la zone humide- : avec des flash-balls et des grenades lacrymogènes. » Après une phase d’observation, les GM se sont affrontés aux zadistes de la première barricade à l’entrée du pont juste après la D999.

    "Ils ont essayé de débouler par le Tescou [rivière qui traverse le Testet]"- dit le zadiste-" tantôt ils faisaient des avancées puis se prenaient des jets de cailloux et reculaient à nouveau".

    Les zadistes ont à leur tour encerclé les GM qui essayaient de les contourner pour entourer la barricade. Laquelle barricade s’est enflammée peu après empêchant les GM d’avancer. Il y a eu intervention des pompiers pour éteindre le feu qui continuait d’être alimenté par des zadistes. Les échanges de cailloux d’un coté et de flash-balls de l’autre se sont poursuivis. Le même zadiste témoigne : "à un moment, j’étais avec un copain dans un champ et deux tirs de flash-balls nous ont surpris car on était assez loin, puisque les GM étaient à l’orée du bois. On a compris que c’était des éclaireurs parce qu’ensuite 6 à 8 GM sont entrés dans le bois et ont carrément canardé au flash ball". Il ajoute : "J’ai parlé ensuite avec 2 personnes qui ont senti les projectiles des flash-balls passer à peine à 10 cm de leur tête, preuve qu’ils ne visaient pas le corps".

    En milieu d’après-midi l’avancée des GM les porte près de "la Bouille", nouveau campement sur l’emplacement de l’ancienne "la Bouillonnante" où est posée une caravane depuis ce week-end. Caravane stratégique et qualifiée de logement par les zadistes et leur avocat, toute expulsion relevant alors du droit au logement et donnant lieu à procédure via les tribunaux, donc à gain de temps. Pour défendre la caravane 8 ou 9 zadistes ont choisi de se mettre nus face aux forces de l’ordre sur le toit de la dite caravane. Leur nudité aurait-elle payé? Il s’en est suivi un déploiement des GM en ligne auquel les zadistes ont répondu par un déploiement étalé similaire, dans le style far-west, les protagonistes se considérant les uns les autres en chiens de faïence.

    Sur ces entre-faits a eu lieu une autre intervention notable : une dizaine de membres du Collectif pour la défense de zone humide du Testet sont arrivés avec des gilets jaunes et des drapeaux blancs et ont discuté avec des gendarmes gradés. Quelque temps plus tard, les GM ont proposé un accord aux zadistes : s’ils pouvaient venir déblayer une partie de barricade qui était sur la route, sans essuyer de tirs de cailloux, ils partiraient, faute de quoi, ils donneraient l’assaut. Les zadistes en ont convenu et c’est démunis de leurs casques que les GM ont fini le déblaiement qu’ils souhaitaient avant de tourner les talons et quitter la zone. Il était alors vers 17h30. Le zadiste insiste et affirme que "Notre but n’est pas de démonter du keuf mais de résister à ce projet. Face à la violence on montrera notre détermination à défendre la zone contre le barrage."



    Les travaux de terrassement continuent, mais au ralenti

    "Dans la matinée et dans un autre point de la zad – poursuit le zadiste- des amis ont essayé de bloquer l’avancée des travaux en jetant des cailloux sur le camion venu poursuivre les terrassements commencés la veille. Vers onze heures-midi, ça a été l’arrêt des travaux et le camion est reparti."

    Des naturalistes bien escortés

    Encore une fois, un petit groupe de naturalistes escortés par gendarmés venus faire des "prélèvements d’espèces" a été soumis à la pression des zadistes lesquels escortaient l’escorte militaire, décriant la collaboration des scientifiques à la destruction de la vallée. Ils auraient tout de même abouti à "la capture d’espèces protégées (au moins la lamproie de Planer mais sans doute aussi les amphibiens)." d’après le site du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet(1).



    Solidarité de la population locale

    Au cours de la journée nombre de gens sont venus apporter "de la bouffe, des vélos, du matériel- nous dit le zadiste-. Des gens de tous âges sont passés tout au long de la journée. Un mec a donné 3 vélos et a aidé à en réparer d’autres et sa femme a fait une liste des courses qu’elle compte nous apporter". Autre forme de soutien, des gens qui viennent de loin pour soutenir par leur présence "Il y a des mecs qui sont venus en scooter depuis paris en passant par Aurillac pour nous soutenir".

    Une journée sans blessés malgré de nombreux tirs de flash-balls et de pierres. Le concert annoncé par les zadistes(2) aura bien lieu dans la forêt et la bonne ambiance. Et demain? Les barricades se préparent déjà à de nouveaux assauts. Les travaux sont autorisés à partir du 1er septembre et la CACG maître d’œuvre du chantier a annoncé sur ses appels d’offres que le déboisement doit être achevé fin septembre. Après l’échec essuyé au mois de mars dernier, zad occupée et travaux reportés, la 2ème manche se joue maintenant, avec le même sentiment d’urgence du coté des pro ou des anti-barrage.



    (1) : http://www.collectif-testet.org/actualite-200-mobilisations-sur-le-terrain.html

    (2) : http://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/2014/08/22/concerts-de-soutiens-sur-zad-26-27-aout/

    *(PSIG) pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie





    Appel à presence, soutien et occupation

    Parce que nous n’acceptons pas d’être classifié-e-s, monétisé-e-s et déterminé-e-s par d’autres que nous mêmes, nous occupons clandestinement la zone et nous opposons à ce gigantisme destructeur. Anti-autoritaires, autogestionnaires nous nous organisons en mettant en pratique les idées qui nous animent.

    Aujourd’hui le temps nous est compté. La machine capitaliste est déterminée à faire dérailler les rouages de la résistance. Depuis le 15 août, une forte répression est en mise en place, tentant de nous affaiblir.

    MONTRONS LEUR QUE NOUS SOMMES NOMBREUX-SES
    Ami-e-s Grimpeures, Pacifistes, Barricadièr-e-s, Pirates, Bâtisseures et tous les autres,

    VIENDEZ!!!!

    http://www.lelotenaction.org/pages/content/archives/mobilisation-general-au-testet-le-bras-de-fer-a-repris.html
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    Mobilisation générale au Testet : le bras de fer a repris Empty Re: Mobilisation générale au Testet : le bras de fer a repris

    Message par bye Sam 25 Oct - 13:31

    Appel pour le 25 octobre : enracinons la résistance !
    NB : Les Appels court et long ci-dessous sont dispos en langues étrangères et régionales sur la page tracts et affiches.

    [22 octobre] Appel complémentaire pour le 25 octobre :

    Copain.e.s d’ici et d’ailleurs, venez en famille à ce rassemblement festif et militant. Le 25 octobre au Testet sera une occasion rare de manifester notre refus de l’oligarchie en place et des saccages qu’elle engendre! La préfecture du Tarn se plie déjà à l’événement: le préfet s’est engagé à ce qu’aucun gendarme ne soit présent sur la zone durant le week-end. Ce rassemblement sera sans risque de violence ni répression . C’est le nombre et la détermination qui montrer notre force et amènera la victoire. Venez nombreux.ses. avec bonne humeur !

    Appel court

    Barrage de Sivens : enracinons la résistance !

    La Zone A Défendre du Testet fête son premier anniversaire: nous lui offrons un grand rassemblement, suivi d’une semaine de mobilisation.

    Face à la violence des forces de l’Etat, nous n’avons pas pu empêcher le déboisement, première étape des travaux. Les décideurs passent en force pour imposer ce projet de barrage sans attendre les décisions de justice. Mais nous gagnerons si la mobilisation grandit.

    Copains et copines de la ville ou des champs, étudiant.es et lycéen.nes, militant.es politiques ou associatifs, syndicalistes, défenseur.es des biens communs, occupants d’un jour, d’une semaine ou d’un an, voici venu le temps de nous rassembler sur le terrain.

    Toutes et tous à Sivens le 25 octobre à midi !

    Au programme : constructions, plantations, ateliers, débats, concerts, etc…

    Plus d’infos sur : tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

    Contact : testet25octobre@riseup.netzad-painting-04

    Appel long

    Barrage de Sivens : enracinons la résistance !

    Grand rassemblement samedi 25 octobre 2014 à midi contre le projet de barrage de Sivens, suivi d’une semaine de mobilisation.

    Depuis une trentaine d’années, la vallée du Tescou dans le Tarn aiguise l’appétit des services d’aménagement du territoire chargés d’adapter la Nature aux exigences infinies de la croissance.

    Ici, il ne s’agit pas d’implanter un aéroport ou une ligne TGV, mais un barrage principalement destiné à l’irrigation du maïs. Ainsi, une poignée d’exploitants agricoles s’enfoncera d’avantage dans l’impasse d’une maïsiculture polluante, gaspilleuse d’eau et massivement subventionnée. Comme dans tous les grands projets, l’objectif est aussi de produire artificiellement, grâce à l’argent public, de l’activité économique et ce qui va avec : profits privés et conflits d’intérêts.

    Face à ce projet de barrage au lieu-dit du Testet, dans la forêt de Sivens, un premier collectif regroupant des associations de défense de l’environnement se forme en 2011. Il dénonce la perte de biodiversité qu’entrainera ce projet de par la destruction de la remarquable zone humide du Testet (plus de 100 espèces protégées), et dépose des recours en justice.

    Sans attendre les jugements sur le fond, la préfecture autorise le début du chantier en octobre 2013. Des militants regroupés au sein d’un second collectif décident alors d’occuper le site. Ils retardent le début des travaux de près d’un an.

    Malgré leur détermination, le chantier a finalement commencé le 1er septembre 2014 par le déboisement d’une trentaine d’ha, effectué sous haute protection militaire. Plutôt que de répondre aux demandes répétées d’expertises indépendantes et de dialogue, portées par les collectifs d’opposants, les décideurs passent en force ce qui donne lieu à de nombreuses violences policières.

    Mais la lutte contre le barrage de Sivens continue ! La détermination et la mobilisation de chacun.e sont plus que jamais nécessaires pour faire reculer ce projet.

    Ils ont abattu la forêt, enracinons la résistance !

    Nous sommes organisés hors parti et hors syndicat, venez avec vos proches et vos camarades et sans drapeaux !

    Pour celles et ceux qui resteront la semaine suivante — et plus on l’espère — soyez le plus autonome possible : prévoir nourriture, tente, bonne humeur et bonnes idées…

    Nous lançons un appel à matériel : chapiteaux, barnums, cabanes en kit, matériel et outils de construction… En amont de votre arrivée, dites-nous ce que vous pouvez nous prêter, partager,…

    Bien sûr, vous pouvez venir dès aujourd’hui pour nous aider à empêcher les travaux et organiser ce grand rassemblement.

    Plus d’info : www.tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

    Contact : testet25octobre@riseup.net

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    Message par bye Lun 27 Oct - 4:47

    Un camarade tué au Testet
    Appel à manifester contre la violence d'Etat

    Rassemblement ce lundi 18h devant la préfecture de Nantes
    RDV pour informer et préparer dès 15h place du Bouffay

    Pendant la nuit de samedi à dimanche un manifestant, Rémi, a été tué
    au cours des affrontements qui se sont déroulés lors du rassemblement
    contre le barrage de Sivens au Testet. Environ 7000 personnes ont
    convergé sur la ZAD du Testet après des mois d'attaques policières, de
    destruction de la zone humide et des habitats de ceux qui la
    défendaient. En fin d'après midi puis plus tard dans la nuit, des
    dizaines de personnes s'en sont pris aux forces de l'ordre qui
    protégeaient le chantier. Elles souhaitaient ainsi marquer leur colère
    et retarder la reprise des travaux, initialement prévue pour lundi.
    Elles ont été repoussées à coups de flash-balls, de grenades
    assourdissantes ou de désencerclement et de gaz lacrymogènes. D'après
    les témoignages des camarades du Testet, la personne décédée se serait
    écroulée suite à des tirs de grenade puis aurait été emmenée par les
    forces de l'ordre. La Préfecture affirme ne rien vouloir déclarer à ce
    sujet avant le résultat public de l'autopsie lundi. Le gouvernement a
    déjà commencé à stigmatiser les manifestants, et tente de diviser pour
    noyer le poisson. Mais ils savent bien que, quoi qu'ils fassent, cette
    mort aura des conséquences explosives.

    Ce décès révoltant n'est malheureusement pas surprenant dans ce
    contexte. A Notre Dame Des Landes, au Testet et partout où nous nous
    opposons à leurs desseins, nous avons dû faire face au déploiement crû
    de la violence d'Etat. Si nous avons bien compris de notre coté que
    nous ne pouvions nous contenter de les regarder docilement détruire
    nos vies, eux ont démontré qu'ils ne nous feraient aucun cadeau.
    Pendant les mois d'expulsion de la ZAD de Notre Dame des Landes, de
    nombreux camarades ont été blessés gravement par des tirs de
    flash-balls et de grenades. Sur la seule manifestation du 22 février
    2014 à Nantes, 3 personnes, visées à la tête par des flash-balls ont
    perdu un œil. Depuis des semaines au Testet plusieurs personnes ont
    été blessées elles aussi et d'autres accidents tragiques ont été
    évités de justesse lorsque des opposant-e-s se sont faits délogé-e-s,
    notamment des cabanes qu'il-elle-s avaient construites dans les
    arbres. Pourtant c'est bien, entre autre, parce que des milliers de
    personnes se sont opposées physiquement aux travaux, aux expulsions, à
    l'occupation policière de leurs lieux de vie que le projet d'aéroport
    de Notre dame des landes est aujourd'hui moribond, et que le barrage
    du Testet et ceux qui devaient lui succéder sont largement remis en
    question. C'est cet engagement en acte qui a donné une puissance
    contagieuse à ces luttes et qui menace partout aujourd'hui
    l'aménagement marchand du territoire.

    Plus quotidiennement la répression s'exerce face à celles et ceux qui
    luttent dans les prisons, dans les quartiers et dans les centres de
    rétention et entraîne là aussi son lot de morts trop souvent oubliées
    - plusieurs dizaines chaque année. Face aux soulèvements et
    insoumissions, la démocratie libérale montre qu'elle ne tient pas
    seulement par la domestication minutieuse des individu-e-s et des
    espaces de vie, ou par les dominations économiques et sociales, mais
    aussi par un usage déterminé de la terreur.

    Nous appelons à occuper les rues et lieux de pouvoir partout dès
    demain, pour marquer notre tristesse, saluer la mémoire du camarade
    tué ce samedi et pour exprimer notre colère face à la violence d'Etat.
    Nous ne les laisserons pas nous tuer avec leurs armes dites « non
    létales ». Réagissons avec force pour qu'il y ait un avant et un après
    cette mort. Affirmons plus fort que jamais notre solidarité avec
    toutes celles et ceux qui luttent au Testet et ailleurs contre leurs
    projets guidés par les logiques de contrôle et de profit, barrage de
    Sivens mais aussi avec toutes celles et ceux qui tombent plus
    silencieusement sous les coups de la répression partout ailleurs. Nous
    ne nous laisserons ni diviser ni paralyser par la peur. Nous
    continuerons à vivre et lutter sur les espaces qu'ils rêvent
    d'anéantir, et à leur faire obstacle.

    Nous n’appellerons pas au calme, nous ne laisserons pas le silence
    retomber, nous n'oublierons rien !


    Des occupant-e-s de la ZAD de Notre dame des Landes


    A Nantes, une seconde manifestation sera sans doute appelée ce samedi à 14h.
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    Message par bye Lun 27 Oct - 19:04

    EXCLUSIF - Testet : Rémi Fraisse a été touché par une grenade ou un flash-ball


    Isabelle Rimbert (Reporterre)



    lundi 27 octobre 2014

    Reporterre a recueilli les témoignages de personnes ayant participé aux événements de la nuit de samedi à dimanche sur la zone du Testet. Ils attestent que les gendarmes ont emporté le corps de Rémi Fraisse, qui est décédé cette nuit-là. Un témoin dit qu’il avait été touché par une grenade ou un flash-ball.

    Lisle-sur-Tarn, reportage

    Dimanche 26 octobre, avant l’aube, dans la nuit, les affrontements se déroulaient sur le Testet, près du chantier où, après avoir terrassé la forêt défrichée, des engins devaient préparer la digue du barrage de Sivens. Parmi les groupes qui se confrontaient aux gardes mobiles, il y avait Rémi Fraisse, un étudiant toulousain de vingt-un ans. Il est décédé cette nuit-là, et son corps a été emporté par la police. L’autopsie aura lieu lundi après-midi.

    Les affrontements ont commencé dans l’après-midi de samedi, vers 16 heures, au lieu-dit Les Bouilles. De nombreux camions de CRS et de gardes mobiles sont arrivés en renfort sur la zone. Les affrontements ont fait une dizaine de blessés, dont cinq ont été évacués vers l’hôpital. Parmi eux, une personne a reçu un tir de flash-ball dans la figure. Le SAMU, appelé par l’équipe de secours d’urgence des opposants, a refusé de venir sur place.

    Après une accalmie vers 21 heures, les affrontements ont repris dans la nuit. Les gardes mobiles (GM) étaient positionnés au lieu-dit des Bouilles, derrière la grille.

    À midi, ce dimanche, sur le lieu des affrontements de la veille, il n’y avait aucune présence policière et aucune sécurisation de la zone où aurait eu lieu le décès.

    Témoignages recueillis dimanche matin. Les noms sont des pseudonymes. Voici leur récit. Une personne dit avoir vu M. Fraisse être touché par une grenade et tomber.

    - Baïk :

    « Entre 2 heures et 3 heures du matin, il y a eu des tirs tendus de grenades lacrymogènes incapacitantes et explosives [grenades dites de désencerclement, NDLR]. La scène était éclairée par les lumières des phares des camions de GM. À un moment, après un lancer massif de grenades, un groupe de GM s’est avancé sur la dalle de béton, a attrapé une personne à terre et l’a porté près de la route. Cette personne était à deux/trois mètres du grillage, elle a pu recevoir une grenade en tir tendu. On pensait que c’était une interpellation. Les affrontements ont continué jusqu’à au moins 4 heures du matin. »

    Ju :

    « À un moment, lors des affrontements nocturnes, il y a eu une grosse salve de grenades lacrymogènes et de grenades assourdissantes. Six GM ont ramassé un mec qui était au sol et l’ont traîné puis porté jusque sur la route. Quand je suis rentré au campement [à la Métairie, à 1,5 km du lieu des affrontements, NDLR], il était 5 h moins le quart, il y avait encore des tirs de grenades. »

    Christian :

    « J’étais sur le lieu des affrontements, devant, près des flics, sur la gauche, près de là où ça s’est passé. Entre deux et trois heures du matin, ils ont envoyé une grosse charge sur la gauche, gazé. Il y a eu un gros nuage opaque, puis dans les lumières des phares de fourgon, six ou sept gendarmes sont arrivés sur la dalle, ont attrapé quelqu’un au sol et l’ont porté à plusieurs. À la façon dont ils l’ont attrapé, le mec semblait inerte. J’ai crié : « Attention, ils embarquent quelqu’un. » On pensait qu’ils l’emmenaient en garde à vue. Environ vingt minutes plus tard, on a vu un gyrophare bleu. Ca semblait être des pompiers. C’était avant quatre heures du matin. »

    Bonnie :

    « J’ai passé la soirée et la nuit sur le lieu des affrontements. Il y avait des tirs dans tous les sens. Vers 3 heures du matin, il y a eu une charge. Les GM se sont avancés sur dix mètres sur la route. Ils ont chargé à une vingtaine et tiré des lacrymos. C’était à droite, sur le lieu des affrontements. Sur la gauche, les flics se faisaient caillasser près du grillage sur la dalle en béton.

    « Il y a eu des tirs de grenades, puis j’ai vu un gars au sol se faire traîner en arrière, tenu de part et d’autre par des flics. Après çà, il y a eu un écran de fumée, ils se sont retranchés, et les tirs de grenade se sont calmés. Plus tard, on a vu des lumières bleues d’ambulance. Il y a eu un blackout : les lumières des phares des camions de GM ont été éteintes (il y avait deux camions dont les phares étaient allumés). Puis ils ont recanardé un max. Plus tard dans la nuit il y a encore eu une énorme charge avec une vingtaine de lacrymo tirées. Ca a fait un gros nuage de fumée. Quand la fumée s’est dissipée, tous les camions de GM étaient partis. Au cours de la nuit, il y a eu plusieurs blessés, environ une dizaine dont cinq ont été évacués. À partir de trois heures avant la fin des affrontements, il n’y avait plus de sommations avant les tirs de grenades. »

    Camille :

    « Il était à trente mètres de moi sur ma gauche. Je l’ai vu se faire toucher alors qu’il y avait des explosions à côté. Ils ont envoyé des grenades explosives, des tirs de flash-balls. Après, cette personne s’est retrouvée à terre. Il y a eu une charge de flics, j’ai chargé aussi, mais je me suis retrouvé tout seul, du côté gauche. Mais tout le monde est arrivé trop tard, ils ont mis en joue ceux et celles qui arrivaient. J’ai vu ce gars à terre se faire trainer par les policiers et on n’a pas pu en savoir plus. »

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    Mobilisation générale au Testet : le bras de fer a repris Empty Re: Mobilisation générale au Testet : le bras de fer a repris

    Message par bye Mar 28 Oct - 4:44

    tract distribué lors des rassemblements et manifestations de protestation du 27 octobre

    TESTET: L'Etat tue !

    Pendant la nuit de samedi à dimanche un manifestant, Rémi Fraisse 21
    ans,
    a été tué au cours des affrontements qui se sont déroulés lors du
    rassemblement
    contre le barrage de Sivens au Testet. Environ 7000 personnes ont
    convergé sur la ZAD du Testet après des mois d'attaques policières, de
    destruction de la zone humide et des habitats de ceux qui la
    défendaient. En fin d'après midi puis plus tard dans la nuit, des
    dizaines de personnes s'en sont pris aux forces de l'ordre qui
    protégeaient le chantier. Elles souhaitaient ainsi marquer leur colère
    et retarder la reprise des travaux, initialement prévue pour lundi.
    Elles ont été repoussées à coups de flash-balls, de grenades
    assourdissantes ou de désencerclement et de gaz lacrymogènes. D'après
    les témoignages des camarades du Testet, la personne décédée se serait
    écroulée suite à des tirs de grenade puis aurait été emmenée par les
    forces de l'ordre. La Préfecture affirme ne rien vouloir déclarer à ce
    sujet avant le résultat public de l'autopsie lundi. Le gouvernement a
    déjà commencé à stigmatiser les manifestants, et tente de diviser pour
    noyer le poisson. Mais ils savent bien que, quoi qu'ils fassent, cette
    mort aura des conséquences explosives.

    Ce décès révoltant n'est malheureusement pas surprenant dans ce
    contexte. A Notre Dame Des Landes, au Testet et partout où nous nous
    opposons à leurs desseins, nous avons dû faire face au déploiement crû
    de la violence d'Etat. Si nous avons bien compris de notre coté que
    nous ne pouvions nous contenter de les regarder docilement détruire
    nos vies, eux ont démontré qu'ils ne nous feraient aucun cadeau.
    Pendant les mois d'expulsion de la ZAD de Notre Dame des Landes, de
    nombreux camarades ont été blessés gravement par des tirs de
    flash-balls et de grenades. Sur la seule manifestation du 22 février
    2014 à Nantes, 3 personnes, visées à la tête par des flash-balls ont
    perdu un œil. Depuis des semaines au Testet plusieurs personnes ont
    été blessées elles aussi et d'autres accidents tragiques ont été
    évités de justesse lorsque des opposant-e-s se sont faits délogé-e-s,
    notamment des cabanes qu'il-elle-s avaient construites dans les
    arbres. Pourtant c'est bien, entre autre, parce que des milliers de
    personnes se sont opposées physiquement aux travaux, aux expulsions,
    à l'occupation policière de leurs lieux de vie que le projet d'aéroport
    de Notre dame des landes est aujourd'hui moribond, et que le barrage
    du Testet et ceux qui devaient lui succéder sont largement remis en
    question. C'est cet engagement en acte qui a donné une puissance
    contagieuse à ces luttes et qui menace partout aujourd'hui
    l'aménagement marchand du territoire.

    Plus quotidiennement la répression s'exerce face à celles et ceux qui
    luttent dans les prisons, dans les quartiers et dans les centres de
    rétention et entraîne là aussi son lot de morts trop souvent oubliées
    - plusieurs dizaines chaque année. Face aux soulèvements et
    insoumissions, la démocratie libérale montre qu'elle ne tient pas
    seulement par la domestication minutieuse des individu-e-s et des
    espaces de vie, ou par les dominations économiques et sociales, mais
    aussi par un usage déterminé de la terreur.

    Nous appelons à occuper les rues et lieux de pouvoir partout,
    pour marquer notre tristesse, saluer la mémoire du camarade
    tué ce samedi et pour exprimer notre colère face à la violence d'Etat.
    Nous ne les laisserons pas nous tuer avec leurs armes dites « non
    létales ». Réagissons avec force pour qu'il y ait un avant et un après
    cette mort. Affirmons plus fort que jamais notre solidarité avec
    toutes celles et ceux qui luttent au Testet et ailleurs contre leurs
    projets guidés par les logiques de contrôle et de profit, barrage de
    Sivens mais aussi avec toutes celles et ceux qui tombent plus
    silencieusement sous les coups de la répression partout ailleurs. Nous
    ne nous laisserons ni diviser ni paralyser par la peur. Nous
    continuerons à vivre et lutter sur les espaces qu'ils rêvent
    d'anéantir, et à leur faire obstacle.

    Nous n’appellerons pas au calme, nous ne laisserons pas le silence
    retomber, nous n'oublierons rien ! Résistance et Sabotage !

    --
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    Mobilisation générale au Testet : le bras de fer a repris Empty Re: Mobilisation générale au Testet : le bras de fer a repris

    Message par bye Sam 1 Nov - 16:07

    Les proches de Rémi Fraisse témoignent : « Il n’a pas mesuré ce qui l’attendait ».

    Ils n’ont voulu parler qu’à Reporterre et ne s’exprimeront plus dans les médias. Anna, l’amie de Rémi Fraisse, sa soeur Chloé, et des amis proches racontent dans ce texte qui était celui qu’ils aimaient, et ce qui s’est passé le soir du 25 octobre

    - Plaisance-du-Touch (Haute-Garonne), reportage

    Trois jours après le drame du Testet, les proches de Rémi Fraisse ont demandé à Reporterre de transmettre ce qu’ils avaient à dire sur la mort de Rémi. Ce témoignage de son amie Anna, de sa soeur, et d’autres amis, a été publié avec leur accord plein et entier.

    Dans ce texte, ils reviennent sur la personnalité du jeune homme, le déroulé des évènements du 25 octobre où il se trouvait avec son amie, et les conséquences de cette nuit funeste.

    Comme ils le précisent, cet entretien sera pour eux l’unique qu’ils accepteront de livrer sur l’affaire.

    « Un type bienveillant, pacifiste et un peu grande gueule »

    Nous connaissions Rémi depuis le collège. C’était vraiment quelqu’un de gentil et de doux. Il était très tolérant, sincère, honnête, mais un peu grande gueule. C’est clair qu’il n’hésitait pas à dire ce qu’il pensait, et il n’était pas du genre à se laisser embarquer sans raison par n’importe qui. Un type bienveillant, très apaisant. Il était extrêmement sociable et parvenait sans peine à se faire de nombreux amis où qu’il allait.

    Rémi n’avait aucune implication dans des mouvements politiques organisés, sinon ses activités de botaniste dans l’association France Nature Environnement. Il participait à la protection de la nature dans la région toulousaine. Après un BTS en gestion et protection de l’environnement, il travaillait durement comme intérimaire et avait plein de projets : un voyage en Amérique du Sud, la reprise d’une école mais surtout l’achat d’un terrain. Il souhaitait monter une exploitation de plantes médicinales, se renseignait auprès de professionnels. Il avait trouvé sa voie.

    Rémi aimait la musique, jouait avec nous de la guitare, du blues, appréciait beaucoup le reggae. Il avait un jour récupéré un bout de bois mort et creusé lui-même un didgeridoo. Il aimait beaucoup faire des choses de ses mains, par lui-même.

    « Il est venu à Sivens presque par hasard »

    Rémi est venu à Sivens le samedi 25 octobre presque par hasard. Ce n’était pas un militant, encore moins un activiste. Mais il s’intéressait à la protection de l’environnement, se sentait concerné par ce combat. Comme il connaissait d’autres personnes qui y allaient, il a voulu s’y rendre aussi pour afficher un soutien pacifique.

    Je suis arrivé avec lui vers 16 heures sur place [c’est Anna qui parle], on voyait déjà au loin la fumée, l’hélicoptère, on ne s’attendait pas du tout à ça. Mais des personnes nous ont rassurés en nous disant que tous ces événements se déroulaient de l’autre côté de la zone, à deux kilomètres. L’ambiance était étrange entre la fête joyeuse, les animations et discussions près des chapiteaux et de l’autre côté au loin les affrontements, les gaz lacrymogènes qui montaient dans le ciel et les bruits d’explosion.

    Nous sommes restés du côté du chapiteau, Rémi a rencontré plein de gens, chantait des chansons, les messages inscrits un peu partout nous faisaient rire, il y avait un bon esprit. C’est là dedans que nous voyions notre place. Nous sommes restés à proximité toute la soirée, à faire la fête.

    Vers deux heures moins le quart, dans la nuit, des amis sont allés plus loin voir ce qui se passait. À leurs dires, ça avait l’air impressionnant, on entendait encore les explosions fortes. Rémi a voulu y aller. Le temps de faire le trajet, nous sommes arrivés sur les lieux des affrontements. Les flics tiraient en rafale. Le spectacle était très violent, l’ambiance très particulière, nous n’avions jamais vécu ça. Face à une telle scène d’incompréhension et d’injustice, Rémi ne pouvait que réagir d’une manière ou d’une autre. Il avait un peu bu dans la soirée, mais n’était pas ivre, il avait juste une bouteille de vin et des gâteaux apéritifs dans son sac à dos.

    Je l’ai vu partir d’un coup en criant « Allez, faut y aller ! » Il a commencé à courir devant. Il n’avait rien pour se protéger, il n’a pas mesuré ce qui l’attendait. Les flics ont tiré en rafale, je me suis écarté pour me mettre à l’abri. Quand je me suis retournée, Rémi n’était plus là.

    Ensuite, les gendarmes ont fait une sortie. On a commencé à le chercher, en allant même tout devant, sans succès. Je ne sais pas combien de temps ça a duré. J’ai crié son nom dans le champ mais il ne répondait pas. J’ai passé la nuit dehors à le chercher puis à retrouver sa voiture. C’était un cauchemar. Pendant toute cette phase, j’ai perdu mon portable, un objet précieux car il contient nos dernières photos ensemble.

    J’ai dormi quelques heures et dès le lever du soleil, j’ai recommencé à le chercher sur la zone des combats. Il n’y avait plus personne sur les lieux. J’ai juste rencontré une fille qui m’a accompagnée jusqu’à l’infirmerie où il n’était pas non plus. Peu après, quelqu’un a crié « Rémi Fraisse ! », il avait retrouvé son portefeuille, perdu en début de soirée. En retrouvant les amis à la voiture, j’ai découvert qu’ils ne savaient pas non plus où il était.

    À 10 heures, j’ai donné son signalement au point d’accueil. Ça a beaucoup trainé. Je suis finalement tombé sur un de ses amis qui venait d’appeler les organisateurs. Ce sont eux qui m’ont appris que son corps avait été retrouvé inerte dans la nuit par les gendarmes. J’avais cru qu’il avait été embarqué. Je n’aurais jamais pu imaginer qu’il arriverait un tel évènement.

    « Nous ne souhaitons pas que sa mort soit instrumentalisée »

    Tout a été beaucoup trop vite depuis sa mort. La famille a été contactée par téléphone pour l’identification. Elle n’a fait qu’une description verbale et nous avons transmis une photo d’identité qui a confirmé qu’il s’agissait bien de lui. Nous n’avons eu aucun droit en amont, on nous a dit d’attendre l’expertise légale. À ce jour, aucun proche n’a pu avoir accès au corps. Nous avons appris le résultat de l’autopsie par les médias. C’est notamment ce manque d’information qui nous a décidés à porter deux plaintes, pour « homicide volontaire » et pour « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner », pour avoir accès au dossier.

    Rémi était quelqu’un de foncièrement pacifiste. L’après-midi avant sa mort, il avait une nouvelle fois défendu cette attitude non violente dans une discussion avec des occupants de la zone.

    Rémi est très vite devenu un instrument médiatique et politique. C’est à la fois désolant et révélateur d’une société qui à bien des égards marche sur la tête. Nous ne demandons pas l’arrêt du projet en son nom, mais il va de soi que ce barrage ne doit pas être construit. Il n’y a pas besoin d’être politisé pour se rendre compte qu’à Sivens se déroule une mobilisation citoyenne légitime, et la violence que certains utilisent là-bas beaucoup moins.

    Nous témoignons ici afin qu’un tel drame ne se reproduise pas. Avec ce texte, nous voulons poser les choses une fois pour toutes et pouvoir ensuite gérer ça entre nous aussi sereinement que possible.

    Nous n’accepterons plus après la publication de cet article aucune sollicitation de la part d’aucun média. Que ceux-ci cessent le harcèlement autour de la famille et des proches, que toute la lumière soit faite sur les causes exactes de sa mort pour que nous puissions faire notre deuil en paix.

    - Propos recueillis par Grégoire Souchay

    NDLR : nous remercions sincèrement les personnes interrogées pour leur confiance et saluons celles et ceux qui ont permis de rendre cet entretien possible.

    http://www.reporterre.net/spip.php?article6508
    bye
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    Mobilisation générale au Testet : le bras de fer a repris Empty Re: Mobilisation générale au Testet : le bras de fer a repris

    Message par bye Jeu 4 Déc - 17:06

    il s'est passé ça près de Brest
    https://www.youtube.com/watch?v=6Vg6bZBinLs&feature=youtu.be
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    Mobilisation générale au Testet : le bras de fer a repris Empty Re: Mobilisation générale au Testet : le bras de fer a repris

    Message par bye Sam 14 Mar - 22:15

    Communiqué : pas d’amalgame, la lutte continue !

    Avant d’être expulsés vendredi par les forces de l’ordre, les occupants
    de la ZAD ont subi une semaine de séquestration, de harcèlement et
    d’attaques violentes des pro-barrages, sous l’œil passif de la
    gendarmerie. Nous dénonçons l’amalgame qui vise à faire croire que ces
    groupes violents étaient constitués d’agriculteurs et de riverains. Ils
    étaient certes couverts officiellement par la FDSEA 81, mais de
    nombreuses personnes mobilisées venaient de loin, et les plus violents
    n’étaient pas forcément agriculteurs mais souvent liés à l’extrême
    droite. Nous dénonçons la complicité de certains élus (de la mairie de
    Lisle/Tarn en particulier) dans cette orchestration de la tension. Nous
    sommes surpris que toutes ces violences réelles (suivies de plaintes) ne
    soient pas plus condamnées par des élus qui ont pourtant dénoncé les
    « violences zadistes » à l’égard des voisins, purement fantasmées. Pour
    ajouter encore au climat de tension et d’exception déjà à l’œuvre dans
    le tarn, les villes de Gaillac et de Lisle/Tarn sont mises en état de
    siège permanent, tout rassemblement interdit par arrêté. Des gaillacois
    aux cheveux trop longs (participant ou non à la lutte) se voient ainsi
    interdits de circuler dans leur ville.

    La délibération du Conseil Général, présentée dans les médias comme un
    abandon du projet initial, semble n’être en fait que la continuation du
    projet prévu, en légèrement plus petit : Le texte ne parle pas d’abandon
    mais de redimensionnement et le CG annonce d’ores et déjà qu’il veut
    aller vite sans refaire les consultations obligatoires et qu’il envisage
    de faire un barrage plus grand que celui proposé par les experts, et
    toujours sur la zone humide. Dans une telle optique, il est évident que
    la lutte continue, sous de nouvelles formes, mais sans que la
    réoccupation du site ne soit, à aucun moment, exclue.

    Nous appelons donc la population à rester vigilante quant aux décisions
    à venir de la future assemblée départementale, à participer au grand
    rassemblement prévu le week end des 25 et 26 avril (le printemps de
    Sivens), et affirmer sa solidarité avec les opposants au barrage,
    victimes des exactions de groupes violents, couverts par les politiques.




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