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Ecoles, lycées
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Date d'inscription : 23/11/2007
- Message n°1
Ecoles, lycées
« Mes problèmes ont commencé très tôt. Je suis allé dans une école pour professeurs inadaptés. » Hal Eaton
Quel regard portez-vous sur l'école, les enseignants, les programmes ? Etes-vous favorable aux réforme de la carte scolaire, collège unique, baisse du nombre des professeurs ? Pourquoi ?
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bye- Administratrice
Nombre de messages : 9059
Localisation : souvent nuages
Emploi/loisirs : décalé
Humeur : main tendue
Date d'inscription : 19/12/2007
- Message n°2
Re: Ecoles, lycées
effarant ! personne n'en parle !
l'article est en PJ et également visible ici :
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/04/22/ecole-la-mixite-en-danger-par-bariza-khiari_1036973_3232.html
on en parle aussi ici :
http://www.adicie.com/archives/207
Ecole : la mixité en danger, par Bariza Khiari
LE MONDE | 22.04.08 | 13h46 • Mis à jour le 22.04.08 | 13h46
Une fois de plus, l'Europe a bon dos. Au nom d'une prétendue directive européenne, le gouvernement français vient de faire adopter par le Parlement, dans un texte de loi destiné à lutter contre les discriminations, une disposition remettant en cause la mixité à l'école. Aucun ministre de l'éducation, aussi réactionnaire fût-il, n'aurait eu "l'audace" d'inscrire dans nos textes, ne serait-ce que par voie de circulaire, la possibilité d'organiser "des enseignements par regroupement des élèves en fonction de leur sexe" sans s'exposer à la foudre des organisations laïques et des syndicats de l'enseignement.
Les directives européennes, que nous avons à transposer dans notre droit national, sont pour la plupart d'inspiration libérale et il nous a souvent fallu batailler ferme pour préserver en France nos spécificités. Or, dans le cas qui nous occupe, l'Europe n'est pas en cause. Aucune des directives européennes à transposer dans ce texte ne touche au champ de l'enseignement, qui reste une compétence strictement nationale.
Dès lors, le gouvernement a menti au Parlement en affirmant, à la tribune de l'Assemblée, que cette dérogation à la mixité à l'école était une exigence de la Commission européenne et qu'on ne pouvait donc s'y soustraire. Au Sénat, tous les groupes parlementaires ainsi que la délégation aux droits des femmes étaient d'accord pour supprimer cette disposition. Or, contre toute attente, le 9 avril, lors de la discussion du texte en séance publique, le gouvernement a maintenu sa position, ordonnant à sa majorité de se plier. Cet épisode parlementaire en dit long sur la liberté de parole et d'amendement de la majorité et augure mal de la façon dont on entend donner plus de pouvoir au Parlement. Il révèle aussi l'influence grandissante des intégristes de tout poil au sein du pouvoir d'Etat.
La mixité est un acquis fragile. Parmi ses détracteurs, trois arguments sont invoqués. Le premier, d'ordre pédagogique, met en évidence le frein que peut constituer la mixité aux performances respectives des filles et des garçons. Le second, d'ordre social, souligne la montée des violences dans les établissements, et notamment des violences sexuelles. Le troisième, que l'on peut classer, faute de mieux, dans la catégorie "morale", déplore l'indécence qu'il y aurait à suivre, pour les garçons et les filles, des cours en commun. La délégation aux droits des femmes du Sénat s'était saisie de cette question en 2004. Elle avait conclu que les réponses aux problèmes soulevés se trouvaient non pas dans la ségrégation, mais dans la formation des enseignants, l'encadrement éducatif, le contenu des manuels scolaires et surtout dans la volonté politique d'accompagner les jeunes femmes dans des choix d'orientations professionnelles dont elles ont tendance à s'auto exclure.
CONSERVATISME LIBÉRAL
Au-delà de la valeur émancipatrice de la mixité, l'apprentissage du vivre ensemble commence dès l'école. C'est aussi à ce titre que la mixité est un principe à préserver. Cette remise en cause est une disposition sortie de nulle part et que personne n'a le courage de revendiquer. Rien ne permet d'expliquer la présence de cette mesure alors que tous les protagonistes du débat parlementaire souhaitaient la voir disparaître. Son adoption ne constitue pas un faux pas ou un cafouillage. Au contraire, cette attaque contre la mixité semble issue d'une volonté déterminée, mais non avouée. Elle s'inscrit dans le conservatisme libéral qui caractérise la pensée de M. Sarkozy.
Après avoir affirmé la supériorité du curé sur l'instituteur dans la transmission des valeurs ; après avoir voulu imposer les statistiques ethniques, instrument fort utile pour gommer la question sociale et renvoyer les causes de la délinquance à l'origine ; en donnant maintenant la possibilité de déroger au principe de mixité dans l'éducation, on s'en prend une fois de plus à notre modèle laïque et républicain.
Avec tant d'autres Européens fervents, j'ai combattu les dérives libérales et parfois conservatrices de l'Europe ; là, je ne laisserai pas dire que c'est la faute à Bruxelles ! Laïcité, égalité, mixité... ce continuum, socle de notre modèle républicain ne cesse de subir des attaques comme si, à la tête de l'Etat, on était en train de mettre en place les éléments d'une reconfessionnalisation de la société française.
Bariza Khiari est sénatrice socialiste de Paris
l'article est en PJ et également visible ici :
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/04/22/ecole-la-mixite-en-danger-par-bariza-khiari_1036973_3232.html
on en parle aussi ici :
http://www.adicie.com/archives/207
Ecole : la mixité en danger, par Bariza Khiari
LE MONDE | 22.04.08 | 13h46 • Mis à jour le 22.04.08 | 13h46
Une fois de plus, l'Europe a bon dos. Au nom d'une prétendue directive européenne, le gouvernement français vient de faire adopter par le Parlement, dans un texte de loi destiné à lutter contre les discriminations, une disposition remettant en cause la mixité à l'école. Aucun ministre de l'éducation, aussi réactionnaire fût-il, n'aurait eu "l'audace" d'inscrire dans nos textes, ne serait-ce que par voie de circulaire, la possibilité d'organiser "des enseignements par regroupement des élèves en fonction de leur sexe" sans s'exposer à la foudre des organisations laïques et des syndicats de l'enseignement.
Les directives européennes, que nous avons à transposer dans notre droit national, sont pour la plupart d'inspiration libérale et il nous a souvent fallu batailler ferme pour préserver en France nos spécificités. Or, dans le cas qui nous occupe, l'Europe n'est pas en cause. Aucune des directives européennes à transposer dans ce texte ne touche au champ de l'enseignement, qui reste une compétence strictement nationale.
Dès lors, le gouvernement a menti au Parlement en affirmant, à la tribune de l'Assemblée, que cette dérogation à la mixité à l'école était une exigence de la Commission européenne et qu'on ne pouvait donc s'y soustraire. Au Sénat, tous les groupes parlementaires ainsi que la délégation aux droits des femmes étaient d'accord pour supprimer cette disposition. Or, contre toute attente, le 9 avril, lors de la discussion du texte en séance publique, le gouvernement a maintenu sa position, ordonnant à sa majorité de se plier. Cet épisode parlementaire en dit long sur la liberté de parole et d'amendement de la majorité et augure mal de la façon dont on entend donner plus de pouvoir au Parlement. Il révèle aussi l'influence grandissante des intégristes de tout poil au sein du pouvoir d'Etat.
La mixité est un acquis fragile. Parmi ses détracteurs, trois arguments sont invoqués. Le premier, d'ordre pédagogique, met en évidence le frein que peut constituer la mixité aux performances respectives des filles et des garçons. Le second, d'ordre social, souligne la montée des violences dans les établissements, et notamment des violences sexuelles. Le troisième, que l'on peut classer, faute de mieux, dans la catégorie "morale", déplore l'indécence qu'il y aurait à suivre, pour les garçons et les filles, des cours en commun. La délégation aux droits des femmes du Sénat s'était saisie de cette question en 2004. Elle avait conclu que les réponses aux problèmes soulevés se trouvaient non pas dans la ségrégation, mais dans la formation des enseignants, l'encadrement éducatif, le contenu des manuels scolaires et surtout dans la volonté politique d'accompagner les jeunes femmes dans des choix d'orientations professionnelles dont elles ont tendance à s'auto exclure.
CONSERVATISME LIBÉRAL
Au-delà de la valeur émancipatrice de la mixité, l'apprentissage du vivre ensemble commence dès l'école. C'est aussi à ce titre que la mixité est un principe à préserver. Cette remise en cause est une disposition sortie de nulle part et que personne n'a le courage de revendiquer. Rien ne permet d'expliquer la présence de cette mesure alors que tous les protagonistes du débat parlementaire souhaitaient la voir disparaître. Son adoption ne constitue pas un faux pas ou un cafouillage. Au contraire, cette attaque contre la mixité semble issue d'une volonté déterminée, mais non avouée. Elle s'inscrit dans le conservatisme libéral qui caractérise la pensée de M. Sarkozy.
Après avoir affirmé la supériorité du curé sur l'instituteur dans la transmission des valeurs ; après avoir voulu imposer les statistiques ethniques, instrument fort utile pour gommer la question sociale et renvoyer les causes de la délinquance à l'origine ; en donnant maintenant la possibilité de déroger au principe de mixité dans l'éducation, on s'en prend une fois de plus à notre modèle laïque et républicain.
Avec tant d'autres Européens fervents, j'ai combattu les dérives libérales et parfois conservatrices de l'Europe ; là, je ne laisserai pas dire que c'est la faute à Bruxelles ! Laïcité, égalité, mixité... ce continuum, socle de notre modèle républicain ne cesse de subir des attaques comme si, à la tête de l'Etat, on était en train de mettre en place les éléments d'une reconfessionnalisation de la société française.
Bariza Khiari est sénatrice socialiste de Paris
ecotone- Administratrice
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Date d'inscription : 26/11/2007
- Message n°3
Re: Ecoles, lycées
Mon cher Bye, je vois que la question de la mixité n'est pas soulevé dans le sujet de départ!!!
Pour sûr, qui aurait penser que la mixité puisse être remise en cause.
Les bras m'en tombent!
Lorsqu'on sait tous les "effets positifs" de la mixité, c'est une régression épouvantable.
...Le premier, d'ordre pédagogique, met en évidence le frein que peut constituer la mixité aux performances respectives des filles et des garçons.
Le second, d'ordre social, souligne la montée des violences dans les établissements, et notamment des violences sexuelles.
C'est un argument faux, des études ont démontré que la présence des filles dans les classes des garçons permettent d'apaiser les violences entre garçon du fait qu'ils veuillent paraître sous leur meilleur jour. La concentration plus importante des filles en classes contaminent les garçons et les obligent eux aussi à rester plus concentrés.
Reste une déconcentration liée à une séduction mutuelle, mais les effets importants du vivre ensemble et de se connaître entre sexe différent sont bien plus importants pour les société humaines...
Concernant les violences sexuelles, un argument faux, pour moi, ce problème vient du manque de respect à l'égard des filles et des femmes dans la société matriarcale, il faut éduquer ou apprendre les garçons à respecter les femmes.
Le troisième, que l'on peut classer, faute de mieux, dans la catégorie "morale", déplore l'indécence qu'il y aurait à suivre, pour les garçons et les filles, des cours en commun....
Ah! et eux ils ne se trouvent pas indécents à sortir de telles inepties!
Un curé m'a dit un jour : "on ne peut pas organiser des camps de jeunes pour les vacances dans la mixité, les filles, c'est dangereux pour les garçons!
Il faut l'entendre pour y croire...
Bon, moi j'ai pas regardé sarko hier soir, mais je n'avais pas entendu parler de ça dans le compte rendu de son show!
Pour sûr, qui aurait penser que la mixité puisse être remise en cause.
Les bras m'en tombent!
Lorsqu'on sait tous les "effets positifs" de la mixité, c'est une régression épouvantable.
...Le premier, d'ordre pédagogique, met en évidence le frein que peut constituer la mixité aux performances respectives des filles et des garçons.
Le second, d'ordre social, souligne la montée des violences dans les établissements, et notamment des violences sexuelles.
C'est un argument faux, des études ont démontré que la présence des filles dans les classes des garçons permettent d'apaiser les violences entre garçon du fait qu'ils veuillent paraître sous leur meilleur jour. La concentration plus importante des filles en classes contaminent les garçons et les obligent eux aussi à rester plus concentrés.
Reste une déconcentration liée à une séduction mutuelle, mais les effets importants du vivre ensemble et de se connaître entre sexe différent sont bien plus importants pour les société humaines...
Concernant les violences sexuelles, un argument faux, pour moi, ce problème vient du manque de respect à l'égard des filles et des femmes dans la société matriarcale, il faut éduquer ou apprendre les garçons à respecter les femmes.
Le troisième, que l'on peut classer, faute de mieux, dans la catégorie "morale", déplore l'indécence qu'il y aurait à suivre, pour les garçons et les filles, des cours en commun....
Ah! et eux ils ne se trouvent pas indécents à sortir de telles inepties!
Un curé m'a dit un jour : "on ne peut pas organiser des camps de jeunes pour les vacances dans la mixité, les filles, c'est dangereux pour les garçons!
Il faut l'entendre pour y croire...
Bon, moi j'ai pas regardé sarko hier soir, mais je n'avais pas entendu parler de ça dans le compte rendu de son show!
Rabasse du sud- Nombre de messages : 2398
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- Message n°4
Re: Ecoles, lycées
ecotone- Administratrice
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- Message n°5
Re: Ecoles, lycées
Ah! Rabasse!!!
Bel exemple des effets de la non mixité!
Au vu de son âge, il n'a pas dû cet irrespectueux des femmes, traîner sur les bancs d'écoles à côté des filles... Voilà ce qui infirme le bien fondé de ce nouveau texte supprimant encore une liberté.
Et eux? Ils s'interdisent la mixité dans les couloirs et leurs bureaux, les femmes seraient débarrassées des vieux libidineux...
Bel exemple des effets de la non mixité!
Au vu de son âge, il n'a pas dû cet irrespectueux des femmes, traîner sur les bancs d'écoles à côté des filles... Voilà ce qui infirme le bien fondé de ce nouveau texte supprimant encore une liberté.
Et eux? Ils s'interdisent la mixité dans les couloirs et leurs bureaux, les femmes seraient débarrassées des vieux libidineux...
bye- Administratrice
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- Message n°6
Re: Ecoles, lycées
ASSEMBLÉE POPULAIRE DE MONTAUBAN
La société actuelle ôte tout espace de libre parole, de débat. Face a ce
constat agissons : rencontrons-nous et dialoguons ensemble lors
d'assemblées populaires, reprenons l'espace public !
Et agissons !
Prenons nos vies en main, ne soyons pas fatalistes !
L'actualité sociale est riche en événements : une grande partie de la
population se révolte : cheminots, dockers, caissières, lycéens,
étudiants, sans-papiers ...
Bien que le pouvoir et les syndicats fassent tout leur possible pour que
ces luttes restent isolées les unes des autres, empêchant ainsi un
changement profond et total de la société,
organisons la convergence des luttes vers
UNE LUTTE GÉNÉRALE AUTO-ORGANISÉE
Salariés, chômeurs, retraités, lycéens, étudiants, enseignants, précaires,
sans-papiers, laissés-pour-compte... :
Réunissons-nous, sans les syndicats, sans les médias, sans les politiciens,
refusons l'oppression, rencontrons-nous, menons un débat dans des
assemblées populaires libres et autonomes.
Agissons ensemble pour une société nouvelle, pour de nouvelles formes de
luttes !
JEUDI 15 MAI 2008
à 17h au JARDIN DES PLANTES
POUR LA CONSTRUCTION D'UN AUTRE FUTUR
LIBRE ET SOLIDAIRE
Auto-Organisons ensemble LA LUTTE !
===============
PLAIDOYER POUR LES ASSEMBLÉES GÉNÉRALES
Depuis le mouvement contre la L.R.U. les lycéens en lutte de Montauban ont
pris l'habitude de se réunir en Assemblées Générales. Ces assemblées sont
un facteur d'autonomie et de liberté !
En effet l'Assemblée Générale est la pierre d'angle d'une société vraiment
empreinte de liberté, peut-être d'ailleurs sont-ce les seuls moments où
cette grande absente est présente. Ainsi loin du fonctionnement
représentatif où, un syndicat ou un leader, prend les décisions à la place
de tous sans concerter les autres, nous les lycéens proposons l'Assemblée
Générale libre et autonome ! C'est un outil que chacun doit s'approprier,
où la libre parole se doit de circuler pour que chacun se fasse entendre
et participe au débat. La parole de chaque lycéen présent est égale à
celle de tout autre.
C'est pourquoi les lycéens anarchistes du CLAM invitent et encouragent
tous les lycéens à participer aux AG afin de constituer un mouvement de
lutte réellement libre, sans la main-mise d'organisations syndicales,
avant-gardistes ou autres.
La lutte est à nous, auto-organisons la !
Ceux qui prétendent que nous autres « les dangereux anarchistes »
récupérons le mouvement ignorent ou veulent ignorer nos idées LIBERTAIRES
et notre volonté d'une participation active de chacun à l'Assemblée
GÉNÉRALE libre et autonome. Ce sont eux justement qui, de ce fait, tentent
de faire échouer l'autonomie de la lutte!
Grâce à ce mode d'organisation le mouvement actuel est justement beaucoup
plus autonome que ceux « contre la loi Fillon ou le CPE », où tout était
organisé par des petit groupes qui prenaient les décisions sans
consultation ouverte avec les lycéens.
Une participation massive aux AG est donc indispensable afin que chacun
trouve sa place dans la lutte.
Des AG ont lieu pratiquement tous les jours à partir de 12h30
Vive l'auto-organisation !
Vive l'autogestion !
Vive la lutte libre et autonome !
CLAM
Comité des Lycéens Anarchistes de Montauban
10, passage de la Comédie
La société actuelle ôte tout espace de libre parole, de débat. Face a ce
constat agissons : rencontrons-nous et dialoguons ensemble lors
d'assemblées populaires, reprenons l'espace public !
Et agissons !
Prenons nos vies en main, ne soyons pas fatalistes !
L'actualité sociale est riche en événements : une grande partie de la
population se révolte : cheminots, dockers, caissières, lycéens,
étudiants, sans-papiers ...
Bien que le pouvoir et les syndicats fassent tout leur possible pour que
ces luttes restent isolées les unes des autres, empêchant ainsi un
changement profond et total de la société,
organisons la convergence des luttes vers
UNE LUTTE GÉNÉRALE AUTO-ORGANISÉE
Salariés, chômeurs, retraités, lycéens, étudiants, enseignants, précaires,
sans-papiers, laissés-pour-compte... :
Réunissons-nous, sans les syndicats, sans les médias, sans les politiciens,
refusons l'oppression, rencontrons-nous, menons un débat dans des
assemblées populaires libres et autonomes.
Agissons ensemble pour une société nouvelle, pour de nouvelles formes de
luttes !
JEUDI 15 MAI 2008
à 17h au JARDIN DES PLANTES
POUR LA CONSTRUCTION D'UN AUTRE FUTUR
LIBRE ET SOLIDAIRE
Auto-Organisons ensemble LA LUTTE !
===============
PLAIDOYER POUR LES ASSEMBLÉES GÉNÉRALES
Depuis le mouvement contre la L.R.U. les lycéens en lutte de Montauban ont
pris l'habitude de se réunir en Assemblées Générales. Ces assemblées sont
un facteur d'autonomie et de liberté !
En effet l'Assemblée Générale est la pierre d'angle d'une société vraiment
empreinte de liberté, peut-être d'ailleurs sont-ce les seuls moments où
cette grande absente est présente. Ainsi loin du fonctionnement
représentatif où, un syndicat ou un leader, prend les décisions à la place
de tous sans concerter les autres, nous les lycéens proposons l'Assemblée
Générale libre et autonome ! C'est un outil que chacun doit s'approprier,
où la libre parole se doit de circuler pour que chacun se fasse entendre
et participe au débat. La parole de chaque lycéen présent est égale à
celle de tout autre.
C'est pourquoi les lycéens anarchistes du CLAM invitent et encouragent
tous les lycéens à participer aux AG afin de constituer un mouvement de
lutte réellement libre, sans la main-mise d'organisations syndicales,
avant-gardistes ou autres.
La lutte est à nous, auto-organisons la !
Ceux qui prétendent que nous autres « les dangereux anarchistes »
récupérons le mouvement ignorent ou veulent ignorer nos idées LIBERTAIRES
et notre volonté d'une participation active de chacun à l'Assemblée
GÉNÉRALE libre et autonome. Ce sont eux justement qui, de ce fait, tentent
de faire échouer l'autonomie de la lutte!
Grâce à ce mode d'organisation le mouvement actuel est justement beaucoup
plus autonome que ceux « contre la loi Fillon ou le CPE », où tout était
organisé par des petit groupes qui prenaient les décisions sans
consultation ouverte avec les lycéens.
Une participation massive aux AG est donc indispensable afin que chacun
trouve sa place dans la lutte.
Des AG ont lieu pratiquement tous les jours à partir de 12h30
Vive l'auto-organisation !
Vive l'autogestion !
Vive la lutte libre et autonome !
CLAM
Comité des Lycéens Anarchistes de Montauban
10, passage de la Comédie
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- Message n°7
Re: Ecoles, lycées
Citation:
> L'occupation du Rectorat de Guyane tient bon pour son 7e jour
>
> Malgré l'intervention des forces de l'ordre ce matin à l'aube, l'occupation du rectorat de Guyane par un collectif de personnels de l'éducation tient bon pour son 7e jour de suite. Les flics ont dû quitter les lieux et nous avons pu réinstaller le campement. Les vidéos de l'occupation :
> https://www.dailymotion.com/relevance/search/%25C3%25A9ducation/video/x5hxxg_le-dialogue-vu-par-le-rectorat20-ma_news
> https://www.dailymotion.com/relevance/search/%25C3%25A9ducation%2Bguyane/video/x5hzre_guyane-le-mouvement-sintensifie-au_news
>
>
> Les enseignants de Guyane réclament davantage de moyens
>
> Reuters - Jeudi 29 mai, 17h22
>
> CAYENNE (Reuters) - Un collectif d'enseignants en grève campe depuis dix jours sur le parvis du rectorat à Cayenne pour réclamer plus de moyens pour l'école et la venue en Guyane du ministre de l'Education nationale Xavier Darcos.
>
> Cette démarche est soutenue par les syndicats de l'Éducation nationale, les élus locaux et les parlementaires, les parents d'élèves, les lycéens et l'évêque de Guyane.
>
> "En Guyane, la fusée décolle, mais toujours pas l'école", indique une banderole accrochée sur le bâtiment du rectorat, où des enseignants grévistes ont installé leurs hamacs.
>
> "Les effectifs scolarisés augmentent sans cesse dans notre académie, et les moyens ne suivent pas, dans une région multiethnique, avec de nombreux enfants non francophones", explique Stéphane Trouille, professeur d'éducation physique et sportive dans un lycée de Saint Laurent.
>
> Le mouvement de protestation est parti de l'ouest de la Guyane, qui enregistre les taux de réussite les plus bas de l'académie pour le baccalauréat et le brevet, et la plus grande proportion d'enseignants contractuels et d'enfants non francophones dans les classes, issus notamment de l'immigration venue du Surinam voisin.
>
> Dans cette région, selon les grévistes, en 2004, les trois quarts des élèves entrant en sixième ont échoué aux évaluations de français et de mathématiques.
>
> Le rectorat a annoncé la réorganisation des dispositifs d'aide aux élèves, et la création de 25 postes d'enseignants à la rentrée 2008, une dotation jugée insuffisante par les grévistes pour faire face à la démographie scolaire, dans un département où la moitié de la population a moins de 25 ans, et croit de 3,8 % par an, sous la pression de l'immigration et de la natalité.
>
> Depuis dix jours, la plupart des établissements scolaires de Guyane fonctionnent mais sont perturbés par le mouvement, qui a culminé mardi par une manifestation de plus d'un millier de personnes dans les rues de Cayenne.
>
> "Je ne suis pas certain que vous ayez saisi l'acuité du cri qui est monté jusqu'à vous", écrit Mgr Emmanuel Laffont, l'évêque de Guyane, dans un courrier adressé à Xavier Darcos.
> L'occupation du Rectorat de Guyane tient bon pour son 7e jour
>
> Malgré l'intervention des forces de l'ordre ce matin à l'aube, l'occupation du rectorat de Guyane par un collectif de personnels de l'éducation tient bon pour son 7e jour de suite. Les flics ont dû quitter les lieux et nous avons pu réinstaller le campement. Les vidéos de l'occupation :
> https://www.dailymotion.com/relevance/search/%25C3%25A9ducation/video/x5hxxg_le-dialogue-vu-par-le-rectorat20-ma_news
> https://www.dailymotion.com/relevance/search/%25C3%25A9ducation%2Bguyane/video/x5hzre_guyane-le-mouvement-sintensifie-au_news
>
>
> Les enseignants de Guyane réclament davantage de moyens
>
> Reuters - Jeudi 29 mai, 17h22
>
> CAYENNE (Reuters) - Un collectif d'enseignants en grève campe depuis dix jours sur le parvis du rectorat à Cayenne pour réclamer plus de moyens pour l'école et la venue en Guyane du ministre de l'Education nationale Xavier Darcos.
>
> Cette démarche est soutenue par les syndicats de l'Éducation nationale, les élus locaux et les parlementaires, les parents d'élèves, les lycéens et l'évêque de Guyane.
>
> "En Guyane, la fusée décolle, mais toujours pas l'école", indique une banderole accrochée sur le bâtiment du rectorat, où des enseignants grévistes ont installé leurs hamacs.
>
> "Les effectifs scolarisés augmentent sans cesse dans notre académie, et les moyens ne suivent pas, dans une région multiethnique, avec de nombreux enfants non francophones", explique Stéphane Trouille, professeur d'éducation physique et sportive dans un lycée de Saint Laurent.
>
> Le mouvement de protestation est parti de l'ouest de la Guyane, qui enregistre les taux de réussite les plus bas de l'académie pour le baccalauréat et le brevet, et la plus grande proportion d'enseignants contractuels et d'enfants non francophones dans les classes, issus notamment de l'immigration venue du Surinam voisin.
>
> Dans cette région, selon les grévistes, en 2004, les trois quarts des élèves entrant en sixième ont échoué aux évaluations de français et de mathématiques.
>
> Le rectorat a annoncé la réorganisation des dispositifs d'aide aux élèves, et la création de 25 postes d'enseignants à la rentrée 2008, une dotation jugée insuffisante par les grévistes pour faire face à la démographie scolaire, dans un département où la moitié de la population a moins de 25 ans, et croit de 3,8 % par an, sous la pression de l'immigration et de la natalité.
>
> Depuis dix jours, la plupart des établissements scolaires de Guyane fonctionnent mais sont perturbés par le mouvement, qui a culminé mardi par une manifestation de plus d'un millier de personnes dans les rues de Cayenne.
>
> "Je ne suis pas certain que vous ayez saisi l'acuité du cri qui est monté jusqu'à vous", écrit Mgr Emmanuel Laffont, l'évêque de Guyane, dans un courrier adressé à Xavier Darcos.
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- Message n°8
Re: Ecoles, lycées
http://nuit.des.ecoles.over-blog.com/
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- Message n°9
Re: Ecoles, lycées
"La Nuit des écoles" répond au Ministre
http://nuit.des.ecoles.over-blog.com/pages/La_Nuit_des_ecoles_repond_au_Ministre-560532.html
Ils attendaient des réponses à leurs inquiétudes sur l’avenir de l’école, le Ministre de l’Education Nationale leur parle de « caravaning », « bouteille thermos » et « match de foot »!
Monsieur le Ministre de l’Education Nationale,
Nous avons écouté avec attention vos propos suite à « La nuit des écoles » et nous ne pouvons qu’être d’accord avec vous :
- Non, des initiatives comme « La nuit des écoles » ne règleront pas les problèmes de l’école,
- Non, il n’est pas souhaitable que les écoles soient transformées en caravaning,
- Oui, il faut respecter l’école.
Pourtant Monsieur le Ministre, nous sommes au regret de vous informer que les réponses que nous attendions concernaient le bien-fondé de vos réformes pour l’avenir de l’école !
Lors des mouvements de grève (contre ces mêmes réformes), vous ne répondiez que « service minimum », « salaires », « retraites »…
Cette fois-ci, c’est encore mieux, vous nous parlez de « caravaning », « bouteille thermos » et « match de foot »!
Quand répondrez-vous enfin à nos questions ?
Pour rappel, il s’agit de sujets tels que les nouveaux programmes, la réorganisation de la semaine scolaire, les suppressions de postes …
Aussi, Monsieur le Ministre, nous vous proposons un nouveau rendez-vous, en espérant que cette fois, vous ne serez pas « hors-sujet » :
Samedi 28 juin, un peu partout en France, des écoles vont ouvrir leurs portes pour ce dernier samedi de classe de l'année scolaire afin de débattre de l’avenir de l’école:
- en invitant un grand nombre de personnes à venir découvrir, loin des clichés et raccourcis simplistes, les multiples facettes de l’école d’aujourd’hui (littérature, recherches mathématiques et scientifiques, créativité artistique, débat citoyen, aide aux élèves en difficulté…) mises en péril par les réformes actuelles ;
- en participant à un vrai débat citoyen où chacun est invité à donner son avis et exprimer ses inquiétudes : enseignants du public et du privé, parents d’élèves, élus politiques de tous bords, citoyens souhaitant s’informer ou donner leur point de vue …Mais aussi représentants du ministère de l’Education Nationale !
Nous espérons que vous viendrez vous associer au débat citoyen qui s’organise.
En effet, nous restons toujours désespérément à la recherche d’experts capables de démontrer que les mesures actuelles sont menées dans l'intérêt des enfants, puisque toutes les instances « indépendantes » consultées sur les nouveaux programmes (dont les auteurs restent encore à ce jour inconnus …) ont donné un avis défavorable.
Monsieur le Ministre, OUI nous souhaitons des réformes, mais en concertation avec les professionnels de l’éducation.
Cordialement
Des enseignants du public et du privé, parents d’élèves, élus, citoyens inquiets pour l’avenir de l’école de la République.
http://nuit.des.ecoles.over-blog.com/pages/La_Nuit_des_ecoles_repond_au_Ministre-560532.html
Ils attendaient des réponses à leurs inquiétudes sur l’avenir de l’école, le Ministre de l’Education Nationale leur parle de « caravaning », « bouteille thermos » et « match de foot »!
Monsieur le Ministre de l’Education Nationale,
Nous avons écouté avec attention vos propos suite à « La nuit des écoles » et nous ne pouvons qu’être d’accord avec vous :
- Non, des initiatives comme « La nuit des écoles » ne règleront pas les problèmes de l’école,
- Non, il n’est pas souhaitable que les écoles soient transformées en caravaning,
- Oui, il faut respecter l’école.
Pourtant Monsieur le Ministre, nous sommes au regret de vous informer que les réponses que nous attendions concernaient le bien-fondé de vos réformes pour l’avenir de l’école !
Lors des mouvements de grève (contre ces mêmes réformes), vous ne répondiez que « service minimum », « salaires », « retraites »…
Cette fois-ci, c’est encore mieux, vous nous parlez de « caravaning », « bouteille thermos » et « match de foot »!
Quand répondrez-vous enfin à nos questions ?
Pour rappel, il s’agit de sujets tels que les nouveaux programmes, la réorganisation de la semaine scolaire, les suppressions de postes …
Aussi, Monsieur le Ministre, nous vous proposons un nouveau rendez-vous, en espérant que cette fois, vous ne serez pas « hors-sujet » :
Samedi 28 juin, un peu partout en France, des écoles vont ouvrir leurs portes pour ce dernier samedi de classe de l'année scolaire afin de débattre de l’avenir de l’école:
- en invitant un grand nombre de personnes à venir découvrir, loin des clichés et raccourcis simplistes, les multiples facettes de l’école d’aujourd’hui (littérature, recherches mathématiques et scientifiques, créativité artistique, débat citoyen, aide aux élèves en difficulté…) mises en péril par les réformes actuelles ;
- en participant à un vrai débat citoyen où chacun est invité à donner son avis et exprimer ses inquiétudes : enseignants du public et du privé, parents d’élèves, élus politiques de tous bords, citoyens souhaitant s’informer ou donner leur point de vue …Mais aussi représentants du ministère de l’Education Nationale !
Nous espérons que vous viendrez vous associer au débat citoyen qui s’organise.
En effet, nous restons toujours désespérément à la recherche d’experts capables de démontrer que les mesures actuelles sont menées dans l'intérêt des enfants, puisque toutes les instances « indépendantes » consultées sur les nouveaux programmes (dont les auteurs restent encore à ce jour inconnus …) ont donné un avis défavorable.
Monsieur le Ministre, OUI nous souhaitons des réformes, mais en concertation avec les professionnels de l’éducation.
Cordialement
Des enseignants du public et du privé, parents d’élèves, élus, citoyens inquiets pour l’avenir de l’école de la République.
bye- Administratrice
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Localisation : souvent nuages
Emploi/loisirs : décalé
Humeur : main tendue
Date d'inscription : 19/12/2007
- Message n°10
Re: Ecoles, lycées
« Un saccage incommensurable »
Message d'André OUZOULIAS
à Gérard TOUPIOL, président de la FNAME,
Lundi 29 septembre 2008
Mon cher Gérard,
J'imagine que vous êtes assommés par les dernières nouvelles
(suppression de près de la moitié des postes d'enseignants spécialisés
en RASED). Luc Ferry avait beau l'avoir annoncé, nous avions beau
redouter depuis quelques jours que de telles coupes soient inscrites
dès le prochain budget, je reste sans voix face à l'ampleur du
fauchage. De plus, il faut maintenant considérer comme probable que le
gouvernement ne s'arrêtera pas au milieu du gué et qu'il a déjà décidé
de supprimer l'autre moitié des postes de RASED dans le budget 2010.
C'est un saccage incommensurable : chaque maître spécialisé de RASED
représente un trésor de compétences, un appui irremplaçable pour les
maîtres et les équipes d'école. Je pense à Ghislaine, à Martine, à
Françoise, à Magali. des maîtres E que j'ai côtoyés au cours de ces
dernières années et qui m'ont tant appris et j'enrage ! Je pense à
tous ceux qui, comme elles, ont acquis une authentique expertise
diagnostique et pédagogique sur la grande difficulté scolaire, après
des années d'expérience dans le travail auprès d'élèves qui ont des
difficultés graves de toutes sortes dans les apprentissages scolaires.
Et j'enrage ! Dans les écoles primaires aujourd'hui, personne ou
presque ne sait vraiment faire ce travail.
Si on considère que chacun des 7 000 maîtres E et G de RASED sauve
chaque année du désastre, ne serait-ce que 10 gamins de cycle 2, c'est
70 000 enfants qui, au lieu d'être soustraits à l'échec scolaire,
seront bientôt pratiquement abandonnés à leur sort. Malgré toute la
bonne volonté des enseignants (et elle est grande !), ce n'est
évidemment pas deux fois 50 minutes de « soutien » par semaine qui
peuvent remplacer une prise en charge spécialisée E ou G,
éventuellement au sein même de la classe. Comment croire que le
gouvernement souhaite vraiment diviser par 3 le nombre d'élèves en
grande difficulté face à l'écrit, s'il raye ainsi d'un trait de plume,
sans aucun scrupule, un dispositif dont bénéficient les élèves les
plus en difficulté ?
Et quelle économie fera-t-on finalement ainsi dans les divers budgets
de l'État, si demain, ces 70 000 élèves se retrouvent aux limites de
l'analphabétisme ? Combien de postes faudra-t-il créer en SEGPA dans
quelques années ? Combien de classes-relais ? Et dans vingt ans,
combien de pauvres, que l'on qualifiera d'« inemployables » et pour
lesquels on débattra pour savoir s'il vaut mieux un RMI, un RSA ou une
quelconque autre allocation-pauvreté ? Et dans trente ans, combien
d'enfants de ces personnes qui, à leur tour. ?
Victor Hugo disait : « Ouvrez des écoles, fermez des prisons ».
N'est-il pas curieux de constater que, dans le projet de budget 2009,
on supprime des milliers de postes d'enseignants, tandis que le nombre
de postes de gardiens de prisons est l'un des rares à augmenter
fortement ?
Xavier Darcos pense peut-être que, du fait que les effectifs moyens
par classe ne monteront pas significativement et qu'il offre 2 h de «
soutien » aux « élèves-en-difficulté », les parents ne s'apercevront
de rien et ne diront rien. Mais pour cette fois, je crois qu'il se
trompe. Les parents peuvent comprendre qu'il y a là une escroquerie.
Si on leur explique qu'en supprimant les psy, les E et les G des
RASED, le ministère prend, dans le domaine de l'éducation, une mesure
qui reviendrait, dans celui de la santé, à supprimer les spécialistes
(ophtalmo, ORL, gastro, etc.) tout en proclamant que les généralistes
sauront répondre aux besoins des patients, ils ne laisseront pas faire.
Les parents des élèves en situation de handicap doivent aussi savoir
que la fin des RASED sera une entrave à l'intégration dans bien des
écoles, là où des élèves sont intégrés dans des classes ordinaires et
où ils bénéficiaient de l'aide d'un maître E ou G au titre de la
difficulté scolaire. Ils ne laisseront pas faire.
Le ministère dit : les maîtres spécialisés « pourront, au sein des
écoles et dans le cadre de la nouvelle organisation de la semaine
scolaire, traiter au mieux et en continu la difficulté scolaire ». Il
ajoute qu'« ils garderont leur indemnité spéciale ». Je crains qu'il
veuille rouvrir 3 000 classes d'adaptation à l'année, où l'on mettra
les élèves les plus en difficulté, encadrés par les maîtres E
sédentarisés. Même chose l'an prochain pour 3 000 autres classes. Pour
l'instant, il y a des obstacles juridiques à une telle réforme. Mais
aussitôt que la loi sur les EPEP sera adoptée (elle sera débattue en
janvier), cela pourrait devenir licite, la classe d'adaptation d'un
EPEP pouvant vraisemblablement accueillir des élèves qui relèvent
actuellement de plusieurs secteurs scolaires.
Un tel projet n'aurait d'autre avantage que de faire des économies à
court terme. Pour le reste, il serait anachronique et paradoxal : au
moment où l'école fait un effort considérable pour intégrer les
enfants en situations de handicap, nous serions le seul pays d'Europe
à créer des dispositifs pour externaliser le traitement de la
difficulté. Y aura-t-il quelqu'un, au ministère, pour démentir cette
tentation d'un retour déguisé aux classes de perfectionnement des
années 1970 ?
Un observateur impartial aurait quand même peine à croire que le
gouvernement a pris cette décision uniquement pour des raisons
budgétaires. N'y a-t-il pas d'autres raisons ? Le ministère a-t-il
fait réaliser une évaluation du travail des RASED ? Les personnels des
écoles, spécialisés ou non, ont besoin de le savoir. Les parents
d'élèves et les citoyens doivent également être éclairés sur ce point,
car il s'agit à la fois de l'avenir de dizaines de milliers d'enfants
et de la gestion des deniers publics.
Quoi qu'il en soit, on se pose inévitablement beaucoup d'autres
questions : À quoi ressemble ce pilotage de l'institution scolaire,
quand on efface ainsi quarante ans d'histoire de l'adaptation scolaire
sans aucun débat préalable ? Au moins, le ministre précédent, pour
réformer tel ou tel volet de la politique scolaire, commençait-il par
demander un rapport à des IG ou à un universitaire ou par réunir des
spécialistes lors d'une journée d'études. Que dire de cette façon de
bouleverser ainsi l'école, de chambouler l'approche de la grande
difficulté scolaire sans consulter ni les personnels, ni l'Inspection
Générale, ni les spécialistes, ni même les instances officielles comme
le Haut Conseil à l'Éducation ? Quelles autres professions
accepteraient d'être ainsi méprisées ? Cette façon d'exiger des
personnels qu'ils obéissent sans comprendre devrait-elle être
considérée comme le modèle éducatif de ce ministère ?
Nous avons quelques mois pour susciter un mouvement ample et uni parmi
les enseignants et les parents : il s'agit de préserver l'un des
moyens les plus efficaces que nous ayons pour travailler à la réussite
de tous les enfants. La FNAME peut compter sur mon soutien. et sur mon
aide.
Amicalement et solidairement.
Bien à toi,
André OUZOULIAS
professeur à l'IUFM de Versailles-UCP (Université de Cergy-Pontoise),
Département PEPSSE (Philosophie, épistémologie, psychologie,
sociologie et sciences de l'éducation)
Message d'André OUZOULIAS
à Gérard TOUPIOL, président de la FNAME,
Lundi 29 septembre 2008
Mon cher Gérard,
J'imagine que vous êtes assommés par les dernières nouvelles
(suppression de près de la moitié des postes d'enseignants spécialisés
en RASED). Luc Ferry avait beau l'avoir annoncé, nous avions beau
redouter depuis quelques jours que de telles coupes soient inscrites
dès le prochain budget, je reste sans voix face à l'ampleur du
fauchage. De plus, il faut maintenant considérer comme probable que le
gouvernement ne s'arrêtera pas au milieu du gué et qu'il a déjà décidé
de supprimer l'autre moitié des postes de RASED dans le budget 2010.
C'est un saccage incommensurable : chaque maître spécialisé de RASED
représente un trésor de compétences, un appui irremplaçable pour les
maîtres et les équipes d'école. Je pense à Ghislaine, à Martine, à
Françoise, à Magali. des maîtres E que j'ai côtoyés au cours de ces
dernières années et qui m'ont tant appris et j'enrage ! Je pense à
tous ceux qui, comme elles, ont acquis une authentique expertise
diagnostique et pédagogique sur la grande difficulté scolaire, après
des années d'expérience dans le travail auprès d'élèves qui ont des
difficultés graves de toutes sortes dans les apprentissages scolaires.
Et j'enrage ! Dans les écoles primaires aujourd'hui, personne ou
presque ne sait vraiment faire ce travail.
Si on considère que chacun des 7 000 maîtres E et G de RASED sauve
chaque année du désastre, ne serait-ce que 10 gamins de cycle 2, c'est
70 000 enfants qui, au lieu d'être soustraits à l'échec scolaire,
seront bientôt pratiquement abandonnés à leur sort. Malgré toute la
bonne volonté des enseignants (et elle est grande !), ce n'est
évidemment pas deux fois 50 minutes de « soutien » par semaine qui
peuvent remplacer une prise en charge spécialisée E ou G,
éventuellement au sein même de la classe. Comment croire que le
gouvernement souhaite vraiment diviser par 3 le nombre d'élèves en
grande difficulté face à l'écrit, s'il raye ainsi d'un trait de plume,
sans aucun scrupule, un dispositif dont bénéficient les élèves les
plus en difficulté ?
Et quelle économie fera-t-on finalement ainsi dans les divers budgets
de l'État, si demain, ces 70 000 élèves se retrouvent aux limites de
l'analphabétisme ? Combien de postes faudra-t-il créer en SEGPA dans
quelques années ? Combien de classes-relais ? Et dans vingt ans,
combien de pauvres, que l'on qualifiera d'« inemployables » et pour
lesquels on débattra pour savoir s'il vaut mieux un RMI, un RSA ou une
quelconque autre allocation-pauvreté ? Et dans trente ans, combien
d'enfants de ces personnes qui, à leur tour. ?
Victor Hugo disait : « Ouvrez des écoles, fermez des prisons ».
N'est-il pas curieux de constater que, dans le projet de budget 2009,
on supprime des milliers de postes d'enseignants, tandis que le nombre
de postes de gardiens de prisons est l'un des rares à augmenter
fortement ?
Xavier Darcos pense peut-être que, du fait que les effectifs moyens
par classe ne monteront pas significativement et qu'il offre 2 h de «
soutien » aux « élèves-en-difficulté », les parents ne s'apercevront
de rien et ne diront rien. Mais pour cette fois, je crois qu'il se
trompe. Les parents peuvent comprendre qu'il y a là une escroquerie.
Si on leur explique qu'en supprimant les psy, les E et les G des
RASED, le ministère prend, dans le domaine de l'éducation, une mesure
qui reviendrait, dans celui de la santé, à supprimer les spécialistes
(ophtalmo, ORL, gastro, etc.) tout en proclamant que les généralistes
sauront répondre aux besoins des patients, ils ne laisseront pas faire.
Les parents des élèves en situation de handicap doivent aussi savoir
que la fin des RASED sera une entrave à l'intégration dans bien des
écoles, là où des élèves sont intégrés dans des classes ordinaires et
où ils bénéficiaient de l'aide d'un maître E ou G au titre de la
difficulté scolaire. Ils ne laisseront pas faire.
Le ministère dit : les maîtres spécialisés « pourront, au sein des
écoles et dans le cadre de la nouvelle organisation de la semaine
scolaire, traiter au mieux et en continu la difficulté scolaire ». Il
ajoute qu'« ils garderont leur indemnité spéciale ». Je crains qu'il
veuille rouvrir 3 000 classes d'adaptation à l'année, où l'on mettra
les élèves les plus en difficulté, encadrés par les maîtres E
sédentarisés. Même chose l'an prochain pour 3 000 autres classes. Pour
l'instant, il y a des obstacles juridiques à une telle réforme. Mais
aussitôt que la loi sur les EPEP sera adoptée (elle sera débattue en
janvier), cela pourrait devenir licite, la classe d'adaptation d'un
EPEP pouvant vraisemblablement accueillir des élèves qui relèvent
actuellement de plusieurs secteurs scolaires.
Un tel projet n'aurait d'autre avantage que de faire des économies à
court terme. Pour le reste, il serait anachronique et paradoxal : au
moment où l'école fait un effort considérable pour intégrer les
enfants en situations de handicap, nous serions le seul pays d'Europe
à créer des dispositifs pour externaliser le traitement de la
difficulté. Y aura-t-il quelqu'un, au ministère, pour démentir cette
tentation d'un retour déguisé aux classes de perfectionnement des
années 1970 ?
Un observateur impartial aurait quand même peine à croire que le
gouvernement a pris cette décision uniquement pour des raisons
budgétaires. N'y a-t-il pas d'autres raisons ? Le ministère a-t-il
fait réaliser une évaluation du travail des RASED ? Les personnels des
écoles, spécialisés ou non, ont besoin de le savoir. Les parents
d'élèves et les citoyens doivent également être éclairés sur ce point,
car il s'agit à la fois de l'avenir de dizaines de milliers d'enfants
et de la gestion des deniers publics.
Quoi qu'il en soit, on se pose inévitablement beaucoup d'autres
questions : À quoi ressemble ce pilotage de l'institution scolaire,
quand on efface ainsi quarante ans d'histoire de l'adaptation scolaire
sans aucun débat préalable ? Au moins, le ministre précédent, pour
réformer tel ou tel volet de la politique scolaire, commençait-il par
demander un rapport à des IG ou à un universitaire ou par réunir des
spécialistes lors d'une journée d'études. Que dire de cette façon de
bouleverser ainsi l'école, de chambouler l'approche de la grande
difficulté scolaire sans consulter ni les personnels, ni l'Inspection
Générale, ni les spécialistes, ni même les instances officielles comme
le Haut Conseil à l'Éducation ? Quelles autres professions
accepteraient d'être ainsi méprisées ? Cette façon d'exiger des
personnels qu'ils obéissent sans comprendre devrait-elle être
considérée comme le modèle éducatif de ce ministère ?
Nous avons quelques mois pour susciter un mouvement ample et uni parmi
les enseignants et les parents : il s'agit de préserver l'un des
moyens les plus efficaces que nous ayons pour travailler à la réussite
de tous les enfants. La FNAME peut compter sur mon soutien. et sur mon
aide.
Amicalement et solidairement.
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- Message n°11
Exclusion de l'accès à l'éducation en Guyane
Exclusions de l'accès à l'éducation en Guyane
Les syndicats de l'enseignement et les associations interpellent la
Halde et la Défenseure des enfants
Sur l'ensemble du territoire de la République française, les normes
nationales et internationales protègent l'intérêt supérieur de
l'enfant et un accès à l'instruction égal pour tous assuré par l'État.
Pourtant, en Guyane, de nombreux enfants sont exclus du système
éducatif par des obstacles discriminatoires.
Les syndicats et associations signataires saisissent la Haute autorité
de lutte contre les discriminations et pour l'égalité et la Défenseure
des enfants pour dénoncer plusieurs infractions au droit à l'éducation
et à l'obligation scolaire.
1) Discrimination à l'égard de jeunes étrangers _Sont relevés
plusieurs obstacles à l'inscription à l'école maternelle et
élémentaire et à l'admission dans le système éducatif de jeunes primo-
arrivants.
2) Discrimination à l'égard de jeunes vivant dans l'ouest et à
l'intérieur de la Guyane _De nombreux enfants de ces populations n'ont
jamais été scolarisés ou ont cessé de l'être par manque de classes et
d'école, de transport pour y accéder, de suivi sanitaire... Ces
obstacles sont liés à l'inégalité de développement et à la pénurie de
structures sur les terres où ils habitent.
29 septembre 2008
Signataires
. Collectif pour la scolarisation des enfants en Guyane [1]
. Collectif Migrants outre-mer (Mom) A [2]
. Fédération de l'éducation, de la recherche et de la culture (Ferc-CGT)
. Fédération des syndicats de SUD Éducation
. Fédération Syndicale Unitaire (FSU)
Notes :
[1] Association DAAC (Développement, Accompagnement, Animation,
Coopération) ; Association Franco-Dominicaine de Guyane ( AFDG,
Association Grand Pays ; Ligue des Droits de l'Homme, section de
Cayenne ; SNUIPP (Syndicat National Unitaire des Instituteurs,
Professeurs des écoles et Pegc) de Guyane ; SNES (Syndicat National de
l'Enseignement secondaire de Guyane), SUD éducation de Guyane
[2] ADDE (avocats pour la défense des droits des étrangers) ; AIDES ;
Anafé (association nationale d'assistance aux frontières pour les
étrangers) ; CCFD (comité catholique contre la faim et pour le
développement) ; Cimade (service œcuménique d'entraide) ; Collectif
Haïti de France ; Comede (comité médical pour les exilés) ; Gisti
(groupe d'information et de soutien des immigrés) ; Elena (les avocats
pour le droit d'asile) ; Ligue des droits de l'homme ; Médecins du
monde ; Secours Catholique / Caritas France
_____________________________________________
Les syndicats de l'enseignement et les associations interpellent la
Halde et la Défenseure des enfants
Sur l'ensemble du territoire de la République française, les normes
nationales et internationales protègent l'intérêt supérieur de
l'enfant et un accès à l'instruction égal pour tous assuré par l'État.
Pourtant, en Guyane, de nombreux enfants sont exclus du système
éducatif par des obstacles discriminatoires.
Les syndicats et associations signataires saisissent la Haute autorité
de lutte contre les discriminations et pour l'égalité et la Défenseure
des enfants pour dénoncer plusieurs infractions au droit à l'éducation
et à l'obligation scolaire.
1) Discrimination à l'égard de jeunes étrangers _Sont relevés
plusieurs obstacles à l'inscription à l'école maternelle et
élémentaire et à l'admission dans le système éducatif de jeunes primo-
arrivants.
2) Discrimination à l'égard de jeunes vivant dans l'ouest et à
l'intérieur de la Guyane _De nombreux enfants de ces populations n'ont
jamais été scolarisés ou ont cessé de l'être par manque de classes et
d'école, de transport pour y accéder, de suivi sanitaire... Ces
obstacles sont liés à l'inégalité de développement et à la pénurie de
structures sur les terres où ils habitent.
29 septembre 2008
Signataires
. Collectif pour la scolarisation des enfants en Guyane [1]
. Collectif Migrants outre-mer (Mom) A [2]
. Fédération de l'éducation, de la recherche et de la culture (Ferc-CGT)
. Fédération des syndicats de SUD Éducation
. Fédération Syndicale Unitaire (FSU)
Notes :
[1] Association DAAC (Développement, Accompagnement, Animation,
Coopération) ; Association Franco-Dominicaine de Guyane ( AFDG,
Association Grand Pays ; Ligue des Droits de l'Homme, section de
Cayenne ; SNUIPP (Syndicat National Unitaire des Instituteurs,
Professeurs des écoles et Pegc) de Guyane ; SNES (Syndicat National de
l'Enseignement secondaire de Guyane), SUD éducation de Guyane
[2] ADDE (avocats pour la défense des droits des étrangers) ; AIDES ;
Anafé (association nationale d'assistance aux frontières pour les
étrangers) ; CCFD (comité catholique contre la faim et pour le
développement) ; Cimade (service œcuménique d'entraide) ; Collectif
Haïti de France ; Comede (comité médical pour les exilés) ; Gisti
(groupe d'information et de soutien des immigrés) ; Elena (les avocats
pour le droit d'asile) ; Ligue des droits de l'homme ; Médecins du
monde ; Secours Catholique / Caritas France
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Date d'inscription : 23/11/2007
- Message n°12
Re: Ecoles, lycées
C'est dommage qu'il faille attendre que des "étrangers" soient touchés par les discriminations, la pauvreté, les inégalités, le manque de structure pour qu'en Métropole on parle des DOM-TOM (notamment la Guyane) discriminés depuis toujours par la politique politicienne et économique métropolitaine...
Les Dom-tomiens laissés pour compte par Bercy, l'Élysée mais aussi et surtout par les Métropolitains...
On fait plus pour les banlieues en France qu'on n'a jamais fait pour les Dom-Tom, mais bon...
Je reste optimiste... en s'occupant des "enfants d'étrangers" exclus... en s'occupant du manque de classes et d'école, de transport pour y accéder, de suivi sanitaire, on s'occupera,sans doute, de "enfants guyanais" pauvres oublier de la République Française, mais aussi des Associations Françaises... des Métropolitains...
Dommage qu'il n'y ait pas autant d'immigration en Martinique... sans doute finirait-on par remarquer à quel point la France a oublié les martiniquais... dans son pacte républicain...
Comme quoi l'immigration même clandestine peut faire du bien aux autochtones domtomiens... qui sans elle, les métropolitains et autres associations humanitaires métropolitaines oublieraient même que la France ce n'est pas seulement l'Héxagone !
Les dom-tomiens, citoyens de troisième zone de la République français, sont heureux grâce à l'immigration, la Métropole découvre qu'elle a des départements et régions en dehors de l'Europe...
Les Dom-Tom en quelques chiffres :
Guadeloupe le taux de chômage 27,8 % de la population active
Guyane taux de chômage oscille autour de 29,5 %.
Mayotte taux de chômage dépassant très longtemps les 38% aujourd'hui à 29%. Je n'ai jamais entendu d'association se révolter contre le fait que le revenu minimum d'insertion n'existe pas à Mayotte ni que dès l'âge de 6 ans, les enfants doivent fréquenter en parallèle l'école coranique et l'école primaire de la République.
Et quelle association se soucie du fait que le taux d'illettrisme est évalué à 35% de la population en Martinique contre 14% en métropole ?
Taux de chômage en Martinique : 23,5% . selon l'Insee, près de la moitié des chômeurs le sont depuis plus d'un an. Des femmes très touchées par le chômage alors qu'elles élèvent souvent seules leurs enfants (Près de 40 % des enfants appartiennent à une famille monoparentale)Les jeunes constituent une population très touchée, puisque le taux de chômage des 16-24 ans est de 48,4% .
Bénéficiaires du RMI : 31 400 habitants, chômeurs 37 700 habitants Bénéficiaires de la CMU 110 900.
Population totale martiniquaise : 401 000
Métropole taux de chômage : 9,6%
Pour référence, on crie au scandale quand une région française, comme la Seine-Saint-Denis connait un taux de chômage de 9,8 %
On fait même un plan banlieue...
Mais bon les dom-tomiens ont s'en fout !
Alors super (j'ironise) que les immigrés soient touchés, au moins, maintenant, peut-être, avec ce genre de pétitions pour les enfants d'immigrés, penserons-nous aux enfants des français dom-tomiens...
Après tout si ce genre de manifeste marche, lorsqu'ils construirons des écoles pour les enfants d'immigrés, des transports etc... les enfants dom-tomiens auront le droit d'en bénéficier !
Et tant mieux si la pauvreté des immigrés en Guyane, puisse mettre un projecteur sur la Guyane... j'espère qu'elle aura cet effet sur les autres DOM-TOM... les oubliés de la Républiques !
Les Dom-tomiens laissés pour compte par Bercy, l'Élysée mais aussi et surtout par les Métropolitains...
On fait plus pour les banlieues en France qu'on n'a jamais fait pour les Dom-Tom, mais bon...
Je reste optimiste... en s'occupant des "enfants d'étrangers" exclus... en s'occupant du manque de classes et d'école, de transport pour y accéder, de suivi sanitaire, on s'occupera,sans doute, de "enfants guyanais" pauvres oublier de la République Française, mais aussi des Associations Françaises... des Métropolitains...
Dommage qu'il n'y ait pas autant d'immigration en Martinique... sans doute finirait-on par remarquer à quel point la France a oublié les martiniquais... dans son pacte républicain...
Comme quoi l'immigration même clandestine peut faire du bien aux autochtones domtomiens... qui sans elle, les métropolitains et autres associations humanitaires métropolitaines oublieraient même que la France ce n'est pas seulement l'Héxagone !
Les dom-tomiens, citoyens de troisième zone de la République français, sont heureux grâce à l'immigration, la Métropole découvre qu'elle a des départements et régions en dehors de l'Europe...
Les Dom-Tom en quelques chiffres :
Guadeloupe le taux de chômage 27,8 % de la population active
Guyane taux de chômage oscille autour de 29,5 %.
Mayotte taux de chômage dépassant très longtemps les 38% aujourd'hui à 29%. Je n'ai jamais entendu d'association se révolter contre le fait que le revenu minimum d'insertion n'existe pas à Mayotte ni que dès l'âge de 6 ans, les enfants doivent fréquenter en parallèle l'école coranique et l'école primaire de la République.
Et quelle association se soucie du fait que le taux d'illettrisme est évalué à 35% de la population en Martinique contre 14% en métropole ?
Taux de chômage en Martinique : 23,5% . selon l'Insee, près de la moitié des chômeurs le sont depuis plus d'un an. Des femmes très touchées par le chômage alors qu'elles élèvent souvent seules leurs enfants (Près de 40 % des enfants appartiennent à une famille monoparentale)Les jeunes constituent une population très touchée, puisque le taux de chômage des 16-24 ans est de 48,4% .
Bénéficiaires du RMI : 31 400 habitants, chômeurs 37 700 habitants Bénéficiaires de la CMU 110 900.
Population totale martiniquaise : 401 000
Métropole taux de chômage : 9,6%
Pour référence, on crie au scandale quand une région française, comme la Seine-Saint-Denis connait un taux de chômage de 9,8 %
On fait même un plan banlieue...
Mais bon les dom-tomiens ont s'en fout !
Alors super (j'ironise) que les immigrés soient touchés, au moins, maintenant, peut-être, avec ce genre de pétitions pour les enfants d'immigrés, penserons-nous aux enfants des français dom-tomiens...
Après tout si ce genre de manifeste marche, lorsqu'ils construirons des écoles pour les enfants d'immigrés, des transports etc... les enfants dom-tomiens auront le droit d'en bénéficier !
Et tant mieux si la pauvreté des immigrés en Guyane, puisse mettre un projecteur sur la Guyane... j'espère qu'elle aura cet effet sur les autres DOM-TOM... les oubliés de la Républiques !
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Localisation : souvent nuages
Emploi/loisirs : décalé
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Date d'inscription : 19/12/2007
- Message n°13
Re: Ecoles, lycées
je ne comprends pas bien ce que tu insères dans les associations françaises, les métropolitains qui oublient les dom-tomiens.
Que l'Etat et la République Française n'aient que très peu d'attention pour les DOM-TOM, leurs habitants et leurs préoccupations, c'est un fait.
Mais il ne faut pas mélanger le mépris, le manque d'intérêt des dirigeants et les cris d'indignation des assos françaises ( qui ont donc des structures locales également ) .
Sur ce forum, notamment,il y a un certain nombre de posts concernant, de mémoire, des problèmes vécus à Mayotte, la Martinique,..
Qu'il y ait plus de moyens débloqués pour les banlieues, comme tu écris, c'est possible, mais il faut veiller à ne pas diviser encore plus les dominés entre eux; et de toute façon, ce n'est pas de leur fait.Les victimes ne doivent pas s'opposer entre elles, car à un moment donné, qui est vainqueur ? Car bien sûr, il y en a un!
La situation sociale en Seine-Saint-Denis est scandaleuse, comme elle l'est en Guyane, aux Antilles et dans tous les territoires et départements d'outre-mer. Et je ne me hasarderai jamais à bâtir un classement entre les déshérités.
Que l'Etat et la République Française n'aient que très peu d'attention pour les DOM-TOM, leurs habitants et leurs préoccupations, c'est un fait.
Mais il ne faut pas mélanger le mépris, le manque d'intérêt des dirigeants et les cris d'indignation des assos françaises ( qui ont donc des structures locales également ) .
Sur ce forum, notamment,il y a un certain nombre de posts concernant, de mémoire, des problèmes vécus à Mayotte, la Martinique,..
Qu'il y ait plus de moyens débloqués pour les banlieues, comme tu écris, c'est possible, mais il faut veiller à ne pas diviser encore plus les dominés entre eux; et de toute façon, ce n'est pas de leur fait.Les victimes ne doivent pas s'opposer entre elles, car à un moment donné, qui est vainqueur ? Car bien sûr, il y en a un!
La situation sociale en Seine-Saint-Denis est scandaleuse, comme elle l'est en Guyane, aux Antilles et dans tous les territoires et départements d'outre-mer. Et je ne me hasarderai jamais à bâtir un classement entre les déshérités.
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- Message n°14
Re: Ecoles, lycées
parmi les évènements ou dates dont je me rappelle:
en 1988 et après, tout un mouvement de sensibilisation et de manifs ont eu lieu en France, suite au massacre d'Ouvéa; un soutien porté par les assos et mouvements politiques métropolitains fut organisé, en faveur du peuple kanak et de ses différentes composantes.
en 1991, les mouvements sociaux du " chaudron" banlieue de saint-Denis de la réunion ont été également fort relayés en métropole, avec des meetings et réuniuons publiques, dénonçant la discrimination sociale dans cette île.
Les essais nucléaires en Algérie, en polynésie, et surtout leurs conséquences sur la flore, les habitants, la population marine, a fait l'objet de diverses campagnes contre les essais, menée notamment par l'UPF ( Union Pacifiste de France ), le MAN ( Mouvement pour une Alternative non-violente ) et la Fédération Anarchiste.Cette campagne n'est d'ailleurs pas stoppée, car cette année, à l'occasion du 120° anniversaire de la naissance de Louis Lecoin ( instigateur du statut d 'objection de conscience ), l'armée française et toutes ses atrocités sont dénoncées, dont les essais nucléaires.
Enfin, cette année, en plein festival d'Avignon, à la chapelle du verbe incarné, pendant 1 mois, toute une série d'interventions retraçant, par exemple, la réconciliation entre la famille de Jean-marie Djibaou et la famille de son assassin Djubelly Wéa , la lecture de pièces de théâtre Big shoot de Koffi Kwahulé ( écrivain guyanais ), de " la faute à la vie" de maryse Condé ( Guadeloupe ),.. a enthousisasmé des dizaines de spectateurs, non seulement suite à ces spectacles, mais aussi sur l'évocation des conditions de vie des peuples de ces différentes régions.
en 1988 et après, tout un mouvement de sensibilisation et de manifs ont eu lieu en France, suite au massacre d'Ouvéa; un soutien porté par les assos et mouvements politiques métropolitains fut organisé, en faveur du peuple kanak et de ses différentes composantes.
en 1991, les mouvements sociaux du " chaudron" banlieue de saint-Denis de la réunion ont été également fort relayés en métropole, avec des meetings et réuniuons publiques, dénonçant la discrimination sociale dans cette île.
Les essais nucléaires en Algérie, en polynésie, et surtout leurs conséquences sur la flore, les habitants, la population marine, a fait l'objet de diverses campagnes contre les essais, menée notamment par l'UPF ( Union Pacifiste de France ), le MAN ( Mouvement pour une Alternative non-violente ) et la Fédération Anarchiste.Cette campagne n'est d'ailleurs pas stoppée, car cette année, à l'occasion du 120° anniversaire de la naissance de Louis Lecoin ( instigateur du statut d 'objection de conscience ), l'armée française et toutes ses atrocités sont dénoncées, dont les essais nucléaires.
Enfin, cette année, en plein festival d'Avignon, à la chapelle du verbe incarné, pendant 1 mois, toute une série d'interventions retraçant, par exemple, la réconciliation entre la famille de Jean-marie Djibaou et la famille de son assassin Djubelly Wéa , la lecture de pièces de théâtre Big shoot de Koffi Kwahulé ( écrivain guyanais ), de " la faute à la vie" de maryse Condé ( Guadeloupe ),.. a enthousisasmé des dizaines de spectateurs, non seulement suite à ces spectacles, mais aussi sur l'évocation des conditions de vie des peuples de ces différentes régions.
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- Message n°15
Re: Ecoles, lycées
Bonjour à tous,
Je me permets de vous écrire pour vous alerter :
Le Ministère de l’Education Nationale a décidé de supprimer les Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté à l’école. Il est urgent de tout faire pour l’en empêcher !
Voici le lien permettant de signer la pétition « Sauvons les RASED » (+ de 50 000 signatures à ce jour)
http://www.sauvonslesrased.org/index.php?p=4
Mort programmée de l’aide aux enfants en difficulté
Les RASED sont des équipes d’enseignants spécialisés chargés d’aider en petits groupes et en individuel les enfants en difficulté des écoles maternelles et primaires. Le projet de loi de finances 2009 prévoit de réaffecter sur des classes ordinaires ces enseignants des RASED (maîtres E et rééducateurs) qui sont d'anciens instituteurs, qui sont sortis de leur classe pour leur formation, ont passés des diplômes, ont acquis des compétences spécifiques dans l’aide aux enfants en difficulté, dans le travail avec les familles. Le Ministère prévoit que dans 3 ans tous ces postes auront été supprimés au rythme de 30% par an. Et dès la rentrée prochaine, plus aucun enseignant ne sera formé à ces spécialisations : C’est la mort programmée des RASED.
Le compte n’y est pas
Lorsque Xavier Darcos annonce l’ajout d’heures de soutien supplémentaires, « L’aide personnalisée », il gagne la sympathie du grand public, mais derrière, il supprime l'accompagnement lourd. Qui peut être contre le fait d'ajouter deux heures par semaine pour aider les élèves? Personne, bien évidemment. Mais c'est un tour de passe-passe ! En fait, ces mesures sont une régression dans la façon de comprendre et travailler les difficultés d’apprentissage à l’école. « L’aide personnalisée » exercée par les enseignants des classes a pour but d’aider des élèves à dépasser des difficultés passagères, une notion mal comprise, etc. En aucun cas elle n’est adaptée à la grande difficulté scolaire. Certaines difficultés, très spécifiques, ne peuvent trouver de réponse satisfaisante par les seules aides pédagogiques classiques menées dans les classes par les maîtres ordinaires. Le travail des RASED prend en compte la multiplicité des enjeux dans les mécanismes d’apprentissage (aspects affectifs, psychologiques, sociologiques, familiaux, comportementaux, cognitifs…). Les enseignants des RASED ont eu une formation spécialisée pour travailler en petits groupes, voire individuellement, avec des élèves qui ont bien plus qu’une difficulté passagère.
Depuis février 2008, 17 associations et fédérations alertent sur ce projet et la tromperie qui consiste à dire que les 2 heures d'aide personnalisée mises en place à la rentrée se substitueraient aux aides spécialisées.
Monsieur Darcos a menti
Xavier Darcos n’a pas dit clairement qu’il supprimait les RASED tant cette décision est difficilement défendable.
· Jusqu'en septembre 2008, M. Darcos répondait à toutes les personnes qui l'interrogeaient ( députés , syndicats, professionnels, parents etc.) qu'il n'était pas question de supprimer les RASED.
· Le 16 octobre il demandait aux Inspecteurs d'Académie de préparer la réaffectation des enseignants spécialisés dans des classes ( un tiers des effectifs par an pendant 3 ans ). Les projets de loi de finances et de circulaire de rentrée scolaire organisent cette même disparition des aides spécialisées pédagogiques et rééducatives dans les écoles..
· Ainsi, lors de la réunion des Inspecteurs d’ Académie le jeudi 16 octobre 2008 au Ministère de l’Éducation Nationale (MEN), il a été décidé de :
- la sédentarisation des maîtres E et G : derrière cette formule, il faut entendre que ces enseignants vont intégrer le mouvement général, et être nommés sur des postes ordinaires
- la fermeture des postes libérés après le départ de leur titulaire
- la suppression des formations initiales et continuées des options E et G dès la rentrée 2009
Luc Ferry lui, ne se cache pas
Luc Ferry, ex-ministre de l’Education, nous explique (sur Europe 1 le 2 septembre dernier) comment la suppression du samedi matin, la mise en place des deux heures de soutien ont pour objectif de faire l’économie de 8000 postes : ceux des RASED !
Puis une dépêche AFP du 26/9/08 concernant le projet de loi de finance budget 2009 vient signer cette mort programmée des RASED, menacés de disparition complète dans les trois années à venir.
L’urgence à soutenir les RASED est donc triple :
- pour les enseignants spécialisés, qui voient leur formation et leurs compétences totalement balayées et ce, sans aucune concertation ni évaluation de leur travail.
- pour les enseignants non spécialisés, qui se voient mobilisés là où ils sont déjà dépassés ; et qui vont se retrouver seuls face à la complexité des situations d’échecs.
- et surtout, pour les enfants des familles les moins favorisées qui se retrouveront sans réponse à leur besoin d'un accompagnement spécifique non exclusivement pédagogique et centré sur la seule performance. En effet, il n'existe aucun service public ou privé qui leur soit accessible sans surcoût et rapidement.
Lors de la manifestation nationale à Paris le 19 octobre dernier, 80 000 personnes avec les personnels des RASED ( maîtres spécialisés, rééducateurs et psychologues scolaires ) ont uni leurs efforts pour demander au regard de tous que soient sauvés les RASED et les élèves qui relèvent de leurs actions. Selon un sondage IFOP pour Dimanche Ouest-France, vous êtes 69% de Français à estimer que la mobilisation des enseignants contre les suppressions de postes et les récentes réformes dans l'Education nationale est "justifiée".
Continuez à soutenir le mouvement en signant la pétition, soutenue par des fédérations de professionnels, par les syndicats et les fédérations de parents d’élèves (17 signataires ) sur :
http://www.sauvonslesrased.org/index.php?p=4
Merci de relayer le plus largement cette information, et merci pour votre soutien!
Cordialement,
Je me permets de vous écrire pour vous alerter :
Le Ministère de l’Education Nationale a décidé de supprimer les Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté à l’école. Il est urgent de tout faire pour l’en empêcher !
Voici le lien permettant de signer la pétition « Sauvons les RASED » (+ de 50 000 signatures à ce jour)
http://www.sauvonslesrased.org/index.php?p=4
Mort programmée de l’aide aux enfants en difficulté
Les RASED sont des équipes d’enseignants spécialisés chargés d’aider en petits groupes et en individuel les enfants en difficulté des écoles maternelles et primaires. Le projet de loi de finances 2009 prévoit de réaffecter sur des classes ordinaires ces enseignants des RASED (maîtres E et rééducateurs) qui sont d'anciens instituteurs, qui sont sortis de leur classe pour leur formation, ont passés des diplômes, ont acquis des compétences spécifiques dans l’aide aux enfants en difficulté, dans le travail avec les familles. Le Ministère prévoit que dans 3 ans tous ces postes auront été supprimés au rythme de 30% par an. Et dès la rentrée prochaine, plus aucun enseignant ne sera formé à ces spécialisations : C’est la mort programmée des RASED.
Le compte n’y est pas
Lorsque Xavier Darcos annonce l’ajout d’heures de soutien supplémentaires, « L’aide personnalisée », il gagne la sympathie du grand public, mais derrière, il supprime l'accompagnement lourd. Qui peut être contre le fait d'ajouter deux heures par semaine pour aider les élèves? Personne, bien évidemment. Mais c'est un tour de passe-passe ! En fait, ces mesures sont une régression dans la façon de comprendre et travailler les difficultés d’apprentissage à l’école. « L’aide personnalisée » exercée par les enseignants des classes a pour but d’aider des élèves à dépasser des difficultés passagères, une notion mal comprise, etc. En aucun cas elle n’est adaptée à la grande difficulté scolaire. Certaines difficultés, très spécifiques, ne peuvent trouver de réponse satisfaisante par les seules aides pédagogiques classiques menées dans les classes par les maîtres ordinaires. Le travail des RASED prend en compte la multiplicité des enjeux dans les mécanismes d’apprentissage (aspects affectifs, psychologiques, sociologiques, familiaux, comportementaux, cognitifs…). Les enseignants des RASED ont eu une formation spécialisée pour travailler en petits groupes, voire individuellement, avec des élèves qui ont bien plus qu’une difficulté passagère.
Depuis février 2008, 17 associations et fédérations alertent sur ce projet et la tromperie qui consiste à dire que les 2 heures d'aide personnalisée mises en place à la rentrée se substitueraient aux aides spécialisées.
Monsieur Darcos a menti
Xavier Darcos n’a pas dit clairement qu’il supprimait les RASED tant cette décision est difficilement défendable.
· Jusqu'en septembre 2008, M. Darcos répondait à toutes les personnes qui l'interrogeaient ( députés , syndicats, professionnels, parents etc.) qu'il n'était pas question de supprimer les RASED.
· Le 16 octobre il demandait aux Inspecteurs d'Académie de préparer la réaffectation des enseignants spécialisés dans des classes ( un tiers des effectifs par an pendant 3 ans ). Les projets de loi de finances et de circulaire de rentrée scolaire organisent cette même disparition des aides spécialisées pédagogiques et rééducatives dans les écoles..
· Ainsi, lors de la réunion des Inspecteurs d’ Académie le jeudi 16 octobre 2008 au Ministère de l’Éducation Nationale (MEN), il a été décidé de :
- la sédentarisation des maîtres E et G : derrière cette formule, il faut entendre que ces enseignants vont intégrer le mouvement général, et être nommés sur des postes ordinaires
- la fermeture des postes libérés après le départ de leur titulaire
- la suppression des formations initiales et continuées des options E et G dès la rentrée 2009
Luc Ferry lui, ne se cache pas
Luc Ferry, ex-ministre de l’Education, nous explique (sur Europe 1 le 2 septembre dernier) comment la suppression du samedi matin, la mise en place des deux heures de soutien ont pour objectif de faire l’économie de 8000 postes : ceux des RASED !
Puis une dépêche AFP du 26/9/08 concernant le projet de loi de finance budget 2009 vient signer cette mort programmée des RASED, menacés de disparition complète dans les trois années à venir.
L’urgence à soutenir les RASED est donc triple :
- pour les enseignants spécialisés, qui voient leur formation et leurs compétences totalement balayées et ce, sans aucune concertation ni évaluation de leur travail.
- pour les enseignants non spécialisés, qui se voient mobilisés là où ils sont déjà dépassés ; et qui vont se retrouver seuls face à la complexité des situations d’échecs.
- et surtout, pour les enfants des familles les moins favorisées qui se retrouveront sans réponse à leur besoin d'un accompagnement spécifique non exclusivement pédagogique et centré sur la seule performance. En effet, il n'existe aucun service public ou privé qui leur soit accessible sans surcoût et rapidement.
Lors de la manifestation nationale à Paris le 19 octobre dernier, 80 000 personnes avec les personnels des RASED ( maîtres spécialisés, rééducateurs et psychologues scolaires ) ont uni leurs efforts pour demander au regard de tous que soient sauvés les RASED et les élèves qui relèvent de leurs actions. Selon un sondage IFOP pour Dimanche Ouest-France, vous êtes 69% de Français à estimer que la mobilisation des enseignants contre les suppressions de postes et les récentes réformes dans l'Education nationale est "justifiée".
Continuez à soutenir le mouvement en signant la pétition, soutenue par des fédérations de professionnels, par les syndicats et les fédérations de parents d’élèves (17 signataires ) sur :
http://www.sauvonslesrased.org/index.php?p=4
Merci de relayer le plus largement cette information, et merci pour votre soutien!
Cordialement,
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- Message n°16
Re: Ecoles, lycées
OPA des cathos sur les bambins.
Les bons pères sont en embuscade pour mettre la main sur un nouveau créneau. C'est la revue « Enseignement catholique actualités » qui, en février 2008, a annoncé la couleur. Dans un dossier intitulé « Place aux tout-petits », les grands prêtres expriment leur désir d'ouvrir des crèches à l'intérieur de leurs établissements pour permettre un accueil précoce des enfants, « dès 18 mois ou même en deçà ». Et à la demande du secrétariat général de l'Enseignement Catholique, les directeurs diocésains ont été priés de nommer, dans chaque département, un référent en matière de petite enfance, en vue d'une grand-messe célébrée le 26 novembre 2008 à Paris.
Pas besoin d'une étude de marché : les moins de 3 ans, cela représente 2,5 millions de bouts de chou. Et autant de « clients ». Un bon moyen de capter une clientèle qui, avec un peu de chance, restera dans le privé durant toute sa scolarité. C'est ce qu'on appelle un investissement à long terme. Avec, côté financement, la bénédiction de la Caisse Nationale des Allocations Familiales. Son patron, Jean-Louis Deroussen, était jusqu'à sa nomination, en 2006, le président de la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens de l'enseignement privé. Jean-Louis Deroussen a été invité, bien sûr, à siéger au Haut Conseil de la Famille, un machin créé, le 28 octobre 2008, par la secrétaire d'Etat chargée de la famille, Nadine Morano, et présidé par François Fillon.
Extraordinaire hasard, Darcos, ardent supporter de l'Enseignement catholique, a préparé le terrain. Le 14 novembre 2008, devant les sénateurs, le ministre de l'Education affirmait que l'école maternelle était tout à fait inadaptée aux moins de 3 ans, et qu'il vaudrait mieux s'orienter vers des « jardins d'éveil ».
En juillet dernier, déjà, Darcos avait poussé ce cri du cœur :
« Est-il vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits de l'Etat, que nous fassions passer des concours à bac + 5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement de faire faire des siestes à des enfants, ou de leur changer les couches ? »
Excepté le ministre Darcos, tous les parents savent que l'école n'accueille pas les enfants qui ne sont pas propres. C'est même LA condition pour l'entrée des têtes blondes dans le circuit scolaire.
Darcos ne s'est pas appesanti sur cette vérité statistique toute bête : faute de postes d'instits, 40 000 bambins, pour la plupart issus des milieux défavorisés, n'ont pu être scolarisés à la rentrée 2008 – 2009.
Les cathos vont accomplir un miracle ?
Brigitte Rossigneux, Le Canard Enchaîné, 26 novembre 2008, page 4.
Les bons pères sont en embuscade pour mettre la main sur un nouveau créneau. C'est la revue « Enseignement catholique actualités » qui, en février 2008, a annoncé la couleur. Dans un dossier intitulé « Place aux tout-petits », les grands prêtres expriment leur désir d'ouvrir des crèches à l'intérieur de leurs établissements pour permettre un accueil précoce des enfants, « dès 18 mois ou même en deçà ». Et à la demande du secrétariat général de l'Enseignement Catholique, les directeurs diocésains ont été priés de nommer, dans chaque département, un référent en matière de petite enfance, en vue d'une grand-messe célébrée le 26 novembre 2008 à Paris.
Pas besoin d'une étude de marché : les moins de 3 ans, cela représente 2,5 millions de bouts de chou. Et autant de « clients ». Un bon moyen de capter une clientèle qui, avec un peu de chance, restera dans le privé durant toute sa scolarité. C'est ce qu'on appelle un investissement à long terme. Avec, côté financement, la bénédiction de la Caisse Nationale des Allocations Familiales. Son patron, Jean-Louis Deroussen, était jusqu'à sa nomination, en 2006, le président de la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens de l'enseignement privé. Jean-Louis Deroussen a été invité, bien sûr, à siéger au Haut Conseil de la Famille, un machin créé, le 28 octobre 2008, par la secrétaire d'Etat chargée de la famille, Nadine Morano, et présidé par François Fillon.
Extraordinaire hasard, Darcos, ardent supporter de l'Enseignement catholique, a préparé le terrain. Le 14 novembre 2008, devant les sénateurs, le ministre de l'Education affirmait que l'école maternelle était tout à fait inadaptée aux moins de 3 ans, et qu'il vaudrait mieux s'orienter vers des « jardins d'éveil ».
En juillet dernier, déjà, Darcos avait poussé ce cri du cœur :
« Est-il vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits de l'Etat, que nous fassions passer des concours à bac + 5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement de faire faire des siestes à des enfants, ou de leur changer les couches ? »
Excepté le ministre Darcos, tous les parents savent que l'école n'accueille pas les enfants qui ne sont pas propres. C'est même LA condition pour l'entrée des têtes blondes dans le circuit scolaire.
Darcos ne s'est pas appesanti sur cette vérité statistique toute bête : faute de postes d'instits, 40 000 bambins, pour la plupart issus des milieux défavorisés, n'ont pu être scolarisés à la rentrée 2008 – 2009.
Les cathos vont accomplir un miracle ?
Brigitte Rossigneux, Le Canard Enchaîné, 26 novembre 2008, page 4.
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- Message n°17
Re: Ecoles, lycées
Une vidéo de 22 mn sur la casse de l'école publique à la lumière des auteurs du livre "Main basse sur l'école publique"
http://leguetteur.canalblog.com/archives/2008/11/29/11556863.html
--
http://leguetteur.canalblog.com/archives/2008/11/29/11556863.html
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- Message n°18
Re: Ecoles, lycées
Dans 20minutes, "du gratiné" ! : Pourquoi le mouvement lycéen fait peur :
Pourquoi le mouvement lycéen fait peur
Marcel Mochet AFP ¦ Des lycéens manifestent le 10 décembre 2008 à Rennes
Ils sont peu nombreux, quelques centaines seulement, mais assez pour s'introduire dans un lycée privé, arracher les extincteurs, asperger profs et
élèves, casser des vitres et molester un proviseur. Parallèlement aux défilés, qui ont réuni hier environ 15.000 personnes, des incidents violents
opposent jeunes et gendarmes mobiles à l'ouest d'une ligne Caen-Marseille depuis plusieurs jours.
«Le mouvement lycéen se radicalise plus fort et surtout plus vite que d'habitude, c'est très inquiétant», observe Philippe Guittet, du syndicat des chefs
d'établissement. Ainsi à Lille, Nantes, Brest, des jeunes ont déjà bloqué leur lycée - une trentaine en tout - au lieu d'attendre le pic de la mobilisation.
Et les échanges pavés contre gaz lacrymogènes ont déjà commencé.
Le risque de contagion semble limité
Pour le syndicat lycéen UNL, «les électrons libres ne sont pas canalisables car les structures ne sont pas en place faute de mot d'ordre précis ».
Justement, « l'absence d'interlocuteur a de quoi inquiéter le gouvernement », souligne Robi Morder, spécialiste des mouvements étudiants. Face à des
trublions en roue libre - lycéens ou pas (lire ci-dessous) -, le risque de bavure n'est jamais loin. L'entourage du ministre nous l'a confirmé hier : «
Nous faisons attention aux casseurs qui infiltrent le mouvement. »
Il faut dire que les ministres de l'Education destitués à la suite de mobilisation lycéenne d'ampleur ne sont pas rares. Pour autant le risque de
contagion semble limité malgré un climat de tensions alimenté par la crise et les événements d'Athènes. Pour l'heure, c'est le calme plat dans les
établissements réputés sensibles des académies de Grenoble, Toulouse et Créteil.
Laure de Charette
----------
Les raisons de la colère de la communauté éducative sont multiples. La contestation des réformes en cours s'est à nouveau exprimée hier dans la rue
avec des actions et manifestations partout en France. Parmi les principaux motifs de colère des enseignants, et par extension des parents d'élèves, les
13 500 suppressions de postes supplémentaires prévues en 2009. Mais aussi les réformes du primaire - notamment les nouveaux programmes et la
suppression du samedi matin -, du lycée et de la formation des enseignants. Certains s'inquiètent aussi de la menace qui pèserait sur les instituts
universitaires de technologie (IUT). A partir de janvier 2009, les universités autonomes répartiront leurs moyens, jusque-là attribués directement par
le ministère. Une journée nationale d'action est d'ailleurs prévue mardi 16 décembre pour défendre la formation. Plus globalement, les professionnels
de l'éducation demandent au gouvernement d'« investir dans l'éducation ».
Le ministre de tutelle a qualifié ces mouvements de « presque habituels », tout en reconnaissant qu'il y avait une « petite concentration de
mécontentements » dans l'Education. Jack Lang a rétorqué que s'il poursuivait ses réformes, « l'Education » serait son « Vietnam ».
- 2008 20 minutes
----------
Les profils des agitateurs dans les défilés
Deux types de jeunes jouent un rôle ces jours-ci dans les explosions de violence. Des lycéens lambda d'abord, « tentés par la voie de la radicalisation
depuis l'élection de Nicolas Sarkozy », note l'Unef, principal syndicat étudiant de gauche. Ils sont plus ou moins politisés - dans le cortège à Rennes
hier s'affichaient des militants du Nouveau Parti anticapitaliste. Surtout, ils sont plus enclins à suivre une manifestation sauvage, susceptible de
dégénérer, qu'un cortège encadré par les organisations syndicales et leurs services d'ordre. Selon Robi Morder, spécialiste des mouvements étudiants,
« on retrouve des élèves de lycées professionnels parmi la frange radicale qui veut en découdre ». Mais aussi des ados scolarisés qui ont défilé contre
le CPE. Et d'autres, trop jeunes à l'époque, contents de pouvoir monter au créneau.
Mais parallèlement, des « extérieurs » s'infiltrent dans les rangs, se faisant parfois passer pour des lycéens. Difficile de savoir qui et combien ils sont
précisément. Selon plusieurs sources notamment syndicales, il s'agit dans l'ouest du pays de jeunes anarchistes autonomes ou d'extrême gauche qui
saisissent le prétexte des réformes Darcos pour créer une agitation. Ils sont structurés, parfois cagoulés et n'ont qu'un but : faire grimper le niveau de
violence lors des rassemblements. Des jeunes originaires des banlieues sensibles peuvent aussi s'agréger dans une moindre mesure en province,
contrairement à l'Ile-de-France où ils forment clairement le gros des troupes de casseurs.
Laure de Charette
- 2008 20 minutes
20 Minutes, éditions du 11/12/2008 - 08h51
Pourquoi le mouvement lycéen fait peur
Marcel Mochet AFP ¦ Des lycéens manifestent le 10 décembre 2008 à Rennes
Ils sont peu nombreux, quelques centaines seulement, mais assez pour s'introduire dans un lycée privé, arracher les extincteurs, asperger profs et
élèves, casser des vitres et molester un proviseur. Parallèlement aux défilés, qui ont réuni hier environ 15.000 personnes, des incidents violents
opposent jeunes et gendarmes mobiles à l'ouest d'une ligne Caen-Marseille depuis plusieurs jours.
«Le mouvement lycéen se radicalise plus fort et surtout plus vite que d'habitude, c'est très inquiétant», observe Philippe Guittet, du syndicat des chefs
d'établissement. Ainsi à Lille, Nantes, Brest, des jeunes ont déjà bloqué leur lycée - une trentaine en tout - au lieu d'attendre le pic de la mobilisation.
Et les échanges pavés contre gaz lacrymogènes ont déjà commencé.
Le risque de contagion semble limité
Pour le syndicat lycéen UNL, «les électrons libres ne sont pas canalisables car les structures ne sont pas en place faute de mot d'ordre précis ».
Justement, « l'absence d'interlocuteur a de quoi inquiéter le gouvernement », souligne Robi Morder, spécialiste des mouvements étudiants. Face à des
trublions en roue libre - lycéens ou pas (lire ci-dessous) -, le risque de bavure n'est jamais loin. L'entourage du ministre nous l'a confirmé hier : «
Nous faisons attention aux casseurs qui infiltrent le mouvement. »
Il faut dire que les ministres de l'Education destitués à la suite de mobilisation lycéenne d'ampleur ne sont pas rares. Pour autant le risque de
contagion semble limité malgré un climat de tensions alimenté par la crise et les événements d'Athènes. Pour l'heure, c'est le calme plat dans les
établissements réputés sensibles des académies de Grenoble, Toulouse et Créteil.
Laure de Charette
----------
Les raisons de la colère de la communauté éducative sont multiples. La contestation des réformes en cours s'est à nouveau exprimée hier dans la rue
avec des actions et manifestations partout en France. Parmi les principaux motifs de colère des enseignants, et par extension des parents d'élèves, les
13 500 suppressions de postes supplémentaires prévues en 2009. Mais aussi les réformes du primaire - notamment les nouveaux programmes et la
suppression du samedi matin -, du lycée et de la formation des enseignants. Certains s'inquiètent aussi de la menace qui pèserait sur les instituts
universitaires de technologie (IUT). A partir de janvier 2009, les universités autonomes répartiront leurs moyens, jusque-là attribués directement par
le ministère. Une journée nationale d'action est d'ailleurs prévue mardi 16 décembre pour défendre la formation. Plus globalement, les professionnels
de l'éducation demandent au gouvernement d'« investir dans l'éducation ».
Le ministre de tutelle a qualifié ces mouvements de « presque habituels », tout en reconnaissant qu'il y avait une « petite concentration de
mécontentements » dans l'Education. Jack Lang a rétorqué que s'il poursuivait ses réformes, « l'Education » serait son « Vietnam ».
- 2008 20 minutes
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Les profils des agitateurs dans les défilés
Deux types de jeunes jouent un rôle ces jours-ci dans les explosions de violence. Des lycéens lambda d'abord, « tentés par la voie de la radicalisation
depuis l'élection de Nicolas Sarkozy », note l'Unef, principal syndicat étudiant de gauche. Ils sont plus ou moins politisés - dans le cortège à Rennes
hier s'affichaient des militants du Nouveau Parti anticapitaliste. Surtout, ils sont plus enclins à suivre une manifestation sauvage, susceptible de
dégénérer, qu'un cortège encadré par les organisations syndicales et leurs services d'ordre. Selon Robi Morder, spécialiste des mouvements étudiants,
« on retrouve des élèves de lycées professionnels parmi la frange radicale qui veut en découdre ». Mais aussi des ados scolarisés qui ont défilé contre
le CPE. Et d'autres, trop jeunes à l'époque, contents de pouvoir monter au créneau.
Mais parallèlement, des « extérieurs » s'infiltrent dans les rangs, se faisant parfois passer pour des lycéens. Difficile de savoir qui et combien ils sont
précisément. Selon plusieurs sources notamment syndicales, il s'agit dans l'ouest du pays de jeunes anarchistes autonomes ou d'extrême gauche qui
saisissent le prétexte des réformes Darcos pour créer une agitation. Ils sont structurés, parfois cagoulés et n'ont qu'un but : faire grimper le niveau de
violence lors des rassemblements. Des jeunes originaires des banlieues sensibles peuvent aussi s'agréger dans une moindre mesure en province,
contrairement à l'Ile-de-France où ils forment clairement le gros des troupes de casseurs.
Laure de Charette
- 2008 20 minutes
20 Minutes, éditions du 11/12/2008 - 08h51
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Re: Ecoles, lycées
Qui est inquièt ? : La violence des lycéens inquiète le gouvernement (et bien d'autres canaliseurs, pas de nom, la liste est trop longue !)
La violence des lycéens inquiète le gouvernement
LE MONDE | 11.12.08 | 14h31 • Mis à jour le 11.12.08 | 16h11
Les manifestations lycéennes dispersées en province mais nombreuses, répétées et insistantes, souvent nerveuses et ponctuées de scènes de violence
; des mots d'ordre diffus : contre les suppressions de postes, contre la réforme du lycée, contre le ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos. Ce
début de mouvement qui paraît peu contrôlé par les organisations officielles - Union nationale lycéenne (UNL) et Fédération indépendante
démocratique et lycéenne (FIDL) - ne présage rien de bon aux yeux du pouvoir.
Sur le même sujet
Un oeil sur les émeutes en Grèce, l'autre sur les débordements qui ont encore envenimé la situation en France dans plusieurs villes de province,
mercredi 10 décembre, le chef de l'Etat et le gouvernement redoutent - sans le dire ouvertement - un effet de mimétisme. Selon un élu présent au
déjeuner des députés UMP organisé à l'Elysée, mercredi, Nicolas Sarkozy aurait exprimé à propos de la Grèce "un souci de prévenir ce genre de
situation dans notre pays". L'organisation étudiante UNEF a appelé, mercredi, à la "solidarité" avec la jeunesse de Grèce "contre la répression
policière". "Après la "génération CPE" en France, c'est la "génération 600 euros" en Grèce qui manifeste un même refus de la précarité et le sentiment
que son horizon est bouché", estime l'organisation. Interpellant M. Darcos au micro de RMC, mercredi matin, l'ancien ministre socialiste Jack Lang a
choisi une autre comparaison : "Si vous continuez comme ça, l'éducation nationale, ce sera votre Vietnam à vous". Au même moment sur Europe 1, M.
Darcos excluait tout recul : "Je ne suis pas ministre de l'hésitation nationale, j'ai un devoir pour les générations futures. Il s'agit de réformer dans un
pays qui en a besoin."
Les mouvements lycéens actuels sont "durs" et "très violents", estime le secrétaire général du principal syndicat des chefs d'établissement (SNPDEN),
Philippe Guittet, qui fait part de ses "craintes" pour le mois de janvier. Selon lui, en plus des organisations lycéennes UNL et FIDL, "il y a sûrement des
forces militantes mobilisées derrière".
M. Guittet précise que son organisation n'a pas donné de consigne nationale consistant à faire appel aux forces de l'ordre en cas de tentative de
blocage, mais qu'une décision en ce sens a été prise dans l'académie d'Aix-Marseille, à la suite de "mouvements très violents".
Les représentants des syndicats de chefs d'établissements des Bouches-du-Rhône, reçus le 5 décembre par le recteur d'Aix-Marseille ont fait part de
"l'inquiétude et de l'exaspération des personnels de direction" face à des mouvements caractérisés selon eux "par une agressivité inconnue à ce jour
et une quasi-impossibilité de dialogue avec les lycéens".
"Ce sont des mouvements qui semblent souvent spontanés et inorganisés, et parfois il n'y a même pas de slogans", relève-t-on au rectorat de
Rennes. "Il y a manifestement une inquiétude de certains jeunes face aux réformes, mais elle semble cristalliser des mécontentements plus généraux"
poursuit-on. Paul Merdy, le directeur du lycée Anne-Marie Javouhey est perplexe : "On ignore pourquoi ils manifestent". Et d'ajouter : "Il y a dans ce
groupe des lycéens, mais aussi des jeunes plus âgés, très déterminés, des professionnels de la manifestation".
A Brest, six cents lycéens ont manifesté mercredi matin en trois lieux différents. Des jeunes ont encore affronté les gendarmes mobiles - jets de
pierre contre gaz lacrymogènes -, après des incidents les deux jours précédents. Deux élèves de quinze et seize ans ont été interpellés et doivent être
présentés jeudi au parquet.
A Bordeaux, entre deux à trois mille personnes - pour l'essentiel des lycéens - ont défilé mercredi en présence d'un gros dispositif policier. Sept bus
de CRS et de gardes mobiles avec le masque à gaz en bandoulière et des grilles antiémeute interdisaient l'accès des moins de 18 ans au centre ville
par le pont de Pierre. Deux lycéens ont été présentés à un juge pour enfants pour des dégradations commises la veille en marge des manifestations.
Un troisième, âgé de dix-huit ans, a été condamné mercredi en comparution immédiate à trois mois de prison ferme pour "violence aggravée sur un
policier".
A Paris, à l'occasion d'un rassemblement mercredi soir, devant la gare Saint-Lazare, quelques dizaines de lycéens ont bloqué la circulation en
scandant : "Travailleurs, étudiants, sans papiers, c'est tous ensemble qu'il faut lutter". Reste toutefois que la région parisienne est beaucoup moins
touchée par l'agitation lycéenne. "On ne sait pas pourquoi", dit-on dans les rectorats. "Ils visent un grand mouvement en janvier" croit savoir M.
Guittet.
Mercredi soir, un petit groupe d'une dizaine de jeunes, filles et garçons ont été interceptés par la police aux abords de l'ambassade de Grèce, alors
qu'ils quittaient les lieux, foulards ou cagoules baissées. La vérification d'identité a conforté certaines craintes policières quant aux risques d'effet de
mimétisme sur fond de mouvement lycéen et d'affaire des anti-TGV de Tarnac. Le plus âgé a 19 ans, les autres 15 et 16 ans.
Service France avec nos correspondants
La violence des lycéens inquiète le gouvernement
LE MONDE | 11.12.08 | 14h31 • Mis à jour le 11.12.08 | 16h11
Les manifestations lycéennes dispersées en province mais nombreuses, répétées et insistantes, souvent nerveuses et ponctuées de scènes de violence
; des mots d'ordre diffus : contre les suppressions de postes, contre la réforme du lycée, contre le ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos. Ce
début de mouvement qui paraît peu contrôlé par les organisations officielles - Union nationale lycéenne (UNL) et Fédération indépendante
démocratique et lycéenne (FIDL) - ne présage rien de bon aux yeux du pouvoir.
Sur le même sujet
Un oeil sur les émeutes en Grèce, l'autre sur les débordements qui ont encore envenimé la situation en France dans plusieurs villes de province,
mercredi 10 décembre, le chef de l'Etat et le gouvernement redoutent - sans le dire ouvertement - un effet de mimétisme. Selon un élu présent au
déjeuner des députés UMP organisé à l'Elysée, mercredi, Nicolas Sarkozy aurait exprimé à propos de la Grèce "un souci de prévenir ce genre de
situation dans notre pays". L'organisation étudiante UNEF a appelé, mercredi, à la "solidarité" avec la jeunesse de Grèce "contre la répression
policière". "Après la "génération CPE" en France, c'est la "génération 600 euros" en Grèce qui manifeste un même refus de la précarité et le sentiment
que son horizon est bouché", estime l'organisation. Interpellant M. Darcos au micro de RMC, mercredi matin, l'ancien ministre socialiste Jack Lang a
choisi une autre comparaison : "Si vous continuez comme ça, l'éducation nationale, ce sera votre Vietnam à vous". Au même moment sur Europe 1, M.
Darcos excluait tout recul : "Je ne suis pas ministre de l'hésitation nationale, j'ai un devoir pour les générations futures. Il s'agit de réformer dans un
pays qui en a besoin."
Les mouvements lycéens actuels sont "durs" et "très violents", estime le secrétaire général du principal syndicat des chefs d'établissement (SNPDEN),
Philippe Guittet, qui fait part de ses "craintes" pour le mois de janvier. Selon lui, en plus des organisations lycéennes UNL et FIDL, "il y a sûrement des
forces militantes mobilisées derrière".
M. Guittet précise que son organisation n'a pas donné de consigne nationale consistant à faire appel aux forces de l'ordre en cas de tentative de
blocage, mais qu'une décision en ce sens a été prise dans l'académie d'Aix-Marseille, à la suite de "mouvements très violents".
Les représentants des syndicats de chefs d'établissements des Bouches-du-Rhône, reçus le 5 décembre par le recteur d'Aix-Marseille ont fait part de
"l'inquiétude et de l'exaspération des personnels de direction" face à des mouvements caractérisés selon eux "par une agressivité inconnue à ce jour
et une quasi-impossibilité de dialogue avec les lycéens".
"Ce sont des mouvements qui semblent souvent spontanés et inorganisés, et parfois il n'y a même pas de slogans", relève-t-on au rectorat de
Rennes. "Il y a manifestement une inquiétude de certains jeunes face aux réformes, mais elle semble cristalliser des mécontentements plus généraux"
poursuit-on. Paul Merdy, le directeur du lycée Anne-Marie Javouhey est perplexe : "On ignore pourquoi ils manifestent". Et d'ajouter : "Il y a dans ce
groupe des lycéens, mais aussi des jeunes plus âgés, très déterminés, des professionnels de la manifestation".
A Brest, six cents lycéens ont manifesté mercredi matin en trois lieux différents. Des jeunes ont encore affronté les gendarmes mobiles - jets de
pierre contre gaz lacrymogènes -, après des incidents les deux jours précédents. Deux élèves de quinze et seize ans ont été interpellés et doivent être
présentés jeudi au parquet.
A Bordeaux, entre deux à trois mille personnes - pour l'essentiel des lycéens - ont défilé mercredi en présence d'un gros dispositif policier. Sept bus
de CRS et de gardes mobiles avec le masque à gaz en bandoulière et des grilles antiémeute interdisaient l'accès des moins de 18 ans au centre ville
par le pont de Pierre. Deux lycéens ont été présentés à un juge pour enfants pour des dégradations commises la veille en marge des manifestations.
Un troisième, âgé de dix-huit ans, a été condamné mercredi en comparution immédiate à trois mois de prison ferme pour "violence aggravée sur un
policier".
A Paris, à l'occasion d'un rassemblement mercredi soir, devant la gare Saint-Lazare, quelques dizaines de lycéens ont bloqué la circulation en
scandant : "Travailleurs, étudiants, sans papiers, c'est tous ensemble qu'il faut lutter". Reste toutefois que la région parisienne est beaucoup moins
touchée par l'agitation lycéenne. "On ne sait pas pourquoi", dit-on dans les rectorats. "Ils visent un grand mouvement en janvier" croit savoir M.
Guittet.
Mercredi soir, un petit groupe d'une dizaine de jeunes, filles et garçons ont été interceptés par la police aux abords de l'ambassade de Grèce, alors
qu'ils quittaient les lieux, foulards ou cagoules baissées. La vérification d'identité a conforté certaines craintes policières quant aux risques d'effet de
mimétisme sur fond de mouvement lycéen et d'affaire des anti-TGV de Tarnac. Le plus âgé a 19 ans, les autres 15 et 16 ans.
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Re: Ecoles, lycées
La gauche cherche à canaliser le malaise social (qu'elle se noie dans les égouts !)
La gauche cherche à canaliser le malaise social (qu'elle se noie dans les égouts !)
LE MONDE | 12.12.08 | 14h25 • Mis à jour le 12.12.08 | 14h25
Les journées de grèves sectorielles sur La Poste plutôt suivies, des manifestations de défense des services publics populaires, un mécontentement
grandissant des enseignants et, tout récemment, des lycéens qui rentrent dans la danse... le malaise social se fait de plus en plus sentir. De quoi
revigorer la gauche qui avait le plus grand mal à se faire entendre. Ses leaders évoquent l'émergence d'un mouvement social qui redonnerait à
l'opposition un semblant de vigueur. Ils restent également vigilants à l'égard de conflits sociaux qui risqueraient de se développer en dehors des
organisations représentatives.
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LES ORGANISATIONS DE JEUNESSE APPELLENT À DES MANIFESTATIONS
L'UNEF a appelé à un rassemblement vendredi 12 décembre devant l'ambassade de Grèce à Paris par "solidarité" avec la jeunesse de Grèce, qualifiée
de "génération 600 euros". D'autres organisations (FSU, Solidaires, PCF, LCR, Les Verts, Parti de gauche, MJS) se sont jointes à l'appel. L'UNL entend
mobiliser "partout en France", jeudi 18 décembre, contre la réforme du lycée et les suppressions de postes. La FIDL a prédit que mardi et jeudi seraient
deux journées de "mobilisations importantes".
Sur le même sujet
EDITORIAL DU "MONDE" Le pouvoir et la rue
Car entre contestation sociale et élan donné aux partis de gauche il n'y a rien d'automatique, préviennent les politologues. Ainsi, "un mouvement
social partant de la jeunesse ne fabrique pas automatiquement du vote à gauche, explique Jérôme Fourquet, directeur de l'institut IFOP, rappelant
l'exemple de la mobilisation contre le CPE. Un an après, la gauche était battue". "Il manque un dénominateur commun pour que ces protestations
deviennent un mouvement social, prévient Vincent Tiberj, chercheur au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof). La gauche n'a pas de
leadership capable de rassembler la rue et les urnes." Rien n'est donc joué sur une mobilisation encore naissante. Sauf si le pouvoir durcit le ton. Dans
ce cas, préviennent les observateurs, le mécontentement peut trouver plus facilement un débouché à gauche. "Un peu comme les événements de
banlieue en 2005 ont renforcé le vote Royal en 2007", souligne M. Fourquet. Quelques signes précurseurs pourraient le montrer comme les derniers
sondages de popularité donnant les personnalités de gauche en hausse, remarque encore M. Tiberj. Ou les résultats aux élections prud'homales qui
ont vu la CGT progresser et Sud-Solidaires faire une percée, insiste M. Fourquet.
"VOLONTÉ DE COMBAT"
Les formations de gauche s'activent, s'efforcent d'accompagner plus ou moins intensément les mouvements sectoriels de grogne. Dans ce jeu de rôle,
les militants de la LCR sont les mieux placés. Voilà deux ans que leur champion, Olivier Besancenot, sillonne la France des conflits sociaux, campant à
la porte des usines et poussant à la "mobilisation d'ensemble". Son discours séduit les plus radicaux, et ses comités pour un Nouveau parti
anticapitaliste "attirent du monde", témoigne Alain Krivine.
Le PCF, qui est entré pour quatre jours en congrès d'introspection, tente aussi de surfer sur "cette volonté de combat qui grandit dans le pays",
comme le résume Pierre Laurent. Mais, s'il peut encore compter sur ses élus locaux ou son réseau de syndicalistes, le parti peine à se faire entendre et
semble concentré sur sa préservation.
Nouvel arrivé à gauche, le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon essaie par une présence voyante à toutes les manifestations de se faire une place.
Mais il est encore trop balbutiant pour espérer rafler la mise.
Le PS, dont les dirigeants - hormis l'aile gauche du parti - s'étaient tenus éloignés des manifestations et avaient eu tendance à laisser Ségolène Royal
multiplier les visites dans les usines en grève, cherche à rattraper le temps perdu. Martine Aubry, qui promet "d'être sur le terrain aux côtés des
salariés", a entamé une série de rencontres avec les dirigeants syndicaux et annoncé l'installation, au siège du PS, "d'une cellule relative aux
licenciements pour aider et accompagner nos élus aux côtés des syndicats".
Pour Guillaume Bachelay, secrétaire national chargé de l'industrie, "le PS doit être le parti de gouvernement dans les mouvements sociaux". "Nous
avons pris conscience de la pression électorale qu'exercent le NPA, le nouveau Parti de gauche mais aussi le PCF qui reste actif au plan local", ajoute-
t-il. On a ainsi senti, dans la quasi- totalité des textes préparatoires au congrès de Reims comme dans les récents communiqués une tonalité plus
antilibérale. Même s'ils n'évoquent pas spontanément la situation sociale en Grèce, les responsables socialistes ne veulent pas négliger le risque de
voir émerger un mouvement "incontrôlable". Aussi, tentent-ils d'élaborer un débouché politique.
Convaincu que "toutes les conditions sont en train de se réunir pour des confrontations sociales très violentes", Julien Dray, député de l'Essonne, a
rappelé jeudi sur i-Télé qu'il ne suffit pas "de prendre nos baskets et d'être de toutes les manifs". Les dirigeants du PS admettent que le volontarisme
dont ils se réclament reste à préciser. Benoît Hamon qui, au lendemain de sa nomination comme porte-parole du PS, avait évoqué le rétablissement
"d'une forme d'autorisation administrative (...) pour les licenciements boursiers" a été "recadré" lors de la réunion du secrétariat national. Mme Aubry
a convoqué pour le 31 janvier une réunion de tous les secrétaires de section afin de "débattre ensemble de nos propositions face à la crise".
En attendant, quelle que soit la motion soutenue au congrès de Reims, tous les socialistes s'accordent à considérer que "la situation économique et
sociale risque d'être encore plus dure que ce que l'on pouvait craindre".
Jean-Michel Normand et Sylvia Zappi
La gauche cherche à canaliser le malaise social (qu'elle se noie dans les égouts !)
LE MONDE | 12.12.08 | 14h25 • Mis à jour le 12.12.08 | 14h25
Les journées de grèves sectorielles sur La Poste plutôt suivies, des manifestations de défense des services publics populaires, un mécontentement
grandissant des enseignants et, tout récemment, des lycéens qui rentrent dans la danse... le malaise social se fait de plus en plus sentir. De quoi
revigorer la gauche qui avait le plus grand mal à se faire entendre. Ses leaders évoquent l'émergence d'un mouvement social qui redonnerait à
l'opposition un semblant de vigueur. Ils restent également vigilants à l'égard de conflits sociaux qui risqueraient de se développer en dehors des
organisations représentatives.
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LES ORGANISATIONS DE JEUNESSE APPELLENT À DES MANIFESTATIONS
L'UNEF a appelé à un rassemblement vendredi 12 décembre devant l'ambassade de Grèce à Paris par "solidarité" avec la jeunesse de Grèce, qualifiée
de "génération 600 euros". D'autres organisations (FSU, Solidaires, PCF, LCR, Les Verts, Parti de gauche, MJS) se sont jointes à l'appel. L'UNL entend
mobiliser "partout en France", jeudi 18 décembre, contre la réforme du lycée et les suppressions de postes. La FIDL a prédit que mardi et jeudi seraient
deux journées de "mobilisations importantes".
Sur le même sujet
EDITORIAL DU "MONDE" Le pouvoir et la rue
Car entre contestation sociale et élan donné aux partis de gauche il n'y a rien d'automatique, préviennent les politologues. Ainsi, "un mouvement
social partant de la jeunesse ne fabrique pas automatiquement du vote à gauche, explique Jérôme Fourquet, directeur de l'institut IFOP, rappelant
l'exemple de la mobilisation contre le CPE. Un an après, la gauche était battue". "Il manque un dénominateur commun pour que ces protestations
deviennent un mouvement social, prévient Vincent Tiberj, chercheur au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof). La gauche n'a pas de
leadership capable de rassembler la rue et les urnes." Rien n'est donc joué sur une mobilisation encore naissante. Sauf si le pouvoir durcit le ton. Dans
ce cas, préviennent les observateurs, le mécontentement peut trouver plus facilement un débouché à gauche. "Un peu comme les événements de
banlieue en 2005 ont renforcé le vote Royal en 2007", souligne M. Fourquet. Quelques signes précurseurs pourraient le montrer comme les derniers
sondages de popularité donnant les personnalités de gauche en hausse, remarque encore M. Tiberj. Ou les résultats aux élections prud'homales qui
ont vu la CGT progresser et Sud-Solidaires faire une percée, insiste M. Fourquet.
"VOLONTÉ DE COMBAT"
Les formations de gauche s'activent, s'efforcent d'accompagner plus ou moins intensément les mouvements sectoriels de grogne. Dans ce jeu de rôle,
les militants de la LCR sont les mieux placés. Voilà deux ans que leur champion, Olivier Besancenot, sillonne la France des conflits sociaux, campant à
la porte des usines et poussant à la "mobilisation d'ensemble". Son discours séduit les plus radicaux, et ses comités pour un Nouveau parti
anticapitaliste "attirent du monde", témoigne Alain Krivine.
Le PCF, qui est entré pour quatre jours en congrès d'introspection, tente aussi de surfer sur "cette volonté de combat qui grandit dans le pays",
comme le résume Pierre Laurent. Mais, s'il peut encore compter sur ses élus locaux ou son réseau de syndicalistes, le parti peine à se faire entendre et
semble concentré sur sa préservation.
Nouvel arrivé à gauche, le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon essaie par une présence voyante à toutes les manifestations de se faire une place.
Mais il est encore trop balbutiant pour espérer rafler la mise.
Le PS, dont les dirigeants - hormis l'aile gauche du parti - s'étaient tenus éloignés des manifestations et avaient eu tendance à laisser Ségolène Royal
multiplier les visites dans les usines en grève, cherche à rattraper le temps perdu. Martine Aubry, qui promet "d'être sur le terrain aux côtés des
salariés", a entamé une série de rencontres avec les dirigeants syndicaux et annoncé l'installation, au siège du PS, "d'une cellule relative aux
licenciements pour aider et accompagner nos élus aux côtés des syndicats".
Pour Guillaume Bachelay, secrétaire national chargé de l'industrie, "le PS doit être le parti de gouvernement dans les mouvements sociaux". "Nous
avons pris conscience de la pression électorale qu'exercent le NPA, le nouveau Parti de gauche mais aussi le PCF qui reste actif au plan local", ajoute-
t-il. On a ainsi senti, dans la quasi- totalité des textes préparatoires au congrès de Reims comme dans les récents communiqués une tonalité plus
antilibérale. Même s'ils n'évoquent pas spontanément la situation sociale en Grèce, les responsables socialistes ne veulent pas négliger le risque de
voir émerger un mouvement "incontrôlable". Aussi, tentent-ils d'élaborer un débouché politique.
Convaincu que "toutes les conditions sont en train de se réunir pour des confrontations sociales très violentes", Julien Dray, député de l'Essonne, a
rappelé jeudi sur i-Télé qu'il ne suffit pas "de prendre nos baskets et d'être de toutes les manifs". Les dirigeants du PS admettent que le volontarisme
dont ils se réclament reste à préciser. Benoît Hamon qui, au lendemain de sa nomination comme porte-parole du PS, avait évoqué le rétablissement
"d'une forme d'autorisation administrative (...) pour les licenciements boursiers" a été "recadré" lors de la réunion du secrétariat national. Mme Aubry
a convoqué pour le 31 janvier une réunion de tous les secrétaires de section afin de "débattre ensemble de nos propositions face à la crise".
En attendant, quelle que soit la motion soutenue au congrès de Reims, tous les socialistes s'accordent à considérer que "la situation économique et
sociale risque d'être encore plus dure que ce que l'on pouvait craindre".
Jean-Michel Normand et Sylvia Zappi
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Localisation : souvent nuages
Emploi/loisirs : décalé
Humeur : main tendue
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- Message n°21
Re: Ecoles, lycées
Genèse d'une révolte de la jeunesse grecque désenchantée
Nouveaux incidents à Athènes
LEMONDE.FR | 12.12.08 | 13h40 • Mis à jour le 12.12.08 | 14h56
Les fortes pluies ne les ont pas découragés. Vendredi 12 décembre, pour le septième jour consécutif, étudiants et lycéens grecs se rassemblaient dans
le centre d'Athènes. Derrière une banderole portant l'inscription "Etat assassin", les 4 000 manifestants scandaient des slogans comme "le sang coule
et appelle vengeance" ou "un à terre, des milliers dans la rue", en référence à la mort, samedi 6 décembre, d'Alexis Grigoropoulos, 15 ans, tué par un
policier.
Quelques jeunes ont jeté des cocktails Molotov et divers projectiles sur des policiers, qui ont répondu en tirant des gaz lacrymigènes, et, même si le
calme est revenu quelques minutes après cette escarmouche, la tension persistait en début d'après-midi.
Athènes avait connu entre jeudi et vendredi sa première nuit de calme relatif, après six jours de manifestations et de violences. Dans la matinée,
plusieurs blocages routiers ont été organisés autour de la capitale, perturbant fortement le trafic, et des manifestants ont également brièvement
occupé une radio privée.
Genèse d'une révolte de la jeunesse grecque désenchantée
LE MONDE | 11.12.08 | 14h16 • Mis à jour le 11.12.08 | 14h58
ATHÈNES ENVOYÉE SPÉCIALE
Haut-parleurs posés sur les tables, banderoles des cortèges du matin rangées, les voix éraillées se succèdent, mercredi après-midi 10 décembre, sur
l'estrade de l'amphithéâtre comble, au dernier étage de la faculté de droit, à Athènes. Au cinquième jour d'émeutes, c'est l'heure de l'assemblée
générale dans cette place forte de la révolte de la jeunesse grecque.
Chronologiquement, les premiers à s'être mobilisés ont été les "anarchistes". Une heure et demie seulement après la mort d'Alexandre Grigoropoulos,
15 ans, tué par un policier le 6 décembre, ils ont démarré les premières violences. Le drame a eu lieu dans leur fief, le quartier d'Exarchia. Cagoulés,
habillés en noir, ce sont eux, pour l'essentiel, chaque jour, les chefs d'État-major de la guérilla urbaine dans les rues de la capitale. Leur QG est à
l'université polytechnique (Le Monde du 10 décembre).
La mouvance anarchiste a une histoire particulière, en Grèce. Elle s'est développée dans la foulée de la chute du régime des colonels, en 1974. Mais
cette fois, leur violence et leur nombre a surpris. Jusqu'alors estimés à 200 ou 300 individus, ils sont évalués aujourd'hui entre 1 000 et 2 000.
Secrets, ils refusent de parler aux médias. Des jeunes issus de l'immigration, sans papiers, se sont par ailleurs très vite joints à eux dans les pillages.
En Grèce, à cause du droit du sang, un jeune né dans le pays de parents étrangers ne peut être naturalisé.
Dans le sillage des anarchistes, les lycéens se sont ensuite mobilisés le plus vite. L'adolescent tué avait leur âge. Un peu plus de vingt-quatre heures
après le drame, rompus à Internet, aux chats et aux SMS, ils ont été les premiers en mesure d'organiser une manifestation. "On s'est appuyés sur le
réseau "Hi 5" (un équivalent de Facebook) où tous les élèves sont inscrits", explique Jason, 15 ans, petit brun aux yeux verts en sweat-shirt. Dans
chaque lycée, un groupe de 15 élèves suivent la mobilisation. Il fait partie de l'un d'entre eux. Les syndicats enseignants ont assuré leur liaison avec
les étudiants.
Ces derniers les ont rejoints via leurs propres syndicats, ceux d'extrême gauche en particulier. "Et cette fois, ce n'est pas une minorité qui a imposé sa
vision à la majorité, tout le monde était d'accord", souligne Nikos Dimou, écrivain et bon connaisseur de ces questions. Ils ont voté la grève des "facs"
et l'occupation de deux d'entre elles. Toute une jeunesse désenchantée de 20 à 35 ans s'est alors agrégée. La "génération 600 euros", comme on
l'appelle, en Grèce, à cause des bas salaires auxquels ils sont cantonnés.
Comment tous ces groupes se sont-ils mobilisés aussi vite, ensemble et massivement ? Les origines de ces retrouvailles seraient à chercher dans les
violentes manifestations qui ont eu lieu en 2006, pendant plusieurs mois, contre un projet de privatisation du système éducatif.
A l'époque, lycéens, étudiants, professeurs et anarchistes avaient déjà fait front commun. Depuis, "on entretenait des liens informels, mais réguliers",
raconte Themistoklis Kotsifakis, le secrétaire général du syndicat enseignant Olme. La révolte étudiante de 1974 a aussi un poids "considérable" dans
les événements d'aujourd'hui, selon M. Dimous. L'imagerie populaire lui attribue la chute de la dictature du régime des colonels. L'histoire est plus
complexe, mais le mythe est là, extrêmement mobilisateur.
Le dernier ciment s'est fait autour du ras-le-bol du système universitaire archaïque en place, incapable d'assurer une insertion professionnelle
convenable. Basé sur un concours d'entrée, le cursus et le lieu des études sont fonction du classement qu'on y a obtenu et d'un certain nombre de
voeux.
Un jeune Athénien espérant étudier la médecine peut ainsi tout à fait se retrouver à apprendre la théologie sur l'île de Rhodes. L'histoire et la religion y
sont aussi toujours enseignées sous un angle très nationaliste. Les pesanteurs du système sont telles que plusieurs dizaines de milliers de familles,
pas forcément aisées, décident chaque année de se saigner aux quatre veines pour envoyer leurs enfants étudier à l'étranger.
Après cinq jours d'émeutes, la mobilisation des jeunes grecs est en tout cas à un tournant. Leur seule revendication unanime pour l'heure : "Le
renversement du gouvernement". Du coup, la vraie "vitrine" de leur révolte reste les violences urbaines.
Beaucoup de jeunes qui les désapprouvent s'en inquiètent. D'autant que, aussi affaibli soit-il, le gouvernement de Costas Caramanlis en joue, laissant
entendre qu'il est "prêt à certaines concessions si les violences se calment", comme l'explique au Monde une source gouvernementale.
Sur le fond, la nébuleuse d'associations et de syndicats étudiants et lycéens ont du mal à s'entendre. Certains réclament la fin des occupations
d'universités, d'autres non. Sur la forme, ils manquent de représentants clairement élus. Certains n'y voient pas de problème, d'autres, comme les
Jeunesses communistes, en font la condition de leur participation aux assemblées générales.
Dans le capharnaüm de l'assemblée générale de la "fac" de droit, mercredi, le consensus s'est fait autour de la motion suivante : "Maintien de la
fermeture des universités, maintien des occupations, tous les livres gratuits, enseignement public gratuit, récupérer nos vies volées, désarmement des
policiers, suppression des MAT (policiers anti-émeute), appel à la manifestation le 12 décembre, occupation d'un bâtiment public pendant soixante-
cinq heures le même jour".
Une étudiante s'agace : "Mais ça n'a aucun sens, il n'y a rien de neuf !". Une autre tente : "Et les violences, on dit rien dessus ?" Un vague brouhaha leur
a répondu.
Elise Vincent
Article paru dans l'édition du 12.12.08.
---------
"Parce qu'ici c'est la Grèce, peut-être que rien ne va changer, mais il faut quand même essayer !"
LE MONDE | 11.12.08 | 14h16 • Mis à jour le 11.12.08 | 16h50
ATHÈNES ENVOYÉE SPÉCIALE
Ils sont lycéens, étudiants, salariés. Les mêmes difficultés les ont conduits à se révolter. Portraits de jeunes Grecs désabusés.
Nikos, 32 ans. Il ne se plaint pas, ce n'est pas dans son tempérament. Décontracté à la terrasse d'un café du centre-ville, Nikos se veut pragmatique. Il
se borne à constater que, comme beaucoup de Grecs, il est obligé d'avoir "deux boulots". Eboueur le matin, à partir de 6 heures, dans son petit
camion. Et livreur de pizza, le soir, jusqu'à 22 heures, "quatre ou cinq jours par semaine". Initialement, il avait fait des études pour être ingénieur du
son. Mais le système éducatif en Grèce étant ce qu'il est, la vie l'a conduit ici. Avec tout cela, il gagne tout juste 750 euros par mois. Pas de quoi
s'offrir un nid à lui. Mais il a "la chance", dit-il, que ses parents, restaurateurs, soient propriétaires de leur logement. Alors il loge chez eux, comme
tant de jeunes de son âge. Il est "célibataire de toute façon", jure-t-il. "Et puis comme ça, j'économise et je peux me payer le théâtre."
Andréas, 31 ans. Il évoque son avenir avec le même regard de deuil que celui avec lequel il fixe le petit mémorial érigé sur les lieux du décès de
l'adolescent de 15 ans, tué, le 6 décembre, par un policier, à Athènes. "Je suis venu là tous les jours depuis le drame", raconte-t-il.
Andréas n'est pas Nikos. Il n'est pas loquace. Et son salaire de 665 euros par mois le scandalise. Tellement qu'il refuse de préciser à quel travail ça
correspond. Il veut juste bien indiquer son loyer : 670 euros par mois, qu'il partage avec sa soeur. Trop, beaucoup trop. Bientôt, ils vont tous deux
devoir rentrer chez leurs parents. En attendant, il manifeste, soutient les cortèges. Et repasse chaque fois qu'il le peut devant le petit mémorial.
Costas, 26 ans. Il est cuisinier dans un hôtel et il gagne 1 100 euros par mois. Cela fait sept ans, et il habite toujours chez ses parents. "Parce que
sinon c'est impossible de s'en sortir". Et puis comme ça, il peut se payer un peu "quelques sorties". Baskets Converse, jean foncé, Yannis soutient les
manifestations. "J'y vais autant que possible, raconte-t-il. Tous ceux qui ont un brin de conscience sont dans la rue actuellement." Lui aussi, comme
Andréas, ce soir, s'arrête, un peu ému, devant les cierges déposés à l'angle de la rue où est mort Alexandre Grigoropoulos. "Mon espoir, aujourd'hui,
c'est que les gens prennent conscience de ce qui se passe réellement dans ce pays, qu'on a vraiment du mal à s'en sortir économiquement." Il ne croit
pas forcément à un changement immédiat, mais il espère.
Alexis et Nikos, 28 et 24 ans. C'est le troisième soir des émeutes et ils se réchauffent au coin d'un feu de planches, à l'une des entrées de l'Université
polytechnique. Ils sont amis et travaillent tous les deux dans la même entreprise, une compagnie pétrolière. Mais le premier gagne plutôt
correctement sa vie, avec 1 500 euros par mois, tandis que le deuxième ne dépasse pas 670 euros. Nikos a aussi un loyer : 350 euros par mois. Un
choix assumé. Il vit seul, ça lui coûte cher, "mais je préfère ça que de vivre chez mes parents". Il est un cas rare. Il manifeste comme un fou, du coup.
Il participe aux violences avec les anarchistes aussi. "Parce qu'ici, c'est la Grèce, peut-être que rien ne va changer, mais il faut quand même essayer !"
Et si ses parents savaient, ils seraient "d'accord", ils le "soutiendraient !".
Elise Vincent
---------
La jeunesse grecque coincée entre chômage et bas salaires
LE MONDE | 12.12.08 | 14h56
ATHÈNES CORRESPONDANCE
L'explosion de colère sans précédent de la jeunesse grecque traduit un malaise profond, tant dans le secteur inadapté de l'éducation que dans le
monde du travail, où les inégalités se sont creusées ces vingt dernières années.
En trente ans, la Grèce s'est radicalement transformée, passant de l'état de pays en voie de développement, principalement agricole, au statut de
leader économique du monde balkanique, fort de ses banques, de son tourisme et de sa marine marchande. Tout cela grâce à son adhésion, en 1981,
à la Communauté européenne, qui a injecté des fonds massifs dans l'économie. Mais les réformes indispensables, notamment dans l'éducation, la
recherche - quasi inexistante -, la santé et sur le marché du travail n'ont pas suivi.
Surveillés de près par la Commission européenne, les conservateurs grecs, au pouvoir depuis 2004, ont tenté d'assainir les comptes qui avaient
explosé avec les très coûteux Jeux olympiques de 2004. Depuis, le ministre de l'économie, Georges Alogoskoufis, n'a eu de cesse de freiner les
dépenses sociales et de privatiser pour rester dans les clous du pacte de stabilité. Le budget de l'éducation représente moins de 3,5 % du budget
national et, à maintes reprises, depuis deux ans, les lycéens et étudiants ont manifesté, exprimant leur angoisse face à un avenir bouché et réclamant
des crédits supplémentaires pour l'éducation. M. Alogoskoufis a refusé de desserrer les cordons de la Bourse, la grogne et les ressentiments se sont
installés.
"MÉLANGE EXPLOSIF"
La dernière réforme de l'éducation adoptée par la majorité conservatrice est restée vide de contenu. Les familles continuent d'envoyer leurs enfants
dans les cours privés du soir pour leur donner une chance d'intégrer l'université, ce qui leur coûte, dès le collège, près de 500 euros par mois.
Et leur diplôme ne leur assure pas forcément de débouché. Le marché du travail n'absorbe que la moitié des quelque 80 000 diplômés par an des
universités. Il ne leur reste que "le choix entre le chômage, le départ à l'étranger ou la surexploitation", affirme Savvas Rombolis, chercheur à l'Institut
du travail (INE) de la puissante Confédération des travailleurs grecs (GSEE, 600 000 adhérents). Selon les chiffres de septembre, la tranche d'âge des
15-24 ans est la plus touchée par le chômage, avec un taux de 24,3 %. Les femmes sont aussi mises à mal, avec un taux de 10,7 %, le double de celui
des hommes (5,1 %). "Le chômage des jeunes et leur difficulté à entrer dans le monde du travail s'ajoutent au bas niveau des salaires, entre 700 et 900
euros, aux angoisses créées par la crise financière et à la hausse des taux d'intérêt. Tous ces facteurs engendrent l'inquiétude et l'insécurité, un
mélange explosif que les événements ont révélé", a estimé Manolis Hadzidakis, analyste financier de la société de courtage Pigasos.
"La situation est angoissante, nous ne sommes pas parvenus à moderniser le marché du travail, les demandes ont considérablement changé, le niveau
des études a baissé, renchérit Stathis Anestis, membre de la direction de la GSEE et responsable de l'INE. Les jeunes n'ont pas accès au marché du
travail, les conditions d'entrée sont pires que du temps de la génération précédente." Selon M. Anestis, on peut s'attendre, après les fêtes, à "une
vague de licenciements massifs" et à une perte, en 2009, de "de 100 000 emplois, ce qui correspond à 5 % de chômage supplémentaires". Cette vague
de licenciements devrait toucher, selon M. Anestis, les secteurs du bâtiment, du tourisme et du commerce. Pour M. Rombolis, "la jeune génération ne
peut pas s'en sortir, avec un salaire mensuel de 400 à 500 euros, alors que les prix sont du niveau de ceux de l'Allemagne ou de la France".
La situation n'est guère meilleure pour la plupart des Grecs : 40 % des travailleurs gagnent moins de 1 100 euros brut, selon les études de l'INE. La
Grèce a le taux le plus élevé de travailleurs pauvres (14 %) des Vingt-Sept. Nombre de salariés sont obligés de recourir à un second travail pour
boucler les fins de mois.
Didier Kuntz
Nouveaux incidents à Athènes
LEMONDE.FR | 12.12.08 | 13h40 • Mis à jour le 12.12.08 | 14h56
Les fortes pluies ne les ont pas découragés. Vendredi 12 décembre, pour le septième jour consécutif, étudiants et lycéens grecs se rassemblaient dans
le centre d'Athènes. Derrière une banderole portant l'inscription "Etat assassin", les 4 000 manifestants scandaient des slogans comme "le sang coule
et appelle vengeance" ou "un à terre, des milliers dans la rue", en référence à la mort, samedi 6 décembre, d'Alexis Grigoropoulos, 15 ans, tué par un
policier.
Quelques jeunes ont jeté des cocktails Molotov et divers projectiles sur des policiers, qui ont répondu en tirant des gaz lacrymigènes, et, même si le
calme est revenu quelques minutes après cette escarmouche, la tension persistait en début d'après-midi.
Athènes avait connu entre jeudi et vendredi sa première nuit de calme relatif, après six jours de manifestations et de violences. Dans la matinée,
plusieurs blocages routiers ont été organisés autour de la capitale, perturbant fortement le trafic, et des manifestants ont également brièvement
occupé une radio privée.
Genèse d'une révolte de la jeunesse grecque désenchantée
LE MONDE | 11.12.08 | 14h16 • Mis à jour le 11.12.08 | 14h58
ATHÈNES ENVOYÉE SPÉCIALE
Haut-parleurs posés sur les tables, banderoles des cortèges du matin rangées, les voix éraillées se succèdent, mercredi après-midi 10 décembre, sur
l'estrade de l'amphithéâtre comble, au dernier étage de la faculté de droit, à Athènes. Au cinquième jour d'émeutes, c'est l'heure de l'assemblée
générale dans cette place forte de la révolte de la jeunesse grecque.
Chronologiquement, les premiers à s'être mobilisés ont été les "anarchistes". Une heure et demie seulement après la mort d'Alexandre Grigoropoulos,
15 ans, tué par un policier le 6 décembre, ils ont démarré les premières violences. Le drame a eu lieu dans leur fief, le quartier d'Exarchia. Cagoulés,
habillés en noir, ce sont eux, pour l'essentiel, chaque jour, les chefs d'État-major de la guérilla urbaine dans les rues de la capitale. Leur QG est à
l'université polytechnique (Le Monde du 10 décembre).
La mouvance anarchiste a une histoire particulière, en Grèce. Elle s'est développée dans la foulée de la chute du régime des colonels, en 1974. Mais
cette fois, leur violence et leur nombre a surpris. Jusqu'alors estimés à 200 ou 300 individus, ils sont évalués aujourd'hui entre 1 000 et 2 000.
Secrets, ils refusent de parler aux médias. Des jeunes issus de l'immigration, sans papiers, se sont par ailleurs très vite joints à eux dans les pillages.
En Grèce, à cause du droit du sang, un jeune né dans le pays de parents étrangers ne peut être naturalisé.
Dans le sillage des anarchistes, les lycéens se sont ensuite mobilisés le plus vite. L'adolescent tué avait leur âge. Un peu plus de vingt-quatre heures
après le drame, rompus à Internet, aux chats et aux SMS, ils ont été les premiers en mesure d'organiser une manifestation. "On s'est appuyés sur le
réseau "Hi 5" (un équivalent de Facebook) où tous les élèves sont inscrits", explique Jason, 15 ans, petit brun aux yeux verts en sweat-shirt. Dans
chaque lycée, un groupe de 15 élèves suivent la mobilisation. Il fait partie de l'un d'entre eux. Les syndicats enseignants ont assuré leur liaison avec
les étudiants.
Ces derniers les ont rejoints via leurs propres syndicats, ceux d'extrême gauche en particulier. "Et cette fois, ce n'est pas une minorité qui a imposé sa
vision à la majorité, tout le monde était d'accord", souligne Nikos Dimou, écrivain et bon connaisseur de ces questions. Ils ont voté la grève des "facs"
et l'occupation de deux d'entre elles. Toute une jeunesse désenchantée de 20 à 35 ans s'est alors agrégée. La "génération 600 euros", comme on
l'appelle, en Grèce, à cause des bas salaires auxquels ils sont cantonnés.
Comment tous ces groupes se sont-ils mobilisés aussi vite, ensemble et massivement ? Les origines de ces retrouvailles seraient à chercher dans les
violentes manifestations qui ont eu lieu en 2006, pendant plusieurs mois, contre un projet de privatisation du système éducatif.
A l'époque, lycéens, étudiants, professeurs et anarchistes avaient déjà fait front commun. Depuis, "on entretenait des liens informels, mais réguliers",
raconte Themistoklis Kotsifakis, le secrétaire général du syndicat enseignant Olme. La révolte étudiante de 1974 a aussi un poids "considérable" dans
les événements d'aujourd'hui, selon M. Dimous. L'imagerie populaire lui attribue la chute de la dictature du régime des colonels. L'histoire est plus
complexe, mais le mythe est là, extrêmement mobilisateur.
Le dernier ciment s'est fait autour du ras-le-bol du système universitaire archaïque en place, incapable d'assurer une insertion professionnelle
convenable. Basé sur un concours d'entrée, le cursus et le lieu des études sont fonction du classement qu'on y a obtenu et d'un certain nombre de
voeux.
Un jeune Athénien espérant étudier la médecine peut ainsi tout à fait se retrouver à apprendre la théologie sur l'île de Rhodes. L'histoire et la religion y
sont aussi toujours enseignées sous un angle très nationaliste. Les pesanteurs du système sont telles que plusieurs dizaines de milliers de familles,
pas forcément aisées, décident chaque année de se saigner aux quatre veines pour envoyer leurs enfants étudier à l'étranger.
Après cinq jours d'émeutes, la mobilisation des jeunes grecs est en tout cas à un tournant. Leur seule revendication unanime pour l'heure : "Le
renversement du gouvernement". Du coup, la vraie "vitrine" de leur révolte reste les violences urbaines.
Beaucoup de jeunes qui les désapprouvent s'en inquiètent. D'autant que, aussi affaibli soit-il, le gouvernement de Costas Caramanlis en joue, laissant
entendre qu'il est "prêt à certaines concessions si les violences se calment", comme l'explique au Monde une source gouvernementale.
Sur le fond, la nébuleuse d'associations et de syndicats étudiants et lycéens ont du mal à s'entendre. Certains réclament la fin des occupations
d'universités, d'autres non. Sur la forme, ils manquent de représentants clairement élus. Certains n'y voient pas de problème, d'autres, comme les
Jeunesses communistes, en font la condition de leur participation aux assemblées générales.
Dans le capharnaüm de l'assemblée générale de la "fac" de droit, mercredi, le consensus s'est fait autour de la motion suivante : "Maintien de la
fermeture des universités, maintien des occupations, tous les livres gratuits, enseignement public gratuit, récupérer nos vies volées, désarmement des
policiers, suppression des MAT (policiers anti-émeute), appel à la manifestation le 12 décembre, occupation d'un bâtiment public pendant soixante-
cinq heures le même jour".
Une étudiante s'agace : "Mais ça n'a aucun sens, il n'y a rien de neuf !". Une autre tente : "Et les violences, on dit rien dessus ?" Un vague brouhaha leur
a répondu.
Elise Vincent
Article paru dans l'édition du 12.12.08.
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"Parce qu'ici c'est la Grèce, peut-être que rien ne va changer, mais il faut quand même essayer !"
LE MONDE | 11.12.08 | 14h16 • Mis à jour le 11.12.08 | 16h50
ATHÈNES ENVOYÉE SPÉCIALE
Ils sont lycéens, étudiants, salariés. Les mêmes difficultés les ont conduits à se révolter. Portraits de jeunes Grecs désabusés.
Nikos, 32 ans. Il ne se plaint pas, ce n'est pas dans son tempérament. Décontracté à la terrasse d'un café du centre-ville, Nikos se veut pragmatique. Il
se borne à constater que, comme beaucoup de Grecs, il est obligé d'avoir "deux boulots". Eboueur le matin, à partir de 6 heures, dans son petit
camion. Et livreur de pizza, le soir, jusqu'à 22 heures, "quatre ou cinq jours par semaine". Initialement, il avait fait des études pour être ingénieur du
son. Mais le système éducatif en Grèce étant ce qu'il est, la vie l'a conduit ici. Avec tout cela, il gagne tout juste 750 euros par mois. Pas de quoi
s'offrir un nid à lui. Mais il a "la chance", dit-il, que ses parents, restaurateurs, soient propriétaires de leur logement. Alors il loge chez eux, comme
tant de jeunes de son âge. Il est "célibataire de toute façon", jure-t-il. "Et puis comme ça, j'économise et je peux me payer le théâtre."
Andréas, 31 ans. Il évoque son avenir avec le même regard de deuil que celui avec lequel il fixe le petit mémorial érigé sur les lieux du décès de
l'adolescent de 15 ans, tué, le 6 décembre, par un policier, à Athènes. "Je suis venu là tous les jours depuis le drame", raconte-t-il.
Andréas n'est pas Nikos. Il n'est pas loquace. Et son salaire de 665 euros par mois le scandalise. Tellement qu'il refuse de préciser à quel travail ça
correspond. Il veut juste bien indiquer son loyer : 670 euros par mois, qu'il partage avec sa soeur. Trop, beaucoup trop. Bientôt, ils vont tous deux
devoir rentrer chez leurs parents. En attendant, il manifeste, soutient les cortèges. Et repasse chaque fois qu'il le peut devant le petit mémorial.
Costas, 26 ans. Il est cuisinier dans un hôtel et il gagne 1 100 euros par mois. Cela fait sept ans, et il habite toujours chez ses parents. "Parce que
sinon c'est impossible de s'en sortir". Et puis comme ça, il peut se payer un peu "quelques sorties". Baskets Converse, jean foncé, Yannis soutient les
manifestations. "J'y vais autant que possible, raconte-t-il. Tous ceux qui ont un brin de conscience sont dans la rue actuellement." Lui aussi, comme
Andréas, ce soir, s'arrête, un peu ému, devant les cierges déposés à l'angle de la rue où est mort Alexandre Grigoropoulos. "Mon espoir, aujourd'hui,
c'est que les gens prennent conscience de ce qui se passe réellement dans ce pays, qu'on a vraiment du mal à s'en sortir économiquement." Il ne croit
pas forcément à un changement immédiat, mais il espère.
Alexis et Nikos, 28 et 24 ans. C'est le troisième soir des émeutes et ils se réchauffent au coin d'un feu de planches, à l'une des entrées de l'Université
polytechnique. Ils sont amis et travaillent tous les deux dans la même entreprise, une compagnie pétrolière. Mais le premier gagne plutôt
correctement sa vie, avec 1 500 euros par mois, tandis que le deuxième ne dépasse pas 670 euros. Nikos a aussi un loyer : 350 euros par mois. Un
choix assumé. Il vit seul, ça lui coûte cher, "mais je préfère ça que de vivre chez mes parents". Il est un cas rare. Il manifeste comme un fou, du coup.
Il participe aux violences avec les anarchistes aussi. "Parce qu'ici, c'est la Grèce, peut-être que rien ne va changer, mais il faut quand même essayer !"
Et si ses parents savaient, ils seraient "d'accord", ils le "soutiendraient !".
Elise Vincent
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La jeunesse grecque coincée entre chômage et bas salaires
LE MONDE | 12.12.08 | 14h56
ATHÈNES CORRESPONDANCE
L'explosion de colère sans précédent de la jeunesse grecque traduit un malaise profond, tant dans le secteur inadapté de l'éducation que dans le
monde du travail, où les inégalités se sont creusées ces vingt dernières années.
En trente ans, la Grèce s'est radicalement transformée, passant de l'état de pays en voie de développement, principalement agricole, au statut de
leader économique du monde balkanique, fort de ses banques, de son tourisme et de sa marine marchande. Tout cela grâce à son adhésion, en 1981,
à la Communauté européenne, qui a injecté des fonds massifs dans l'économie. Mais les réformes indispensables, notamment dans l'éducation, la
recherche - quasi inexistante -, la santé et sur le marché du travail n'ont pas suivi.
Surveillés de près par la Commission européenne, les conservateurs grecs, au pouvoir depuis 2004, ont tenté d'assainir les comptes qui avaient
explosé avec les très coûteux Jeux olympiques de 2004. Depuis, le ministre de l'économie, Georges Alogoskoufis, n'a eu de cesse de freiner les
dépenses sociales et de privatiser pour rester dans les clous du pacte de stabilité. Le budget de l'éducation représente moins de 3,5 % du budget
national et, à maintes reprises, depuis deux ans, les lycéens et étudiants ont manifesté, exprimant leur angoisse face à un avenir bouché et réclamant
des crédits supplémentaires pour l'éducation. M. Alogoskoufis a refusé de desserrer les cordons de la Bourse, la grogne et les ressentiments se sont
installés.
"MÉLANGE EXPLOSIF"
La dernière réforme de l'éducation adoptée par la majorité conservatrice est restée vide de contenu. Les familles continuent d'envoyer leurs enfants
dans les cours privés du soir pour leur donner une chance d'intégrer l'université, ce qui leur coûte, dès le collège, près de 500 euros par mois.
Et leur diplôme ne leur assure pas forcément de débouché. Le marché du travail n'absorbe que la moitié des quelque 80 000 diplômés par an des
universités. Il ne leur reste que "le choix entre le chômage, le départ à l'étranger ou la surexploitation", affirme Savvas Rombolis, chercheur à l'Institut
du travail (INE) de la puissante Confédération des travailleurs grecs (GSEE, 600 000 adhérents). Selon les chiffres de septembre, la tranche d'âge des
15-24 ans est la plus touchée par le chômage, avec un taux de 24,3 %. Les femmes sont aussi mises à mal, avec un taux de 10,7 %, le double de celui
des hommes (5,1 %). "Le chômage des jeunes et leur difficulté à entrer dans le monde du travail s'ajoutent au bas niveau des salaires, entre 700 et 900
euros, aux angoisses créées par la crise financière et à la hausse des taux d'intérêt. Tous ces facteurs engendrent l'inquiétude et l'insécurité, un
mélange explosif que les événements ont révélé", a estimé Manolis Hadzidakis, analyste financier de la société de courtage Pigasos.
"La situation est angoissante, nous ne sommes pas parvenus à moderniser le marché du travail, les demandes ont considérablement changé, le niveau
des études a baissé, renchérit Stathis Anestis, membre de la direction de la GSEE et responsable de l'INE. Les jeunes n'ont pas accès au marché du
travail, les conditions d'entrée sont pires que du temps de la génération précédente." Selon M. Anestis, on peut s'attendre, après les fêtes, à "une
vague de licenciements massifs" et à une perte, en 2009, de "de 100 000 emplois, ce qui correspond à 5 % de chômage supplémentaires". Cette vague
de licenciements devrait toucher, selon M. Anestis, les secteurs du bâtiment, du tourisme et du commerce. Pour M. Rombolis, "la jeune génération ne
peut pas s'en sortir, avec un salaire mensuel de 400 à 500 euros, alors que les prix sont du niveau de ceux de l'Allemagne ou de la France".
La situation n'est guère meilleure pour la plupart des Grecs : 40 % des travailleurs gagnent moins de 1 100 euros brut, selon les études de l'INE. La
Grèce a le taux le plus élevé de travailleurs pauvres (14 %) des Vingt-Sept. Nombre de salariés sont obligés de recourir à un second travail pour
boucler les fins de mois.
Didier Kuntz
bye- Administratrice
Nombre de messages : 9059
Localisation : souvent nuages
Emploi/loisirs : décalé
Humeur : main tendue
Date d'inscription : 19/12/2007
- Message n°22
Re: Ecoles, lycées
www.vousnousils.fr
>
> Rassemblement lycéen indépendant mardi à
Paris
> Un rassemblement de lycéens venant d'une dizaine d'établissements
de l'Est
> parisien, indépendant des organisations lycéennes, aura lieu
mardi à
> Paris à la Concorde, ont indiqué lundi à l'AFP deux leaders
lycéens des
> établissements Voltaire et Maurice Ravel.
> "On va
bloquer notre lycée puis aller à Concorde et manifester contre les
>
suppressions de postes dans l'Education", a déclaré Mohamed Gareche,
>
élève de terminale à Voltaire.
> Cette action a été décidée par une
coordination de lycéens d'une
> dizaine d'établissements de l'Est
parisien dont Racine,
> Saint-Michel-de-Picpus, Voltaire, Paul-Valéry,
Maurice-Ravel, Victor-Hugo,
> Hélène-Boucher ainsi que Berlioz
(Vincennes) et Jean-Jaurès (Montreuil),
> a-t-il détaillé..
> La
coordination veut organiser un "sit-in" et entend protester contre
>
plusieurs des mesures gouvernementales dans l'éducation, dont celles en
>
primaire, a ajouté Tristan Sadeghy, élève de première à Maurice Ravel.
>
L'initiative pourrait rassembler "100 à 200" lycéens, selon Mohamed
>
Gareche, mais au-delà du nombre, son indépendance par rapport aux
>
organisations lycéennes UNL et Fidl est révélatrice du mouvement en
>
cours.
> Interrogés sur cet aspect, les lycéens indiquent qu'ils veulent
montrer
> leur motivation "dès la rentrée" et que les syndicats les
déçoivent.
> "On sera à la manifestation de jeudi (à l'appel de l'UNL,
ndlr) mais on
> veut attaquer fort. Le gouvernement veut faire passer ses
suppressions de
> postes, nous on veut montrer dès la rentrée qu'on est
motivé pour contrer
> cette réforme anti-service public", a dit Mohamed
Gareche.
> "On souhaite quelque chose de totalement indépendant parce que
les
> syndicats nous ont totalement déçus. Leur action n'a pas été
suffisante
> l'an dernier, ils ont lâché (au printemps 2008) et le
mouvement de cette
> année (en décembre) s'est fait sans eux", a estimé
Tristan Sadeghy.
> De nombreuses mobilisations lycéennes de décembre 2008
ont été
> organisées spontanément, en dehors des organisations lycéennes.
Le
> ministre de l'Education a décidé de reporter d'un an la réforme du
lycée
> face à cette grogne croissante dans les lycées, mais aussi compte
tenu de
> la crise et des révoltes en Grèce.
>
>
>
>
>
>
> Présidente de l'Union Nationale
Lycéenne
>
_________________________________________________________________
>
> Rassemblement lycéen indépendant mardi à
Paris
> Un rassemblement de lycéens venant d'une dizaine d'établissements
de l'Est
> parisien, indépendant des organisations lycéennes, aura lieu
mardi à
> Paris à la Concorde, ont indiqué lundi à l'AFP deux leaders
lycéens des
> établissements Voltaire et Maurice Ravel.
> "On va
bloquer notre lycée puis aller à Concorde et manifester contre les
>
suppressions de postes dans l'Education", a déclaré Mohamed Gareche,
>
élève de terminale à Voltaire.
> Cette action a été décidée par une
coordination de lycéens d'une
> dizaine d'établissements de l'Est
parisien dont Racine,
> Saint-Michel-de-Picpus, Voltaire, Paul-Valéry,
Maurice-Ravel, Victor-Hugo,
> Hélène-Boucher ainsi que Berlioz
(Vincennes) et Jean-Jaurès (Montreuil),
> a-t-il détaillé..
> La
coordination veut organiser un "sit-in" et entend protester contre
>
plusieurs des mesures gouvernementales dans l'éducation, dont celles en
>
primaire, a ajouté Tristan Sadeghy, élève de première à Maurice Ravel.
>
L'initiative pourrait rassembler "100 à 200" lycéens, selon Mohamed
>
Gareche, mais au-delà du nombre, son indépendance par rapport aux
>
organisations lycéennes UNL et Fidl est révélatrice du mouvement en
>
cours.
> Interrogés sur cet aspect, les lycéens indiquent qu'ils veulent
montrer
> leur motivation "dès la rentrée" et que les syndicats les
déçoivent.
> "On sera à la manifestation de jeudi (à l'appel de l'UNL,
ndlr) mais on
> veut attaquer fort. Le gouvernement veut faire passer ses
suppressions de
> postes, nous on veut montrer dès la rentrée qu'on est
motivé pour contrer
> cette réforme anti-service public", a dit Mohamed
Gareche.
> "On souhaite quelque chose de totalement indépendant parce que
les
> syndicats nous ont totalement déçus. Leur action n'a pas été
suffisante
> l'an dernier, ils ont lâché (au printemps 2008) et le
mouvement de cette
> année (en décembre) s'est fait sans eux", a estimé
Tristan Sadeghy.
> De nombreuses mobilisations lycéennes de décembre 2008
ont été
> organisées spontanément, en dehors des organisations lycéennes.
Le
> ministre de l'Education a décidé de reporter d'un an la réforme du
lycée
> face à cette grogne croissante dans les lycées, mais aussi compte
tenu de
> la crise et des révoltes en Grèce.
>
>
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>
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> Présidente de l'Union Nationale
Lycéenne
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Date d'inscription : 19/12/2007
- Message n°23
Re: Ecoles, lycées
Lyon action lycéenne ce samedi |
Ambiance quelque peu électrique hier après-midi en Presqu'île: deux
manifestations (l'une contre la réforme Darcos, l'autre en soutien à la Palestine)organisées dans le centre-ville en pleine période de soldes a rassemblé près de 10 000 personnes.
Et pourtant les seuls incidents à déplorer vont se dérouler à la gare de Perrache, envahie par un groupe d’une soixantaine de collégiens et lycéens portant une banderole « Coup d’état de la jeunesse ».
Ils ont envahi les voies C et D de la gare durant une quinzaine de minutes avant d’être chassés par les forces de l’ordre. Cette action a entraîné le retard d’une quarantaine de trains. La direction de la SNCF a décidé de porter plainte.
La SNCF veut porter plainte et il y avait des mineurs, certains jeunes que l'on connaît ont leur a dit de vidre leur compte, donc videz vos comptes = pas solvables. La SNCF va faire porter la plainte sur tous ceux contrôlés par les flics ?
Sur 3, un restait en garde à vue dont on est sans nouvelles ? Encore un groupe" ultra-gauchiste-terroriste" démasqué !
Et quand la SNCF rembourse tous les passagers sont lésés par les retards, les machines en pannes, les attentes etc……
bye- Administratrice
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- Message n°24
Re: Ecoles, lycées
APPEL DES ENSEIGNANTS EN RESISTANCE
http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/lirarticle-252147-1063921.html
NOUS
REFUSONS DE PARTICIPER AU DEMANTELEMENT DE L'EDUCATION NATIONALE
La
déconstruction progressive et systématique des fondements de notre système
éducatif est en marche. Il est aujourd'hui de la responsabilité des enseignants
de ce pays de tout mettre en oeuvre pour enrayer cette machine à
déconstruire.
L'heure est grave ! Une nouvelle défaite du mouvement des
enseignants serait catastrophique. Le gouvernement qui, visiblement, cherche
l'affrontement et la victoire par un passage en force, aurait ainsi les mains
libres pour achever son travail et mettre en place la privatisation de
l'Education Nationale.
Ces dernières semaines, des enseignants du
primaire sont entrés en résistance par la voie du refus d'obéissance, notamment
par la non application stricte des nouveaux programmes et du dispositif de
l'aide personnalisée, afin de ne pas apporter leur caution personnelle à ce
démantèlement. Cette objection de conscience réfléchie et assumée est entrée
profondément en résonance avec les attentes de nombreux enseignants, découragés
par l'absence de perspectives de lutte efficace.
Il convient
aujourd'hui de passer de quelques refus individuels et isolés à une action de
résistance pédagogique collective et revendiquée afin de structurer une
contestation durable. C'est de l'ampleur de cette résistance et de sa
médiatisation que dépendra la possibilité de créer un rapport de force inédit
avec le gouvernement. L'affichage de la résistance pédagogique est aussi
important que la résistance elle-même car il constitue une force d'information,
de mobilisation et de pression.
Nous invitons les enseignants à
entrer en résistance ouverte en faisant connaître par le biais de lettres
individuelles et/ou collectives à leur hiérarchie leur refus de collaborer au
démantèlement de l'Education Nationale, y compris par la désobéissance
pédagogique ciblée.
Nous invitons les enseignants à prendre toutes les
initiatives susceptibles d'informer et de mobiliser les parents d'élèves dans
des Comités locaux de défense de l'école publique qui impulseront de nouvelles
actions de résistance sur le plan local. Une coordination de ces comités locaux
pourrait être mise en place dans un deuxième temps.
Le mouvement des
enseignants en résistance est un mouvement complémentaire de l'action des
organisations syndicales. Ces dernières qui ont pris la mesure de la colère qui
monte devront la canaliser dans des actions déterminées, durables et
constructives.
Notre résistance veut impliquer indissociablement
un programme de non-coopération qui s'oppose aux mesures qui nous semblent
nocives pour l'avenir de nos écoles et un programme constructif qui propose les
solutions qui nous semblent susceptibles de préparer cet avenir.
en
savoir plus :
http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/index-252147.html
http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/lirarticle-252147-1063921.html
NOUS
REFUSONS DE PARTICIPER AU DEMANTELEMENT DE L'EDUCATION NATIONALE
La
déconstruction progressive et systématique des fondements de notre système
éducatif est en marche. Il est aujourd'hui de la responsabilité des enseignants
de ce pays de tout mettre en oeuvre pour enrayer cette machine à
déconstruire.
L'heure est grave ! Une nouvelle défaite du mouvement des
enseignants serait catastrophique. Le gouvernement qui, visiblement, cherche
l'affrontement et la victoire par un passage en force, aurait ainsi les mains
libres pour achever son travail et mettre en place la privatisation de
l'Education Nationale.
Ces dernières semaines, des enseignants du
primaire sont entrés en résistance par la voie du refus d'obéissance, notamment
par la non application stricte des nouveaux programmes et du dispositif de
l'aide personnalisée, afin de ne pas apporter leur caution personnelle à ce
démantèlement. Cette objection de conscience réfléchie et assumée est entrée
profondément en résonance avec les attentes de nombreux enseignants, découragés
par l'absence de perspectives de lutte efficace.
Il convient
aujourd'hui de passer de quelques refus individuels et isolés à une action de
résistance pédagogique collective et revendiquée afin de structurer une
contestation durable. C'est de l'ampleur de cette résistance et de sa
médiatisation que dépendra la possibilité de créer un rapport de force inédit
avec le gouvernement. L'affichage de la résistance pédagogique est aussi
important que la résistance elle-même car il constitue une force d'information,
de mobilisation et de pression.
Nous invitons les enseignants à
entrer en résistance ouverte en faisant connaître par le biais de lettres
individuelles et/ou collectives à leur hiérarchie leur refus de collaborer au
démantèlement de l'Education Nationale, y compris par la désobéissance
pédagogique ciblée.
Nous invitons les enseignants à prendre toutes les
initiatives susceptibles d'informer et de mobiliser les parents d'élèves dans
des Comités locaux de défense de l'école publique qui impulseront de nouvelles
actions de résistance sur le plan local. Une coordination de ces comités locaux
pourrait être mise en place dans un deuxième temps.
Le mouvement des
enseignants en résistance est un mouvement complémentaire de l'action des
organisations syndicales. Ces dernières qui ont pris la mesure de la colère qui
monte devront la canaliser dans des actions déterminées, durables et
constructives.
Notre résistance veut impliquer indissociablement
un programme de non-coopération qui s'oppose aux mesures qui nous semblent
nocives pour l'avenir de nos écoles et un programme constructif qui propose les
solutions qui nous semblent susceptibles de préparer cet avenir.
en
savoir plus :
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bye- Administratrice
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- Message n°25
Re: Ecoles, lycées
Les 19, 20, 22 et 23 janvier, une évaluation nationale est prévue pour tous les élèves de CM2 (de France).
http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/lirarticle-252147-1121876.html
Cette évaluation se fera sur la base des nouveaux programmes mis en place en septembre 2008, c'est-à-dire que les enfants seront évalués sur un programme qu'ils ne connaissent pas et seront donc confrontés à des notions qu'ils n'ont jamais vues.
La formulation des consignes (ce ne sont pas les enseignants qui
ont élaboré les textes et beaucoup d'élèves ne pourront les comprendre), l'organisation des évaluations (temps chronométré pour chaque exercice) et le système de notation (juste ou faux sans autre alternative) font que ces évaluations n'apportent rien sur le plan pédagogique.
Plus grave encore, elles sont dangereuses car elles mettent les enfants en situation d'échec et traduisent les réalités socio-culturelles en inégalités scolaires.
Les enseignants connaissent les enfants qui sont dans leur classe, ils connaissent leurs difficultés et les progrès qu'ils font. Ils n'ont pas besoin d'une telle évaluation. Cette évaluation, très angoissante pour les enfants et culpabilisante ne leur est d'aucune utilité. Les résultats pourront alimenter la « base élèves », en découlera un fichage des enfants et une sélection pour
l'entrée au collège.
Ces évaluations servent uniquement aux statistiques d'Etat. Elles seront utilisées pour sanctionner. Au vue des résultats,
l'administration pourra remplir les heures dites « d'aide personnalisée » et les stages de « remise à niveau » prévus pendant les vacances scolaires.
Ces pseudo-aides ne pourront jamais remplacer le travail fait encore actuellement par les maîtres spécialisés (RASED).
Le comparatif qui en découlera entre élèves, entre enseignants et entre écoles (bons ou mauvais) et l'éclatement de la carte scolaire accentueront les inégalités actuelles.
Que veut-on pour nos enfants ?
Une préparation intense aux concours dès le plus jeune âge ?
Un « bac » nominatif pour l'entrée au collège ?
Qu'adviendra-t-il des enfants qui ne sont pas dans la norme, des
enseignements considérés comme non-fondamentaux ?
Comment pourra-t-on intégrer les enfants dits « différents » ?
Aujourd'hui on évalue les CM2, demain les CE1 (leur évaluation est prévue pour mai). Pourquoi ces évaluations nationales ? Pour trier les élèves de plus en plus tôt ? Pour discréditer l'école publique ? Pour justifier de ne plus lui donner les moyens ?
Refuser les évaluations nationales,c'est aider l'école à donner
leur chance à tous les enfants.
Ensemble agissons pour que les évaluations n'aient pas lieu.
Parents – Enseignants réunis en rencontre nationale le 13 janvier 2009
http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/lirarticle-252147-1121876.html
Cette évaluation se fera sur la base des nouveaux programmes mis en place en septembre 2008, c'est-à-dire que les enfants seront évalués sur un programme qu'ils ne connaissent pas et seront donc confrontés à des notions qu'ils n'ont jamais vues.
La formulation des consignes (ce ne sont pas les enseignants qui
ont élaboré les textes et beaucoup d'élèves ne pourront les comprendre), l'organisation des évaluations (temps chronométré pour chaque exercice) et le système de notation (juste ou faux sans autre alternative) font que ces évaluations n'apportent rien sur le plan pédagogique.
Plus grave encore, elles sont dangereuses car elles mettent les enfants en situation d'échec et traduisent les réalités socio-culturelles en inégalités scolaires.
Les enseignants connaissent les enfants qui sont dans leur classe, ils connaissent leurs difficultés et les progrès qu'ils font. Ils n'ont pas besoin d'une telle évaluation. Cette évaluation, très angoissante pour les enfants et culpabilisante ne leur est d'aucune utilité. Les résultats pourront alimenter la « base élèves », en découlera un fichage des enfants et une sélection pour
l'entrée au collège.
Ces évaluations servent uniquement aux statistiques d'Etat. Elles seront utilisées pour sanctionner. Au vue des résultats,
l'administration pourra remplir les heures dites « d'aide personnalisée » et les stages de « remise à niveau » prévus pendant les vacances scolaires.
Ces pseudo-aides ne pourront jamais remplacer le travail fait encore actuellement par les maîtres spécialisés (RASED).
Le comparatif qui en découlera entre élèves, entre enseignants et entre écoles (bons ou mauvais) et l'éclatement de la carte scolaire accentueront les inégalités actuelles.
Que veut-on pour nos enfants ?
Une préparation intense aux concours dès le plus jeune âge ?
Un « bac » nominatif pour l'entrée au collège ?
Qu'adviendra-t-il des enfants qui ne sont pas dans la norme, des
enseignements considérés comme non-fondamentaux ?
Comment pourra-t-on intégrer les enfants dits « différents » ?
Aujourd'hui on évalue les CM2, demain les CE1 (leur évaluation est prévue pour mai). Pourquoi ces évaluations nationales ? Pour trier les élèves de plus en plus tôt ? Pour discréditer l'école publique ? Pour justifier de ne plus lui donner les moyens ?
Refuser les évaluations nationales,c'est aider l'école à donner
leur chance à tous les enfants.
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