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    Message par bye Mar 22 Sep - 15:43

    http://www.liberation.fr/societe/06011251-nous-on-vous-filme-pour-votre-surveillance?xtor=EPR-450206
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    Message par bye Mar 22 Sep - 15:43

    http://www.paris-sans-videosurveillance.fr/
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    Message par Rabasse du sud Mar 22 Sep - 21:57

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    Message par bye Mer 23 Sep - 5:47

    Excellent, cher Rabasse!
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    Message par bye Dim 7 Fév - 10:00

    Non seulement les obliger -_-, mais sur.. le budget de la commune.
    ---------
    L'objectif de sécurité justifie-t-il d'en arriver à surveiller l'ensemble de ses concitoyens ?

    Face à la réticence des élus de terrain, le gouvernement propose un amendement à la loi Loppsi qui pourrait leur forcer la main. L'amendement CL160 (.pdf) proposé par Brice Hortefeux prévoit en effet de donner aux préfectures le pouvoir d'ordonner la réalisation d'études de sécurité sur les besoins des communes en matière de vidéoprotection, lorsque les conseils municipaux rejettent de telles études. Mieux, si l'étude conclut à la nécessité d'installer des caméras de surveillance, la préfecture pourra les faire installer de force contre l'avis des élus locaux. "Le préfet est habilité à passer, pour le compte de la commune et en se substituant au maire et au conseil municipal, les marchés nécessaires à cette installation", indique ainsi l'amendement.

    http://www.numerama.com/magazine/14937-le-gouvernement-veut-obliger-les-mairies-a-installer-des-cameras-de-surveillance.
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    Message par bye Mer 8 Sep - 17:56

    info video surveilance

    Le marché public de la vidéosurveillance à Paris a été attribué le 8
    juillet 2010.

    Les bénéficiaires sont :
    - INEO (groupe GDF SUEZ)
    - CITELUM (groupe VEOLIA)

    Le montant est de : 154 766 936 € TTC.

    A ce montant, il faut rajouter les montants des marchés complémentaires
    précédents.

    Le coût total est donc de : 155 980 602 € TTC.

    Est-ce le coût définitif ? Non. Tout au long de la concession portant sur
    16 ans et demi, nous devrons surveiller les avenants à ce partenariat. Nul
    doute que ce montant d’argent public dilapidé va augmenter.

    Au final, chacune des 1305 caméras installées à Paris coutera au minimum
    119 525 € aux parisiens.

    Chaque année, ce sont 9 453 369 € qui vont disparaitre en fumée.


    http://www.paris-sans-videosurveillance.fr/IMG/pdf/Avis_attribution_marche_principal_videosurveillance.pdf
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    Message par bye Jeu 10 Mar - 6:50

    http://www.maire-info.com/article.asp?param=13523&PARAM2=PLUS

    9 Mars 2011
    Le ministre de l'Intérieur souhaite que «45.000 caméras de vidéosurveillance soient installées avant la fin 2011»

    Le 8 mars, répondant à une question orale de Chantal Brunel, député de Seine-et-Marne, sur la récente agression d'un CRS à Noisiel, toujours dans le coma après avoir reçu un pavé sur la tête le 2 mars, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a indiqué que son «but est qu'à la fin de cette année, nous ayons 45.000 caméras», installées sur les voies publiques en France. «C'est un objectif au service de la sécurité», a-t-il ajouté, de même qu'il a jugé nécessaire «que les polices municipales se voient confortées».
    Concernant les effectifs de police et de gendarmerie, il a assuré que malgré «les impératifs de la maîtrise de nos finances publiques», «nous aurons cette année 4.500 postes de plus qu'en 2001» et «autant de fonctionnaires et de militaires sur le terrain qu'en 2010».
    Il a aussi exprimé son souhait de voir «les lois de 2007 sur la protection de l'enfance et sur la prévention de la délinquance» plus largement appliquées. Rappelant que la «sécurité, c'est l'affaire de tous» et que «c'est le résultat de la contribution de tous ceux qui ont à jouer un rôle», il a lancé un appel aux élus locaux: maires, conseillers généraux afin qu’ils «s'emparent en association avec les services de l'Etat de toutes les potentialités qui leur sont ainsi données».

    Pour accéder au débat, utiliser le lien ci-dessous.

    Liens complémentaires :
    http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/provisoire/P20110134.asp
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    Message par bye Ven 3 Juin - 16:08

    La « vidéoprotection », une gabegie

    Après Paris, c'est Marseille, deuxième plus grande ville de France, qui a annoncé son plan « 1 000 caméras ». La question était à l'ordre du jour du Conseil municipal extraordinaire qui avait lieu ce lundi 30 mai dans la cité phocéenne. De fait, les municipalités de toutes tailles, de la grande métropole jusqu'au village de zone rurale, sont de plus en plus nombreuses à s'équiper en vidéosurveillance. Elles répondent en cela à une « priorité absolue » (François Fillon) de la politique de sécurité depuis 2007. Et pourtant, l'efficacité de cette technologie est tout sauf démontrée du point de vue scientifique.
    Rappelons d'abord que la vidéosurveillance est utile à bien des choses. Pour surveiller des entrepôts ou des dépôts de véhicules afin de lutter contre le vol de matériel. Même chose pour les parkings et le risque de vol dans les voitures. Les banques l'utilisent pour filtrer les entrées et sorties et réduire les risques de braquage. Des magasins s'en servent contre le vol à l'étalage. Les casinos pour repérer les tricheurs. La vidéosurveillance contribue aussi à la sécurité publique. On l'utilise pour surveiller le trafic autoroutier. Les sites industriels sensibles l'utilisent en prévention des incidents... Tout ceci existe et fonctionne plus ou moins bien depuis longtemps. La vidéosurveillance est en effet utilisée dans des buts précis, afin de gérer des risques concrets bien identifiés.
    Mais ce que l'Etat appelle désormais « vidéoprotection » et qu'il tente de généraliser à toutes les collectivités territoriales (et aux bailleurs sociaux) par une pression politique et une incitation financière, c'est autre chose. Il s'agit ici de déployer des caméras dans l'ensemble de l'espace public, essentiellement dans les rues de nos villes et de nos villages, pour y surveiller tout en général et rien en particulier, en affirmant que cela aura des effets à la fois préventifs et répressifs permettant de diminuer significativement la délinquance. Or les évaluations scientifiques contredisent cette affirmation, remettant ainsi en question la bonne gestion de cet argent public.
    La nécessité d'une évaluation scientifique indépendante
    Précisons d'abord que, par définition, l'évaluation scientifique ne peut être menée que par des chercheurs indépendants du pouvoir politique et des entreprises privées commercialisant cette technologie. L'éthique scientifique ne tolère pas le conflit d'intérêts. Ensuite l'évaluation scientifique ne se situe pas sur le terrain philosophique mais sur celui des faits. Elle cherche en l'espèce à répondre aux questions suivantes : la « vidéoprotection » est-elle une technique efficace de lutte contre la délinquance ? si oui ou si non, pourquoi ? est-elle un investissement rationnel au regard de l'évaluation d'autres outils de prévention et de répression ? Enfin, une évaluation scientifique repose sur des études de terrain, des observations longues et répétées de fonctionnements ordinaires des dispositifs, des comptages et des calculs précis, des comparaisons rigoureuses et une connaissance de la littérature scientifique internationale.
    Tout ceci se distingue fortement des arguments actuels des promoteurs politiques et financiers du système qui utilisent des exemples spectaculaires mais isolés, des faits divers réels mais décontextualisés, des arguments d'autorité au lieu de démonstrations vérifiables et des calculs budgétaires qui « oublient » presque toujours de compter le coût salarial. Pour toutes ces raisons, beaucoup d'élus et de citoyens seront sans doute surpris d'apprendre 1) que la « vidéoprotection » n'a qu'un impact marginal sur la délinquance, 2) qu'augmenter cet impact supposerait des moyens policiers supplémentaires alors qu'ils se réduisent aujourd'hui, 3) que le coût réel du système « assèche » tellement les budgets de prévention de la délinquance que l'on doit conclure à un usage très contestable de l'argent public. Développons un peu.
    Quel apport dans la lutte contre la délinquance ?
    1) La « vidéoprotection » ne surveille par définition que l'espace public et, en pratique, elle est installée essentiellement dans les centres-villes. Elle n'a donc aucun impact sur les violences physiques et sexuelles les plus graves et les plus répétées qui surviennent majoritairement dans la sphère privée, surtout intrafamiliale. Elle n'en a pas davantage sur les atteintes aux personnes moins sérieuses survenant sur la voie publique et qui relèvent le plus souvent d'actes impulsifs (bagarres « viriles », rixes entre automobilistes, querelles de sortie de bars, etc.). Elle n'a ensuite qu'un impact dissuasif marginal sur des infractions très fréquentes comme les vols de voiture des particuliers à proximité des domiciles; les cambriolages de résidences principales ou secondaires et même, plus largement, toute la petite délinquance de voie publique des centres-villes où elle est massivement installée (vols à la tire, vols à l'arraché).
    En réalité, la vidéo permet surtout de repérer et éventuellement d'identifier a posteriori les auteurs de rixes et d'attroupements sur la voie publique, de dégradations de biens publics ou privés sur la voie publique, enfin et plus rarement de vols avec violence sur des particuliers, de vols à l'étalage, de braquages de commerces ou encore de petits trafics de stupéfiants. Tout cela à condition que les caméras soient positionnées sur les lieux de ces délits au bon moment, ce qui est loin d'être toujours le cas car la plupart des caméras effectuent des « parcours » prédéfinis laissant des zones sans surveillance pendant plusieurs minutes.
    En définitive, l'impact en terme de détection d'infractions autre que routières se situe généralement entre 1 et 2 % du total des infractions de voie publique traitées dans une année par les services de police ou de gendarmerie sur le territoire de la municipalité concernée. Enfin, l'aspect judiciaire n'est guère plus probant. Les réquisitions d'images à des fins d'enquête après la commission d'infractions sont du même niveau statistique, sans que l'on sache si ces images ont été réellement exploitables et exploitées dans la suite des procédures judiciaires. On est donc loin, très loin, d'un système efficace de prévention de la délinquance. Ce bilan plus que médiocre conduit du reste nombre de villes déjà équipées à mobiliser prioritairement la vidéosurveillance à d’autres usages qui permettent d’en légitimer l’utilité : le contrôle de la circulation et du stationnement, la sécurisation de l'intervention des policiers, des pompiers ou des ambulanciers.
    2) Il existe de nombreuses évaluations étrangères (Angleterre, Australie, Canada, Etats-Unis...) qui montrent que, dans de rares cas, l'impact de la vidéosurveillance peut être plus important. Quelle est le facteur clef ? Contrairement au discours dominant en France, ce n'est pas l'augmentation du nombre de caméras. L'expérience londonienne (au moins 60 000 caméras, soit autant que ce qui est prévu pour la France entière) le montre. Il ne sert à rien de chercher à « saturer » l'espace et de s'émerveiller benoitement devant des murs d'écran donnant le sentiment de voir et de contrôler toute une ville au même moment. La clef réside dans le couplage étroit de la vidéosurveillance avec les forces de police présentes dans la rue, afin non seulement d'accroître le niveau d'information des policiers mais aussi de diminuer fortement leur temps d'intervention.
    En d'autres termes, il ne sert pas à grand chose de repérer plus vite un problème si la police n'intervient pas plus vite. Dès lors, la situation française apparaît dans tout son paradoxe, pour ne pas dire dans son absurdité puisque la « vidéoprotection » est actuellement promue par les pouvoirs publics comme un substitut et une contrepartie à la réduction des effectifs de police et de gendarmerie.
    Quel coût réel pour les collectivités territoriales ?
    3) Il est sans doute inévitable que des entreprises à but lucratif cherchent à vendre leurs produits à tout prix, en les présentant comme dotés de facultés qu'ils n'ont qu'en partie et en dissimulant une partie des coûts réels pour l'utilisateur. Ceci se constate dans tous les domaines, et le marché privé de la sécurité n'échappe pas à la règle. Il est en revanche plus étonnant que l'Etat participe à ce marketing par l'intermédiaire des préfets ainsi que de fonctionnaires de police et de gendarmerie chargés de relayer sur le terrain le « plan de vente » des entreprises privées.
    En effet, les caméras perdent quasiment toute efficacité préventive lorsqu'elle ne sont reliées à aucun système de visionnage en temps réel et qu'une municipalité ou un bailleur ne peut donc qu'espérer par exemple récupérer le matin une image exploitable d'une infraction commise la nuit précédente. Et que l'on ne dise pas que le raccordement des caméras aux postes de police ou de gendarmerie résoudra le problème puisque, encore une fois, ceci s'effectue conjointement à la réduction du nombre de ces fonctionnaires et donc de leur disponibilité pour des missions nouvelles. En réalité, pour avoir quelques chances de donner des résultats, le système de caméras doit être relié à un centre de supervision dans lequel des opérateurs visionnent les images 24 heures sur 24 et 365 jours sur 365.
    De plus, ces opérateurs doivent être suffisamment nombreux pour limiter le nombre d'écrans à visionner faute de quoi, au bout de quelques minutes, les observations empiriques montrent qu'ils ne voient plus rien. Or, sur la table de travail des élus, les devis proposés par les marchands de vidéo introduits par les représentants de l'Etat insistent beaucoup sur le dispositif, l'emplacement et le degré de performance des caméras. Bref, ils parlent du budget d'investissement et accessoirement des coûts de maintenance. Mais ils sont en revanche beaucoup plus discrets sur le budget de fonctionnement, c'est-à-dire sur le coût salarial. Au final, la technologie ne remplace pas l'Homme, sans lui elle est aveugle. La vidéo n'est utile que si elle est exploitée par des agents suffisamment nombreux et qualifiés. Or, actuellement, les opérateurs, pièces maîtresses de cet outil de surveillance à distance, ne sont ni formés ni reconnus comme des acteurs de la sécurité locale.
    En résumé, pour être réellement davantage efficace, la « vidéoprotection » supposerait l'embauche de nouveaux agents municipaux dûment qualifiés pour visionner les images ainsi que l'embauche de nouveaux policiers municipaux pour suppléer au retrait des nationaux. Quelques rares communes très riches peuvent peut-être encore se le permettre. D'autres prennent le risque d'un fort endettement pour cela. La plupart sont en train de s'équiper de caméras mais sans personne pour exploiter les images. Et la plupart d'entre toutes ces communes doivent, malgré l'aide financière de l'Etat, sacrifier à la vidéo des pans entiers de leurs programmes antérieurs de prévention de la délinquance et d'aides sociales diverses.
    Ainsi, l'on est en train de rompre massivement l'égalité de traitement du service public et de compromettre toute politique globale et intégrée de prévention de la délinquance, au profit d'un mirage technologique que seules les communes les plus riches pourront s'offrir pour des profits qui s'estimeront davantage en terme de visibilité politique et de sentiment d'insécurité que de lutte efficace contre la délinquance. S'agit-il en tout cela d'une politique rationnelle, efficace et bonne gestionnaire des deniers publics ? Il est permis d'en douter.

    Tribune publiée dans la version papier du Monde datée du mardi 31 juin, par Eric HEILMANN (professeur de sociologie à l'université de Bourgogne, Dijon), Tanguy LE GOFF (sociologue à l'Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région Ile-de-France, chercheur associé au CESDIP, Guyancourt) et Laurent MUCCHIELLI (directeur de recherches au CNRS, Laboratoire Méditerranéen de Sociologie, MMSH, Aix-en-Provence).
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    souriez, vous êtes filmés Empty Re: souriez, vous êtes filmés

    Message par bye Sam 23 Juil - 14:09

    Vidéosurveillance : ce que révèle la Cour des comptes
    De nombreux systèmes de "vidéoprotection" ont été autorisés... en violation de la loi, mais avec l'aval des préfets. Florilège des critiques que l'institution de la rue Cambon vient de rendre publiques.

    claude guéant, cour des comptes, gendarmerie, insécurité, police, rapport, sécuritaire, vidéoprotection, vidéosurveillance
    par Jean Marc Manach Le 14 juillet 2011

    Claude Guéant est un fin communiquant : ses remontrances à l’encontre de la Cour des comptes, lancées alors même que les journalistes n’avaient pas encore lu le rapport de la Cour sur le coût et l’efficacité de la politique de sécurité initié par Nicolas Sarkozy en 2002, ont été tout autant, sinon bien plus médiatisées que les problèmes soulevés par les magistrats.

    La lecture du chapitre consacré à la vidéosurveillance devrait être rendu obligatoire à tout maire désireux d’équiper sa ville de caméras. On y apprend en effet que les préfets, chargés de promouvoir la vidéoprotection, autorisent de nombreuses installations de vidéosurveillance à violer la loi censée l’encadrer, et que les commissions départementales censées les contrôler n’en ont ni les moyens, ni la volonté… réduites à “s’assurer que le formulaire de demande (d’autorisation) est correctement rempli“.

    Accessoirement, on apprend aussi que le ministère de l’Intérieur, qui veut tripler le nombre de caméras, ne sait pas compter : il avait en effet évoqué “environ 30 000 caméras en 2009, et 40 000 en 2010“. Or, l’enquête de la Cour, effectuée à partir des données rassemblées par la direction de la police et de la gendarmerie, a conduit à une estimation d’environ 10 000 caméras de surveillance de la voie publique à la fin de 2010…

    La Cour des comptes s’étonne par ailleurs des conditions d’autorisation des systèmes de vidéosurveillance, que Charles Pasqua avait réussi, en 1995, à retirer du périmètre de la CNIL pour le confier aux préfets, et donc au ministère de l’Intérieur :

    La commission départementale de la vidéoprotection se borne à vérifier que les engagements écrits, pris par le pétitionnaire, sont conformes à la réglementation.
    Elle ne se rend jamais sur place. De fait, elle n’a aucune marge d’appréciation et son rôle est exclusivement formel : elle s’assure que le formulaire de demande est correctement rempli et que les pièces exigées sont jointes.

    Chambre d’enregistrement administrative, “la commission ne se prononce pas sur le bien-fondé du recours à la vidéosurveillance au regard des risques en matière de sécurité publique“, ce qui fait dire à la Cour des comptes que “la fiabilité du régime d’autorisation expose entièrement sur la bonne foi des pétitionnaires“. Logiquement, “les avis négatifs sont exceptionnels“.

    La Cour déplore également l’”examen rapide des dossiers“, et les “difficultés techniques” auxquelles les commissions sont confrontées : un président généralement débordé et “peu disponible pour exercer sa fonction“, des représentants “souvent absents des réunions” et difficiles à réunir, “faute de candidats“, un nombre de dossiers parfois “très élevé (près de deux cents dans les Bouches du Rhône)” rendant l’examen des dossiers complexes “souvent superficiel et rapide” :

    Les membres de la commission les découvrent sur table. Le secrétariat de la commission n’est pas en mesure d’effectuer un travail préparatoire par manque de temps et de moyens.
    Ainsi, la demande d’installation de 357 caméras supplémentaires par la ville de Nice, reçue en préfecture le 22 juin 2009, a fait l’objet d’un avis de la commission départementale daté du lendemain.

    La Cour des comptes déplore enfin “l’absence de moyens matériels et humains” rendant impossible toute forme de contrôle a posteriori.

    Des préfets juges et parties
    Dans un chapitre consacré au “large pouvoir d’appréciation du préfet“, les magistrats rappellent par ailleurs que ce dernier est “chargé de promouvoir auprès des élus locaux les avantages de la vidéosurveillance de la voie publique (et) de mettre en œuvre un « plan départemental de développement de la vidéoprotection » dans les sites les plus sensibles“.

    Or, le préfet est aussi celui qui délivre “les autorisations d’installation de tels systèmes“… Une double casquette d’autant plus facile à porter que “le préfet n’est pas lié par l’avis rendu par la commission départementale, qui n’est que consultatif“, et qu’”il peut passer outre un avis défavorable“, comme ce fut le cas, notent les magistrats, pour l’installation de 32 caméras de vidéosurveillance à Corbeil-Essonnes en 2006.

    Signe que la vidéosurveillance est moins corrélée à la délinquance qu’au sentiment d’insécurité, la Cour souligne enfin qu’une “circulaire ministérielle a donné instruction aux préfets de considérer que le risque d’insécurité est avéré même si le lieu ou l’établissement à surveiller n’ont pas connu d’agression ou de vol au moment de la demande“…:

    Les préfets disposent donc d’une grande marge d’appréciation. Ils accordent des autorisations d’installation de caméras de surveillance de la voie publique dans des quartiers où la délinquance baisse ou dans des communes où son niveau est faible1.

    Non content d’autoriser des caméras dans des endroits “où la délinquance baisse“, les préfets prendraient également quelques libertés avec la loi, à en croire les magistrats, qui ont découvert que les arrêtés préfectoraux “ne respectent pas toujours les exigences relatives à l’identité et la qualité des personnes chargées d’exploiter les systèmes et de visionner les images” et que, dans certains cas, “la formulation retenue mentionne des personnes qui ne peuvent matériellement être celles qui visionneront effectivement les images”2.

    Ainsi, dans d’autres communes, c’est le maire, l’un de ses adjoints, ou encore le garde-champêtre, qui est censé surveiller les écrans de contrôle… quand ce n’est pas une entreprise privée, comme ce fut le cas pour les 28 caméras de la commune de Cluses, “en infraction avec la loi, (…) ce que le préfet ne pouvait ignorer lors de la demande d’autorisation“, relève les magistrats.

    Seuls les fonctionnaires de police (nationale ou municipale) ou de gendarmerie sont en effet habilités à accomplir des missions de surveillance de la voie publique.

    Dans un chapitre intitulé “Des autorisations d’une régularité contestable“, la Cour des comptes rappelle ainsi aux préfets que “la faculté, généralement laisse aux communes par les autorisations préfectorales” de confier, indifféremment à des policiers municipaux ou à des agents d’un autre statut, la charge d’exploiter ou visionner les images “est contraire aux textes en vigueur“.

    En conclusion de son rapport, la Cour des comptes estime ainsi que “les préfets remplissent imparfaitement leurs missions quand ils autorisent l’installation de systèmes de vidéosurveillance de la voie publique sans appliquer de façon rigoureuse toutes les dispositions prévues en ce qui concerne la qualité des personnes chargée de leur exploitation” :

    Elle constitue une infraction à l’article 10 de la loi du 21 janvier 1995 et au code général des collectivités territoriales.

    Des employés peu ou pas formés, ni assermentés, ni agréés
    La situation se corse avec le “double problème de formation et de qualification” de ceux qui, “employés communaux changés de service, anciens policiers municipaux, agents de médiation reconvertis, personnel reclassé (agents de service, assistantes maternelles, gardiens de musée)“, sont chargés d’exploiter les images des caméras sans y avoir été préalablement formés :

    La Cour et les chambres régionales des comptes ont souvent constaté la faible professionnalisation des agents communaux chargés d’exploiter les systèmes de vidéosurveillance de la voie publique, notamment de visionner les images3.

    Les magistrats s’étonnent également du fait qu’”ils ne sont ni assermentés ni agréés“, et que nombreux sont les centres de supervision qui, “comme celui de Corbeil-Essonnes, ne possèdent ni règlement intérieur, ni projet de service, ni instruction ou note du maire définissant leurs missions et responsabilités“, ou encore la liste nominative de ceux qui sont habilités à visionner les images.

    Pour autant, écrivent les magistrats, “les risques de dérives dans l’utilisation des systèmes de vidéosurveillance sont réels, notamment en matière de respect de la vie privée“, comme l’avait souligné le rapport sur la vidéosurveillance de l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) :

    Le non respect de la confidentialité demeure le talon d’Achille de la vidéoprotection. Une seule dérive en la matière peut ruiner l’image de tout le dispositif. Sourcilleuse des éventuelles atteintes à son image, l’opinion publique pourrait vite changer si des dérapages étaient constatés et médiatisés.



    Un coût estimé à 600 millions d’euros par an
    Dans son étude Vidéosurveillance et espaces publics, le spécialiste Tanguy Le Goff avait estimé à 20 000€ le coût global moyen d’installation d’une caméra. Les magistrats, eux, multiplient quasiment le chiffre par deux, estimant le coût moyen pondéré à 36 600 € TTC, par caméra :

    L’objectif gouvernemental de triplement du nombre de caméras installées sur la voie publique entre 2010 et 2012 représenterait un coût de l’ordre de 300 M€.

    En terme de coût d’exploitation (incluant maintenance technique et rémunération du personnel), là non plus les caméras ne coûtent pas partout pareil4. En moyenne pondérée, la vidéosurveillance coûterait 7 400 € par caméra et par an, ce qui, d’un point de vue strictement comptable, fait là aussi quelque peu tiquer la Cour des comptes :

    Sur cette base, le triplement de vingt à soixante mille du nombre de caméras de vidéosurveillance, visé par l’État, représenterait une dépense supplémentaire de fonctionnement de l’ordre de 300 M€ par an pour les communes et les établissements intercommunaux, soit l’équivalent de la rémunération d’un tiers (6 500 policiers municipaux) des effectifs actuels des polices municipales.

    Et plus il y a de projets subventionnés, moins il y a d’argent par caméra : “le coût des investissements des 533 projets de vidéosurveillance subventionnés en 2009 a été nettement moins élevé, soit en moyenne 136 457 € par projet et 7 570 € par caméra installée.“ Et, cette année, la subvention, allouée par caméra, a même été divisée par plus de deux : “au cours des dix premiers mois de l’année, le comité de pilotage stratégique a choisi de sélectionner 720 projets représentant 7 698 caméras pour un total de subventions du FIPD de 27,782 M€, soit 3 610 € par caméra.”

    L’État subventionne largement la vidéosurveillance, au point d’y consacrer “plus de 60%” des crédits de son Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD). Mais si le raccordement des caméras aux services de police et de gendarmerie est subventionné à 100%, par contre, les frais de fonctionnement, de maintenance et de renouvèlement sont à la charge des collectivités. Ce qui fait que de plus en plus de villes ont des caméras qui… ne fonctionnent plus, faute de budget pour les réparer.

    Une efficacité qui reste à démontrer
    En attendant, le programme de triplement en trois ans (2010-2012) du nombre de caméras de surveillance de la voie publique “nécessite un investissement qu’on peut estimer à 300 M€, subventionné, en moyenne, à hauteur de 40 % par l’Etat“, les collectivités territoriales devant, elles financer “60 % de l’investissement (plus) les dépenses de fonctionnement, de l’ordre de 300 M€ par an” :

    En conséquence, il aurait été souhaitable, notamment du fait de l’importance des sommes en jeu, qu’une évaluation de l’ efficacité de la vidéosurveillance accompagne, sinon précède, la mise en œuvre, de ce plan de développement accéléré.

    Or, déplore la Cour des comptes, et contrairement au Royaume-Uni, pays le plus vidéosurveillé, “aucune étude d’impact, réalisée selon une méthode scientifiquement reconnue, n’a encore été publiée“, alors même que les premières villes vidéosurveillées le sont depuis le milieu des années 90, et que le gouvernement ne cesse d’en vanter les mérites :

    Revenant sur le rapport réalisé, à la demande du ministère de l’Intérieur, afin de démontrer “l’efficacité de la vidéosurveillance“, les magistrats soulignent “les résultats contradictoires ainsi que sa méthode (qui) ne permettent pas d’en tirer des enseignements fiables” (voir Un rapport prouve l’inefficacité de la vidéosurveillance).

    Censée évaluer l’efficacité des caméras filmant la voie publique, l’étude se basait ainsi sur les caméras de la RATP et des transports en commun lillois… et non celles contrôlées par la police ou la gendarmerie. Le rapport précité dressait de même une liste de 18 “faits marquants d’élucidation, grâce à la vidéoprotection“, reposant essentiellement sur des caméras installés dans des hôtels, bureaux de tabac, supermarchés… et même la vidéo d’un mariage.

    La Cour des comptes relève également l’extension des domaines d’utilisation de la vidéosurveillance, passés progressivement des “objectifs initiaux (que) sont la surveillance de la voie publique, des bâtiments communaux ou encore du trafic routier” à une “gestion urbaine de proximité” :

    Ainsi, depuis la fin de 2009, sur certaines artères de Cannes, les véhicules en infraction, notamment garés en double file, peuvent être photographiés par les caméras et les contrevenants reçoivent un timbre amende dans les 48 heures.

    A Nice, en outre, un partenariat a été engagé avec la police nationale, auquel ont participé financièrement la commune et le département, pour mémoriser les plaques d’immatriculation de tous les véhicules entrants et sortants de la ville.

    Initiée pour lutter contre la délinquance, la vidéosurveillance, rebaptisée « vidéoprotection » par la LOPPSI 2 est aujourd’hui “considérée, davantage encore en période de baisse des effectifs de policiers et de gendarmes, comme l’un des principaux moyens pour réduire le nombre de délits et améliorer leur taux d’élucidation“. La lecture du rapport de la Cour des comptes fait plutôt penser au programme analysé par Michel Foucault dans son ouvrage sous-titré “Naissance de la prison” : Surveiller et punir. Mais à quel prix ? Au profit de qui ? Et pourquoi ?

    Dans sa réponse aux magistrats, Claude Guéant dénonce “un nombre important d’inexactitudes, d’erreurs d’analyse, d’oublis et d’appréciations manquant parfois d’objectivité“. Mais plutôt que de mentionner les caméras installées sur la voie publique, dont toutes les études ont démontré l’inefficacité, il se contente d’évoquer les… 15 000 caméras des réseaux fermés de transport public de Paris et sa banlieue pour justifier sa volonté de suivre l’objectif fixé de tripler le nombre de caméras.

    http://owni.fr/2011/07/14/videosurveillance-ce-que-revele-la-cour-des-comptes/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+Owni+%28Owni%29
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    Message par bye Sam 22 Mar - 12:15

    Vidéosurveillé(e)s dans la rue, les magasins, les halls d’immeubles...
    Ecouté(e)s lors de nos communications téléphoniques
    Lu(e)s en nos mails,
    "Tracé(e)s" par les entreprises de transport public,
    Scruté(e)s jour et nuit par les publicitaires, assureurs et banquiers.
    Bientôt tous et toutes fiché(e)s génétiquement dans le FNAEG...

    Les libertés fondamentales se font la malle.

    http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article5806

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