L'Association SOS-Racisme a annoncé mardi 22 avril qu'elle déposait plainte contre X à la suite de la publication par le quotidien Le Progrès d'une double page traitant des nationalités impliquées dans la délinquance et la criminalité dans le Rhône.
Dans un communiqué, l'association antiraciste affirme qu'elle « ne saurait rester muette face à de telles dérives », jugeant l'article du quotidien « nauséabond ». Elle annonce le dépôt à Lyon d'une plainte contre X pour les faits de fichage ethno-racial, diffamation raciale ou provocation à la haine raciale et à la discrimination.
SOS Racisme indique également qu'elle va saisir la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) et le défenseur des droits « pour faire la lumière sur cette affaire ».
L'organisation vise particulièrement une infographie intitulée « Délinquance, à chacun sa spécialité », qui associe à certains faits des nationalités ou catégories de population. Par exemple pour les cambriolages, sont désignés : « Géorgiens, Albanais, Roms, gens du voyage, locaux (groupes des cités, toxicomanes, autres) ».
« UNE MALADRESSE RÉDACTIONNELLE »
Dénonçant une « lecture stigmatisante, ultra violente et inadmissible pour les populations visées », SOS-Racisme rappelle que le fichage ethno-racial est interdit en France par la loi du 6 janvier 1978. « Dans ces conditions, ajoute l'association, les policiers, gendarmes et douaniers qui seraient à la source de cette cartographie réalisée par les journalistes du quotidien Le Progrès, n'ont pas pu créer des catégories ethniques sans enfreindre la loi. »
Xavier Antoyé, rédacteur en chef du Progrès, a reconnu « une maladresse rédactionnelle dans l'encadré », tout en soulignant que l'enquête du quotidien, intitulée « Délinquance, criminalité organisée : qui fait quoi dans le Rhône », était un travail « sérieux, fouillé et documenté » sur les différentes filières.
« En décembre dernier, le ministère de l'intérieur a publié une enquête du même type sur laquelle tous les médias ont fait leur une », a-t-il souligné, ajoutant : « Nous sommes donc un peu abasourdis par ce déferlement sur les réseaux sociaux et, ce qui nous désole, c'est la surexploitation d'une maladresse lexicale. »
Lire : Gangs des cités ou d'Europe de l'Est : le nouveau visage du crime organisé
« On ne peut pas laisser accroire que Le Progrès a des intentions stigmatisantes ou malveillantes, ce n'est pas dans l'ADN de notre journal », a-t-il affirmé, annonçant qu'il allait « mettre gratuitement l'article en ligne assorti d'une explication à nos lecteurs », ce qui a été fait vers 18 h 30.
Outre SOS-Racisme, le Parti de gauche et le Parti communiste du Rhône ont condamné, dans des communiqués, l'article du quotidien régional, de même que les Jeunes socialistes.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/04/22/le-journal-le-progres-vise-par-une-plainte-de-sos-racisme_4405503_3224.html
Dans un communiqué, l'association antiraciste affirme qu'elle « ne saurait rester muette face à de telles dérives », jugeant l'article du quotidien « nauséabond ». Elle annonce le dépôt à Lyon d'une plainte contre X pour les faits de fichage ethno-racial, diffamation raciale ou provocation à la haine raciale et à la discrimination.
SOS Racisme indique également qu'elle va saisir la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) et le défenseur des droits « pour faire la lumière sur cette affaire ».
L'organisation vise particulièrement une infographie intitulée « Délinquance, à chacun sa spécialité », qui associe à certains faits des nationalités ou catégories de population. Par exemple pour les cambriolages, sont désignés : « Géorgiens, Albanais, Roms, gens du voyage, locaux (groupes des cités, toxicomanes, autres) ».
« UNE MALADRESSE RÉDACTIONNELLE »
Dénonçant une « lecture stigmatisante, ultra violente et inadmissible pour les populations visées », SOS-Racisme rappelle que le fichage ethno-racial est interdit en France par la loi du 6 janvier 1978. « Dans ces conditions, ajoute l'association, les policiers, gendarmes et douaniers qui seraient à la source de cette cartographie réalisée par les journalistes du quotidien Le Progrès, n'ont pas pu créer des catégories ethniques sans enfreindre la loi. »
Xavier Antoyé, rédacteur en chef du Progrès, a reconnu « une maladresse rédactionnelle dans l'encadré », tout en soulignant que l'enquête du quotidien, intitulée « Délinquance, criminalité organisée : qui fait quoi dans le Rhône », était un travail « sérieux, fouillé et documenté » sur les différentes filières.
« En décembre dernier, le ministère de l'intérieur a publié une enquête du même type sur laquelle tous les médias ont fait leur une », a-t-il souligné, ajoutant : « Nous sommes donc un peu abasourdis par ce déferlement sur les réseaux sociaux et, ce qui nous désole, c'est la surexploitation d'une maladresse lexicale. »
Lire : Gangs des cités ou d'Europe de l'Est : le nouveau visage du crime organisé
« On ne peut pas laisser accroire que Le Progrès a des intentions stigmatisantes ou malveillantes, ce n'est pas dans l'ADN de notre journal », a-t-il affirmé, annonçant qu'il allait « mettre gratuitement l'article en ligne assorti d'une explication à nos lecteurs », ce qui a été fait vers 18 h 30.
Outre SOS-Racisme, le Parti de gauche et le Parti communiste du Rhône ont condamné, dans des communiqués, l'article du quotidien régional, de même que les Jeunes socialistes.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/04/22/le-journal-le-progres-vise-par-une-plainte-de-sos-racisme_4405503_3224.html