LIBRE DISCUSSION DANS LES COULISSES DE DEMAIN

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    Trouble dans le genre

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    Trouble dans le genre Empty Trouble dans le genre

    Message par admin Mar 11 Déc - 17:47

    Avoir la conviction d’appartenir à l’autre sexe et d’être emprisonné dans un corps que l’on ne reconnaît pas comme le sien. Tel est le vécu de 5 000 à 6 000 transsexuels en France. Comment vivent-ils cette situation ? Quelle est l’origine de ce décalage entre le corps et l’esprit ? Peut-on y remédier ?
    bye
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    Trouble dans le genre Empty Re: Trouble dans le genre

    Message par bye Jeu 14 Fév - 7:30

    C'est juste une réflexion, qui s'appuie sur une sorte de postulat " logique", mais qui peut être développé.

    On ne " peut" défendre, voire assumer, une enveloppe physique, un contenu, donc un corps, qu'à compter du moment où on l'a librement choisi.C'est la bataille de la conception:Trouble dans le genre 471b0FD5e3YXS!bgFWXSWP3tp8abF0V9rdaRj5eSs2Fff8RcU5

    Pendant des siècles, les chromosomes X et Y n'ont cessé de nous jouer des tours et nous étonner avec leur infini tour de manège dans la détermination du sexe du bébé. C'est la Combinaison de ces deux chromosomes qui permet de définir le sexe du bébé : (X ; X) pour une fille et (X ; Y) pour un garçon.
    Sachant que la mère, ou plutôt l'ovule de la mère, donne toujours un chromosome X, il est évident que c'est le spermatozoïde du père qui va apporter le deuxième chromosome pour définir le sexe du bébé. On distingue donc deux types de spermatozoïdes :
    - Spermatozoïde portant la chromosome X : Spermatozoïde femelle,
    - Spermatozoïde portant la chromosome Y : Spermatozoïde mâle.
    Le choix du sexe du bébé n'est devenu alors qu'une question de de pré-sélection : choisir le spermatozoïde femelle pour avoir une fille, ou bien, si c'est pour un garçon, choisir un spermatozoïde mâle.

    Jai pompé sur le Net, pour la juste définition ci-dessus.

    Il n'en reste pas moins que c'est juste une bataille du hazard. Donc, on peut s'épanouir, s'assumer, mais dans des limites, somme toute assez réduites. Nul n'est obligé de suivre les marques identitaires, découlant d'une forme physique imposée ?

    Rien n'empêche, par exemple, de revêtir un corps masculin ( pourquoi pas ? ) sur une sensibilité en mouvement, ou qui rejetterait ( ne se satisferait pas ) un intérieur masculin ?Ou bien sûr, de développer un corps situé entre les 2 aspects ( l'androginie ), aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur.

    Certain(e)s bougent " les lignes " ( suivant l'expression galvaudée ), mais celà reste encore très minoritaire. La société veille...
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    Message par Rabasse du sud Ven 15 Fév - 23:19

    Spoiler:
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    Message par bye Ven 15 Fév - 23:45

    cher Rabasse du Sud, je vois que tu es revenu... en formes !

    Fais attention à Bettina et son spoiler magique !
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    Message par admin Sam 16 Fév - 0:17

    Je n'ai pas le choix, c'est ça ou la suppression. Comme je ne suis pas spécialement pour la censure, je ne fais que "spoiler"....
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    Message par Rabasse du sud Dim 17 Fév - 23:52

    Trouble dans le genre Humour%20bistrotTrouble dans le genre Torapamavoa



    Trouble dans le genre PC
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    Trouble dans le genre Empty Re: Trouble dans le genre

    Message par bye Ven 22 Mai - 9:48

    Refusons la transphobie, respectons l’identité de genre !
    http://www.idahomophobia.org/

    Appel aux Nations unies, à l’OMS et aux Etats du monde
    Partout dans le monde, les personnes qui vivent leur identité de genre en dehors des normes en vigueur (1) sont chaque jour confrontées aux violences, abus, viols, tortures et crimes de haine, aussi bien dans leur vie privée que dans la sphère publique. Les premières semaines de l’année 2009 ont déjà été marquées par plusieurs meurtres de femmes Trans, assassinées au Honduras, en
    Serbie et aux Etats-Unis. Les hommes d’origine Trans eux aussi sont victimes de crimes de haine, de préjugés et de discriminations bien qu'ils soient souvent "invisibles" aux yeux de la société.
    Dans le monde entier, les droits humains fondamentaux des personnes Trans sont ignorés ou bafoués, que ce soit à cause des préjugés, de l’ignorance, de la peur ou de la haine ; exclusion sociale, pauvreté, santé précaire, absence de perspective
    professionnelle, telles sont les conséquences des discriminations auxquelles font face les personnes Trans.
    Loin de protéger les citoyen-ne-s Trans, les Etats et les institutions internationales renforcent la transphobie sociale
    par les politiques réactionnaires qu’ils mènent : bien trop souvent, les lois et les pratiques sociales obligent les personnes Trans à vivre avec une identité de genre qu’elles ressentent comme fausse. Dans la plupart des pays, le moindre acte visant à changer son genre peut amener des sanctions légales, exposer aux maltraitances et conduire à l’exclusion sociale. Dans d’autres pays, la reconnaissance légale du changement de genre est
    conditionnée à la stérilisation ou à d’autres interventions chirurgicales majeures. Les personnes qui ne peuvent ou ne veulent se soumettre à ces traitements ne peuvent obtenir la reconnaissance de leur identité de genre souhaitée, et sont
    “démasqué(e)s” dès qu’elles traversent une frontière, font face à un contrôle d’identité, sollicitent un emploi ou un logement, ou
    tout simplement achètent un téléphone portable.
    Par ailleurs, la classification médicale internationale en vigueur les considère encore comme mentalement “dérangées”. Cette vision archaïque n’est pas seulement fausse et insultante, elle justifie,
    voire renforce, les discriminations et stigmatisations de toutes sortes. Pourtant, des progrès législatifs significatifs ont bien pu être réalisés récemment par des pays de cultures très différentes, où l’acceptation sociale des personnes Trans s’est nettement
    améliorée du fait de politiques publiques courageuses. Cela démontre que les avancées sont possibles.
    Partout dans le monde, les personnes Trans se mobilisent pour réclamer leurs Droits Humains et leur liberté. Elles déclarent unanimement qu’elles n’acceptent plus d’être stigmatisées comme
    « malades » ou bafouées dans leur humanité sur la base de leur identité de genre.


    C’est pourquoi nous demandons :
    - A l’Organisation Mondiale de la Santé de ne plus considérer les personnes Trans comme atteintes de troubles mentaux, et de promouvoir l’accès à des soins adaptés aux demandes des personnes concernées (y compris l’accès à un soutien psychologique, quand la personne concernée en fait la requête).
    - Aux organes des Nations unies pour les Droits de l’Homme d’enquêter sur les abus dont sont victimes les personnes Trans, et de prendre les mesures nécessaires pour les combattre.
    - Aux Etats du monde de prendre toutes les mesures nécessaires, dans le respect des Principes de Yogyakarta, pour que les personnes Trans puissent bénéficier d’une prise en charge médicale si elles le souhaitent, y compris pour la réassignation sexuelle ; pour qu’elles puissent adapter leur état civil à leur genre revendiqué ; pour qu’elles puissent vivre leur vie sociale, familiale et professionnelle sans être exposées aux discriminations, préjugés ou
    violences transphobes ; pour qu’elles soient protégées par la police et par la justice des agressions physiques qui les prennent si souvent pour cibles.
    Nous en appelons à l’ONU, à l’OMS et aux Etats du monde pour qu’ils adoptent ces mesures, refusent la transphobie, et fassent respecter le droit des citoyen-ne-s qui entendent vivre pleinement et en toute liberté, comme expression de leur liberté culturelle, l’identité de genre qu’ils ou elles revendiquent.

    (1) transsexuel-le-s, transgenres,
    travesti-e-s, et autres expressions culturelles qui explorent les frontières du genre.

    Pour signer l'appel :
    http://idahomophobia.org/wp/?page_id=28〈=en
    Manumax
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    Message par Manumax Ven 22 Mai - 11:51

    "Nous en appelons à l’ONU, à l’OMS et aux Etats du monde pour qu’ils adoptent ces mesures, refusent la transphobie, et fassent respecter le droit des citoyen-ne-s qui entendent vivre pleinement et en toute liberté, comme expression de leur liberté culturelle, l’identité de genre qu’ils ou elles revendiquent"

    Si un homme vous dit qu'il est une femme, que penseriez-vous ?

    - C'est un choix d'idéal culturel
    - C'est un menteur
    - C'est une fausse identité civile
    - C'est son état d'esprit

    Si un noir vous dit qu'il est blanc ?
    Si un français vous dit qu'il est algerien ?
    Si un pirate vous dit qu'il ne vole pas ce qu'il prend ?
    Si un anarchiste vous dit qu'il est pour une société sans autorité ni pouvoir ?

    ... j'arrete là, car je n'ai pas de répondant concret en face de moi.
    bye
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    Message par bye Ven 22 Mai - 13:11

    C'est encore une question de choix, ou plutôt de condition imposée à l'être humain.

    Un homme peut très bien ressentir ( comme une femme ) une inadéquation entre son enveloppe charnelle et sa véritable nature; certain(e)s le vivent de façon dramatique, et demandent à être opéré(e)s afin de pouvoir mieux cohabiter avec sa vraie personnalité, sa sensibilité.

    Le genre n'est pas une définition intangible dans laquelle on peut classer chaque être, sans que celui-ci ait son mot à dire.

    Il ne faut pas oublier non plus, toute la part de féminité en nous, variable selon les individus, comme la part de masculinité chez les femmes; c'est une profonde libération de l'être, des différents êtres en nous.

    Je ne vois pas le rapport avec tes autres comparaisons: l'Anarchiste ( je me cantonnerai à celui-là ) choisit ses options, convictions,..Ton exemple est très mal choisi: s'il y a quelqu'un que rien ni personne ne peut influencer, et qui ne détient ses choix d'aucune autre autorité que la sienne, c'est bien lui!
    bye
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    Message par bye Sam 18 Juin - 11:55

    Enseigner le genre : contre une censure archaïque

    Dans une lettre ouverte du 31 mai adressée au ministre de l'éducation nationale, Christine Boutin brandit la menace "des scrutins qui s'annoncent". C'est pour exiger de Luc Chatel le retrait puis la correction des manuels de sciences de la vie et de la terre des classes de Première L et ES qui viennent d'être publiés conformément aux nouveaux programmes : elle leur reproche en effet d'offrir "un enseignement directement et explicitement inspiré de la théorie du genre".

    De quoi s'agit-il au juste ? Un des objets d'étude au programme est intitulé : "Devenir homme ou femme." Selon le Bulletin officiel du 30 septembre 2010, "ce thème vise à fournir à l'élève des connaissances scientifiques clairement établies, qui ne laissent de place ni aux informations erronées sur le fonctionnement de son corps ni aux préjugés. Ce sera également l'occasion d'affirmer que si l'identité sexuelle et les rôles sexuels dans la société avec leurs stéréotypes appartiennent à la sphère publique, l'orientation sexuelle fait partie, elle, de la sphère privée".

    Christine Boutin s'indigne qu'on enseigne le "genre" : "Comment ce qui n'est qu'une théorie, qu'un courant de pensée, peut-il faire partie d'un programme de sciences ? Comment peut-on présenter dans un manuel, qui se veut scientifique, une idéologie qui consiste à nier la réalité : l'altérité sexuelle de l'homme et la femme ? [… ] Je ne peux accepter que nous trompions [les adolescents] en leur présentant comme une explication scientifique ce qui relève d'un parti-pris idéologique."

    Pourtant, il n'appartient nullement aux politiques de juger de la scientificité des objets, des méthodes ou des théories. Seule la communauté savante peut évaluer les travaux de ses pairs : le champ scientifique, par ses contrôles, en garantit la rigueur. Si nous restons silencieux aujourd'hui, nous dira-t-on demain que l'évolution n'est qu'une idéologie ? A quand les pressions pour imposer l'enseignement du créationnisme, au nom de la liberté de conscience ?

    Pour nous, membres de l'Institut Emilie du Châtelet qui vise au développement et à la diffusion des recherches sur les femmes, le sexe et le genre, une telle censure politique serait inacceptable – et d'autant plus que l'ancienne ministre justifie sa demande d'interdiction "au nom du respect de la liberté de conscience." Pour nous, universitaires et chercheur-e-s, une telle ingérence religieuse dans l'enseignement serait insupportable – et d'autant plus que la présidente du Parti chrétien-démocrate invoque sans rire "la neutralité des valeurs républicaines". Or sa lettre au ministre ne fait que relayer celle du lobby des Associations familiales catholiques.

    Le site de L'Evangile de la vie, qui défend la vie "depuis sa conception", rapporte dès le 20 mai la naissance de cette campagne : "Avertie la semaine dernière par le lycée Saint-Joseph de Draguignan (Dominicaines du Saint-Esprit) qui venait de recevoir les tout nouveaux manuels […], la commission bioéthique en lien avec l'Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon a pu mesurer la gravité des changements opérés par le ministère de l'Éducation nationale par rapport aux précédents programmes."

    En réalité, la présidente du Parti chrétien-démocrate se fait la porte-parole du Vatican, qui ne cesse de marteler son opposition aux études de genre – depuis la conférence des Nations unies sur les femmes de Pékin en 1995 jusqu'aux dernières interventions de Benoît XVI, en passant par la "Lettre aux évêques sur la collaboration de l'homme et de la femme dans l'Eglise" de celui qui n'était encore en 2004 que le Cardinal Ratzinger.

    On aurait tort de croire que nous ne faisons que défendre ici notre pré carré de chercheur-e-s et d'enseignant-e-s. La vigilance s'impose aujourd'hui à chacune et à chacun. Le responsable de la commission bioéthique du diocèse de Fréjus-Toulon ne s'en cache pas : "Si l'on regarde de l'autre côté des Pyrénées, on s'aperçoit que des dizaines de milliers de familles catholiques avec le soutien appuyé de la Conférence épiscopale espagnole et le concours de juristes compétents se sont d'ores et déjà organisées pour contester les cours obligatoires sur le gender du gouvernement Zapatero, voire retirer leurs enfants en posant un acte d'objection de conscience. Allons-nous devoir en arriver là en France ?". La menace qui pèse sur la laïcité est claire.

    Nous, chercheur-e-s et universitaires engagé-e-s dans des travaux sur les femmes, le sexe et le genre, spécialistes d'anthropologie biologique et culturelle, de neurologie et de génétique, de médecine et d'épidémiologie, de psychologie et de psychanalyse, de droit et de science politique, de démographie, d'histoire et de géographie, de sociologie, de sciences de l'éducation et d'économie, de philosophie et d'histoire des sciences, d'arts du spectacle et de cinéma, de littérature et de linguistique, et d'autres domaines encore, nous élevons avec force contre des conceptions anti-scientifiques qui s'autorisent du "bon sens" pour imposer leur ordre rétrograde.

    Interroger les "préjugés" et les "stéréotypes" pour les remettre en cause, c'est précisément le point de départ de la démarche scientifique. C'est encore plus nécessaire lorsqu'il s'agit des différences entre les sexes, qui sont toujours présentées comme naturelles pour justifier les inégalités : la "réalité" selon la droite religieuse, c'est en réalité une hiérarchie entre les sexes dont nos travaux, issus de disciplines multiples, convergent tous pour contester qu'elle soit produite par la nature. La science rejoint ici le féminisme : on ne naît pas femme, ni homme d'ailleurs, on le devient. Bref, en démocratie, l'anatomie ne doit plus être un destin.


    --------------------------------------------------------------------------------

    Pour cette tribune, l'Institut Emilie du Châtelet (pour le développement et la diffusion des recherches sur les femmes), a reçu le soutien des associations scientifiques spécialistes des études de genre : Association nationale des études féministes (ANEF), Mnémosyne (association pour le développement de l'histoire des femmes et du genre) et la Fédération de recherche sur le genre (RING).

    Florence Rochefort, présidente de l'Institut Emilie du Châtelet (IEC), et les membres de l'IEC




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    Message par bye Sam 1 Juin - 16:32

    La "théorie du genre", cache-sexe de la réaction
    GÉRALDINE DELACROIX - LAURENCE RIZET - FRANCIS CHASTAGNER | MEDIAPART.FR | VENDREDI 31 MAI 2013
    vendredi 31 mai 2013


    La "théorie du genre", cache-sexe de la réaction
    Géraldine Delacroix - Laurence Rizet - Francis Chastagner | mediapart.fr | vendredi 31 mai 2013


    « Lorsque Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale, explique qu’il est “ contre ” la “ théorie du genre ” – reprenant là l’expression employée par l’opposition réactionnaire – (...) l’étonnement fait place à la colère », tempête Pauline Delage, doctorante en sociologie, qui poursuit : « L’attitude du ministre alimente le discours de droite et d’extrême droite » visant à « maintenir le statu quo, voire renforcer les inégalités ».



    Que Frigide Barjot et ses comparses de la soi-disant “ Manif pour tous ” veuillent discréditer la “ théorie du genre ” : rien d’étonnant à cela. Mais lorsque Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale, explique qu’il est « contre » la « théorie du genre » – reprenant là l’expression employée par l’opposition réactionnaire – et trouverait absurde de la voir inscrite aux programmes des écoliers/ères, lorsqu’un membre du gouvernement répète les mêmes inanités que l’opposition de droite, l’étonnement fait place à la colère.

    Avant de faire des déclarations publiques sur un sujet qu’il ne connaît à l’évidence pas, Vincent Peillon aurait pu lire, sous les plumes de Laure Bereni ou Bruno Perreau par exemple, que le monde académique ne parle jamais de “ théorie du genre ”, mais bien d’études sur le genre ou d’études de genre, l’usage du pluriel et du terme “ étude ” attestant de la diversité des recherches et des positionnements.

    Le genre n’est en effet pas une théorie unique, monolithique, sortie de la cuisse de quelques féministes dogmatiques, c’est un concept travaillé par tout un champ d’études en France mais également dans le monde entier. Les propos du ministre relèguent ces études au domaine de la croyance – on serait pour ou contre le genre, on trouverait ça bien ou mal –, attestant d’un mépris et d’une réelle condescendance de la part d’un réprésentant d’Etat à l’égard d’universitaires, chercheurs et chercheuses, mais aussi membres du monde associatif, fonctionnaires ou encore militant-e-s qui ne croient pas au genre, mais travaillent dessus, l’analysent pour comprendre le monde social et améliorer les politiques publiques.

    Le problème soulève alors des questions quant au respect de l’autonomie de la recherche : dans quelle mesure le ministre n’outrepasse-t-il pas son rôle en attestant, ou non, de la validité de recherches, construites et évaluées par des membres du monde académique ? Est-ce le rôle du pouvoir politique que de s’y ingérer en déclassant un champ de recherche dynamique sous le sceau de la croyance ? Ces déclarations ne font d’ailleurs que reproduire des débats déjà anciens, qui reflètent des clivages politiques, et dont les principaux acteurs s’opposent à la volonté de décortiquer, de comprendre et d’expliquer comment les différenciations entre hommes et femmes sont construites, le sens qu’elles ont socialement et la manière dont elles nourrissent des inégalités. Parce qu’au fond les études de genre traitent bien de cela.

    Polémique entamée il y a déjà longtemps dans le milieu académique et politique, celle-ci a été ravivée en 2011 par des députés UMP voyant dans la mention du genre dans les manuels de SVT le risque d’endoctrinement de nos jeunesses. Cette année encore, les opposant-e-s au mariage pour toutes et tous, de droite et d’extrême-droite, mais toujours apolitiques selon eux, ont profité de leur médiatisation pour continuer à semer la confusion, en clamant notamment que la “ théorie du genre ”, parfois désignée dans sa version anglaise – gender – pour mieux souligner son inadéquation au contexte français, cacherait en fait la volonté de faire accepter l’homosexualité. Figurerait alors, selon la tristement célèbre Frigide Barjot, sur nos sacro-saintes cartes d’identité, la mention “ genre ”, et non plus sexe, incluant de fait l’orientation sexuelle : on n’y verrait plus homme ou femme mais hétérosexuel-le ou homosexuel-le (regarder la vidéo à partir de la 5e minute).

    L’incompréhension du genre participe à créer une nouvelle figure idéologique repoussoir fondée sur une homophobie latente, parfois manifeste, et l’insupportable menace de l’égalité entre hommes et femmes. Sous la peur de l’indifférenciation entre hommes et femmes, entre hétérosexuel-le-s et homosexuel-le-s, réside en effet le maintien des inégalités. Parce que comme l’explique notamment Christine Delphy, l’opération de classement entre hommes et femmes n’a de sens que parce qu’elle permet de les hiérarchiser, d’accorder des privilèges aux hommes, de créer et maintenir les rapports de domination (1).

    Si les études de genre sont en effet plurielles et diverses, il ne s’agit pas nécessairement d’invalider toute distinction biologique, mais bien de montrer quel sens elle prend, quel rôle elle joue, comment elle opère et quels en sont les effets dans des contextes spécifiques. Combattre les études de genre permet de rendre invisible, de mettre sous silence la manière dont se construisent les inégalités pour les pérenniser. Et l’attitude du ministre alimente le discours de droite et d’extrême droite qui joue un jeu idéologique dont les règles semblent pourtant claires : répandre des croyances pour discréditer les travaux, universitaires, militants, etc., et de cette manière, maintenir le statu quo, voire renforcer les inégalités entre femmes et hommes, entre hétérosexuel-le-s et lesbiennes, gays, bi-e-s et trans.

    Si le ministre n’avalisait pas des propos réactionnaires, dans le cadre de l’éducation nationale, le concept de genre pourrait se révéler utile pour analyser la manière dont l’institution scolaire est un espace de socialisation qui participe notamment à reproduire des différences de jugement et d’attentes envers les filles et les garçons. S’il n’utilisait pas la fausse notion de “ théorie du genre ”, et qu’il appliquait le concept de genre aux politiques éducatives, il se rendrait compte que c’est un levier vers la lutte contre le sexisme et l’homophobie à l’école.

    C’est bien parce que le genre est une question politique qu’il est sous le feu de la critique, objet des fantasmes de la droite et de l’extrême droite. Et les membres du gouvernement devraient peut-être le prendre comme tel, avec sérieux et rigueur intellectuelle, pour éviter de reprendre à leur compte des formules inadaptées et infondées construites par la droite, mais également en permettant aux études de genre de jouir du statut qui leur est dû, celui d’un champ d’études.

    (1) Christine Delphy, L’Ennemi principal II, Penser le genre, Paris, Syllepse, 2001.

    http://blogs.mediapart.fr/edition/les-batailles-de-legalite/article/310513/la-theorie-du-genre-cache-sexe-de-la-reaction

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