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    Message par bye Dim 8 Fév - 9:30

    Trois cents économistes et universitaires de tous les continents, de James Galbraith à Stephany Griffith-Jones, de Jacques Sapir à Dominique Meda, appellent les gouvernements européens et les institutions internationales à « respecter la décision du peuple grec » et à « engager des négociations de bonne foi avec le nouveau gouvernement grec pour résoudre la question de la dette ».

    Nous appelons les gouvernements d’Europe, la commission européenne, la Banque centrale européenne et le FMI à respecter la décision du peuple grec de choisir une nouvelle voie et d’engager des négociations de bonne foi avec le nouveau gouvernement grec pour résoudre la question de la dette.

    Le gouvernement grec a raison de soutenir qu’une profonde réorientation est nécessaire car les politiques mises en œuvre jusque là sont un complet fiasco. Elles n’ont apporté ni la reprise économique, ni la stabilité financière, ni les emplois, ni même des investissements directs étrangers. Elles ont abîmé la société grecque et affaibli ses institutions. L’approche suivie fut purement et simplement néfaste, elle n’a permis aucun progrès qu’il conviendrait de préserver. Nous demandons aux partenaires européens de prendre acte de cette réalité qui est à l’origine de l’élection du nouveau gouvernement grec.

    La Grèce a besoin de mesures humanitaires immédiates, d’un salaire minimum plus élevé, de création d’emplois, d’investissements et de mesures qui permettent de restaurer et d’améliorer les services de bases tels que la santé et l’éducation. Il lui faut se doter d’un système fiscal plus robuste et plus progressif, qui repose moins sur la TVA et soit mieux à même de taxer les revenus et les patrimoines. Le nouveau gouvernement doit aussi combattre, punir et éradiquer la corruption. Pour mener ces politiques à bien et leur donner le temps de démontrer leur efficacité, des marges budgétaires sont nécessaires. En attendant, le pays a besoin du refinancement de la Banque centrale européenne pour stabiliser son système bancaire. Nous demandons aux autorités européennes et aux gouvernements de laisser à la Grèce ces marges budgétaires et de garantir ce refinancement.

    Le gouvernement grec a raison d’exiger une annulation de sa dette vis-à-vis des partenaires européens. Cette dette est insoutenable et ne sera jamais remboursée quoi qu’il advienne. Il n’y a donc pas de perte économique pour les autres pays et leurs contribuables. Au contraire, un nouveau départ pour la Grèce permettra de relancer l’activité, d’augmenter les revenus et de créer des emplois et bénéficiera ainsi aux pays voisins. Nous demandons instamment aux créanciers de la Grèce de saisir cette chance et d’exposer clairement et honnêtement ces faits aux populations.

    Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement le sort de la Grèce, mais bien le futur de l’Europe dans son ensemble. Une politique de menaces, d’ultimatum, d’obstination et de chantages signifierait aux yeux de tous l’échec moral, politique et économique du projet européen. Nous demandons instamment aux leaders européens de rejeter et de condamner toutes les tentatives d’intimidation et de coercition à l’égard du gouvernement et du peuple de Grèce.

    A l’inverse, le succès de la Grèce peut indiquer un chemin vers la prospérité et la stabilité en Europe. Il permettrait un renouveau de la démocratie et ouvrirait le jeu électoral à d’autres changements constructifs. Nous sommes avec la Grèce et l’Europe, pour la démocratie et le changement. Les dirigeants européens doivent reconnaître le choix démocratique décisif effectué par le peuple grec dans des circonstances extrêmement difficiles, procéder à une évaluation réaliste de la situation et s’engager sans tarder sur la voie d’une négociation raisonnable.



    Premiers signataires

    Elmar Altvater (FU, Allemagne)
    Philippe Askenazy (CNRS, France),
    Clair Brown (University of California, Berkley, Etats-Unis)
    Dorothee Bohle (Central European University, Hongrie)
    Giovanni Dosi, (Pisa Institute of Economics, Italie)
    Cédric Durand (Université Paris 13, France)
    Gerald Epstein (UMASS, Etats-Unis)
    Trevor Evans (Berlin School of Economics and Law, Allemagne)
    James Galbraith (University of Texas at Austin, Etats-Unis)
    Gaël Giraud (CNRS, France)
    Stephany Griffith-Jones (Columbia University, Etats-Unis)
    Laura Horn (Roskilde University, Danemark)
    Robert Jessop (University of Lancaster, Royaume-Uni)
    Steve Keen (Kingston University, Royaume-Uni)
    Marc Lavoie (Ottawa University, Canada)
    Tony Lawson (Cambridge, Royaume-Uni)
    Dimitris Milonakis (University of Crete, Grèce)
    Andreas Nölke (Goethe University Frankfurt/Main, Allemagne)
    Dominique Meda (Paris Dauphine, France),
    El Mouhoub Mouhoud (Paris Dauphine, France)
    André Orléan (EHESS, France),
    Henk Overbeek (VU University Amsterdam, Pays-Bas)
    Mario Pianta (University of Urbino, Italie)
    Alfonso Palacio Vera (Computense University of Madrid, Espagne)
    Anwar Shaikh (New School for Social Research, Etats-Unis)
    Jacques Sapir (EHESS, France)
    Robert Wade (LSE, Royaume-Uni)

    http://blogs.mediapart.fr/edition/que-vive-la-grece/article/050215/nous-sommes-avec-la-grece-et-leurope
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    Nous sommes avec la Grèce et l'Europe Empty Re: Nous sommes avec la Grèce et l'Europe

    Message par bye Dim 22 Mar - 18:05

    Grèce : sortir de l’impuissance nationale
    LE MONDE | 18.03.2015 à 10h02 • Mis à jour le 20.03.2015 à 12h18



    La péremption de l’espoir, en politique, se fait toujours plus véloce. Il a fallu deux ans, dans les années 1980, pour que chacun s’avise de ce qu’il en était du « socialisme » de François Mitterrand. Au bout de trois mois, on était à peu près fixé quant à ce que serait, en fait de reniement total, le quinquennat de François Hollande.

    Il n’a pas fallu trois semaines pour faucher net tous les espoirs bêtement placés en un politicien aussi madré qu’Alexis Tsipras : celui qui prétendait envoyer au diable la « troïka » s’attable sagement au premier coup de sifflet, quelles que soient les précautions sémantiques, les arguties tactiques et les rodomontades préalables.

    Son souci de flatter, fût-ce par les artifices les plus archaïques, l’union nationale masque mal le divorce entre les promesses et les actes. Rarement on aura vu, en politique, impuissance plus criante. A croire que l’on n’avait peint l’apparatchik social-démocrate en gauchiste radical que pour mieux mettre en scène sa venue à résipiscence.

    On a beaucoup glosé sur les trois semaines de « psychodrame » à rebondissements entre bureaucrates internationaux qui ont suivi la victoire de Syriza. Mais on n’a rien dit sur l’embarrassante démonstration qui a été faite là, en eurovision. Pour qui n’a pas consenti à se crever les yeux, elle se formule comme suit.

    Un : voter pour un gouvernement ou pour un autre – fût-ce un « gouvernement d’ultra-gauche », comme l’a écrit Le Monde dans le cas grec – est sans effet.

    Deux : tout gouvernement, en Europe, ne peut plus être qu’un relais local de la machine gouvernementale globale.

    Trois : comme Podemos peut-être demain, Syriza n’a fait qu’amener à s’échouer au sein du jeu politique la puissance née dans la rue lors du « mouvement des places ».

    Le mouvement des « indignés » noyauté
    Car Syriza résulte de la conjonction d’une stratégie – noyauter le mouvement qu’ailleurs on a appelé des « indignés » et se propulser à partir de là – et d’un désespoir – la voie de l’insurrection, des occupations et des grèves générales, expérimentée en Grèce des années durant, n’ayant abouti à rien, on s’en remit une nouvelle fois au vote, au vote pour un parti qui n’avait pas encore eu l’occasion de trahir, étant nouveau. Ce désespoir est lui-même le fruit d’un enfermement, d’un enfermement dans le cadre national.

    Comme l’écrit fort justement la Destroïka dans son appel à aller manifester à Francfort contre la Banque centrale européenne le 18 mars, « de grèves générales sans effet en journées d’action qui n’agissent sur aucune cible digne de ce nom, les luttes semblent partout buter sur le cadre national – au Portugal, en Espagne, en Italie, en France, en Grèce. L’échelle nationale, qui fut longtemps l’échelle par excellence de l’action politique – que ce soit pour l’Etat ou pour les révolutionnaires –, est devenue celle de l’impuissance. Impuissance qui se retourne contre elle-même en une rage nationaliste qui, partout, gagne du terrain ».

    C’est donc cela qu’il y à faire à présent : s’extraire du cadre national, unir nos forces contre des « cibles logiques », prendre la rue à l’échelle européenne, quitte à traverser le continent. Et ici, appuyer sur cette petite contradiction : la Banque centrale européenne (BCE) a beau se figurer qu’elle règne avec une autonomie kantienne sur sa république phénoménale des taux d’intérêt, elle n’en demeure pas moins quelque part sur terre.

    Elle ne gouverne pas la marche du monde depuis les airs. Son nouveau siège à 1, 2 milliard d’euros, elle l’a inauguré le 18 mars à Francfort, et non au pays des ombres financières, des anticipations à cinq ans, des algorithmes de marché et des nanosecondes chères à Goldman Sachs. « Vos assiettes ne sont pas à l’épreuve de nos crachats. Vos forteresses sont vulnérables », comme l’écrit aussi la Destroïka, s’adressant à Draghi et consorts.

    Lire aussi : Le gouvernement grec attendu sur les réformes

    On nous dira : « Mais tout cela est bien connu. Ce sont les vieilles lubies du mouvement antiglobalisation. Vous reproposez une stratégie qui a déjà échoué, celle des contre-sommets, ces inoffensifs rendez-vous endogames d’activistes déconnectés de tout. » C’est oublier une chose : à la différence d’il y a quinze ans, la lucidité quant aux méthodes néolibérales de restructuration des sociétés n’est plus l’apanage d’une poignée de militants, mais un fait social massif.

    Depuis la fin janvier, chaque semaine étale sous les yeux de tous le caractère politique d’instances « économiques » telles que la BCE. Faire le siège de la BCE relève à présent d’une salubre évidence, qui réjouira petits et grands. A part peut-être M. Schäuble.

    Mathieu Burnel (membre du groupe de Tarnac)

    Mathieu Burnel a été mis en examen dans l’affaire de Tarnac.


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    Nous sommes avec la Grèce et l'Europe Empty Re: Nous sommes avec la Grèce et l'Europe

    Message par bye Sam 4 Juil - 12:01

    Référendum en Grèce : les éditocrates et la démocratie en 140 signes

    Sitôt l’annonce faite par Alexis Tsipras, Premier ministre grec, de l’organisation dimanche 5 juillet d’un référendum sur le plan d’austérité « proposé » par l’ex-troïka, les éditocrates eurobéats se sont déchaînés sur Twitter. Et, en amoureux de la Grèce, ils n’ont pas manqué de rendre de vibrants hommages à la démocratie, sans jamais, au grand jamais, céder à la facilité, au raccourci ou à l’invective.

    Démonstration avec les tweets de trois d’entre eux (Jean-Michel Aphatie, Arnaud Leparmentier et Jean Quatremer), exemples exemplaires de la tendance de certains « grands » journalistes à abandonner toute volonté d’informer avec rigueur et à oublier tout sens de la mesure lorsque les choses ne se passent pas comme ils l’auraient souhaité [1].
    À tout seigneur tout honneur, difficile de ne pas débuter cette « revue de tweets » par ce grand connaisseur de la Grèce, où il est allé plusieurs fois en vacances, qu’est Jean Quatremer :

    Tout en nuance, le journaliste de Libération prodigue donc ses conseils à « l’Eurogroupe » pour mettre en difficulté – encore un peu plus – Alexis Tsipras. Le moins que l’on puisse dire est que celui qui prétend informer sur les « coulisses de Bruxelles » [2] ne cache pas son jeu : il a choisi son camp. Ce qui l’autorise à porter des jugements pleins de finesse sur l’adversaire :

    À l’instar de Jean-Michel Aphatie qui, entre deux rendez-vous pour ses transferts de l’intersaison et après avoir découvert la situation en Grèce « dans les JT » (il était temps), s’est immédiatement fait une opinion :

    Il faut dire que Jean-Michel Aphatie avait mis la main à la poche pour aider les Grecs, comme il le faisait remarquer le 20 juin, alors que les négociations étaient dans l’impasse :

    Et comme il l’a confirmé après l’annonce du référendum :

    Arnaud Leparmentier, vice-pape du Monde, a tenu pour sa part à exprimer immédiatement son souhait de voir les Grecs sortir des difficultés :

    Avant de reprendre, en la retweetant, « l’idée » du député européen des Républicains Alain Lamassoure, lui aussi loin de toute caricature :


    Une « idée » originale, puisqu’elle a aussi été émise par… Jean Quatremer :

    Un Jean Quatremer qui, non content d’être devenu spécialiste en référendum, s’est improvisé constitutionnaliste :

    Expertise immédiatement saluée par Arnaud Leparmentier, qui a retweeté… Jean Quatremer :

    Tandis que Jean-Michel Aphatie retweetait, de son côté, les questions pertinentes… d’Arnaud Leparmentier :

    Et qu’Arnaud Leparmentier, en bon camarade, retweetait les analyses nuancées de… Jean-Michel Aphatie :

    Ainsi que les traits d’humour (?) de… Jean Quatremer :

    Reprenons. Jean Quatremer (retweeté par Arnaud Leparmentier), Arnaud Leparmentier (retweeté par Jean-Michel Aphatie), et Jean-Michel Aphatie (…) sont d’accord : haro sur le gouvernement grec et sur son projet de référendum ! Et, au cas où les adeptes de Twitter n’auraient pas bien compris le message, ils n’ont pas hésité à le répéter… ad nauseam ?






    Etc.
    Une belle unanimité et un goût partagé pour la nuance qui leur ont attiré quelques critiques, auxquelles ils ont toutefois su répondre sans perdre leur sens de la mesure et leur force de conviction :

    « Zut ». On ne saurait mieux dire.
    Julien Salingue

    Post-scriptum (30 juin, 16h) : Après avoir pris connaissance de cet article, l’ineffable Jean Quatremer s’est évidemment fendu d’un tweet. Un tweet immédiatement repris par... Arnaud Leparmentier.

    Notes

    [1] Sauf mention contraire, l’ensemble des tweets récoltés ont été publiés entre le 27 juin et le 29 juin.

    [2] C’est le nom du blog de Jean Quatremer, hébergé par Libération.

    http://www.acrimed.org/article4709.html
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    Nous sommes avec la Grèce et l'Europe Empty Re: Nous sommes avec la Grèce et l'Europe

    Message par bye Jeu 16 Juil - 13:40

    Alexis Tsipras : une capitulation lourde de conséquences pour les gauches européennes

    C’est fini. Lundi 13 juillet 2015, Alexis Tsipras, cassé, a signé sa reddition et accepté tous les diktats imposés par une coalition germano-européenne sans pitié.

    Violant les résultats du référendum qu’il avait pourtant lui-même organisé, faisant fi de toutes les promesses du Tsipras I — ah, feu l’inviolable ligne rouge ! —, le Tsipras II a acté sa reddition totale par des déclarations à la Papandréou :

    « Nous avons donné une énorme bataille. Le peuple grec peut continuer alors à se battre. Mais nous avons évité le pire. Finalement, la gestion des biens publics grecs ne sera pas transférée en dehors du pays. Nous léguons en Europe cette volonté de changer. Les mesures à adopter apporteront la stagnation, sauf que les fonds expressément prévus en faveur du développement feront j’espère la différence et les investisseurs reviendront. »

    De bataille, il n’y eut finalement point vraiment, sinon de vaines postures bravaches et des coups de gueule sans conséquences, surtout si l’on se réfère à leur résultat final calamiteux. Alexis Tsipras n’était tout simplement pas à la hauteur de l’enjeu, trop timoré pour prendre la seule porte de sortie qui convenait, un Grexit, sans même être capable de tirer les conséquences de son échec en démissionnant comme l’aurait immanquablement fait un Charles De Gaulle.

    Goût de cendres

    Les leçons à tirer de ce fiasco laisse un goût de cendres en travers de la gorge :

    1. Des conséquences désastreuses pour les gauches européennes. Gageons que ceux de Podemos, notamment, doivent sacrément marcher sur des œufs. Et ce n’est pas l’intervention de Jean-Luc Mélenchon dimanche soir sur BFMTV qui risque de rassurer des électeurs décontenancés. Maniant la langue de bois la plus éculée (« aujourd’hui, il faut faire preuve du sens de l’État, du sens de la Nation et du sens de l’intérêt européen »), scandant des déclarations d’intention parfaitement creuses (« il faut que les Allemands cessent leur comédie »), le leader du Parti de gauche finit par prêcher l’absence totale d’alternative à l’omnipotence de l’euro, pourtant arme fatale de la BCE contre les peuples :

    « Le Grexit est absurde. Si on sort la Grèce de la zone euro, sa dette sera toujours libellée en euros et sera multipliée par 6 ou 7[1] . »

    2. Un chemin dès lors ouvert à toutes les forces eurosceptiques de droite et d’extrême-droite, seules en lice désormais pour encore pouvoir prétendre contester l’hégémonie allemande sur l’Europe.


    Nigel Farage, droite eurosceptique, fait la leçon à Alexis Tsipras.
    3. Une condamnation de la Grèce à des années de misère et de soumission, car il est désormais clair que sous l’effet d’une austérité accrue jusqu’à l’insupportable, l’anéantissement financier et économique du pays va s’accélérer et que celui-ci restera sous la tutelle de fer de la Troïka tout au long de sa chute.

    4. Un effondrement de l’Europe et de la zone euro » tant il est évident que le renforcement de l’austérité ne peut donner à la mafia emmenée par Angela Merkel qu’un piètre répit dans son inexorable agonie. Mais comme le remarque le prix Nobel Paul Krugman, l’Eurogroupe s’est désormais affranchi de toute rationalité économique pour se perdre dans un esprit malsain de vengeance :

    « La liste des exigences de l’Eurogroupe est de la pure folie. Les efforts demandés à Athènes dépassent la sévérité, ils recèlent un esprit de vengeance, la destruction totale de la souveraineté nationale et effacent tout espoir de soulagement. L’argumentation économique est devenue presque secondaire. Durant les deux dernières semaines, nous avons tout simplement constaté qu’être membre de la zone euro signifie que votre économie peut être détruite si vous sortez des rangs. »

    Voilà donc les peuples européens abandonnés à leur destin par ceux-là mêmes qui s’en prétendaient les plus zélés garants. Voilà donc le vieux continent en passe d’être livré de nouveau à ses plus obscurs démons. Et qui ne pourra bientôt plus renaître que du chaos dans lequel il est en train de sombrer.

    Il y a quelque temps, j’écrivais que la solution aux maux occidentaux ne passerait pas par les urnes, qu’aucune force alternative n’était aujourd’hui en mesure d’offrir un contrepouvoir sérieux au rouleau compresseur de maîtres d’empire sans aucuns scrupules démocratiques. Oh, comme j’aurais voulu me tromper !

    => Lire Chute de l’empire néolibéral : la salut ne viendra pas des urnes

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