Un document interne provoque un malaise à la SNCF
Récemment découvert, ce fichier décrit de manière insultante une vingtaine de salariés. La direction a présenté ses excuses aux personnes visées.
« Très chiant côté sécurité », « racaille bas de plafond », « un peu conne », « cafte les autres ». Tels sont les commentaires peu agréables rédigés par un manager que l'on peut lire dans un document récemment découvert. Il recense environ 25 agents de la gare Saint-Lazare, à Paris, en leur accolant des commentaires « insultants » et « racistes », a indiqué le syndicat SUD-Rail, confirmant une information du Parisien.
Pour Fabio Ambrosio, responsable syndical à SUD-Rail, le document, découvert au début du mois par un agent, mélange des remarques d'ordre professionnel tel que « bon », « pas bon », à des informations sur l'appartenance syndicale et des commentaires « insultants », « racistes » ou relatifs à la vie privée. La liste concerne des « agents de départ », chargés de donner le feu vert au départ des trains. « Sur un ou deux, il est écrit vient de divorcer ou marié à une étrangère avec la nationalité de la dame. Je ne vois pas trop ce que cela vient faire là », poursuit Fabio Ambrosio.
Enquête éthique indépendante
La direction a adressé ses excuses à l'ensemble des agents le 15 novembre, après avoir été saisie par les syndicats. « Cette liste [...] contient des propos inappropriés, injustifiés », a écrit le dirigeant d'unité opérationnelle de la gare Saint-Lazare dans son courrier, reproduit partiellement par Le Parisien. « La liste n'a fait l'objet d'aucune diffusion jusqu'à ce jour. [...] Je n'en avais pas connaissance et cela n'a donc en rien influencé les choix managériaux », poursuit l'auteur.
Une affirmation dont doute le responsable syndical de SUD-Rail qui cite des exemples plus anciens comme à Cergy en 2013 ou à Bordeaux il y a une dizaine d'années. « Sans aller jusqu'à dire que ce type de fichier est systématique, ce n'est sûrement pas un cas isolé. C'est une méthode de management qui vise à faire pression sur certains salariés. »
Contactée, la direction transilienne a précisé qu'une « enquête éthique indépendante » avait été lancée, qu'un CHSCT extraordinaire avait eu lieu le 22 novembre et qu'une aide psychologique et médicale était proposée aux salariés visés. En attendant les résultats de l'enquête et les éventuelles sanctions, les deux agents supposés être impliqués dans cette affaire ont été « éloignés du service ». Ce n'est pas la première fois qu'une affaire de fichage de salariés est révélée. En avril dernier, la CGT avait dénoncé une pratique similaire concernant des conducteurs de la RATP.
http://www.lepoint.fr/societe/un-document-provoque-un-malaise-a-la-sncf-29-11-2016-2086596_23.php
Récemment découvert, ce fichier décrit de manière insultante une vingtaine de salariés. La direction a présenté ses excuses aux personnes visées.
« Très chiant côté sécurité », « racaille bas de plafond », « un peu conne », « cafte les autres ». Tels sont les commentaires peu agréables rédigés par un manager que l'on peut lire dans un document récemment découvert. Il recense environ 25 agents de la gare Saint-Lazare, à Paris, en leur accolant des commentaires « insultants » et « racistes », a indiqué le syndicat SUD-Rail, confirmant une information du Parisien.
Pour Fabio Ambrosio, responsable syndical à SUD-Rail, le document, découvert au début du mois par un agent, mélange des remarques d'ordre professionnel tel que « bon », « pas bon », à des informations sur l'appartenance syndicale et des commentaires « insultants », « racistes » ou relatifs à la vie privée. La liste concerne des « agents de départ », chargés de donner le feu vert au départ des trains. « Sur un ou deux, il est écrit vient de divorcer ou marié à une étrangère avec la nationalité de la dame. Je ne vois pas trop ce que cela vient faire là », poursuit Fabio Ambrosio.
Enquête éthique indépendante
La direction a adressé ses excuses à l'ensemble des agents le 15 novembre, après avoir été saisie par les syndicats. « Cette liste [...] contient des propos inappropriés, injustifiés », a écrit le dirigeant d'unité opérationnelle de la gare Saint-Lazare dans son courrier, reproduit partiellement par Le Parisien. « La liste n'a fait l'objet d'aucune diffusion jusqu'à ce jour. [...] Je n'en avais pas connaissance et cela n'a donc en rien influencé les choix managériaux », poursuit l'auteur.
Une affirmation dont doute le responsable syndical de SUD-Rail qui cite des exemples plus anciens comme à Cergy en 2013 ou à Bordeaux il y a une dizaine d'années. « Sans aller jusqu'à dire que ce type de fichier est systématique, ce n'est sûrement pas un cas isolé. C'est une méthode de management qui vise à faire pression sur certains salariés. »
Contactée, la direction transilienne a précisé qu'une « enquête éthique indépendante » avait été lancée, qu'un CHSCT extraordinaire avait eu lieu le 22 novembre et qu'une aide psychologique et médicale était proposée aux salariés visés. En attendant les résultats de l'enquête et les éventuelles sanctions, les deux agents supposés être impliqués dans cette affaire ont été « éloignés du service ». Ce n'est pas la première fois qu'une affaire de fichage de salariés est révélée. En avril dernier, la CGT avait dénoncé une pratique similaire concernant des conducteurs de la RATP.
http://www.lepoint.fr/societe/un-document-provoque-un-malaise-a-la-sncf-29-11-2016-2086596_23.php