À l’occasion du troisième anniversaire de l’accord conclu entre l’Union européenne et la Turquie, 25 ONG ont adressé aux autorités européennes une lettre ouverte appelant à des actions immédiates pour répondre à la crise humanitaire dans les hotspots grecs.
12 000 personnes vivent encore aujourd’hui dans des camps surpeuplés repartis sur cinq îles. La situation est particulièrement intenable à Samos dont le camp accueille 4 112 personnes pour 648 places. Conditions sanitaires dramatiques (absence de toilettes, d’eau courante), manque de moyens humains et financiers, violences croissantes, état de santé des migrants en constante dégradation : tel est le constat partagé par les ONG présentes sur le terrain. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) qualifie d’« abjectes » les conditions dans lesquelles vivent ces personnes, alors qu’il avait déjà pressé les autorités grecques de prendre des mesures cet hiver.
Les délais d’examen des demandes d’asile sont également extrêmement longs : à Samos, les derniers arrivants se voient attribuer des dates d’entretien jusqu’en 2021. Or l’accord prévoit que les personnes renvoyées vers la Turquie n’aient pas demandé l’asile ou soient déboutées de leur demande. Face à des délais d’instruction qui se comptent donc désormais en années, les camps s’engorgent, soumettant les îles grecques à une pression énorme tandis que la colère monte parmi la population locale. Dans le même temps, les arrivées continuent en Grèce : 5 000 personnes y ont débarqué depuis le début de l’année 2019. Au total, 75 000 migrants sont présents dans le pays.
L’accord UE-Turquie s’est avéré de facto « inefficace » pour compenser les arrivées. « L'UE et les autorités grecques continuent de nuire à la dignité et la santé des personnes vulnérables, de toute évidence dans le but de dissuader les autres d’emprunter le même chemin. Cette politique est cruelle, inhumaine et cynique. Elle doit cesser » a réagi Emmanuel Goué, chef de mission MSF en Grèce.
http://www.france-terre-asile.org/veille-europe-france-terre-d-asile/veille-europe-du-16-au-31-mars-2019/trois-ans-apres-l-accord-ue-turquie-les-migrants-toujours-bloques-dans-les-hotspots
12 000 personnes vivent encore aujourd’hui dans des camps surpeuplés repartis sur cinq îles. La situation est particulièrement intenable à Samos dont le camp accueille 4 112 personnes pour 648 places. Conditions sanitaires dramatiques (absence de toilettes, d’eau courante), manque de moyens humains et financiers, violences croissantes, état de santé des migrants en constante dégradation : tel est le constat partagé par les ONG présentes sur le terrain. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) qualifie d’« abjectes » les conditions dans lesquelles vivent ces personnes, alors qu’il avait déjà pressé les autorités grecques de prendre des mesures cet hiver.
Les délais d’examen des demandes d’asile sont également extrêmement longs : à Samos, les derniers arrivants se voient attribuer des dates d’entretien jusqu’en 2021. Or l’accord prévoit que les personnes renvoyées vers la Turquie n’aient pas demandé l’asile ou soient déboutées de leur demande. Face à des délais d’instruction qui se comptent donc désormais en années, les camps s’engorgent, soumettant les îles grecques à une pression énorme tandis que la colère monte parmi la population locale. Dans le même temps, les arrivées continuent en Grèce : 5 000 personnes y ont débarqué depuis le début de l’année 2019. Au total, 75 000 migrants sont présents dans le pays.
L’accord UE-Turquie s’est avéré de facto « inefficace » pour compenser les arrivées. « L'UE et les autorités grecques continuent de nuire à la dignité et la santé des personnes vulnérables, de toute évidence dans le but de dissuader les autres d’emprunter le même chemin. Cette politique est cruelle, inhumaine et cynique. Elle doit cesser » a réagi Emmanuel Goué, chef de mission MSF en Grèce.
http://www.france-terre-asile.org/veille-europe-france-terre-d-asile/veille-europe-du-16-au-31-mars-2019/trois-ans-apres-l-accord-ue-turquie-les-migrants-toujours-bloques-dans-les-hotspots