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    Message par bye Lun 26 Juil - 12:11

    Lettre d'information du MDRGF
    L'exposition de la mère aux pesticides favorise le cancer de l'enfant selon un rapport anglais du Chem Trust

    L'exposition de la mère aux pesticides favorise le cancer de l'enfant selon un rapport anglais du Chem Trust
    Un rapport publié aujourd’hui par des scientifiques de l’organisation anglaise ‘The Chem Trust” montre que des recherches scientifiques soulignent que l’exposition à des pesticides avant la conception, pendant la grossesse ou pendant l’enfance apparaît augmenter le risque de cancer chez l’enfant, l’exposition pendant la grossesse semblant particulièrement préoccupante à ce sujet.
    De plus le rapport souligne que plusieurs études indiquent que les agriculteurs on un risqué plus grand que le reste de la population de dévelloper certain cancers, comme les lymphomes non hodgkiniens, des leucémies, des cancers de la prostate et autres cancers hormonaux dépendants .
    Le rapport conclut en soulignant que l’incidence de certains cancers a beaucoup augmenté durant les dernières décennies, les facteurs environementaux jouant un rôle important dans cette augmentation et parmi ces facteurs les pesticides jouent un rôle important.
    Le MDRGF souligne qu’en France aussi l’incidence du cancer croit rapidement ‘elle a doublé en 25 ans et cette maladie concernera maintenant un homme sur 2 et une femme sur 3 au cour de leurs vies.
    Comme le Chem Trust dans son rapport, le MDRGF demande que soient bannis par l’Union Européenne tous les pesticides cancérigènes certains, probables ou possible ainsi que ceux suspectés de perturber les hormones (perturbateurs endocriniens).
    De plus il y a lieu selon François Veillerette, porte parole du MDRGF et responsable de campagne ‘environnement cancer’ « de tout faire pour supprimer l’exposition du public à ces substances dans tous les lieux accueillant du public, dans les habitations ou encore par la contamination des aliments ou de l’air en zone agricole. C’est à ce prix que les chiffres de l’épidémie actuelle de cancer régresseront à terme. »
    Le rapport en anglais :
    http://www.chemtrust.org.uk/documents/CHEM%20Trust%20Report%20-%20Pesticides%20&%20Cancer%20July%202010.pdf
    Auteurs :
    Andrew Watterson, Professor of Health at Stirling University
    Gwynne Lyons, Director of CHEM Trust
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    Message par bye Dim 16 Jan - 10:47

    URGENCE POUR LES ABEILLES

    Des milliards d’abeilles sont en train de mourir en silence, et toute notre chaîne alimentaire est menacée. Les abeilles ne font pas seulement du miel, elles sont une humble et géante force de travail, pollinisant 90% des plantes que nous cultivons.

    De multiples études scientifiques mettent en cause un groupe de pesticides toxiques pour expliquer leur rapide disparition, et les populations d’abeilles ont augmenté dans plusieurs pays d’Europe qui ont interdit ces produits. Mais la France, sous la pression des puissantes industries chimiques, vient de renouveler l’autorisation de l’un de ces pesticides. Pour sauver les abeilles nous devons faire changer la position de notre gouvernement.

    Nous n’avons pas de temps à perdre — le débat fait rage quant aux mesures à prendre pour sauver ces espèces. Il ne s’agit pas seulement des bourdons et des abeilles, il s’agit de notre survie. Envoyons un appel gigantesque au gouvernement français, très influent sur la politique agricole européenne, pour faire interdire ces produits chimiques et sauver nos abeilles et notre alimentation. Signez la pétition urgente, et faites la suivre à tous, nous la remettrons au Ministre français de l’agriculture Bruno Le Maire et aux décideurs européens :

    www.avaaz.org/fr/france_save_the_bees

    Les abeilles sont indispensables à la vie sur terre — elles pollinisent chaque année les plantes et les cultures pour une valeur estimée à plus de 40 milliards de dollars, représentant plus d’un tiers de l’approvisionnement en nourriture dans beaucoup de pays. Sans aucune action immédiate pour les sauvegarder, le monde pourrait se retrouver sans fruits, ni légumes, noix, huiles et coton.

    Ces dernières années ont été marquées par un profond et inquiétant déclin mondial des populations d’abeilles — certaines espèces d’abeilles sont maintenant éteintes et d’autres ne totalisent plus que 4% de leur population d’origine. Les scientifiques avancent plusieurs explications. Certaines études indiquent que le déclin est dû à une combinaison de facteurs incluant maladie, perte de l’habitat, et produits chimiques toxiques. Mais des recherches indépendantes à la pointe du sujet ont mise en avant de fortes preuves mettant en cause les pesticides du groupe des néonicotinoïdes. L’Italie, la Slovénie et même l’Allemagne, où est basé le principal fabriquant Bayer, ont interdit certains de ces produits. Mais Bayer, Syngenta et d’autres continuent d’exporter ce poison dans le monde. Et la France, pendant un temps fer de lance des interdictions, vient tout juste de renouveler pour un an l’autorisation commerciale d’un produit phare contenant cette substance toxique.

    La question devient brûlante car de nouvelles études majeures ont confirmé l’étendue du problème. Si nous pouvons amener les décideurs français et européens à agir, d’autres dans le monde suivront. Cela ne sera pas facile. Une fuite révèle que l’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis avait connaissance des dangers de ces pesticides mais les a ignoré. Le document indique que le produit "hautement toxique" de Bayer représente "une préoccupation de risque majeur pour les insectes non ciblés [les abeilles]".

    Nous devons faire entendre nos voix pour contrer la très forte influence des industriels sur les décideurs politques et les scientifiques en France, en Europe et aux Etats-Unis où ils financent les études et siègent dans les organes de régulation. Les vrais experts — les apiculteurs et les agriculteurs — demandent l’interdiction de ces pesticides mortels pour les abeilles jusqu’à ce que et si seulement de solides études indépendantes prouvent qu’ils sont sans danger. Soutenons-les dès à présent. Signez la pétition ci-dessous, et faites suivre cet email :

    www.avaaz.org/fr/france_save_the_bees

    Nous ne pouvons plus laisser notre fragile chaîne alimentaire aux mains d’une recherche contrôlée par les entreprises de chimie et les organes de régulation que ces industriels soudoient. Bannir ce groupe de pesticides nous rapprochera d’un monde plus sûr pour nous-mêmes et pour les autres espèces que nous aimons et dont nous dépendons.

    Avec espoir,

    Alex, Alice, Iain, David et toute l’équipe d’Avaaz


    --------------------------------------------------------------------------------

    PLUS D’INFORMATIONS

    Abeilles : le ministère de l’Agriculture renouvelle l’autorisation du Cruiser, L’Humanité, 8 Décembre 2010

    L’UNAF dénonce le renouvellement illégal de l’autorisation du pesticide Cruiser, Communiqué du 9 Décembre 2010

    Le futur des abeilles entre les mains du lobby des pesticides ? Corporate Europe Observatory et Cordination Apicole Européenne, Novembre 2010

    L’apiculture française s’organise, la lutte contre les pesticides au coeur de l’action, Actu-environnement, Février 2010 :

    Les élus signent une charte de soutien aux apiculteurs, La France Agricole, Mars 2010 :

    Document révélant la connaissance qu’avaient les autorités des Etats-Unis de la toxicité des pesticides (en anglais) :


    --------------------------------------------------------------------------------
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    les pesticides, insecticides...... - Page 3 Empty Re: les pesticides, insecticides......

    Message par bye Sam 19 Fév - 6:38

    http://www.plaine.org/index.php?option=com_content&view=article&id=61:conference-professeur-belpomme&catid=36:actualite&Itemid=28



    Conférence du professeur BELPOMME



    Extraits :



    « Un cancer sur 4 est causé par le tabagisme. 3 sur 4 sont causés par l’environnement (alimentation et pollution)»



    L’environnement est mis en cause aussi dans les allergies, l’autisme et la maladie d'Alzheimer.



    « Quelques chiffres :

    · 1 européen sur 100 naît autiste (mis en cause : le mercure, les pesticides organochlorés, les champs électromagnétiques)

    · 3 ont une maladie rare (7000 maladies rares sont recensées)

    · 10 sont obèses

    · 20 souffrent d’allergies

    · 1 français sur 7 est asthmatique

    · 30 enfants sur 100 souffrent de bronchiolite

    · 1 français sur 7 a une affection de longue durée : la sécurité sociale va imploser ! »



    « L’environnement est pollué de façon irréversible, les pesticides stérilisent les sols. Par exemple, aux Antilles, les pesticides organochlorés se fixent dans les sols volcaniques et font disparaître l’humus, ils resteront dans le sol pendant 700 ans. »

    C’est un problème de santé publique.





    « Quand le dernier arbre aura été coupé, Quand la dernière rivière aura été asséchée, Quand le dernier poisson aura été péché, L’homme s’apercevra que l’argent n’est pas comestible »

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    les pesticides, insecticides...... - Page 3 Empty Re: les pesticides, insecticides......

    Message par bye Sam 30 Avr - 8:21

    12 mesures pour promouvoir une alternative aux pesticides chimiques
    Marilyn barbone | actu-environnement.com | 22 avril 2011

    dimanche 24 avril 2011


    Le ministre de l’Agriculture a retenu 12 mesures d’un rapport parlementaire visant à favoriser les méthodes naturelles de protection des cultures, dans le cadre d’Ecophyto. Parmi elles, figure la prochaine autorisation de vente du purin d’ortie.
    Le député Antoine Herth (UMP, Bas-Rhin) a présenté le 19 avril son rapport visant à développer des méthodes de biocontrôle et protéger les végétaux par l’utilisation de mécanismes naturels. Objectif : promouvoir des alternatives aux produits phytosanitaires chimiques. Douze propositions ont été retenues par le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire. Elles seront mises en œuvre ’’au cours des deux prochaines années’’, a annoncé le ministre le mercredi 20 avril. Ces mesures s’inscrivent dans le cadre du plan Ecophyto visant à réduire "si possible’’ de 50% les pesticides d’ici 2018.

    Le purin d’ortie bientôt autorisé à la vente

    Parmi ces mesures, figure la très attendue autorisation de mise sur le marché (AMM) des préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) alors que la vente de ces phytosanitaires naturels est interdite depuis 2006. En cause : la loi d’orientation agricole qui a, il y a 5 ans, soumis ces produits naturels - utilisés par les jardiniers et agriculteurs bio - à la même procédure européenne d’autorisation que les pesticides de synthèse. Leur homologation se faisait depuis attendre. D’autant que le Règlement européen sur l’agriculture biologique de 2009, en vigueur en juin 2011, accepte l’utilisation de ces PNPP sur une exploitation certifiée bio. Un décret visant justement à simplifier la procédure de mise sur le marché des PNPP avait été publié en juin 2009.

    L’homologation de ces produits naturels ’’hors-la-loi’’ devrait enfin … intervenir. M. Le Maire a annoncé mercredi que le purin d’ortie va être prochainement autorisé à la commercialisation. Le ministre a annoncé la publication, dans ’’les prochains jours, de la première liste des substances autorisées’’ pour les PNPP, conformément au décret, alors qu’elle était initialement prévue en janvier 2011. Cette liste sera suivie de la publication à venir de l’arrêté d’autorisation du purin d’ortie.

    ’’L’ortie a été inscrite sur la liste européenne des substances de base, permettant désormais d’autoriser la mise sur le marché", prévue pour 10 ans, a expliqué le ministère. Le député Antoine Herth recommandait justement dans son rapport de classer les PNPP comme ’’des produits phytopharmaceutiques à faible risque’’ et ’’substances de base’’ prévus dans le nouveau règlement européen. Deux biais juridiques pour ’’stabiliser le statut’’ de ces préparations naturelles qui se ’’heurte aux mêmes problèmes réglementaires que les autres spécialités autorisées en agriculture biologique’’, décrit-il dans son rapport.

    La ’’hache de guerre’’ pas pour autant enterrée…

    Cette autorisation du purin d’ortie était demandée de longue date par les associations environnementales et de défense des PNPP qui s’étaient lancées dans une véritable ’’guerre de l’ortie" pour promouvoir l’usage de ces produits naturels. Mais la fin de la guerre n’a pas sonné pour autant. Les plantes comme le neem et la fougère pourraient être exclues de la future liste de substances autorisées des PNPP. C’est ce que craint l’association Aspro-Pnpp qui maintient sa nouvelle action de protestation le 29 avril à Bègles (33). Les associations appellent à la commercialisation de tous les autres PNPP qui peuvent être aussi à base de prêle, de consoude ou de luzerne. A suivre....

    De son côté, la Confédération paysanne estime qu’en "autorisant la commercialisation d’un symbole comme le purin d’ortie, le ministère va essayer de démobiliser ceux qui se battent pour l’autorisation" d’autres préparations naturelles. La Confédération reproche au gouvernement d’avoir compliqué le processus en exigeant que la substance de base de ces produits figure sur une liste homologuée par Bruxelles. ’’La liste annoncée à grand renfort de publicité des plantes susceptibles d’être utilisées pour des PNPP ne remplace pas leur inscription à l’annexe européenne que le gouvernement impose toujours. Et les 200.000 euros annoncés dans la "feuille de route du ministre", pour le développement des produits biologiques ne permettront de mener à bien qu’un très petit nombre de dossiers’’. Le syndicat dénonce en effet le coût du dossier de demande d’autorisation (40.000 euros, ndlr) , qui est, selon lui, ’’inadapté aux PNPP’’ et ’’est exagéré par rapport au chiffre d’affaires annuel des entreprises artisanales du secteur’’.

    La lutte biologique parmi les autres mesures

    Outre le recours aux PNPP, le député cite plusieurs autres méthodes alternatives : la réduction de doses, l’utilisation de macro- et micro-organismes ou de stimulateurs de défenses naturelles, ou encore l’usage de phéromones et auxiliaires de culture dont la coccinelle. Le décret relatif aux macroorganismes non indigènes utiles aux végétaux devrait être publié d’ici fin 2011. Le texte était déjà inscrit dans la loi Grenelle 2 de juillet dernier, dans le cadre de la lutte biologique. Il prévoit un système d’autorisation préalable pour l’introduction sur le territoire de ces macro-organismes avec réalisation préalable systématique d’une analyse du risque phytosanitaire. Des dérogations seraient possibles pour l’introduction d’espèces à des fins d’essais ou à des fins scientifiques sous réserve de garanties de confinement. Le ministère de l’Agriculture prévoit en outre dès 2012, de prendre en compte de manière différentiée l’usage des produits de biocontrôle dans le calcul des IFT (Indice de fréquence de traitements issus des enquêtes de pratiques culturales) de chaque exploitation.

    Rachida Boughriet


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    Message par bye Sam 25 Juin - 6:33

    Le gouvernement donne son feu vert à un pesticide redouté des apiculteurs

    Le ministère de l’agriculture a confirmé avoir autorisé la mise sur le marché du pesticide Cruiser OSR, destiné au traitement du colza, controversé pour ses effets potentiels sur la santé des abeilles.

    Sa décision avait été dévoilée jeudi par l’Union nationale de l’apiculture française (UNAF) qui avait dénoncé un "nouveau coup porté" aux abeilles.

    "Cette autorisation fait suite à l’avis favorable de l’Agence nationale de sécurité sanitaire du 15 octobre 2010 qui conclut que l’usage de la préparation Cruiser OSR sur [les] semences [de crucifères] satisfait à l’ensemble des conditions de sécurité requises", précise le ministère jeudi soir. Toutefois, prévient-il, cette autorisation pourrait faire l’objet d’une "suspension en cas d’incident".

    "UN PRINTEMPS SILENCIEUX"

    Commercialisé par le groupe suisse Syngenta Agro, le Cruiser OSR contient deux fongicides et un insecticide, le thiaméthoxam, qui inquiète les apiculteurs car, selon eux, il se retrouve dans la sève et jusque dans les fleurs des plantes, et reste dans la terre pendant trois ans, contaminant les cultures suivantes.

    "Nous constatons avec dégoût le désintérêt du ministère pour notre cause et nous redoutons un printemps silencieux dans les plaines du colza", avait déclaré le président de l’UNAF, Olivier Belval.

    Selon le ministère, le Cruiser OSR est déjà utilisé dans l’Union européenne sur plus de 2 800 000 hectares, soit 2 hectares sur 5, et il a permis de "supprimer un à deux traitements insecticides des feuilles de plein champ". Un autre pesticide de la famille Cruiser, le Cruiser 350 utilisé pour la protection des cultures de maïs, a donné lieu à des cas avérés d’empoisonnement des abeilles.

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    Message par bye Jeu 26 Avr - 16:06

    Vive le fric
    « Les fortes ventes de pesticides agricoles ayant compensé les pressions sur les marges des plastiques ». Les ventes de pesticides suivent les cours du blé… et pendant ce temps là, la faim étend ses ailes sur le monde…. …
    Bayer-Le bénéfice du T1 bat le consensus grâce aux pesticides
    jeudi 26 avril 2012 08h02



    FRANCFORT, 26 avril (Reuters) - Bayer a annoncé jeudi un bénéfice supérieur au consensus au premier trimestre, les fortes ventes de pesticides agricoles ayant compensé les pressions sur les marges des plastiques.

    L'Ebitda ajusté a augmenté de 9,4% à 2,44 milliards d'euros, à comparer au consensus Reuters le donnant à 2,23 milliards.

    Le premier groupe pharmaceutique allemand a confirmé son objectif d'Ebitda annuel ajusté en légère hausse, avec une hausse de 3% environ du chiffre d'affaires, ajusté des effets de change notamment. (Ludwig Burger, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Natalie Huet)

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    Message par bye Dim 23 Déc - 12:20



    Deux fois plus de pesticides autorisés dans les fruits et légumes

    Napakatbra | lesmotsontunsens.com | mercredi 19 décembre 2012

    mercredi 19 décembre 2012



    lesmotsontunsens.com

    Deux fois plus de pesticides autorisés dans les fruits et légumes
    Napakatbra | lesmotsontunsens.com | mercredi 19 décembre 2012

    En 2011, la multiplication par cinq des taux de pesticides "admis" dans l’eau potable est passée comme une goutte au robinet. Au tour des fruits et légumes de voir leur concentration "autorisée" en pesticides multipliée par deux... en toute discrétion.

    Pesticides dans les fruits et légumes

    La Direction Générale Santé-Consommation (DG Sanco) de la Commission européenne a réussi une prouesse technique hors du commun : réduire de 3% en 2009 à 1,5% en 2010 la proportion de fruits et légumes contenant des pesticides au-delà des Limites Maximales de Résidus autorisés (LMR)... Génial ! Sauf que, nous révèle l’assoce Générations Futures, cette baisse est purement arithmétique. En réalité, la DG Sanco a arbitrairement sorti de son chapeau une valeur d’"incertitude analytique" de 50%. Ce qui signifie que lorsqu’un pesticide est mesuré à un taux de 2 mg/kg, l’on considère désormais que sa concentration réelle se situe entre 1 et 3 mg/kg. Et c’est là que le lapin sort du chapeau : "la valeur qui sera retenue pour juger d’un éventuel dépassement de LMR est - non la valeur mesurée mais - la valeur inférieure de cet intervalle", soit 1 mg/kg... voilà comment, d’un coup de baguette magique, la Commission Européenne vient de diviser par deux les taux de pesticides contenus dans tous les fruits et légumes de l’Union Européenne.

    Une baisse en trompe l’oeil (de perdrix)...

    Cette disposition est applicable depuis la campagne d’analyses 2010. "Le pourcentage des fruits et légumes contenant des pesticides a pourtant augmenté de 37,9% en 2009 à 40,7% en 2010 mais le tour de passe-passe de la DG Sanco a permis de faire croire à une amélioration concernant les dépassements de LMR grâce à un artifice de calcul !" s’insurge François Veillerette, président de Générations Futures, dans un communiqué. Augmentent aussi les pourcentages de fruits et légumes contenant plus de deux pesticides, ainsi que ceux renfermant plus de dix molécules chimiques différentes. Et Générations Futures d’insister : "la France applique de plus les directives de la DG Sanco de manière surprenante, en ne considérant comme dépassement de la LMR que les valeurs > 150% de la LMR"...

    Un "tour de passe-passe" "énorme"... qui mériterait bien un prix Nobel (?) : sous vos applaudissements...


    http://www.lesmotsontunsens.com/deux-fois-plus-de-pesticides-autorises-dans-les-fruits-et-legumes-13669
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    Message par bye Dim 24 Mar - 10:01

    Les alternatives aux pesticides se développent partout… sauf en France
    SOPHIE CHAPELLE | BASTAMAG.NET | MERCREDI 20 MARS 2013
    mercredi 20 mars 2013


    Les alternatives aux pesticides se développent partout… sauf en France
    Sophie Chapelle | bastamag.net | mercredi 20 mars 2013


    En France, le développement des alternatives naturelles aux pesticides reste un parcours du combattant. La faute aux règlements européens, affirme le ministère de l’Agriculture. Les préparations à base de composants naturels s’échangent pourtant sans problème dans plusieurs pays européens. Enquête sur ces alternatives aux pesticides.



    « Vous voyez cette préparation ? Elle est à base d’ortie et de luzerne et vise notamment à stimuler la croissance des végétaux, à renforcer les défenses et à repousser les pucerons. » Nous sommes près d’Estella en Navarre (Espagne), dans la ferme de Cruz García et de son fils Rubén. Ils ont créé une entreprise familiale qui élabore et vend des extraits de plantes, sans aucun type de conservateur ou d’additif. Ils combinent leurs préparations avec de la valériane, de la sauge, de la lavande, de la camomille, du mille-feuille ou de la consoude. Et n’hésitent pas à les goûter. « Il faut se rappeler que nous sommes faits d’eau et de plantes que nous mangeons », lance Cruz, un brin provocateur. Vous l’aurez compris : ici, point d’engrais chimiques et de cocktails de molécules toxiques allègrement produits par Monsanto, BASF, Bayer ou Syngenta.

    La grande fierté de l’entreprise familiale est d’être parvenue à soigner par les plantes des vignes abîmées par la grêle, ou à épaissir et rendre plus vigoureux les sarments. Ce jour-là, ils s’apprêtent à expédier plusieurs dizaines de bidons à un grand viticulteur. « 90 % des produits que nous vendons sont à destination d’agriculteurs conventionnels, précise Rubén. Deux de leurs produits sont actuellement commercialisés en Espagne. Ils n’ont rencontré aucune difficulté avec l’administration pour mettre leurs produits sur le marché, assure Ruben. Ils ont simplement rempli un formulaire de demande, et fourni une étude sur l’efficacité de leurs préparations.

    Espagne-France : 1-0

    En France, la réglementation est beaucoup plus complexe et coûteuse : la commercialisation de ces préparations requiert l’inscription de leurs substances actives sur une liste communautaire, au même titre que les produits chimiques. 40 000 euros, c’est le coût moyen pour le dépôt d’un dossier. Résultat : aucune « préparation naturelle peu préoccupante », c’est-à-dire à base de composant naturel [1] n’est aujourd’hui reconnue et acceptée officiellement à la vente. « Hormis une recette officielle de purin d’ortie que nous qualifions, nous, de "piquette d’ortie" », souligne Jean-François Lyphout, « ortieculteur » et membre d’Aspro-PNPP, une association qui promeut ces préparations. « Au lieu de faciliter les procédures, les textes réglementaires français créent un blocage évident, qui va à l’encontre de la demande des français de réduire au plus vite l’usage des pesticides », explique-t-il.

    Qu’en disent les autorités gouvernementales espagnoles ? « Il y avait un vide juridique pour les fortifiants de plantes. Nous avons donc pris les dispositions nécessaires en créant un arrêté ministériel en 2007 prévoyant un régime simplifié de commercialisation », relate un fonctionnaire du ministère de l’Environnement. Le fort développement de l’agriculture biologique en Espagne a joué un rôle dans la mise en œuvre d’un cadre juridique spécifique. Mais, six ans après sa création, le registre espagnol compte seulement 19 fortifiants [2]. Car l’administration a des difficultés à traiter l’avalanche de demandes. Rubén et Cruz n’ont toujours pas reçu de numéro de registre pour leurs produits, malgré des demandes remontant à 2007...

    Le modèle allemand

    Un retard très critiqué par l’AEFA, une association de producteurs industriels de fortifiants. Elle milite pour que l’arrêté ministériel évolue afin d’éviter de se retrouver « avec des produits qui ne sont pas des fortifiants, commercialisés en totale liberté et sans le moindre contrôle », explique José Ignacio Castillo. « Nous avons découvert la loi de protection des végétaux en Allemagne qui distinguait les fortifiants, et avons décidé de la traduire en espagnol. Puis nous nous sommes rendus au ministère en disant que nous avions besoin d’un registre similaire à celui de l’Allemagne. »

    Car à Berlin, les choses bougent. Pour se mettre en conformité avec un règlement européen de 2009 [3], l’Allemagne vient de réviser sa réglementation. « Nous sommes très heureux d’avoir pu conserver la catégorie des fortifiants, que nous pouvons utiliser en agriculture pour protéger les plantes », témoigne Stefan Kühne du JKI, un institut en charge de l’évaluation des fortifiants de plantes. La procédure d’inscription reste simple : un formulaire de notification à remettre à l’Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire, avant la mise sur le marché. « Quant à la procédure d’enregistrement, elle demeurera accessible au plus nombre », assure Stefan. Le coût de l’examen général de la demande devrait avoisiner les 290 euros en Allemagne... contre 40 000 euros en France !

    Lobby de l’industrie chimique

    Près de 500 produits étaient inscrits dans la catégorie des fortifiants en Allemagne. Avec la nouvelle loi, tous ces produits doivent être réévalués avant d’envisager une réinscription. Mais Stefan reste confiant. « Les préparations de plantes, qui représentaient 46 % des produits inscrits, devraient retrouver leur place ». En revanche, des produits comme la poudre de lait ou le vinaigre blanc pourraient être considérés comme des « phyopharmaceutiques », un qualificatif appliqué aux pesticides chimiques. Leur commercialisation s’avérera donc beaucoup plus coûteuse. Les autorités publiques allemandes pourraient être aussi beaucoup plus strictes avec les produits à base de micro-organismes, auparavant autorisés.

    « Prenons l’exemple du compost du jardin qui recèle une grande diversité de micro-organismes. Beaucoup d’entre eux sont bénéfiques aux plantes, d’autres sont des pathogènes, et les autorités vont maintenant nous demander des millions d’euros pour les enregistrer », s’emporte Helmut Junge, responsable d’une petite entreprise allemande de biotechnologie. Depuis quelques années, il commercialise un produit à base de bactéries, qui colonisent les racines des plantes de façon à ce que les pathogènes ne puissent pas se développer. Avec la nouvelle réglementation, ce produit pourrait être exclu de la catégorie des fortifiants. « Cette situation est le résultat du lobby des grosses compagnies pour faire cesser l’activité des plus petites », confie-t-il. Pour le moment, la nouvelle liste allemande de fortifiants ne comprend que 46 produits, contre 500 auparavant.

    « Produits naturels alternatifs »

    A Oberndorf, une petite ville autrichienne située dans la région de Salzburg, Helmut Rampler développe depuis 25 ans des « produits naturels alternatifs » pour la protection des plantes. Lui-aussi regarde avec attention la situation en Allemagne. Car les autorités autrichiennes suivront sans doute le cadre juridique allemand. L’un de ses produits, qui vise à régénérer les micro-organismes du sol pour revigorer les plantes, et ainsi réduire la consommation d’engrais artificiels et de produits phytosanitaires, est directement concerné. « Pour le moment, c’est surtout en France que les entreprises rencontrent des difficultés pour distribuer nos produits car il n’existe pas de catégorie pour les fortifiants. On doit choisir entre les pesticides et les fertilisants, et entre les deux il n’y a rien. »

    Illustration de ces blocages : l’Institut technique de l’agriculture biologique travaille depuis 2008 sur des demandes d’homologation. En janvier 2013, aucun d’entre eux n’avait encore abouti. « Même des produits aussi anodins que le sucre, l’huile de colza ou le vinaigre restent en France bloqués sur une liste d’attente, témoigne Jean-François Lyphout de l’Aspro-PNPP. Les préparations naturelles peu préoccupantes répondent à la demande des agriculteurs, des jardiniers, des collectivités locales et d’un nombre croissant de consommateurs. Leur avenir dépend de la volonté politique de faire aboutir ce dossier ». Face à ce blocage, le commerce des pesticides illégaux s’envole. Au détriment de la santé publique.

    Sophie Chapelle

    @Sophie_Chapelle sur twitter

    Photo : FlickR

    Notes
    [1] Le terme « Préparations naturelles peu préoccupantes » (PNPP) est issu de la Loi sur l’eau et désigne les préparations à base de composant naturel comme la prêle, l’ortie, la fougère, l’argile, le vinaigre blanc ou le petit lait. Utilisées pour renforcer la capacité des plantes, ces préparations prennent la forme d’extrait fermenté, de décoction, d’infusion ou de macération.

    [2] Le registre est consultable sur le site du Ministère de l’Environnement (rubrique « Registro de otros medios de defensa fitosanitaria »).

    [3] Le règlement européen 1107/2009 concernant la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques amène chaque pays européen à revoir sa réglementation en matière de (phyto)fortifiants, moyens naturels d’aide aux plantes ou préparations naturelles peu préoccupantes.

    http://www.bastamag.net/article2988.html
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    Message par bye Dim 21 Avr - 19:29

    Sept pesticides mis en cause dans le déclin des abeilles
    NOLWENN WEILER | BASTAMAG.NET | MERCREDI 17 AVRIL 2013
    mercredi 17 avril 2013


    Sept pesticides mis en cause dans le déclin des abeilles
    Nolwenn Weiler | bastamag.net | mercredi 17 avril 2013

    20% : c’est le taux de mortalité moyen des colonies d’abeilles domestiques en Europe. Un taux qui connaît de très grandes variations à la fois entre pays et en fonction des hivers [1] Alarmant, ce déclin des abeilles « est sans doute le résultat de causes multiples telles que maladies et parasites, le dérèglement climatique et les pratiques de l’agriculture industrielle », souligne un récent rapport de Greenpeace. « Parmi ces pratiques, l’usage de certains pesticides, et notamment des néonicotinoïdes, jouent un rôle dévastateur », ajoute l’ONG.

    Greenpeace réclame l’interdiction de sept pesticides (commercialisés sous le nom de Gaucho, Cruiser, Poncho, Régent ou Raid...) [2], jugés particulièrement toxiques. « L’urgence n’est plus à la seule observation scientifique, mais à l’action politique », déclare-t-elle. Elle invite l’Union européenne « à promouvoir l’agriculture écologique (...) en augmentant les crédits en faveur de la recherche, du développement et de l’application de pratiques agricoles écologiques. »

    Des pesticides dans les gènes

    Ce rapport tombe alors que d’âpres négociations ont lieu en ce moment à Bruxelles autour de l’interdiction de trois néocotinoïdes, ces nouvelles générations d’insecticides, qui se présentent sous forme de granules ou en enrobage de semences. Ces molécules chimiques sont conçues par Bayer, Syngenta ou BASF pour pénétrer au cœur des gènes et du système dans la plante. Laquelle sécrète ensuite le toxique tout au long de sa croissance. La Commission européenne souhaite interdire ces trois néocotinoïdes, dont la dangerosité a été soulignée en janvier janvier dernier par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). Pour le moment, aucune majorité ne parvient à se dégager.

    Le 15 mars dernier, treize pays (dont la France) ont voté en faveur du bannissement des ces toxiques, neuf ont voté contre (notamment l’Allemagne et l’Angleterre), et cinq se sont abstenus. « Les “experts” se prononcent souvent non pas en fonction de l’état de la science mais plutôt en fonction de l’intérêt économique bien compris du pays qu’ils représentent. C’est clairement le cas de l’Angleterre et de l’Allemagne qui protègent ainsi les intérêts économiques de leur secteur agrochimique avant tout… » dénonce François Veillerette, porte-parole de l’association Générations futures. La Commission soumettra sa proposition à un nouveau vote dans les prochaines semaines.


    Notes
    [1] Par exemple, le taux de mortalité des abeilles au Danemark était de 33% en 2008 pour tomber à 10% en 2009. En Allemagne, il oscille entre 5% et 30%.

    [2] L’imidaclopride, le thiaméthoxame, la clothianidine, le fipronil, le chlorpyriphos, la cyperméthrine et la deltaméthrine.

    http://www.bastamag.net/article3050.html
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    les pesticides, insecticides...... - Page 3 Empty Re: les pesticides, insecticides......

    Message par bye Dim 28 Avr - 10:20

    Épandage aérien : ces pesticides venus du ciel
    NOLWENN WEILER | BASTAMAG.NET | JEUDI 25 AVRIL 2013
    jeudi 25 avril 2013


    Épandage aérien : ces pesticides venus du ciel
    Nolwenn Weiler | bastamag.net | jeudi 25 avril 2013


    Interdits depuis 2009, les épandages aériens de pesticides se poursuivent en France, grâce à des dérogations préfectorales. Les Antilles, l’Aquitaine et la Champagne sont les principales régions concernées. Défaut d’informations, risque de dispersion, contournement de la réglementation : plusieurs associations et élus montent au créneau. Un dossier révélateur de l’incapacité de la France à prendre le chemin de pratiques agricoles moins gourmandes en chimie. Explications.



    Si vous vous promenez le long d’un vignoble de Champagne, d’un champ de maïs en Aquitaine, ou d’une bananeraie antillaise, méfiez-vous des aéronefs ! Car il n’y a pas que dans La mort aux trousses d’Alfred Hitchcock que l’on pulvérise des pesticides depuis le ciel, au risque d’intoxiquer de malchanceux passants. Aquitaine et Champagne-Ardennes sont les deux régions métropolitaines les plus aspergées en produits chimiques par voie aérienne, derrière la Martinique dont les bananeraies battent tous les records, et devant les rizières de Camargue et de Guyane. Céréales, vergers, betteraves, colza ou tournesol ne sont pas épargnés dans plusieurs régions.

    800 opérations d’épandage aérien ont été recensées en France en 2012. En majorité en Outre-mer. « Cela dure quelques secondes, rapporte Fabrice Mirouraud, voisin de châtaigneraies traitées depuis le ciel, et président de l’association corrézienne Allassac ONGF. Les engins arrivent vrombissant, à très basse altitude, ils lâchent leurs nuages empoisonnés et s’en vont. » Son association a porté plainte il y a plus d’un an contre des épandages illégaux (sans dérogation) ou non réglementaires dans 17 communes de Corrèze. « Les pilotes sont des as. Ils larguent les produits pile au bon endroit. Le problème c’est qu’ensuite, ils ne contrôlent plus rien. Et que la volatilité de ces nuages chimiques est très élevée, explique François Veillerette, porte-parole de Générations futures. Il y a donc un vrai risque d’exposition des espaces situés à proximité de la zone d’épandage. »

    Interdit depuis 2009

    Pourtant interdit depuis 2009 par une directive européenne, l’épandage aérien est toujours pratiqué sur le vieux continent. Via un système de dérogations, qu’accordent en France les préfectures. Selon quels critères un exploitant est-il autorisé à épandre ses pesticides par aéronef ? Quand les végétaux sont trop hauts pour être traités avec un engin terrestre, quand le relief est trop accidenté ou s’il y a des risques d’enfoncement des engins. La rapidité d’intervention sur des grandes surfaces sert aussi d’argument. Un avion ou un hélico traite dix à vingt fois plus vite qu’un tracteur, et 50 à 100 fois plus vite qu’un épandage manuel.

    « Cette façon de poser des principes que l’on peut ensuite allègrement contourner, c’est très courant dans le droit de l’environnement », regrette-on au cabinet de Bernard Fau, avocat de l’Union nationale de l’apiculture française (UNAF), qui traite diverses plaintes contre ces épandages. « Les dérogations sont tellement simples à obtenir que l’on se retrouve avec une règle qui s’applique exceptionnellement », décrit Benoit Hartmann, porte-parole de la fédération France nature environnement (FNE), qui rassemble 3 000 associations réparties sur l’ensemble du territoire.

    Jusqu’à dix passages sur la vigne

    D’après un recensement publié par les ministères de l’Écologie et de l’Agriculture, 22 régions et 66 départements sont concernés par l’épandage aérien (en 2009). Seules la Normandie, la Bretagne et la Réunion ne sont pas survolés par des engins chargés de pesticides. 100 000 hectares sont soumis aux traitements chimiques aériens, soit 0,3% de la surface agricole utile [1]. Le nombre de passages peut être élevé : jusqu’à dix sur la vigne ou les bananes ! Les produits utilisés ont principalement des actions fongicides et insecticides. Sauf pour le riz, sur lequel on pulvérise plutôt des désherbants. Des traitements aériens sont aussi réalisés sur des forêts et espaces boisés, dans plus de 30 départements, pour chasser les chenilles processionnaires du pin et des feuillus.



    Comment s’assurer de ne pas se promener au mauvais endroit au mauvais moment, et de se retrouver arrosé de produits toxiques lors d’une innocente balade à travers champs ? La réalisation d’un épandage doit normalement « faire l’objet d’une information du public et des syndicats apicoles au plus tard 48 heures avant le traitement et d’un balisage du chantier » [2]. A l’affichage en mairie s’ajoute une obligation de mention du traitement sur la parcelle elle-même. Mais qui prend la peine de se rendre deux fois par semaine consulter les informations municipales ?

    Le grand public n’est pas informé

    « Un agriculteur ne peut pas mettre des affiches tout le long d’un chemin qui longe son champ », remarque Sophie Primas, sénatrice UMP des Yvelines, et présidente d’une mission d’information sur les pesticides en 2012. « Dans l’idéal, il faudrait bloquer toutes les routes », ironise François Veillerette, qui assure avoir aperçu à plusieurs reprises, « des gens faire du vélo et des parents pousser des landaus à proximité d’épandages aériens ». « Nous avons beaucoup de plaintes de nos riverains sur ces défauts d’information », confirme Sophie Primas.

    Autre problème souligné par la mission sénatoriale : le manque de contrôles « des conditions concrètes dans lesquelles sont réalisés les épandages et dont se plaignent de nombreux acteurs de terrain ». L’interdiction d’épandre à moins de 50 mètres des habitations et jardins ou des points d’eau consommable serait ainsi régulièrement violée, ainsi que l’obligation de s’assurer que le vent ne souffle pas trop fort.

    « Constater le massacre sous les avions »

    C’est sur la base du non-respect de ces règles liées à la vitesse du vent que Générations futures et Allassac ONGF ont attaqué des pomiculteurs de Corrèze en 2010. Relaxés en mars 2011, les trois prévenus ont affirmé que, vu le mouvement des branches et des herbes, ils pensaient que le vent soufflait en deçà des 19 km/h réglementaires. Les parties civiles se sont appuyés sur un relevé de météo France, selon lequel le vent soufflait à plus de 30 km/h le jour de l’épandage. « Ils ont été relaxés au bénéfice du doute, détaille François Veillerette. La station météo qui nous avait fourni les relevés a été jugée trop éloignée des cultures traitées. Cela prouve que les textes de loi ne protègent pas les riverains. »

    Les pesticides tombés du ciel posent aussi de sérieux problèmes aux apiculteurs. « Nous ne sommes jamais consultés ni prévenus à temps », regrette Olivier Belval, président l’Unaf. La loi stipule que les syndicats apicoles doivent être avertis au moins 48 heures avant. « C’est beaucoup trop court pour joindre les professionnels concernés et leur donner le temps de déplacer 200 ou 300 ruches, proteste Olivier Belval. Pour peu que l’info soit donnée la veille d’un week-end, les 48 heures sont vite passées ! On se retrouve souvent sous les avions à constater le massacre. »

    Responsabilités partagées

    A qui la faute ? A la vingtaine d’entreprises sous-traitantes et à leur flotte de 59 hélicoptères et 22 avions en charge des épandages ? [3] Au donneur d’ordre ? « Aux deux », a répondu le tribunal correctionnel d’Orléans en 2012, en condamnant solidairement l’entreprise chargée d’effectuer le traitement et l’agriculteur qui l’a commandé, suite à une plainte de l’Unaf pour épandage sans autorisation. L’identification du donneur d’ordre n’est pas toujours simple. Il arrive en effet que ce soit les services techniques des coopératives qui déterminent les programmes des traitements.



    Pour les producteurs « sous contrats » avec des entreprises privées telle que Bonduelle [4], c’est l’industriel qui décide des traitements. « Chaque mode d’organisation mériterait d’être expertisé au plan juridique pour situer les responsabilités réelles de chaque maillon (donneur d’ordre, opérateur, autres intervenants professionnels) » signalait en 2010 un rapport remis aux ministres de l’Agriculture et de l’Écologie. Qui s’interrogeait aussi sur la responsabilité de l’autorité délivrant les dérogations... En l’occurrence les préfets.

    Batailles judiciaires, du Loiret à la Guadeloupe

    Dans le Loiret, les apiculteurs de l’Unaf ont demandé l’annulation d’une dérogation pour un épandage contre la pyrale du maïs opéré en 2010. « L’analyse de risque imposée par l’Union européenne n’avait pas été faite », détaille-t-on au cabinet de leur avocat, Bernard Fau. « De plus, le fait même d’autoriser un épandage au motif que les végétaux atteignent telle ou telle hauteur contrevient au principe d’interdiction. Puisque, par définition, un végétal est appelé à atteindre ladite hauteur à un moment donné. Il ne figure nulle part dans le texte européen que la taille des végétaux permet de déroger au principe de l’interdiction. Ce serait trop facile. » La demande d’annulation été rejetée par le tribunal. L’Unaf a fait appel.

    En Guadeloupe, terre blessée par le scandale du Chlordécone [5], le dossier est particulièrement sensible. En décembre dernier, les magistrats de Basse-Terre, en Guadeloupe, ont annulé les arrêtés préfectoraux de juillet et octobre 2012 qui autorisaient des épandages aériens sur des plantations de bananes. Un collectif de défenseurs de l’environnement pointait la toxicité de l’adjuvant utilisé et l’absence d’analyses des fongicides utilisés.

    Vers un moratoire ?

    Les producteurs de bananes, soutenus par le ministre français de l’Outre-mer, Victorin Lurel, ont déposé de nouvelles demandes de dérogation, dont trois ont été accordées depuis le début de l’année 2013. Au désespoir du « collectif contre l’épandage aérien de pesticides en Guadeloupe ». En métropole, associations et syndicats d’apiculteurs sont sur le qui-vive. Remises aux préfectures fin mars, les demandes d’épandage devraient être rendues publiques dans les jours qui viennent. De nouvelles procédures judiciaires en perspective.

    Que pense le gouvernement de la poursuite des épandages ? Opposé au moratoire réclamé par Europe Écologie-les Verts (EELV), le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a assuré en juillet 2012 que son objectif était « d’éviter de manière définitive ces épandages ». Les surfaces concernées « avaient déjà été réduit[e]s de 22% entre 2010 et 2011 », précisait le ministre socialiste. « Les recherches d’alternatives techniques, qui permettent de procéder à des traitements terrestres plutôt qu’aériens progressent, notamment pour les bananeraies », fait valoir de son côté l’élue UMP des Yvelines, Sophie Primas.

    Question de rentabilité

    Pour supprimer les épandages aériens, accompagner les agriculteurs est crucial. « Le passage au tout terrestre, en l’état actuel des choix de cultures, engendrerait des surcoûts pour la profession agricoles et pourrait fragiliser fortement des filières », note un rapport remis aux ministères de l’Agriculture et de l’Écologie en 2010. Mais seuls le riz, le maïs doux et le maïs pop-corn, ainsi que les bananes « seraient vraiment impactés au niveau économique » par un arrêt des épandages. Le vignoble également, mais « dans une moindre mesure ».

    Pour Anthonin Pépin, en charge du secteur agricole à la FNE, il faudrait renoncer aux monocultures intensives. Elles épuisent la terre et rendent les ravageurs résistants. « Et pour les endroits où c’est trop compliqué de traiter, il faut peut être simplement envisager d’autres cultures, ou d’autres modes de culture. » C’est peut-être là que le bât blesse. « La persistance de l’épandage aérien est caractéristique de l’incapacité de la France à s’imaginer sans pesticides », estime François Veillerette. Lors du Salon de l’agriculture en février, Stéphane Le Foll a réitéré son souhait de mettre fin aux épandages. Tout en soulignant que « cela prendra du temps ». Continuez donc à bien choisir vos jours de promenade.

    Nolwenn Weiler

    Infographie : Mathieu Lapprand

    Photo (une) : source


    Notes
    [1] En 2011, le ministère de l’agriculture rapporte que la même proportion de la SAU a été traitée par épandage aérien.

    [2] Anses, avis n° 2011-SA-149

    [3] Source : Syndicat national des exploitants d’hélicoptères (SNE), 2009.

    [4] Les cultures « sous contrat » reposent sur une intégration très forte entre producteurs et industrie agroalimentaire. En échange des garanties de prix qu’ils offrent, des prêts, des intrants et des conseils techniques, les commanditaires ont de fortes exigences en termes de régularité, de qualité et de rendement.

    [5] Utilisé contre le charançon du bananier, cet insecticide classé cancérogène a continué à être autorisé par plusieurs ministres de l’Agriculture français, alors qu’il avait été interdit aux États-Unis dès 1976.

    http://www.bastamag.net/article3054.html
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    Message par bye Mer 18 Déc - 13:05

    Pesticides: dangers pour les ouvriers viticoles et pour les riverains
    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/pesticides-dangers-pour-les-ouvriers-viticoles-et-pour-les-riverains_1222485.html
    Alexandra Boquillon, publié le 19/02/2013 à 21:43
    Une enquête publiée ce mardi démontre, par des analyses capilaires, la forte exposition aux pesticides chez les salariés viticoles mais aussi chez les riverains vivant au coeur ou à proximité des vignes bordelaises.
    SANTE - L'étude montre que les riverains non professionnels présentent cinq fois plus de résidus de pesticides que ceux habitant loin des vignes.
    REUTERS/Nacho Doce
    Pour François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, pas de doute: "le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, doit prendre le taureau par les cornes". Cette association spécialisée dans la question des pesticides a demandé au laboratoire Kudzu Science, localisée à Strasbourg, d'analyser les mèches de cheveux de 25 personnes.
    Il s'agissait de comparer le taux d'exposition de 15 salariés viticoles du Médoc avec 10 salariés non viticoles, dont 5 riverains des vignes, et 5 autres témoins vivant loin des vignobles.
    Les résultats sont "extrêmement nets". L'enquête Apache (Analyse de Pesticides Agricoles dans les CHEveux) publiée ce mardi, démontre une présence de pesticides plus élevée chez les salariés viticoles et les riverains vivant au coeur des vignes bordelaises.
    Il est urgent d'augmenter la distance séparant les zones cultivées des zones habitées
    Tous les salariés viticoles testés ont des résidus de pesticides présents dans les cheveux. 11 fois plus que chez les non professionnels habitants loin des vignes. Chez 4 des 15 salariés viticoles, le laboratoire comptabilise même 10 pesticides différents.
    Pire, selon les résultats de cette enquête menée en octobre-novembre 2012, les riverains non professionnels présentent 5 fois plus de résidus de pesticides que ceux habitant loin des vignes.
    Un risque de favorisation des cancers
    "Une répétition de faibles doses mais sur le long terme, peut favoriser des cancers car 45 % des molécules retrouvées sont classées comme cancérigènes possibles en Europe et aux USA. Et plus de 36% sont suspectées d'être des perturbateurs endocriniens", déplore François Veillerette. Mais les analyses effectuées sur les cheveux sont-elles fiables?
    Les vaisseaux sanguins, irrigant la racine, véhiculent les polluants auxquels l'organisme a été exposé et les fixent dans la structure capillaire. "La substance piégée dans les cheveux est identifiable pendant longtemps. Ainsi il a été retrouvé des traces de coca dans des cheveux mayas", explique Vincent Peynet.
    "Les cheveux poussent en moyenne d'un centimètre par mois. Avec les trois premiers centimètres, nous retraçons l'exposition de l'individu aux substances toxiques sur les trois derniers mois grâce à un biomonitoring permettant de suivre une molécule dans le temps. On dépose les mèches dans la machine. Et le résultat tombe automatiquement 20 minutes plus tard", explique le directeur du laboratoire alsacien.
    "Il est plus facile de retrouver les molécules telles qu'elles ont été utilisées dans les cheveux car dans le sang ou les urines, les molécules chimiques sont métabolisées", affirme le laboratoire qui a recherché 35 molécules différentes, dont 27 sont actuellement autorisées. "La preuve que même les produits autorisés peuvent être dangereux ", dénonce l'ONG commanditaire de cette enquête. Cette dernière espère que les résultats publiés mardi 19, vont déclencher une action publique efficace.
    Trois mesures d'urgence
    "Nous attendons que le plan Ecophyto, lancé en 2008 et issu du Grenelle de l'Environnement soit enfin mis en oeuvre", explique François Veillerette. La situation est alarmante puisqu'en 2012, l'utilisation des pesticides a augmenté de 2,5%, alors que ce plan prévoyait de diviser par 2 leur usage d'ici 2018.
    "Il est également urgent de retirer les polluants les plus dangereux du marché et d'augmenter la distance séparant les zones cultivées des zones habitées", alerte-t-il. "Une véritable agriculture moderne se doit de proposer des produits de qualité sans exposer ses ouvriers", insiste le militant écologiste, à quelques jours du 50e Salon de l'Agriculture.
    Si cette étude n'a pas la prétention d'être scientifique, en raison du faible échantillonnage effectué, en revanche "les résultats sont tellement nets qu'une étude scientifique à plus grande échelle dirait la même chose", a assuré le président de Générations Futures.
    De son côté, le directeur de Kudzu Science a révélé à L'Express avoir reçu une demande émanant de la région Poitou-Charentes, afin de réaliser le même type d'étude mais, cette fois-ci, sur 250 personnes volontaires. Des résultats à croiser avec ceux de l'enquête Apache.
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    Message par bye Mer 18 Déc - 13:07

    Les salariés viticoles particulièrement exposés aux pesticides
    http://www.humanite.fr/environnement/les-salaries-viticoles-particulierement-exposes-au-51563
    Selon les résultats d'une enquête menée sur 25 personnes dans le Médoc et commanditée par l'ONG Générations Futures, les salariés viticoles sont particulièrement exposés aux pesticides, des traces de résidus étant retrouvées dans leurs cheveux. L'ONG alerte particulièrement sur la dangerosité de ces pesticides, qui sont néanmoins autorisés.
    "Tous les salariés viticoles testés ont des résidus de pesticides viticoles dans leurs cheveux", indiquent les conclusions de l'enquête menée entre mi-octobre et mi-novembre 2012. Elles se basent sur l'analyse, réalisée par le laboratoire Kudzu Science, de mèches de cheveux prélevées sur plusieurs groupes: 15 salariés viticoles dont 6 disent ne pas avoir été exposés directement à des pulvérisations de produits, et 10 non-salariés viticoles (5 riverains des vignes, et 5 personnes vivant loin des vignes). 35 molécules différentes ont été recherchées dont 27 actuellement autorisés sur la vigne. Cette enquête établit qu'il y a 11 fois plus de résidus de pesticides en moyenne chez les salariés viticoles que chez les riverains habitant loin des vignes (6,6 pesticides en moyenne contre 0,6). Il y a également 5 fois plus de résidus de pesticides en moyenne chez les riverains de la vigne que chez ceux résidant loin.
    Plus de 45% des "molécules retrouvées sont classées cancérigènes possibles en Europe et aux USA", et "plus de 36% sont suspectées d'être des perturbateurs endocriniens", précise Générations futures. Quatre des 15 salariés viticoles présentent 10 pesticides différents dans leurs cheveux. "Si les pesticides sont à l'intérieur du cheveux, c'est qu'ils ont été à un moment donné dans l'organisme", a précisé le directeur du laboratoire Kudzu Science, Vincent Peynet, lors de la présentation à la presse des résultats à Paris. "Cette étude n'a pas la prétention d'être une étude scientifique", a déclaré pour sa part François Veillerette, président de Générations Futures. "Mais les résultats sont tellement nets qu'une étude scientifique sur un échantillon plus large dirait la même chose", a-t-il assuré.
    Mettant en avant le risque d'effet "cocktail" des pesticides, M. Veillerette a appelé le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll à mettre en oeuvre le plan écophyto, lancé en 2008 après le Grenelle de l'Environnement, qui prévoyait de diviser par deux l'usage des pesticides d'ici 2018. Or, leur utilisation a augmenté de 2,5% en 2012. "Les cancérigènes possibles sont encore autorisés. On attend quoi ?", a lancé M. Veillerette, avant d'ajouter: "il faut que Le Foll prenne le taureau par les cornes". Stéphane Le Foll a assuré fin janvier que "le chantier" sur les risques sanitaires posés par les pesticides, dont la France est le plus grand utilisateur en Europe, était "d'ores et déjà ouvert".
    • Lire aussi :
    Evaluation des pesticides : le Sénat dit « à revoir »
    Le lien entre la maladie de Parkinson et les pesticides enfin reconnu
    L’État condamné à indemniser une victime de pesticides
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    Message par bye Mer 18 Déc - 13:07

    Dans le vignoble de Listrac-Médoc, le danger des pesticides
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/02/19/dans-le-vignoble-de-listrac-medoc-la-contamination-aux-pesticides-touche-les-salaries-agricoles-et-les-riverains_1834791_3244.html

    LE MONDE | 19.02.2013 à 10h50 • Mis à jour le 19.02.2013 à 12h07 Par Martine Valo

    C'est le terroir des châteaux Fourcas-Dupré, Clarke, Moulin d'Ulysse. Listrac-Médoc est une appellation d'origine contrôlée, riche en crus bourgeois. L'enquête sur "l'exposition aux pesticides chez les salariés viticoles et les riverains vivant au cœur des vignes du Bordelais", rendue publique mardi 19 février, risque d'y faire quelque bruit.
    Elle a été menée par l'association Générations futures, spécialiste des effets des produits phytosanitaires sur la santé et l'environnement, qui s'est appuyée sur les données du laboratoire d'analyses Kudzu Science et la collaboration de Marie-Lys Bibeyran, dont le frère, ouvrier agricole, est décédé d'un cancer en 2009.
    L'enquête prend en compte un nombre limité de "cobayes", précisent ses auteurs, et ne reflète donc pas l'état moyen de la contamination dans les vignes françaises. N'empêche, elle établit de façon manifeste la présence accrue de résidus d'herbicides, d'insecticides et de fongicides chez les quinze salariés qui se sont prêtés à l'étude, en comparaison d'un groupe témoin de dix personnes n'exerçant pas ce métier, dont cinq résident près des vignobles de Listrac-Médoc, cinq autres pas.
    ONZE FOIS PLUS DE RÉSIDUS
    Les professionnels – même quand ils ne manipulent pas les pesticides – portent ainsi en moyenne onze fois plus de résidus de phytosanitaires et les riverains de ce type d'exploitation, cinq fois plus que les personnes testées habitant plus loin dans la commune.
    A partir d'une cinquantaine de produits communs en viticulture – surtout des fongicides –, le laboratoire Kudzu Science a cherché la trace de 35 de leurs molécules actives dans les mèches de cheveux des 25 personnes volontaires, prélevées en octobre et novembre 2012.
    Les cheveux portent la trace de l'exposition à une substance pendant trois mois. De l'azoxystrobine (signalé comme irritant pour les yeux, dangereux pour l'environnement), au zoxamide (irritant pour la peau, très toxique pour l'environnement), en passant par le diuron (interdit en France depuis 2003), le laboratoire en a détecté 22.
    En moyenne, 6,6 substances différentes ont été trouvées chez les salariés viticoles, contre 0,6 chez les personnes n'exerçant pas ce métier. Quatre professionnels sur quinze présentaient même dix résidus de pesticides différents, parfois à forte dose, en particulier du fenhexamid et du fludioxonil.
    Au moins 45% des molécules repérées sont classées cancérigènes possibles en Europe ou aux Etats-Unis, 36% sont suspectées d'être des perturbateurs endocriniens, rappelle Générations futures. A eux seuls, les 780 000 hectares de vignobles français représentent 3,7% de la surface agricole utile de l'Hexagone, mais consomment environ 20% des pesticides (en poids).
    LONG PARCOURS D'OBSTACLES
    Marie-Lys Bibeyran ne fait pas mystère de ses motivations personnelles : son frère, Denis, est décédé brusquement d'un cancer en octobre 2009. Il était salarié agricole et exploitait deux hectares de vigne. Avant de mourir, il avait évoqué ses soupçons quant à l'impact sur son état des pesticides qu'il utilisait.
    Depuis 2011, Marie-Lys Bibeyran, elle-même saisonnière, s'est lancée dans un long parcours d'obstacles juridico-administratifs afin d'obtenir la reconnaissance de ce cancer en tant que maladie professionnelle. Elle a rejoint l'association Phytovictimes et s'est engagée aux côtés de Générations futures. C'est elle qui a trouvé des riverains prêts à participer à l'enquête. Les travailleurs des vignobles ont été plus difficiles à convaincre. Même en garantissant l'anonymat.
    "Ils ont du mal à envisager que leur travail puisse avoir un tel impact, témoigne-t-elle. Après les vendanges, c'est une pulvérisation tous les quinze jours minimum. Surtout le Round Up." Elle espère que l'étude permettra une prise de conscience : "Le danger est sous-estimé. Mon frère n'était pas le seul à avoir des saignements de nez."
    Pour sa part, Corinne Lantheaume, secrétaire régionale CFDT et responsable de la section production agricole de Gironde, remarque que la question des pesticides est peu prise en compte par rapport aux troubles musculosquelettiques.
    Pourtant, "il y a des habitudes à changer. Certains ouvriers entrent dans la cabine du tracteur vêtus de la tenue avec laquelle ils ont préparé le chargement à épandre, témoigne-t-elle. Leur combinaison n'est pas étanche ; dessous, leurs habits sentent très fort le produit. Nous essayons d'obtenir que les salariés puissent respecter un délai d'au moins douze heures avant de revenir travailler dans la parcelle".
    La déléguée syndicale reconnaît que ses recommandations ont peu d'écho : "Les gens se disent que pour garder leurs emplois, il faut des bons rendements et que, pour ça, il faut traiter."
    Martine Valo
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    Message par bye Mer 18 Déc - 13:08

    Métaux lourds et pesticides dans le vin : l'omerta française
    http://blogs.rue89.com/mise-en-bouteille/2008/11/13/metaux-lourds-et-pesticides-dans-le-vin-lomerta-francaise

    Publié le 13/11/2008 à 16h09
    Une nouvelle étude sur la présence de produits nocifs dans les vins français est passée totalement sous silence ici.
    L’information est arrivée à bas bruit. Pas comme toutes ces études épatantes qui nous disent sur tous les tons, et le coeur, et les vaisseaux, et le poumon, et la peau, à la façon des comptines enfantines, que boire un verre de vin tous les jours est bon pour la santé. Bientôt, ce sera comme pour le cochon, dans le vin, tout sera bon. Mais là, rien. Pas un mot, pas une ligne, pas un murmure de la profession. Silence radio.
    Le 30 octobre dernier, le Journal Chemistry Central, revue scientifique en ligne, diffuse une étude difficile à digérer, dont je résume les conclusions : après analyse de vins en bouteille en provenance de 15 pays, il s’avère que ceux de cinq pays, dont la France, recèlent la présence de métaux lourds à un niveau dangereux pour la santé.
    Les chercheurs, des Britanniques de l’université de Kingston -je précise qu’en l’espèce, on ne peut pas taxer les Anglais de malveillance puisqu’ils ne sont pas producteurs et sont en sus de grands amateurs- ont utilisé un coefficient de dangerosité déjà appliqué aux autres denrées alimentaires, notamment les légumes et les poissons, prenant en compte une absorption régulière tout au long de la vie. Dans le cas du vin, un verre tous les jours.
    Ils ont une petite idée des causes. La carte des vins incriminés, pour ne pas dire contaminés, épouse en effet celle des zones climatiques humides et/ou à culture intensive de la vigne (la France), conduisant à recourir aux produits en « ide ». En conclusion, très raisonnablement et très logiquement, ils invitent les autorités sanitaires des pays concernés à conduire des études complémentaires.
    Articles multiples dans la presse anglo-saxonne
    C’est sûr, la nouvelle n’est pas très bonne. Il n’est pas sûr aussi que les Anglais aient définitivement raison et qu’il faille arrêter séance tenante de boire du vin français. Néanmoins, je regrette infiniment d’en avoir pris connaissance dans les bibles anglo-saxonnes du vin : Wine Spectator, Decanter, le très sérieux Washington Post et même dans un obscur site canadien, Psychomédia, lequel titre : « Des niveaux dangereux de métaux dans la plupart des vins français et européens ». On appréciera à sa juste valeur la mise en exergue de la mention française.
    En mars dernier, un peu avant donc que je me lance dans ces chroniques, sont tombées dans ma boîte mail d’autres nouvelles pas réjouissantes-réjouissantes, sous le nom énigmatique de « message dans une bouteille ».
    Le message était émis par les associations du Pesticides Action Network Europe (PAN-Europe). Il disait, en substance, que tous les vins issus de l’agriculture conventionnelle étaient contaminés par des résidus de pesticides à un niveau élevé, et forcément pas très bon pour la santé, même les très chers à 200 € euros la bouteille, tandis que les vins issus de la viticulture biologique en étaient exempts.
    Pour information et rappel du contexte, le vignoble représente 3% de la surface agricole en Europe mais 20% des pesticides utilisés. La profession à laquelle j’appartiens maintenant un peu a néanmoins traité la chose avec un mépris tout à fait élégant. Là encore, je résume :
    • Circulez, il n’y a rien à voir car les niveaux de contamination constatés ne dépassent pas les limites maximales autorisées.
    • Retournez à vos chères études, le champ de l’enquête est bien trop limité pour en tirer des leçons.
    Je me méfie des tenants de l’apocalypse et des ayatollahs, mais quand même. Après la parenthèse des vendanges et de l’épisode pluvieux (pas loin de 700 mm en Languedoc), je suis retournée faire un tour dans les vignes. Les vignes sont au repos mais pas le sol.
    Accélération de l’érosion
    Cette année, après observation, j’innove. Je vais semer de la vesce noire d’Auvergne, de la moutarde et de l’orge que je faucherai au printemps dans l’espoir d’y faire revenir les vers de terre dont Darwin dit :
    « Il n’y a pas beaucoup d’autres animaux qui ont joué dans l’histoire du globe un rôle aussi important que ces créatures d’une organisation si inférieure. »
    Sur mes parcelles, malgré l’absence de « ides » depuis au moins une décennie, le sol n’est pas loin d’être mort.
    Les grosses pluies automnales, caractéristiques du climat languedocien, accélèrent l’érosion. Pour le coup, le spectacle est vivant (pas chez moi, mais juste à côté) : désherbés chimiquement, ratissés pour faire propre ou joli (ce qui, en langage agricole classique, revient à peu près au même) au « rotovator », un outil qui a pour conséquence de former une croûte imperméable, gavés au printemps d’engrais azotés, les sols fichent le camp.
    Dans son livre « Le sol, la terre et les champs », fort bien réédité avec des photos chocs (au Sang de la terre), l’agronome renégat Claude et Lydia Bourguignon rappellent qu’« assise sur ses quatre piliers (la manipulation génétique, les pesticides, le travail du sol et les engrais), l’agronomie en est toujours à faire la guerre à la mauvaise herbe ». Les démons sont puissants. Obama peut-il quelque chose à tout cela ?
    Photo : sur le chemin de mes vignes, le pompon de la pomponnette, conséquence d’une viticulture tout chimique (Catherine Bernard).
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    Message par bye Mer 18 Déc - 13:09

    A cause du vin, un million de Français en surdose de sulfites
    http://blogs.rue89.com/no-wine-innocent/2012/08/27/cause-du-vin-un-million-de-francais-en-surdose-de-sulfites-228114
    Dans un rapport récent [PDF], l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) indique que 3% des adultes dépassent la dose journalière admissible de sulfites, et ce « principalement en raison de la consommation de vin », lequel représente environ 70% de nos apports en sulfites à lui seul. La dose journalière admissible établie par l’OMS étant de 0,7 mg par kg de poids par jour : soit environ 50 mg par jour pour un individu de 70 kg.
    En clair, si l’on s’en tient aux derniers recensements réalisés par l’Insee, plus d’un million de Français sont en surdose de sulfites à cause du seul vin.
    Bien sûr, parmi les quelque 40 millions de Français qui boivent du vin au cours de l’année, il s’agit là des consommateurs les plus réguliers.
    Ce sont, mathématiquement, les plus exposés à cet additif chimique participant à la conservation du vin, qu’on appelle couramment sulfite, soufre, ou plus précisément dioxyde de soufre (SO2).
    Mais ce ne sont pas pour autant des alcooliques s’envoyant leur litron et demi quotidien, cette « dose journalière admissible » de sulfites pouvant être atteinte bien avant ce stade. Dans certains cas de vins particulièrement sulfités, 20 ou 25 cl de vin peuvent ainsi suffire pour la dépasser. Cette quantité restant dans les clous d’une consommation raisonnable, fixés par l’OMS, à savoir deux ou trois verres par jour (fonction du sexe, du poids, etc.).
    Les sulfites, un « risque toxicologique »
    Avec ou sans surdosage, le dioxyde de soufre peut déclencher des manifestations d’intolérance (maux de tête, nez qui coule, démangeaisons…). Le professeur Jean-François Nicolas, allergologue au CHU de Lyon, précise dans Santé Magazine :
    « Ce n’est pas une vraie allergie, mais une réaction d’hypersensibilité. Elle peut être grave chez certains asthmatiques. »
    Mais quid de ce million de surdosés ? Ils n’ont pas fait l’objet d’une étude sanitaire spécifique. L’Anses indique seulement dans son rapport que, pour cette population particulièrement exposée, le « risque toxicologique ne [peut] être écarté ».
    L’agence se contente ensuite de recommander une « diminution des usages des sulfites » et un « abaissement des fortes consommations
    d’alcool ».
    Interrogé au sujet de l’ajout de sulfites dans le vin, Louis-Antoine Luyt, vigneron français installé au Chili, proche du courant des vins naturels, a cette réponse, lapidaire :
    « Approche une fois ton nez d’un bidon de sulfites, tu ne recommenceras plus jamais... Et on met ça dans le vin, oui. Il faut essayer d’en mettre le moins possible. »
    Vers des vins plus naturels
    Pour profiter des bienfaits du vin (effets vasodilatateurs et antioxydants, attribués au resvératrol) tout en s’épargnant ses éventuels méfaits (liés aux sulfites, mais aussi aux métaux lourds et autres résidus de pesticides), certains consommateurs ont fait le choix se tourner vers des vins plus naturels.

    Détail d’une étiquette de vin sans sulfites ajoutés (Antonin Iommi-Amunategui/Rue89)
    Des vins non seulement issus de raisins bio, mais également vinifés sans recourir aux nombreux additifs chimiques que la réglementation – y compris celle des vins bio – autorise. Et comprenant, notamment, une quantité très faible, voire nulle, de sulfites ajoutés.
    Bus en quantité raisonnable, ces vins naturels se montreraient particulièrement digestes : pas de maux de ventre, pas de maux de tête.
    Bien sûr, au-delà de ses bienfaits ou méfaits présumés, la notion de plaisir demeure centrale dans le vin, s’agissant d’une boisson culturelle, d’un lubrifiant social. Et surtout, le vin, « ça doit être bon dans la bouche ! », résume Aurélia Filion, blogueuse et sommelière québecoise. Mais, pour ces consommateurs, il semble également légitime de vouloir se faire plaisir sans ingérer de substances potentiellement toxiques.
    Or, à ce jour, il n’existe pas de label officialisant les vins naturels. En France, on trouve uniquement des regroupements de vignerons, de type associatif, tels que l’Association des vins naturels ou encore, depuis peu, Les Vins S.A.I.N.S.
    Une poignée de labels bio ou biodynamiques (principalement Demeter et Nature & Progrès) donnent aussi l’assurance au consommateur que les vins en question sont conçus avec un usage modéré du soufre.
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    Message par bye Jeu 19 Déc - 11:15

    Pesticides : le saumon d’élevage passe entre les mailles du filet
    http://www.francetvinfo.fr/sante/pesticides-le-saumon-delevage-passe-entre-les-mailles-du-filet_476260.html
    Les contraintes de l’élevage intensif, notamment en Norvège, exposent de plus en plus ce poisson aux pesticides et autres médicaments vétérinaires. La régulation, elle, peine à suivre.
    SOLLETTY / FRANCETV INFO) Envoyée spéciale en Norvège Marion Solletty
    Mis à jour le 18/12/2013 | 13:38 , publié le 18/12/2013 | 11:20
    Un jet d'embrun, puis un autre, quelques mètres plus loin. Le mouvement est rapide mais se répète : un saumon s'élance hors de l'eau et retombe dans une gerbe d'écume, rejoignant ses congénères sous la surface.
    Tore Midttveit veille sur eux comme le lait sur le feu. "En ce moment, ils pèsent autour de 1,5 kilo, 600 grammes pour les plus petits", explique-t-il en guidant la coque rouge du bateau sous le crachin. Ils sont 800 000 saumons répartis dans les cinq filets circulaires de la ferme d'Oksen, posés sur les eaux grises de la mer du Nord, sur la côte ouest de la Norvège.
    Une industrie en plein boom
    L'élevage appartient à Marine Harvest, premier producteur mondial de saumon et figure de proue d'une industrie florissante : portée par une demande soutenue, la production norvégienne de saumon a triplé de volume en dix ans, atteignant 1,2 million de tonnes en 2012, selon les chiffres du ministère des Pêches norvégien.
    Mais ce développement n'est pas sans conséquences : de nombreux militants écologistes dénoncent l'impact environnemental et sanitaire des élevages.
    Kurt Oddekalv est l'un d'entre eux. Les bureaux de son organisation, les Green Warriors de Norvège, sont installés sur les quais de Bergen. Sur son bateau peint d'une orque géante, ce militant sillonne les fjords alentour, où sont implantées une partie des 900 fermes à saumons que compte le pays. Et ne fait guère dans la nuance pour décrire les pratiques de cette industrie.
    Les fermes aquacoles ? Des "camps de concentration" pour poissons. Le saumon d'élevage ? "La nourriture la plus toxique de la planète." Exagération ? Certainement. Mais au milieu des formules chocs, Kurt Oddekalv sait viser juste.
    Traitements de choc dans les filets
    En 2010, un rapport publié par son organisation a révélé une pratique peu reluisante : l'utilisation dans les élevages de deux pesticides très toxiques pour la faune marine, le diflubenzuron et le teflubenzuron. Ces substances ont été réintroduites en 2009 en Norvège pour lutter contre le pou de mer, un parasite du saumon qui prolifère dans les élevages.
    A l'époque, Bruno Le Maire, alors ministre de l'Agriculture, interpellé par un documentaire diffusé sur France 3, s'était inquiété de cette pratique, interdite dans l'aquaculture française. En vain : le gouvernement norvégien avait argué qu'elle était parfaitement légale sur ses terres.
    Depuis, rien n'a changé. Après une baisse en 2011, l'utilisation de ces substances a repris : 1 611 kilos de diflubenzuron ont été déversés dans les élevages en 2012, selon le ministère de la Santé norvégien. De quoi traiter 38 000 tonnes de poissons, et tuer nombre de crustacés qui nagent alentour…
    "Nous utilisons très rarement ces traitements"
    Les éleveurs, eux, restent discrets sur le sujet. "Nous utilisons très rarement ces traitements", affirme Gordon Ritchie, vice-président de Marine Harvest chargé de la santé des poissons, qui préfère décrire longuement les autres méthodes utilisées, comme ces poissons "ventouses", des labres nettoyeurs lâchés au milieu des saumons.
    Pour l'homme, le risque lié au diflubenzuron et au teflubenzuron est a priori limité : les études conduites par le passé sur des rats ont conclu à une toxicité faible, précise l’Agence européenne du médicament (lien en anglais). Des délais réglementaires entre leur administration et la récolte du poisson permettent en outre de s'assurer que le diflubenzuron et son petit frère ne finissent pas dans l'assiette du consommateur.
    Ce qui n'est pas le cas d'autres produits : les analyses effectuées chaque année par les autorités norvégiennes (dont les résultats sont consultables en ligne) pour assurer la conformité du saumon aux normes européennes révèlent par exemple dans les filets de saumon d'élevage la présence de deux autres traitements anti-pou de mer, l'emamectine et la cyperméthrine.
    Et les traitements vétérinaires ne constituent qu'une partie du problème.
    Des carnivores transformés en végétariens
    Avec la raréfaction des stocks de poisson, les éleveurs ont peu à peu introduit dans l'assiette de ce carnivore une part croissante d'aliments végétaux issus de l'agriculture intensive, soja et maïs notamment. Alors que dans les années 1990, les saumons d'élevage étaient nourris à plus de 80% d'ingrédients à base de poisson, cette proportion est descendue à moins de 45% aujourd'hui, selon un rapport de Marine Harvest (PDF en anglais).
    Cette substitution a des avantages certains : elle préserve les stocks de poisson sauvage et permet de réduire l'exposition des poissons d'élevage à certains contaminants environnementaux, dioxines et PCB notamment.
    Des échantillons de poisson attendent d'être analysés pour vérifier la présence de contaminants dans les laboratoires du Nifes, le 25 octobre 2013 à Bergen (Norvège). (MARION SOLLETTY / FRANCETV INFO)
    Mais elle expose aussi davantage le saumon à d'autres types de contaminants : les pesticides. Problème : la réglementation semble parfois avoir un train de retard…
    L'exemple des pesticides organochlorés est emblématique. Reconnus comme polluants organiques persistants, susceptibles d'effets délétères sur la santé, ils ont été progressivement interdits dans l'agriculture européenne, mais continuent de contaminer notre chaîne alimentaire.
    Les pesticides limités partout, sauf dans le poisson
    Pour limiter l'exposition des consommateurs à ces pesticides, la Commission européenne a fixé des limites maximales de résidus (LMR), c'est-à-dire des quantités maximales autorisées, dans des centaines d'aliments : fruits et légumes, céréales, viande, graines et épices diverses. Elles sont compilées dans la base de données pesticides de la Commission européenne (en anglais).
    Mais le poisson d'élevage échappe curieusement à cette régulation : aucune limite maximale de résidus ne lui est appliquée pour nombre de pesticides, dont les organochlorés. Seules les quantités contenues dans son alimentation sont réglementées. Pourquoi une telle exception ?
    Contactée par francetv info, la direction générale de la santé et des consommateurs de la Commission européenne, qui a autorité en la matière, explique que des LMR pour le poisson "seront établies une fois que la méthodologie adéquate sera disponible". Certains de ces pesticides, comme le DDT, sont pourtant interdits dans l'agriculture européenne depuis 1986.
    Des plafonds relevés "pour soutenir l'évolution de l'industrie"
    Au moins le DDT a-t-il le bon goût d'être un contaminant en voie de disparition. Ce n'est pas le cas de l'endosulfane, un autre pesticide, interdit en 2005 seulement en Europe. "L'endosulfane est toujours utilisé dans certaines régions du monde, qui exportent des denrées alimentaires et des aliments pour animaux vers l'Europe", explique le Nifes (en anglais), l'Institut national de recherche norvégien sur la nutrition et le poisson.
    Comprendre : les saumons d'élevage, dont l'alimentation fait la part belle au soja et au maïs importés, ont droit à leur ration d'endosulfane. Mieux, la Commission européenne vient de rehausser la limite maximale autorisée pour cette substance dans la nourriture pour poisson, s'appuyant sur des études… produites par la Norvège. Pour les autorités européennes, il s'agit de "soutenir l'évolution de l'industrie vers un développement plus durable".
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    Message par bye Ven 18 Avr - 15:18

    Corrélation entre pesticides et malformations génitales masculines: nouvelle étude française
    http://www.sera.asso.fr/index.php/correlation-entre-pesticides-et-malformations-genitales-masculines-nouvelle-etude-francaise/
    3 novembre 2011
    Résumé de l’étude réalisée au CHU de Montpellier dans le service d’Endocrinologie pédiatrique du Pr Sultan
    CONTEXTE: Au cours des dernières décennies, une tendance croissante dans les masculins malformations génitales externes comme la cryptorchidie et l’hypospadias a conduit à la suspicion que les produits chimiques sont nuisibles à l’environnement du développement sexuel du foetus mâle . Plusieurs polluants de l’environnement, notamment les pesticides organochlorés, les polychlorobiphényles, le bisphénol A, phtalates, dioxines et furannes ont une activité oestrogénique et anti-androgènes et sont donc considérés comme des perturbateurs endocriniens (PE).
    Depuis la différenciation sexuelle masculine est fortement tributaire de la production normale et de l’action des androgènes pendant la vie fœtale, les PE peuvent être en mesure de modifier cette différenciation sexuelle masculine normale .
    OBJECTIF: L’objectif de cette étude était de déterminer l’incidence des malformations génitales externes dans une population mâles nés à terme dans le sud de la France. Nous avons également réalisé une étude cas-témoins pour identifier les facteurs de risque de malformations génitales mâles externes, avec un accent sur l’exposition professionnelle des parents aux perturbateurs endocriniens.
    METHODES: Sur une période de 16 mois, 1615 mâles nés à terme avec un poids de naissance supérieur à 2500 g ont été enregistrés au niveau-1 de la maternité à Montpellier , et le pédiatre à examiné 1442 d’entre eux (89%) pour la cryptorchidie, hypospadias et un micropénis . Pour chaque nouveau-né mâle avec une malformation génitale, nous avons recruté près de deux mâles à terme appariés pour l’âge,
    . Tous les parents de l’étude et le contrôle des nouveau-nés ont été interrogés sur les aspects de grossesse, les caractéristiques personnelles, le style de vie et de leur exposition professionnelle à des perturbateurs endocriniens à l’aide d’un questionnaire détaillé.
    RÉSULTATS: Nous rapportons 39 cas de malformation génitale (2,70%), avec 18 cas de cryptorchidie (1,25%), 14 d’hypospadias (0,97%), 5 de micropénis (0,35%) et 2 de 46, XY avec des troubles de la différenciation sexuelle (DSD ; 0,14%). Nous avons observé une relation significative entre la cryptorchidie nouveau-né, l’hypospadias ou un micropénis et des exposition professionnelle parentales aux pesticides [odds ratio (OR) = 4,41; intervalle de confiance 95% (IC 95%), de 1,21 à 16,00].
    Ont été regroupés les familles ayant des hommes connaissant des malformations génitales externes (OR = 7,25, IC 95%, de 0,70 à 74,30) et les médicaments pris par les mères pendant la grossesse (OR = 5,87, IC 95%, de 0,93 à 37,00) et ont été associés avec le risque de cryptorchidie, hypospadias et micropénis, bien que l’association ne soit pas pas statistiquement significative.
    CONCLUSIONS: Bien que les causes des malformations des organes génitaux masculins soient multifactorielles, nos données confirment l’hypothèse que la contamination prénatale par les pesticides peut être un facteur de risque potentiel pour les nouveau-nés connaissant des malformations génitales masculines externes et il devrait donc être systématiquement étudié chez tous les nouveau-né mâles ayant des problèmes de différenciation.
    Gaspari L, Paris F, Jandel C, Kalfa N, Orsini M, Daurès JP, Sultan C.
    .
    Prenatal environmental risk factors for genital malformations in a population of 1442 French male newborns: a nested case-control study.
    . Hum Reprod. 2011 Aug 25. [Epub ahead of print] Unité d’Endocrinologie-Gynécologie Pédiatrique, Service de Pédiatrie 1, Hôpital Arnaud-de-Villeneuve, CHU Montpellier et Université Montpellier 1, 34295 Montpellier, Cedex 5, France.
    .
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    Message par bye Ven 18 Avr - 15:22

    Dans le Nordeste brésilien, des garçons au pénis atrophié pour cause de pesticides
    http://www.lemonde.fr/sante/article/2012/05/18/au-bresil-des-garcons-au-penis-atrophie-pour-cause-de-pesticides_1703658_1651302.html
    LE MONDE | 18.05.2012 à 12h17 • Mis à jour le 21.05.2012 à 12h36 | Par Paul Benkimoun
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    Une équipe médicale franco-brésilienne a mis en évidence une prévalence anormalement élevée de micropénis chez des nouveau-nés mâles, dans une région du Nordeste, au Brésil, où l'usage des pesticides est intensif.
    Les auteurs de l'article, mis en ligne sur le site de l'International Journal of Andrology, estiment que leurs données "accroissent les soupçons sur le rôle joué par une exposition prénatale aux perturbateurs endocriniens dans les malformations génitales masculines externes, en particulier les micropénis."
    Certaines malformations génitales sont d'origine génétique, mais il est bien établi que des polluants ayant des propriétés similaires aux hormones féminines (œstrogènes) ou antagonistes à celles des hormones masculines (antiandrogènes) les favorisent également. Beaucoup de ces perturbateurs endocriniens peuvent s'accumuler dans le tissu adipeux et être transmis au fœtus à travers la barrière placentaire.
    L'équipe dirigée par le professeur Charles Sultan (CHU et université de Montpellier) a mené son étude pendant deux ans dans les hôpitaux de Campina Grande, la deuxième ville de l'Etat du Paraiba, qui compte 400 000 habitants. Beaucoup d'entre eux vivent dans des favelas dépourvues d'égouts, où pullulent les insectes. D'où un recours massif aux insecticides dans leur domicile, sans compter les expositions liées à la profession exercée par les parents.

    Adoptez un nouvel eco-geste :
    Rapportez-nous votre ancienne carte bancaire*, le Crédit Agricole** se charge de la recycler.
    L'étude avait trois objectifs : établir l'incidence des trois principales malformations génitales masculines, identifier les facteurs pouvant en être à l'origine et étudier le rôle potentiel d'une contamination prénatale par des perturbateurs endocriniens, en lien avec une exposition parentale environnementale ou professionnelle.
    Les anomalies génitales recherchées étaient l'absence de descente des testicules dans les bourses (cryptorchidie), la position anormale du méat urinaire (hypospadias) et le micropénis (défini comme de morphologie normale mais mesurant moins de 31 mm, par rapport à la moyenne qui est de 47 mm dans cette population).
    Un total de 2 710 garçons a été examiné dans les quarante-huit heures suivant l'accouchement. Tous les cas d'anomalie détectés ont été étudiés par des pédiatres endocrinologues pour confirmer le diagnostic et pratiquer notamment un dosage de la testostérone et des analyses génétiques.
    PRODUITS INTERDITS
    En tout, 56 cas de malformations génitales ont été identifiés : 23 cas de cryptorchidie (0,85 % des garçons), 15 cas d'hypospadias (0,55 %) et 18 cas de micropénis (0,66 %). Si la fréquence des deux premières anomalies n'est que légèrement supérieure à la moyenne observée à travers le monde, il n'en va pas de même pour les micropénis : le taux est 44 fois plus élevé que dans une étude épidémiologique menée aux Etats-Unis à la fin des années 1990, plus de 11 fois supérieur à la prévalence signalée en 2010 en Egypte, et le double de celui constaté par les mêmes chercheurs dans la région de Montpellier.
    Pour évaluer l'exposition prénatale, l'équipe a interrogé les parents au moyen d'un questionnaire. Au Brésil, les insecticides employés sont principalement des organophosphorés, des carbamates et des pyréthroïdes, tous autorisés, mais aussi des produits interdits, comme le DDT. Les mères ont été interrogées sur le recours à des insecticides au domicile, ainsi que l'exposition à d'autres produits domestiques contenant des perturbateurs endocriniens. Les activités professionnelles pouvant impliquer un contact avec des pesticides ont également été détaillées.
    Restait à déterminer l'origine des malformations. Les chercheurs ont pu écarter l'hypothèse d'une anomalie génétique, d'un défaut de production hormonale ou d'une réponse anormale à l'action des androgènes. Ils ont constaté que 92 % des garçons présentant une malformation génitale avaient subi une exposition durant la période fœtale : la quasi-totalité de leurs mères avait fait un usage domestique d'insecticide. De plus, 80 % des mères et 58 % des pères avaient eu une ou plusieurs activités professionnelles impliquant l'usage de pesticides ou d'autres perturbateurs endocriniens.
    Paul Benkimoun

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    Message par bye Ven 18 Avr - 15:22

    Rapport Parlementaire Pesticides et Santé: Les pesticides, nocifs pour l’homme?
    http://www.docbuzz.fr/2010/05/09/123-rapport-parlementaire-pesticide-et-sante-episode-3-les-pesticides-nocifs-pour-lhomme/

    Quels sont les effets des pesticides sur l’être humain? On n’en sait officiellement peu de choses car seuls les effets aiguës sont connus et uniquement chez ceux qui les utilisent, les agriculteurs.
    Dans un rapport qui a déjà 20 ans, l’OMS estimait qu’il y avait chaque année dans le monde un million d’empoisonnements graves par les pesticides, avec 220 000 décès. Les pesticides pénètrent l’organisme par contact cutané, par ingestion et par inhalation. Les manifestations peuvent se limiter à des signes locaux : irritations de la peau, des muqueuses, réactions allergiques cutanées ou oculaires, vomissements, toux, gène respiratoire ou bien traduire l’atteinte d’un ou plusieurs organes ou systèmes : foie, rein, système nerveux central…Chaque année en France, un utilisateur sur 5 de pesticides subi leurs effets indésirables, un chiffre d’ailleurs sous estimé par défaut de déclaration obligatoire.
    Hospitalisations, arrêts de travail et intoxications des agriculteurs et de leurs enfants : Les pesticides organophosphorés et les carbamates anticholinestérasiques sont à l’origine des cas d’intoxications les plus fréquents. Ils entraînent des atteintes des muqueuses et de la peau (40 % des cas étudiés), du système digestif (34 % des cas), du système respiratoire (20 %), ou du reste de l’organisme (24 %). A la suite de ces accidents lors du travail agricole, plus des deux tiers des victimes ont dû consulter un médecin. Parmi les utilisateurs recensés dans cette banque de données de la MSA (Mutualité Sociale agricole), 13 % font état d’une hospitalisation consécutive à l’utilisation de produits phytosanitaires et 27 % ont dû recourir à un arrêt de travail momentané. Les centres anti-poisons et de toxicovigilance (CAP-TV) recueillent également les cas d’intoxications par les pesticides. Elles représentent, selon les centres, de 3 à 8 % de leur activité, soit 5 000 à 10 000 cas annuels en France. Les jeunes enfants sont fréquemment victimes d’intoxications par les pesticides, à la suite d’ingestions accidentelles ou après contact cutané ou oculaire.
    Une méconnaissance totale des pesticides utilisés : Si des résultats publiés en octobre 2008 font état, en ce qui concerne les pesticides, de l’arsenic comme cancérogène certain, du captafol et du dibromure d’éthylène comme cancérogènes probables (groupe 2A) et de dix-huit molécules, dont le DDT, comme cancérogènes possibles (groupe 2B), l’INSERM souligne que près d’un millier de molécules ont été mises sur le marché en France et que les risques liés à ces molécules ne peuvent être évalués faute de données toxicologiques et épidémiologiques suffisantes.
    Les constats de l’INSERM :
    Chez les agriculteurs, les pesticides sont mis en cause dans les hémopathies malignes lymphoïdes, dans les tumeurs cérébrales et dans les cancers hormono-dépendants (cancers de la prostate, du sein, des testicules, de l’ovaire),
    Chez l’enfant, l’utilisation domestique de pesticides, notamment d’insecticides domestiques, par la mère pendant la grossesse et pendant l’enfance, a été régulièrement associée aux leucémies et, à un moindre degré, aux tumeurs cérébrales,
    La médecine pédiatrique confrontée aux conséquences des pesticides :
    “La présence de plus de 30 produits chimiques est détectée chez l’être humain, dès la naissance, dans le sang du cordon ombilical. Le diéthylstilbestrol (DES), par exemple, est un oestrogène de synthèse commercialisé en France de 1950 jusqu’en 1977. Dans les décennies qui ont suivi les premières prescriptions, un certain nombre d’anomalies génitales ont été rapportées chez les enfants nés de mères ayant pris du DES pendant leur grossesse. Le distilbène est un modèle extraordinaire de l’action des xéno-oestrogènes chez l’homme car sa structure est très proche de celle d’autres substances telles que les pesticides. Une augmentation de l’incidence des malformations génitales, telles que cryptorchidie (non-descente testiculaire), hypospadias (malformation de l’urètre), micropénis des nouveaux-nés, est observée depuis les vingt dernières années dans les registres tenus par les épidémiologistes. Cet ensemble de données a fait émerger le concept de perturbateur endocrinien et l’hypothèse, au début des années 2000, de la responsabilité des pesticides dans l’augmentation de la fréquence des maladies endocriniennes de l’enfant”.
    Quelles sont les conséquences des pesticides sur la santé de l’enfant ?
    Les rapporteurs ont rencontré plusieurs scientifiques dont le Pr Sultan de l’INSERM de Monpellier : “Quatre points ont été mentionnés : les anomalies de la différenciation sexuelle, l’impact sur la croissance foetale, le retard du développement psycho-moteur et la puberté précoce chez la fille”. “A l’hôpital de Montpellier le service de pédiatrie a été confronté ces cinq dernières années à de nombreux nouveau-nés qui présentent un pseudohermaphrodisme mâle. Des nouveau-nés de sexe masculin ou féminin ont une ambiguïté sexuelle. En s’intéressant à l’étiologie de ces ambiguïtés on constate que sur 47 enfants, 29 ne présentaient aucune anomalie génétique, aucune altération d’un des gènes de la différenciation sexuelle. 12 de ces 29 enfants sont des enfants d’agriculteurs, de viticulteurs et les grossesses s’étaient développées dans un environnement riche en pesticides. De janvier 2002 à avril 2003 une étude de la prévalence des malformations génitales du nouveau-né masculin a été conduite à Montpellier. Elle a mis en évidence un nombre élevé de nouveau-nés masculins présentant des malformations des organes génitaux. 39 cas sur 1442 nouveau-nés masculins examinés (n = 2,7 %). Certains pesticides agissent donc comme perturbateurs endocriniens (PE), rallongeant la liste de ces perturbateurs dont certains sont bien connus tels que les phtalates et le bisphénol A. Les effets potentiels nocifs des perturbateurs endocriniens sont nombreux : Infertilité masculine, Infertilité féminine, Fausses couches, Modification du sexe ratio, Endométriose, Anomalies du développement de l’appareil génital, pseudo hermaphroditisme, thélarche, puberté précoce, dysfonctions érectiles, atteintes du neurodéveloppement, troubles immunitaires, cancer du testicule, cancer du sein, cancer de la prostate.
    Face à ces constats, les rapporteurs préfèrent mettre en avant l’absence de preuves formelles : l’atteinte de la qualité du sperme humain est controversé, la plus grande incertitude prévaut quant aux causes de la multiplication des anomalies de l’appareil reproducteur masculin, aucune étude n’a montré une association entre PE et la troubles de la fertilité féminine, aucun étude ne répond à l’implication des PE dans les ambiguités sexuelles, et si ils reconnaissent les augmentation des cas , les rapporteurs démontrent que les preuves indubitables manquent pour une augmentation du risque du cancer du testicule, du cancer du sein, ou de la prostate..etc..
    Pesticides et maladies chez les agriculteurs et viticulteurs :
    Les agriculteurs exposées aux pesticides ont 4 fois plus d’altérations des fonctions cognitives. Les troubles constatés sur les tests neurologiques sont prédictifs de maladie d’Alzheimer, et un doublement des risques de maladie de Parkinson est retrouvé également. D’ailleurs, selon une étude menée en Californie, ce doublement du risque est retrouvé dans les régions utilisatrices de pesticides, démontrant une extension du risque à toute les population y résidant. Ce risque est avéré par de nombreuses études. De plus, un niveau élevé d’exposition professionnelle aux pesticides pourrait être associée avec un excès de risque de tumeurs cérébrales, et en particulier des gliomes.
    Plusieurs données montrent que la mortalité tous cancers confondus est plus faible chez les agriculteurs qu’en population générale Cependant, si dans l’ensemble, les agriculteurs sont, vraisemblablement en raison d’une vie plus saine (moindre tabagisme, activité physique plus importante), en meilleure santé que la population générale, ils souffrent plus fréquemment de cancers de la prostate, de cancers des lèvres, de lymphomes, de maladies ou dysfonctionnements neurologiques, de maladies respiratoires, de troubles de la reproduction.
    On notera encore plusieurs autres résultats montrant une augmentation du risque de maladies et troubles lymphatiques chez les femmes et les enfants des agriculteurs travaillant dans les serres, une augmentation de l’avortement spontané chez les femmes travaillant dans les serres.
    Que pense la population Française de la gestion des risques liés aux pesticides? : selon un sondage IFOP réalisé en septembre 2008, 80 % des Français se disent inquiets ou très inquiets de la présence de pesticides dans leur alimentation et, selon un sondage effectué en 2006 par l’agence européenne de sécurité des aliments, 75 % des Européens sont inquiets de cette présence. A la question, “Avez-vous confiance dans les autorités françaises pour les actions de protection des personnes dans le domaine des pesticides ? », seulement 14 % des personnes répondent par l’affirmative, tandis que 12 % des personnes interrogées estiment que l’on ne leur dit pas la vérité sur les dangers qu’ils représentent pour la population.Pour nos rapporteurs, cette perception négative des citoyens français ”repose trop souvent sur des mécanismes plus émotionnels que rationnels”.
    Ce n’est pas ce rapport parlementaire, qui tente de promouvoir la poursuite de l’utilisation des pesticides, qui va les rassurer.
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    les pesticides, insecticides...... - Page 3 Empty Re: les pesticides, insecticides......

    Message par bye Ven 19 Sep - 19:10

    Le “vert” est dans la pomme : un village italien dit non aux pesticides
    Dans les vergers qui entourent le village de Malles, au cœur de la vallée de Venosta dans le nord de l’Italie, scintillent des milliers de pommes jaunes et rouges qui n’attendent qu’à être cueillies…
    Ces pommes, dont la culture fait vivre la région toute entière, vont bientôt être cultivées sans aucun pesticide.

    Comment ce petit village d’environ 5 000 habitants est-il en passe de devenir un exemple pour l’agriculture écologique en Europe ?

    Les pesticides déclarés “non grata” par referendum
    Les riverains des vergers se plaignaient, saison après saison, de l’utilisation massive de pesticides à proximité de leurs lieux de vie, de leurs maisons, de leurs jardins, de leurs écoles. Ils ne supportaient plus que des substances toxiques dangereuses viennent empoisonner leurs aliments et leur eau.

    Face à la pression des habitants, la mairie a fini par agir en organisant un referendum populaire. Résultat : 75 % des votants se sont prononcés pour l’interdiction totale des pesticides dans les vergers alentours. C’est donc la pression populaire qui a eu raison des pratiques agricoles non durables.

    Les apiculteurs de la région se plaignaient aussi depuis longtemps de pertes très importantes au sein de leurs colonies d’abeilles, liées à l’usage massif de pesticides. Quand on sait que la production mondiale de nourriture dépend à 35% des insectes pollinisateurs et que 4 000 variétés de fruits et légumes cultivés en Europe n’existeraient pas sans le travail assidu des abeilles, on comprend pourquoi les habitants de Malles ont choisi de miser sur la production écologique. Ils ont tout à gagner sur le plan de la santé et de la protection de l’environnement, mais aussi en matière de développement puisque cette décision pourra encourager d’autres activités, par exemple le tourisme écologique et agricole.

    Un exemple à suivre : à qui le tour ?
    Les autorités municipales de Malles sont en train de modifier les réglementations locales en conséquence. Ce référendum pourrait avoir un effet domino dans l’ensemble de la région, notamment dans la province voisine du Trentin où des associations locales récoltent des signatures pour obtenir la même interdiction.

    Cette initiative pourrait aussi s’étendre au-delà des frontières italiennes. En France, de nombreuses communes ont pris des vœux pour s’opposer à la culture des OGM sur leur territoire. A quand des communes françaises qui s’opposent aux substances toxiques que sont les pesticides ?

    Pour sortir de l’agriculture toxique, d’autres modes de production sont possibles

    Des pratiques d’agriculture écologique existent et fonctionnent. À travers des exemples concrets, nous vous les présentions il y a quelques mois : lutte antiparasitaire naturelle, aménagement d’espaces de biodiversité dans et autour des champs, rotation de cultures… Dans l’ensemble de l’Europe, des agriculteurs se mobilisent pour garantir la disponibilité d’aliments sains aujourd’hui et demain.

    Nous devons changer de modèle agricole ! C’est possible et nous le savons. Le village de Malles vient de nous montrer que, lorsqu’ils se mobilisent, les citoyens peuvent se faire entendre. Des alternatives durables existent pour sortir de l’impasse de l’agriculture toxique.

    VOUS pouvez participer à la métamorphose du modèle agricole en vous mobilisant en ligne. Interpellez les acteurs de l’agribusiness, demandez-leur de sortir la France de l’agriculture toxique. Faites-leur savoir que vous les avez à l’œil.

    http://agriculture.greenpeace.fr/le-vert-est-dans-la-pomme-un-village-italien-dit-non-aux-pesticides?__utma=218051913.1075664686.1409575377.1411030273.1411033842.18&__utmb=218051913.5.10.1411033842&__utmc=218051913&__utmx=-&__utmz=218051913.1411033842.18.11.utmcsr=google|utmccn=(organic)|utmcmd=organ&utm_source=email&utm_medium=newsletter&utm_term=bees,Italy,pesticides&utm_campaign=Food&__surl__=IgHLh&__ots__=1411142612899&__step__=1
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    Message par bye Mar 3 Fév - 13:57

    Agriculture : Le Foll souhaite 50% de pesticides en moins d'ici 2025
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/20150130trib60cb42af8/agriculture-le-foll-souhaite-50-de-pesticides-en-moins-d-ici-2025.html



    Pour y parvenir, le ministre compte étendre le réseau de fermes pionnières sur le sujet qui ont "vu l'utilisation des pesticides baisser en moyenne de 12% en 2013". (Crédits : reuters.com) latribune.fr (avec AFP) |
    30/01/2015, 8:02

    La France a le triste record de l'usage des pesticides en Europe. Malgré le Grenelle de l'environnement qui en 2008 prévoyait une baisse drastique, l'emploi des pesticides n'a fait que croître dans l'Hexagone. Le gouvernement va présenter un nouveau plan de réduction de l’usage des pesticides. Il s’appuie sur l’extension de l’expérience de fermes pionnières et sur les distributeurs de produits phytosanitaires.
    sur le même sujet
    • Profit et bien public: le cas des pesticides bio
    • L'agriculture, un terreau fertile pour l'économie collaborative
    • Aide aux agriculteurs: Le Foll promet 70 millions d'euros d'économies
    Après l'échec cuisant du premier plan Ecophyto, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, va présenter, vendredi 30 janvier, un plan visant à réduire de 50% l'usage des pesticides d'ici 2025, en s'appuyant notamment sur les distributeurs de produits phytosanitaires.
    Le challenge du gouvernement s'avère ambitieux : "On va fixer l'objectif d'une baisse de 50% en 2025, avec un palier intermédiaire de 25% en 2020", annonce le ministre dans un entretien à Libération daté de vendredi. Pour y parvenir, le ministre compte d'abord étendre le réseau de fermes pionnières, qui ont "vu l'utilisation des pesticides baisser en moyenne de 12% en 2013", une performance notable quand on sait qu'en moyenne l'usage des pesticides a au contraire bondi de 9% sur l'année.


    Augmenter les fermes pionnières
    Aujourd'hui, on compte notamment plus de 2.000 fermes dites "Dephy" en France. Stéphane Le Foll compte sur leur extension :
    "On va porter le nombre de ces fermes à 3 .000. Chacune entraînant dix exploitations autour d'elle, on parie sur l'effet tâche d'huile".
    Mais il souhaite également s'appuyer sur les distributeurs de produits phytosanitaires, via la mise en place expérimentale de "certificats d'économie de produits phytosanitaires [CEPP]" qui les obligeront à "baisser de 20% le nombre de doses utilisées sur cinq ans" sous peine d'une pénalité financière. Ainsi, "au lieu de vendre un produit, ceux-ci seront incités à vendre plus de services, c'est-à-dire apprendre aux agriculteurs à utiliser la juste quantité ou des techniques alternatives", poursuit le ministre.
    Echec total du premier plan Ecophyto
    Pour rappel : en 2008, conséquence du Grenelle de l'environnement, la précédente majorité avait bâti un plan de réduction des pesticides, baptisé Ecophyto, qui visait à réduire "si possible" de 50% l'usage des produits phytosanitaires d'ici à 2018. Mais un rapport piloté par le député PS de Meurthe-et-Moselle Dominique Potier, et remis le 23 décembre au Premier ministre Manuel Valls, a conclu à l'échec de ce plan. Car entre 2009 et 2013, l'utilisation de pesticides a encore augmenté de 5%.
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    Message par bye Mar 3 Fév - 13:57

    Pesticides: Stéphane Le Foll veut faire rimer écologie et économie
    http://www.lefigaro.fr/sciences/2015/01/30/01008-20150130ARTFIG00323-pesticides-stephane-lefoll-veut-faire-rimer-ecologie-et-economie.php

    o Par Soline Roy
    o Publié le 30/01/2015 à 17:29

    Le ministre de l'Agriculture a présenté un plan de 70 millions d'euros visant à baisser de 50% l'usage des pesticides d'ici 2025.
    «2015: an 1 de l'agroécologie». Rien de moins. Le ministre de l'Agriculture a présenté vendredi son plan pour diminuer l'usage des produits phytosanitaires. Stéphane Le Foll veut que les fruits de la terre soient cultivés avec moins de pesticides pour mieux préserver la santé, l'environnement et la biodiversité ; mais pas au dépend de la compétitivité ni de la productivité.
    • «Maintenir le cap»
    C'était la première des recommandations du député Dominique Potier dans le rapport «Les Champs du possible» publié en novembre. C'est aussi le paradoxe du plan présenté hier: on ne sait s'il faut y voir un recul ou une avancée. Stéphane Le Foll, qui ne croyait pas aux objectifs affichés par le plan Ecophyto de 2008, veut réduire l'utilisation de pesticides par les agriculteurs de 50 % en 2025. C'est sept ans de plus que le but (assorti de la restriction «si possible») fixé en 2008,qui est loin d'être atteint: entre 2009 et 2013, l'utilisation de produits chimiques dans les champs aurait augmenté de 5 %!
    • L'écologie compétitive
    Promoteur dès 2012 du concept d'agroécologie qui veut «combiner les performances économique, sociale et environnementale», Le ministre va peut-être réussir à mécontenter tout le monde à force de vouloir concilier divers intérêts. Ainsi, plutôt que de diminuer les quantités de pesticides utilisées, les industriels de l'agrochimie et certains syndicats agricoles préféreraient réduire leur impact sur la santé et l'environnement. Quant à la Confédération paysanne, elle loue «l'intention» mais regrette selon l'AFP «le manque de cohérence» avec «des politiques publiques qui favorisent la compétitivité, l'industrialisation, l'exclusion des fermes petites et diversifiées».
    • Plus de services, moins de produits
    Les associations écologistes voulaient dissuader fiscalement les agriculteurs. Le ministre préfère inciter les distributeurs de produits phytosanitaires. Ceux-ci devront, a-t-il expliqué dans un entretien paru vendredi matin dans le journal «Libération», baisser de 20 % le nombre de doses sur cinq ans et vendre à la place davantage de conseils pour apprendre aux agriculteurs à faire mieux, avec moins de pesticides.
    Le plan, doté de 70 millions d'euros, prévoit aussi de développer la recherche et d'adopter des mesures permettant, d'une part de mieux utiliser les mécanismes naturels que les végétaux mettent en place pour se protéger, d'autre part de promouvoir les équipements écologiquement vertueux (par exemple, des pulvérisateurs permettant de mieux diffuser une quantité moindre de produits).
    • L'«effet tâche d'huile»
    Le réseau Dephy, mis en place pour expérimenter des techniques économes, est un succès selon le ministère qui évoque une baisse de l'utilisation des pesticides «en moyenne de 12 % en 2013». C'est vrai pour les grandes culture et l'élevage, nettement moins dans les (certes moins nombreuses) exploitations viticoles. Le réseau Dephy compte actuellement 1900 fermes, le ministre de l'Agriculture en voudrait 3000 et espère que chacune convaincra ses voisines. Selon un sondage BVA pour le ministère, 45 % des exploitants seraient déjà adeptes de l'agroécologie (93 % ont entrepris au moins une démarche allant dans ce sens), et 13 % l'envisageraient.
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    Message par bye Mar 3 Fév - 13:58

    Ecophyto 2 se dévoile
    http://www.journaldelenvironnement.net/article/ecophyto-2-se-devoile,54964?xtor=EPR-9

    Le 30 janvier 2015 par Romain Loury


    Dominique Potier
    DR
    Ecophyto 1 est mort, vive Ecophyto 2! Présentées vendredi 30 janvier, les nouvelles grandes lignes du plan de réduction des pesticides reprennent en grande partie les recommandations du député Dominique Potier. Objectif: diminuer l’usage de 50% en deux temps d’ici 2025, et non plus d’ici 2018.

    C’est lors d’une conférence nationale organisée au ministère, sobrement intitulée «2015, an 1 de l’agro-écologie», qu’a eu lieu l’annonce du plan Ecophyto 2. Objectif: réduire l’usage de pesticides, et accessoirement rebondir au plus vite après l’échec de la première version. Car au lieu d’une réduction, c’est à une augmentation continue que l’on a assisté ces dernières années, de 5% par an en moyenne entre 2009 et 2013.
    Afin d’enrayer la hausse, le député Dominique Potier (PS, Meurthe-et-Moselle) a remis fin décembre 2014 au ministère de l’agriculture un rapport dressant plusieurs constats et recommandations pour une nouvelle version du plan (voir le JDLE). Elles semblent avoir été bien suivies, comme le montrent les grandes lignes annoncées vendredi par le ministère de l’agriculture.
    Interrogé par le JDLE au terme de la réunion du comité national d’orientation et de suivi (Cnos) du plan qui s’est tenu vendredi matin, Dominique Potier s’est félicité que «tous [les acteurs présents] ont signifié leur engagement dans la dynamique proposée» dans son rapport, «celui de la deuxième chance».
    Parmi les rares exceptions, le plan ne se verra doter que de 30 millions d’euros supplémentaires, provenant de l'augmentation de la redevance pour pollution diffuse. Soit 70 millions d’euros, au lieu des 100 millions d’euros préconisés par le député.
    Anticiper la PAC
    Objectif phare de la nouvelle version, obtenir une réduction de 25% d’ici 2020, puis de 50% d’ici 2025. D’abord par des moyens techniques existants (agroéquipements de nouvelle génération, biocontrôle, etc .), puis par des leviers politiques, notamment en agissant sur la future politique agricole commune (PAC) de 2020.
    C’est cet appui sur le contexte européen qui, selon Dominique Potier, a pêché avec la première version d’Ecophyto. La nouvelle s’en sortira-t-elle mieux? «La PAC 2020, il faut la préparer dès maintenant, afin qu’elle prenne mieux en compte l’agro-écologie», juge le député.
    Interrogé à ce sujet par le JDLE, Jean Boiffin, chercheur Inra [1] qui préside le comité d’experts Ecophyto, estime que ce volet «ne dépend pas uniquement du ministre actuel, mais des futures majorités, et ce combat n’est pas gagné. Au moins, [le nouvel Ecophyto] pose une réflexion et une façon de travailler qui n’avait pas eu lieu pour la PAC 2015», «un rendez-vous raté».
    Autre préconisation du rapport Potier, faire rayonner les 3.000 fermes Dephy (Démonstration, expérimentation et production de références sur les systèmes économes en phytosanitaires), dont le bilan s’avère très positif. Et ce dans l’objectif d’aboutir à 30.000 exploitations impliquées dans l’agro-écologie, une expérience qui pourra ensuite diffuser à d’autres.
    Les certificats d’économie expérimentés
    Autre grande mesure, l’expérimentation des certificats d’économie de produits phytosanitaires (CEPP), qui inciteront leurs distributeurs à baisser le nombre de doses utilisées de 20% en 5 ans, selon le modèle des certificats d’énergie. Un dispositif «qui n’a pas fait hurler la profession», présente lors de la réunion du Cnos, observe Dominique Potier.
    Dans une interview accordée à Libération, le ministre Stéphane Le Foll explique le nouveau système: «si un distributeur n’atteint pas son objectif de 20% en cinq ans, une pénalité de 11 euros par Nodu [nombre de doses unités] non économisé lui sera appliquée, soit l’équivalent de sa marge nette (…) Ceux qui auront été au-delà de l’économie de 20% pourront vendre leurs Nodu».
    Du côté de la recherche, Dominique Potier a également été entendu par le ministère: le nouvel Ecophyto prévoit le lancement de «quatre programmes de R&D opérationnelle», sur le biocontrôle, les agroéquipements, l’innovation variétale et la flore adventice.
    Les associations sur le qui-vive
    Quelques jours avant cette conférence, des associations ont dit craindre un nouvel échec. Notamment la Fondation Nicolas Hulot, qui regrette que le plan se cantonne au secteur agricole sans s’étendre à la demande. Par exemple en accroissant la part du bio dans les cantines scolaires, actuellement de 2%. «Si on parle de bio à la cantine, d’accord, mais le bio n’arrivera pas à suivre [en termes d’offre], il faut d’abord réfléchir à la qualité du local», juge Dominique Potier.
    En matière de réduction des pesticides, l’association Générations Futures souhaitait une démarche plus contraignante. Son porte-parole François Veillerette appelait à des «objectifs de réduction progressifs obligatoires dans le temps aux professionnels, par région et par type de culture», en «récompensant» les vertueux et en «soumettant ceux qui ne jouent pas le jeu à des redevances importantes».
    Après consultation publique, le nouveau plan Ecophyto devrait être rendu public en juin prochain, les premières actions entrant en œuvre au «second semestre 2015», prévoit le ministère.
    [1] Institut national de la recherche agronomique
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    Message par bye Mar 3 Fév - 13:59

    Sur le terrain, le plan Ecophyto est jugé inapplicable en l’état
    http://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/0204124651655-sur-le-terrain-le-plan-ecophyto-est-juge-inapplicable-en-letat-1088898.php

    Christine Berkovicius / Correspondante à Orléans et Stephane Frachet / Correspondant à Tours | Le 01/02 à 14:15

    Une pulvérisation d’un régulateur de croissance sur un champ de blé. - Pierre GLEIZES/REA
    En Centre Val de Loire, le plan gouvernemental de réduction des pesticides est diversement accueilli par les agriculteurs.
    Article(s) associé(s)
    • Surfaces bio : la France devant l'Allemagne
    • Les produits bio gagnent du terrain
    • La Commission européenne veut mettre de l'ordre dans le bio
    Fortement touché par la grêle en juin 2013, puis par l’été humide en 2014, Michel Vaudour le dit sans détour : «  Sans les apports de phytosanitaires pour lutter contre la rouille jaune, je perdais ma récolte. Nous ne l’avons pas fait de gaîté de coeur, chaque passage de traitement nous coûte 8000 euros. On ne le fait pas pour faire plaisir aux groupes chimiques », lance ce céréalier qui cultive 270 hectares avec son frère à Saunay, dans le nord-Touraine.
    Dans le Centre Val de Loire, première région céréalière d’Europe, le plan Ecophyto fait grincer les dents des exploitants. Encore une fois, une réglementation imposée d’en haut « ne prend pas en compte la réalité du terrain », clame Michel Vaudour, représentant de l’UDSEA d’Indre-et-Loire sur l’environnement, qui sort tout juste d’un bras de fer avec l’Etat sur le zonage des nitrates. Une cartographie plus restrictive d’épandage vient d’entrer en vigueur dans les campagnes pour protéger la ressource en eau. « Le zonage nitrates, le plan Ecophyto, bientôt les zones enherbées : on nous infantilise, on nous prend pour des voyous. Nous ne nous opposons pas à la nature, nous vivons avec elle et grâce à elle, tous les jours et pas seulement dans les livres et les rapports », ajoute-t-il, excédé. Michel Vaudour juge inapplicable en l’état ce plan de réduction d’un quart des intrants en 2018, et de la moitié dans dix ans. « L’innovation sur les variétés nous apportera peut-être des solutions », dit-il.
    « Pas fait du jour au lendemain »
    Le son de cloche est différent chez Joël et Agnès Deveijver, qui exploitent 140 hectares en polyculture à Chaveignes, aux confins de la Touraine et du Poitou : « Je suis sorti de l’agriculture intensive en 2011, ça ne s’est pas fait du jour au lendemain », se souvient cet agriculteur membre de la Confédération paysanne, qui revendique un abandon de l’agriculture intensive héritée de l’après-guerre. « Des variétés rustiques, mais moins productives, résistent aux maladies », argumente ce céréalier qui a remis au goût du jour la jachère, en faisant tourner ses plantations. « La demande de blé bio progresse fortement », glisse-t-il, précisant que son exploitation est rentable.
    Du côté des coopératives, on refuse de se laisser pointer du doigt. « Il ne faut pas croire que nos adhérents sont restés les bras croisés », explique Damien François, directeur adjoint de la branche métiers du grain chez Axéréal (3,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires), l’un des tout premiers groupes coopératifs français. Grâce à 250 conseillers au contact de ses 13000 adhérents, la coopérative a déjà convaincu les trois-quarts d’utiliser des « outils d’aide à la décision », comprenant des bulletins de santé du végétal et des logiciels qui calculent la quantité d’azote ou de fongicide à appliquer sur une parcelle.
    Axereal a en outre soutenu une vingtaine de fermes modèles, qui ont baissé leur consommation de pesticides de 15 à 30% en quatre ans en pratiquant une nouvelle rotation des cultures, une gestion à la parcelle, etc. « Il faudra du temps. Tous les agriculteurs ne sont pas prêts à prendre les mêmes risques », ajoute Damien François.
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    les pesticides, insecticides...... - Page 3 Empty Re: les pesticides, insecticides......

    Message par bye Mar 3 Fév - 13:59

    Vigne: le coût d'équipement, un frein à la réduction des pesticides
    http://www.leparisien.fr/bordeaux-33000/vigne-le-cout-d-equipement-un-frein-a-la-reduction-des-pesticides-03-12-2014-4344421.php

    03 Déc. 2014, 17h55 | MAJ : 03 Déc. 2014, 17h55

    Six ans après le lancement du plan national Ecophyto de réduction des pesticides, aucun progrès significatif n'a été enregistré et le coût des équipements spécifiques continue de dissuader les viticulteurs, déplorent les professionnels de l'oenologie réunis jusqu'à jeudi à Bordeaux dans le cadre du salon Vinitech-Sifel.
    La France se situe au troisième rang mondial dans la consommation de produits phytosanitaires (pesticides et herbicides), derrière les États-Unis et le Japon. Depuis 2008, le plan Ecophyto, lancé lors du Grenelle de l'environnement, a pour objectif de réduire de 50% leur emploi d'ici à 2018. Cette réduction mise notamment sur l'utilisation d'un pulvérisateur confiné, technologie plus coûteuse mais qui permet de retenir 30 à 40% des produits rejetés dans l'air et d'éviter ainsi les risques d'exposition des riverains.
    Mais à mi-parcours, moins de 5% des agriculteurs utilisaient le fameux pulvérisateur et le ministère de l'Agriculture s'était résolu à repousser l'échéance, pour miser plutôt sur le long terme.
    "Le nouvel objectif d'Ecophyto est de diminuer les pesticides petit à petit, tout en étant viable économiquement pour l'agriculteur, puisqu'il ne peut se passer de pesticides", explique François Hervieu, chef du service régional de l'alimentation à la Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DRAAF) Aquitaine, interrogé par l'AFP.
    "Mais il faut savoir que c'est un risque pour la population. Les agriculteurs y sont de plus en plus sensibles mais ne passent pas encore par la case achat", souligne-t-il.
    Le coût d'un pulvérisateur confiné reste élevé, de 30.000 à 40.000 euros, soit 10.000 euros de plus qu'un pulvérisateur standard.
    "C'est l'inconvénient majeur, mais il faut s'y intéresser. D'autant que c'est une solution pour limiter les risques sur les maisons et les écoles environnantes", assure Philippe Ducourt, vigneron girondin des Vignobles Ducourt, qui a testé la pulvérisation confinée en 2013.
    Depuis une série de malaises signalés dans une école primaire à Villeneuve (Gironde) en mai 2014, un arrêté préfectoral interdit aux vignerons du département d'appliquer des produits phytosanitaires à moins de 50 mètres des limites des établissements scolaires. Les technologies d'Ecophyto permettraient d'être exempté de ces règles.
    "Cette polémique a contribué à faire passer un message mais nous sommes encore dans une période de prise de conscience", nuance François Hervieu.
    Pour sensibiliser et accompagner au mieux les producteurs, Ecophyto propose des sessions de formation et des aides régionales.

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