Après avoir pris la décision de supprimer 11 300 postes d'enseignants, dès la rentrée prochaine, le gouvernement dévoiel maintenant progressivement son mode opératoire. Et c'est par les réformes au sein de l'enseignement professionnel concernant majoritairement les élèves des milieux populaires, qu'il décide de déclencher les "festivités".La démarche de l'Etat de se désengager financièrement de cette voie d'enseignement, en l'abandonnant aux entreprises et au " puissant marché " , est déjà entamée depuis plusieurs années, cependant, la prochaine contre-réforme qui vise à généraliser la baccalauréat professionnel en 3 ans au lieu de 4 aura un impact fortement néfaste pour les élèves les plus en difficulté.
L'enseignement professionnel à la casse
La sphère scolaire est longtemsp restée éloignée , voire isolée, de l'apprentissage des savoir-faire techniques et professionnels. Néanmoins, grâce à la combinaison de forces progressistes et à diverses initiatives des pouvoirs publics , elle s'est imosée dans ce domaine et en assure aujourd'hui l'essentiel des formations: 700 000 jeunes bénéficient de l'enseignement professionnel sous statut scolaire, soit un tiers de la population concernée.Néanmoins, même si l'institution française a créé des structures favorisant des " passerelles " entre les divers ordres scolaires existant, il n'en reste pas moins que la sphère des savoirs concrets et celle des savoirs abstraits conservent une forme d'étanchéïté: peu d'élèves issus de filières professionnelles accèdent à un baccalauréat technologique , quasiment aucun à un baccalauréat général , et ce taux d'accès diminue à mesure que le dilôme s'élève. De manière encore plus prégnante, il est d'usage dans l'opinion d'opposer savoirs concrets et savoirs abstraits en considérant le savoir abstrait comme " l'intelligence " qui relève de l'excellence scolaire et académique, et le savoir concret comme simple "instrument " permettant l'accès au marché du trvail. Nombreux sont les hommes politiques qui s'installent en défenseurs de " l'intelligence de la main " comme si cette forme d'intelligence était disjointe de celle du cerveau. La formation professionnelle inbitiale est aussi l'objet d'un profond désintérêt de la part de l'opinion; autour des jeunes, pourtant nombreux issus de ces filières ( 30 % des élèves ), le silence est déroutant, sauf quand il s'agit de les stigmatiser comme récemment à Brest, où un projectile lancé par l'un d'eux aurait " saivagement " saccagé la vitre d'un bus de la ville!
La formation initiale professionnelle et son projet politique de promotion sociale des travailleurs manuels sont réduits aux seuls apprentissages professionnels, pensés comme simple outil nécessaure d'accès à l'emploi.
A l'instar de sa volonté de démolition du service public de santé, du code du travail, des principes collectifs de solidarité en tout genre, la stratégie du gouvernement est toujours identique: un important désengagement fonancier de l'Etat fragilise et dégrade de façon prégnante le secteur concerné, ce qui implique des difficultés de tous ordres: les avertissements et réclamations des personnels, directement confrontés aux effets de ces restrictions budgétaires, sont amors volontairement passés sous silence, méprisés et parfois présentés comme une peur face aux changements sociétaux; jusqu'à ce qu'un fait divers inéluctable, fortement relayé par les médias, fasse diversion et apitoye la poipulation. C'est alors qu'un ministre Zorro sort son épée et, téméraire parmi les plus courageux, annonce son plan de "revalorisation" ou de "rénovation" du secteur concerné.
Sous prétexte d'une baisse démographique débutée il y a environ 6 ans, les fermetures autoritaires de sections d'enseignement professionnel n'ont fait que s'amplifier au fil des années: 10 lycées professionnels ont fermé chaque année depuis 2001, soit une cinquantaine environ! Pourtant les demandes de suivre ce cursus n'ont pas diminué.Pourquoi? Contrairement à ce que veulent nous faire croire les médias, l'orientation des élèvse en CAP ou BEP se fait majoritairement par l'échec, seul un infime pourcentage choisit ce cursus par réelle conviction. D'autre part, l'accroissement des difficultés sociales des parents, le chômage, les classes surchargées favorisent les inégalités sociales et culturelles au sein de la même école, et laissent encore plus d'écoliers seuls face à leur échec. L'enseignement professionnel, tel qu'il recrute aujourd'hui, ne subit donc absolument pas la présumée baisse démographique.
Par ailleurs, le coût des machineset outils liés à l'apprentissage d'une matière professionnelle implique qu'un élève engagé dans cette voie coûte plus cher qu'un élève de seconde générale. Pour réduire les dépenses d'éducation, il est donc "logique" pour ce gouvernement d'abandonner à l'apprentissage privé ces élèves dont 80 % sont issus de mileiux défavorisés ; d'où des résultats largement inférieurs aux examens et en terme de poursuite d'études que dans les lycées pro fessionnels publics; de plus, ces élèves constituent une main d'oeuvre corvéable et bon marché.A l'évidence, la logique budgétaire prime une fois de plus sur l'avenir et la réussite des élèves. Le financement public d'un élève en école préparatoire engage pourtant, lui aussi, une prise en charge financièreplus importante pour la collectivité que celui d'un élève en Fac. Or, dans ce cas précis, il n'y a pas de remise en cause. Sans doute ne faut-il pas " fâcher" les familles aisées, amies ou alliées, d'où provient la grande majorité ( 85% ) des élèves de prépa.
Ainsi, par son choix délibéré de se désengager financièrement de l'enseignement professionnel, le gouvernement a réalisé d'abondantes économies;il a réduit le nombre d'enseignants à rénumérer, restreint l'achat ou la maintenance du matériel ou des outils pour la formation, et fermé l'équivalent de 50 lycées professionnels. Or, ces économies substantielles se sont réalisées sur le dos des populations les plus démunies et les plus en difficultés; et tout celà dans une nébulosité totale et en toute impunité.
Malgré l'hypocrite indignation du ministre de l'Education Nationale devant les difficultés scolaires des élèves ( suspectant insidieusement le travail des enseignants) ,c'est bien une orientation patronale que choisit l'Etat aujourd'hui.
Le Bac Pro en 3 ans au lieu de 4
Fin octobre, suite à une circulaire de la DGESCO ( Direction générale de l'enseignement scolaire )relative au " plan de revalorisation de l'enseignement professionnel " ( vil euphémisme contradictoire avec la réalité à venir ) , Darcos a envoyé uie " note " à tous les recteurs leur demandant de développer le Bac Pro en 3 ans au lieu de 4 à l'heure actuelle. Celà permettra de supprimer 25 % des effectifs enseignants de cette voie.
Le Bac Pro a été créé en 1985 dans un contexte où seulement 30 % d'une classe d'âge obtenait alors un baccalauréat. Il s'acquiert arès 4 années de cursus scolaire en lycée professionnel ( 2 ans pour obtenir un BEP puis 2ans pour le Bac ). La création de ce diplôme a participé activement à approcher l'objectif de 80 % d'une classe d'âge au Bac, objectif proclamé à la même époque par Chevènement, alors Ministre de l'Education Ntionale. En 2006, alors que la proportion de bacheliers d'une m^me génération était de 64 %, ils étaient 84 % en lycée professionnel toutes sections confondues à l'obtenir. Le bilan de ce cursus est donc plutôt favorable.
Ces résultats sont toutefois à relativiqser: les élèves qui s'orientent vers la voie professionnele, nous l'avons évoqué, le font surtout par défaut et non par choix réel car souvent le cumul de leurs années d'échec scolaire leur a fait préférer un cursus court; BEP ou CAP en 2 ans. Mais treès vite, grâce à des méthodesplus adaptées et revalorisées par leurs résultats, nombreux sont ceux qui éprouvent le désir de poursuivre leur scolarité vers le baccalauréat professionnel ou technique. Seuls 40 % d'entre eux pourront le préparer car l'offre de fprmation en baccalauréat professionnel est insuffisante.ainsi, faute de solution, beuacoupde ceux qui refusent de retourner en filières traditionnelles ou n'ont pas un dossier assez " acceptable " , abandonnent leur scolarité à la fin du BEP.
Le bilan de l'enseignement professionnel est par conséquent aujourd'hui très mitigé du fait de ces élèves qui quittent encore trop précocement l'école, mais aissi parce qu'on n'est pas parvenu à réduire la trop granbde dissimilitude entre les savoirs théoroques et les savoirs pratiques.
La contre-réforme du gouvernement , qui débuta dès la rentrée 2007-2008 va participer à briser tous les efforts amorcés pour ces élèves depuis des décennies. Par la généralisation du Bac Pro, en 3 ans, le gouvernement va supprimer la formation en 2 ans, du BEP. En fin de troisième, les élèves auront doinc le choix entre un bac général, un bac technique ou un bac professionnel ( c'est d'ailleur sûrement la mise en concurrence annoncée de la filière rofessionnele et de la filière technique ).S'ils ne sont pas assez " solides" , un CAP leur sera proposé.Au regard de nbotre exposé, nous pouvons aisément supposer qu'une majorité d'entre eux préfèreront la voie scolaire la plus courte. Or, un CAP et un baccalauréat n'ont pas la même valeur sur le marché du travail de plus en plus concurrentiel et, de surcroît, les contenus et les temps d'enseignement sont radicalement différents.2 années d'apprentissage d'histoire, du droit, du français, ou encore des mathématiques, les séparent, impliquant de fait que les bacheliers pourront mieux développer leur entendement et leur sens critique.
L'enseignement professionnel à la casse
La sphère scolaire est longtemsp restée éloignée , voire isolée, de l'apprentissage des savoir-faire techniques et professionnels. Néanmoins, grâce à la combinaison de forces progressistes et à diverses initiatives des pouvoirs publics , elle s'est imosée dans ce domaine et en assure aujourd'hui l'essentiel des formations: 700 000 jeunes bénéficient de l'enseignement professionnel sous statut scolaire, soit un tiers de la population concernée.Néanmoins, même si l'institution française a créé des structures favorisant des " passerelles " entre les divers ordres scolaires existant, il n'en reste pas moins que la sphère des savoirs concrets et celle des savoirs abstraits conservent une forme d'étanchéïté: peu d'élèves issus de filières professionnelles accèdent à un baccalauréat technologique , quasiment aucun à un baccalauréat général , et ce taux d'accès diminue à mesure que le dilôme s'élève. De manière encore plus prégnante, il est d'usage dans l'opinion d'opposer savoirs concrets et savoirs abstraits en considérant le savoir abstrait comme " l'intelligence " qui relève de l'excellence scolaire et académique, et le savoir concret comme simple "instrument " permettant l'accès au marché du trvail. Nombreux sont les hommes politiques qui s'installent en défenseurs de " l'intelligence de la main " comme si cette forme d'intelligence était disjointe de celle du cerveau. La formation professionnelle inbitiale est aussi l'objet d'un profond désintérêt de la part de l'opinion; autour des jeunes, pourtant nombreux issus de ces filières ( 30 % des élèves ), le silence est déroutant, sauf quand il s'agit de les stigmatiser comme récemment à Brest, où un projectile lancé par l'un d'eux aurait " saivagement " saccagé la vitre d'un bus de la ville!
La formation initiale professionnelle et son projet politique de promotion sociale des travailleurs manuels sont réduits aux seuls apprentissages professionnels, pensés comme simple outil nécessaure d'accès à l'emploi.
A l'instar de sa volonté de démolition du service public de santé, du code du travail, des principes collectifs de solidarité en tout genre, la stratégie du gouvernement est toujours identique: un important désengagement fonancier de l'Etat fragilise et dégrade de façon prégnante le secteur concerné, ce qui implique des difficultés de tous ordres: les avertissements et réclamations des personnels, directement confrontés aux effets de ces restrictions budgétaires, sont amors volontairement passés sous silence, méprisés et parfois présentés comme une peur face aux changements sociétaux; jusqu'à ce qu'un fait divers inéluctable, fortement relayé par les médias, fasse diversion et apitoye la poipulation. C'est alors qu'un ministre Zorro sort son épée et, téméraire parmi les plus courageux, annonce son plan de "revalorisation" ou de "rénovation" du secteur concerné.
Sous prétexte d'une baisse démographique débutée il y a environ 6 ans, les fermetures autoritaires de sections d'enseignement professionnel n'ont fait que s'amplifier au fil des années: 10 lycées professionnels ont fermé chaque année depuis 2001, soit une cinquantaine environ! Pourtant les demandes de suivre ce cursus n'ont pas diminué.Pourquoi? Contrairement à ce que veulent nous faire croire les médias, l'orientation des élèvse en CAP ou BEP se fait majoritairement par l'échec, seul un infime pourcentage choisit ce cursus par réelle conviction. D'autre part, l'accroissement des difficultés sociales des parents, le chômage, les classes surchargées favorisent les inégalités sociales et culturelles au sein de la même école, et laissent encore plus d'écoliers seuls face à leur échec. L'enseignement professionnel, tel qu'il recrute aujourd'hui, ne subit donc absolument pas la présumée baisse démographique.
Par ailleurs, le coût des machineset outils liés à l'apprentissage d'une matière professionnelle implique qu'un élève engagé dans cette voie coûte plus cher qu'un élève de seconde générale. Pour réduire les dépenses d'éducation, il est donc "logique" pour ce gouvernement d'abandonner à l'apprentissage privé ces élèves dont 80 % sont issus de mileiux défavorisés ; d'où des résultats largement inférieurs aux examens et en terme de poursuite d'études que dans les lycées pro fessionnels publics; de plus, ces élèves constituent une main d'oeuvre corvéable et bon marché.A l'évidence, la logique budgétaire prime une fois de plus sur l'avenir et la réussite des élèves. Le financement public d'un élève en école préparatoire engage pourtant, lui aussi, une prise en charge financièreplus importante pour la collectivité que celui d'un élève en Fac. Or, dans ce cas précis, il n'y a pas de remise en cause. Sans doute ne faut-il pas " fâcher" les familles aisées, amies ou alliées, d'où provient la grande majorité ( 85% ) des élèves de prépa.
Ainsi, par son choix délibéré de se désengager financièrement de l'enseignement professionnel, le gouvernement a réalisé d'abondantes économies;il a réduit le nombre d'enseignants à rénumérer, restreint l'achat ou la maintenance du matériel ou des outils pour la formation, et fermé l'équivalent de 50 lycées professionnels. Or, ces économies substantielles se sont réalisées sur le dos des populations les plus démunies et les plus en difficultés; et tout celà dans une nébulosité totale et en toute impunité.
Malgré l'hypocrite indignation du ministre de l'Education Nationale devant les difficultés scolaires des élèves ( suspectant insidieusement le travail des enseignants) ,c'est bien une orientation patronale que choisit l'Etat aujourd'hui.
Le Bac Pro en 3 ans au lieu de 4
Fin octobre, suite à une circulaire de la DGESCO ( Direction générale de l'enseignement scolaire )relative au " plan de revalorisation de l'enseignement professionnel " ( vil euphémisme contradictoire avec la réalité à venir ) , Darcos a envoyé uie " note " à tous les recteurs leur demandant de développer le Bac Pro en 3 ans au lieu de 4 à l'heure actuelle. Celà permettra de supprimer 25 % des effectifs enseignants de cette voie.
Le Bac Pro a été créé en 1985 dans un contexte où seulement 30 % d'une classe d'âge obtenait alors un baccalauréat. Il s'acquiert arès 4 années de cursus scolaire en lycée professionnel ( 2 ans pour obtenir un BEP puis 2ans pour le Bac ). La création de ce diplôme a participé activement à approcher l'objectif de 80 % d'une classe d'âge au Bac, objectif proclamé à la même époque par Chevènement, alors Ministre de l'Education Ntionale. En 2006, alors que la proportion de bacheliers d'une m^me génération était de 64 %, ils étaient 84 % en lycée professionnel toutes sections confondues à l'obtenir. Le bilan de ce cursus est donc plutôt favorable.
Ces résultats sont toutefois à relativiqser: les élèves qui s'orientent vers la voie professionnele, nous l'avons évoqué, le font surtout par défaut et non par choix réel car souvent le cumul de leurs années d'échec scolaire leur a fait préférer un cursus court; BEP ou CAP en 2 ans. Mais treès vite, grâce à des méthodesplus adaptées et revalorisées par leurs résultats, nombreux sont ceux qui éprouvent le désir de poursuivre leur scolarité vers le baccalauréat professionnel ou technique. Seuls 40 % d'entre eux pourront le préparer car l'offre de fprmation en baccalauréat professionnel est insuffisante.ainsi, faute de solution, beuacoupde ceux qui refusent de retourner en filières traditionnelles ou n'ont pas un dossier assez " acceptable " , abandonnent leur scolarité à la fin du BEP.
Le bilan de l'enseignement professionnel est par conséquent aujourd'hui très mitigé du fait de ces élèves qui quittent encore trop précocement l'école, mais aissi parce qu'on n'est pas parvenu à réduire la trop granbde dissimilitude entre les savoirs théoroques et les savoirs pratiques.
La contre-réforme du gouvernement , qui débuta dès la rentrée 2007-2008 va participer à briser tous les efforts amorcés pour ces élèves depuis des décennies. Par la généralisation du Bac Pro, en 3 ans, le gouvernement va supprimer la formation en 2 ans, du BEP. En fin de troisième, les élèves auront doinc le choix entre un bac général, un bac technique ou un bac professionnel ( c'est d'ailleur sûrement la mise en concurrence annoncée de la filière rofessionnele et de la filière technique ).S'ils ne sont pas assez " solides" , un CAP leur sera proposé.Au regard de nbotre exposé, nous pouvons aisément supposer qu'une majorité d'entre eux préfèreront la voie scolaire la plus courte. Or, un CAP et un baccalauréat n'ont pas la même valeur sur le marché du travail de plus en plus concurrentiel et, de surcroît, les contenus et les temps d'enseignement sont radicalement différents.2 années d'apprentissage d'histoire, du droit, du français, ou encore des mathématiques, les séparent, impliquant de fait que les bacheliers pourront mieux développer leur entendement et leur sens critique.