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    Message par admin Sam 24 Nov - 12:42

    « La politique n'a pas sa place dans la salle de cours d'une université. » Max Weber.

    Quelles réformes pour l'Université ? Sont-elles possibles ? Soutenez-vous la révolte étudiante ? Pourquoi ?
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    Message par Glode Jeu 10 Jan - 6:35

    Loi Pécresse II : la DGSE entrera aux conseils d'administration des universités
    Forte de son succès obtenu par sa loi sur la réforme des universités, désormais largement acceptée par le monde enseignant et les syndicats étudiants malgré "les inévitables résistances archaïques", Valérie Pécresse a remis le métier sur l'ouvrage. Elle prépare la deuxième phase du grand projet sarkozien pour l'éducation : la loi Pécresse II accordera une place légitime aux forces de police et du renseignement dans les conseils d'administration.

    Une expérience pilote menée depuis quelques semaines à l'université de Lyon II permet d'entrevoir les contours futurs de la politique de l'enseignement supérieur du gouvernement Sarkozy.

    C'est sous la houlette de Adolphe-Bénito Dubonchoix, bien connu de nos lecteurs, nommé conseiller spécial auprès de la ministre déléguée à l'enseignement supérieur, que l'expérience de Lyon II est menée. "Une gouvernance déjà efficiente après quelques jours seulement de travaux", nous explique-t-il en toute désinformance.

    La présence policière est renforcée non seulement par des compagnies de CRS mais aussi par des vigiles employés par des sociétés privées et des policiers en civil qui travaillent au fichage des étudiants.

    Adolphe-Bénito Dubonchoix s'explique sur ces deux points, "injustement contestés" par certains milieux universitaires : "nous travaillons à la mixité sociale en envoyant dans l'université des jeunes vigiles issus des quartiers défavorisés". Si ceux-ci ont parfois un comportement limite, le conseiller de la ministre ne s'en émeut pas : "le monde de la culture est nouveau pour eux, il faut leur laisser le temps de s'adapter". Et il souligne aussi que le fait que ces jeunes vigiles usent de leur pouvoir pour tenter de flirter avec les étudiantes est "un excellent facteur d'intégration" : "Nicolas Sarkozy avait promis que tout serait possible, et voilà que grâce à notre action des couples improbables auparavant vont se former !".

    Quant aux policiers civils qui filment et photographient les manifestants, ils permettent de "franchir une première étape avant la généralisation du fichage ADN de tous les intellectuels".

    L'article phare de la loi Pécresse II permettra à la DGSE et à la Police Nationale d'être représentées aux conseils d'administration des universités : "il faut pérenniser la présence policière dans les établissements d'enseignement supérieur en lui donnant une vraie légitimité".

    L'expérience de Lyon II est amenée à être généralisée dès le mois de janvier à l'ensemble des universités et grandes écoles, à condition qu'elle soit "un succès total", c'est-à-dire, nous précise Adolphe-Bénito Dubonchoix, "s'il n'y a pas plus de deux morts des suites des violences policières quotidiennes d'ici Noël".

    Valérie Pécresse poursuit aussi ses réflexions sur la généralisation de la matraque à prélèvement ADN, une innovation qui permettra de compléter le fichage des manifestants. Un amendement de Thierry Mariani pourrait discrètement introduire cet outil lors de la discussion du texte de sa loi début 2008.
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    Message par Glode Jeu 10 Jan - 6:38

    Loi sur l'autonomie des universités : les raisons de la colère.
    Si le gouvernement a choisi de faire voter la loi Pécresse (du nom de la ministre de l'Enseignement supérieur) en plein milieu de l'été, au moment où les facs étaient vides, c'est qu'il craignait que la plupart des articles de cette loi provoquent la colère d'une grande partie des étudiants.

    Cela fait longtemps que, sous tous les gouvernements, l'État se désengage progressivement du financement de l'université, comme de tous les services publics. Mais la loi Pécresse pousse cette logique plus loin et avance vers une forme de privatisation des universités, à travers une présence croissante des entreprises dans leur fonctionnement.

    La loi fixe des règles nouvelles concernant l'administration des universités, avec une réduction du nombre de syndicalistes (salariés ou étudiants) au conseil d'administration des facs, et un renforcement de la présence... des « représentants des entreprises ». Ainsi, cette loi rend désormais obligatoire la présence au conseil d'administration de chaque université « d'au moins un chef d'entreprise ou cadre dirigeant d'entreprise ».

    Le président d'une université n'aura même plus besoin d'être un agent de l'État : il pourra être désigné parmi les personnalités « associées ou invitées » du conseil d'administration, ce qui rend possible qu'un représentant d'entreprise privée devienne président de faculté !

    Le prétexte du chômage.

    Un autre aspect inquiétant de la loi Pécresse est la possibilité donnée aux universités de faire de plus en plus largement appel aux fonds privés pour se financer.

    L'argument invoqué c'est... le chômage. La cause de celui-ci serait, prétend le gouvernement, non pas les licenciements massifs, c'est-à-dire le patronat, mais la mauvaise qualité de l'enseignement ! Il faut donc que les universités forment des futurs salariés formatés et adaptés aux besoins des patrons.

    On allait déjà dans ce sens avec les licences Pro, mises en place en 1999 par le gouvernement Jospin. Ce sont des formations courtes et ciblées, souvent « soutenues » par des entreprises privées qui en définissent le contenu. À la fac de Nanterre Paris-X, par exemple, existe déjà ce que les étudiants appellent « la licence Club Med » : une licence Pro « gestion des services sportifs et de loisirs », co-financée par ce vendeur de voyages organisés.

    La loi Pécresse va plus loin, en donnant de plus en plus de place aux financeurs privés dans les universités. L' « autonomie financière », c'est cela : l'État financera de moins en moins les universités, mais leur permettra de « lever des fonds » à leur guise. Par exemple en leur donnant désormais le droit de vendre - ou de louer - certains de leurs bâtiments pour tenter d'équilibrer leur budget.

    En fait, la principale ressource des futures universités « autonomes » seront ces capitaux privés - du moins, dans les secteurs qui intéresseront les capitalistes. Il deviendra possible de créer des « fondations » au sein des universités. Les entreprises pourront librement financer certains secteurs de l'enseignement et librement exploiter les découvertes faites dans ces laboratoires universitaires ! Coup double pour les patrons : « L'État met à la disposition des entreprises à la fois des centres de recrutement et des centres de recherche. »

    Et l'on imagine déjà comment, dans les universités les moins bien loties, les futurs présidents feront tout leur possible pour « attirer » les financements privés, en proposant aux patrons des programmes à la carte et des formations « professionnalisantes », adaptées à leurs intérêts immédiats.

    Les filières qui ne font pas de recherche potentiellement rentable, dans des délais courts, et qui ne sont pas directement « professionnalisantes », ont des raisons de s'inquiéter. Aux étudiants qui ont envie d'étudier les langues anciennes, l'ethnologie ou la littérature, le gouvernement n'a apparemment rien à proposer. C'est ce qu'exprimait Sarkozy en disant cyniquement pendant sa campagne électorale que « l'État doit (...) mettre progressivement des limites au financement des filières sans débouchés », ajoutant : « Que des étudiants veuillent persister dans ces filières, c'est après tout leur droit. Mais ce n'est pas le rôle de la collectivité de le financer, et moins encore de les y inciter. »

    C'est bien une véritable régression que cherche à imposer le gouvernement dans l'enseignement supérieur - en même temps qu'il supprime des milliers de postes dans l'enseignement secondaire. Les étudiants en lutte ont mille fois raison de réclamer l'abrogation de la loi Pécresse !
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    Message par bye Mer 6 Fév - 18:34

    Suite au mouvement étudiant d'octobre novembre contre la loi de réforme des universités (LRU), 6 étudiantes sont convoquées aux tribunal de grande instance, pour leur parrticipation à une action sur les voies SNCF. Bien que cette manifestation était loin de faire l'unanimité, elle faisait suite à un appel de la coordination nationale étudiante. Et surtout il s'agit clairement de criminalisation des mouvements sociaux et des luttes de la jeunesse. Nous interviendrons au CDLF pour proposer un communiqué et si il y a des militants disponibles pour le jour du procés...

    Procès le 26 fevrier 2008 suite aux 6 arrestations du 14/11/2006.
    > Avocat : Beux phrere 53 rue jeanne d'arc 76000 rouen 0235715549
    > Avocat non commis d'office.
    >
    > > Les filles se sont fait arréter au moment de la charge(sans sommation) des CRS. Aucune resistance n'a eu lieu. Elles ont passé 24 heures en garde a vue avec plusieurs interrogatoires (qui sont les meneurs...)
    >
    > Termes de la convocation au tribunal:
    > on leur reproche d'avoir "pénétré, circulé ou stationé sans autorisation dans les parties de la voie ferree ou de ces dependances qui ne sont pas affectees à la circulation publique, d'y jeter ou deposer un matériau quelquonque ou d'entrer dans l'enceinte du chemin de fer ou d'en sortir par d'autre issues que celle affecter à cet usage".
    > c'est un délit pénal.
    >
    >
    >
    --------------------------------------------------------------------------------
    Checked by AVG Free Edition.
    > Version: 7.5.516 / Virus Database: 269.19.16/1250 - Release Date: 29/01/2008 22:20
    >
    SUD EDUCATION Hte Normandie 8 rue L. BLANC 76 100 ROUEN http://sud-education-hautenormandie.org
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    Message par bye Mar 10 Fév - 16:05

    grève contre la réforme du statut des enseignants-chercheurs

    Hier, le doyen de la fac de sciences ( Lyon ) a reuni les directeurs de départements et les élus enseignants du Conseil de l'université
    sur la question de la rétention des notes et la non tenue des jurys: le doyen a annoncé que la rétention des notes depuis le 22 janvier
    constituait une absence des enseignants de leur fonction qui étaient de ce fait grévistes et seraient déclarés comme tels à compter du 22 janvier pour les retenues de salaires. Il a même demandé aux directeurs de département de faire de la délation en rendant les listes des grévistes.
    Source: http://www.le-mammouth-dechaine.fr/Ndj/index.html
    Sinon, la prochaine salve à venir concernant l'éducation nationale
    portera purement et simplement sur le statut de fonctionnaire. Rien de moins...
    "L'autonomie des universités pourrait entraîner la perte du statut
    de fonctionnaire pour les enseignants du supérieur. Préfiguration de
    ce qui pourrait s'étendre à tous les profs, avec la diffusion de
    l'autonomie des établissements. "
    même source. Ci-jointe la lettre ministérielle en question.
    bye
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    Message par bye Mar 10 Fév - 21:12

    L'appel de la Sorbonne, 9 février 2009, une vidéo de Mediapart. Université, Sorbonne, PÃcresse, Grave, Mediapart







    https://www.dailymotion.com/video/x8bo3t_lappel-de-la-sorbonne-9-fevrier-200_news
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    Message par bye Jeu 12 Fév - 7:05

    Il s'agit, de mettre à terme tous les fonctionnaires sous le régime
    de
    la fonction publique territoriale
    Diplôme____Concours_____liste d'aptitude (valable 3
    ans)____recrutement.
    Les concours sont organisés autant que de besoin :
    concours externes pour ceux qui n'ont pas d'expérience, internes
    pour
    ceux qui sont en poste + troisième voie (Bérégovoy)
    Les statuts de la Fonction publique territoriale ont été mis en place en
    1983 !

    L'" harmonisation" des diplômes à l'intérieur de l'Europe date de
    2002
    pour ce qui concerne les diplômes professionnels
    avec la création de la CNCP (Commission nationale de la certification
    professionnelle).

    Elle doit être effective fin 2010 pour l'ensemble des diplômes.

    Les fonctionnaires enseignants sont donc menacés dans leurs
    statuts...
    comme tous les autres fonctionnaires !
    Il serait temps de réfléchir à un front collectif, vite, avant que le
    fiel médiatique de la télédivision ne se répande.
    bye
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    Message par bye Dim 15 Fév - 16:58

    COMMUNIQUE DE L'APPEL DES 100 MAÎTRES

    De la maternelle à l'université : solidarité !

    La sécheresse des décisions ministérielles dans l'éducation favorise
    la propagation de l'incendie qui touche désormais tous les niveaux et
    tous les personnels d'enseignement, de la maternelle à l'université.

    La conférence des présidents d'universités (réunie le 11/2/09) tire
    des bilans similaires à ceux exprimés depuis des mois dans le
    primaire
    en affirmant que "négociation et concertation ne peuvent être
    engagées
    que si un climat de confiance est restauré", ce qui suppose "le
    rétablissement des postes supprimés, une augmentation pluriannuelle
    du
    nombre des emplois et la refonte du modèle d'allocations des moyens",
    ainsi qu'une "gestion mieux maîtrisée du temps des réformes", au
    point
    de réclamer à Xavier Darcos de repousser à 2011 la mise en place des
    nouveaux concours de recrutement.

    Au Ministre qui, en réponse, estime que la formation des IUFM
    correspond à se préparer au métier sur "un simulateur de vol" (RMC le
    12/2/09), rappelons que ce qu'il propose à la place revient à sauter
    de l'avion sans parachute !

    A l'heure où lycéens, étudiants et enseignants-chercheurs font
    converger leurs revendications et leurs cortèges, nous, maître(sse)s
    d'école, devons plus que jamais rappeler notre ferme opposition aux
    sévices publics que subit l'éducation nationale en général, et
    l'école
    primaire en particulier, qu'il s'agisse des suppressions d'emplois,
    de
    celle des IUFM, de la diminution du temps scolaire, du démantèlement
    des RASED, de la précarisation qui s'étend chez les personnels ou de
    la mise en place chaotique des programmes et de l'aide personnalisée.

    C'est sur la base de ce qui existait avant l'arrivée de ce
    gouvernement que nous pensons utiles de travailler avec un nouveau
    ministre à des améliorations pour une autre politique éducative
    s'intéressant notamment aux rythmes scolaires, aux contenus, aux
    emplois, à la formation ou aux élèves en grande difficulté.
    Nous ne laisserons pas les attaques se faire en notre nom. Et rien ne
    se fera de bien sans l'adhésion des professionnels de l'éducation.

    Site internet Démission Darcos

    Pour le crbe26,
    Alain Lucci
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    Message par bye Sam 21 Fév - 20:19

    Bonsoir,
    Veuillez trouver pour information dépêche portant sur la
    Coordination nationale des personnels des universités réunie vendredi 20 février à Paris-X Nanterre.

    du Vendredi 20 février 2009

    La coordination des universités prévoit trois
    nouvelles manifestations


    La coordination nationale des universités, réunie vendredi à l'université Paris-X à Nanterre, a appelé à trois nouvelles journées de manifestations, les 26 février, 5 mars et 10 mars, et demandé pour la première fois "l'abrogation de la loi LRU" de 2007 sur
    l'autonomie.

    Les 26 février et 5 mars, la coordination appelle le monde universitaire et de la recherche à des manifestations partout en
    France, a constaté une journaliste de l'AFP.

    Le 10 mars, elle appelle à une manifestation nationale à Paris, à laquelle sont conviés les enseignants du primaire et du secondaire.

    La coordination a aussi appelé à reconduire la grève "illimitée" en cours dans les universités et au "retrait" de trois réformes : celle sur le statut des enseignants-chercheurs, celle de la formation des enseignants des écoles aux lycées, et "le contrat doctoral unique".

    Le 5 mars, si cette triple demande de retrait n'a pas été entendue, la coordination appellera les universitaires à "la démission de l'ensemble des charges administratives non électives, à l'obstruction dans le cadre des mandats électifs et au refus de
    participer aux jurys (bac, BTS, Capes, agrégation, session de printemps...)", selon le texte d'une motion.

    Enfin, la coordination a voté pour la première fois la demande d'abroger la loi LRU sur l'autonomie des universités d'août 2007.

    "Tout le monde éducatif est attaqué par les réformes. Nous demandons l'abrogation de la LRU, nous avons besoin d'une
    nouvelle loi avec un cadre juridique assurant l'indépendance des universitaires et assurant le service public", dit le texte de cette motion.


    "Il est impératif que cette nouvelle loi soit élaborée après consultation des universitaires et de véritables négociations",
    ajoute-t-il.


    Plusieurs aspects de la loi LRU sont d'ores et déjà entrés en vigueur
    et 20 des 83 universités françaises sont passées à l'autonomie au 1er janvier 2009.

    "Nous avons un mouvement qui s'approfondit dans un
    processus de consensus de plus en plus précis", a commenté à l'AFP Donna Kesselman, maître de conférences à Paris-X Nanterre.

    La coordination, qui se réunissait pour la quatrième fois, a dit représenter 65 universités, 15 autres établissements et 18 associations et syndicats. Sa prochaine réunion est prévue le vendredi 6 mars à l'université Paris-XII.
    >
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    Message par bye Sam 14 Mar - 12:10

    92 députés UMP proposent l'université payante


    [/size]

    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/03/92-dputs-ump-pr.html
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    Message par bye Lun 16 Mar - 7:25

    Mobilisation contre la loi Pécresse

    Les médias ne font que très peu suivre, pourtant la situation
    perdure depuis plusieurs mois : grèves et manifestations des
    enseignants-chercheurs suivis des étudiants, suivis des
    directions d'universités. Une trentaine d'universités se sont mises en grève pour s'opposer à l'application de la loi Pécresse et à la dénaturation de l'enseignement et de la recherche : Paris-Idf, Rouen, Nantes, Strasbourg, Caen, Nîmes, Toulouse ... sont mobilisés et demandent à être appuyés par les populations.
    Nous vous proposons une synthèse en vidéos :
    http://www.damnesdelaterre.com/index.php?option=com_content&view=article&id=261:videos-loi-pecresse&catid=50:mbilisation&Itemid=57
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    Message par bye Mer 25 Mar - 20:32

    Discours du 23 mars 2009



    OUVERTURE DE LA RONDE INFINIE DES OBSTINÉS

    Nous enseignants-chercheurs, étudiants et personnels Biatoss en grève depuis le 2 février 2009, avons lancé solennellement
    le 16 mars 2009 un ultimatum aux ministres Valérie Pécresse et Xavier Darcos.


    Cet ultimatum a expiré ce 23 mars 2009 à midi.
    Les ministres n’ont pas répondu.

    Nous continuons donc d’exiger, ainsi que le demande depuis 7 semaines la Coordination Nationale des Universités, le retrait
    de la loi LRU, le retrait du pacte de recherche, comme de toutes les mesures qui en découlent.

    Nous déclarons ouverte en place de grève la RONDE INFINIE DES OBSTINÉS.

    Cette Ronde est la marche permanente de tous ceux qui, à un titre ou à un autre, estiment que l'idée même d'Education Nationale, d’université, d’enseignement et de recherche est mise à mal par les réformes actuelles. Non, l’université n’est pas une entreprise ni le savoir une marchandise.

    Parce que nous ne voulons pas abandonner l’idéal d’une éducation de qualité, laïque et gratuite pour tous, de la maternelle à
    l’université,
    Parce que nous nous sentons solidaires vis-à-vis des générations qui se sont battues pour cet idéal qu’il nous importe de transmettre
    aux générations futures,
    Parce que nous ne voulons pas d’une société où les
    maternelles disparaîtraient, où l’enseignement dans le primaire et le secondaire serait assuré par des personnes n’ayant pas reçu les formations requises,

    Parce que nous ne voulons pas que les étudiants s’endettent sur de longues années, pour suivre des études devenues payantes - du fait du désengagement de l’Etat,
    Parce que nous ne voulons pas que nos professions et statuts soient précarisés et par là même nos métiers et leur sens,
    Parce que nous ne voulons pas d’une société où le savoir, la recherche et la création seraient méprisés et soumises à la rentabilité comptable,

    Nous tournerons nuit et jour pour alerter tous les citoyens de la gravité de la situation,
    Jusqu’à satisfaction de nos justes revendications

    Nous marcherons sans fin car nous n’avons pas l’intention de céder,
    Et nous tournerons encore et encore pour manifester notre obstination, pour partager, pour débattre et pour résister.
    Pour inventer les universités que nous voulons.

    La ronde sera lancinante ou ne sera pas !


    Le monde de l'éducation n'est pas le seul à subir les agressions et le mépris de ce pouvoir. Précaires, chômeurs, intermittents,
    salariés et retraités, sont traités aujourd’hui avec un cynisme sans égal. Aussi appelons-nous tous les citoyens solidaires à venir se joindre à la ronde infinie des obstinés ou à ouvrir leur propre ronde où qu’ils soient.
    http://rondeinfinie.canalblog.com/
    bye
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    Message par bye Ven 27 Mar - 6:48

    LES PROFS OCCUPENT LA SORBONNE

    Face à la mainmise du Rectorat sur la Sorbonne, armée de CRS et de vigiles
    privés, face à la politique
    répressive qu’il y mène, face à l’autisme du gouvernement, les
    enseignants-chercheurs des universités
    parisiennes ont décidé d’occuper pacifiquement et symboliquement la
    Sorbonne.

    Un rassemblement festif de soutien a lieu en ce moment place de la Sorbonne
    : venez nombreux nous
    soutenir !
    ________________________________________

    Communiqué :
    « Nous, enseignants-chercheurs des universités parisiennes, exigeons que
    cessent définitivement les
    contrôles policiers, les fouilles, les fermetures à répétition de la
    Sorbonne et des autres centres
    d’enseignement et de recherche. Nous demandons le rétablissement de notre
    liberté d’étudier, d’enseigner,
    de chercher et de nous réunir. La Sorbonne doit rester ouverte ! La
    Sorbonne est aux universités, pas au
    Rectorat ! Libérons la Sorbonne !

    Mais ce qui se passe à la Sorbonne n’est qu’un symptôme d’une politique
    générale. Nous dénonçons la
    politique de répression du mouvement des universités et de toutes les
    protestations en cours ; nous nous
    alarmons des graves menaces qui pèsent sur les libertés publiques.

    Nous demandons donc :

    1) que le Recteur de l’Académie de Paris reçoive une délégation pour
    discuter de la fin des contrôles,
    des fouilles sur le site de la Sorbonne et sur son ouverture permanente ;
    ainsi le dialogue remplacera
    l’arbitraire et la répression ;
    2) Que le gouvernement cesse ses manœuvres dilatoires et accède sans
    conditions aux revendications de la
    communauté universitaire en retirant sans délai ses contre-réformes
    (retrait des réformes de la formation
    des enseignants, du statut des enseignants-chercheurs, du contrat doctoral
    unique et restitution des
    postes supprimés en 2009).

    L’exaspération est à son comble : c’est seulement après ces retraits que
    sera enfin possible un retour au
    dialogue, à la sérénité ainsi qu’une reprise des cours à laquelle nous
    aspirons tous.

    En attente d’une réponse, nous restons dans la Sorbonne dont nous n’aurions
    jamais dû être chassés. »
    bye
    bye
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    Message par bye Jeu 2 Avr - 5:40

    Article paru le 19 février 2009 - L'Humanité
    LA FRANCE SARKOZIENNE
    Appel aux étudiants par François Taillandier
    Il y a quelques semaines, je m'insurgeais ici contre l'idée
    de fonctionnaires « ajustés au poste », que nous promettait la
    réforme des concours administratifs. Je viens de découvrir qu'en plus des fonctionnaires ajustés, nos élites ont inventé le concept
    d'étudiant fluide. Ce concept est la création de M. Laurent Freixe, directeur de Nestlé pour l'Europe. Dans un entretien avec le magazine de l'EDHEC, il déclare : « Dans une école de commerce, le fait d'avoir un enseignement totalement en anglais dès la deuxième année me paraît tout à fait fondamental car cela permettra d'obtenir des étudiants et des cadres parfaitement fluides. Ce qui est essentiel dans un monde de plus en plus global. » Impressionné par cette fluidité soluble dans le global, j'ai feuilleté le reste de la publication, et j'ai appris que pour être un étudiant fluide, il faut acquérir la culture des soft skills, entrer dans un graduate programme qui, au moyen d'assessment center et d'intray exercize, vous permettra de constituer votre profil development file, puis votre talent identification et enfin votre career development (*).
    Alors moi, je lance un appel aux étudiants et je leur dis : ne
    soyez pas fluides. Soyez tout, sauf fluides ! Soyez compacts, et
    compliqués, et tortueux. Et puis conchiez-le, leur monde global ! Dans sa totalité ! Étudiez ce que vous voulez, les lettres, les maths ou l'économie.
    La cantilène de sainte Eulalie, le théorème de Fermat, la langue
    mourske, l'évolution du micro-crédit au Bangladesh, peu importe. Étudiez ce qui ne sert à rien sauf à vous rendre intelligents. Braillez dans les rues contre des réformes que vous n'avez pas lues (eh, c'est pas à moi qu'on raconte des histoires, je l'ai fait avant vous !). Ayez des idées utopiques, inapplicables. Formez des communautés qu'on trouvera terroristes et foutez les TGV en panne. Aimez ce que vous aimez. À la passion, à la folie. Passez des nuits à regarder le même film, à relire le même livre ! Donnez-vous raison. Restez vivants.
    N'écoutez pas ces nains crépusculaires qui veulent que vous fassiez de votre vie une longue punition ! Un jour ou l'autre, de toute façon, viendra la confrontation avec la réalité, qui est tout ce qui nous sauve.
    Alors, vous verrez bien. D'ici là, sachez au moins que nous, vos
    pauvres parents, si on se saigne aux quatre veines pour vous envoyer à la fac, ce n'est pas dans le but que vous deveniez fluides, histoire de faire plaisir à un marchand de yaourts !
    (*) Ça ne s'invente pas. C'est dans le magazine EDHEC innovation
    & management nº 21, hiver 2008-2009.
    bye
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    Message par bye Ven 3 Avr - 6:02

    Voici l'expérience d'un collègue EC à Paris qui a été diffusée sur la liste des labos en lutte. A diffuser sans
    modération...

    Objet : [ancmsp] "Dans quel monde vivons-nous ?"

    Je suis inquiet, très, très inquiet...

    Vendredi dernier, à titre de solidarité avec mes collègues
    enseignants de l’Université de Paris 8 engagés, en tant que titulaires et chercheurs de l’Education Nationale, dans une opposition difficile à Valérie Pécresse, j’ai décidé de tenir mon cours sur la biodiversité et l’origine de la protection des espèces et des espaces, que je donne habituellement dans les locaux du département de Géographie (où j’enseigne depuis 20 ans), dans
    l’espace du Jardin des Plantes (Muséum National d’Histoire Naturelle), là où fut inventée la protection de la nature. Une façon, avec ce « cours hors les murs », de faire découvrir ces lieux aux étudiants et d’être solidaire avec la grogne actuelle mais sans les pénaliser avant leurs partiels.

    Mardi, arrivé à 14 h 30, avant les étudiants, j’ai eu la surprise de me voir interpeller dés l’entrée franchie par le chef du service
    de sécurité tout en constatant que les deux portes du 36 rue Geoffroy Saint Hilaire était gardées par des vigiles...

    - « Monsieur Vadrot ? ».

    - euh...oui

    - Je suis chargé de vous signifier que l’accès du Jardin des Plantes vous est interdit

    - Pourquoi ?

    - Je n’ai pas à vous donner d’explication....

    - Pouvez vous me remettre un papier me signifiant cette interdiction ?

    - Non, les manifestations sont interdites dans le Muséum

    - Il ne s’agit pas d’une manifestation, mais d’un cours en plein air, sans la moindre pancarte...

    - C’est non....

    Les étudiants, qui se baladent déjà dans le jardin, reviennent
    vers l’entrée, le lieu du rendez vous. Le cours se fait donc, pendant une heure et demie, dans la rue, devant l’entrée du Muséum. Un cours qui porte sur l’histoire du Muséum, l’histoire de la protection de la nature, sur Buffon.
    A la fin du cours, je demande à nouveau à entrer pour effectuer une visite commentée du jardin. Nouveau refus, seuls les étudiants peuvent entrer, pas leur enseignant. Ils entrent et, je décide de tenter ma chance par une autre grille, rue de Buffon. Où je retrouve des membres du service de sécurité qui, possédant manifestement mon signalement, comme les premiers, m’interdisent à nouveau l’entrée.

    Evidemment, je finis pas le fâcher et exige, sous peine de bousculer les vigiles, la présence du Directeur de la surveillance du Jardin des Plantes.
    Comme le scandale menace il finit par arriver. D’abord parfaitement
    méprisant, il finit pas me réciter mon CV et le contenu de mon blog. Cela commencer à ressembler à un procès politique, avec descriptions de mes opinions, faits et gestes. D’autres
    enseignants du département de Géographie, dont le Directeur Olivier Archambeau, président du Club des Explorateurs, Alain Bué et Christian Weiss, insistent et menacent d’un scandale.

    Le directeur de la Surveillance, qui me dit agir au nom du Directeur du Muséum (où je pensais être honorablement connu), commençant sans doute à discerner le ridicule de sa situation, finit par nous faire une proposition incroyable, du genre de celle que j’ai pu entendre autrefois, comme journaliste, en Union soviétique :

    - Ecoutez, si vous me promettez de ne pas parler de politique à
    vos étudiants et aux autres professeurs, je vous laisse entrer et rejoindre les étudiants...

    Je promets et évidemment ne tiendrais pas cette promesse, tant le propos est absurde.

    J’entre donc avec l’horrible certitude que, d’ordre du directeur et
    probablement du ministère de l’Education Nationale, je viens de faire l’objet d’une « interdiction politique ». Pour la première fois de mon existence, en France.

    Je n’ai réalisé que plus tard, après la fin de la visite se terminant
    au labyrinthe du Jardin des Plantes, à quel point cet incident
    était extra-ordinaire et révélateur d’un glissement angoissant de notre société.
    Rétrospectivement, j’ai eu peur, très peur...
    bye
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    Message par bye Ven 8 Mai - 7:49

    Le 6 mai, la Coordination Nationale des Universités dénonce la
    campagne gouvernementale et médiatique contre les enseignants-chercheurs, ainsi que la préparation de nouvelles mesures destinées à réprimer les mouvements en cours. Au même moment, le fichage à grande échelle des fonctionnaires semble devenir une réalité. Le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) met en place son propre logiciel du type EDVIGE, d'après un communiqué intersyndical du 4 mai. Les enseignants-chercheurs, en tant que membres des laboratoires de recherche, sont concernés au
    même titre que les chercheurs de l'organisme. On peut difficilement
    considérer les deux événements comme disjoints, un tel fichage ne pouvant qu'aider à des opérations répressives et au déguisement éventuel de certaines sanctions.

    la suite :
    http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2009/05/06/edvige-bis-au-cnrs.html


    -----------------------------------------------------------------------------


    Le logiciel SIRHUS a été conçu comme un outil de management
    à l’image de la politique de management du Contrat « Etat-CNRS ». Cet outil ne se limite pas à la simple gestion des dossiers de carrières des agents.
    Dans une logique de fichage généralisé des personnels, SIRHUS est une base de données qui fusionne toutes les données professionnelles et personnelles (y compris les aspects familiaux, sociaux et médicaux).
    Le CNRS se dote de son logiciel « EDVIGE ».

    Le système SIRHUS est déployé par étapes. Il s’appliquera à terme à tous les ITA aussi bien qu’à tous les chercheurs et, au-delà, aux
    enseignants-chercheurs et IATOS, aux personnels d’autres
    établissements, aux thésards et post-doc non rémunérés.

    Nous dénonçons la volonté de la Direction de substituer un outil
    de pilotage stratégique à l’évaluation professionnelle par des pairs.
    SIRHUS, outil « normalisé » pour mettre en œuvre une évaluation quantitative des personnels, ouvre la porte à cette dérive. Avec cet outil la filière des ressources humaines entend cumuler la gestion administrative des carrières et l’évaluation des personnels. Refuser SIRHUS, c’est refuser le formatage de l’évaluation des qualifications par l’administration.

    La situation actuelle révèle les problèmes de confidentialité inhérents à ce genre de fichier. De nombreuses failles permettent l’accès de ces informations à des agents qui ne devraient pas y avoir droit. Les nombreux problèmes de l’an dernier ne sont pas résolus. Mais la direction maintient son expérimentation au mépris de la sécurité des informations et de la protection des données personnelles.

    Pour garantir réellement la confidentialité des données, nous exigeons la séparation physique des bases de données professionnelles et des données personnelles. Nous nous opposons à la conception technocratique et liberticide de la gestion des personnels selon SIRHUS, nous exigeons davantage de garantie de confidentialité des données et l’arrêt des « expérimentations ».

    La direction du CNRS ne peut imposer la dématérialisation des
    dossiers sans introduire de fait une discrimination entre les agents, d’autant plus que certaines informations demandées lors de la saisie « en ligne » ne sont pas demandées sous le format papier. Les organisations syndicales signataires appellent au boycott de la dématérialisation des dossiers de carrière dans SIRHUS en maintenant le format « papier », garant de la preuve signée de l’agent.

    Nous demandons à l’ensemble des ITA et aux directeurs d’unités
    d’utiliser pour la campagne d’avancement le dossier papier qui continue à être utilisé par le tiers des laboratoires. Par ailleurs, le volet 3, qui était précisé « confidentiel » l’an dernier, ne l’est plus cette année. Il offre la possibilité d’une évaluation a posteriori de l’agent par rapport à un « contrat d’objectifs », avec des répercussions sur ses indemnités ou sur son avancement. Nous conseillons de ne pas le remplir.


    http://www.sncs.fr/
    bye
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    Message par bye Jeu 28 Jan - 4:46

    Des étudiants étrangers privés d'accès aux labos!
    Date: Wed, 27 Jan 2010 19:55:45 +0100

    http://www.rue89.com/2010/01/27/universite-des-etudiants-etrangers-prives-dacces-aux-labos-135745[/url]


    Des étudiants étrangers privés d'accès aux labos

    Par Chloé Leprince | Rue89 | 27/01/2010 | 19H15

    A Nancy, certains étudiants n'ont plus accès à leur laboratoire de recherche le soir et le week-end. Parce qu'ils sont étrangers.


    Il est thésard en informatique appliquée mais n'a pas le droit de pénétrer dans les laboratoires et les bureaux de son centre de recherche après 18 heures et le week-end. La raison : il figure sur une liste d'étudiants à risques. Parce qu'il est Algérien.
    Il préfère qu'on n'écrive pas son nom. Étudiant au Loria, laboratoire de recherche affilié à l'Inria-Nancy (Institut national de recherches en informatique appliquée), cet Algérien en France depuis sept ans a appris début janvier par son chef d'équipe qu'il faisait partie d'une liste de chercheurs soumis au « régime restrictif ».
    Concrètement, les étudiants qui figurent sur cette liste n'ont pas le droit de pénétrer dans les laboratoires et les bureaux après 18 heures et le week-end.
    L'intéressé est écœuré :
    « Du coup, je n'ai qu'une hâte, c'est de tout boucler et de rentrer en Algérie. Je ne veux pas travailler dans ces conditions, c'est ridicule. Je me sens montré du doigt sur la base de mes origines. »
    Jusque-là, il n'avait rencontré aucun problème. Comme la plupart des chercheurs, il fréquentait assidûment les locaux en dehors des heures de bureau.
    L'affaire des deux étudiants afghans

    Dans ce laboratoire, les remous remontent à décembre 2009. Deux étudiants afghans, qui forment un couple, entament des travaux de recherche au Loria. Problème : les badges de monsieur et madame ne fonctionnent pas aux mêmes horaires. L'un donne accès aux laboratoires le soir et le week-end, l'autre pas.
    L'établissement prend conscience des failles de son système. Il décide de clarifier sa politique et prévient les étudiants un à un qu'ils auront désormais des nouveaux badges, plus restrictifs ceux-là. Autrement dit, ils ne pourront plus mener leurs travaux comme avant. Certains apprennent la nouvelle alors qu'ils sont au milieu de leur thèse. En quelques jours, l'existence de badges à mouvements limités commence à se savoir.
    Le gros des étudiants et du personnel enseignant de l'Inria tombe des nues. Ils ignoraient que l'établissement était soumis à « un régime restrictif » qui implique qu'on puisse limiter l'accès aux recherches pour certains étrangers.
    Une mesure qui remonte à 1993

    Bien que méconnue, cette restriction est légale. C'est un texte de 1993, appelé « instruction ministérielle 486 sur la protection du patrimoine scientifique et technique français dans les échanges internationaux », qui permet de limiter l'accès aux recherches pour certains étudiants.
    Ce régime est supposé protéger de trois types de menaces :
    Le terrorisme
    La non-prolifération d'armes chimiques ou bactériologiques
    L'espionnage industriel
    Depuis 2008, Bernard Wallrich occupe la fonction de « fonctionnaire défense et sécurité rattaché à l'Inria ». Il instruit les dossiers et les transmet au haut fonctionnaire détaché par le ministère de la Défense. C'est ce dernier qui tranche, en prononçant le refus pur et simple d'admettre un étudiant, ou en ordonnant un régime restrictif.
    Bernard Wallrich se veut pédagogue sur son rôle :
    « L'Inria accueille plus de 1 700 étudiants et chercheurs issus de pays hors Union européenne. C'est en progression mais nous refusons toujours à peu près la même proportion de dossiers. La provenance ne constitue pas un critère en soi. »
    Au total, en 2009, 34 étudiants du Loria se sont vus appliquer un régime restrictif. Parmi eux, Rue89 a pu répertorier un Algérien, deux Iraniens et un Brésilien, mais la liste officielle est classifiée par le ministère de la Défense.
    Prévenus en cours de route

    La plupart n'étaient pas au courant des conditions restrictives lorsqu'ils se sont engagés dans un travail de thèse ou de « postdoc » (travaux de
    recherche après la thèse) à Nancy. C'est le cas du thésard algérien, qui bouclera sa thèse d'ici quelques mois.
    Au laboratoire, des étudiants collègues des étudiants concernés s'indignent de cette discrimination, arguant que personne ne conduit raisonnablement de recherche en respectant des horaires de bureau. Ou, au contraire, que pirater le patrimoine scientifique français peut se faire à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit : qu'importe le badge.
    Le plus choquant pour certains étudiants concernés est d'avoir découvert ça en cours de cursus. Bernard Wallrich confirme qu'il y a bien eu « des couacs » à l'INRIA.
    Des labos friands

    Karl Trombe, qui dirige le site de l'Inria, a affirmé aux étudiants inquiets dans une réunion début janvier qu'il ne « ferait pas de zèle ». Car les laboratoires de recherche comme le Loria sont en réalité friands d'étudiants étrangers : au Loria, près d'un chercheur sur deux n'est pas issu d'un pays de l'Union européenne.
    Dans le secteur, il est même de bon ton de rappeler que la recherche n'a pas de nationalité… y compris quand les neurones viennent de pays réputés sensibles.
    Karl Trombe parle même de « négociation » entre le fonctionnaire de défense rattaché à l'Inria, Bernard Wallrich, et le haut fonctionnaire défense qui tranche en dernier ressort. Wallrich, lui, préfère parler de « vigilance qualitative qui s'améliore ».
    L'étudiant qui a prévenu Rue89 doute de la pertinence de cette sélection. Au vu des travaux de certains thésards concernés, il ne voit pas en quoi les accès restrictifs protègent le patrimoine français. Il remarque par ailleurs que s'il y avait de véritables risques, une seule personne instruisant 1 789 dossiers par an ne représenterait pas un très sérieux garde-fou.
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    Message par bye Mer 2 Juin - 5:24

    FORUM EN LIGNE Sauvons l’université
    Propose stages (payants) pour instits débutants
    Vous vous demandez encore quel est le but de la réforme de la formation des enseignants ? La réponse est dans
    cet article !
    http://www.sauvonsluniversite.com/spip.phphttp://www.sauvonsluniversite.com/spip.php]http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php[/url[/url]] ?article3789

    mercredi 26 mai 2010, par Elie

    Le marché juteux du "coaching" privé censé assurer une formation aux métiers de l’enseignement est enfin ouvert
    grâce aux réformes.

    Ci-dessous, la publicité pour FORPROF, "préparateur national spécialiste du métier de professeur des écoles".
    Le prix reste mystérieux, on dit seulement qu’il peut être déduit des impôts !

    " Formation continue des professeurs débutants

    Stage de prise en main et de gestion de votre première classe du 23 au 27 Août 2010

    Vous allez réussir le concours de juin 2010 et, dès le 1 septembre 2010, vous allez vous retrouver devant une
    classe sans avoir été préparé techniquement à faire ce métier. Or, prendre une classe en main sans formation
    est difficile, voire risqué. Réussir sa première quinzaine de classe est indispensable pour réussir son année.

    Le Centre National ForproF va vous aider à réussir cette première prise de fonction. Pour cela nous allons
    organiser, pour vous, lesLauréats du concours de juin, un stage d’été.

    Ce stage aura lieu dans toutes les grandes métropoles régionales avec, comme objectifs :
    Acquérir les savoirs et gestes professionnels du Professeur des Ecoles lors de sa prise de fonction (comment
    gérer les premiers jours ? comment organiser et conduire la première réunion avec les parents ? Les premières
    séances d’apprentissage, comment les organiser ? Comment s’imposer ? Quelle attitude avoir devant telle ou
    telle difficulté ?)
    Construire avec les conseils d’un ForproFesseur votre programmation du premier trimestre.
    Construire les premières séances d’apprentissage pour les 3 premières semaines de la rentrée. Le travail sera
    adapté en fonction de votre future première classe : Cycle 1 ou Cycle 2 ou Cycle 3.

    Vous aurez la possibilité d’être logé(e) sur place pour un prix très raisonnable lors de 4 nuits.

    Nos ForproFesseurs sont des Conseillers Pédagogiques et Maîtres Formateurs, tous praticiens et formateurs
    d’enseignants du primaire dans l’Education Nationale.

    Ref. : Stage d’été - ForproF- Premier Poste (pour plus d’informations nous consulter)

    Stage d’accompagnement et de perfectionnement pédagogique (pendant les vacances de Toussaint, d’hiver et de
    pâques).

    Vous êtes, dans vos trois premières années de classe. La pratique au quotidien vous fait mesurer la difficulté
    de ce métier. Des stages de 5 jours seront organisés à chaque vacance scolaire pour permettre d’améliorer votre
    quotidien d’enseignant.

    Ref. : Stages ForproF - Bien vivre sa classe - Vacances de Toussaint ou d’Hiver ou de Pâques ou d’Eté (nous
    consulter)

    Vous aurez la possibilité d’être logé(e) sur place pour un prix très raisonnable lors de 4 nuits.

    Coaching Pédagogique personnalisé :

    Vous avez, au quotidien besoin d’être accompagnée et soutenue lors de votre pratique professionnelle. Vous avez
    besoin d’appeler régulièrement un professionnel qui ne vous juge pas, pour avoir des conseils pratiques et des
    conseils personnels.

    Le Centre National ForproF peut vous attribuer un Coach pédagogique. Ce sera un ForproFesseur qui est un
    professionnel ayant plus de 15 ans de pratique personnelle dans le primaire. Cette personne sera consultable
    directement au quotidien selon vos besoins et attentes. Ce sera votre Coach attitré pour un trimestre ou plus
    si besoin.

    Ref. : Coaching pédagogique personnalisé- ForproF : 1er Trimestre ou 2ème Trimestre ou 3ème Trimestre (nous
    consulter)

    Liste de Villes où auront lieu les stages de formation continue des professeurs avec hébergement si besoin
    (calendrier 2010-2011) : Aix en Provence - Angers - Avignon - Bayonne - Besançon - Bordeaux - Chambéry - Dijon
    - Grenoble - Guadeloupe (Pointe à Pitre) - Lille - Lyon - Marseille - Martinique (Fort de France) - Montpellier
    - Nîmes - Nantes - Nice - Paris Etoile - Paris Montparnasse - Paris Nation - Paris Saint Lazare - Pau -
    Poitiers - La Réunion (St Gilles) - Strasbourg - Toulon - Toulouse - Tours - Valence.


    --------------------------------------------------------------------------------

    Avec les liens
    http://www.sauvonsluniversite.com/spip.phphttp://www.sauvonsluniversite.com/spip.php]http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php[/url[/url]] ?article3797

    Propose stages (payants) pour instits débutants - Louise Fessard, Mediapart, 29 mai 2010

    samedi 29 mai 2010, par Elie

    Pour lire cet article sur le site de Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/frahttp://www.mediapart.fr/journal/fra]http://www.mediapart.fr/journal/fra[/url[/url]]...

    Sur le mode du « on vous l’avait bien dit », le site de Sauvons l’Université a relevé la curieuse publicité
    d’un organisme de formation privé, Forprof, qui propose aux professeurs des écoles débutants un « stage de
    prise en main de gestion de votre première classe » du 23 au 27 août 2010.

    La publicité continue : « Vous allez réussir le concours de juin 2010 et, dès le 1er septembre 2010, vous allez
    vous retrouver devant une classe sans avoir été préparé techniquement à faire ce métier. Or, prendre une classe
    en main sans formation est difficile, voire risqué. » En deux lignes, voilà la très controversée réforme de la
    formation des enseignants, qui supprime les IUFM et confie, dans la plus grande improvisation, la formation des
    futurs enseignants désormais recrutés à bac+5 aux universités, proprement sabrée. Et les craintes de certains
    mauvais esprits sur le développement d’une offre privée de formation des profs confirmées.

    Forprof, une entreprise fondée à Avignon par Patrick Foglia, un ancien instituteur et conseiller pédagogique,
    et qui depuis quatorze ans préparait déjà des étudiants aux concours de professeur des écoles dans ses 116
    centres d’entraînement, a saisi au vol le filon de la formation professionnelle, jusqu’alors dévolu aux IUFM. «
    Ce stage est une nouvelle offre pour pallier les carences qui vont apparaître avec la disparition des IUFM,
    explique au téléphone, le responsable commercial de Forprof, Julien Moinet. On essaie de se substituer à
    l’année de PE2 (l’ex-deuxième année d’IUFM) pour accompagner les jeunes profs. Car les futurs lauréats des
    concours ont fait un stage ou deux à droite à gauche et vont être catapultés dans une classe sans aucun recul.
    »

    Le directeur adjoint de Forprof, lui-même ancien enseignant et ex-maître formateur, comme la plupart des
    professeurs de Froprof, tous issus de l’éducation nationale, confirme : « Envoyer les profs devant une classe
    sans formation, ça va être un carnage. » Ça promet pour une réforme censée « améliorer la qualification des
    personnels, en vue de renforcer la réussite des élèves ».

    Une préparation aux écrits laissée au privé ?

    Au programme de ce stage d’une semaine : apprendre à organiser les premières séances d’apprentissage, à
    s’imposer, à conduire la première réunion avec les parents, à gérer les difficultés... Bref le b.a.-ba pour des
    professeurs débutants « qui n’auront eu une approche de la pédagogie qu’à travers les oraux des concours »,
    rappelle Julien Moinet. II en coûtera 600 euros au jeune enseignant, plus encore 600 euros s’il veut bénéficier
    d’un « coaching pédagogique personnalisé ». Façon de suppléer le tuteur éducation nationale, censé aider les
    nouveaux enseignants mais dont le rôle reste encore très flou.

    Au niveau national, un autre organisme privé, Adonis, propose uniquement, de son côté, une préparation au
    concours de professeur des écoles. Mais les stages, concours blancs et cours du soir de ce style sont amenés à
    se développer selon Julien Moinet. « La réforme est une porte ouverte de la part de l’éducation nationale,
    explique-t-il. Jusqu’ici, il y avait une partie didactique dans les épreuves écrites qui rendait la préparation
    de sujets types plus complexes pour des gens extérieurs à l’éducation nationale. Aujourd’hui, les écrits sont
    très axés sur le disciplinaire et le notionnel, ce qui favorise le bachotage. Beaucoup de personnes peuvent
    donc facilement mettre en place des sujets types en se servant des référentiels de l’éducation nationale. »

    Théoriquement, les masters ouverts par les universités pour les étudiants se destinant à l’enseignement doivent
    aussi les préparer aux épreuves écrites des concours de l’enseignement, placées en septembre. Mais curieusement
    leur circulaire de mise en place ne mentionne que rarement cette préparation. A se demander, s’interrogeait le
    directeur-adjoint de l’IUFM de Créteil, Jean-Louis Auduc, si le gouvernement ne voulait pas « laisser à des
    officines privées qui fonctionneraient pendant les vacances d’été la préparation à ces épreuves écrites ».

    C’est bien comme ça que l’entend Julien Moinet : « Nous ne sommes pas du tout en concurrence avec l’université
    mais plutôt complémentaires : leur métier, c’est la préparation du master, notre métier, c’est la préparation
    du concours. » Retour de boomerang pour le portefeuille de l’Etat, « le montant total de la préparation et les
    frais attenants sont déductibles du montant imposable », précise le site Forprof.
    bye
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    Université Empty Re: Université

    Message par bye Ven 30 Juil - 6:19

    mainmise dugouvernement sur les recteurs
    Cela passe inaperçu, mais il me semble que ce n'est pas si anodin.
    On notera l'aveu de l'évolution récente de la fonction du recteur, auquel on demande notamment une relation "intensifiée" (quid?) avec les préfets et les collectivités territoriales...
    Hmm, sur quels points, ladite relation???
    Et puis, comme à chaque fois que la loi comportait des gardes-fous, aussi maigres soient-ils, on s'empresse de les faire sauter lorsqu'ils dérangent.
    Peut-être sont-ce des hallucinations olfactives, mais je sens de mauvais relents pour le bateau Education Nationale.... Certes, ce n'est qu'un nième pion qui manquait à l'échiquier du contrôle omnipotent.
    Mais, gageons que les pressions à l'encontre des quelques enseignants récalcitrants s'accroîtront un peu plus encore à l'avenir.
    Enfin, vous me direz, rien de neuf sous le soleil de fRance.... Ceux qui ne devraient que se contenter de l'exécutif modèlent les lois en fonction de leurs besoins sans une once de scrupule pour feue la démocratie.
    Outre le contrôle, cela ressemble bien aussi à une stratégie tacite de reclassement....
    Conseil des ministres du 28 juillet 2010. Nomination des recteurs d'académie.


    Personnalité, fonction : CHATEL Luc.
    FRANCE. Ministre de l'éducation nationale, porte-parole du gouvernement


    Le ministre de l'éducation nationale et la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche ont présenté un décret relatif à la nomination des recteurs d'académie.
    Les conditions de recrutement des recteurs d'académie, nommés en conseil des ministres en application de l'article 13 de la Constitution, sont fixées par l'article R.* 222-13 du code de l'éducation qui prévoit, dans sa rédaction actuelle, que « Nul ne peut être nommé recteur s'il n'est habilité à diriger des recherches. Toutefois, dans la limite de 10 % de l'effectif budgétaire des emplois, peuvent être nommées recteurs des personnalités qualifiées en matière d'enseignement ou de recherche, titulaires du doctorat et justifiant d'une expérience professionnelle de dix ans au moins dans le domaine de la formation. »
    Pour tenir compte des évolutions récentes de la fonction de recteur (forte déconcentration des compétences des ministres vers les recteurs, mise en oeuvre de la loi organique relative aux lois de finances, complexité du dialogue social, intensification des relations avec les préfets et les collectivités territoriales, importance croissante du contrôle de légalité des décisions des conseils des universités liée à la mise en oeuvre de la loi relative aux libertés et responsabilités des universités), il paraît souhaitable d'élargir et de diversifier leur vivier de recrutement, tout en lui gardant sa spécificité.
    La nécessité de justifier d'une habilitation à diriger des recherches, diplôme le plus élevé dans la hiérarchie des titres universitaires, reste le droit commun. La dérogation existant actuellement est élargie : il sera également possible de nommer d'anciens secrétaires généraux de ministères ou directeurs d'administration centrale s'ils ont exercé ces fonctions pendant au moins trois ans ; le contingent dérogatoire est porté de 10 à 20 %.

    ----------
    En effet, mettons ceci en parallèle avec cela...

    Une centaine de conseillers sont sommés de quitter les cabinets ministériels. Non sans panique et sans colère.



    « Des lettres de licenciement sont déjà parties », affirme un membre de cabinet ministériel. La]http://www.rue89.com/2010/06/28/la-lettre-de-sarkozy-a-fillon-redressons-nos-finances-156766]La feuille de route envoyée par Nicolas Sarkozy[/url] à François Fillon le 28 juin, afin de « redresser les finances », se voulait comminatoire :


    « Cet effort d'exemplarité doit également concerner l'entourage des ministres. Le nombre de leurs collaborateurs de cabinet a été fixé à un maximum de vingt personnes, et quatre pour les secrétaires d'Etat.
    Cette règle doit être rigoureusement respectée dès la rentrée prochaine. »
    Un cinquième du personnel ministériel menacé


    La menace a été entendue. Les chefs de cabinet ont jusqu'au 31 juillet pour faire connaître leur plan de réduction d'effectifs. S'il n'y a pas de dérogations (et il y en aura sûrement quelques unes), c'est plus d'une centaine de collaborateurs qui devront faire leurs cartons. Soit près d'un cinquième du personnel ministériel. Non sans une certaine inquiétude et/ou amertume.
    ------------------------

    Bien sûr, comme c'est plus pratique pour caser les potes qui ne sont pas forcément compétents (mais plus dociles et plus sûrs pour effectuer les basses besognes)..., on élargit les possibilités de dérogations de manière à ce que d'anciens secrétaires des bureaux ministériels puissent avoir un os à ronger. (Sait-on jamais, ils pourraient être tentés de divulguer quelques magouilles au passage dans un accès de mécontentement...)

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