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    L'euthanasie

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    L'euthanasie Empty L'euthanasie

    Message par admin Sam 22 Mar - 0:11

    Législations et pratiques de l'euthanasie à l'étranger


    Il y a actuellement 233 pays et territoires dans le monde, dont 192 pays indépendants (sur 195 pays indépendants) sont représentés à l'ONU.

    En Europe, seuls les Pays-Bas et la Belgique ont formellement légalisé l'euthanasie, sous de strictes conditions. Le Luxembourg a adopté le 20 février dernier en première lecture une loi qui va dans le même sens, et qui devrait passer en deuxième lecture avant l'été.

    PAYS QUI ONT LEGALISE L'EUTHANASIE
    • Les Pays-Bas ont été, le 1er avril 2002, le premier pays au monde à légaliser l'euthanasie: la loi exempte le médecin de poursuites judiciaires s'il respecte certains "critères de minutie".
    • La Belgique a suivi le 23 septembre 2002.

    PAYS QUI RECONNAISSENT L'EUTHANASIE PASSIVE
    • En France, une loi sur la fin de vie du 22 avril 2005 tend à instaurer un droit au "laisser mourir", sans permettre aux médecins de pratiquer une euthanasie active.
    • En Suisse, un médecin peut fournir à une personne, condamnée par la médecine et qui désire mettre fin à ses jours, une dose mortelle d'un médicament, qu'elle prendra elle-même.
    • En Norvège, l'euthanasie passive est autorisée sur demande d'un patient agonisant ou de ses proches si la personne ne peut communiquer.
    • Au Danemark, depuis fin 1992, les Danois peuvent faire un "testament médical" que les médecins doivent respecter.
    • En Allemagne, en Autriche et en Espagne, la jurisprudence admet l'euthanasie passive lorsque le patient en a clairement exprimé le désir.
    • En Suède, une assistance médicale au suicide est possible.
    • En Hongrie, la législation permet à des malades incurables de refuser leur traitement médical.

    PAYS OU L'EUTHANASIE EST INTERDITE MAIS EN DEBAT
    • En Grande-Bretagne, l'aide au suicide est passible de 14 ans de prison, mais le débat a été relancé par plusieurs décisions de justice controversées.
    • Au Portugal, le Conseil national de l'éthique pour les sciences de la vie a émis un avis favorable à l'arrêt des traitements pour les malades en état végétatif persistant qui en ont exprimé le souhait.
    • En Italie, l'euthanasie est interdite mais le droit de refuser des soins est reconnu par la Constitution. Une commission travaille actuellement en vue de préparer une loi qui accorderait au patient le droit de choisir sa mort en cas de maladie incurable.

    PAYS OU L'EUTHANASIE EST INTERDITE SOUS TOUTES SES FORMES
    • En Pologne, l'euthanasie est passible de 3 mois à 5 ans de prison, mais "dans des cas exceptionnels", le tribunal peut appliquer une atténuation extraordinaire de la peine ou même renoncer à l'infliger.
    • Des pays comme la Grèce, la Bosnie, la Croatie, la Serbie ou la République tchèque considèrent l'euthanasie comme un homicide et la punissent en conséquence.
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    L'euthanasie Empty POUR

    Message par admin Sam 22 Mar - 0:17

    L'euthanasie - le débat reste ouvert
    Un texte de l'association allemande pour une mort dans la dignité


    Mourir dans la dignité, dans son univers familier, chez soi et sans souffrance, tel est le vœu du plus grand nombre. Pourtant, en Europe, la grande majorité des gens meurent à l'hôpital ou en institution. Notre société persiste à tenir la mort à distance, et le débat public sur ce sujet est souvent difficile. Ce que l'on redoute n'est pas la mort en soi, mais plutôt une agonie dans d'atroces souffrances.

    L'espérance de vie ne cesse de croître et les maladies se multiplient avec l'âge. La médecine développe sans cesse de nouvelles méthodes et thérapies pour repousser l'issue fatale. D'aucuns affirment même que la "mort naturelle" serait en voie de disparition. Il y a une vingtaine d'années encore, les vieillards impotents mouraient de ne plus pouvoir absorber de nourriture. Aujourd'hui, il existe des sondes gastriques (GPE) capables d'alimenter un comateux durant des décennies.

    Depuis plusieurs années, l'évidence s'impose de plus en plus que l'usage inconsidéré d'appareillages médicaux destinés à prolonger la vie peut être source de souffrances. En particulier pour les patients atteints de maladies incurables et les vieillards, il serait peut-être plus humain de ne pas prolonger la vie à tout prix. Il nous paraît essentiel de tenir compte de la volonté des personnes intéressées. Les testaments de vie (ou dispositions de fin de vie) permettent à ces personnes de définir à l'avance les options médicales qu'elles refusent en cas de maladie incurable.

    Personne aujourd'hui ne conteste le droit de tout un chacun à mourir dans la dignité. Mais nombreux sont ceux qui pensent que si l'euthanasie peut être une aide aux mourants, elle ne peut en aucun cas être une aide pour mourir. L'accompagnement des mourants et l'euthanasie ne sont pas clairement définis par la loi, d'où parfois une grande confusion sur ce que ces termes signifient et impliquent vraiment.

    De façon générale, l’euthanasie englobe tout ce qui peut rendre la mort d’une personne plus douce. L'accompagnement des mourants tel qu'il est pratiqué dans les hospices ne prête pas à contestation. De la même façon, les soins palliatifs, et plus particulièrement le traitement de la douleur, paraissent tout à fait essentiels.

    La "Société allemande pour une mort dans la dignité" (Deutsche Gesellschaft für humanes Sterben) n'est pas seule à penser qu'il reste encore beaucoup à faire dans ce domaine en Allemagne: les médecins spécialisés dans le traitement de la douleur sont encore bien trop rares, et des idées préconçues freinent encore le recours aux morphines et autres opïoides.

    Ces substances soulagent effectivement la souffrance, mais peuvent aussi abréger la vie. Il en va de même du refus ou de l'interruption de traitements de survie (euthanasie passive). Ce qui fait débat, c'est de savoir à quel stade de la maladie on peut envisager une suspension des traitements de survie : cela ne doit-il être possible qu'en phase terminale quand la mort devient inéluctable, ou plus tôt ? Depuis quelques mois, il existe en France une législation réglementant ces mesures régulièrement pratiquées en milieu hospitalier, mais ce n'est pas encore le cas en Allemagne.

    La forme d'euthanasie la plus controversée en Allemagne est l'euthanasie active directe. Toutefois, les cas Vincent Humbert, Diane Pretty, Ramón Sampedro (film "Mar Adentro") ou Terri Schiavo prouvent que les malades incurables jugent parfois leur sort intolérable malgré l'excellence des soins qui leur sont prodigués et demandent qu'on les aide à mourir. L'intolérable pour eux n'est pas seulement la souffrance physique ; c'est aussi le sentiment d'avoir perdu toute dignité humaine. C'est ainsi que Ramón Sampedro, devenu paraplégique à la suite d'un accident, finit par absorber une potion létale dans un verre que lui tend une amie.

    En Allemagne, l'aide au suicide n'est pas punissable en soi. Mais il existe d'autres textes de lois qui de fait la rendent impossible pour les médecins comme pour les parents proches. Si l'on en croit un sondage publié en 1996 par le magazine allemand "Stern", environ la moitié des médecins allemands ont été confrontés au moins une fois à un patient qui les priait de leur admi-nistrer une "substance mortelle". Mais tout praticien qui accepterait de le faire s’exposerait à des poursuites pénales, même si le patient en fin de vie en a fait la demande expresse.

    Aussi certains patients allemands n'hésitent-ils pas à aller chercher l'issue fatale en Suisse, où des associations d'aide au suicide accompagnent les personnes atteintes d’une maladie grave qui désirent mourir : le médecin, après avoir vérifié le cas, prescrit une substance létale à base de penthiobarbital de sodium que le candidat au suicide doit être en état d'absorber lui-même. Depuis octobre 1997, la législation de l'État de l'Oregon aux États-Unis autorise également le suicide médicalement assisté pour des patients en phase terminale.

    Le Territoire-du-Nord en Australie a été le premier Etat du monde à légaliser l'euthanasie active directe. Un nombre très réduit de personnes, pour l'essentiel des cancéreux en phase terminale, y ont eu recours. En Europe, l'euthanasie active directe est admise sous certaines conditions aux Pays-Bas et en Belgique. Chaque cas doit être dûment documenté.

    Une telle aide au suicide est inconcevable en Allemagne et en France, où les associations de médecins la rejettent sans exception comme étant contraire à l'éthique et à la déontologie médicale. Des organisations comme la Deutsche Gesellschaft für Humanes Sterben (DGHS) se battent sans relâche depuis des années pour faire évoluer les mentalités dans ce domaine et pour promouvoir l'émergence d'une législation spécifique en la matière.

    Le débat sur l'euthanasie est dominé par la crainte d'ouvrir une brèche qui laisserait libre cours à tous les excès. Des pressions sociales ou des considérations financières pourraient inciter à mettre fin à la vie de personnes âgées et malades. Ces craintes sont très vivaces en Allemagne, qui reste très marquée par les expériences traumatisantes du Troisième Reich.

    Pourtant, les tentatives faites dans d'autres pays pour légiférer en la matière ne confirment pas vraiment ces craintes. Aux Pays-Bas, le nombre d'homicides perpétrés sans consultation de la volonté des patients n'a pas augmenté depuis que l'euthanasie est réglementée par la loi. La législation néerlandaise interdit également de tels actes. En Allemagne, l'expérience montre que le fait de ne pas légiférer sur ces questions ne protège en rien des abus.
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    L'euthanasie Empty CONTRE

    Message par admin Sam 22 Mar - 0:27

    La médecine palliative - un oui à la vie
    Dr Thomas Schindler Société allemande de médecine palliative

    La médecine palliative est un oui à la vie et considère la mort comme un processus normal. Ce qui signifie aussi que la mort ne doit être ni accélérée ni retardée. Partant de là, l’euthanasie et le suicide médicalement assisté ne sont pas des options de la médecine palliative.

    Dans le débat entourant l’euthanasie, notion ambiguë qui ne fait pas l’objet d’une définition unanime, on observe souvent que les discussions transfron-talières ressemblent à des dialogues de sourds. Il n’est donc pas inutile, avant de se prononcer "pour ou contre", de préciser ce qu’on entend exactement par euthanasie. En 2003, l’Association européenne de soins palliatifs (EAPC), ONG qui regroupe toutes les associations européennes de soins palliatifs, a adopté une position officielle.

    A propos de l’euthanasie et du suicide médicalement assisté, l’EAPC explique clairement… ce que l’euthanasie n’est pas : en cas de pronostic létal, l’arrêt d’un traitement ou de soins médicaux n’apportant aucune chance de rémission, ainsi que l’administration de calmants pour soulager d’insoutenables souffrances au cours des derniers jours de la vie (= séda-tion terminale ou palliative) ne sont pas assimilés à l’euthanasie.

    Ils sont considérés comme des moyens légaux de médecine palliative, toujours choisis en étroite concertation avec le patient et ses proches. Au contraire, l’euthanasie est le fait de donner la mort à un patient sur sa demande ; elle est définie comme un "acte du médecin visant à faire mourir une personne qui a décidé librement et en connaissance de cause de mettre fin à ses jours, en lui administrant un médicament."

    Le suicide médicalement assisté est décrit de la façon suivante : "l’acte d’un médecin visant à permettre à une personne qui en a décidé librement et en connaissance de cause de mettre fin à ses jours, en mettant un médicament à sa disposition."

    Le débat sur l’euthanasie et le suicide médicalement assisté fait systématique référence à la médecine palliative. L’un des principes essentiels de la médecine palliative est de respecter, renforcer, voire restaurer l’autonomie du patient – et non de la détruire. Les soins palliatifs portés aux malades incurables en fin de vie visent essentiellement à :

    • atténuer les douleurs et autres symptômes insupportables ;
    • intégrer la dimension psychologique et spirituelle ;
    • aider les patients pour qu’ils puissent jusqu’au bout mener une vie aussi active que possible ;
    • aider les proches d’un patient en leur montrant comment l’accompagner dans la maladie, et les aider aussi à gérer la perte douloureuse d’un être cher.

    Bref, la médecine palliative a pour objectif d’améliorer la qualité de vie et d’avoir un impact positif sur l’évolution de la maladie, même grave et incurable. Autrement dit, dans cette situation éminemment existentielle qu’est la fin de vie, ce qui compte est bien de respecter et de préserver la dignité de la personne.

    Les aides proposées à cet effet sont nombreuses mais impliquent le plus souvent la présence d’une équipe. Les ressources qu’il faut mobiliser pour répondre aux désirs et aux besoins des malades incurables, des personnes en phase terminale et de leurs familles sont assez lourdes, et sont loin d’être disponibles partout.

    Il est donc important d’engager une action énergique pour que toute personne puisse bénéficier de soins palliatifs adéquats – que ce soit dans les hôpitaux, dans les structures médicalisées ou à domicile.

    La médecine palliative est un oui à la vie et considère la mort comme un processus normal. Ce qui signifie aussi que la mort ne doit être ni accélérée ni retardée. Partant de là, l’euthanasie et le suicide médicalement assisté ne sont pas des options de la médecine palliative.

    La grande majorité des intervenants en soins palliatifs estime au contraire que l’introduction d’une euthanasie légalisée est très risquée, et la refuse pour diverses raisons. L’EAPC a résumé les principaux motifs de refus de l’euthanasie :

    "La légalisation de l’euthanasie … est susceptible de

    • mettre sous pression des personnes sans défenses ;
    • minimiser l’importance des soins palliatifs, donc d’en entraver le développement ;
    • générer une situation conflictuelle entre les dispositions juridiques d’une part et d’autre part les valeurs et principes personnels et professionnels des médecins et du personnel soignant ;
    • appliquer ou promouvoir l’application des critères cliniques à d’autres groupes sociaux ;
    • promouvoir les ‘homicides’ pratiqués par les médecins sans l’accord des patients, voire contre leur volonté ;
    • banaliser les actes d’ ’homicides’ qui finiraient par être acceptés par la société."

    Il faut toujours prendre au sérieux la peur de mourir dans la souffrance qui incite beaucoup de gens à regarder vers l’euthanasie ou le suicide médicalement assisté.

    Il ne faut pas que cette angoisse soit un motif de propagande en faveur d’une mort hâtée mais au contraire qu’elle contribue à renforcer la création d’un réseau dense de structures proposant des soins pal-liatifs.

    L’expérience le montre : les demandes d’euthanasie et de suicides médicalement assistés diminuent presque toujours lorsqu’on propose un accompagnement palliatif complet.

    Au fur et à mesure qu’une maladie évolue, les personnels soignants assistent souvent à un profond revirement des mentalités. Une situation qui aurait paru insupportable à quelqu’un en bonne santé finit par être acceptée.

    Peut-être certains espoirs sont-ils déçus, mais en même temps ils peuvent évoluer, tendre vers d’autres objectifs – ils jouent alors un rôle essentiel pendant le traitement palliatif.

    Pour toutes ces raisons, il convient de mettre en garde contre l’euthanasie, même "bien intentionnée", même légalisée, car qui sait où elle mènerait une fois que la mécanique serait enclenchée ?
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    Message par admin Sam 22 Mar - 0:28

    Mourir dans la dignité, dans son univers familier, chez soi et sans souffrance, tel est le vœu du plus grand nombre. Pourtant, en Europe, la grande majorité des gens meurent à l'hôpital ou en institution. Notre société persiste à tenir la mort à distance, et le débat public sur ce sujet est souvent difficile. Ce que l'on redoute n'est pas la mort en soi, mais plutôt une agonie dans d'atroces souffrances. L'euthanasie est-elle une solution?
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    Message par ecotone Sam 22 Mar - 19:24

    Dans le débat de ce jour, tout d'abord je rends homage à Chantal Sébire qui a eu du courage dans ses souffrances de se mettre en jeu, elle nous a relancé la réflexion.

    De ce que j'entends de nombreux débat, de la part des dirigeants en place, et léoneti également. Ils posent la question de savoir si on doit laisser mourrir ou accelérer la mort.
    Pour moi la question est très mal posée. La demande des malades en question n'est pas celle-là. Les malades ne demandent pas qu'on les laisse mourrir ou qu'on les tue.
    La demande est plus subtile, et ne concerne que leur propre personne. Ils demandent à choisir, eux-mêmes, pour eux-mêmes, le moment de leur propre mort, chose qui ne doit pas être décidée par les dirigeants.
    C'est un choix de société, qui doit être débattu et décidé par les citoyens.

    C'est un débat assez proche de l'IVG, lorsque la société décidait pour la femme qu'elle mène à terme une grossesse non désirée.
    Ce choix appartient à la femme aujourd'hui, ce fut une avancée.
    Le droit de choisir l'heure de sa mort appartient à l'individu en question et non aux législateurs ou dirigeants, surtout lorsqu'ils ont des tabous sur la douleur ou la mort... ou le suicide, tabou lié à leur culture judéo-chrétienne, qui refusent le paradis sur terre, et attendent le paradis au ciel, après la mort, après avoir expier ses pêchers...
    L'interdiction de mourir appartient à la religion, et non à notre société laïque.

    Pour moi, le droit de mourir doit être inclut dans les droits de l'homme.
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    Message par Rabasse du sud Sam 22 Mar - 21:30

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