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    Fidel Castro, de l'idéal à la tyrannie

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    admin
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    Date d'inscription : 23/11/2007

    Fidel Castro, de l'idéal à la tyrannie Empty Fidel Castro, de l'idéal à la tyrannie

    Message par admin Mar 19 Fév - 15:02

    Tyran ou humaniste ?
    Depuis 1959, l'opinion internationale s'est divisée sur la véritable nature de Fidel Castro et de sa politique menée à Cuba. Ses détracteurs pointaient les dérives dictatoriales de la Révolution, qui transformèrent l'île en un goulag tropical.

    Ses soutiens (principalement les intellectuels de gauche comme Jean-Paul Sartre) louaient un régime s'opposant à l'hégémonie américaine, vantaient ses succès en matière d'éducation et de santé et attribuaient ses échecs industriels et agricoles à l'embargo américain.

    Il aura fallu attendre 2003 et une forte répression contre la dissidence pour assister à une condamnation quasi-unanime des pratiques du "Lider Maximo". Aujourd'hui, à la fin annoncée de son règne, il ne reste plus grand-chose de l'aura de Fidel Castro et du romantisme de sa Révolution.

    Révolutionnaire débonnaire
    Charismatique, Fidel Castro l'est sans aucun doute quand il entre à La Havane le 8 janvier 1959, une semaine après la chute du dictateur Batista. Le peuple voit en lui un révolutionnaire jovial, aimant les femmes, amateur de cigares, beau garçon, barbu, au treillis vert olive qu'il porte comme une marque de fabrique.

    Bref, un sauveur providentiel qui le débarrasse d'un oppresseur sanguinaire, marionnette des Etats-Unis. Pour Fidel Castro, alors âgé de 32 ans, il s'agit simplement d'une étape supplémentaire de sa longue lutte.

    Fils illégitime d'un propriétaire terrien et d'une de ses servantes, le jeune Fidel est élevé dans la tradition catholique avant de fréquenter les Jésuites. Après des études de droit, il devient avocat et défend les pauvres. A l'époque, même s'il est anti-impéraliste, Fidel Castro, plus que communiste, est un réformateur aux tendances patriotiques.

    L'ami "Che" Guevara

    Sa légende naît le 26 juillet 1953. Déjà aguerri aux techniques de guérilla, il lance une attaque vouée à l'échec contre la caserne Moncada, l'une des plus importantes de l'île. La plupart des 148 assaillants sont tués ou exécutés, Castro est capturé. Amnistié en 1955, il se réfugie au Mexique où il fonde le "Mouvement du 26 juillet" et rencontre un autre guérillero, Ernesto Guevara. L'amitié entre les deux hommes nourrira longtemps l'idéalisme des luttes révolutionnaires en Amérique latine.

    Le 2 décembre 1956, Fidel Castro et 81 fidèles, dont le "Che", effectuent une opération kamikaze pour rentrer à Cuba à bord du mythique "Granma", un voilier de douze places. Il faudra trois ans à la guérilla, qui ne cesse de s'étoffer, pour prendre La Havane.

    Fidel Castro, nommé Premier ministre, nationalise l'industrie, notamment américaine, collectivise l'agriculture et exproprie les grands propriétaires terriens, y compris sa propre mère. De plus en plus autoritaire, il se rapproche de l'URSS de Khrouchtchev qui lui apporte son aide financière et son savoir militaire. Cette politique exaspère évidemment les Etats-Unis, qui voient l'île au mieux comme leur propriété, au pire comme leur bordel.

    Crise des missiles
    Washington n'a plus qu'une obsession : renverser Castro. En avril 1961, une opération de la CIA, appuyée par des contre-révolutionnaires exilés à Miami, se termine piteusement dans la Baie des Cochons. Grandi par l'affaire, Castro proclame sa révolution "marxiste-léniniste". Réponse de Washington en février 1962 : un embargo commercial contre Cuba, toujours en vigueur à ce jour. Le paroxysme est atteint en octobre, après l'installation de missiles nucléaires soviétiques pointés vers l'Amérique. Pendant 14 jours, le monde se voit au bord d'une guerre nucléaire. En échange du retrait des engins, Castro obtient l'assurance que son île ne sera pas envahie.

    Le statu-quo dure depuis plus de 40 ans, pendant lesquels Castro a bravé 10 présidents américains. A travers quelques réussites en matière d'alphabétisation et santé, mais surtout de nombreux échecs, il marque l'île de son empreinte. "Fidel, c'est Cuba et Cuba, c'est Fidel", résume la maxime. Soutenu par de nombreux intellectuels, le chef, qui ne tombe pas dans le culte de la personnalité, reste présentable sur la scène internationale.

    "Cuba si, Castro no"
    Mais, politiquement, il reste inflexible, quitte à détruire l'économie du pays. "Le socialisme ou la mort", proclame-t-il encore après l'effondrement de l'URSS dans d'interminables discours. La fin du soutien du "grand frère" entraîne pourtant la mise en place d'une "période spéciale en temps de paix", autrement dit un rationnement qui oblige les Cubains à vivre de trafics et du système D. Symbole de sa faillite, le gouvernement doit légaliser le dollar en 1993 et ouvrir l'île aux étrangers, souvent venus pour le tourisme sexuel.

    Résultat : à l'aube du XXIe siècle, Castro, âgé de plus de 70 ans, doit faire face au désir d'émancipation des Cubains. Les "balseros" - émigrants clandestins vers Miami à bord de bateaux de fortune - sont de plus en plus nombreux. La réponse, autoritaire, surprend alors qu'une ouverture avait été notée auparavant, notamment avec la réception du pape en 1998. La lourde condamnation en 2003 de dissidents fait perdre au "Lider" son reste de crédit à l'international.

    "Cuba si, Castro no" : en août 2006, lorsqu'il quitte temporairement le pouvoir en raison de sa santé défaillante, l'image jaunie du héros romantique des débuts s'était en partie déjà effacée devant celle d'un vieux tyran avide de son pouvoir. Un an et demi plus tard, le 19 février 2008, c'est encore plus le cas au moment de son retrait définitif.

    Dates-clés
    - 1926 : naissance
    - 1947 : participation au Coup d'Etat à St-Domingue
    - 1953 : attaque contre La Moncada, emprisonnement
    - 1955 : grâce, exil au Mexique
    - 1956 : retour à Cuba, guérilla
    - 8 janvier 1959 : entrée à La Havane
    - 1962 : crise des missiles
    - 1976 : cumul de tous les pouvoirs
    - 1996 : visite au Vatican
    - 1998 : réception de Jean-Paul II
    - 2003 : répression de la dissidence
    - 2006 : hospitalisation
    - 19 février 2008: renonce au pouvoir
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    Fidel Castro, de l'idéal à la tyrannie Empty Re: Fidel Castro, de l'idéal à la tyrannie

    Message par bye Mer 20 Fév - 21:02

    On pourrait écrire des dizaines de lignes sur la révolution cubaine et la dictature qui s'ensuivit.

    Pour faire court, je dirais qu'au moment où Castro a pris le pouvoir avec ses amis ( Guevara,Cienfuegos,..) et son frère Raul Castro, le nouveau pouvoir est salué par les Etats-Unis, débarrassés du dictateur Battista.

    A ce moment, castro n'est pas membre du Parti Communiste Cubain.
    Auparavant, Fidel Castro a suivi ses études chez les jésuites et notamment au collège Belén de La Havane. Il entre en 1945 à l'université de La Havane et en sort diplômé en droit en 1950. Une théorie contestée émet l'hypothèse qu’il serait devenu vers 1948 un agent rémunéré par le KGB durant sa période estudiantine. Il participe à des bandes d’étudiants armés dont les opinions politiques sont non communistes, et se trouve à plusieurs reprises mêlé à des meurtres, lors de réglements de comptes entre bandes ou personnalités rivales. Déjà!

    En 1959,un premier gouvernement temporaire est mis en place, associant toutes les forces d'opposition à Batista. Ce gouvernement a pour mission de préparer des élections dans les 18 mois. Cuba devra cependant affronter l'opposition croissante des États-Unis aux réformes nationalistes que Castro veut amener dont la nationalisation des industries clés afin de redonner au peuple Cubain les ressources nécessaires à son développement. Rapidement il sera confronté à un choix déterminant, soit renoncer aux réformes nationalistes désirées ou s'orienter vers la nationalisation complète de l'industrie et des banques et le socialisme. Refusant de renoncer à la libération de son pays de la tutelle des grands groupes financiers et industriels américains, le gouvernement de Castro s'orientera vers le socialisme.

    Et c'est l'époque du tournant: l'hostilité des Etats-Unis devient manifeste, et sera suivie d'un blocus ( qui existe toujours ).
    Castro est un chef, un homme de pouvoir. Il comprend que pour résister aux portes des USA, il lui faut passer un accord avec le PC Cubain. Puis c'est l'engrenage, avec le rapprochement vers l'URSS.
    La chute de l'URSS compliquera encore plus la vie des habitants, dont le sort dépendait en grande partie du "grand frère".

    Il ne s'agit pas pour moi, de soutenir de près ou de loin, un régime dictatorial , qui a causé la mort ou l'emprisonnement à des centaines de personnes.C'est uniquement une restitution des faits, pour cadrer les évènements de cette époque que je les évoque.

    A l'actif de ce pouvoir, il faut saluer selon les statistiques de l’UNESCO, le taux d’instruction de base à Cuba qui est l’un des plus élevés d’Amérique latine. Le taux d’alphabétisation cubain a progressé de 76% à 96% en 1961. La campagne d'alphabétisation engagée par Fidel Castro a été concentrée sur les campagnes, notamment celles de la province Oriente où le niveau d'éducation était de l'ordre de 50% avec un fort taux d'immigrés venant notamment de Haïti. Lors d'un discours à l'automne 1960 devant les Nations unies, Fidel Castro annonça que Cuba serait « le seul pays qui pourra dire, après quelques mois, qu'il ne possède plus un seul illettré ». Près de 270 000 professeurs et étudiants furent envoyés à travers le pays pour apprendre à lire et à écrire à ceux qui le souhaitaient. Les personnes qui terminaient leur cycle d'études étaient encouragées à envoyer une lettre à Fidel Castro comme test. Le musée national de l'instruction cubaine conserve 700 000 de ces courriers. La télévision cubaine diffuse, en plus des programmes de divertissement, des cours du second degré pour la population adulte.

    Le système de santé s’affiche d'excellente qualité. En reconnaissance de ses efforts, Fidel Castro fut le premier chef d'État à recevoir la médaille de la Santé Pour Tous décernée par l'organisation mondiale de la santé (OMS). La mortalité infantile est la plus basse de la région, avec toutefois un fort taux d’avortements, notamment pour raison médicale. La majeure partie du travail effectué par Cuba en matière de santé a porté sur l'enfance. Les média cubains mettent fréquemment en avant la différence entre les enfants cubains et ceux de Bogotá, Los Angeles, Buenos Aires, les «pueblos jóvenes» du Pérou, ou les favelas du Brésil. Tous les enfants cubains ont le droit d'acheter un litre du lait par jour à un prix abordable jusqu'à l'âge de 7 ans. L'espérance de vie à Cuba est officiellement à peine inférieure à celle des États-Unis en 2002, et est la plus élevée de toute l'Amérique latine. L'espérance de vie est passée de moins de 60 ans en 1959 à 73 ans en 2004, montrant l’amélioration des conditions de vie depuis le début du XXe siècle.( sources wikipedia ).

    En dehors de ces 2 améliorations manifestes, auxquelles il faut peut-être ajouter une politique de sport dynamique ( que l'on peut rattacher à l'accent mis sur le sport dans tous les pays communistes, à fin de propagande notamment ), les critiques, les atteintes à la liberté, aux Droits de l'Homme les plus élémentaires, sont innombrables.

    Plus d'un million de Cubains ont quitté le pays depuis son arrivée au pouvoir, pour des raisons politiques et/ou économiques. Plusieurs milliers d'entre eux se sont engagés dans des organisations plus ou moins aidées par le gouvernement des États-Unis, en vue de le renverser ou du moins de contester son régime, les actions violentes des années 1960 ayant échoué.
    Des dissidents cubains ont déposé une requête devant l'Audience nationale, la plus haute instance de la justice espagnole le vendredi 14 octobre 2005 pour demander l'inculpation de Fidel Castro pour génocide, crimes contre l'humanité, torture et terrorisme.

    Depuis 1959, certains cubains opposés au processus révolutionnaire sont entrés dans la clandestinité et ont instauré un climat de terreur avec attentats et sabotages qui ont coûté la vie à près de 4000 personnes, ont connu la prison. L'un des plus célèbre est Armando Valladares qui a raconté son expérience dans « Against All Hope ». Il s'avèrera que Valladares, qui fut condamné pour terrorisme et qui s'était fait passé pour un poète paralytique, était en réalité en parfaite santé. Il obtiendra par la suite la nationalité étasunienne et deviendra ambassadeur de Ronald Reagan auprès des Nations unies.[16] Au fur et à mesure de l'emprise totale du pouvoir révolutionnaire sur Cuba, le nombre de prisonniers politiques a décru. La situation de guerre permanente que subissait Cuba explique également ces précautions du régime afin de garantir sa sécurité. Après la chute du Mur de Berlin et la dissolution de l'Union soviétique, le régime castriste a considérablement réduit sa répression politique (la guerre froide étant terminée) pour se concentrer sur les problèmes économiques et obtenir des pays occidentaux y compris les États-Unis d'Amérique des aides financières et humanitaires.
    Selon un rapport publié le 10 janvier 2005 par la Commission cubaine pour les droits de l’homme et la réconciliation nationale (CCDHRN), 294 prisonniers politiques sont encore enfermés à Cuba, contre 317 début 2004. Selon ce rapport, en 2004, au moins 21 personnes ont été emprisonnées pour des motifs politiques. Il rappelle également que le gouvernement cubain continue de refuser l’accès aux prisons au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et à la Commission des droits de l’homme de l’ONU.

    Il ne faut pas oublier de citer la fortune accumulée par le lieder maximo, qui se monterait à, au moins 110 millions de dollars, selon le magazine Forbes.

    En résumé, ce type de pouvoir porte en lui la violence qui l'a installé. Et même si l'on pense à la résistance à organiser face à un ennemi de la taille des USA, nul doute que la structure de pouvoir créée justifie les moyens utilisés.La fin justifie les moyens.

    Personnellement, je suis pour l'inverse; c'est par les moyens que se lisent et s'instruisent la fin; c'est-à-dire par le consentement, un socialisme non-autoritaire, qui respecte toute forme d'expression et bien sûr les libertés.Et c'est par cette forme d'émancipation, qui peut prendre du temps, que l'on peut construire un système accepté par la majorité des populations, géré par eux ( mais ceci est une autre histoire )
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    Message par Rabasse du sud Jeu 21 Fév - 0:03

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    Message par admin Sam 23 Fév - 1:09

    Je suis assez d'accord avec toi Bye.

    j'aimerais juste apporter un autre bémole concernant la santé : Il ne faut pas oublier que dans les années 80 et jusqu’en 1993, les patients séropositifs étaient enfermés dans un sanatorium pour éviter la propagation de l’épidémie du sida. C’est en grande partie cette mesure autoritaire qui explique les bons chiffres actuels de Cuba concernant le VIH.

    Comme tu dis, la fin justifie-t-elle les moyens ?

    Moi je dis que non.
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    Message par Troska Lun 11 Mai - 19:32

    Il est temps que Castro et son frère le dinosaure meurt .. que Cuba puisse enfin vivre son socialisme de la manière la plus peine possible !
    castro est et restera un dictateur meme si il faut le dire les cubains ont bénéficié des bien faits de la révolution mais en surcroit de ses trop nombreux désavantage qui ont été et qui sont la dictature du PC sur un modèle presque soviétique ..

    L'embargo a t'il encore raison d'etre ? Non et ce depuis la chute de l'URSS en 1991. Il faut savoir que Castro était très ami des américains et que ce n'est que par opportunisme politique qu'il s'est tourné vers l'URSS quand le Americains ont eu peur de sa nationalisation et de l'arrivée du drapeau rouge Laughing ..
    les Americains ont crée et renforcé le castrisme tout le long que l'embargo continue d'exister ..

    Je n'ai qu'un souhait : VIVA CUBA LIBRE ! VIVA EL SOCIALISMO ! VENCEREMOS ! PATRIA O MUERTE ..
    bye
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    Message par bye Lun 11 Mai - 19:56

    Tu as raison; lors du déclenchement de la révolution, Castro n'était pas marxiste. En fait, il n'a obtenu de l'aide que de l'ex-URSS, et peu à peu a versé dans la dictature.Ce n'est pas une excuse pour autant. Je veux seulement dire que son basculement a été dicté, en partie, par l'hostilité du camp occidental, et surtout les USA qui ne lui ont jamais pardonné l'éviction de Battista.
    Celui-ci veillait et protégeait les intérêts des grosses entreprises nord-américaines établies dans l'île.

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