Le célèbre antirides a été utilisé avec succès sur des nouveaux-nés pour traiter un excès de production de salive induit par une maladie génétique rare, le syndrome de charge.
La toxine botulique est une toxine sécrétée par Clostridium botulinum, la bactérie responsable du botulisme (toxi-infection alimentaire généralement contractée lors de la consommation de conserves et responsable de paralysies musculaires). Il s'agit d'une protéine dont les propriétés neuro-toxiques en font l’un des poisons les plus puissants connus. Depuis la fin des années 80, elle est utilisée en médecine esthétique afin d’atténuer temporairement les rides du visage.
Le docteur Sam Daniel, directeur adjoint de recherche de la division d'oto-rhino-laryngologie de l'Hôpital de Montréal pour enfants du Centre universitaire de santé McGill, et Professeur agrégé de l'Université McGill, a testé ce produit pour traiter sur de nouveaux-nés une maladie génétique rare : le syndrome CHARGE. Ce Syndrome peut s'avérer lourdement handicapant dans sa forme la plus sévère.
Il affecte alors différents organes tels que le cœur, les yeux, ou les oreilles, mais aussi et surtout la glande salivaire qui est hyper stimulée et sécrète trop de fluides. Ceux-ci engorgent la bouche et le trop-plein se déverse dans les poumons, provoquant ainsi une asphyxie. Les enfants atteints doivent souvent alors être trachéotomisé et ont besoin d’une assistance mécanique pour respirer, souvent à vie.
Face au désarroi des parents, le Dr Daniel a tenté un traitement expérimental : l'injection d'une dose infime de Botox dans chaque glande salivaire. Le premier patient qui en a bénéficié, un nourrisson de deux mois et demi, a été traité avec succès il y a trois ans, son cas est relaté dans les Archives of Otolaryngology du 17 Mars. Deux semaines après les injections, l’arrêt de l’assistance respiratoire du petit Franck fut un succès, et il mène maintenant la vie normale d'un petit garçon de 3 ans, chez ses parents.
La toxine botulinique est un très puissant neurotoxique, c'est-à-dire qu'elle bloque l'activité des nerfs. Dans le cas de Franck elle a permis de bloquer les nerfs qui stimulaient ses glandes salivaires, réduisant ainsi leurs secrétions à un niveau normal. Le nouveau-né a eu besoin d'injections répétées tous les 4 à 6 mois pendant 1 an ½, c'est-à-dire jusqu'à ce que ses glandes se rétrécissent et cessent de " surproduire " de la salive.
Depuis cette première tentative, le Dr Daniel a effectué plus de 1000 injections de Botox chez de jeunes enfants, dont 12 chez des nouveau-nés. " C'est un traitement extrêmement performant, et jusqu'à présent je n'ai pas observé d'effets secondaires majeurs malgré la mauvaise presse que le Botox a reçu récemment." explique-t-il, " Il permet d'améliorer considérablement les conditions de vie de nos patients ".
La toxine botulique est une toxine sécrétée par Clostridium botulinum, la bactérie responsable du botulisme (toxi-infection alimentaire généralement contractée lors de la consommation de conserves et responsable de paralysies musculaires). Il s'agit d'une protéine dont les propriétés neuro-toxiques en font l’un des poisons les plus puissants connus. Depuis la fin des années 80, elle est utilisée en médecine esthétique afin d’atténuer temporairement les rides du visage.
Le docteur Sam Daniel, directeur adjoint de recherche de la division d'oto-rhino-laryngologie de l'Hôpital de Montréal pour enfants du Centre universitaire de santé McGill, et Professeur agrégé de l'Université McGill, a testé ce produit pour traiter sur de nouveaux-nés une maladie génétique rare : le syndrome CHARGE. Ce Syndrome peut s'avérer lourdement handicapant dans sa forme la plus sévère.
Il affecte alors différents organes tels que le cœur, les yeux, ou les oreilles, mais aussi et surtout la glande salivaire qui est hyper stimulée et sécrète trop de fluides. Ceux-ci engorgent la bouche et le trop-plein se déverse dans les poumons, provoquant ainsi une asphyxie. Les enfants atteints doivent souvent alors être trachéotomisé et ont besoin d’une assistance mécanique pour respirer, souvent à vie.
Face au désarroi des parents, le Dr Daniel a tenté un traitement expérimental : l'injection d'une dose infime de Botox dans chaque glande salivaire. Le premier patient qui en a bénéficié, un nourrisson de deux mois et demi, a été traité avec succès il y a trois ans, son cas est relaté dans les Archives of Otolaryngology du 17 Mars. Deux semaines après les injections, l’arrêt de l’assistance respiratoire du petit Franck fut un succès, et il mène maintenant la vie normale d'un petit garçon de 3 ans, chez ses parents.
La toxine botulinique est un très puissant neurotoxique, c'est-à-dire qu'elle bloque l'activité des nerfs. Dans le cas de Franck elle a permis de bloquer les nerfs qui stimulaient ses glandes salivaires, réduisant ainsi leurs secrétions à un niveau normal. Le nouveau-né a eu besoin d'injections répétées tous les 4 à 6 mois pendant 1 an ½, c'est-à-dire jusqu'à ce que ses glandes se rétrécissent et cessent de " surproduire " de la salive.
Depuis cette première tentative, le Dr Daniel a effectué plus de 1000 injections de Botox chez de jeunes enfants, dont 12 chez des nouveau-nés. " C'est un traitement extrêmement performant, et jusqu'à présent je n'ai pas observé d'effets secondaires majeurs malgré la mauvaise presse que le Botox a reçu récemment." explique-t-il, " Il permet d'améliorer considérablement les conditions de vie de nos patients ".