Depuis le début de la semaine, les appels au boycott des entreprises et produits français se multiplient en Chine. Premier visé : le géant de la grande distribution, Carrefour. Mais face à une éventuelle sanction économique, la France reste zen
Manifestation de jeunes Chinois devant un hypermarché Carrefour (photo AFP)
"Le peuple français et le gouvernement ont méprisé le sérieux de la flamme olympique et les sentiments du peuple chinois. La Chine ne peut pas être insultée". SMS, mails, pétitions ou encore message sur des blogs, depuis quelques jours, les appels au boycott des produits français se multiplient en Chine. En cause, le fiasco du passage de la flamme à Paris, et plus généralement, l’opposition des Français aux Jeux Olympiques de Pékin. Dernièrement, la menace de Nicolas Sarkozy de ne pas assister à la cérémonie d’ouverture a aussi jeté de l’huile sur le feu.
Carrefour est l’entreprise française la plus visée, peut-être parce qu’elle touche le plus grand monde. Avec 122 hypermarchés et 280 magasins de hard-discount en Chine, Carrefour est chaque jour fréquenté par 2 millions de Chinois. Le journal Quotidien du peuple souhaite pourtant "que les Carrefour de tout le pays deviennent déserts et silencieux le 1er mai". Car, toujours selon les internautes, les actionnaires du groupe Carrefour financeraient les actions du dalaï-lama. Carrefour se défend, arguant que le numéro 2 mondial de la distribution "a manifesté dès le début son soutien à la candidature de la ville de Pékin pour l'organisation des Jeux olympiques".
Autres entreprises visées, le groupe de service aux collectivités Suez, le géant du luxe LVMH ou le groupe de santé Sanofi Aventis.
Paris reste "zen"
Face à l’hostilité chinoise, le Quai d’Orsay affiche sa décontraction : "Nous écoutons la voix du peuple chinois, qui est un peuple ami, mais les appels au boycott sont le fait d'une très petite minorité et nous n'avons pas connaissance d'un effet quelconque de ces initiatives sur nos relations économiques".
Autrement dit, ces appels au boycott n’ont pour l’instant pas été suivis de passages à l’acte. Mais cela ne signifie pas pour autant que les produits français ne seront jamais touchés. Car le gouvernement de l’empire du milieu soutient son peuple expliquant que la réaction chinoise "a une raison". En outre, le gouvernement appelle la France à "écouter attentivement la voix du peuple chinois". A suivre...
Adeline BOURG. (www.lepetitjournal.com) jeudi 17 avril 2008
Manifestation de jeunes Chinois devant un hypermarché Carrefour (photo AFP)
"Le peuple français et le gouvernement ont méprisé le sérieux de la flamme olympique et les sentiments du peuple chinois. La Chine ne peut pas être insultée". SMS, mails, pétitions ou encore message sur des blogs, depuis quelques jours, les appels au boycott des produits français se multiplient en Chine. En cause, le fiasco du passage de la flamme à Paris, et plus généralement, l’opposition des Français aux Jeux Olympiques de Pékin. Dernièrement, la menace de Nicolas Sarkozy de ne pas assister à la cérémonie d’ouverture a aussi jeté de l’huile sur le feu.
Carrefour est l’entreprise française la plus visée, peut-être parce qu’elle touche le plus grand monde. Avec 122 hypermarchés et 280 magasins de hard-discount en Chine, Carrefour est chaque jour fréquenté par 2 millions de Chinois. Le journal Quotidien du peuple souhaite pourtant "que les Carrefour de tout le pays deviennent déserts et silencieux le 1er mai". Car, toujours selon les internautes, les actionnaires du groupe Carrefour financeraient les actions du dalaï-lama. Carrefour se défend, arguant que le numéro 2 mondial de la distribution "a manifesté dès le début son soutien à la candidature de la ville de Pékin pour l'organisation des Jeux olympiques".
Autres entreprises visées, le groupe de service aux collectivités Suez, le géant du luxe LVMH ou le groupe de santé Sanofi Aventis.
Paris reste "zen"
Face à l’hostilité chinoise, le Quai d’Orsay affiche sa décontraction : "Nous écoutons la voix du peuple chinois, qui est un peuple ami, mais les appels au boycott sont le fait d'une très petite minorité et nous n'avons pas connaissance d'un effet quelconque de ces initiatives sur nos relations économiques".
Autrement dit, ces appels au boycott n’ont pour l’instant pas été suivis de passages à l’acte. Mais cela ne signifie pas pour autant que les produits français ne seront jamais touchés. Car le gouvernement de l’empire du milieu soutient son peuple expliquant que la réaction chinoise "a une raison". En outre, le gouvernement appelle la France à "écouter attentivement la voix du peuple chinois". A suivre...
Adeline BOURG. (www.lepetitjournal.com) jeudi 17 avril 2008