LIBRE DISCUSSION DANS LES COULISSES DE DEMAIN

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    Message par admin Lun 26 Nov - 0:21

    L'obésité est-elle seulement un problème d'alimentation ? Les messages d'avertissement sur les publicités vous paraissent-ils utiles et nécessaires ? Quelles dispositions réglementaires préconisez-vous ? La lutte contre l'obésité stigmatise-t-elle les personnes en surpoids ? Comment ces dernières sont-elles perçues dans nos sociétés ? Comment lutter contres les clichés ?
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    Message par bye Sam 5 Mar - 10:06

    Indiens et bengalis sont-ils « insensibles » à l’obésité ?

    Les relations entre l’indice de masse corporelle (IMC, défini par le rapport entre le poids en kilogrammes sur la taille en mètres au carré) et la morbi-mortalité ont été explorées dans d’innombrables études épidémiologiques. Globalement ces travaux ont conclu qu’IMC et mortalité étaient liés par une courbe en J ou en U. Ce qui signifie en d’autres termes que les IMC élevés (supérieurs à 25 pour le surpoids et à 30 pour l’obésité), comme les IMC bas (inférieurs à 20) s’accompagnent d’une surmortalité par rapport aux sujets ayant un IMC entre 20 et 25.

    On pouvait donc penser qu’une nouvelle étude sur ce thème apporterait bien peu d’éléments supplémentaires. Et pourtant il n’en est rien puisque le travail de Wei Zheng et coll. publié dans le New England Journal of Medicine pourrait remettre partiellement en cause nombre de nos certitudes.

    Pour déterminer si les constatations faites dans ce domaine, essentiellement fondées sur des études conduites sur des sujets d’origine européenne, étaient valables pour des populations asiatiques et si, en particulier, les définitions du surpoids et de l’obésité devaient rester identiques pour l’Asie, une équipe internationale a repris des données publiées provenant de 19 cohortes asiatiques. L’analyse a ainsi porté sur plus de 1 100 000 personnes suivies pendant une durée moyenne de 9,2 ans et pour lesquelles on connaissait l’IMC à l’inclusion et la mortalité.

    Européens, Chinois et Japonais égaux devant l’obésité

    Pour les populations originaires d’Asie de l’Est (principalement Chinois, Japonais et Coréens) les résultats ont été sans surprise et sont relativement proches de ceux que l’on observe chez les sujets d’origine européenne avec une courbe en U :
    le risque de décès est le plus faible pour des IMC compris entre 22,6 et 27,5 ;
    il est multiplié par 1,5 environ au-delà d’un IMC de 35 ;
    il est multiplié par 2,8 environ en dessous d’un IMC de 15.

    Cette surmortalité pour les obésités et les maigreurs excessives apparaît liée à un accroissement des décès par cancer, par maladies cardiovasculaires et surtout par les autres causes habituelles de mort, notamment les maladies respiratoires. Elle a concerné les hommes comme les femmes, les fumeurs (ou les anciens fumeurs) comme les non fumeurs.

    Comme pour les sujets d’origine européenne, la majoration du risque de décès observée pour les IMC bas (supérieure à ce qui est constatée chez les occidentaux) semble bien être un phénomène réel et ne pouvoir être expliquée par des facteurs de confusion ou par une causalité inverse.

    La surprise indienne
    En revanche pour les populations indiennes et bengalis, la relation IMC mortalité apparaît bien différente (voir figure).

    Si comme pour les asiatiques de l’Est on constate une surmortalité chez les sujets ayant un IMC inférieur à 20, contre toute attente, il n’y a pas d’excès de décès en cas de surpoids et même en cas d’obésité avérée. Cette absence apparente d’influence de l’excès pondéral sur la mortalité s’observe pour les décès par cancer, par maladies cardiovasculaires et par les autres causes habituelles de mort notamment les maladies respiratoires.

    Comment pourrait-on expliquer ce phénomène surprenant. Si l’on exclut des erreurs méthodologiques spécifiques aux études ayant porté sur les indiens et les bengalis qui paraissent peu vraisemblables on ne peut qu’évoquer des hypothèses :

    Le surpoids serait associé à un statut socio-économique élevé en Inde et au Bengladesh et donc à un meilleur accès aux soins. Mais ce phénomène a été écarté, au moins partiellement, grâce à un ajustement par les indicateurs socio-économiques.
    Les relations entre IMC et adiposité abdominale (qui serait un meilleur indicateur de risque) seraient différentes dans ces populations pour des raisons ethniques.
    Des facteurs ethniques ou alimentaires protecteurs à déterminer, contrebalanceraient la majoration du risque liée au surpoids et à l’obésité.

    Une piste pour faire la part entre ces différentes hypothèses consisterait à conduire une étude épidémiologique sur une population d’origine indienne vivant dans un pays occidental (la Grande Bretagne par exemple), en distinguant parmi eux les immigrants qui ont adopté le régime alimentaire européen et ceux qui restent fidèles aux habitudes culinaires indiennes.

    La solution de cette énigme est loin d’être anecdotique. Elle permettrait tout d’abord d’adapter les conseils sanitaires pour une population dépassant largement le milliard d’habitants. Elle nous aiderait peut-être aussi à mieux comprendre les mécanismes par lesquels, dans une population donnée, certains obèses ont une longévité réduite tandis que pour d’autres celle-ci ne semble pas influencée par l’excès pondéral.

    Dr Anastasia Roublev

    Zheng W et coll. : Association between body-mass index and risk of death in more than 1 million asians. N Engl J Med 2011 ; 364 : 719-29.

    Copyright © http://www.jim.fr

    Voir en ligne : Indiens et bengalis sont-ils « insensibles » à l’obésité ?

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    Obésité Empty Re: Obésité

    Message par bye Mer 8 Jan - 12:36

    En bref : un tiers de l'humanité a des problèmes de poids !
    http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/medecine-bref-tiers-humanite-problemes-poids-51398/#xtor=EPR-17-[QUOTIDIENNE]-20140108-[ACTU-En-bref-:-un-tiers-de-l-humanite-a-des-problemes-de-poids--]
    On ne cesse d’en entendre parler et les chiffres sont là pour le confirmer : l’obésité progresse de manière inquiétante dans le monde, et en particulier dans les pays en voie de développement. Selon un rapport récent, 34 % de la population mondiale serait aujourd'hui obèse ou en surpoids.
    Le 07/01/2014 à 14:39 - Par Agnès Roux, Futura-Sciences
    On ne cesse d’en entendre parler et les chiffres sont là pour le confirmer : l’obésité progresse de manière inquiétante dans le monde, et en particulier dans les pays en voie de développement. Selon un rapport récent, 34 % de la population mondiale serait aujourd'hui obèse ou en surpoids.
    Le 07/01/2014 à 14:39 - Par Agnès Roux, Futura-Sciences

    L'obésité et le surpoids gagnent du terrain surtout dans les pays en voie de développement. Ces maladies touchent les adultes, mais aussi les enfants qui sont 40 millions à souffrir de surpoids dans le monde selon l’OMS. © Tobyotter, Flickr, cc by 2.0
    Plus d’un tiers de la planète, soit 1,46 milliard de personnes, est en surpoids ou obèse. C’est la triste réalité que vient de révéler l’Overseas Development Institute (ODI), un cercle de réflexion britannique, dans un rapport publié en janvier 2014. Le problème serait d’autant plus grave dans les pays en voie de développement, comme la Chine et le Mexique. En effet, dans cette région du monde, le nombre de personnes touchées par l’épidémie d’obésité a plus que triplé, passant de 250 à 904 millions entre 1980 et 2008. Bien que moins impressionnants, les chiffres pour les pays riches sont quand même inquiétants, passant de 312 à 557 millions dans le même laps de temps.
    Ce n’est pourtant pas faute d’en parler. Les publications scientifiques montrant les méfaits de l’obésité sur la santé ne manquent pas et ont tour à tour révélé le rôle de cette maladie dans le développement de différentes pathologies comme le diabète, l’hypertension, le cancer et les accidents vasculaires cérébraux (AVC). Aujourd’hui, l’obésité tuerait même davantage que la faim dans le monde ! L’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne cesse de tirer la sonnette d’alarme et recommande de suivre un régime équilibré tout en pratiquant une activité physique régulière. Selon elle, l’obésité serait évitable en suivant ces habitudes de vie simples.
    Mais alors, pourquoi l’épidémie d’obésité progresse-t-elle si rapidement ? Selon les experts, la principale cause est la modification progressive de l’alimentation. Peu à peu, les pays pauvres se sont tournés vers des régimes plus riches en graisse et en sucre, délaissant les graines pour se tourner vers la viande. Selon eux, les autorités des différents pays ne font pas assez d’efforts pour optimiser l’offre alimentaire en fonction de ce qui est bénéfique pour la santé. Ils appellent les dirigeants à prendre les mesures nécessaires pour enfin diriger la population dans le droit chemin.
    bye
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    Message par bye Mer 8 Jan - 12:37

    L’obésité, une « maladie de civilisation » qui affecte les plus pauvres
    http://www.bastamag.net/Obesite-cette-maladie-de
    par Nolwenn Weiler 7 janvier 2014
    Le surpoids tue : plus de deux millions de personnes en meurent chaque année sur terre. Et le nombre de malades croît sans cesse : près de 1,5 milliard de personnes sont en surcharge pondérale à travers le monde. Les populations pauvres des pays riches sont les premières touchées. En France, on compte deux fois plus d’obèses chez les ouvriers que chez les cadres ! En cause : une alimentation trop riche, un manque chronique d’activité physique, mais également la nourriture industrielle low cost et les polluants chimiques. Enquête sur un sujet dont les politiques tardent à s’emparer.
    Sept millions de personnes sont obèses en France, soit deux fois plus qu’il y a quinze ans. Mais alors qu’autrefois, le surpoids était le privilège des gens fortunés, nous sommes aujourd’hui dans la situation inverse : « Le tour de taille des individus augmente avec les difficultés financières déclarées », note la dernière enquête nationale sur l’obésité et le surpoids (Obepi) [1]. Profession, niveau d’éducation et revenus influent fortement sur la prévalence de l’obésité. 16,7 % des ouvriers sont touchés contre 8,7% des cadres supérieurs. « La carte du chômage et celle de l’obésité sont très semblables », insiste Marie Citrini, secrétaire générale du collectif national des associations d’obèses (Cnao). En métropole, le Nord est la région à la plus forte prévalence d’obésité (21,3%), suivie par le Bassin parisien (17,8%) et l’Est (17,1%). Les garçons et les filles appartenant aux groupes socioéconomiques les plus pauvres ont une probabilité d’obésité plus de deux fois supérieure aux enfants les plus riches, note de son côté l’OCDE. Les départements d’outre-mer, où le PIB par habitant est plus faible qu’en métropole enregistrent des taux d’obésité encore plus élevés.
    Comment expliquer ces disparités ? « Les plus diplômés sont ceux qui ont l’alimentation la plus saine (avec plus de fruits et légumes, des apports plus élevés en nutriments, des meilleurs indices alimentaires...) parce que ce sont ceux qui s’intéressent le plus aux liens entre nutrition et santé », relevait une étude du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc). « La fragilité économique ne favorise pas une bonne consommation alimentaire », rappelle de son côté Marie Citrini. « Quand on a 50 euros en poche pour faire les courses, on compense les jouets que l’on ne peut pas acheter par l’achat de boissons sucrées, de frites, de pizzas. Parce que l’on veut faire plaisir à ses enfants et que ces plaisirs là ne coûtent pas très cher. »
    « Maladie de civilisation »
    Un plaisir qui risque cependant de se transformer en calvaire. « L’obésité est une maladie complexe, avec de nombreuses répercussions sur la santé. Et notamment une série de maladies métaboliques, comme le diabète, les maladies cardiovasculaires et certains cancers (du sein, de l’utérus, du colon, du foie) », précise Karine Clément, professeur des universités-praticien hospitalier, spécialisée en nutrition et maladies métaboliques. Une véritable « maladie de civilisation » : 1,5 milliard de personnes (soit un adulte sur trois) sont obèses ou en surpoids à travers le monde [2].
    L’obésité entraîne par ailleurs des problèmes au niveau de l’ossature et des articulations. Elle provoque une fatigue chronique et complique la vie quotidienne : nos trains, bus, avions et chaises de restaurants étant rarement « sur mesure » pour ne prendre que quelques exemples. « Être obèse confronte à d’importantes difficultés sociales, ajoute Marie Citrini. Ces personnes sont perçues comme incapables de se discipliner vis-à-vis de leur alimentation ou de leur activité physique. Il est notoirement plus difficile de trouver du travail quand on est obèse. Les employeurs pensent qu’on va tout le temps être arrêté. »

    Pour les enfants, la vie n’est pas simple non plus : souvent ostracisés, « ils ont d’importants soucis psychologiques, et souffrent d’une mésestime d’eux-mêmes », souligne Amine Arsan, pédiatre et président du réseau de prévention et prise en charge de l’obésité pédiatrique en Ile-de-France (Repop IdF). Associée à un risque accru de décès prématuré et d’incapacité à l’âge adulte, l’obésité entraîne aussi chez l’enfant des difficultés respiratoires, un risque accru de fracture, une hypertension artérielle, l’apparition des premiers marqueurs de maladie cardiovasculaire et une résistance à l’insuline, souvent annonciatrice de diabète.
    Trop d’huile de palme, de maïs et de soja
    Premier coupable ? La nourriture industrielle. « Elle est la plus pauvre d’un point de vue nutritionnel, et est en général la moins onéreuse à l’achat pour le consommateur », pointe Pierre Weill, agronome et auteur de « Tous gros demain ? ». Pour lui, la responsabilité du cancer, du diabète et de l’obésité n’est pas seulement individuelle. « Il faut changer sa façon de manger, certes. Mais pas seulement. Il faut aussi se pencher très sérieusement sur la qualité des modes de production », avance-t-il, citant l’effet direct de l’alimentation des animaux d’élevages industriels sur la composition des produits dérivés et donc sur la qualité de ce que nous mangeons.
    « On a par exemple une profusion d’oméga 6 au détriment des oméga 3, cellules graisseuses qui ont de puissantes fonctions anti-inflammatoires », détaille l’agronome. Toutes les plantes hyper-productives – maïs, soja, palme – que l’on met dans les auges des poules, vaches et cochons sont riches en oméga 6 et pauvres en oméga 3. « Alors que le rapport préconisé pour être en bonne santé, c’est cinq omégas 6 pour un oméga 3, nous sommes en moyenne à quinze pour un. Et la différence est parfois beaucoup plus élevée ! »
    Les entreprises s’engagent... lentement
    Autres coupables que l’on retrouve à toutes les sauces industrielles, ou presque : les huiles de palme. Elles sont devenues nos premières sources de lipides, ces matières grasses mais néanmoins indispensables à notre alimentation. Elles supplantent même les lipides animaux et autres huiles végétales, alors qu’elles sont extrêmement riches en graisses saturées, que l’on sait très mauvaises pour la santé. Pourquoi un tel succès ? « Ce sont simplement les plus productives et les moins chères du monde : pour produire dix tonnes de graisse, il faut 1,2 hectare de palmes contre six hectares de colza ou de tournesol et huit hectares d’oliviers, illustre Pierre Weill. L’évolution de nos chaines alimentaires a de solides moteurs économiques. »
    Depuis 2001, le politique tente, via le programme national nutrition santé (PNNS), de faire cohabiter la santé publique avec le puissant secteur agro-alimentaire. Mais l’offensive reste polie. En 2007, apparaissent les « chartes d’engagement volontaire de progrès nutritionnel », qui visent notamment la réduction du contenu en sel, glucides simples, lipides, acides gras saturés des produits transformés. En cinq ans, 34 chartes ont été signées. Mais sur le site dédié du ministère, seuls deux bilans sont disponibles.
    Absence de régulation face à l’urgence sanitaire
    Celui de Casino met en avant la création d’une gamme de produits pour les enfants, avec des réductions de 20% des quantités de sucre, et de 29% des teneurs en matières grasses. La chaine de supermarchés se félicite par ailleurs des efforts entrepris pour « rendre les rayons de fruits et légumes plus attractifs », et ainsi « faciliter leur achat et leur consommation ». L’autre bilan disponible est celui d’Uncle Ben’s, une marque de Mars Food, qui avait de son côté promis de réduire les quantités de sels saupoudrées dans ses riz et sauces. Dommage que le groupe Mars n’en ait pas profité pour améliorer la qualité nutritionnelle de ses « m&m’s », « snickers »,« twix », et autres merveilles chocolatées bourrées de calories...
    « Des efforts sont entrepris du côté des industriels, estime Pierre Weill. J’ai pu constater que les taux de graisses et de sucre avaient diminué dans de nombreux produits transformés. Et le PNNS va à mon avis dans le bon sens, mais sans doute pas assez vite, au regard de l’urgence sanitaire. » Le caractère volontaire des engagements pris par les industriels poserait-il problème ? C’est l’avis du professeur Serge Hercberg, président du PNNS, pour qui « l’absence de régulation publique en matière de composition des aliments est l’un des obstacles qui empêchent la réalisation des progrès significatifs en matière de lutte contre l’obésité ». Laquelle s’avère particulièrement inefficace auprès des populations défavorisées. Il faudrait selon lui une intervention législative, notamment pour la diminution des taux de sucre [3].
    La pollution, coresponsable du désastre ?
    Cela dit, les changements de recettes ne résoudront pas tout. Puisque l’excès d’apports énergétiques et le manque d’activité physique ne suffisent pas à expliquer la prévalence de l’obésité. Des études, de plus en plus nombreuses pointent la responsabilité des perturbateurs endocriniens, tels que le bisphénol A (que l’on retrouve dans de nombreux contenants alimentaires) ou encore les polluants organiques persistants (POP), comme le DDT, qui n’est plus commercialisé mais qui sévit toujours. « On a découvert il y a quelques années que le tissu graisseux n’était pas qu’un organe de stockage, précise Karine Clément. Mais qu’il était en fait hormonal, ce qui fait de lui un interlocuteur privilégié du cerveau. » Et le rend particulièrement sensible aux perturbateurs endocriniens.
    « L’exposition du fœtus à certaines substances pourrait avoir un effet sur le développement de certaines maladies à l’âge adulte, et notamment l’obésité », ajoute Jérémie Botton, chercheur en épidémiologie à l’Inserm. Un rapport publié par le réseau environnement santé (RES) en mars 2012 interroge par ailleurs la responsabilité du mercure et des métaux lourds, ingérés via la pollution atmosphérique. Le lien entre l’exposition professionnelle à la chimie de synthèse (qui concerne essentiellement des ouvriers) et l’obésité mériterait lui aussi d’être interrogé. Bref, si les progrès de la recherche laissent entrevoir de nouvelles pistes thérapeutiques, patients et médecins sont souvent démunis, tant les leviers de la maladie sont nombreux et complexes.
    Pilules et chirurgie anti-obésité
    Quelques pilules ont fait une brève apparition sur le marché avant d’être retirées, en raison de leurs effets secondaires catastrophiques. Et de ce côté-ci de l’Atlantique, les laboratoires ont pour le moment mis la pédale douce sur les médicaments anti-obésité, sans doute en partie refroidis par le scandale du médiator. En France, la « méthode » qui progresse, c’est la chirurgie de l’obésité, ou chirurgie bariatrique. Réservée aux formes d’obésité les plus sévères, elle englobe plusieurs types d’opération qui permettent de réduire le volume de nourriture absorbée, en diminuant les capacités digestives : pose d’un anneau gastrique, ablation d’une partie de l’estomac, dérivation du circuit alimentaire.
    « La chirurgie de l’obésité aide à perdre du poids de manière durable, réduire les affections liées à l’obésité, améliorer la qualité de vie, notamment l’estime de soi, les possibilités d’activités physiques, les relations sociales, l’activité sexuelle... », affirme la Haute autorité de santé (HAS) dans ses recommandations de 2009. Effectuée après un protocole qui comprend une visite chez le psychiatre, ce genre d’opération est de plus en plus courant en France. « On est passé de 18 000 interventions par an en 2009 à plus de 36 000 cette année », relève Marie Citrini.
    Triple peine : pauvre, obèse et endetté
    Cette forme « ultime » de lutte contre l’obésité est largement sur-représentée parmi les catégories les moins favorisées. Les personnes opérées sont essentiellement des femmes et on compte 37,6% d’employés chez les obèses qui passent sur le billard contre 18,6% chez les obèses non opérés. « Certains s’endettent pour payer leur opération, se désole Marie Citrini. Sachant que les dépassements pratiqués par les chirurgiens, dans le secteur privé essentiellement, mais aussi parfois dans le public (!) peuvent atteindre 2000 euros. »
    Autre souci : le coût du suivi post-opératoire, qui comprend (entre autres) des visites régulières chez un diététicien, et la prise de compléments alimentaires, souvent ad vitam. L’ablation d’une partie du système digestif complique, voire rend impossible, l’assimilation de certaines vitamines, qu’il faut donc ingérer sous forme de pilules. De très nombreux patients décident de ne pas faire ce suivi. Résultat ? Leur santé se dégrade : ils font des malaises, ils ont des atrophies musculaires et parfois ils reprennent du poids ! Se sentant coupables, et en échec, ils mettent beaucoup de temps à aller voir un médecin... Dans les conditions actuelles, on va au devant de catastrophes sanitaires, prédisent de nombreux médecins et membres d’associations.
    Mis à part ces effets secondaires désastreux de la chirurgie bariatrique, « la prise en charge médicale des personnes obèses évolue », tempère Marie Citrini. Grâce au plan obésité, un solide réseau spécialisé a été mis en place, la formation des médecins s’est développée. Le dépistage est mieux organisé, les conditions d’accueil au niveau matériel se sont améliorées. « Ce qui nous manque, c’est une parole politique forte sur le sujet, et un programme éducatif ambitieux, sur l’importance et le plaisir d’une bonne alimentation », se désole Marie Citrini. « Le souci, c’est que le politique a cinq ans pour faire ses preuves alors qu’une bonne éducation récolte ses fruits au bout de 25 ans. » Est-ce pour cela que le sujet suscite peu d’intérêt ?
    Nolwenn Weiler
    @Nolwennweiler sur Twitter
    Photo : CC Emiliano Labrador (Une) / CC Mike Smail
    Notes
    [1] Depuis 15 ans, l’enquête nationale Obepi, réalisée par Kantar-Health (société mondiale de consulting et d’études de marché spécialisée dans le domaine de la santé) en collaboration avec l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, analyse tous les trois ans la prévalence du surpoids et de l’obésité en France.
    [2] Selon une toute récente étude de The overseas development institute, think tank britannique, le pourcentage de personnes obèses ou en surpoids est passé de 23 % à 34 % entre 1980 et 2008.
    [3] Extraits du rapport d’Hélène Vainqueur-Christophe - députée membre du groupe socialiste, républicain et citoyen (SRC)- sur la proposition de loi tendant à prohiber la différence de taux de sucre entre la composition des produits manufacturés et vendus dans les régions d’outre-mer et celle des mêmes produits vendus dans l’hexagone. 20 mars 2013.
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    Message par bye Mer 8 Jan - 12:38

    L'obésité, une maladie de notre environnement?
    http://www.viva.presse.fr/obesite-une-maladie-de-notre-environnement-167588

    Des études sur les rats montrent que les polluants chimiques favoriseraient l’obésité. On manque encore de données pour l’homme, mais le phénomène pourrait être le même. Explications.
    Par Brigitte Bègue
    [01-06-2013]
    Nous sommes aujourd’hui face à une épidémie de maladies chroniques, et c’est à cet enjeu que nous devons répondre dès à présent », ont souligné Etienne Caniard, président de la Mutualité française, et André Cicolella, porte-parole du Réseau environnement santé (Res), en ouverture du colloque consacré à l’évaluation du lien entre l’environnement chimique et l’obésité – et son corollaire, le diabète –, qu’ils ont organisé le 4 avril dernier à l’Assemblée nationale.
    Ces maladies métaboliques explosent un peu partout dans le monde. L’Organisation mondiale de la santé (Oms) estime que 700 millions de personnes ¬seront obèses d’ici à 2015, soit une augmentation de 75 % en dix ans. L’année dernière, l’obésité touchait près de 7 millions de personnes en France, deux fois plus qu’il y a quinze ans. C’est moins que dans d’autres pays européens, et bien en dessous des chiffres du Royaume-Uni et des Etats-Unis, et, d’après la dernière étude nationale ObEpi, la progression ralentit dans l’Hexagone. Il n’empêche, la situation interroge.
    Et si les substances chimiques, notamment les perturbateurs endocriniens, qui sont capables d’interférer avec le fonctionnement de nos hormones, étaient en cause ? C’est la question que posent de plus en plus de spécialistes.« L’obésité est multifactorielle, génétique, biologique, comportementale, physiologique, etc., souligne le Pr Arnaud Basdevant, chef du pôle endocrinologie-diabétologie-nutrition-prévention à la Pitié-Salpétrière, à Paris. Mais il est évident que l’environnement intervient aussi. L’effet du stress, par exemple, peut modifier le nombre de cellules du tissu adipeux indépendamment de ce que l’on mange. Les virus, les bactéries, les polluants peuvent jouer également sur l’accumulation de lipides. »
    Il est encore trop tôt pour pouvoir affirmer que le bisphénol A, les phtalates ou les pesticides… sont « obésogènes ». D’abord, parce que « toute approche qui se focalise sur un bouc émissaire se trompe », prévient le Pr Basdevant. Surtout, on manque de données sur l’homme.« Sur 100 substances testées, les rats et les souris ne réagissent de la même manière qu’à 75 d’entre elles, explique Rémy Slama, président du conseil scientifique du Programme national de recherche sur les perturbateurs endocriniens. Ça risque d’être encore plus compliqué chez les humains. »
    Que disent les études ?
    Néanmoins, une étude portant sur 2 838 jeunes Américains de 6 à 19 ans, publiée l’année dernière, montre que les enfants en surpoids et obèses étaient aussi ceux qui avaient le taux de bisphénol A le plus élevé dans leurs urines. L’hypothèse d’une relation entre obésité et polluants persistants comme le Dtt, aujourd’hui interdit, ou les Pcb est aussi évoquée par certains chercheurs.
    Mais c’est surtout dans les expériences sur les animaux de laboratoire que les indices d’une action des substances chimiques sur les organes régulateurs de la lipémie et de la glycémie (tissu adipeux, foie, pancréas, muscles…) s’accumulent. On constate, par exemple, que les cellules grasses des rats exposés à du tributylétain (un perturbateur endocrinien utilisé dans les peintures pour coques de bateaux) prolifèrent et que leur tissu adipeux augmente par endroits. De la graisse se concentre également dans leur foie. Le phénomène semble se transmettre, puisqu’il s’observe encore à la troisième génération. Par ailleurs, on s’aperçoit que des rats ayant été en contact avec du bisphénol A pendant leur développement fœtal ont tendance à prendre de l’embonpoint et à développer une résistance à l’insuline.
    Le rôle de l’épigénétique
    Par quel mécanisme la chimie pourrait-elle avoir un impact sur notre poids ? « Pendant la période prénatale, un facteur environnemental peut laisser des traces sur certaines bases de l’Adn qui peuvent expliquer que l’on devienne obèse plus tard », avance le Pr Claudine Junien, professeur de génétique à l’université de Versailles – Saint-Quentin-en-Yvelines. C’est ce qu’on appelle l’épigénétique : le gène n’est pas modifié mais son environnement l’est, entraînant une sorte de « changement de programme ».
    Autrement dit par le Pr Robert Barouki, directeur de recherche à l’Inserm,« quelque chose qui a lieu sur une cellule fœtale va passer dans une autre cellule et on peut garder cette marque à l’âge adulte. L’exposition à des polluants chimiques à une période de vulnérabilité, comme celle de la grossesse, peut donc entraîner une toxicité différée dans le temps. Pour une raison ou pour une autre, le problème va s’exprimer à l’âge adulte alors que le polluant a disparu de l’organisme depuis longtemps ». La marque épigénétique, elle, est restée. Un peu comme une bombe à retardement qui peut exploser à tout moment. C’est d’autant plus préoccupant, selon Rémy Slama, que les perturbateurs endocriniens « peuvent interagir avec les 46 récepteurs nucléaires impliqués dans le contrôle du poids, le développement de l’adiposité et des lipides ».
    Seule bonne nouvelle : on peut agir sur les phénomènes épigénétiques, mais à condition d’intervenir tôt.« Si on met une rate obèse au régime pendant la gestation, 43 % des petits ne seront ni obèses ni ¬diabétiques, contre 17 % de ceux dont la mère n’a pas été mise au régime », relate Claudine Junien. Actuellement, pourtant, les maladies métaboliques comme ¬l’obésité ou le diabète ne sont pas considérées comme des maladies environnementales.« On ne peut pas accepter que les ¬données scientifiques sur le sujet ne soient pas prises en compte, affirme Etienne ¬Caniard. Il y va de l’avenir des générations futures et de notre système de protection sociale. »
    Plus d’obèses parmi les femmes et les pauvres
    La prévalence de l’obésité est de 15 % en France, contre 25 % au Royaume-Uni et 30 % aux Etats-Unis. Mais les inégalités augmentent : les cas d’obésité morbide sont trois fois plus importants chez les femmes, et il y a 25 % d’obèses chez les personnes qui vivent avec moins de 1 000 euros par mois contre 7 % chez celles qui gagnent au moins 4 000 euros.
    La France contre les perturbateurs endocriniens
    Avant la fin de l’été, la France annoncera des mesures destinées à protéger la population des perturbateurs endocriniens. Au niveau européen, un travail est engagé pour définir précisément ces substances et décider à partir de quand on considère qu’elles sont dangereuses pour la santé. Résultat fin 2013.
    Le mercure impliqué dans le diabète
    Une étude, menée pendant dix-huit ans sur 3 875 Américains, note que plus le taux de mercure dans le sang est élevé, plus le risque de devenir diabétique l’est aussi. Conseil, surtout pour les femmes enceintes et les enfants : manger des crustacés ou des petits poissons (crevettes, moules, maquereau, saumon),
    qui contiennent peu de mercure, et éviter les gros (espadon, flétan, raie, thon, lotte, bar, daurade) qui en sont pleins.
    Interview
    « Il ne faut pas attendre, malgré les incertitudes »
    Pr Robert Barouki, directeur de recherche à l’Inserm.
    Les polluants nous font-ils vraiment grossir ?
    Il faut être prudent, tout n’est pas blanc ou noir. Mais il y a des arguments solides pour dire que certains polluants semblent favoriser la prise de poids. Les résultats sont souvent très dépendants des conditions dans lesquelles ont été réalisées les études, de la génétique, du régime alimentaire, du type de rats utilisés… La période d’exposition paraît cruciale. Les effets observés chez l’animal sont plus importants quand celui-ci est exposé au stade fœtal. Pour le moment, on a peu d’études sur l’homme, car c’est très compliqué. On n’est pas dans la toxicologie des grandes masses, où tout le monde deviendra obèse, c’est beaucoup plus subtil. Si on étudie la population générale, on aura beaucoup de mal à démontrer quelque chose, les effets seront dilués, statistiquement, rien ne ressortira. Il faudrait prendre une cohorte d’individus, les suivre in utero, puis des dizaines d’années après leur naissance pour voir s’ils sont obèses ou diabétiques à quarante ans. Ce serait beaucoup trop long, et surtout il sera trop tard.
    Que faut-il faire ?
    Il ne faut pas hésiter à s’appuyer sur les observations faites sur les animaux, sinon
    on risque de passer à côté d’un problème sanitaire. Malgré les incertitudes scientifiques,
    il ne faut pas attendre pour renforcer la recherche afin d’aboutir à une hiérarchisation
    des risques et prendre des décisions de l’ordre de celles que la France a déjà prises
    en interdisant les biberons et les contenants alimentaires au bisphénol A. Tout prouve qu’avec les perturbateurs endocriniens on aura du mal à avoir des résultats tranchés,
    ce n’est pas comme avec l’amiante. Il faut s’en préoccuper vite, car on ne sait pas encore si les conséquences sur la santé seront très graves ou moyennement graves. Tout ce qu’on sait, c’est qu’il y a plus de maladies métaboliques et de cas d’obésité et qu’on est exposés à beaucoup plus de produits chimiques qu’avant. Le lien mérite d’être exploré.
    bye
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    Message par bye Mer 8 Jan - 12:38

    L'obésité aggravée par les polluants chimiques
    http://www.viva.presse.fr/obesite-aggravee-par-les-polluants-chimiques-167768

    Par Brigitte Bègue
    [26-06-2013]
    Des chercheurs de l'Inserm viennent de montrer que certains polluants alimentaires pouvaient être impliqués dans la survenue de troubles métaboliques comme l'obésité ou, du moins, les aggraver.
    Dans l'étude, une alimentation riche en gras et un cocktail de substances chimiques composé de très faibles doses de dioxine, PCB, Bisphénol A et de phtalates ont été administrés à des souris durant toute leur vie ainsi qu'à leur mère avant leur naissance et pendant la gestation et l'allaitement.
    En parallèle, des souris « témoins » ont reçu le même régime obésogène mais sans ajout de polluants.
    Les résultats mettent en évidence des effets très dépendants du sexe et de l'animal. Ainsi, chez les femelles, les quatre perturbateurs endocriniens ont entrainé une aggravation de l'intolérance au glucose et une altération œstrogénique. Chez les mâles, le métabolisme des lipides et du cholestérol a été modifié. En revanche, le poids reste inchangé aussi bien chez les souris exposées que chez les non exposées.
    Selon les chercheurs, l'exposition aux polluants pourrait se traduire chez les femelles obèses par une baisse de la protection exercée par les œstrogènes, lesquels sont connus pour prémunir des maladies métaboliques.
    « Nous apportons, grâce à cette étude, une preuve que de faibles doses de polluants de l'ordre des doses considérées sans effet pour l'homme ont, en réalité, un effet lorsque l'exposition est chronique et que les polluants sont administrés dans une alimentation enrichie en calories », explique Brigitte Le Margueresse Battistoni, coordinatrice de l'étude.


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