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    Message par bye Ven 5 Déc - 5:55

    Le plan Psychiatrie et santé mentale 2005-2008 - Vers une réforme de l'hospitalisation psychiatrique - Portail du Gouvernement - site du Premier ministre

    

    http://premier-ministre.gouv.fr/chantiers/sante_1113/plan_psychiatrie_sante_mentale_1116/un_plan_pour_reformer_61815.html
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    Message par bye Ven 5 Déc - 6:17

    psychiatrie sarkozyenne!



    http://www.france-info.com/spip.php?article220041&theme=29&sous_theme=30
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    Message par bye Ven 5 Déc - 20:38

    SARKOFRANCE: Sarkozyvisite des fous



    http://sarkofrance.blogspot.com/2008/12/sarkozy-visite-des-fous.html
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    Message par bye Dim 7 Déc - 18:53

    Nicolas Sarkozy et la psychiatrie



    http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2996
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    Message par bye Sam 13 Déc - 7:13

    Pour information, ci-dessous la lettre ouverte en date du 8 décembre du Dr Guyader à N. Sarkozy, suite au discours de ce dernier le 2 décembre à l'hôpital Erasme d'Antony.


    Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République à propos de son discours du 2 décembre 2008 à l’hôpital Erasme d’ANTONY concernant une réforme de l’hospitalisation en psychiatrie.





    Etampes, le 8 décembre 2008





    Monsieur le Président,



    Eluard écrit dans Souvenirs de la Maison des Fous « ma souffrance est souillée ».



    Après le meurtre de Grenoble, votre impatience à répondre dans l’instant à l’aspiration au pire, qu’il vaudrait mieux laisser dormir en chacun d’entre nous, et que vous avez semble t-il tant de difficulté à contenir, vous a amené dans votre discours du 2 décembre à l’hôpital Erasme d’Antony à souiller la souffrance de nos patients.

    Erasme, l’auteur de « L’Eloge de la Folie » eut pu mieux vous inspirer, vous qui en un discours avez montré votre intention d’en finir avec plus d’un demi siècle de lutte contre le mauvais sort fait à la folie : l’enfermement derrière les hauts murs, lui appliquant les traitements les plus dégradants, leur extermination en premier, quand la barbarie prétendit purifier la race, la stigmatisation au quotidien du fait simplement d’être fou.



    Vous avez à Antony insulté la mémoire des Bonnafé, Le Guillant, Lacan, Daumaison et tant d’autres, dont ma génération a hérité du travail magnifique, et qui ont fait de leur pratique, œuvre de libération des fécondités dont la folie est porteuse, œuvre de libération aussi de la pensée de tous, rendant à la population son honneur perdu à maltraiter les plus vulnérables d’entre nous. Lacan n’écrit-il pas « l’homme moderne est voué à la plus formidable galère sociale que nous recueillions quand elle vient à nous, c’est à cet être de néant que notre tâche quotidienne est d’ouvrir à nouveau la voie de son sens dans une fraternité discrète, à la mesure de laquelle nous sommes toujours trop inégaux ».



    Et voilà qu’après un drame, certes, mais seulement un drame, vous proposez une fois encore le dérisoire panégérique de ceux que vous allez plus tard insulter leur demandant d’accomplir votre basse besogne, que les portes se referment sur les cohortes de patients.





    …/…

    …/…



    De ce drame, vous faites une généralité, vous désignez ainsi nos patients comme dangereux, alors que tout le monde s’entend à dire qu’ils sont plus vulnérables que dangereux.



    Mesurez-vous, Monsieur le Président, l’incalculable portée de vos propos qui va renforcer la stigmatisation des fous, remettre les soignants en position de gardiens et alarmer les braves gens habitant près du lieu de soin de la folie ?



    Vous donnez consistance à toutes les craintes les moins rationnelles, qui désignant tel ou tel, l’assignent dans les lieux de réclusion.



    Vous venez de finir d’ouvrir la boîte de Pandore et d’achever ce que vous avez commencé à l’occasion de votre réplique aux pêcheurs de Concarneau, de votre insulte au passant du salon de l’agriculture, avilissant votre fonction, vous déprenant ainsi du registre symbolique sans lequel le lien social ne peut que se dissoudre. Vous avez donc, Monsieur le Président, contribué à la destruction du lien social en désignant des malades à la vindicte, et ce, quelques soient les précautions oratoires dont vous affublez votre discours et dont le miel et l’excès masquent mal la violence qu’il tente de dissimuler.



    Vous avez donc, sous l’apparence du discours d’ordre, contribué à créer un désordre majeur, portant ainsi atteinte à la cohésion nationale en désignant à ceux qui ne demandent que cela, des boucs émissaires, dont mes années de pratique m’ont montré que justement, ils ne pouvaient pas se défendre.



    Face à votre violence, il ne reste, chacun à sa place, et particulièrement dans mon métier, qu’à résister autant que possible.



    J’affirme ici mon ardente obligation à ne pas mettre en œuvre vos propositions dégradantes d’exclure du paysage social les plus vulnérables.



    Il en va des lois comme des pensées, certaines ne sont pas respectables ; je ne respecterai donc pas celle dont vous nous annoncez la promulgation prochaine.



    Veuillez agréer, Monsieur le Président, la très haute considération que je porte à votre fonction.







    Docteur Michaël GUYADER

    Chef de service du 8ème secteur

    De psychiatrie générale de l’Essonne,

    Psychanalyste.

    __._,_.___
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    Psychiatrie et santé mentale Empty Re: Psychiatrie et santé mentale

    Message par bye Dim 14 Déc - 12:02

    Nous refusons la politique de la peur


    Point de vue
    Nous refusons la politique de la peur
    LE MONDE | 12.12.08 | 14h09
    En assimilant maladie mentale et danger social, le président de la
    République amplifie une politique sécuritaire inquiétante

    Les annonces de Nicolas Sarkozy, le 2 décembre, au centre hospitalier
    spécialisé Erasme, à Antony, sont en remarquable continuité avec les
    décisions prises depuis l'époque où il était ministre de l'intérieur :
    loi sur la prévention de la délinquance, amputée de ses articles portant
    sur les malades mentaux, mais finalement réintroduits dans leur essence
    dans la loi de rétention de sûreté, fichier Edvige, et maintenant loi
    sur l'hospitalisation psychiatrique.
    L'amalgame organisé depuis la loi du 30 juin 1838 entre ordre public et
    obligation de soins trouve aujourd'hui son achèvement en une
    identification du soin à la seule mesure d'ordre public au nom d'une
    dangerosité potentielle. Il s'inscrit dans un ensemble liberticide.
    Depuis environ trois ans, à chaque victime exemplairement médiatisée,
    répond une nouvelle loi répressive...
    ...

    ...Le type de pouvoir exécutif à l'oeuvre ne laisse rien échapper,
    intervient sans cesse sur les professionnels pour les sanctionner et les
    corriger au moindre accident. Il conduit ceux-ci à l'excès de zèle pour
    prévenir les risques de ce qui n'est même plus excusé en tant que
    "bavures". Au mieux, nous avons droit aux phrases compassionnelles du
    chef de l'Etat.

    La banalité du mal s'installe en même temps que les scandales
    s'accumulent : pour les sans-papiers, il faut faire du chiffre ; pour
    éduquer les collégiens contre la drogue, il faut faire une descente
    musclée de gendarmes ; pour que "justice soit faite", il faut l'affaire
    consternante du journaliste de /Libération/ ou encore la menace de
    centres de rétention pour SDF récalcitrants...

    ______________________________________
    En page débats, dans Le Monde daté d'aujourd'hui samedi 13 décembre 2008.
    Texte intégral et signataires sur:

    Accédez à l'intégralité de cet article sur Lemonde.fr
    http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/12/12/nous-refusons-la-politique-de-la-peur_1130430_0.html
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    Psychiatrie et santé mentale Empty Re: Psychiatrie et santé mentale

    Message par bye Lun 15 Mar - 14:55

    Point de vue
    L'accès aux soins psychiatriques est devenu un système inéquitable,
    par
    Pierre Micheletti et Pierre Murry
    LE MONDE | 10.03.10 | 13h29
    http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1117228

    Adoptée en 2009, la loi Hôpital patients santé territoires (HPST) va
    entrer en vigueur. Elle comporte des dispositions nouvelles dont la
    création des Agences régionales de santé (ARS). L'esprit de la loi
    cherche à instaurer une louable cohérence entre l'offre de soins, le
    médico-social et la prévention. Il est une spécialité médicale pour
    laquelle le "t" de territoire revêt une importance primordiale, c'est la
    psychiatrie. Il s'agit de la seule discipline qui, au travers de la
    circulaire du 15 mars 1960 ayant instauré la sectorisation il y a
    cinquante ans, positionne l'hôpital public à la tête d'un maillage
    géographique.

    Ce réseau vise à amener les compétences au plus près des demandes de
    soins par le biais des centres médico-psychologiques (CMP) et des
    hôpitaux de jour. Comme toutes les autres disciplines, en revanche, la
    psychiatrie prend en charge les demandes de soins grâce aux deux
    systèmes qui se veulent synergiques et complémentaires, la psychiatrie
    libérale et la psychiatrie publique. C'est là que le bât blesse.

    Le propos n'est pas ici d'opposer les acteurs des deux formes
    d'exercice, il est de montrer que, dans les conditions actuelles de
    régulation par l'Etat, ce système bicéphale est inéquitable pour la
    population de notre pays. La réorganisation des secteurs devient une
    nécessité urgente, mais elle ne peut résumer à elle seule les solutions
    pour faire face à la demande de soins. Les dépenses de soins pour
    troubles mentaux représentent en volume le deuxième motif des dépenses
    de santé en France. Ces questions surviennent alors qu'il y a une baisse
    importante du nombre de jeunes qui se dirigent vers cette spécialité.
    Entre 2008 et 2009, 36 départements ont connu une perte d'effectif
    psychiatres. Quelque 62 % des psychiatres en exercice ont plus de 50 ans.

    En termes d'analyse des politiques publiques, le débat sur la
    psychiatrie est indissociable de la notion d'inégalités sociales de
    santé. C'est-à-dire du fait que l'espérance de vie et le risque de
    mortalité prématurée évitable sont variables selon les catégories
    sociales et les revenus . Dans cette équation inégalitaire, les hommes
    sont plus exposés que les femmes. Trois mécanismes principaux conduisent
    à ces inégalités. Selon la catégorie socio-économique d'appartenance,
    les personnes ne sont pas exposées aux mêmes risques, sont plus ou moins
    informées (école, lectures...) sur les comportements favorables ou
    défavorables à leur santé et, enfin, consultent plus ou moins tard. Si
    bien que le degré d'évolution de la maladie étant différent au moment du
    diagnostic, le pronostic sera plus grave.

    Or l'analyse des territoires révèle des inégalités flagrantes dans la
    répartition spatiale des médecins libéraux en général et des psychiatres
    libéraux en particulier. Les médecins généralistes, autres acteurs de
    première importance dans la prise en charge des pathologies
    psychiatriques, connaissent le même phénomène de répartition. Les
    situations de ces deux catégories de médecins sont liées, elles
    soulèvent la question de la médecine de premier recours.

    Dans la plupart des départements, l'offre de psychiatrie libérale est
    concentrée sur les centres urbains et les centres-villes. De telle sorte
    que les zones rurales, comme les périphéries des villes, sans parler des
    zones urbaines sensibles, sont dépourvues de telles compétences en
    activité libérale.

    Certes les psychiatres libéraux sont installés en zones commerçantes
    bien desservies. Toutefois, les profils médicaux des personnes prises en
    charge par ces praticiens, leurs horaires de travail, les outils
    thérapeutiques utilisés et leur implication effective dans la gestion
    des urgences concourent à laisser l'essentiel de la réactivité face aux
    situations de crise aux praticiens des hôpitaux. Il faut cependant
    admettre que leur mode d'exercice rend difficile une prise en charge
    adaptée aux situations aiguës.

    Cette dissymétrie aboutit à renforcer des entraves qui se cumulent et
    que la psychiatrie publique a vocation à rééquilibrer. Car dans ces
    territoires délaissés le déni de la maladie, mécanisme fondamental dans
    la maladie psychiatrique, se rajoute à la stigmatisation d'avoir à aller
    chez les médecins des fous, et à la distance. Dans un certain nombre de
    cas, l'hospitalisation sous contrainte sera la démarche unique d'entrée,
    ou de retourner dans le système de soins, pour un certain nombre de
    patients isolés. Avec son cortège de violence et les questions qu'elle
    soulève vis-à-vis du respect des libertés individuelles.

    Il y a quelques années ont émergé des mesures qui se voulaient au
    service de plus de "démocratie sanitaire", dont la mise en place des
    conférences régionales de santé. Il s'agissait à travers ce mécanisme de
    donner la parole à des citoyens et à des associations pour faire émerger
    des priorités d'intervention au niveau des régions. Participer à
    élaborer un diagnostic sur un territoire constituait une forme de
    progrès, même si la pratique est venue nuancer le dessein de départ. La
    loi HPST est assez imprécise sur la place qu'elle accordera à ces
    conférences, élargies pour la circonstance aux questions d'autonomie.

    Mais en matière de démocratie pouvons-nous encore faire l'économie de
    participer aux discussions sur l'organisation de l'ensemble du système
    de santé et sur les allocations de ressources ? Le citoyen lambda, comme
    le professionnel de santé, comme le responsable d'association, comme
    l'élu local n'a-t-il pas son mot à dire concernant le nombre de
    spécialistes dans chaque discipline, leur répartition entre public et
    privé, la régulation des pratiques des professionnels à honoraires
    libres, leur répartition sur le territoire national et au sein de chaque
    région ? Ne peut-il avoir une opinion sur la participation de chaque
    professionnel aux urgences et à la permanence des soins ? Ne sommes-nous
    pas tous concernés par l'accès aux soins psychiatriques en milieu rural,
    des vieux en établissements d'accueil ou à domicile, des enfants dans
    les quartiers en difficulté, des SDF ?

    Une politique publique de psychiatrie peut-elle maintenir un système qui
    fait reposer sur une partie de ses acteurs, les hospitaliers, la
    responsabilité sociétale vis-à-vis de l'ensemble des populations et des
    territoires ? Quelle est cette politique qui ne réaffirme pas la
    priorité pour les dispositifs destinés aux plus vulnérables ? Ceux qui
    participent d'une forme de "rattrapage social". La santé scolaire, la
    médecine du travail, la psychiatrie publique. Sur les 11 600 psychiatres
    pour adultes qui exercent en France, 44 % travaillent en milieu
    hospitalier. Il ne s'agit pas d'une position partisane ou dogmatique. Il
    s'agit d'une approche de bon sens d'une santé publique qui se veut au
    service de davantage d'équité sociale.

    Périodiquement, des événements dramatiques viennent interroger la
    société et son système de soins dans leurs relations avec les personnes
    atteintes de maladies mentales graves. Les responsables politiques se
    livrent alors à des déclarations aussi guerrières que culpabilisantes
    pour les professionnels de première ligne dans leur ensemble.

    Ces derniers connaissent les contraintes, les horaires, les postes
    vacants, la réalité et le poids des pathologies qu'ils accompagnent. Le
    vrai courage est là, quotidien et invisible pour les caméras qui
    retransmettent les jugements lapidaires. C'est le courage des équipes.
    On attend les mesures concrètes que ces constats imposent. Parmi ces
    mesures, une analyse réelle des besoins des territoires est nécessaire
    pour faire évoluer la sectorisation sur des bases objectives. Il faut
    aussi instaurer une véritable complémentarité entre psychiatrie publique
    et privée. Il faut enfin réguler la répartition entre psychiatres
    hospitaliers et libéraux. Les Agences régionales de santé devront être
    les effecteurs de cette volonté, comme l'a affirmé le président de la
    République à Laon le 2 mars. Cela suppose qu'on leur en donne les
    moyens. Ce courage-là est politique.

    ------------------------------------------------------------------------

    *Pierre Micheletti *est médecin, professeur associé à l'Institut d'études politiques de Grenoble ;
    *Pierre Murry *est psychiatre, praticien hospitalier, président de la
    commission médicale d'établissement du centre hospitalier spécialisé Alpes-Isère.

    Article paru dans l'édition du 11.03.10
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    Message par bye Jeu 16 Sep - 6:05

    Contre le projet de réforme de l’hospitalisation sans consentement, les psychiatres en grève le 28 septembre
    Publié le 15/09/2010

    L’appel a été lancé par l’intersyndicale des psychiatres du secteur public (IPP) qui représente 80 % des psychiatres hospitaliers. L’organisation invite à manifester contre un texte qui « compromet gravement les soins et les libertés publiques ». Le projet de loi présenté par le ministre de la Santé en mai doit être examiné par le Parlement à l’automne. Regrettant cette « occasion manquée de réviser le système », le syndicat souhaite également sonner l’alerte face à la destruction « du secteur psychiatrique » qui serait organisée par la loi Hôpital patients santé et territoires (HPST).

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    Message par bye Jeu 30 Sep - 19:05

    Réforme psychiatrie : Court répit

    Pas encore réformée, l’hospitalisation sous contrainte va être passée au crible par le Conseil constitutionnel

    Publié sur le Journal International de Médecine le 30/09/2010


    Paris, le jeudi 30 septembre 2010 – La loi du 27 juin 1990 relative aux droits et à la protection des personnes hospitalisées en raison de troubles mentaux et à leurs conditions d’hospitalisation, qui définit notamment la procédure d’hospitalisation à la demande d’un tiers (HDT) en psychiatrie n’a jamais été examinée par le Conseil constitutionnel, aucune saisine parlementaire n’ayant été déclenchée en ce sens. Il paraissait donc impossible que les sages se penchent un jour sur ce texte. Cependant, depuis la révision de la constitution de l’été 2009, la loi organique du 10 décembre 2009 et deux décrets d’application promulgués en février 2010, une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) peut désormais être soulevée par tout citoyen au cours d’une procédure judiciaire. C’est dans ce cadre, ayant à se prononcer sur le cas d’une patiente contestant une décision d’HDT devant les tribunaux administratifs, que le Conseil d’Etat a été interrogé sur la constitutionnalité de la loi du 27 juin 1990 et qu’il a estimé en l’espèce que cette législation devait être présentée au Conseil constitutionnel.

    Gagner du temps

    Cet examen inattendu pourrait retarder la réforme de la loi de 1990, déjà l’objet d’un projet de texte qui devait initialement être débattu par le Parlement à l’automne et dont l’examen a été repoussé en 2011. Ce contre temps créé par l’intervention du Conseil constitutionnel et ce retard du calendrier législatif ont de quoi satisfaire aussi bien le ministère de la Santé, dont les préoccupations à la veille d’un remaniement ministériel paraissent quelque peu détachées pour l’heure de ces questions, qu’une partie de la psychiatrie très hostile au projet de réforme.

    Mais c’est un homme

    On le sait, ce dernier contient une mesure phare : la création de soins psychiatriques sous contrainte. Cette perspective est très fortement contestée par le collectif dit des trente-neuf qui réunit autant de syndicats et associations dédiés à la psychiatrie et qui y voit une dérive sécuritaire. Regrettant profondément que la révision annoncée de la loi de 1990 se limite à s’intéresser aux seuls soins sous contrainte, il a lancé ce week-end lors d’un meeting intitulé : « Quelle hospitalité pour la folie » un appel contre cette loi baptisé « Mais c’est un homme ». Le collectif des 39 rappelle dans ce texte, dont le titre renvoie au « Si c’est un homme » de Primo Levi qu’un « fou est d’abord un homme ».

    Garde à vue psychiatrique

    Au-delà de ce rappel de principe, aucun des dispositifs proposés par le gouvernement ne trouvent grâce aux yeux du collectif. Ainsi la période d’observation de 72 heures au sein d’une unité psychiatrique, prélude à la prise en charge, est décrite comme une « garde à vue psychiatrique ». Concernant les soins ambulatoires sous contrainte, qui pourraient être décidés par un psychiatre, après alerte par exemple de la famille, il estime qu’ils risquent de « détruire (…) la confiance et la proximité entre le patient et l’équipe soignante ». Le collectif affirme par ailleurs que cette disposition « réduit les soins à l’observance d’un traitement médicamenteux (…) menace la sécurité des patients en les laissant seuls à l’extérieur (…) réduit la place de l’équipe soignante au profit d’un protocole de soins standardisé et attaque les libertés publiques en faisant du contrôle et de la contrainte les outils privilégiés de cette réforme ». Cependant, cette hostilité affichée pourrait ne pas refléter l’opinion générale des praticiens. Un sondage réalisé sur notre site en avril a en effet révélé que 87 % de nos lecteurs professionnels de santé sont favorables à une loi instaurant des soins psychiatriques sous contrainte.

    Plus de secteurs et plus de nomination spécifique des psychiatres

    Pour autant, opposants farouches à la réforme proposée et partisans du nouveau dispositif dessiné pourraient se retrouver pour protester aux côtés de ceux qui avant tout dénoncent la désorganisation de la psychiatrie. C’était le principal objet de la grève lancée ce mardi par l’Intersyndicale des psychiatres publics (IPP). La réforme des soins sous contrainte n’était en effet avant-hier pas seule en cause, les transformations de l’organisation de la psychiatrie sous l’égide de la loi Hôpital patient santé territoire (HPST) était également fortement dénoncée. Celle-ci a en effet entraîné « la fin des renouvellements des chefferies de secteurs » et met un « terme aux procédures de nominations spécifiques des praticiens hospitaliers en psychiatrie au mépris des nécessités d’indépendance médicale ». Les représentants des psychiatres assurent en outre que la loi HPST a pour conséquence la « désorganisation des secteurs par l’organisation en pôles ».

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    Message par bye Dim 14 Nov - 21:54

    L’AVENIR RADIEUX DE LA FLICHIATRIE








    L’Etat français néolibéral, après une campagne médiatique sécuritaire commandée avec acharnement par celui qui l’incarne, compte réformer la loi de 1990 sur les soins sans consentement.

    Contrairement à l’analyse qui en est faite par de nombreux confrères psychiatres, le danger principal de ce projet de loi ne réside pas dans la multiplication des hospitalisations à la demande de l’autorité publique, qui signerait le retour du grand renfermement asilaire. L’internement coûte cher, et le personnel soignant comme les places manquent : que la surpopulation devienne la règle à l’hôpital comme c’est le cas en prison, est une hypothèse improbable - on n’a pas encore trouvé par quel mécanisme schizophrénique faire rentrer deux patients dans une seule chambre d’isolement…

    Non, la conséquence la plus redoutable de cette loi (si elle est adoptée) va être la généralisation des soins sans consentement en ambulatoire[1], et la société de contrôle panoptique qu’elle annonce et va entraîner irrémédiablement dans son sillage… Ce que cette loi présage, ce n’est en effet ni plus ni moins que le grand renfermement… à domicile !



    Tels sont les symptômes avant-coureurs de cette évolution sociale tout à la fois psychologique et politique, d’un enfermement chez soi et en soi croissant, compatible avec la poursuite d’objectifs économiques nécessitant un parfait conformisme des masses à l’ordre public dominant :

    - L’inviolabilité du domicile n’existe plus depuis la loi Perben II de 2004 : la police peut rentrer chez n’importe qui à toute heure du jour et de la nuit. Cette intrusion est redoublée par la toute récente loi LOPPSI II, qui permet désormais l’espionnage par la police de toutes les communications électroniques privées.

    - Le chef de l’Etat français lui-même, dans un discours qui a fait date, a promis l’aide technique de la géolocalisation pour surveiller les dangereux schizophrènes (c’est devenu un pléonasme pour le bon peuple). L’assignation à domicile (ou à proximité) par bracelet électronique est déjà largement étendue depuis 1997 comme peine substitutive à l’enfermement carcéral.

    - L’hospitalisation à domicile psychiatrique a été expérimentée et s’est développée dans de nombreux départements depuis 2004[2].

    - Il appartient aux médecins de prononcer les arrêts de travail, comportant des heures fixes de présence quotidienne obligatoire à domicile[3]. Cette disposition vise à faciliter les contrôles, notamment à l’initiative des employeurs[4], pour lutter contre la fraude aux arrêts de travail abusifs. Il est particulièrement intéressant de constater comme le recours banalisé à la caution scientiste de la médecine permet ainsi d’enfreindre la liberté d’aller et de venir, droit pourtant constitutionnel[5] !

    - Rappelons comment la propagande testée en 2008 autour de la grippe A, a répandu l’idée d’un confinement généralisé de la population, et planifié un état d’exception où les droits du travail et de la justice pourraient être bafoués du jour au lendemain.

    - Un apartheid physique s’étend à l’échelle mondiale entre les riches, les méritants, les élus d’un côté, et les pauvres, les malades, les parias de l’autre : centres de rétention, murs de séparation entre ou à l’intérieur des états, délimitant des zones vertes et rouges[6], multiplication des résidences et maintenant des villes sécurisées ;

    - Conséquence directe de la privatisation de l’existence comme du bouleversement des moyens de communication, se développent également le télétravail, la télémédecine, le téléachat, l’enseignement à domicile, l’éducation thérapeutique…

    - Garante de la santé mentale de toute la population, la psychiatrie s’occupe désormais de « traiter » tout trouble du comportement, autrement dit toute déviance par rapport à la norme sociale telle que, par exemple, le trouble oppositionnel (ce qui évoque irrésistiblement la psychiatrie du goulag soviétique, où l’opposition politique constituait une maladie mentale[7]). De la police intérieure pinelienne en passant par l’intériorisation surmoïque freudienne de la contrainte externe, jusqu’aux neurosciences qui permettent d’inscrire médicalement aujourd’hui toute défaillance, toute différence à l’intérieur même du cerveau voire du capital génétique de chacun : la métaphore médico-psychologique ne pouvait rester lettre morte après deux siècles de délire positiviste… Flicage psychiatrique et techno-scientiste destiné effectivement à tous nous surveiller : le fichage informatique se généralise[8], tandis que les députés du parti du chef de l’Etat français prônent le fichage de l’ADN à la naissance et du comportement des enfants dès la maternelle. Désormais, le management comportementaliste par l’autoévaluation et l’amélioration continue de ses performances consacre partout la psychologisation hygiéniste du ministère de l’intérieur : chacun est devenu son propre policier, son propre médecin, son propre chef d’entreprise privée individuelle, s’auto-contrôlant et s’auto-développant pour se soumettre aux normes biologiques de la neuro-économie. Le repli sur soi obéit à la loi du marché et accomplit la sélection naturelle… Sauve qui peut ! Mais en rangs : la guerre économique mondiale nécessite que soit garanti jusqu’au bout le moral des troupes. Voici pourquoi la psychiatrie est désormais au cœur des enjeux politiques, instrumentalisée par le pouvoir psycho-économique, pour lequel seule compte la loi égoïste du profit et de la concurrence : la santé mentale positive néolibérale, n’est-ce pas savoir profiter des opportunités pour s’adapter à une situation à laquelle on ne peut rien changer[9] ? Chacun pour soi, chacun chez soi, et tous pour la compétition économique (comme l’explique la présidente de la fondation neuro-scientiste FondaMental, autre députée du parti au pouvoir)[10] !

    - La loi de 1990 est une loi d’exception, dérogeant au droit commun : la seule où une mesure de privation de liberté est décidée non par un juge, mais par le représentant de l’Etat… Exception qu’aggravera la réforme annoncée, puisque le Préfet ne sera jamais tenu de suivre l’avis médical, et choisira lui-même l’expert psychiatre, exercice qu’il pourra répéter indéfiniment - jusqu’à ce que le Juge des libertés et de la détention, indépendant comme chacun sait de toute pression exécutive, ose s’y opposer. Bref, toute personne extériorisant son « trouble » hors de chez elle, ou se mettant hors d’elle, risquera demain légalement d’être « traitée », c’est-à-dire neuroleptisée, à vie…

    - Il n’est pas hors de propos de rappeler enfin, last but not least, que le pic de Hubbert est déjà vraisemblablement derrière nous : la production de pétrole va se tarir inexorablement dans les 20 ans à venir… Cette crise énergétique ultime, sauf lapin sorti in extremis du chapeau par quelque allègre magicien, annonce le grand retour de la marche à pied, excellente au demeurant pour la santé physique et mentale du plus grand nombre, mais gênante pour que le plus grand nombre aille faire ses courses au centre commercial de plus en plus excentré, comme pour aller voir son psychiatre en consultation...



    Que peut-on conclure de tous ces éléments juxtaposés, vers quelle perspective menaçante convergent-ils ? N’est-ce pas celle toute tracée par les idéologues ultra-libéraux de la post-modernité bien-pensante et bêlante, du TINA[11] de lady Thatcher à la fin de l’Histoire de mister Fukuyama[12] ? Le bonheur individuel du développement personnel, le must de l’épanouissement psycho-technique ne résident-ils pas dans le cocooning et l’hyperconsommation, chacun enfermé chez soi devant le miroir narcissique de ses écrans magiques, communiquant instantanément avec le monde entier par mails, blogs, textos et facebook - et grâce à cette bonne vieille télévision qui nous captive toujours de son star-système hypnotique, la réussite par l’argent facile et le succès médiatique, de l’enfant-roi au chef de l’Etat français bling-bling ?

    Vers quelle post-humanité monstrueuse, vers quelle convergence funeste de l’hyper-individualisme de la jouissance immédiate et de l’hyper-étatisme du contrôle médicalisé et policé de nos consciences tendons-nous ainsi inexorablement ?

    Le sociologue et philosophe Hartmut Rosa[13] a bien décrit cette « immobilité fulgurante » dans laquelle nous allons tous être bientôt emmurés vivants[14]… L’apocalypse intériorisée avant même l’heure dernière !



    L’isolement à domicile, pour résumer, c’est que du bonheur : bénéfice économique (évitement de l’hospitalisation et marché florissant de la sécurité), bénéfice sécuritaire (préservation de la tranquillité publique), bienfait psychologique (promotion du confort narcissique), bienfait écologique (amortissement de la crise énergétique)… La paralysie sociale, la noyade collective programmées dans la bonne humeur communicative du troupeau normopathique !

    L’avenir radieux de la psychiatrie : le grand renfermement à domicile ! Et les moutons seront bien gardés, en attendant de se jeter à l’eau comme un seul homme, le dernier homme, le meilleur pour la fin… Dans sa folie de plus en plus furieuse, l’Etat français néolibéral prendrait-il les psychiatres, ces garde-fous du désordre symbolique, pour d’ultimes Panurges ?









    Olivier LABOURET



    Médecin Psychiatre



    Union Syndicale de la Psychiatrie

    Collectif contre la Nuit Sécuritaire

    Conseil Scientifique d’Attac





    --------------------------------------------------------------------------------

    [1] Pouvant comporter des soins à domicile, article L.3211-2-1 du projet de loi.
    [2] Circulaire DHOS du 4 février 2004.
    [3] Article L.323-6 du Code de la sécurité sociale, instauré par la Loi de financement de la sécurité sociale 2007.
    [4] Loi relative à l’assurance maladie du 9 août 2004.
    [5] Décision du Conseil Constitutionnel du 12 janvier 1977.
    [6] Lire W. Brown, Murs. Les murs de séparation et le déclin de la souveraineté étatique, les Prairies ordinaires, 2009 ; N. Klein, la Stratégie du choc, Actes sud, 2008.
    [7] Lire W. Boukovsky, Une nouvelle maladie mentale en URSS : l’opposition, Seuil, 1971.
    [8] Fichage simultanément policier, financier, social et sanitaire, dont les trois finalités visent à éliminer toute déviance individuelle : interconnexion croissante, prédiction de tout « trouble » ou délit, contrôle des populations à problèmes sous le masque de la lutte contre la fraude et contre la délinquance (pauvres, jeunes, étrangers, malades, militants…).
    [9] Lire le rapport du Centre d’analyse stratégique, la Santé mentale, l’affaire de tous, novembre 2009.
    [10] Voir Un monde sans fous, documentaire de P. Borrel, Cinétévé, avril 2010.
    [11] There is no alternative.
    [12] La Fin de l’histoire et le dernier homme, Flammarion, 1992.
    [13] Accélération. Une critique sociale du temps, la Découverte, 2010.
    [14] Sauf renouveau politique altermondialiste et alterpsychiatrique !
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    Message par bye Jeu 2 Déc - 19:57

    « Mais c’est un Homme. L’appel contre les soins sécuritaires »
    COMMUNIQUÉ DE PRESSE - 01/12/2010
    Décision du conseil constitutionnel
    à propos des internements psychiatriques :
    petit pas ou premier pas ?
    La décision du 26 novembre du conseil constitutionnel doit être mise en application au 1er août 2011, ce qui précipite et date la question d’une loi sur le « soin sans consentement » : juin 2011.
    Positivement, le conseil constitutionnel introduit que la loi de 1990 est partiellement contraire à la constitution et exige l’obligation de contrôle effectif d’un juge judiciaire. Cependant, le « psychiatrique » demeure toujours dans une exception, les 15 jours, au regard notamment de la propre jurisprudence du Conseil Constitutionnel en matière de privation de liberté et d’atteintes aux libertés individuelles, par exemple de la garde à vue ou du droit des migrants irréguliers. Nous considérons toujours pour notre part que la loi du 27 juin 1990 n’est qu’un simple toilettage de la loi du 30 juin 1838, et en tant que telle doit être abrogée en faveur d’une loi de droit commun.
    Négativement, il « constitutionnalise » l’internement psychiatrique à la française, puisqu’il rejette le placement de l’intégralité de la procédure d’hospitalisation sous contrainte sous l’autorisation et le contrôle du juge de l’ordre judiciaire en raison des garanties existantes.
    L’hospitalisation d’office, le pouvoir du préfet, la dualité de compétence justice administrative/ justice civile, certes non comprises dans la question prioritaire de constitutionnalité, ne sont pas évoqués.
    Ce camouflet à la loi de 1990 mais également au projet sarkozyste de sa révision ne donne aucune garantie sur le retrait de ce projet pas davantage que celui de la circulaire du 11 janvier 2010 à l’attention des préfets.
    Nous nous devons d’accentuer notre lutte contre ce projet de loi qui profile la société de surveillance, une psychiatrie instrumentalisée par la nouvelle gouvernance et la politique de la peur.
    Répéter et imposer :
    Que toute hospitalisation sans consentement doit être exceptionnelle et répondre à un état de nécessité clinique et de protection des personnes, et non à une loi de police. Elle doit se réaliser alors dans tout lieu de soin agréé. Nous posons sans équivoque les questions de la conception de la folie et de son soin, des moyens et des professionnalités, en opposition au cours actuel.
    Que cela implique de considérer la personne au regard des droits de l’homme et du citoyen, mais aussi du droit commun. La psychiatrie gagnerait en dignité, en légitimité, en éthique de la responsabilité, à ce que l’autorité judiciaire remplisse son rôle de « gardienne de la liberté individuelle » dans ce domaine. Le patient psychiatrique est un citoyen ; il doit conserver ses droits ; il doit bénéficier d’un droit de recours périodique et effectif (y compris sur les traitements).
    Que l’enfermement ne soit pas le modèle psychiatrique, quand bien même il s’agirait d’un enfermement dehors avec traitement chimiothérapique contraint, voire géolocalisation. La décision du conseil constitutionnel devrait d’ailleurs du coup rendre plus difficile les « sorties d’essai » longues, et même les « soins sans consentement en ambulatoire » à vie pourtant en vue dans la politique sarkozyste.
    Que soit écartés les projets de garde à vue psychiatrique de 72 heures (a fortiori de 15 jours), et de « soins sans consentement » en ambulatoire.

    Cette décision du conseil constitutionnel a le mérite d’ouvrir un débat public médical, juridique, politique et législatif. De manière accélérée, se trouve confirmée l’urgence de faire valoir une contre position massive et une alternative de refonte radicale qui prenne en compte l’ensemble de la question du soin psychique. « L’appel contre les soins sécuritaires – Mais c’est un Homme » s’inscrit dans cette perspective.
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    Message par bye Dim 26 Déc - 8:02

    communiqué USP : Soutien à Alain Refalo - Nous sommes tous des désobéisseurs !


    COMMUNIQUE DE L’USP du 16 décembre 2010

    SOUTIEN A ALAIN REFALO : NOUS SOMMES TOUS DES DESOBEISSEURS !
    L’Union Syndicale de la Psychiatrie apporte son entier soutien à Alain Refalo, dont l’action de désobéissance éthique honore l’ensemble de la fonction publique.

    Ce professeur des écoles de Colomiers est sanctionné, et même harcelé, par sa hiérarchie depuis des années pour avoir osé contester les réformes d’inspiration néolibérale menées autoritairement dans l’Education Nationale, et notamment l’imposition de méthodes d’enseignement basées sur l’instrumentalisation utilitaire et la compétition, en lieu et place de l’éducation à l’entraide et à la citoyenneté.

    Il a plus particulièrement, quel scandale, décidé de proposer à ses élèves un atelier théâtre, à la place d’heures de soutien personnalisé inadaptées, puisqu’elles ont été mises en place pour masquer la disparition forcée des réseaux d’aide spécialisée (RASED), qui remplissaient jusqu’alors au mieux cette mission spécifique.

    Outre une importante retenue sur salaire, Alain Refalo a subi une rétrogradation d’échelon pour « refus d’obéissance, manquement au devoir de réserve, incitation à la désobéissance collective, attaque publique contre un fonctionnaire de l’Education Nationale ». Cette sanction disciplinaire a été jugée depuis « disproportionnée » par la Commission de Recours de la Fonction Publique de l’Etat, au nom de la liberté pédagogique, et compte-tenu des qualités propres à cet enseignant unanimement reconnu comme « compétent et apprécié ». Elle vient cependant d’être confirmée par l’Inspecteur d’Académie de la Haute-Garonne, hiérarque aux ordres du ministère, qui persiste dans son attitude d’affrontement, emblématique de la « politique de la peur » menée par le pouvoir actuel.

    Il s’agit là d’une sanction politique, pour l’exemple, traduisant manifestement l’acharnement de l’Etat sarkoziste contre un homme qui ne plie pas. L’Union Syndicale de la Psychiatre restera debout aux côtés d’Alain Refalo, et aux côtés de tous les professionnels, de tous les citoyens qui résistent contre un mode de pouvoir de plus en plus arbitraire et autoritaire.


    --------------------------------------------------------------------------------

    Transmis par olivier labouret

    Fri, 17 Dec 2010 21:34:27 +0000

    Voir en ligne : communiqué USP : Soutien à Alain Refalo - Nous sommes tous des désobéisseurs !

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    Message par bye Sam 12 Mar - 20:22

    Objet : [nuitsecuritaire] Réforme de la Psychiatrie : Une déraison d’Etat







    Réforme de la Psychiatrie : Une déraison d’Etat



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    Signer la pétition - Voir les signataires




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    Appel du Collectif des 39
    Contre La Nuit Sécuritaire

    Réforme de la Psychiatrie :
    Une déraison d’Etat

    Trente mille personnes ont signé avec nous l’Appel contre La Nuit Sécuritaire, lancé en réaction au discours du président de la République le 2 décembre 2008 qui assimilait la maladie mentale à une supposée dangerosité. À nouveau, le Collectif des 39* en appelle à l’ensemble des citoyens.

    Ce discours promettait un traitement sécuritaire des malades mentaux.

    Il a depuis largement pris corps dans la pratique quotidienne : les lieux de soins psychiatriques sont désormais truffés de caméras de surveillance et de chambres d’isolement, des grillages ont été disposés, des protocoles de neutralisation physique des patients ont vu le jour, les préfets empêchent les levées d’internements caducs.

    Un projet de loi propose aujourd’hui un cadre juridique à cette dérive sécuritaire.
    Adopté le 26 janvier 2011 en Conseil des Ministres, il sera discuté au Parlement le 15 mars après un simulacre de concertation.

    · Dans un vocabulaire relevant du code pénal, il cautionne la défiance à l’égard de citoyens souffrants.

    · Dans ce dispositif, seul le trouble à l’ordre public est pris en compte.

    · Il instaure un changement paradigmatique sans précédent : l’institution des « soins » sans consentement en ambulatoire. En effet, le projet de loi n’identifie plus seulement l'hospitalisation comme contraignante, mais les soins eux-mêmes, à l’hôpital comme à l’extérieur, avec le risque majeur de la mise en place d’une surveillance sociale planifiée.

    Ainsi, pour répondre à l’inquiétude légitime des patients et de leurs familles, ce projet de loi, sous couvert de déstigmatisation, va instituer une logique de dérive sécuritaire induisant un contrôle inédit de la population. Il s’appuie sur un principe de précaution inapproprié.
    La mystification est totale :
    Il ne s’agit pas d’un projet de soins, mais d’un engrenage portant atteinte aux libertés fondamentales dans un état démocratique.
    Prétendant améliorer « l’accès aux soins » et leur « continuité », ce projet propose uniquement un accès à la contrainte sans limite de durée.
    Il détourne la fonction des soignants vers une orientation de dénonciation, de rétention, de « soins » sous contraintes et de surveillance.
    Il impose aux patients d’accepter des « soins » stéréotypés, protocolisés, identiques pour tous. Ils seront sous surveillance, associée à un contrôle de leur dignité : ainsi se met en place une police de l’intime. Il instaure un fichier national, « un casier psychiatrique ? », de toute personne ayant été soumise ne serait-ce qu’une seule fois aux soins sans consentement.
    Il institue un mensonge en laissant penser que seuls les médicaments psychotropes administrés sous contrainte suffisent à soigner les patients gravement atteints : enfermés chez eux, malgré eux.

    Une partie des citoyens a été désignée à la vindicte médiatique. Le mot schizophrène, jeté à tort et à travers, en bafouant le secret médical, n’est plus un diagnostic mais une menace, qui accable les malades et leurs familles, effraie jusqu’à leur voisinage.

    Penser que ce projet de loi va améliorer cette situation est une déraison d’Etat.
    Bien plus, il risque de s’opposer frontalement à toute réforme sanitaire digne de ce nom, qui aurait pour principes élémentaires de reposer sur une fonction d’accueil, une logique ouverte et déségrégative, des thérapeutiques diversifiées centrées sur le lien relationnel et la confiance, dans la durée.

    Ce projet va à l’encontre d’une politique de soins psychiatriques respectueux des libertés, offrant une hospitalité pour la folie au cœur du lien social, qui allierait sécurité publique et soins à la personne.

    Il institue la défiance envers les professionnels dans une démarche politique analogue à celle appliquée récemment aux magistrats et à la Justice, comme à d’autres professions.

    · Nous voulons que les budgets subventionnent des soins et non des aménagements carcéraux, la formation des personnels, des effectifs conséquents, pour une conception humaine de l’accueil de la souffrance.

    · Nous rejetons les réponses démagogiques qui amplifient délibérément l’émotion suscitée par des faits-divers dramatiques. Ces réponses ne font qu’accroître et entretenir la peur de l’autre.

    · Nous voulons résister, nous opposer, avec une élaboration citoyenne de propositions pour une politique de soins psychiatriques au plus proche des réalités de terrain. La psychiatrie est l’affaire de tous.


    Nous soignants, patients, familles, citoyens appelons
    au retrait immédiat de ce projet de loi.

    http://www.collectifpsychiatrie.fr



    Version pdf ici

    Plus d'explication dans la version longue en cliquant ici


    * Le Collectif des 39 s'est constitué le 12 décembre 2008, autour de l'Appel contre La Nuit Sécuritaire signé depuis par près de 30.000 citoyens. Il réunit des professionnels de la psychiatrie tous statuts confondus (en grande majorité), et des personnes du monde de la Culture et des citoyens qui nous ont rejoint.




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    Mathieu BELLAHSEN,
    Selma BENCHELAH,
    Philippe BICHON,
    Hervé BOKOBZA,
    Loriane BRUNESSAUX,
    Marie CATHELINEAU,
    Patrice CHARBIT,
    Franck CHAUMON,
    Patrick CHEMLA,
    Guy DANA,
    Alexandra DE SEGUIN,
    Roger FERRERI,
    Sarah GATIGNOL,
    Yves GIGOU,
    Michaël GUYADER,
    Serge KLOPP,
    Émile LUMBROSO,
    Antoine MACHTO,
    Paul MACHTO,
    Bénédicte MAURIN,
    Simone MOLINA,
    Françoise NIELSEN,
    Sylvie PRIEUR,
    Pierre SADOUL,
    Olivier SCHMITT,
    Pedro SERRA,
    Bruno TOURNAIRE-BACCHINI,
    Anne TUFFELLI,
    Monique VINCENT,
    Élie WINTER
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    Message par bye Jeu 24 Mar - 13:01

    La réforme de l'hospitalisation d'office votée à l'Assemblée

    http://tempsreel.nouvelobs.com//actualite/societe/20110323.OBS0114/la-reforme-de-l-hospitalisation-d-office-votee-a-l-assemblee.html

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    Message par bye Dim 3 Avr - 18:39

    Un pour Tous et Tous contraints !



    Ecoutez le morceau Nuit Sécuritaire : https://www.dailymotion.com/video/xhrjcc_nuit-securitaire_news



    Meeting le samedi 9 avril 14h-18h

    Devant la statue de Pinel, 47 Bd de l’hôpital à Paris



    Il a suffi d’une journée de débat pour statuer sur le sort réservé à la folie. Il n’est plus question d’accueil pour les patients en souffrance psychique. Quelle place dans notre société leur donne cette Loi ?



    Les députés de la majorité ont validé la vieille représentation populaire, l’image du fou errant et dangereux. Ils ont oublié la souffrance et privilégié la dangerosité. Ils viennent par leur vote de semer les graines de milliers de futurs malades en errance.



    Cette Loi prétend répondre à la demande des familles, mais elle se focalise sur la peur du fou. Elle fait d’événements dramatiques, l’ordinaire de la folie.



    Les maladies psychiques sont très souvent longues, les crises sont comme dans toute vie, des moments ponctuels. L’état de crise, de délire grave, voire dangereux est loin, très loin d’être un état permanent.



    La Loi se focalise sur la crise, un pic dans l’intensité des symptômes dans le déroulement de la vie d’un sujet.

    Elle prend des dispositions qui vont transformer, ou plutôt rendre impossible toute thérapeutique.



    Or, la crise doit être désamorcée en amont. La thérapeutique est justement là pour travailler à en diminuer (le nombre,) la fréquence, l’intensité. Ce sont avant tout des états de souffrances psychiques, d’angoisse extrême pour la personne qui les vit. L’administration d’un médicament a des vertus- et aussi des effets secondaires importants. Il n’a pas de pouvoirs magiques.



    Cette Loi ne s’occupe pas du soin. En réalité, elle instaure une psychiatrie de la seringue, une psychiatrie de la surveillance, qui répondra à l’urgence, mais pas au quotidien d’une vie dans la cité pour une personne malade.



    La psychiatrie est une spécialité médicale spécifique par la place donnée à la qualité de la relation avec le patient, et son entourage dans la réussite du soin. Le soin nécessite une présence, une disponibilité auprès des familles et des patients, au quotidien et dans un climat de confiance. La disponibilité doit être continue et humaine. Cela implique des moyens sanitaires, sociaux, médico-sociaux.



    Seul un tel réseau cohérent permet d’accueillir les patients et leurs familles.



    Si des patients sont seuls dans la rue, si des familles n’ont personne pour les aider, c’est que ce réseau de soin n’a pas de moyens suffisants ( en personnel, en formation, en temps).



    Pour le fortifier, il n’est pas besoin d’un nouveau cadre juridique, cette Loi est donc inutile. Pire, elle est contreproductive car elle ne s’appuie en rien sur la réalité clinique du soin en psychiatrie. La technologie et l’informatisation ne peuvent remédier aux carences de moyens. À un problème grave, la solution apportée est totalement erronée.



    L’urgence avec laquelle ce projet de Loi est validé -sans deuxième lecture à l’Assemblée Nationale- révèle l’importance idéologique, démagogique que le gouvernement lui donne. L’hospitalité pour la Folie est véritablement le cadet de ses soucis. La contrainte est instaurée comme principe de soin. Les soignants sont mis dans l’obligation d’exercer une surveillance et un contrôle sur les patients.



    On échange la possibilité d’une relation soignante contre l’assurance d’une méfiance réciproque.



    Ne sommes-nous pas légitimés à craindre que les patients se cachent des soignants, qu’ils dissimulent leur angoisse le plus longtemps possible ?



    Ne sommes-nous pas légitimes de dénoncer la fonte des moyens d’accueil ambulatoire ?



    Tout le monde sait que pour s’approcher de l’intimité de quelqu’un, il faut gagner sa confiance. Cela demande du temps, de la continuité, de la disponibilité, mais surtout une formation spécifique (qui soit adéquate avec) sous-tendue par une conception humaniste de la folie.



    La stigmatisation et la peur ne répondent à aucune de ces obligations.



    Après des années d’abandon, la psychiatrie est dans un état catastrophique. Toutes les catégories de professionnels luttent pour donner un accueil humain, des soins. Les nombreuses réformes successives ont déjà beaucoup réduit leurs marges de manoeuvres. De nombreux lieux ont repris les couleurs sombres du grand renfermement. L’usage des contentions se banalise. La contrainte devient par la Loi un mode de traitement de l’humain, au mépris de toute connaissance clinique. Le soin psychique mérite mieux.



    Il y a plus de 200 ans Jean-Baptiste Pussin a libéré les fous de leurs chaînes. Philippe Pinel a accompagné son geste et a ouvert une nouvelle voie pour la psychiatrie. Qu’en est-il aujourd’hui ?



    La journée de mobilisation du 15 mars lancée par le collectif des 39 a donné lieu à un rassemblement inédit des syndicats et associations de citoyens, de patients et de familles. Nous continuons la mobilisation. Une nouvelle réunion à notre initiative s'est déroulée ce vendredi 25 mars, avec l’ensemble des organisations syndicales et associatives opposées à cette Loi. Cette réunion a confirmé l'organisation du rassemblement du 09 avril devant la statue de Pinel. Nous vous communiquerons dans les prochains jours le programme de cet événement.



    Le collectif des 39 soutien l'appel à la manifestation du 2 avril lancé par le mouvement de défense de l'hôpital public.



    http://www.coordination-nationale.org/mouvements%20dans%20le%20monde%20de%20la%20sante/ActionNationaleSante/TractNational-02-04-2011.pdf

    Le collectif des 39- http://www.collectifpsychiatrie.fr/
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    Message par bye Sam 16 Avr - 9:30

    Soins psychiatriques : dérive contrôlitaire, déshumanisante très dangereuse pour notre démocratie
    | collectifpsychiatrie.fr | 13 avril 2011

    Le groupe des 39 rassemble des professionnels de la psychiatrie : infirmiers, psychologues, psychiatres, éducateurs, aides-soignants, et aussi des parents de patients, des patients et anciens patients, des artistes.. et des ratons –laveurs.

    Depuis des années l’hospitalité pour la folie est de plus en plus malmenée. La fermeture, dans les années 8o-90, de 100 000 lits, sans compensation suffisante de LIEUX D’ACCUEIL et de SOINS, a précipité dans la rue, en prison, des milliers de personnes malades. Sans compter tout ceux, à la charge des familles, externés abusivement sans soins à leur domicile.

    ÇA SUFFIT ARRETEZ CETTE POLITIQUE d’ABANDON des plus démunnis

    Les logiques gestionnaires et bureaucratiques continuent inlassablement de trier, homogénéiser, rationaliser les pratiques

    L’assujettissement des professionnels à des normes issues de l’industrie, déclenche un dessèchement de la vie quotidienne dans les lieux de soins. Véritable violence institutionnelle induisant l’écrasement de l’humain ravalé à une machine-marchandise.

    L’hôpital psychiatrique est malade, le secteur est mourant.

    ÇA SUFFIT ARRETEZ CETTE DESTRUCTION

    Cet état résulte de politiques de fuite en avant psychopathique mises en oeuvre par des technocrates du libéralisme et des professionnels qui cèdent sur leur désir.

    Il est impossible d’assurer dans la cité une hospitalité suffisamment bonne s’il n’y a pas des espaces s’il n’y a pas des espaces de soins et l’hospitalité pour, non seulement des états passagers de crise, mais aussi pour les personnes malades les plus touchées. Ces patients, prisonniers de leur folie, incapables d’assurer seuls, sans soins, les taches les plus élémentaires de la vie quotidienne.

    De plus en plus fréquemment es personnes malades sont maltraitées dans nos hôpitaux passés au laminage des procédures d’accréditations et de la rationalisation bureaucratique et sécuritaires des soins.

    ÇA SUFFIT ARRETEZ LE DELIRE DE TRANSPARENCE

    Qui veut aller de son plein gré dans un lieu où on vous isole, on vous attache. Les professionnels sont empêchés de penser leur travail, l’inventivité créatrice de toute relation thérapeutique est écrasée par les protocoles. Cette loi est scandaleuse, elle prétend traiter les carences dramatiques de la psychiatrie par une police sanitaire.

    ÇA SUFFIT ARRETEZ CE DELIRE SECURITAIRE

    Cette loi est refusée par la quasi majorité des professionnels, seules des associations de famille la soutiennent car ils veulent que la situation change. Ils ont raison, mais ils sont dans l’illusion. Car avec cette loi, nos hôpitaux vont se transformer en prison de rééducation aux normes et la cité en un immense camp habité par des errants encamisolés chimiquement et surveillés par des bracelets électronique

    ÇA SUFFIT ARRETEZ CE CONTRÖLE SOCIAL GENERALISÉ

    Cela ne sont pas des politiques inconscients, des parents dans la détresse et le sans recours, associés à quelques professionnels coupés des réalités d’une véritable rencontre avec la folie, qui peuvent décider seuls.

    ÇA SUFFIT CELA SUFFIT CETTE POSITION MEPRISANTE ANTI-DEMOCRATIQUE

    Nous devons repenser ensemble, les professionnels, les politiques, les parents, les patients et anciens patients, la société civile, cette hospitalité pour la folie.

    C’est d’un grand plan de soins psychiatriques assurant une hospitalité suffisamment bonne pour la folie dont avons besoin et pas d’une loi contrôlitaire sur le non-consentement qui fait injure aux principes républicains.

    Nous prévenons tout le monde de l’urgence de la situation devant cette déraison d’Etat. Nous comptons sur les Sénateurs pour faire un barrage républicain à cette dérive contrôlitaire, déshumanisante très dangereuse pour notre démocratie


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    A l’initiative de Radio Citron, une cyber-action a été montée afin d’envoyer une lettre de refus en un clic eux députés et sénateurs.

    Ce geste citoyen pourrait aider à faire entendre aux élus l’absurdité de cette loi à venir.

    http://www.collectifpsychiatrie.fr/?p=1754
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    Psychiatrie et santé mentale Empty Re: Psychiatrie et santé mentale

    Message par bye Mar 31 Mai - 5:03

    Avec les déclarations à l 'A.P.M. de la Présidente de la FNAPSY, voilà que les mensonges du gouvernement et du député Guy Lefrand sont révélées !

    Depuis le début des débats autour du projet de loi sur les "soins" sans consentement, Nora Berra, secrétaire d'Etat à la santé, Guy Lefrand, député rapporteur du texte, et le président de l'U.N.A.F.AM., Jean Canneva ne cessaient de déclarer que les usagers étaient d'accord avec ce projet.

    Le Collectif des 39 contre La Nuit Sécuritaire qui a rendu public le 28 février un Appel "Réforme de la psychiatrie, une déraison d'État", signé à ce jour par 30.000 citoyens, patients, usagers, familles, intellectuels, artistes, professionnels de la psychiatrie, a tenté de démontrer régulièrement cette falsification et les boniments, en guise d'argument, de ces trois personnalités.

    Le Collectif des 39 contre La Nuit Sécuritaire est conforté dans sa dénonciation de ce projet de loi, par les déclarations de la présidente de la FNAPSY à l’A.P.M..

    Le Collectif des 39 qui réunit des citoyens, des usagers, des familles, des professionnels de la psychiatrie exige le retrait immédiat de ce texte, dénoncé également par la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme, instance étatique aux compétences internationales.

    Le débat en première lecture au Sénat a montré que même au sein de la majorité, les désaccords avec ce projet étaient profonds.

    Seule la décision du Conseil Constitutionnel nécessite un texte législatif.

    Nous revendiquons le plus large débat citoyen, afin qu'une authentique concertation avec les usagers, les familles et les professionnels soit enfin organisée.

    Ce texte a été élaboré à la "va-vite", concocté avec quelques personnalités sans aucun débat possible.

    La tromperie, la falsification ont été les maîtres d'oeuvre de cette entreprise démagogique qui ne servait en rien les soins et les droits des personnes.
    Seule l'exploitation de quelques faits divers et de l'émotion légitime qu'ils ont provoquée, ont guidé le Gouvernement.

    Ce n'est pas ainsi que l'on prend en compte la santé publique, la sûreté des personnes et les conditions de soins qui sont dramatiquement dégradées depuis plus de dix ans.

    Ce projet de loi répressif, régressif, anti-sanitaire, indigne de notre République doit être retiré.

    Collectif des 39

    ———————————————————————————


    Psychiatrie: la Fnapsy en désaccord profond avec le projet de loi sur les soins sans consentement

    PARIS, 26 mai 2011 (APM) – La présidente de la Fédération nationale des associations de patients de psychiatrie (Fnapsy), Claude Finkelstein, est en profond désaccord avec le projet de loi sur les soins sans consentement en psychiatrie, a-t-elle déclaré jeudi à l'APM.

    "Nous ne sommes pas d'accord sur la finalité du projet de loi qui porte atteinte aux droits des personnes".

    Le projet de loi est parvenu à sa version quasi définitive avec la deuxième lecture à l'Assemblée nationale, achevée lundi (cf dépêche APM HMOEO001). La deuxième lecture au Sénat est prévue les mercredi 15 et jeudi 16 juin.

    Claude Finkelstein se déclare "extrêmement choquée" que la secrétaire d'Etat à la santé, Nora Berra, se prévale d'un soutien de la Fnapsy au projet de loi, notamment dans l'émission de France Culture "Du grain à moudre" du 9 mai. "Nous avons dit au ministère de la santé que nous n'étions pas d'accord, c'est une malhonnêteté intellectuelle de leur part" de prétendre le contraire.

    Elle remarque que l'association de familles d'usagers Unafam est favorable à certains aspects du projet de loi mais "il ne faut pas confondre les usagers et les familles".

    "La formulation 'soins sans consentement en ambulatoire' au lieu d'hospitalisation sans consentement n'est pas anodine", a expliqué la présidente de la Fnapsy. "Jusqu'à présent, on interdisait au patient d'aller et venir librement, c'est une situation qui peut se justifier mais, tout en étant enfermée, la personne pouvait refuser des soins".

    "Avec les soins sans consentement, on va pouvoir donner des soins de force, donner des molécules de force, ce qui équivaut à violer le corps. C'est intolérable pour nous car on enlève toute liberté à la personne. Nous sommes prêts à aller devant l'Europe pour contester ce point".

    Elle reconnaît qu'actuellement, dans la pratique, des médicaments sont "administrés de force" mais la différence est que "cette pratique sera désormais autorisée par la loi". "Avec une personne pas très agitée, on ne va plus chercher à discuter pour avoir son consentement", craint-elle.

    Claude Finkelstein estime également que les conditions de passage en soins sans consentement en ambulatoire, nouveauté introduite par le projet de loi, ne sont pas suffisantes. "Nous avions dit que nous voulions un véritable contrat entre le psychiatre et le malade, pour s'assurer que le malade était d'accord pour revenir à son domicile. Or, il n'est question que d'un protocole ou d'un programme de soins".

    "Il faut se rendre compte que ramener quelqu'un à son domicile s'il n'est pas d'accord peut se transformer en horreur. Quand la voiture avec le logo de l'hôpital va se garer dans la rue et que l'infirmier va venir sonner à la porte, si la personne ne veut pas le laisser rentrer, elle peut se jeter par la fenêtre. C'est ça le risque, car la personne avec sa maladie n'est pas raisonnable et c'est ce que les gens qui décident ne comprennent pas".

    "Nous ne pouvions accepter cette loi qu'accompagnée d'un volet sur l'organisation des soins psychiatriques. Le Plan de santé mentale annoncé par le gouvernement ne m'intéresse pas car il ne résoudra pas le problème".

    Le contrôle du juge des libertés et de la détention (JLD) sur les mesures d'hospitalisation sans consentement est "positif" sur le principe mais Claude Finkelstein estime que les conditions sont très insuffisantes. "Nous avions demandé un contrôle à 72 heures, ce qui est un délai normal, il est à 15 jours".

    Les conditions prévues pour les audiences sont totalement "inadaptées" aux personnes concernées, notamment la visioconférence ou le caractère public de l'audience. "Il aurait fallu, comme en Allemagne, que le juge se déplace systématiquement et que, a priori, l'audience soit systématiquement tenue en chambre du conseil".

    "La justice allemande n'a pas plus de moyens que la justice française mais cela fonctionne car les hospitalisations sans consentement ne représentent que 4% des hospitalisations en psychiatrie car le médecin recherche le consentement du patient", estime-t-elle.



    -------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    Morceaux choisis de Delarue: a l’assemblée nationale où il était auditionné

    S’agissant des établissements de santé, j’observe que la psychiatrie traverse de graves difficultés. Sans entrer dans le débat sur l’actuel projet de loi, je constate que les personnes hospitalisées d’office ou à la demande d’un tiers subissent de graves difficultés pour assurer leur défense. Leur accès au juge des libertés et de la détention est, en effet, illusoire : les personnes sont mal informées et ne disposent pas des moyens matériels nécessaires pour accéder au juge. Dans le film documentaire que j’évoquais tout à l’heure, un détenu demande ainsi comment il pourrait accéder au juge des libertés et de la détention si on ne lui fournit ni papier ni crayon. Les droits de la défense impliquent certains moyens matériels. Je suis chargé de veiller à ce qu&rsquo ;ils soient effectivement là.

    On observe, par ailleurs, un mouvement général de fermeture des unités psychiatriques dans les centres spécialisés et les centres hospitaliers généraux. Je suis troublé de savoir que coexistent dans les unités fermées des personnes hospitalisées contre leur gré et d’autres qui sont venues de leur propre chef. Comment se fait-il que ces dernières se trouvent dans une unité fermée sans qu’aucune procédure ne le leur ait été signifiée ? Le mélange des genres est préoccupant. Ainsi, j’ai lu hier encore une note d’une unité de police demandant à un hôpital psychiatrique de signaler les fugues des personnes hospitalisées à la demande d’un tiers et des « personnes en placement libre ».

    Au-delà de la situation de ces établissements de santé, la psychiatrie connaît de graves difficultés résultant sans doute de l’organisation du travail, mais aussi de problèmes d’effectifs que j’ai évoqués devant vous l’an dernier. Je suis obligé de revenir sur le sujet, craignant, en effet, que la loi en cours de débat ne soit grosse d’illusions. Les délais sont tels quand on demande aux psychiatres de prodiguer des soins aux personnes détenues ou d’établir des expertises que leur intervention arrive beaucoup trop tard. J’ignore si une grande loi de santé mentale est nécessaire, mais je demande aux pouvoirs publics de réfléchir sérieusement à un plan de développement de la psychiatrie publique, faute de quoi nous nous exposerons à de graves désillusions.

    Blisko:

    Mais je voudrais surtout revenir sur la question des établissements psychiatriques et des quartiers psychiatriques des hôpitaux généraux, dont nous avons récemment débattu.

    La tendance que vous décrivez est extrêmement préoccupante. Afin d’assurer une sécurité maximale, tout le monde reste enfermé, y compris des personnes qui pourraient se rendre au café et au bureau de tabac du coin, ou bien sortir pour faire quelques courses. La régression est considérable : la plupart des hôpitaux concernés disposent d’immenses parcs, y compris en région parisienne, en application d’une théorie hygiéniste et psychiatrique parfaitement légitime selon laquelle il est préférable d’être « au vert ». Mais la plupart de ces espaces sont aujourd’hui inaccessibles faute de personnel d’accompagnement. Les patients sont donc cantonnés à des cours de promenade, alors qu’ils pourraient profiter des immenses espaces verts environnants. Le rapport décrit très bien l&rsquo ;ennui absolu qui règne dans les hôpitaux psychiatriques – il n’y a jamais eu beaucoup d’activités, mais la situation actuelle est très préoccupante. Compte tenu des traitements suivis, la télévision n’est pas une solution dans ces établissements, contrairement aux prisons.

    ...

    La loi que nous venons de voter en deuxième lecture prévoit le recours systématique au juge des libertés et de la détention à compter du quinzième jour d’hospitalisation d’une personne contre son gré. Or on compte aujourd’hui 3 000 personnes hospitalisées depuis plus de quinze jours dans les hôpitaux parisiens, et un nombre égal de personnes hospitalisées depuis six mois ; au total, entre 15 et 20 personnes passeraient donc chaque jour devant le tribunal de grande instance de Paris – je n’évoque même pas la situation du tribunal de Créteil, encore plus embouteillé que celui de Paris. Puisque le recours aux visioconférences paraît encore très futuriste et que les juges ne se déplaceront pas dans les hôpitaux, il faudra organiser des transfèrements très complexes de personnes. Une des pires man ières d’appliquer la loi serait, en effet, de procéder à un simple contrôle sur pièces : il ne faudrait pas se contenter de déplacer les dossiers pour les soumettre à un avocat commis d’office et à un juge le temps d’une matinée, car ce serait le contraire du contrôle effectif que nous avons souhaité instaurer.

    Delarue:

    Pour ce qui est des établissements psychiatriques, parler de « cours de promenade » est déjà très optimiste ! Je connais un centre hospitalier dans le sud où les jardins sont inaccessibles et où l’on a fermé les balcons par crainte pour la vie des personnes hospitalisées. Les malades errent bien, mais dans les couloirs ! L’enfermement est déjà difficile, et les problèmes d’effectifs rendent impossible d’accompagner quelqu’un dehors, à la cafétéria, dans le jardin, pour aller fumer. Cela débouche sur des pratiques peu recommandables, concernant les cigarettes, par exemple.

    Quant au recours au juge des libertés et de la détention, il en sera bientôt question ici et je me suis toujours fixé pour règle de ne pas intervenir dans les projets de loi en débat. Sauf à dire quand même qu’en cas de désaccord, et il s’en trouve de plus en plus, entre le psychiatre et le préfet sur la mainlevée d’une mesure d’hospitalisation sans consentement, il faut l’intervention d’un tiers. On ne peut pas plus demander au préfet d’apprécier l’évolution de la maladie qu’au psychiatre de juger de l’ordre public. Ces deux opinions sont complémentaires, pas concurrentes. En cas de désaccord, il faut un arbitre – peut-être pas le juge des libertés et de la détention, mais en tout cas pas le préfet.



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    Message par bye Sam 18 Juin - 18:56

    Après avoir dénoncé les dangers liés au recueil d’information médicale en psychiatrie (RIMP), l’Union Syndicale de la Psychiatrie (USP) dépose un recours devant le Conseil d’État.
    De lourdes pressions sont exercées sur les médecins DIM afin qu’ils participent à une externalisation plus ou moins complète d’informations personnelles issues de l’informatique médicale, en transmettant des données PMSI non anonymisées à des sociétés privées extérieures. Alerté par des médecins DIM, et après avoir interrogé la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) et le Conseil de l’Ordre sur la légalité de ce type de démarche, le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes Réanimateurs élargi (SNPHAR-E) a décidé de prendre le dossier en main.


    http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article4508
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    Message par bye Lun 15 Aoû - 17:33

    CITOYENNETE, LIBERTE, PSYCHIATRIE : DECLARATION D’ENTREE EN RESISTANCE
    | maiscestunhomme.org | 1er août 2011

    mercredi 3 août 2011

    Déclaration du 1er août 2011
    CITOYENNETE, LIBERTE, PSYCHIATRIE :
    DECLARATION D’ENTREE EN RESISTANCE

    La loi du 5 juillet 2011 relative « aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et à leurs modalités de prise en charge » et ses décrets d’application entrent en vigueur. Le mouvement fort de lutte contre cette loi peut et doit se poursuivre après sa promulgation.

    Cette loi, dans la même veine que celles sur les étrangers, l’immigration, la récidive, la rétention de sûreté, la justice des mineurs, la sécurité intérieure, etc., participe des atteintes considérables portées aux libertés et aux droits sociaux. Elle organise la surveillance sociale des vulnérables et précaires stigmatisés en « classes dangereuses ». A l’exemple du fichage généralisé de tout fauteur de trouble et mauvais élève potentiel, elle ouvre même un « casier psychiatrique » des « malades mentaux », sans véritable « droit à l’oubli ».


    Cette loi est fondamentalement inacceptable car elle impose la contrainte et le contrôle social comme organisation du soin en psychiatrie, de l’hôpital au domicile, sous la nouvelle appellation aberrante de soins sans consentement. La position soignante dans sa qualité relationnelle y est dégradée en « expertise de dangerosité », ce qui aggrave la situation actuelle faite de souffrance psychique et de désillusions dans de nombreuses équipes, avec pour résultat d’amplifier les errements de sens du soin à domicile.
    L’« entrée » en observation et soin se fera désormais par une garde à vue psychiatrique de 72 heures, sans même les garanties arrachées récemment dans le cas de la garde à vue policière.
    La psychiatrie contemporaine a remis en cause significativement le grand renfermement. Les luttes organisées par les professionnels, les usagers, les militants des droits de l’homme ont obtenu le développement des droits et mis en cause la légitimité de l’enfermement et du statut d’exception du « fou ».

    Nous n’acceptons pas que la psychiatrie et la santé mentale soient embrigadées comme faisant partie des polices de la société. Nous récusons la politique de la peur.

    Faisant fi de tout débat sur l’obligation de soin et le droit au refus de traitement, le pouvoir impose des dits « soins sans consentement » jusqu’au domicile : assignation à résidence, programme de soins imposé et appelé à fonctionner sur le mode du chantage ou du marchandage, traitements médicamenteux contraints y compris à domicile, géo localisation, etc. Nous dénonçons l’hypocrisie du législateur et la duperie de la loi : un véritable soin psychique ne peut se concevoir sans le consentement.
    A cette orientation répulsive donnée au soin psychiatrique s’adjoignent les effets et conséquences de la logique entrepreneuriale à l’œuvre à l’hôpital et dans le système de santé en général ; plus généralement de la casse du service public. Nous refusons le type de moyens supplémentaires attribués après le discours d’Antony de décembre 2008 pour « sécuriser ».
    Nous —usagers, familles, soignants, travailleurs sociaux, magistrats, élus, citoyens—exigeons une orientation et des moyens qui relancent la psychiatrie de secteur, assurent et pérennisent les pratiques fondées sur l’éthique de la complexité, du prendre soin, de l’accueil, de l’hospitalité, du rôle des tiers sociaux et familiaux, de l’accompagnement, d’une réelle réhabilitation, et du droit.

    Pour en former contours et contenus, nous sommes favorables à un débat national dont l’objet soit :

    •l’abrogation de la loi du 27 juin 1990 et celle du 5 juillet 2011. l’abrogation de la loi du 27 juin 1990 et celle du 5 juillet 2011. La nécessité d’une loi qui en finisse avec l’exception psychiatrique et qui relève du soin psychique bien conçu articulé au droit commun : c’est-à-dire de l’autorisation et du contrôle du juge civil.
    •la mise en chantier d’une loi programmatique pour une psychiatrie démocratique dont l’objet et l’éthique sont proposés dans notre manifeste initial, qui soit à l’opposé des gouvernances de mise au pas gestionnaire dont sont représentatifs les plans de santé mentale actuels et annoncés.
    Il nous faut débattre, mais il nous faut également agir. Nous ne devons respecter les lois que si elles mêmes respectent le droit, en l’occurrence les libertés individuelles et l’intimité de la vie privée. La loi, qui dans la tradition est libératrice, est désormais un instrument du contrôle social. Elle formate, arrêtés et certificats à l’appui. La tradition de désobéissance civile, c’est depuis 1789 de s’opposer aux lois, mais c’est aussi désormais de combattre la loi par le droit. L’application servile de la loi ne créerait pas seulement l’injustice ou l’aberration psychiatrique ; elle créerait l’illégalité. La loi est celle d’une majorité conjoncturelle, mais le droit, construit dans le temps, est l’œuvre de tous. Où allons nous ? Vers ce qui n’est pas écrit, et seule la radicalité de l’analyse permet de s’extirper des modèles bien-pensants, déjà prêts à nous ensevelir.

    Dans l’immédiat et à cette date du Premier août qui marque l’entrée en vigueur de la loi, nous proposons un plan d’action et de résistance éthique :

    •le refus des psychiatres et des soignants, dans la mesure du possible, de mettre en place des mesures de contrainte. Et notamment, le refus des collectifs soignants de tout programme de « soin contraints » à domicile contraires à la déontologie et aux droits fondamentaux. De même, il faut opposer un refus de tout avis médical sans avoir pu examiner le patient.
    •la saisie systématique du juge des libertés et de la détention, le patient devant être entendu hors visioconférence.
    •Développer l’information, notamment lors des 72 heures, afin que les personnes ne tombent pas dans la trappe psychiatrique que cette loi organise, mais accèdent aux soins psychiques auxquelles elles ont droit.
    •Le soutien des recours et défenses des patients soumis à ces « soins sans consentement », y compris les QPC qui ne manqueront de survenir. La création d’un collectif d’avocats et juristes sera essentielle en ce sens.
    •La construction d’un observatoire national de suivi de l’application de cette loi qui assure le recueil de données, l’alerte aux droits des personnes soumises aux « soins sans consentement », qui rapporte au législateur, au contrôleur des libertés et des lieux de détention, à la commission nationale consultative des droits de l’homme et au public les atteintes aux droits de l’homme et à l’éthique du soin psychique.
    Nous sommes et demeurerons mobilisés pour concrétiser une œuvre de démocratie et de professionnalités.

    Pour signer la pétition : www.maiscestunhomme.org

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    Message par bye Sam 5 Jan - 13:14



    Le changement est indispensable en psychiatrie pour une éthique de l’hospitalité !

    collectifpsychiatrie.fr | mardi 4 décembre 2012

    samedi 29 décembre 2012



    collectifpsychiatrie.fr

    Le changement est indispensable en psychiatrie pour une éthique de l’hospitalité !
    | collectifpsychiatrie.fr | mardi 4 décembre 2012



    DIRE et AGIR, POUR LE CHANGEMENT EN PSYCHIATRIE

    Le collectif des 39 contre la nuit sécuritaire a décidé , après quelque mois d’observation rigoureuse, de mobiliser à nouveau les soignants en psychiatrie, les patients , les familles.
    Tout le combat qui a été le nôtre depuis 4 ans doit se poursuivre pour que l’idéologie sécuritaire se tarisse, pour que les réductionnismes de tous bords ne prennent pas le devant de la scène quotidienne et médiatique, pour que les soins psychiques puissent trouver l’ espace indispensable à une pratique digne de ce nom, pour qu’un véritable changement puisse s’opérer.

    Nous avons pris l’initiative de lancer une pétition nationale
    que nous vous demandons de lire et de signer si elle vous convient : cliquer sur ce lien :Le changement est indispensable
    http://www.collectifpsychiatrie.fr/...
    Nous organiserons une conférence de presse au mois de janvier pour faire état du nombre de signatures (déjà plus de 1000) et des actions envisagées pour faire avancer la mise en place de ce nécessaire changement en psychiatrie

    Déjà nous avons décidé de la tenue
    D’assises citoyennes pour l’hospitalité en psychiatrie et dans le médico social
    les 31 mai et 1er juin 2013 à Villejuif , en partenariat avec les CEMEA
    Plus de 150 personnes soutiennent la préparation de ces assises
    l’argument :
    Assises citoyennes pour l’hospitalité en psychiatrie et dans le médico-social


    Par ailleurs La condamnation le 18 décembre du Dr Canarelli, pour homicide involontaire à un an de prison avec sursis (un de ses patients a commis un homicide ) provoque un émoi et une réaction unanime de la profession
    Le climat normatif et sécuritaire trouve dans cette scandaleuse condamnation (qui risque de faire jurisprudence) matière à se conforter
    Vous trouverez le communiqué de presse que nous venons de publier en cliquant ici

    Résister c’est créer
    Bonnes fêtes de fin d’année
    www.collectifpsychiatrie.fr

    http://www.collectifpsychiatrie.fr/?p=3782
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    Message par bye Sam 25 Mai - 11:40

    DSM : quand la psychiatrie fabrique des individus performants et dociles
    LAURA RAIM | BASTAMAG.NET | JEUDI 23 MAI 2013
    jeudi 23 mai 2013


    DSM : quand la psychiatrie fabrique des individus performants et dociles
    Laura Raim | bastamag.net | jeudi 23 mai 2013


    Sommes-nous tous fous ? C’est ce que laisserait supposer la nouvelle version du DSM, la bible des psychiatres recensant troubles mentaux et comportements « anormaux ». Plus on compte de malades, plus le marché de l’industrie pharmaceutique s’élargit. Surtout, le DSM apparaît comme un moyen de faire rentrer dans la norme ceux qui seraient jugés « déviants » – une part de plus en plus grande de la population. Ces « mal ajustés » de notre société orientée vers la rentabilité économique, où l’individu se doit d’être performant et adaptable. Enquête sur un processus de normalisation qui, sous couvert de médicalisation, façonne les individus.



    Vous êtes timide ? Peut-être souffrez-vous de « phobie sociale ». Votre tristesse passagère, liée à un événement douloureux comme la perte d’un proche, n’est-elle pas plutôt une dépression ? Le territoire du pathologique semble s’étendre sans fin. Ces troubles psychiatriques sont recensées par le « DSM-5 », cinquième version du catalogue des affections mentales, ouvrage de référence des psychiatres, sorti le 19 mai. Avec son lot de « nouveautés ». Rares sont ceux qui ne se reconnaîtront pas dans l’un des 400 troubles répertoriés ! Avec ses critères toujours plus larges et ses seuils toujours plus bas, le DSM fabriquerait des maladies mentales et pousserait à la consommation de psychotropes, estiment ses détracteurs.

    Alors que la première version du « Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux » (Diagnostic and statistical manual of mental disorders - DSM), publié en 1952, ne recensait qu’une centaine d’affections, son contenu n’a cessé d’enfler au fil des révisions, tous les vingt ans. Ses détracteurs pointent le risque de « médicaliser » à outrance des comportements finalement normaux. Selon la version antérieure, le DSM-4 (sorti en 1994), la moitié de la population des États-Unis pouvait être considérée comme souffrant de troubles mentaux, estime l’historien Christopher Lane. 38 % des Européens souffrirait de désordre mental [1] ! Pourquoi une telle inflation ? Sommes-nous en train de tous devenir fous ?

    Les critiques du DSM mettent en avant la responsabilité des laboratoires pharmaceutiques. Ces firmes chercheraient à étendre le « marché des troubles ». Et ont noué à partir des années 80 des liens étroits avec les psychiatres influents, à commencer par les rédacteurs du DSM : 70% des auteurs ont ainsi déclaré avoir des rapports financiers avec les labos [2]. Les ventes d’antidépresseurs et de neuroleptiques aux États-Unis représentent 24 milliards de dollars. En France, elles ont été multipliées par sept en deux décennies, et représentaient plus d’un demi milliard d’euros au début des années 2000. Au-delà des conflits d’intérêts, cette « pathologisation du normal » révèle bien d’autres choses. Avant d’être un outil de diagnostic de maladies mentales, le DSM ne serait-il pas plutôt un dispositif de normalisation des conduites, dans une société orientée vers la rentabilité économique ?

    Rentrer dans la norme

    Dans ce répertoire des affections mentales, il est davantage question de comportement que de souffrance. Un choix revendiqué par les auteurs : « Pour être le plus objectif possible et s’assurer qu’un même patient aurait le même diagnostic qu’il soit à Paris, New York ou Tokyo, l’Association des psychiatres américains (APA) a décidé d’écarter toute théorie explicative, source de dissensus parmi les différents courants de la pensée psychiatrique, et de rester au niveau de l’observable, sur lequel tout le monde peut-être d’accord. Or l’observable, c’est le comportement », explique le psychiatre Patrick Landman [3]. Président du collectif Stop DSM, il s’oppose depuis trois ans à la « pensée unique DSM ». Se contenter d’observer les comportements pour établir un diagnostic permet d’échapper aux biais culturels, moraux ou théoriques des différents cliniciens. Mais cette standardisation se fait au prix d’une grande simplification de la complexité des problèmes rencontrés en psychiatrie.



    L’abondance des troubles du comportement et de la personnalité dans le DSM « est emblématique d’une psychiatrie qui se préoccupe moins de la vie psychique des gens que de leur comportement », ajoute le psychiatre Olivier Labouret [4]. Un comportement qui doit avant tout être conforme à la norme. « Il n’est pas anodin que le DSM n’emploie pas le mot "maladie", qui renvoie à la souffrance ou à la plainte émanant du patient, mais le mot "trouble", qui est la mesure extérieure d’une déviation de la norme, souligne le psychiatre. Le trouble, c’est ce qui gêne, ce qui dérange ».

    Quand l’homosexualité était une « affection mentale »

    Ces normes développées par la psychiatrie n’ont pas attendu les versions successives du DSM pour se manifester. Dans son cours au Collège de France sur les « anormaux », le philosophe Michel Foucault expliquait comment à partir du milieu du XIXe siècle, la psychiatrie commence à faire l’impasse sur le pathologique, la maladie, pour se concentrer sur « l’anormal » : la psychiatrie a « lâché à la fois le délire, l’aliénation mentale, la référence à la vérité, et puis la maladie, explique le philosophe. Ce qu’elle prend en compte maintenant, c’est le comportement, ce sont ses déviations, ses anomalies ». Sa référence devient la norme sociale. Avec ce paradoxe : la psychiatrie exerce son pouvoir médical non plus sur la maladie, mais sur l’anormal.

    Une analyse qui rejoint celle de l’antipsychiatrie américaine. Pour le professeur de psychiatrie Thomas Szasz, les « maladies mentales » ne sont que des « mythes » servant à médicaliser les comportements jugés indésirables ou immoraux au sein de la société [5]. « Le sort de l’homosexualité, inclus puis exclu du DSM au gré de l’évolution des mentalités aux États-Unis, illustre à quel point le manuel reflète moins l’état d’une recherche scientifique sur les maladies que les normes de "l’acceptable" d’une époque », rappelle le philosophe Steeves Demazeux, auteur de Qu’est-ce que le DSM ?.

    Traquer les « déviants » ?

    Tous les comportements ne subissent pas le même traitement. « Si vous parlez à Dieu, vous êtes en train de prier, si Dieu vous parle, vous êtes schizophrène », écrivait ainsi Thomas Szasz. Et des « paraphilies » (pour ne pas dire « perversions »), telles que le masochisme et le fétichisme, demeurent dans la catégorie des « troubles sexuels », témoignant de la culture puritaine américaine dans laquelle baignent les auteurs, et à laquelle la population est invitée à se conformer. La psychiatrie, qui détecte et désigne les déviants à l’époque moderne, ne ferait selon Szasz que remplacer l’Inquisition qui traquait les sorcières au Moyen-Age. Les inquisiteurs avaient pour guide le Malleus Maleficarum, les psychiatres… le DSM.



    Sans doute les normes d’une époque ont-elles toujours influencé le partage des eaux entre le normal et le pathologique. Mais cette influence a longtemps été cantonnée en arrière-plan. Le DSM-3 franchit un cap dans les années 80 en faisant de ces normes les critères directs et explicites de chaque trouble. Un exemple : « Avec le DSM-5, il faut avoir moins de trois accès de colère par semaine pour être un enfant "normal", explique Patrick Landman. Les autres – ceux qui dévient de cette norme – seront désormais étiquetés « trouble de dérégulation d’humeur explosive » ! Et pourront être « normalisés » par des médicaments. En prenant par exemple de la ritaline, cette molécule à base d’amphétamines consommée à haute dose aux États-Unis, pour améliorer la concentration des écoliers. Près de huit millions d’enfants et d’adolescents américains de 3 à 20 ans prennent des antidépresseurs ou des calmants. Le DSM non seulement reflète les normes sociales du moment, mais les renforce en les transformant en normes médicales.

    Le « bon fonctionnement de l’individu », un enjeu économique

    Un des critères d’une grande partie des troubles – que ce soit la schizophrénie, l’hyperactivité ou le trouble des conduites – est l’« altération significative du fonctionnement social ou professionnel ». Le choix des termes n’est pas innocent : la « fonction » d’un organe, d’un appareil ou d’un outil se rapporte toujours à une totalité subordonnante. On parle ainsi du bon ou du mauvais fonctionnement du foie ou du rein relativement à l’organisme. Parler de la « fonction » ou du « bon fonctionnement » de l’individu trahit le fait que celui-ci n’est pas une fin en soi. L’individu doit « fonctionner » correctement dans l’entité qui le subordonne : l’entreprise, l‘école, la société. C’est cela que l’Échelle d’évaluation globale du fonctionnement (EGF) du DSM-4 (datant de 1994) se propose de mesurer. Êtes-vous au « top » de votre « fonctionnement social, professionnel ou scolaire ». Ou celui-ci subit-il une « altération importante » ou « légère » ? Si vous êtes « intéressé et impliqué dans une grande variété d’activités, socialement efficace, en général satisfait de la vie », vous avez des chances d’obtenir une note de 90 sur une échelle allant de 0 à 100...

    Et votre « fonctionnement social » intéresse au plus haut point votre pays. Car pour les États, c’est leur puissance économique qui est en jeu : « L’Union européenne évalue entre 3 et 4 % du PIB les coûts directs et indirects de la mauvaise santé mentale sur l’économie », indique en 2009 le rapport du Conseil d’analyse stratégique sur la santé mentale. Invalidité, accidents du travail, absentéisme, baisse de la productivité... Autant d’impacts de la santé psychologique des travailleurs sur l’économie. Le rapport évoque les « nouveaux impératifs de prévention des formes de détresse psychologique et de promotion de la santé mentale positive ou optimale. ». Concrètement ? Il s’agit d’investir dans « le capital humain » des personnes, en dotant « chaque jeune d’un capital personnel », dès la petite enfance. Objectif : que chacun développe très tôt les « compétences clés en matière de santé mentale ». Des « aptitudes qui se révèlent in fine plus adaptées aux demandes du marché du travail », explique le Conseil d’analyse stratégique...

    Le travailleur idéal : performant, invulnérable et sûr de lui

    Et pour cause : l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit en 1993 ces compétences psychosociales comme « la capacité d’une personne à répondre avec efficacité aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne ». Autrement dit, « être capable de s’adapter aux contraintes sans jamais questionner le bien-fondé ou la justice de la situation, voilà ce qui est attendu de quelqu’un de "normal", résume Olivier Labouret. Le DSM reflète l’idéal transhumaniste de l’homme que l’on peut programmer et améliorer pour qu’il soit compétitif sur le marché du travail ».

    Les patients les mieux « notés » sur l’Échelle d’évaluation globale du fonctionnement du DSM ont « un niveau supérieur de fonctionnement dans une grande variété d’activités » et ne sont « jamais débordés par les problèmes rencontrés ». A la plus grande satisfaction de leur employeur ! « L’homme idéal sous-jacent du DSM est performant, invulnérable et sûr de lui », poursuit le psychiatre. En cela, le DSM traduit une conception évolutionniste de la psychologie : seul l’individu "vulnérable" ou "fragile" n’arrive pas à s’adapter à la réalité socio-économique, puisque la majorité semble y arriver. »

    La psychiatrie au service de la productivité ?

    Ce normativisme social au service de la productivité économique n’est pas nouveau. Mais la « bible des psychiatres » applique et renforce les normes, de manière systématique et globale. Ses effets sont repérables dans toutes les institutions, bien au-delà de l’hôpital. Aux États-Unis et en Australie, les mutuelles, les tribunaux et les écoles s’y réfèrent pour étayer leurs décisions. Et les gouvernements mènent des politiques de santé publique ciblant des « catégories DSM » de la population.



    En France, si le manuel n’a pas encore force de loi, sa présence s’intensifie. « On utilise en France surtout la classification de l’OMS, la Classification internationale des maladies (CIM). Mais celle-ci est quasiment calquée sur le DSM, que la Haute autorité de Santé reconnaît déjà officiellement d’ailleurs, explique Patrick Landman. Le DSM est enseigné dès les premières années de médecine. Tous les généralistes y sont donc formés. « Quant au champ de la recherche, on ne peut pas publier un article si l’on n’utilise pas les codes du DSM. Et les laboratoires, qui financent les formations post-universitaires, ne jurent que par lui. »

    La violence du système néo-libéral occultée

    Bon nombre de souffrances, difficultés, émotions, traits de caractère ou préférences sexuelles, se retrouvent inscrits dans le DSM, alors qu’ils ne devraient pas relever du champ médical. La grande majorité des praticiens et des patients ne songent pas à questionner le statut de ces « troubles » ainsi officialisés. Ni à remettre en cause les normes sociales qui ont présidé à la formation de ces catégories. Ce sont toujours les êtres humains qui, « inadaptés », souffriraient de « dysfonctionnements ». Ils sont invités à identifier leurs troubles et recourir à un traitement qui leur permettra de rapidement redevenir « fonctionnels »… Notamment sur le marché du travail. Une violence symbolique du système néolibéral, qui se dénie comme telle, du fait de son déplacement dans le champ psychologique et médical, déplore Olivier Labouret. « La pression normative écrasante qui en résulte, désormais occultée, empêche toute possibilité de comprendre et de réformer l’ordre du monde ».

    Nous sommes désormais non plus malades, mais « mal ajustés ». Un mot de la psychologie moderne, utilisé plus que tout autre, estime Martin Luther King en 1963 : « Certainement, nous voulons tous éviter une vie mal ajustée , admet-il. Mais il y a certaines choses dans notre pays et dans le monde auxquelles je suis fier d’être mal ajusté (…). Je n’ai pas l’intention de m’ajuster un jour à la ségrégation et à la discrimination. Je n’ai pas l’intention de m’ajuster à la bigoterie religieuse. Je n’ai pas l’intention de m’ajuster à des conditions économiques qui prennent les produits de première nécessité du plus grand nombre pour donner des produits de luxe au petit nombre ».

    Laura Raim

    Illustrations : © Rodho pour Basta !


    Notes
    [1] Étude de 2011 publiée dans la revue European Neuropsychopharmacology

    [2] Lire notamment Jean-Claude St-Onge, Tous fous ?, Ed. Ecosociété, 2013.

    [3] Auteur de Tristesse business. Le scandale du DSM 5, éd. Max Milo, 2013.

    [4] Auteur de l’ouvrage Le nouvel ordre psychiatrique, éd. Erès, 2012

    [5] Son raisonnement est le suivant : pour qu’il y ait maladie, il faut qu’il y ait lésion. De deux choses l’une : soit il y a lésion du cerveau, il s’agit alors d’une maladie du cerveau (même si elle perturbe le comportement, comme l’épilepsie) et non pas de l’esprit. Soit il y a une souffrance mentale mais pas de lésion, alors il ne s’agit pas de maladie.

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