combat laïc et social

Internationaliser le combat laïque et social


> « La laïcité se voit attaquée à la fois par tous les fanatismes
religieux et par les fanatiques d’une dérégulation du monde qui, sous couvert de loi du marché, visent à asservir les plus faibles »
> Deux ans après les premières Rencontres laïques internationales
(Montreuil, février 2007), cette formule garde son actualité. Notre monde est dans une position singulière et explosive : une crise économique mondiale sans précédent, un accroissement inédit des inégalités sociales et de la pauvreté partout dans le monde, la destruction des protections sociales solidaires et des
services publics par les corsaires d’une Europe néolibérale,
l’extrême-droitisation des structures religieuses de toutes obédiences, l’exacerbation des tensions identitaires, la montée du nauséabond "Choc des civilisations" instrumentalisé par les dirigeants du monde, le recul du droit des femmes, les communautarismes se portant au secours des puissants de ce monde et de leurs politiques néolibérales et liberticides, etc.
Tout est entrepris pour détruire la laïcité, pour s'attaquer au droit des femmes et pour faire des intégristes des interlocuteurs privilégiés au détriment des démocrates.
Citons, en France, le financement des écoles confessionnelles sur
fonds publics et, sous l'actuel gouvernement, le discours de Latran, typique de l’Opus Dei, ou encore la coupe franche des subventions aux centres de planning familial.
Autres exemples en Europe et dans le monde :
- A Bruxelles, l'influence des Églises sur les institutions européennes, notamment par l’activisme du lobbying religieux COMECE,
- Au Vatican : l'accueil au sein de l’Église catholique des intégristes antisémites et négationnistes, les propos sur « la pollution de l’environnement par la pilule contraceptive »,
- En Algérie, violation de l’espace privé, remise en question des libertés individuelles et de conscience, ce qui se traduit par la chasse aux « infidèles » et la diabolisation de toute une région au nom de la « protection » de l’islam,
- Au Moyen-Orient, l'élimination des militants laïques arabes et
palestiniens au profit des intégristes musulmans, l’exacerbation du conflit israélo-palestinien sur place et à distance
- En Grande-Bretagne, la légalisation de la polygamie,
- A l’ONU, la tentative d’instaurer le délit de blasphème au mépris de la liberté de conscience,
La liste est longue des dangers qui pèsent sur le monde d’aujourd’hui !
Pourtant, ici et là, quelques lueurs d’espoir :
- Depuis le début du siècle, la Suède a une constitution qui sépare l’État suédois et l’Église luthérienne,
- En France, la loi du 15 mars 2004 interdit le port des signes
religieux à l’École publique,
- En Algérie, le premier parti politique incluant dans son titre et son programme la laïcité est né en 2008,
- Plus récemment encore, la Bolivie a voté une Constitution où l’État se trouve séparé de l’Église catholique.
Partout dans le monde, de nombreuses mobilisations ont lieu pour lier le combat laïque et le combat social : en France, en Pologne,
en Espagne, en Iran, en Irak, en Afrique du Nord, en Europe, en Amérique du Sud, etc.
Plus que jamais, nous devons internationaliser le combat laïque et
social pour créer le rapport de forces de demain. Dans le contexte des prochaines élections européennes, et au-delà, l'Union des familles laïques (UFAL) organise les
2e Rencontres Laïques Internationales
en collaboration avec l'ADLPF (Association des libres-penseurs de France), le Grand Orient de France, le MEL (Mouvement Europe et Laïcité), la revue ProChoix et avec le soutien de la ville de Saint-Denis (93)
les samedi 4 avril et dimanche 5 avril 2009 à la Bourse du
Travail de Saint-Denis (93200)
9-11, rue Génin – (Entrée rue Bobby Sands)
PROGRAMME
Samedi 4 avril
De 14h à 16 h : Aujourd’hui comme hier, la raison contre l’obscurantisme
De 16h 30 à 18h 30 : Les luttes féministes, une lutte centrale
Dimanche 5 avril
De 10h à 12 h : Contre les discriminations, construire des institutions républicaines
De 14h à 16h : L’école face aux défis de la marchandisation et des communautarismes
De 16h à 17h 30 en conclusion : La laïcité économique, pierre angulaire de la République sociale
Pour être informé du contenu du programme,
merci de vous préinscrire sur le site www.laicity.info

Alerte aux laïques de Haute Vienne

Madame, Monsieur, Citoyenne, citoyen

L'’église catholique organise en ce premier semestre de l’année 2009 ses 71ème Ostensions qui seront célébrées dans 15 communes de la Haute Vienne, deux de la Charente limousine, une de la Creuse et une de la Vienne.

Le numéro du Sillon « spécial Ostensions 2009 », publication de l’église
catholique éditée à 40 000 exemplaires pour la Haute Vienne et la Creuse nous
informe si besoin était en page 2 et 3 des origines et des buts de ces
manifestations septennales :
« Les ostensions limousines sont des
manifestations religieuses millénaires particulières au diocèse de Limoges. Le
mot « ostensions » signifie « montrer », « donner à voir », « présenter ». Du
latin « ostendere », action de montrer, exposition de reliques en langue
liturgique.

]C’est une sortie des reliques des saints et de leurs reliquaires et de leurs châsses au cours d’une célébration chrétienne ou de plusieurs (reconnaissance, eucharistie, procession) pour les montrer, les lever,
et les donner à la vénération du peuple rassemblé.


Sous le titre « Les Ostensions, vivons-les avec bonheur et avec foi » nous pouvons lire en page 3 dans ce numéro du Sillon :
« En fidélité à nos racines humaines, spirituelles et chrétiennes, les Ostensions nous conduisent : à la source de la foi et à l’acceptation de la sainteté de Dieu en nous, à l’œuvre de paix, de justice, de solidarité de Dieu dans le monde,
aux sacrements de la vie chrétienne, Parole de Pain pour notre
vie.

Comme en témoignent les phases qui précèdent, depuis 1000 ans, les ostensions ont été et demeurent des manifestations religieuses, organisées par l’église catholique. Libre bien sûr à ce culte d’organiser de telles manifestations, mais encore faut-il que cela se fasse dans le respect des lois de la République, dont certaines ont instituées la séparation des églises et de
l’Etat.

En ce sens, nous laïques soussignés, estimons que les collectivités publiques que
sont le Conseil Général de Haute Vienne, le Conseil Régional du Limousin, les
conseils municipaux des villes ostensionnaires, en votant l’attribution de
subventions publiques pour l’organisation des ostensions violent les lois de la
République et particulièrement la loi laïque du 9 décembre 1905. (le Conseil
général a voté une subvention de 26 300€, le Conseil régional de 42 000€, la
municipalité de Saint Junien de 20 000€, celle de Rochechouart de 10 000€, celle
d’Aixe sur Vienne de 3 000€, etc….)

La loi laïque de 1905 dans son article 1er, proclame que la liberté de conscience
et de culte, le droit d’adhérer à une conviction, d’en changer ou de n’adhérer à
aucune sont garantis par le fondement laïque de l’Etat. Dans son article 2, elle
décide que « l’Etat ne reconnaît, ne salarie et ne subventionne aucun
culte ». L’Etat s’interdit donc toute aide publique à un culte quel qu’il
soit, la sphère publique où s’exerce la citoyenneté doit être désormais
nettement séparée de la sphère privée où s’exercent les libertés individuelles
(de pensée, de conscience, de conviction). La laïcité traite à égalité croyants
et non croyants, athées, agnostiques, chrétiens, juifs, musulmans en reléguant
leurs convictions dans la sphère privée.

Nous soussignés, citoyens laïques, affirmons qu’attribuer plusieurs centaines de milliers d’euros d’argent public, celui de tous les citoyens, qu’ils soient croyants à différents cultes ou non croyants, relève d’une atteinte flagrante aux lois laïques de 1905, à la laïcité des institutions de la République.

Nous n’acceptons pas que des centaines de milliers d’euros d’argent public soient attribués pour soutenir des processions avec prières, cantiques et exhibitions publiques de reliques, pour des pratiques essentiellement cultuelles à l'heure où le Vatican cause un scandale hebdomadaire par ses prises de positions paléolithiques qui, si l’on en croient les médias, scandalisent aussi nombre de croyants.

Nous n’acceptons pas que des centaines de milliers d’euros d’argent public soient versés pour des manifestations religieuses et donc privées alors que dans le même temps de nombreuses associations publiques ou parapubliques qui travaillent dans le domaine social, culturel, de l’économie solidaire, de l’environnement… subissent des amputations de leurs budgets ou des refus d’aides alors qu’elle défendent des projets d’intérêt public et général.
Et à ces aides publiques votées par les collectivités pour les ostensions, s’ajoutent les prêts de locaux, de matériel de toutes sortes et – plus grave encore– de main-d’œuvre, avec l’affectation de fonctionnaires publics
territoriaux à la préparation de ces manifestations
religieuses.

Nous estimons ces subventions publiques aux ostensions illégales au regard de la loi. La jurisprudence abonde de multiples arrêts d'annulation de subventions publiques qui ont déjà été rendus par les tribunaux administratifs dans des cas semblables, dès lors que les manifestations financées avaient un caractère essentiellement religieux. A notre connaissance, une seule collectivité à ce jour-la ville d’Eymoutiers- a renoncé, à l’unanimité du conseil municipal, de voter la subvention demandée par le comité organisateur des ostensions.

Nous soussignés décidons d’alerter les citoyennes et citoyens de Haute Vienne, de les appeler à se joindre à un collectif en cours de constitution, pour dénoncer ces atteintes à la laïcité et pour demander – si nécessaire en justice - l’annulation de ces financements publics. Ce collectif n’entend bien évidemment pas s’opposer à l’organisation des manifestations religieuses que sont les ostensions et qui peuvent être importantes pour les croyants. Mais il rappelle qu’en Limousin, tous ne croient pas et que, ici comme ailleurs dans notre République, l’argent du citoyen-contribuable doit être utilisé exclusivement dans l’intérêt général et non pour des intérêts particuliers et privés.

Si vous souhaitez :
-rejoindre le collectif, « Pas d’argent public pour les ostensions », merci de renvoyer votre signature -signer cette pétition en ligne en cliquant sur "Pas d'argent public pour les ostensions 2009"
-soutenir le collectif, alors signez la pétition ci-dessous, diffusez-là le plus largement possible autour de vous.

LIMOGES

Réunion publique du collectif
lundi 27 avril à 18h30 annexe BLANQUI I
(derrière l’Hôtel de ville de Limoges)


Pétition adressée aux collectivités publiques et élus de la République de Haute
Vienne

Je soussigné(e),
-proteste contre l’attribution de subventions publiques pour l’organisation des ostensions

-m’associe à la demande du collectif « Pas d’argent public pour les
ostensions », pour exiger auprès des collectivités concernées l’annulation de telles
subventions


Nom :
Prénom :

Adresse :
Tél
: Courriel
Signature :
Qualité , organisation :
Je rejoins le collectif : oui non


……………………………………………………………………………………………………………………...............................................................................................…

Pétition et talon à renvoyer à : pasdargentpublicpourlesostensions@gmx.fr[/size]

ou à :Libre Pensée de la Haute Vienne
Espace Associatif CHARLES
SILVESTRE,
rue Charles SILVESTRE
87100
LIMOGES

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Libre-pensée
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Libre-pens%C3%A9e

La libre-pensée ou libre pensée (expression attribuée à Victor Hugo dans un
discours de 1850[1]) est l'attitude philosophique consistant à refuser tout
dogmatisme, religieux ou autre, et à ne se fier qu'à sa raison (rationalisme).

Parmi les libres-penseurs on trouve des athées, des agnostiques et des
rationalistes.

Définition

Il existe des liens étroits entre le mot libre-pensée et les termes athéisme, hérétique, sceptique, rationaliste, humaniste et humaniste séculier, mais ces termes ne sont pas synonymes. Une définition précise est dans le meilleur des cas difficile, parce que la libre-pensée est définie différemment par des personnes différentes. Par exemple, en principe, un libre-penseur pourrait croire en l'existence d'un Dieu, si la base de cette conviction est un argument rationnel, plutôt qu'un argument fondé sur une autorité ou une tradition. Toutefois, certains libre-penseurs athées, qui considèrent qu'il n'y a pas d'argument rationnel en faveur de la croyance en un Dieu, auront du mal à accepter que de tels croyants se disent libre-penseurs. À l'inverse, le dogmatisme de certains athées peut être ressenti par d'autres comme incompatible avec la libre-pensée (scepticisme,
agnosticisme…).

Chez certains libres-penseurs (particulièrement en
Belgique), cette attitude fait également intervenir la notion de libre examen.
La libre-pensée ne pouvant, selon eux, être seulement une notion d'opposition au
dogme ou à des principes mais impliquant une capacité à examiner avec honnêteté
ses propres biais et penchants et à en dégager des
valeurs.

Bonjour Bye

Pourquoi faire une pétition qui demande l'application de la loi ?

Si c'est illégal, une simple déclaration à la justice devrait suffire, non ?

À moins qu'il y ait un mélange entre manifestation historique et culturelle,
partimoine nationnal et culte religieux qui rend les choses difficiles...
Par exemple, qui doit entretenir la cathédrale de Notre-Dame à Paris,
c'est un monument historique, mais en même temps il sert de lieu de culte.

Ça cause problème de nos jours, pour la laicité de l'état.

Bonjour Manumax,

Beaucoup d'atteintes à la liberté ont été efficacement combattues, notamment par des pétitions signées massivement.
De plus, dans l'exemple ci-dessus, le collectif ne s'interdit pas de saisir la justice.
Une pétition permet d'associer plus directement les gens concernés au combat contre le danger qui est décrié.

La loi sur la laïcité est régulièrement bafouée par ceux, d'ailleurs, qui devraient en être les premiers exécutants ( chef de l'Etat ).

Et si des associations comme la Libre pensée existe, c'est que beaucoup de libres penseurs se sont rendus compte de la tentation permanente de l'Eglise pour franchir la ligne qui lui est impartie.
Ce qui est fort dans le cas cité, c'est que ce sont des organismes publics ( Conseil Général, Conseil Régional,..) qui attribuent des subventions à des manifestations religieuses.

Concernant l'entretien des édifices religieux, la limite en est fixée dans le temps, par le contenu de la loi de 1905.
http://www.laterre.fr/article.php3?id_article=104

Une dépêche AFP de ce jour nous apprend où en est l' état de la croyance en France actuellement :

" Moins de 4 français sur 10 croient en Dieu, selon un sondage publié dimanche par le Parisien/Aujourd'Hui en France et réalisé à l'occasion de la prochaine sortie du film "Qui a envie d'être aimé?".
Selon cette enquête de l'institut de sondage Harris Interactive, les croyants (36%) sont légèrement plus nombreux que les athées (34%) en France. Le dernier tiers de la population française (30%) se divise en 22% de personnes qui ne savent pas si elles croient en Dieu mais se posent la question, tandis que 8% ne savent pas mais ne se posent pas la question.
Les catégories professionnelles aisées (36%) ont davantage la foi que les moins favorisées (29%) et les femmes sont également plus croyantes que les hommes.
Selon le quotidien, le sondage révèle aussi que "5% de ceux qui affirment ne pratiquer aucune religion croient tout de même en Dieu" et que "34% des sondés qui se disent catholiques avouent ne pas croire en Dieu".( fin de citation).

Si mes comptes sont exacts, entre les athées et ceux qu'on pourrait rassembler sous l'appellation "agnostiques", 64% des personnes interrogées n'ont pas ce qu'il est convenu d' appeler " la foi en Dieu " !

Croustillant, en passant, l'info selon laquelle 34% de ceux se disant catholiques avouent ne pas croire en Dieu ! De parfaits faux culs en quel que sorte ...

Personnellement, agnostique et viscéralement laïque, je ne remet pas en cause si peu que ce soit, le droit de tout un chacun de pratiquer une religion ou de n' en pratiquer aucune, de croire au ciel ou de ne pas y croire.

Simplement je constate, depuis d' ailleurs la mode du capitalisme sauvage mondialisé, ( une régression peut en cacher une autre ), que les médias, ignorant que les 2/3 des gens n' en ont rien à faire, n' arrêtent pas de nous "bassiner "avec les religions. A t-il fallu en " bouffer " du Jean-Paul II ! Alors que ce fut un des Papes les plus réacs de l' Histoire de l' Eglise qui n' en est pourtant pas démunie dans ce domaine ...

Tout cela pour dire qu'il faut remettre les religions à leur place : dans la sphère privée . Chacun est libre de penser ce qu'il veut, il bénéficie de la liberté de conscience ( liberté fondamentale ), mais n' a absolument aucun droit d' emmerder " son voisin avec ses opinions.

Et surtout, la République ne " reconnait, ne subventionne et ne salarie aucun culte " ( loi de 1905 ).

Donc à chaque fois que les médias nous entretiennent jusqu' à plus soif du "fait religieux ", qu'ils pensent aux millions de gens qui sont athées, agnostiques, ou déistes en dehors de toute organisation : ils ont droit tout simplement qu'on leur foute la paix avec " ça " !

oh! oui, Charpal.Renvoyons cette croyance à ce qu'elle est: une minoritaire façon de penser , de l'ordre du privé.
Et qu'elle ne vienne pas nous donner des leçons de penser, de vivre, d'aimer ( car d'abord, elle n'a pas "autorité" pour le faire )et, de plus, ce sont toujours des injonctions conservatrices. Quelles que soient les religions, d'ailleurs!

Croustillant, en passant, l'info selon laquelle 34% de ceux se disant catholiques avouent ne pas croire en Dieu ! De parfaits faux culs en quel que sorte ...