Vous connaissez certainement tous cette chanson signée Jean-Jacques Goldman : Né en 17 à Leidenstadt.
Goldman se posait et nous posait une question: « Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d'un troupeau s'il fallait plus que des mots ? » et concluait : « Et qu'on nous épargne à toi et moi si possible très longtemps ... D'avoir à choisir un camp. »
Depuis novembre 2003, le ministère de l’Intérieur transmet aux préfectures un objectif chiffré d’expulsions.
Lors d’une réunion du Comité interministériel de contrôle de l’immigration en juillet 2005, le gouvernement avait annoncé un plan d’augmentation du nombre de places en centre de rétention dont voici le calendrier :
A l’époque, pour le premier ministre d’alors, Dominique de Villepin, trop de personnes placées en centre de rétention déposaient des demandes d’asile et obtenaient le statut de réfugiées – évitant ainsi une expulsion vers un pays où elles risquaient des persécutions et même, parfois, la mort.
Pour limiter ce nombre de demandes d’asile, le 30 mai 2005, un décret a été publié afin que les détenus payent eux-mêmes la traduction en français de leur demande d’asile.
Autant dire que pour les non francophones qui ne peuvent s’offrir les services d’un interprète, l’expulsion (et donc les persécutions dans leur pays d’origine) était ainsi assurée !
Les cinq ministres de l’Intérieur du G5 (Royaume-Uni, Italie, France, Espagne, Allemagne) réunis au début du mois de juillet 2005 à Évian ont annoncé l’organisation de charters européens afin de mutualiser leurs moyens d’expulsion. Il en était prévu un pour la fin de ce mois-là, à destination de Kaboul.
Le 14 juillet, des interpellations ciblées d’Afghans ont eu lieu à Calais et à Paris et le 20 (au centre de rétention des Coquelles) une cinquantaine de personnes ainsi retenues entamaient une grève de la faim. L’action a été brisée par leur dispersion dans différents centres de rétention. Du 22 au 24 juillet, Douste-Blazy s’est rendu en Afghanistan. Le 25, Villepin rencontrait Tony Blair à Londres, le soir même : 15 Afghans retenus en Angleterre ont été envoyés en France. Le 27, une quarantaine d’Afghans (25 résidant en France et 15 en Grande-Bretagne) ont été expulsés en charter vers un pays en guerre !
Pour bon nombre de préfectures le raisonnement est simple : l’arrestation d’un enfant, c’est, non seulement une barre de plus pour les comptes de fin d’année, mais surtout la facilité pour mettre la main sur le reste de la famille. Ainsi, elles intensifient les interpellations d’enfants de sans-papiers dans les établissements scolaires, avec la collaboration des inspections académiques qui leur donnent le nom des établissements où ces enfants sont scolarisés.
Villepin en a pris bonne note, demandant aux centres de rétention susceptibles d’accueillir des familles « des chambres équipées, notamment en matériels de puériculture adaptés ».
Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux et ce transfuge d’Éric Besson ne font qu’intensifier et moderniser l’industrialisation des expulsions en France.
Que les choses soient claires, mes amis, on ne nous a pas épargnés : il nous faut choisir un camp ! Il faut plus que des mots maintenant ! Serons-nous les moutons d’un troupeau ou de ceux qui résistent ?
Goldman se posait et nous posait une question: « Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d'un troupeau s'il fallait plus que des mots ? » et concluait : « Et qu'on nous épargne à toi et moi si possible très longtemps ... D'avoir à choisir un camp. »
Depuis novembre 2003, le ministère de l’Intérieur transmet aux préfectures un objectif chiffré d’expulsions.
Lors d’une réunion du Comité interministériel de contrôle de l’immigration en juillet 2005, le gouvernement avait annoncé un plan d’augmentation du nombre de places en centre de rétention dont voici le calendrier :
- Juin 2002 : 959 places
- Juin 2005 : 1 300 places
- Janvier 2006 : 1 438 places
- Juin 2006 : 1 718 places
- Juin 2007 : 2 383 places
- Juin 2008 : 2 700 places
- Sur réquisition du procureur, le parquet ordonne un contrôle de police de tout un secteur, visant des délits en tout genre : vol, mendicité, port d’arme blanche, travail illégal… parmi toutes ces infractions, on retrouve systématiquement les infractions à la législation sur les étrangers.
- La police ferme la rue, encercle la place ou le secteur et contrôle l’identité de toutes les personnes prises dans les mailles du filet, jusque dans les cafés et les commerces. De nombreuses personnes sont interpellés à divers titre et amenée au poste, où une vérification d’identité à lieu. Au final, seules les personnes en situation irrégulière sont mises en garde à vue, les autres sont relâchées.
- Les étrangers arrêtés ne sont pas poursuivis mais placés directement en centre de rétention en vue d’une expulsion.
A l’époque, pour le premier ministre d’alors, Dominique de Villepin, trop de personnes placées en centre de rétention déposaient des demandes d’asile et obtenaient le statut de réfugiées – évitant ainsi une expulsion vers un pays où elles risquaient des persécutions et même, parfois, la mort.
Pour limiter ce nombre de demandes d’asile, le 30 mai 2005, un décret a été publié afin que les détenus payent eux-mêmes la traduction en français de leur demande d’asile.
Autant dire que pour les non francophones qui ne peuvent s’offrir les services d’un interprète, l’expulsion (et donc les persécutions dans leur pays d’origine) était ainsi assurée !
Les cinq ministres de l’Intérieur du G5 (Royaume-Uni, Italie, France, Espagne, Allemagne) réunis au début du mois de juillet 2005 à Évian ont annoncé l’organisation de charters européens afin de mutualiser leurs moyens d’expulsion. Il en était prévu un pour la fin de ce mois-là, à destination de Kaboul.
Le 14 juillet, des interpellations ciblées d’Afghans ont eu lieu à Calais et à Paris et le 20 (au centre de rétention des Coquelles) une cinquantaine de personnes ainsi retenues entamaient une grève de la faim. L’action a été brisée par leur dispersion dans différents centres de rétention. Du 22 au 24 juillet, Douste-Blazy s’est rendu en Afghanistan. Le 25, Villepin rencontrait Tony Blair à Londres, le soir même : 15 Afghans retenus en Angleterre ont été envoyés en France. Le 27, une quarantaine d’Afghans (25 résidant en France et 15 en Grande-Bretagne) ont été expulsés en charter vers un pays en guerre !
Pour bon nombre de préfectures le raisonnement est simple : l’arrestation d’un enfant, c’est, non seulement une barre de plus pour les comptes de fin d’année, mais surtout la facilité pour mettre la main sur le reste de la famille. Ainsi, elles intensifient les interpellations d’enfants de sans-papiers dans les établissements scolaires, avec la collaboration des inspections académiques qui leur donnent le nom des établissements où ces enfants sont scolarisés.
Villepin en a pris bonne note, demandant aux centres de rétention susceptibles d’accueillir des familles « des chambres équipées, notamment en matériels de puériculture adaptés ».
Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux et ce transfuge d’Éric Besson ne font qu’intensifier et moderniser l’industrialisation des expulsions en France.
Que les choses soient claires, mes amis, on ne nous a pas épargnés : il nous faut choisir un camp ! Il faut plus que des mots maintenant ! Serons-nous les moutons d’un troupeau ou de ceux qui résistent ?
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