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    Les Questions qui fâchent sur le Climat

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    Les Questions qui fâchent sur le Climat Empty Les Questions qui fâchent sur le Climat

    Message par admin Jeu 18 Mar - 20:29

    Depuis le sommet de Copenhague, les experts s'affrontent. Alors le réchauffement climatique, info ou intox ? La Terre se réchauffe-t-elle ? Ce réchauffement est-il exceptionnel ? Quelles en sont les causes ? Les projections sont-elles fiables ? Le Giec est-il un organisme scientifique ? Que retenez-vous du sommet de Copenhague ? Selon vous, quel a été le blocage ? Le processus de négociations de l’ONU a-t-il implosé ? Comment envisagez-vous l’avenir ?
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    Message par bye Mer 15 Jan - 11:56

    En bref : l’Australie a chaud et les chauves-souris succombent
    http://www.futura-sciences.com/magazines/nature/infos/actu/d/zoologie-bref-australie-chaud-chauves-souris-succombent-51580/#xtor=EPR-17-[QUOTIDIENNE]-20140115-[ACTU-En-bref-:-l--Australie-a-chaud-et-les-chauves-souris-succombent]
    L’été bat son plein en Australie. Il y fait même très chaud par endroit, au point qu’une vague de chaleur a provoqué la mort de plus de 100.000 chauves-souris. Cette situation pose des problèmes sanitaires, car les cadavres jonchant les sols se décomposent et que certains mammifères à l’agonie peuvent transmettre un virus dangereux pour l’Homme. Malheureusement, de fortes températures sont à nouveau attendues.
    Le 14/01/2014 à 16:39 - Par Quentin Mauguit, Futura-Sciences

    En Australie, au moins quatre espèces de renards volants peuvent transmettre le lyssavirus de la chauve-souris australienne. Il est donc demandé à la population de ne pas approcher les chiroptères tombés au sol ces derniers jours, car certains sont encore en vie. © Austronesian Expeditions, Flickr, cc by nc nd 2.0
    Dans l’hémisphère nord, l’actualité a été marquée par le vortex polaire qui a littéralement figé l’est des États-Unis durant quelques jours. À l’inverse, de l’autre côté de l’équateur, c’est la chaleur qui pose problème, notamment en Australie. Voici quelques jours, des températures supérieures à 40 °C ont ainsi été enregistrées dans l’état du Queensland, engendrant alors un macabre phénomène. Plus de 100.000 chauves-souris de 25 colonies n’auraient pas supporté ces conditions, au point d’en mourir.
    Sur Internet, des images et vidéos de cadavres jonchant les rues, les jardins et d’autres lieux publics ne manquent pas. La situation est telle qu’elle pose des problèmes sanitaires. Les corps en décomposition produisent une odeur incommodante, notamment dans certains quartiers de Brisbane. Par ailleurs, des chiroptères au sol sont parfois à l’agonie et non morts. Or, en griffant ou mordant des personnes qui s’en saisissent, ils peuvent leur transmettre le lyssavirus de la chauve-souris australienne. Chez l’Homme, cet agent pathogène cause des paralysies, des délires, des convulsions, voire la mort. Seize personnes ont déjà reçu un traitement antiviral.
    Le sud de l’Australie devrait connaître une nouvelle vague de chaleur qualifiée de sévère à extrême ces quatre prochains jours. Des températures supérieures à 35 °C sont ainsi attendues à l’ombre dans les principales villes. Selon La Chaîne Météo, des pics de 40 à 42 °C seront sans doute de nouveau atteints. Ce 14 janvier, et d’après des informations de l’AFP relayées par RTL, les pompiers des régions concernées s’apprêtent à affronter les incendies de brousse les plus virulents depuis 2009. Pour rappel, ce pays a connu en 2013 l’année le plus chaude jamais enregistrée de son histoire. Se dirige-t-on vers un nouveau record en 2014 ?
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    Les Questions qui fâchent sur le Climat Empty Re: Les Questions qui fâchent sur le Climat

    Message par bye Mer 15 Jan - 11:56

    Le 10 janvier 2013 à 10h28
    En image : l’Australie accablée par la chaleur et les flammes
    http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/meteorologie-1/d/en-image-laustralie-accablee-par-la-chaleur-et-les-flammes_43912/#xtor=EPR-17-[QUOTIDIENNE]-20130111-[ACTU-en_image_:_l_australie_accablee_par_la_chaleur_et_les_flammes]

    Par Quentin Mauguit, Futura-Sciences
    Les Australiens doivent faire face à des températures record, parfois plus de 50 °C, en ce début d’année. De nombreux feux de brousse ravagent encore les États de la Nouvelle-Galles du Sud, de Victoria et de Tasmanie. Aucune victime n’est à déplorer même si plusieurs dizaines de maisons ont brûlé.
    L’Australie a commencé cette nouvelle année en battant plusieurs records météorologiques. En moins de dix jours, ce pays a en effet connu 4 des 10 plus chaudes journées de son histoire. La température nationale moyenne du lundi 7 janvier a atteint 40,33 °C, battant ainsi un record vieux de plus de 40 ans (40,17 °C en 1972). Ce mardi a quant à lui été marqué par une température moyenne de 40,11 °C. La situation est telle que les services météorologiques australiens ont dû ajouter deux couleurs à leurs cartes : le violet (entre 50 et 52 °C) et le rose (entre 52 et 54 °C).

    La carte du haut rappelle l'historique de la vague de chaleur qui a touché l’Australie en ce début d’année et la position des principaux feux de brousse. L'image du bas montre un relevé des températures réalisé le 2 janvier 2013. La couleur violette n'avait jamais été utilisée auparavant par les services météorologiques australiens.
    Comme si cela ne suffisait pas, de violentes rafales (plus de 100 km/h) ont touché certaines régions du pays en ce début de semaine. Elles ont attisé les quelque 200 feux de brousse qui sévissent actuellement sur ce territoire. La journée de mardi a même été classée à un niveau « catastrophique » sur l’échelle du risque incendie établie après les feux qui ont touché l’État de Victoria en 2009. Ils avaient à l’époque fait 173 morts, et plus de 2.000 habitations avaient été détruites.
    À ce niveau de risque, les flammes sont considérées comme incontrôlables, imprévisibles et très rapides. L'évacuation des habitants est directement recommandée en cas de soucis.
    Beaucoup de feux de brousse en Australie, mais aucune victime
    L’État de Nouvelle-Galles du Sud, le plus peuplé d’Australie, est particulièrement touché puisque l’on dénombrait encore 141 feux de brousse ce mercredi. Parmi ceux-ci, 31 seraient toujours hors de contrôle. Mardi, ils étaient combattus par plus de 1.100 pompiers et 63 bombardiers d’eau.
    Ils se concentrent principalement le long du littoral ainsi que dans le nord-ouest et le sud-est de l’État, notamment autour de la capitale Canberra. Aucune victime n’est à déplorer, mais certains feux restent préoccupants, à l’image de ceux observés à proximité des villes de Cooma, Yass et Shoalhaven. Plus de 30.000 ha de brousse sont déjà partis en fumée.

    Évolution probable des températures entre le mardi 8 et le lundi 14 janvier 2013 (voir en haut à gauche) en Australie. Une deuxième vague de chaleur est attendue à partir du vendredi 11 janvier. Le violet et le rose marquent des zones où il fera plus de 50 °C.
    La Tasmanie a elle aussi été fortement touchée. Les flammes ont détruit 90 maisons ce weekend dans la ville de Dunalley. Une centaine de personnes ont été portées disparues, mais aucun corps n’a été trouvé par la police au sein des décombres. Il s’agit probablement d’habitants ayant oublié de se signaler aux autorités. Au total, 128 maisons et 20.000 ha de brousse ont brûlé dans cet État. Deux centres de secours ont par ailleurs accueilli des centaines de réfugiés. Plus au nord, deux personnes ont été légèrement brûlées, et quatre autres intoxiquées, dans l’État de Victoria. Certains lieux, à l’image de la communauté agricole de Carngham (à l'ouest de la ville de Ballarat), ont dû être évacués. Neuf habitations n’ont pas résisté au passage des flammes.
    Les températures sont heureusement redescendues ce mercredi, laissant ainsi un peu de répit aux pompiers avant l’arrivée prochaine d’une nouvelle vague de chaleur le 11 janvier. Des murs de terre sont en train d’être construits pour ralentir la propagation des flammes. Il est normal d’observer des feux de brousse en cette saison ; ce qui l’est moins, c’est l’intensité et la longueur de la vague de chaleur qui a touché le pays.
    En Tasmanie, plus de 2.000 habitants ont été contraints de quitter leur domicile le weekend dernier à cause des feux de brousse.
    bye
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    Message par bye Mer 15 Jan - 11:57

    Le 14 janvier 2013 à 09h29
    Le changement climatique nous soumettra-t-il à un El Nino permanent ?
    http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/climatologie-1/d/le-changement-climatique-nous-soumettra-t-il-a-un-el-nino-permanent_43827/#xtor=EPR-17-[QUOTIDIENNE]-20130115-[ACTU-le_changement_climatique_nous_soumettra-t-il_a_un_el_nino_permanent__]

    Par Delphine Bossy, Futura-Sciences
    Le changement climatique pourrait bien interagir avec les oscillations naturelles du climat. Depuis 60 ans, la circulation atmosphérique s'est ralentie, conséquence du réchauffement des océans. Si cette augmentation de température se poursuit, elle entraînerait le climat mondial vers un état de « El Niño permanent ». L'océanographe Jacques Merle nous éclaire sur les causes et conséquences de cet état vers lequel on se dirigerait.
    Le climat résulte des échanges de chaleur entre atmosphère et océan. Il est soumis à des oscillations naturelles qui modifient la circulation atmosphérique à court terme. L'oscillation naturelle la plus connue est le phénomène ENSO dans l'océan Pacifique, principal moteur de la variabilité du climat global. De façon périodique, la température de surface de l'océan Pacifique équatorial oriental se réchauffe (phase El Niño), ce qui modifie la circulation atmosphérique le long de l’équateur. Cette oscillation a des conséquences sur tout le globe, pouvant par exemple provoquer d'intenses sécheresses en Australie et d'intenses inondations en Amérique du Sud.
    Une étude a récemment montré que cette circulation atmosphérique, la cellule de Walker, s'était affaiblie ces 60 dernières années, en raison d'un réchauffement global de l'océan Pacifique. En outre, le cycle d'ENSO s'est nettement modifié durant la dernière décennie. La question actuelle est de savoir si les oscillations océaniques naturelles sont influencées ou non par le réchauffement climatique anthropique. Si oui, vers quel climat allons-nous ? L'océanographe Jacques Merle, membre du club des Argonautes, répond aux questions de Futura-Sciences.
    Futura-Sciences : Il semble que ces dernières décennies, la circulation atmosphérique dans le Pacifique équatorial s'est modifiée. Comment cela se traduit-il ?
    Jacques Merle : Une étude récente suggère que la circulation atmosphérique le long du Pacifique équatorial, la cellule de Walker, se ralentie depuis quelques décennies. Ces résultats s'appuient sur des jeux de données de température de surface du Pacifique homogénéisés couvrant la deuxième moitié du XXe siècle utilisés pour forcer des modèles numériques atmosphériques.

    La température de surface des océans est maximale à l'équateur (en rouge-orangé) et diminue vers les pôles (en violet). Dans l'océan Pacifique équatorial existe un gradient de température entre l'est (plus froid) et l'ouest (plus chaud), généré par la circulation de Walker. Dans l'océan Indien, la configuration est inverse. En conséquence la région autour de l'Indonésie est soumise à d'intenses convections atmosphériques. D'après cette étude, la zone de convection atmosphérique se déplace vers le centre du Pacifique. © Planetary Visions
    Le ralentissement de la cellule est lié à un réchauffement des eaux superficielles de l'océan Pacifique équatorial central. Ce réchauffement océanique nouveau, appelé par certains « El Niño Modoki », suggère la possibilité de l’établissement progressif dans le Pacifique central de ce qui est appelé un « El Niño permanent ». Celui-ci se traduirait par une couche d’eaux chaudes continue tout le long de l’équateur qui modifierait considérablement la circulation atmosphérique zonale (la fameuse cellule de Walker) et perturberait durablement les conditions climatiques de la bande intertropicale.
    La Terre a-t-elle déjà connu des états de « El Niño permanent » ?
    Jacques Merle : Oui en effet, plusieurs groupes de paléoclimatologues convergent vers l'idée qu'il y a 3 millions d'années, la Terre ait connu un tel état. L'océanographe George Philander notamment, explique que les observations paléoclimatiques font état de la présence d’une couche d’eaux chaudes uniforme recouvrant à cette époque de façon permanente l’ensemble du Pacifique équatorial. Les alizés (ces vents d'Est qui convergent à l'équateur) étaient toujours effectifs, mais n’étaient pas assez puissants pour générer à l’est des remontées d’eaux froides (upwelling). Celles-ci étaient profondément enfouies sous cette épaisse couche d'eau chaude. Il semble donc bien qu’une situation d’ « El Niño permanent » ait été la norme dans le climat chaud d’il y a 3 millions d’années au cours de la fin du Pliocène juste avant la transition vers le Pléistocène.
    C’est seulement à partir de cette transition qu’un refroidissement progressif des eaux de surface s’est installé dans la partie orientale du Pacifique équatorial pour arriver à notre climat actuel où une oscillation naturelle des températures superficielles, chaudes-froides, se manifeste . Périodiquement les eaux du Pacifique tropical sont plus chaudes que l'état moyen (durant les événements El Niño), ou plus froides (durant les événements La Niña).

    En conditions normales (Normal Conditions, image du haut), la circulation de Walker (Convective Loop) est caractérisée par une zone de convection atmosphérique à l'ouest du bassin et une zone sèche à l'est du bassin. Durant un événement El Niño (en bas à gauche), la zone de convection se trouve dans le centre du Pacifique. Le réchauffement océanique du Pacifique actuel suggère que la zone d'eau chaude, la warm pool, serait en permanence plus centrée dans le Pacifique, induisant des conditions El Niño permanentes. © NOAA
    Que se passerait-il si un état de « El Niño permanent » se produisait dans les prochaines décennies ?
    Jacques Merle : S’il se confirme, le réchauffement du Pacifique tropical peut marquer un glissement progressif vers des eaux superficielles chaudes presque permanentes et plus épaisses masquant les remontées d’eaux sous-jacentes froides (upwelling) dans l’est et créant ainsi un océan homogène chaud d’est en ouest (c'est l'état « El Niño permanent »). Les gradients zonaux de pression et la circulation atmosphérique dans le plan de l’équateur (cellule de Walker) seraient alors affaiblis.
    De telles conditions météo-océaniques auraient des conséquences considérables sur le climat de la planète. Un paléo-océanographe, A. V. Fedorov, considère même que l’on pourrait ainsi retourner au climat chaud de la fin du Pliocène. Celui-ci supportait dans les régions polaires des températures moyennes supérieures à 10° C, et était donc sans glace, mais avec des tropiques uniformément chauds (absence totale d’upwelling côtiers ou équatoriaux). A. V. Federov considère que le lent refroidissement de la planète depuis 50 millions d’années, s’est accéléré au début du pléistocène. C'est-à-dire il y a environ 3 millions d’années, lorsque s’est amorcé dans les tropiques le passage de cet océan uniformément chaud (El Niño permanent) au phénomène intermittent et oscillant El Niño-La Niña que l’on connait actuellement. L’océan tropical uniformément chaud favorisait l’évaporation et la concentration de l’atmosphère en vapeur d’eau, puissant gaz à effet de serre, entretenant ainsi une Terre globalement chaude mais climatiquement stable.
    Peut-on relier le réchauffement du Pacifique au réchauffement anthropique ?
    Jacques Merle : Le facteur anthropique qui renforce très rapidement l’effet de serre par des émissions de gaz carbonique et autres polluants industriels, rend le climat instable. D'après A. V. Fedorov on risque de retourner rapidement à un monde globalement chaud, tropiques et régions tempérées inclus, semblable à ce qu’il était il y a 3 millions d’années. Cela perturberait considérablement les régions polaires où la disparition progressive de la glace pourrait s’accompagner de températures dépassant 10° C et entrainerait une élévation du niveau moyen de l’océan global de quelques dizaines de mètres.
    S’il était démontré que ce réchauffement de l’océan Pacifique équatorial, constaté depuis deux ou trois décennies, est bien la conséquence du réchauffement global anthropique du climat, on aurait la preuve que le changement climatique en cours modifie bien les caractéristiques des signaux climatiques naturels tel que El Niño. C’est ce que suggèrent les auteurs précités sans pour autant être en mesure de l’affirmer avec certitude. Le réchauffement en cours du Pacifique équatorial central, s’il se confirme, est donc à surveiller de près.

    Si le réchauffement anthropique influe sur les oscillations naturelles du climat, le globe se retrouverait en état de « El Niño permanent ». L'océan Pacifique serait en permanence comme l'image ci-dessus obtenue par le même satellite Topex/Poseidon. On observe l'épisode El Niño de septembre 1998. L'eau de surface n'est froide qu'au centre du Pacifique. À l'est, le long des côtes de l'Amérique du Sud, les eaux sont chaudes, empêchant l'upwelling (remontée d'eau froide profonde). © Nasa/JPL/CalTech
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    Message par bye Mer 15 Jan - 11:58

    Le 25 mars 2013 à 09h38
    Les variations naturelles du climat ont intensifié les moussons
    http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/climatologie-1/d/les-variations-naturelles-du-climat-ont-intensifie-les-moussons_45414/

    Par Delphine Bossy, Futura-Sciences
    Les pluies de mousson se sont intensifiées ces trois dernières décennies. En raison du changement climatique, les spécialistes s’attendaient plutôt à l’inverse. L’augmentation des régimes de précipitations serait en fin de compte liée à la variabilité naturelle du climat.
    Près de 60 % de la population mondiale est impactée par les moussons. Durant l’été dans l’hémisphère nord, l’Asie du sud, l’Afrique de l’ouest et l’Amérique centrale subissent d’intenses précipitations, qui provoquent régulièrement des inondations. La mousson est un phénomène météorologique saisonnier. Son intensité est conditionnée par la température de surface de l’océan, mais sa variabilité interannuelle est méconnue.
    Dans le contexte actuel de changement climatique, beaucoup de climatologues suggèrent que les régimes des moussons devraient s’affaiblir ; mais c’est plutôt l’inverse qui s’est produit ces 30 dernières années. Il semblerait que dans l’hémisphère nord, les précipitations liées aux moussons se soient accrues. D’après des chercheurs de l’International Pacific Research Center, cette intensification serait due aux fluctuations naturelles du climat.

    Front de poussières atmosphériques à Matam au Sénégal, précédant une ligne de grains. © B. Mougenot, IRD
    Dans leur nouvelle étude, dont les résultats sont disponibles en accès libre dans les Pnas, ils montrent en effet que ces variations naturelles doivent être prises en compte dans les prévisions climatiques. L’évolution du phénomène de mousson, de par sa nature saisonnière, est très difficile à prévoir sur le long terme. Elle dépend des émissions anthropiques de gaz à effet de serre, mais également des variations naturelles du climat. Parmi elles, on peut citer les événements El Niño, par exemple. Mais ces événements fluctuent d’année en année et de décennie en décennie.
    Pluies de mousson intensifiées par la variabilité décennale du climat
    C’est précisément ce qui complique la prévision de l’évolution. Tous les paramètres qui jouent un rôle dans la variabilité des moussons n’influent pas à la même échelle. Les chercheurs ont donc étudié les données climatiques de ces 30 dernières années. Durant cette période, la température moyenne de surface a grimpé de 0,4 °C, et les prévisions s’attendaient à ce que la circulation atmosphérique de mousson soit affaiblie. Si cela n’a pas été le cas, c’est semble-t-il en raison de la variabilité décennale d’Enso et de l’oscillation multidécennale de l’Atlantique (Amo).
    L’intensification de mousson a entraîné des pluies plus fortes dans l’hémisphère nord que ce qu’avaient prévu les modèles climatiques. Ces derniers n’avaient pris en compte que l’influence des gaz à effet de serre. Ces 30 dernières années, la variation à l’échelle décennale du cycle d’Enso et d’Amo a été prépondérante pour l’intensification des précipitations. Mais la variabilité naturelle n’inhibe pas les effets des émissions anthropiques. La température moyenne de l’air dans l’hémisphère sud a augmenté de 0,36 °C sur les 32 dernières années.
    Les prévisions climatiques nécessitent une meilleure prise en compte des variabilités décennales du climat. « Ces fluctuations naturelles du système climatique doivent être comprises pour obtenir des prévisions réalistes des pluies de mousson et d'autres caractéristiques du climat dans les décennies à venir, explique le principal auteur, Bin Wang. Il faut que nous déterminions les contributions relatives des émissions de gaz à effet de serre et des variations naturelles du climat au changement climatique futur. »

    En 2005, l'Inde a connu une mousson particulièrement violente. Huit cents personnes ont trouvé la mort, un tiers de la ville s'est retrouvé inondé et des précipitations record de 942 mm ont été enregistrées. © Hitesh Ashar, Wikipedia, cc by 2.0
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    Message par bye Lun 20 Jan - 12:20

    Il est urgent de renoncer à l'économie actuelle pour une économie verte et durable
    http://www.7sur7.be/7s7/fr/2665/Rechauffement-Climatique/article/detail/1775964/2014/01/17/Il-est-urgent-de-renoncer-a-l-economie-actuelle-pour-une-economie-verte-et-durable.dhtml
    Par: Caroline Albert
    17/01/14 - 11h47
    Retarder l'action contre le réchauffement climatique ne fera qu'augmenter les coûts et réduire les options que nous serons obligés de faire pour faire face à ses pires effets, selon un rapport d'experts de l'ONU. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) affirme que le réchauffement de la planète va continuer à augmenter sans une action rapide de tous les pays.
    Malgré les - maigres - politiques nationales et internationales mises en place afin de limiter les émissions de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre, celles-ci ont augmenté en moyenne de 2,2% par an entre 2000 et 2010, comparativement à 1,3% par an entre 1970 et 2000.

    Les deux causes principales sont une forte hausse de la croissance économique et une augmentation soutenue de la population mondiale, indique le rapport. La combustion du pétrole et du charbon restent non seulement au coeur du problème, mais celle-ci est loin de diminuer, au contraire. Seuls des "efforts explicites" permettront un réel espoir, rappellent les experts.

    Mais avec la demande croissante d'énergie et l'utilisation du charbon toujours à la hausse, ceux-ci estiment que les émissions devraient doubler ou tripler d'ici à 2050 par rapport au niveau de 2010, sauf investissements lourds dans les énergies durables. Or les négociateurs internationaux sur le climat ont convenu lors de la conférence de l'ONU sur les changements climatiques de 2009 à Copenhague que le réchauffement climatique ne doit pas dépasser les 2°C si on veut éviter les pires impacts du changement climatique.

    Les scientifiques ajoutent que la concentration atmosphérique de dioxyde de carbone doit absolument rester en dessous de 530 parties par million (ppm), mais ce niveau a récemment dépassé les 400 ppm. Le rapport indique que pour rester en dessous de 530 ppm tout au long du 21e siècle, il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 à 70% des niveaux datant de 2010 et ce, avant 2050.

    Les experts appellent donc à de nouveaux modes d'investissement et à une transformation de l'économie actuelle vers une économie à faible émission de carbone. Le rapport fait valoir que de nombreuses technologies d'énergie renouvelable sont de plus en plus efficaces et rentables, mais ont besoin du soutien de la part des marchés financiers et des politiques, même si cela a un coût car, au final, ce que le réchauffement climatique coûtera si on n'agit pas sera bien plus élevé.
    Lire aussi
    • Plus un arbre est vieux, plus il absorbe du CO2
    • "Les Américains sont des mauviettes!"
    • La disparition des grands carnivores menace l'écosystème
    • Le réchauffement climatique plus important qu'annoncé
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    Message par bye Lun 20 Jan - 12:21

    Climat : Mediapart dresse la liste des dix plus gros pollueurs en France
    http://www.mediapart.fr/journal/france/180114/climat-mediapart-dresse-la-liste-des-dix-plus-gros-pollueurs-en-france
    18 janvier 2014 | Par Jade Lindgaard et Arthur Pivin
    ArcelorMittal, EDF, Total, E-ON et GDF Suez sont, de loin, les industriels les plus émetteurs de CO2 en France. Alors que se profile la loi sur la transition énergétique, Mediapart a établi le palmarès des plus gros pollueurs climatiques. Surprise : EDF, pourtant producteur à 80 % d’électricité d’origine nucléaire, y occupe la deuxième place.
    En France, l’émetteur de gaz à effet de serre, c’est un peu l’homme invisible : beaucoup en parlent, mais personne ne sait vraiment de qui il s’agit. L'économie française est l'une des moins carbonées d'Europe. Rapportées au PIB, les émissions représentent moins des deux tiers de l'Union européenne ou de l'Allemagne. Cette singularité suffit souvent à éteindre les curiosités. La politique climatique, en partie décidée à Bruxelles, est mal connue, peu lisible, et mal mise en œuvre, conclut un rapport très critique de la Cour des comptes publié le 16 janvier dernier (voir ici).
    Dans les nomenclatures officielles, les rejets de gaz à effet de serre sont mesurés par secteurs : les transports (27 % du total en 2011), l’agriculture (19 %), les logements et les bureaux (16 %), les industries, les déchets. Les responsabilités individuelles sont diluées dans la masse globale des tonnes d’équivalent CO2.
    Source : Agence européenne de l'environnement, juin 2013.

    L’appareil productif est systématiquement jaugé par tranche de spécialisation : énergies (12 %), industries manufacturières et construction (13,5 %), procédés industriels (8 %). Avec 33 % du total, l’industrie est bien la première source de gaz à effet de serre en France. Et donc le premier contributeur au dérèglement climatique.

    Mais qui sont exactement ces entreprises ? Et quels efforts s’apprêtent-elles à accomplir ? Les réponses sont toujours floues. Réduire nos émissions est pourtant un objectif récurrent de nos politiques publiques. Le projet de loi sur la transition énergétique, attendu au mieux fin 2014, devrait comprendre un objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050, l’instauration de « budgets carbone » pour en piloter la décrue et prévoir la baisse de 50 % de la consommation de combustibles fossiles en 2030. À l’échelle européenne, le paquet énergie-climat 2030 en cours d’élaboration (voir ici) pourrait exiger des États membres une baisse de 45 % des émissions de gaz à effet de serre pour 2030.
    Prenons l’exemple du CO2, gaz à effet de serre le plus répandu – mille ans après son émission, il en reste encore 20 % dans l’atmosphère. Il existe plusieurs registres de déclaration d’émissions de dioxyde de carbone. Ils sont tous publics, et librement consultables sur internet (ici, là, et encore ici). Depuis la création du marché européen des quotas de carbone, les sites industriels les plus polluants doivent en effet déclarer chaque année le total de leurs rejets de CO2 – un millier d’installations sont concernées : centrales thermiques, chaufferies urbaines, usines sidérurgiques, métallurgiques, pétrochimiques, cimenteries, papeteries…
    Mais ces millions de tonnes de gaz carbonique sont comptabilisées usine par usine, centrale par centrale, et non par entreprise. Impossible en l’état de savoir quelle société en dégage plus que les autres.
    Mediapart s’est plongé dans ces tableaux et a calculé qui en émettait exactement et en quelle quantité en 2012 (le détail de notre décompte figure sous l’onglet Prolonger), dernière année pour laquelle les données sont disponibles.

    Voici les résultats de ce palmarès des plus gros pollueurs climatiques sur le territoire national : le groupe de métallurgie ArcelorMittal et l’énergéticien EDF arrivent loin devant les autres, avec respectivement 19 et 16,5 millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent de 18 % et 16 % de l’ensemble, selon nos estimations. Ils sont suivis du pétrolier Total (9 % des émissions totales de CO2), de l’énergéticien allemand E.ON (5 %), du groupe GDF-Suez (4 %), du spécialiste des matériaux de construction Lafarge (4 %), du pétrolier ExxonMobil (4 %). Suivent ensuite le cimentier Italcementi, le producteur de chaux Lhoist et le cimentier Vicat.
    © Arthur Pivin.

    © © Arthur Pivin.
    Première surprise de ce palmarès : la place d’EDF, deuxième plus gros émetteur de CO2, malgré la part ultra-dominante du nucléaire dans son offre d’électricité (80 %), et la moindre – mais non négligeable – de l’hydraulique. On comprend mieux en consultant une autre liste, celle des sites qui rejettent le plus de gaz carbonique : on y retrouve quatre centrales thermiques de l’électricien français : Cordemais (charbon et fioul), Blénod (charbon et gaz), Le Havre et La Maxe (charbon). Cumulées, elles représentent plus de la moitié des rejets du groupe.
    « EDF, loin d'être aussi faiblement émettrice qu'elle le prétend »
    D’ici à 2015, dix centrales au charbon doivent cesser leurs activités, et être remplacées par des tranches fonctionnant au gaz. C’est aussi le cas pour la centrale la plus polluante d’E.ON, Émile Huchet (Moselle), où est expérimenté un système de stockage d’hydrogène. En 2012, la production d’électricité à base de charbon avait progressé de 35 % en France. Mais un vaste mouvement de fermeture de ces unités, plus chères que celles au gaz, est enclenchée, dans la foulée de la transposition de la directive relative aux émissions industrielles (IED) qui limite plus drastiquement les gaz à effet de serre.
    © Arthur Pivin.
    EDF confirme nos chiffres – « Oui, on émet beaucoup parce qu'on produit beaucoup d'énergie » – mais rappelle qu’« en France, 95 % de notre électricité est décarbonée, avec 80 % de nucléaire et 15 % d’hydraulique ». Le parc électrique français reste dans son ensemble l’un des moins émetteurs en Europe avec annuellement 0,4 tonne de CO2 par habitant, contre 3,6 tonnes en Allemagne.

    Les installations thermiques classiques constituent la troisième source de production d’électricité en France avec en moyenne 10 % de l’énergie électrique totale. À quoi servent-elles ? En partie, à alimenter les chauffages et autres appareils électriques dans les logements en fin de journée l’hiver : « l’effet de pointe ». Mais aussi à pallier la faible disponibilité des réacteurs atomiques, comme cela s’est produit pendant l’été 2012 : la production nucléaire avait chuté de 9,7 % par rapport à l’année précédente, et la consommation de charbon atteint un niveau très élevé pour la période.

    Sur son site, Réseau de transport d’électricité (RTE), filiale d’EDF, publie en temps réel la quantité de CO2 dans les kilowattheures d’électricité produits en France.
    L’électricien ne s’est fixé « aucun objectif en volume de réduction de ses émissions de CO2 », précise le groupe, mais doit fermer dix réacteurs de centrales à charbon d’ici 2015, ainsi que certaines tranches de fioul. « EDF est loin d'être aussi faiblement émettrice qu'elle le prétend puisque c'est le deuxième plus gros pollueur en France, analyse Célia Gautier, chargée de mission sur les politiques européennes pour le Réseau action climat (RAC). Le recours massif et typiquement français au chauffage électrique pour écouler la production nucléaire amène à rallumer en cas de grand froid les centrales thermiques comme celle de Cordemais (dont la fermeture n’est pas prévue - ndlr), pour répondre aux pics de consommation. L'importance des émissions issues des centrales thermiques montre aussi qu'en l'absence d'un prix significatif pour les émissions de CO2 les producteurs d'énergie ne sont pas incités à fermer leurs centrales charbon et à développer les sources d'énergie renouvelable. »
    Concernant ArcelorMittal, les sites de Dunkerque et de Fos-sur-Mer produisent de l’acier liquide, dont la fabrication requiert une consommation massive de charbon afin d’obtenir des températures très élevées. Ils rejettent chacun une quantité colossale de dioxyde de carbone, respectivement 11,2 et 7,1 millions de tonnes. Ils sont de très loin les sites les plus émetteurs du pays. À la différence d’EDF, le groupe sidérurgique affiche un objectif officiel de baisse de 8 % de ses gaz à effets de serre entre 2007 et 2020. L’arrêt du seul site de Florange en 2012 (2,5 millions de tonnes de CO2 en 2011) remplit à lui seul cet engagement, ce qui en dit long sur sa timidité.
    « ArcelorMittal est l'entreprise la plus émettrice en France, mais c'est aussi celle qui reçoit le plus de quotas de CO2 à titre gratuit, quand d'autres entreprises doivent les acheter aux enchères, explique Célia Gautier, du RAC. Uniquement pour les hauts-fourneaux de Florange, qui ont fermé depuis mars 2013, le gouvernement avait prévu d'allouer à titre gratuit 3,8 millions de quotas de CO2 par an à ce site industriel, y compris en 2013 et jusqu'en 2020 ! Cela représente un cadeau d'une vingtaine de millions d'euros au cours actuel de la tonne de CO2. »

    Mais « c'est un peu trompeur pour Lafarge et surtout Total, car ces chiffres sur la France ne sont pas du tout représentatifs de leurs responsabilités d'émetteur, Total émettant bien plus via ses activités en dehors du territoire », analyse Anne Valette, chargée de campagne climat à Greenpeace France. Sur le monde entier, en 2010, Total a rejeté 398 millions de tonnes de CO2, en tenant compte des rejets liés à la combustion des barils extraits, selon les calculs du spécialiste du climat Richard Heede publiés dans la revue scientifique Climatic change fin 2013 (à lire en cliquant ici). Le bilan du cimentier Lafarge atteint alors 61 millions de tonnes. C’est largement au-dessus des données nationales.

    L’industrie représente 21 % de la consommation finale d’énergie en France, un poste en constante baisse depuis quarante ans, sous l’effet de la fermeture des usines, de l’amélioration de l’efficacité énergétique des équipements et du remplacement partiel des fossiles par l’électricité. À cause des délocalisations, une partie de la production nécessaire à la satisfaction de la demande intérieure se réalise hors de nos frontières. Pour mieux prendre en compte notre empreinte carbone réelle, les statisticiens intègrent désormais à leurs calculs le bilan carbone de cette offre hors de nos frontières. Résultat : une forte réévaluation de nos émissions, qui passent de 8,2 tonnes de CO2 par habitant à 12,2 tonnes (en 2007) (voir sur ce document, p. 24).
    Des millions d'euros de cadeaux en CO2
    Deuxième surprise de ce classement : la liste des plus gros émetteurs de CO2 ressemble beaucoup à celle des entreprises qui ont gagné le plus d’argent grâce à ce même carbone sur le marché européen des quotas. Créé en 2005, le système EU-ETS impose un seuil maximal d’émission aux industries les plus polluantes. Mais ces allocations furent très généreuses et, avec la crise économique, le gaz carbonique rejeté par leurs usines a eu tendance à se réduire. Si bien que l’écart entre les rejets autorisés par l’Europe et ceux effectivement réalisés (en France) dépasse en 2012 le million de tonnes pour sept groupes industriels, parmi lesquels : ArcelorMittal, Total, GDF Suez, E.ON, EDF et Lafarge.
    Pour ces multinationales, cette différence est lucrative : malgré le faible cours du carbone sur le marché européen, l’enveloppe des sur-allocations a représenté un cadeau de 3,9 milliards de dollars entre 2008 et 2011, sur l’ensemble de l’Europe, selon les calculs de l’ONG britannique Sandbag. Tout ce capital n’a pas été vendu. Les recettes concrètement retirées de la vente d’une partie de ces excédents atteignent 1,8 milliard d’euros sur la période, selon Sandbag. ArcelorMittal aurait ainsi vendu pour 250 millions d’euros de quotas en Europe sur quatre ans. La seule année 2012 fut encore plus profitable, avec 220 millions de recettes, comme l'indique le rapport financier du groupe.
    © Arthur Pivin.

    © Arthur Pivin.
    Pour la France, en 2012, le groupe ArcelorMittal a reçu un « cadeau » de 5,3 millions de tonnes de CO2, pour une valeur comprise entre 32 et 50 millions d’euros (en fonction du cours du marché cette année-là), selon nos estimations. « Comme l'autorise la réglementation, une partie des quotas dont le groupe dispose a été vendue et les fonds générés ont été utilisés pour financer des projets d'amélioration d'efficacité de nos usines ayant un impact sur l'efficacité énergétique et une réduction des émissions de CO2 », explique le groupe, sans chiffrer les recettes de ses ventes.

    « Le gouvernement du Luxembourg a posé un ultimatum au géant de l'acier pour qu'il restitue à l'État ses quotas inutilisés, indique Célia Gautier du RAC. Le gouvernement français devrait faire de même. »
    Autre bénéficiaire, Total, qui a fini l’année avec 3,6 millions de tonnes de CO2 d’excédent, pour une valeur comprise entre 22 et 34 millions d’euros. Le groupe assure en avoir conservé la totalité. De son côté, GDF-Suez possédait à peu près la même réserve de dioxyde de carbone fin 2012. Quant à EDF, il a profité d’un surplus de 1,6 million de tonnes en 2012, soit un capital compris entre 9,5 et 15,1 millions d’euros, que le groupe assure aussi avoir conservé : « Nous avons une gestion prudentielle et non spéculative de cette question. »
    Le cimentier Lafarge, 6e plus gros émetteur en France en 2012, a retiré 562 millions d’euros de la vente de ses quotas non utilisés en Europe entre 2008 et 2011, selon Sandbag. Dans le même secteur, Italcementi, 8e plus gros pollueur du climat en France en 2012, en aurait obtenu 135 millions d’euros sur la même période.
    Les douze sites les plus suralloués en 2012 (©Arthur Pivin).
    Pour Maxime Combes, économiste et membre d’Attac, « l’Union européenne vient de perdre deux ans à vouloir réformer le marché du CO2 pour, au bout du compte, ne le modifier qu’à la marge. Il est une entrave à toute nouvelle politique de transition énergétique ». Au côté d’une centaine d’organisations, Attac France réclame l’abolition du système EU ETS, et son remplacement par des politiques fiscales adaptées et la fin des subventions aux énergies fossiles (voir aussi ici). Pour Célia Gautier du RAC : « Les plus gros pollueurs français et européens bénéficient d'un traitement de faveur injustifié. Aujourd'hui, le marché carbone européen est utilisé non pas pour enclencher les investissements dans la transition énergétique, car le prix du CO2 y est trop faible, mais pour subventionner les industriels les plus pollueurs. »
    90 entreprises ont émis les deux tiers des émissions mondiales
    Près des deux tiers des émissions de CO2 et de méthane dans le monde depuis le milieu du XIXe siècle proviennent de 90 entreprises : Chevron, ExxonMobil, Saudi Aramco, BP, Gazprom, Shell occupent les premières places de ce palmarès des plus gros pollueurs historiques du climat. Le premier français, le pétrolier Total, arrive en 13e position – mais se hisse au 7e rang de la liste des entreprises privées – avec 12 milliards de tonnes de dioxyde de carbone rejetées depuis 1854.
    Le spécialiste du climat Richard Heede, ancien du Rocky Mountain institute d’Amory Lovins, a publié les résultats de ce spectaculaire calcul dans la revue scientifique Climatic change en octobre dernier (voir ici la superbe visualisation qu'en a livrée le quotidien britannique The Guardian).
    Les industriels qui ont le plus largué de gaz carbonique dans l’atmosphère sont pétroliers, gaziers, producteurs de charbon et fabricants de ciment. La moitié du CO2 et du méthane crachés par les industriels depuis 1751 l’a été au cours des trente dernières années. L’effet sur le dérèglement du climat est catastrophique : on trouve encore dans l’atmosphère 20 % des émissions de CO2 mille ans après. Nul ne peut plus exclure que l’effet de serre soit irréversible. La teneur de l’atmosphère en gaz à effet de serre a atteint un niveau inégalé en 2012, selon l’organisation météorologie mondiale (voir ici). Les causes du dérèglement du climat ne cessent de s’aggraver.
    Pour la première fois, une autre équipe de chercheurs a mesuré la contribution des pays au dérèglement climatique, dans un article publié par Environmental research letters (à lire ici). Ils ne se contentent pas de mesurer leurs émissions de gaz à effet de serre (CO2, méthane, protoxyde d’azote, aérosols de sulfate), mais calculent aussi l’impact que ces rejets gazeux ont eu sur le réchauffement planétaire depuis la révolution industrielle (et jusqu’en 2005). Le résultat donne un classement inattendu. Premier responsables historique du dérèglement climatique : les Etats-Unis, suivis de la Chine, la Russie, le Brésil, l’Inde, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France (en 8e position donc), l’Indonésie et le Canada (voir plus sur cet article).
    Quelles conclusions tirer de ce palmarès ? Nos émissions de CO2 ne sont pas seulement la conséquence de nos modes de vie et de nos choix de sociétés. Elles concernent directement des acteurs économiques majeurs, qui s’en arrangent et en tirent parfois profit dans la plus grande discrétion. Face au défi sans précédent du dérèglement climatique, comment se répartit l’effort entre ménages et entreprises ? Est-il justement partagé ? Personne n’en discute. L’arrêt des émissions de gaz à effet de serre ne peut commander à lui seul la fermeture de sites industriels qui emploient des travailleurs qui en tirent leurs moyens de subsistance, et qui sont aussi les consommateurs des produits qui en sortent. En matière d’émission de CO2, la dichotomie entre offre et demande n’est pas si simple.
    Et pourtant, l’échec de la diplomatie du climat à endiguer les gaz à effet de serre appelle à trouver des alternatives à la logique du protocole de Kyoto, qui fait peser sur les seuls États la responsabilité de la décrue des émissions. Les pistes le plus souvent discutées passent par des taxes aux frontières, l'écotaxe kilométrique, l'arrêt des subventions des énergies fossiles.

    Dans ces conditions, identifier les plus gros pollueurs industriels ne se résume pas à un concours de virtuosité mathématique. Cela met en lumière des acteurs majeurs du sujet, jusqu’ici sous-exposés politiquement. Aux États-Unis, c’est de plus en plus un enjeu juridique. Les contentieux devant la justice et les class actions ont exercé une pression considérable sur les fabricants de tabac. Des poursuites sont désormais envisagées contre les sociétés qui ont continué à massivement rejeter du dioxyde de carbone dans l’atmosphère en connaissant parfaitement son impact sur la crise climatique.
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    Message par bye Lun 20 Jan - 12:23

    Le rapport du Giec sous le feu des climato-sceptiques
    http://www.mediapart.fr/journal/international/270913/le-rapport-du-giec-sous-le-feu-des-climato-sceptiques
    27 septembre 2013 | Par Michel de Pracontal
    Alors que les experts du Giec publient leur 5e rapport, qui met fortement l'accent sur le caractère anthropogénique du réchauffement, les climato-sceptiques cherchent à nier ou atténuer la portée de ces recherches.
    Très attendu, le 5e rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), qui vient d’être finalisé lors d’une réunion à Stockholm, confirme, comme l’annonçait Mediapart, la responsabilité humaine dans le changement climatique. Mais si la très grande majorité des scientifiques est plus que jamais convaincue du rôle de l’homme dans le réchauffement, les attaques des climato-sceptiques continuent de pleuvoir. Le fait que le climat se réchauffe moins vite depuis une quinzaine d’années est exploité pour nier le phénomène ou atténuer sa portée. Et cela, alors même que le résumé du rapport destiné aux décideurs politiques, mis en ligne ce 27 septembre, ne laisse guère de place au doute.
    Dégâts provoqués par l'ouragan Sandy dans le New Jersey © Master Sgt. Mark C. Olsen/U.S. Air Force/New Jersey National Guard
    Le réchauffement est « sans équivoque », écrivent les experts, pour qui « l’influence humaine sur le système climatique est claire », et « a été détectée dans le réchauffement de l’atmosphère et de l’océan, dans des changements du cycle global de l’eau, dans des réductions des quantités de neige et de glace, dans l’élévation moyenne du niveau global des océans, et dans des changements de certains extrêmes climatiques… ». Sur la base d’arguments plus forts que lors du 4e rapport, paru en 2006, « il est extrêmement probable que l’influence humaine a été la cause dominante du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle ».
    La formulation définitive du texte a été renforcée par rapport à des versions préliminaires qui avaient fuité dans les médias. L’expression « influence humaine » apparaît 9 fois dans les 36 pages du résumé, et le terme « anthropogénique » est cité 40 fois. Ils étaient moins fréquents dans une rédaction antérieure divulguée par le site climato-sceptique Wattsupwiththat, où le réchauffement n’était pas qualifié de « sans équivoque », ni l’influence humaine de « claire ».
    Faut-il voir dans cette rédaction plus énergique – dans la forme, le fond n’ayant guère varié – une réponse implicite aux récentes critiques des climato-sceptiques ? Les experts se trouvent aujourd’hui dans une situation paradoxale : une masse considérable de données confirme le réchauffement anthropogénique, mais le rythme de ce réchauffement s’est ralenti depuis quinze ans : la hausse moyenne a été de 0,12 °C par décennie entre 1951 et 2012, mais elle n’est que de 0,05 °C par décennie depuis 1998.
    Ce « hiatus » du réchauffement pose un problème délicat aux experts du Giec. Ils se sont d’ailleurs abstenus, dans leur texte, de mentionner un « hiatus » ou une « pause », et parlent d’une « réduction observée de la tendance au réchauffement de surface »… Quel que soit le nom qu’on lui donne, le phénomène peut être expliqué par différentes hypothèses : absorption d’une partie de la chaleur en excès par les océans, effet du phénomène océanique La Niña, refroidissement lié aux aérosols, fluctuations naturelles, baisse de l’activité solaire… Le rapport du Giec examine plusieurs de ces hypothèses, mais ne conclut pas de manière définitive, faute de certitude.
    Pour autant, la « pause du réchauffement » n’invalide pas l’ensemble de l’édifice théorique. Elle montre seulement que l’on ne sait pas encore tout. Mais ce hiatus a ouvert aux climato-sceptiques une brèche dans laquelle ils se sont engouffrés, soutenant que les modèles climatiques sont erronés, que les experts sont inutilement alarmistes, mettant en doute l’importance du réchauffement, l’attribuant à des causes naturelles, et faisant feu de tout bois pour discréditer le Giec. Ainsi, Jim Lakely, porte-parole de l’Institut Heartland, un think tank libertarien, déclarait le 19 septembre à l’agence Bloomberg : « Le prochain rapport du Giec ne contient pas la science nécessaire pour formuler des jugements informés. » Heartland a mené l’année dernière une campagne assimilant les défenseurs de la théorie du changement climatique au terroriste Ted Kaczynski, dit Unabomber…

    Rajendra Pachauri, président du Giec, caricaturé par le site Wattsupwiththat © DR
    Le think tank a aussi publié un rapport de 1 200 pages, Climate change reconsidered II, qui se veut une réponse à celui du Giec et qu’un consultant de Heartland, Robert Carter, résume en ces termes : « Les observations du monde réel nous disent que les modèles informatiques du Giec ne marchent pas, la glace ne fond pas à un rythme accéléré, le niveau de la mer ne s’élève pas plus vite, la fréquence et l’intensité des événements extrêmes n’augmentent pas, et il n’y a pas de réchauffement global dangereux. » Bref, tout ce que démontrent les travaux du Giec est faux…
    Illustration du « monde réel » observé par les climato-sceptiques : un article du quotidien britannique Daily Mail du 7 septembre proclame : « Et maintenant, c’est le refroidissement global ! » À l’appui de cette affirmation, l’article soutient, photos à l’appui, que la banquise arctique a augmenté de 60 % entre août 2012 et août 2013. En réalité, la taille de la banquise suit un cycle annuel : sa surface maximum est atteinte en février-mars, puis elle fond et atteint un minimum en septembre. Ce minimum peut fluctuer d’une année à l’autre, et il se trouve qu’il a augmenté entre 2012 et 2013, passant de 3,3 à 4,9 millions de kilomètres carrés. Mais il était de près de 8 millions de km2 en 1980, est passé à environ 6,5 millions de km2 dans les années 1990 et environ 5,5 millions de km2 dans les années 2000. De 1979 à 2012, la masse de glace totale de la banquise arctique a diminué de 75 % (pour une présentation détaillée, voir ici).
    Par conséquent, l’article du Daily Mail tire des conclusions totalement disproportionnées et fausses d’une variation ponctuelle qui ne représente pas l’évolution à moyen terme.
    Une stratégie qui vise à entretenir le doute
    Cela n’empêche pas le prétendu « refroidissement global » d’affecter la confiance du public dans les affirmations des experts. D’autant que le journal britannique en a rajouté une couche en soutenant que du fait de ses « révélations », le Giec avait été obligé d’organiser une « réunion de crise », alors qu’il s’agissait de la séance plénière de Stockholm prévue depuis des années…
    La banquise arctique vue par satellite © Nasa
    Bien sûr, les attaques des climato-sceptiques peuvent être plus subtiles que celles du Daily Mail. Une série de critiques exploite l’argument selon lequel la pause du réchauffement invalide les modèles du Giec. Fin 2012, Alec Rawls, un climato-sceptique qui avait participé aux travaux du Giec, a mis en ligne sur son site la version préliminaire complète du rapport. Son intention : faire apparaître que le rôle du soleil dans le changement climatique était plus important que celui de l’homme et que le Giec donnait une interprétation erronée de ses propres recherches.
    Cette fuite organisée a contribué à entretenir le doute et a laissé entendre que le débat sur l'effet des activités humaines n’était pas clos. Ce qui, dans la vision climato-sceptique, tend à être compris comme signifiant qu’aucune affirmation du Giec ne peut être validée. La conception sceptique revient à considérer qu’une question sans réponse, ou une erreur ponctuelle, suffit à rendre la science entièrement fausse. Ou, au moins, à l’affaiblir. Ce procédé rhétorique permet de relativiser toute affirmation et d’empêcher tout énoncé définitif. Mais ce n’est pas parce que la théorie de la gravitation de Newton est incomplète que les pommes ne tombent pas des arbres quand elles sont mûres.
    Cette stratégie de relativisation, qui vise à maintenir le débat dans une perpétuelle remise en question de tout énoncé, est mise en application par l’un des climato-sceptiques les plus connus, le Danois Bjorn Lomborg, professeur à l’école de commerce de Copenhague. Récemment, il a publié un communiqué intitulé : « Le rapport du Giec contredit l’alarmisme du changement climatique. » Ce texte ne nie pas le phénomène physique du réchauffement, mais affirme que les modèles du Giec ont toujours surestimé ce phénomène et qu’il faut remplacer la « rhétorique alarmiste » par un « message modéré sur le changement climatique ». Lomborg estime que les politiques environnementales ont été dictées par la panique et qu’il faut revenir à une attitude plus raisonnable. Ce qui, pour lui, commence par abandonner les taxes carbone et autres subventions aux énergies renouvelables… Tant il est vrai que certains climato-sceptiques s’intéressent moins à la science qu’à la politique énergétique.
    De fait, une partie du climato-scepticisme est mue par un intérêt purement économique : les compagnies pétrolières et d’autres sociétés du secteur de l’énergie ont versé des millions de dollars à des groupes comme Heartland, déjà cité, ou encore Heritage et Cato, d’autres think tanks américains qui défendent les mêmes thèses. Et il est facile de comprendre que dans le contexte énergétique actuel des États-Unis, qui ont construit leur nouveau « miracle économique » sur l’exploitation des gaz de schiste, la première préoccupation n’est pas de réduire les émissions de CO2.
    Mais il serait simpliste de réduire le climato-scepticisme à une forme de lobbyisme industriel. Même dans le contexte américain, l’opposition aux positions du Giec a aussi des raisons politiques et idéologiques. Même si le Giec est d’abord une instance scientifique, il est porteur d’un message qui incite à prendre des mesures politiques et celles-ci vont dans le sens de négociations internationales et de règlementations globales. L’idéologie d’un think tank libertarien comme Heartland va à l’évidence à l’opposé de ce type de politique internationale. Elle prône le laisser-faire et considère que toute réglementation risque de produire des effets pires que ceux qu’elle est censée éviter.

    Les glaces du Groenland, en voie de disparition © Eric Rignot
    En France, le climato-scepticisme est beaucoup moins organisé que dans les pays anglo-saxons et ne s’est pas manifesté de manière retentissante depuis la polémique suscitée en 2010 par Claude Allègre. Mais un sondage récent publié par le Commissariat général au développement durable montre que 35 % des Français se disent sceptiques. En Grande-Bretagne, 19 % des citoyens disent qu’il n’y a pas de changement climatique. Aux États-Unis, les sceptiques sont 37 %, mais 58 % parmi les électeurs républicains et 11 % parmi ceux qui votent pour le parti démocrate.
    Ces chiffres contrastent avec ceux d’une étude portant sur les scientifiques, qui a montré que 97 % des chercheurs qui ont publié sur le changement climatique, non seulement pensent qu’il s’agit d’une réalité, mais aussi qu’il est lié à l’activité humaine. Même s’il y a des contradicteurs, le sujet est très fortement consensuel dans le milieu scientifique, alors qu’il reste conflictuel dans l’ensemble de la population, en particulier aux États-Unis. Signe qu’il subsiste un décalage significatif entre l’opinion publique et la communauté scientifique.

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