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Rabasse du sud
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    pour ou contre le nucléaire? - Page 8 Empty Re: pour ou contre le nucléaire?

    Message par bye Mer 7 Sep - 18:40

    NUCLEAIRE L’inspection après Fukushima est assez critique pour Eurodif
    http://www.ledauphine.com/drome/2011/09/06/l-inspection-apres-fukushima-est-assez-critique-pour-eurodif

    Pendant l’exercice de crise, des salariés ont été évacués sous le nuage de pollution fictif alors qu’ils auraient dû rester confinés. Archives DL

    L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a conduit une inspection à l’usine Eurodif du Tricastin du 18 au 20 juillet. Cette visite entrait dans le cadre de l’audit des installations nucléaires réclamée par le premier ministre, François Fillon, après la catastrophe de Fukushima au Japon. L’inspection a été complétée par un exercice de crise simulant une fuite d’hexafluorure d’uranium (UF6). L’ASN a fait part de ses observations au directeur de l’usine d’enrichissement de l’uranium dans une lettre datée du 26 août dernier.

    Vulnérable en cas de séisme
    Ce document de six pages est assez critique sur plusieurs points. Il détaille 19 « actions correctives » que l’exploitant doit mettre en œuvre rapidement.

    On y apprend qu’une partie de l’usine – l’annexe U - « n’est pas dimensionnée » pour résister à un séisme très important. C’est par ce bâtiment que transite l’uranium avant et après avoir été enrichi.

    L’ASN s’inquiète aussi de défauts de serrage d’ancrages qui ont été corrigés, mais sans qu’Eurodif n’en analyse ni les causes ni les conséquences potentielles en cas de séisme.

    Pas de maintenance prévue
    L’ASN constate des défauts dans la protection du site contre les inondations. Le gendarme du nucléaire reproche à Eurodif de ne pas avoir prévu la maintenance des ouvrages contre les crues. Les inspecteurs de l’ASN notent aussi que le radar qui surveille le niveau de la rivière la Gaffière est resté en panne pendant plus de deux mois, du 27 avril au 13 juillet derniers.

    Mauvaise coordination
    L’exercice de crise du 19 juillet dernier a montré des incohérences selon l’ASN qui critique une mauvaise coordination entre les équipes de secours internes. Ainsi, un des bâtiments de l’usine a été évacué alors que la cellule de crise avait ordonné le confinement de l’ensemble du personnel. Les salariés évacués ont donc été exposés au panache de pollution simulé au lieu de rester à l’abri.

    Au cours de l’exercice, les inspecteurs de l’ASN ont également découvert un conteneur d’hexafluorure d’uranium (UF6) dont la vanne de vidange était munie d’un capot de protection non verrouillé. Sept autres capots qui n’avaient pas encore été utilisés étaient également défectueux. L’ASN estime qu’il s’agit d’un « événement significatif pour la sûreté ». Il devrait donc être classé sur l’échelle internationale des événements nucléaires qui compte huit niveaux de gravité de 0 à 7.

    Contactée, la direction d’Eurodif, qui fait partie du groupe Areva, ne souhaite pas commenter le contenu de la lettre de l’ASN.


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    pour ou contre le nucléaire? - Page 8 Empty Re: pour ou contre le nucléaire?

    Message par bye Lun 12 Sep - 17:56

    Urgent - Explosion à l'installation nucléaire de Marcoule - 1 mort et 4 blessés
    Un four a explosé sur le site nucléaire de Marcoule dans une installation appartenant au groupe EDF, dans le Gard, lundi 12 septembre à 11H45. Cette information a été rendue publique 2 heures après l’accident. Ce site comporte de très nombreuses installations nucléaires, stocke de grandes quantités de déchets radioactifs et manipule du combustible MOX, donc du plutonium.

    Pour l’instant, aucune mesure de protection de la population n’a été prise par les autorités. Le site de l’explosion se situe à 200 m du Rhône, 7 km d’Orange (30 000 habitants), 22 km de Carpentras (30 000 habitants), 27 km d’Uzès (8 000 habitants) et 28 km d’Avignon (115 000 habitants). L’équipe du Réseau "Sortir du nucléaire" se mobilise pour trouver des informations fiables à communiquer aux populations locales.

    Dans l’attente, notre inquiétude se concentre autour du risque de contamination radioactive : Claude Guéant, notre ministre de l’Intérieur, affirme qu’il n’y aurait pas de fuite radioactive. L'explosion du four a t-elle mise en cause l'intégrité du système de confinement du bâtiment et de filtration des éléments radioactifs ? Comment notre ministre peut-il affirmer qu’il n’y a aucune fuite ? Des mesures ont-elles été effectuées sur le site ?


    En savoir plus : http://www.sortirdunucleaire.org/

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    pour ou contre le nucléaire? - Page 8 Empty Re: pour ou contre le nucléaire?

    Message par bye Mar 4 Sep - 2:06



    Nucléaire "Filière d’avenir" : Montebourg se défend de faire "de la provocation"

    Le Monde.fr avec AFP | lemonde.fr | lundi 26 août.2012 • Mis à jour le 27.08.2012 à 16h58

    lundi 27 août 2012




    Montebourg se défend de faire "de la provocation" sur le nucléaire
    Le Monde.fr avec AFP | lemonde.fr | lundi 26 août.2012 • Mis à jour le 27.08.2012 à 16h58




    Le ministre du redressement productif s’est défendu, lundi 27 août, de faire "de la provocation" sur le nucléaire, après avoir assuré la veille sur BFM TV qu’il s’agissait d’"une filière d’avenir". "Mes propos (...) sont dans la droite ligne de ce qu’a été le discours de campagne de François Hollande", a-t-il déclaré à la 2resse, lors d’une visite chez l’opticien Atoll à Beaune (Côte-d’Or).

    "Avec une augmentation continue de la consommation des ménages et industrielle, même en maintenant notre parc de centrales actuel", la question est desavoir "si nous allons continuer à investir", expliquait le ministre dimanche."Nous avons besoin d’énergie et pas trop chère", et "la France a un atout extraordinaire entre ses mains [avec ses centrales nucléaires] qui lui a permis de bâtir son industrie".

    "Notre choix d’avoir une énergie pas chère, abordable et en quantité est stratégique", a insisté M. Montebourg, rappelant que plusieurs pays européens revenaient vers le nucléaire, "même le Royaume-Uni, droite, gauche confondues".



    Les propos du ministre ont soulevé l’indignation des associations. "Pourquoi débattre si on ne peut toucher au nucléaire ?" et "à quoi bon réunir les associations, syndicats et élus si les décisions sont déjà prises et annoncées par le gouvernement ?" s’interrogeait lundi Sortir du nucléaire. Le réseau estime que les propos de M. Montebourg "ne font que confirmer les signaux donnés par François Hollande, qui a repoussé la fermeture de la centrale de Fessenheim aux calendes grecques et demande l’accélération des travaux de la mine d’uranium d’Imouraren, au Niger".


    "UNE PROFESSION DE FOI EN DÉCALAGE TOTAL AVEC LA RÉALITÉ"

    Ces déclarations ont également provoqué de vives réactions du côté d’Europe Ecologie-Les Verts, pourtant partenaires du gouvernement. Denis Baupin, vice-président (EELV) de l’Assemblée nationale a été le premier à dénoncer "une profession de foi en décalage total avec la réalité." "Partout dans le monde, au contraire, le nucléaire est en déclin", écrit dans un communiqué le député de Paris, avant d’énumérer l’"abandon en Allemagne, en Belgique, en Italie, abandon de fait au Japon, remise en question des programmes de construction en Chine, aux Etats-Unis".

    Citant des estimations de la Cour des comptes selon lesquelles "un accident type Tchernobyl ou Fukushima" coûte "entre 600 et 1 000 milliards d’euros", l’élu assure que "le redressement productif ne passe pas par l’acharnement thérapeutique sur des technologies dépassées". "La filière nucléaire doit préparer son avenir : le démantèlement", ironise-t-il.

    REMISE EN CAUSE DES ACCORD PS-EELV ?

    Noël Mamère a condamné pour sa part une "provocation" d’Arnaud Montebourg, qui peut conduire les écologistes à "s’interroger" sur la validité des accords qui les lient au PS. Sur Europe 1, le député et maire de Bègles a en effet estimé qu’il était "très inquiétant de voir ces déclarations de quelqu’un qui n’est pas isolé, qui est un membre important du gouvernement, qui est le ministre de l’industrie, qui a la responsabilité de tout ce qui concerne le secteur de l’énergie".

    Le porte-parole d’EELV, Jean-Philippe Magnen, s’est voulu moins agressif, considérant les déclarations du ministre du redressement productif comme des "propos isolés". "Nos interlocuteurs restent le premier ministre, le président de la République et le PS". "Nous réagissons en n’attachant pas plus d’importance que cela" aux propos d’Arnaud Montebourg "que nous connaissions déjà comme étant pro-nucléaire", a-t-il ajouté précisant que "le président a annoncé un grand débat national sur l’énergie". "L’essentiel ce sont les actes", a indiqué la ministre écologiste du logement, Cécile Duflot.

    CACOPHONIE CÔTÉ PS

    Côté socialiste, les propos d’Arnaud Montebourg ont provoqué l’embarras. Pour apaiser la situation, le porte-parole du parti, David Assouline, a estimé lundi matin qu’il s’agissait d’un "sentiment personnel" sans "conséquence concrète".

    Le président PS de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, s’est montré plus nuancé, jouant sur le flou du terme "avenir". "Quand vous avez encore 50 % de votre énergie qui doit être produit en 2025 par le nucléaire, c’est qu’il y a encore la place pour le nucléaire dans le pays ! a-t-il affirmé. Il va falloir entretenir les centrales qui vont continuer à exister ! A aucun moment, le président de la République n’a dit dans la campagne : on va les laisser vieillir et ça va se terminer."

    La sénatrice Laurence Rossignol, chargée de l’environnement au PS, a jugé "évident" que la filière industrielle nucléaire "devait continuer" dans l’"excellence". "La transition énergétique crée des activités et des emplois nouveaux, assure-t-elle. [La filière] doit aussi se spécialiser dans le démantèlement des centrales où ses compétences acquises lui permettront d’être leader."

    Le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, a de son côté affiché un soutien sans faille à son collègue du gouvernement. Interrogé par Europe 1, il a assuré comme lui que l’énergie nucléaire est "incontestablement" une filière d’avenir. Il a rappelé cependant les engagements de François Hollande "de réduire la part du nucléaire, à l’horizon 2025", dans le mix énergétique. "Ces débats auront lieu au sein du gouvernement et puis dans le cadre de la conférence environnementale que ma collègue Delphine Batho", chargée de l’écologie, "va animer", a-t-il relevé.



    LES PROMESSES DU CANDIDAT HOLLANDE

    Pendant la campagne présidentielle, François Hollande n’a eu de cesse de répéter son engagement à réduire à 50 % – contre 75 % actuellement – la part du nucléaire dans la production d’électricité, à l’horizon 2025. En revanche, il n’avait pas repris dans ses soixante engagements le volet de l’accord de gouvernement PS-EELV prévoyant la fermeture progressive d’une vingtaine de réacteurs nucléaires. Le président a déclaré qu’il fermerait durant son quinquennat une seule centrale, celle de Fessenheim (Haut-Rhin), doyenne du parc nucléaire hexagonal, et qu’il achèverait la construction de l’EPR (réacteur de troisième génération) de Flamanville (Manche). Ce nouveau réacteur est censé entrer en service en 2016.

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/08/26/le-nucleaire-est-une-filiere-d-avenir-estime-montebourg_1751543_3244.html


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    pour ou contre le nucléaire? - Page 8 Empty Re: pour ou contre le nucléaire?

    Message par bye Mar 2 Oct - 5:10

    Fessenheim mieux noté que Cattenom
    Nucléaire : les 19 centrales françaises épinglées par l'UE
    http://www.lefigaro.fr/societes/2012/10/01/20005-20121001ARTFIG00675-nucleaire-les-19-centrales-francaises-epinglees-par-l-ue.php
    Par Jean-Jacques Mevel, Fabrice Nodé-Langlois Publié le 01/10/2012 à 19:15 Réactions (79)

    INFO LE FIGARO - Les stress-tests européens post-Fukushima révèlent des défaillances de sécurité dans toutes les centrales nucléaires françaises. Mais aucune fermeture n'est préconisée par Bruxelles.
    Chacun des 58 réacteurs nucléaires d'EDF affiche des défaillances, d'incidence variable, à l'issue de contrôles de sécurité systématiques menés par l'Union européenne (UE), selon un bilan encore confidentiel, obtenu par Le Figaro.

    Le document de travail qui recense les «tests de résistance» menés depuis un an sur les 134 réacteurs du parc européen doit être validé par la Commission ce mercredi. Les recommandations seront ensuite soumises au sommet des chefs d'État et de gouvernement, probablement en octobre. Aucune fermeture n'est préconisée. «En général, la situation est satisfaisante, mais nous ne devons avoir aucune complaisance», a fait savoir lundi le commissaire à l'Énergie Günther Oettinger, sans confirmer ni démentir le contenu du rapport.

    Première puissance nucléaire civile de l'UE avec 58 réacteurs, la France avait statistiquement plus de chances d'être épinglée que les autres. Le rapport du régulateur européen, l'Ensreg (qui regroupe en fait les autorités de sûreté nationales), relève des centaines de carences à l'échelle du continent. Il paraît néanmoins concentrer le tir sur l'Hexagone. Les 19 installations ont été testées par les autorités françaises, exercice suivi pour quatre d'entre elles par une visite d'experts européens (Cattenom, Chooz, Fessenheim et Tricastin).

    Fessenheim mieux noté que Cattenom
    Dix-huit mois après le tremblement de terre et le tsunami de Fukushima, le document confidentiel établit que les 19 centrales manquent d'instruments de mesure sismique adaptés aux exigences post-Fukushima. Sans exception non plus, les équipements de secours en cas d'accident ne sont pas adéquatement protégés des éléments; à la différence des réacteurs allemands, britanniques, espagnols ou suédois. Des carences qui avaient été relevées par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) française dans son propre rapport, et auxquelles EDF s'est engagé à remédier.

    La centrale de Fessenheim, doyenne du parc d'EDF que François Hollande s'est engagé à fermer en 2016, présente moins de mauvais points dans le tableau récapitulatif du document européen. Un exemple: les procédures prévues en cas d'accident grave sont jugées insuffisantes à Chooz et Cattenom mais adéquates à Fessenheim.

    Un bon point pour les centrales hexagonales: toutes sont équipées de recombineurs d'hydrogène, un dispositif qui aurait, selon les experts du Commissariat à l'énergie atomique notamment, évité les explosions d'hydrogène à Fukushima si les réacteurs japonais en avaient été pourvus. Ces équipements manquent aux réacteurs espagnols et britanniques, pointe le rapport européen.

    Les tests conduits par l'UE relèvent aussi des facteurs de risque propres à la France, dans les scénarios extrêmes envisagés par Bruxelles: tremblement de terre, inondations, résistance par conception à des secousses ou à des impacts comme la chute d'un avion. «Fukushima a démontré que les réacteurs doivent être protégés, mêmes contre des accidents considérés comme hautement improbables», affirment les auteurs.

    Pour finir, le document européen évalue entre 10 et 25 milliards d'euros le coût de la nécessaire mise à niveau des 14 pays européens (de 30 à 200 millions par réacteur). La Cour des comptes, dans son rapport publié en janvier dernier, avait évalué cette dépense, pour les réacteurs d'EDF, à 5,6 milliards d'euros sur quatorze ans.


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    pour ou contre le nucléaire? - Page 8 Empty Re: pour ou contre le nucléaire?

    Message par bye Jeu 15 Nov - 17:58

    Radioactivité : les liquidateurs de Tchernobyl touchés par des leucémies

    ww.futura-sciences.com/fr/news/t/medecine/d/radioactivite-les-liquidateurs-de-tchernobyl-touches-par-des-leucemies_42495/#xtor=EPR-20-[HEBDO]-20121115-[ACTU-radioactivite_:_les_liquidateurs_de_tchernobyl_touches_par_des_leucemies]

    Par Janlou Chaput, Futura-Sciences

    Ce n’est pas surprenant : les nettoyeurs de la centrale nucléaire de Tchernobyl après l’explosion présentent davantage de leucémies que la population générale. En revanche, ils développent également des leucémies lymphoïdes chroniques que l’on ne pensait pas associées à la radioactivité. Avec cette étude, les scientifiques espèrent maintenant mieux établir les risques sanitaires d’une exposition à des faibles doses radioactives, comme lors d’une séance de rayons X.

    Vingt-six avril 1986, centrale nucléaire de Tchernobyl, Ukraine. Un test d’urgence tourne mal. Le réacteur numéro 4 s’emballe, son cœur entre en fusion. S’ensuivent deux violentes explosions destructrices. Les lieux deviennent aussitôt hautement radioactifs. La catastrophe sera même classée ultérieurement au niveau 7 sur l’échelle internationale des événements nucléaires, soit le degré maximal. Pourtant, des travailleurs sont venus au plus vite sur place et ont fait de leur mieux pour nettoyer la zone.

    En tout, ils ont été plus de 500.000 liquidateurs à essayer de résorber l’accident, exposés à des degrés divers de radioactivité. Certains ont absorbé en quelques heures seulement les doses normalement tolérées à l’échelle d’une vie entière. Quelles conséquences sur la santé ?

    Ce débat fait l’objet de polémiques. Des scientifiques de l’University of California de San Francisco (UCSF) ont mené l’étude la plus vaste et la plus importante sur les nettoyeurs de la fameuse centrale nucléaire. Leurs résultats, publiés dans la revue Environmental Health Perspectives, laissent entrevoir quelques surprises et quelques précisions nouvelles.

    Plus de 500.000 personnes sont venues nettoyer les lieux de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Dans des combinaisons de fortune, ils affrontaient la radioactivité quelques secondes seulement et se relayaient en permanence. Un mémorial a été construit en leur honneur dans la ville ukrainienne.
    Des liquidateurs touchés par tous types de leucémies

    Ce travail regroupe le suivi durant une vingtaine d’années de 110.645 des nettoyeurs de Tchernobyl. De manière attendue, les risques de développement d’une leucémie, un cancer de la moelle osseuse, sont plus importants que pour le reste de la population générale, une probabilité estimée supplémentaire à 16 %. Jusque-là, rien d’étonnant car on sait depuis longtemps que la radioactivité affecte directement l’ADN de la moelle osseuse, une action potentiellement cancérigène.

    Cependant, il existe différents types de leucémies. L’une d’entre elles, dite lymphoïde chronique (LLC), n’avait pas été reliée à la radioactivité. En effet, les Japonais ayant survécu aux bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki en août 1945 n’avaient pas présenté cette forme de cancer, ce qui poussait les scientifiques à ne pas établir de corrélation entre rayonnement ionisant et LLC.

    Or, pour les liquidateurs ukrainiens, on ne constate aucune distinction : cette forme de leucémie est retrouvée avec les mêmes incidences que les autres. Ainsi la radioactivité induit également les LLC. Les auteurs expliquent ce résultat par la différence ethnique. Au Japon, les leucémies lymphoïdes chroniques ne représentent que 3 % des leucémies, quand elles comptent pour un tiers aux États-Unis et 40 % en Ukraine, sous-entendant que les populations d’Extrême-Orient sont beaucoup moins sensibles à ce type de cancer qu’en Occident. Du fait de leur rareté, les études précédentes n’auraient pu le remarquer.

    alt="La leucémie lymphoïde chronique, qui se caractérise le plus souvent par une prolifération anormale des lymphocytes B, est la plus fréquente des leucémies en Occident. Elle touche généralement les personnes après 50 ans." title="La leucémie lymphoïde chronique, qui se caractérise le plus souvent par une prolifération anormale des lymphocytes B, est la plus fréquente des leucémies en Occident. Elle touche généralement les personnes après 50 ans."> ' border=0>
    La leucémie lymphoïde chronique, qui se caractérise le plus souvent par une prolifération anormale des lymphocytes B, est la plus fréquente des leucémies en Occident. Elle touche généralement les personnes après 50 ans. © DR
    Rayons X : quels dangers pour les patients ?

    Si cette découverte remet en cause un principe que l’on pensait plus ou moins établi, elle aura d’autres implications. Depuis longtemps règne un débat au sein de la communauté scientifique pour déterminer les risques sanitaires d’une exposition à des doses faibles ou modérées de radioactivité. Que peut-on craindre pour les ouvriers du nucléaire, les mineurs ou autres travailleurs confrontés à des rayonnements ionisants, mais aussi pour les patients soumis à des rayons X pour des examens médicaux ?

    Là encore, pour servir de référence, les chercheurs se sont basés sur les résultats obtenus chez les populations nipponnes ayant survécu aux deux bombes atomiques. Ensuite, ces données ont été extrapolées pour les doses moins fortes en considérant une relation de proportionnalité, selon le principe de précaution.

    Seulement, le modèle reste imprécis. En effet, à Hiroshima et Nagasaki, les habitants ont été exposés à des rayonnements gamma ou des neutrons, différents des rayons X utilisés en tomodensitométrie. Il devient hasardeux de comparer deux choses différentes. À Tchernobyl, en revanche, la radioactivité se situe plus ou moins entre les deux situations. Grâce à cela, les auteurs de cette recherche espèrent que le modèle théorique pourra être affiné.

    Les liquidateurs et la population avoisinante semblent avoir directement été victimes des émanations radioactives de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Des décès et des incidences de cancers élevées en attestent. Plus de 25 ans après, les conséquences sanitaires et écologiques se font toujours ressentir. © Marco Fieber, Fotopédia, cc by nc nd 2.0


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    Message par bye Sam 8 Déc - 11:01



    EPR : la facture flambe à 8,5 milliards d’euros à Flamanville

    midilibre.fr | mardi 4 décembre 2012

    mardi 4 décembre 2012



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    EPR : la facture flambe à 8,5 milliards d’euros à Flamanville
    | midilibre.fr | mardi 4 décembre 2012

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    Annoncé pour un coût de 3,3 milliards d’euros, l’EPR de Flamanville reviendra en réalité à 8,5 milliards d’euros. (AFP/CHARLY TRIBALLEAU)

    La facture de l’EPR de Flamanville atteint des sommets. Selon EDF, l’EPR sera finalement facturé 8,5 milliards d’euros, soit deux milliards de plus que prévu.

    Le coût du réacteur EPR en construction à Flamanville (Manche) n’en finit pas de flamber : EDF a annoncé lundi un surcoût de 2 milliards d’euros portant la facture à 8,5 milliards, de quoi affûter les armes des opposants à l’atome en plein débat sur l’avenir énergétique du pays.

    Dans un communiqué, le groupe a expliqué avoir pris en compte différents facteurs dans cette révision à la hausse, notamment des études destinées à vérifier la robustesse de certaines pièces ou locaux qui n’avaient jusqu’ici jamais été réalisés avant la mise en service du réacteur.

    De nouvelles exigences réglementaires

    Alors qu’EDF s’attendait à devoir modifier une centaine d’éléments, "on s’est aperçu que c’était près d’un millier" qu’il fallait revoir, "ce qui a une influence considérable sur l’évaluation globale de la charge des contrats", sans modifier le calendrier d’achèvement, a expliqué Hervé Machenaud, directeur de la production et de l’ingéniérie chez EDF.

    A cela s’ajoute l’intégration de nouvelles exigences réglementaires, ainsi que des enseignements postérieurs à la catastrophe nucléaire de Fukushima intervenue en mars 2011 au Japon, et des aléas industriels dont le remplacement de consoles, d’énormes pièces métalliques entourant le bâtiment réacteur, que le groupe a du changer après la détection de défauts.

    Un coût de 3,3 milliards d’euros au départ

    Le coût de cet EPR avait déjà été quasiment doublé l’an dernier, à 6 milliards d’euros contre 3,3 milliards annoncés initialement en 2005. Outre les 2 milliards de surcoûts annoncés ce lundi, la prise en compte de l’inflation porte le total à 8,5 milliards d’euros en valeur actualisée, selon EDF. Le géant français de l’électricité a en revanche maintenu le calendrier de mise en service de ce réacteur de 3e génération, tablant toujours sur un démarrage de la production en 2016, soit avec 4 ans de retard par rapport au calendrier d’achèvement initial.

    Cette nouvelle tombe au plus mal pour EDF, alors que le gouvernement vient de lancer le débat national sur la transition énergétique, qui doit aider à définir la politique énergétique de la France et proposer des pistes pour réduire de 75 à 50% la part du nucléaire dans l’électricité à l’horizon 2025.

    http://www.midilibre.fr/2012/12/04/epr-la-facture-flambe-a-8-5-milliards-d-euros-a-flamanville,605448.php
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    pour ou contre le nucléaire? - Page 8 Empty Re: pour ou contre le nucléaire?

    Message par bye Sam 25 Mai - 11:36

    Aidez l’Observatoire du nucléaire contre… le fisc ! svp
    OBSERV.NUCLEAIRE.FREE.FR | MAI 2013
    mardi 21 mai 2013
    jpg

    Aidez svp l’Observatoire du nucléaire contre… le fisc !
    observ.nucleaire.free.fr | mai 2013

    -------- Message original --------

    Sujet : Important - Aidez svp l’Observatoire du nucléaire contre. le fisc !
    Date : Tue, 21 May 2013 09:13:54 +0200
    De : OBSERVATOIRE DU NUCLEAIRE



    Aidez svp l’Observatoire du nucléaire contre… le fisc !


    Non, rassurez-vous, l’Observatoire du nucléaire n’a pas de compte en Suisse ! Le problème est bien différent : de façon arbitraire, le fisc nous refuse l’agrément d’ "intérêt général" qui permettrait à l’association de délivrer à ses sympathisants des reçus fiscaux leur permettant de dégrever 60% de leurs dons.

    Nous ne cherchons pas particulièrement à remettre en cause la nécessiter d’abonder les finances publiques (même si une partie des impôts sert hélas à soutenir l’industrie nucléaire, "civile" et militaire, et l’armée) mais il est quand même anormal que des entreprises ou des personnes fort riches parviennent à payer peu ou pas d’impôts, et que dans le même temps les donateurs de l’Observatoire du nucléaire n’aient pas droit à un dégrèvement… qui serait d’ailleurs parfois mis à profit pour faire un nouveau don !

    Le fisc n’a rien trouvé à redire à la gestion administrative de l’association, à la suite de l’étude pointilleuse de nombreux critères : "L’Observatoire du nucléaire constitue un organisme d’intérêt général au sens fiscal du terme". Mais il existe une seconde condition : l’activité de l’association doit correspondre à l’un (ou plusieurs) des caractères qui sont "requis par la doctrine administrative : philanthropique, éducatif, scientifique, social, humanitaire, sportif, familial, culturel, ou concourant à la mise en valeur du patrimoine artistique, à la défense de l’environnement naturel ou à la diffusion de la culture, de la langue et des connaissances scientifiques françaises."

    Le fisc n’a pas considéré que l’activité de l’Observatoire correspondait à l’un de ces "caractères" ! Nous allons donc essayer de montrer en quoi l’activité de l’Observatoire du nucléaire participe à "la défense de l’environnement naturel". Dans le même temps, et c’est à ce propos que nous avons besoin de vous, nous allons aussi essayer de montrer que l’activité de l’Observatoire présente un caractère éducatif.

    Ainsi, si c’est votre cas bien entendu, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir attester par écrit (*) de ce que les publications de l’Observatoire, en particulier la revue de presse hebdomadaire, vous aident à comprendre les enjeux de la question de l’énergie, à décrypter la communication des organismes officiels et des entreprises.

    En particulier, ceux d’entre vous qui ont demandé des précisions (par e-mail ou par téléphone) doivent absolument le spécifier et attester qu’il y a bien une "relation pédagogique" entre l’émetteur (l’Observatoire) et le récepteur (vous !). Nous vous prions de nous excuser pour cette définition un peu "vantarde" de notre activité, mais c’est à ce seul compte que nous pouvons peut-être espérer une réponse positive.

    Nous disons bien "peut-être" car nous avons hélas l’exemple de l’excellente association Acrimed (cf http://www.acrimed.org/article4053.html ) qui permet de douter de la neutralité du fisc dans ce genre de dossier. Il est évident qu’il est mal vu en France de critiquer les médias dominants et l’atome.

    D’ailleurs, pour mémoire, le Pôle emploi refuse arbitrairement de valider la demande d’emploi aidé faite par l’Observatoire du nucléaire et correspondant pourtant parfaitement aux critères exigés (en particulier deux ans de chômage). Une procédure est en cours devant le Tribunal administratif, mais c’est très long… et sans aucune assurance de succès. Les 4000 euros d’aide (pour 6 mois de Smic), qui auraient dû être versés, font cruellement défaut aux finances de l’Observatoire qui voudrait au moins tenir jusqu’à décembre pour affronter Areva au tribunal de Paris. Votre aide face à l’administration fiscale pourra peut-être contribuer à améliorer la situation…


    En vous remerciant par avance de votre aide.

    Patrick Destruhaut (Président)
    Alice Monier (Trésorière)
    Stéphane Lhomme (Directeur)




    (*) MARCHE À SUIVRE



    Afin de ne pas fournir des attestations quasi-identiques, ce qui ne serait pas très porteur, nous ne vous fournissons pas de "lettre-type". Sur papier libre, indiquez nom, prénom et adresse, et expliquez svp en quelques lignes en quoi les documents, qui vous sont envoyés par l’Observatoire du nucléaire à votre adresse e-mail (notions d’échange), vous aident à comprendre et décrypter les informations concernant l’énergie en général et le nucléaire en particulier. Si c’est le cas, indiquez comment vous êtes désormais mieux "armé" face à ces informations que vous décryptez maintenant de vous-même. Signalez aussi si vous avez échangé avec nous pour obtenir des précisions ou des compléments.

    Envoyez ensuite votre attestation à Observatoire du nucléaire, 12 rue des Pommiers, 33490 Saint-Macaire. MERCI DE VOTRE AIDE !


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    pour ou contre le nucléaire? - Page 8 Empty Re: pour ou contre le nucléaire?

    Message par bye Ven 27 Sep - 3:22

    Le 9 août 2011, un camion provenant de la centrale nucléaire du Bugey a déchargé des gravats radioactifs dans une carrière utilisée pour stocker des déchets conventionnels. Le Réseau "Sortir du nucléaire" avait alors porté plainte.

    Deux ans après, EDF vient d’être reconnue coupable et condamnée à payer 3750 euros d’amende pour deux délits au Code du travail et 1500 euros pour une contravention à la règlementation sur les installations nucléaires. Et pour la première fois, le directeur d’une centrale nucléaire est lui aussi condamné : il devra payer 1500 euros pour les deux délits au Code du travail et 500 euros pour la contravention à la règlementation sur les installations nucléaires. 5000 euros de dommages et intérêts ont également été attribués au Réseau "Sortir du nucléaire", partie civile au procès.

    Nous nous félicitons de ce verdict et espérons que cette nouvelle condamnation d’EDF alertera nos concitoyens sur les dysfonctionnements incessants de l’industrie nucléaire. EDF a renoncé à faire appel de cette condamnation.

    http://groupes.sortirdunucleaire.org/Bugey-dechargement?origine_sujet=LI201309
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    pour ou contre le nucléaire? - Page 8 Empty Re: pour ou contre le nucléaire?

    Message par bye Ven 15 Nov - 20:50

    La ressource géothermique sous BURE est confirmée. L’Andra prise la main dans le sac.
    Communiqué de la coordination BURE-STOP - 5 novembre 2013

    L’étude réalisée par le cabinet suisse expert en géothermie GEOWATT (1), à la demande du CLIS de Bure, en octobre 2013, montre clairement que l’on a de la géothermie économiquement exploitable sous Bure, celle-ci restant à quantifier.

    Selon GEOWATT, "Un débit de 5 m3/h n’est à notre sens pas du tout représentatif des débits pouvant être obtenus à partir de formations présentant de telles transmissivités."
    "Nous estimons qu’il est possible d’obtenir des débits du même ordre de grandeur que les débits d’exploitation obtenus en région parisienne."
    "Nous somme d’avis que les ressources géothermiques au Trias dans la région de Bure peuvent être exploitées de manière économique". Et, tout aussi important, "l’enfouissement des déchets radioactifs empêche l’accès aux ressources géo-thermiques dans une région donnée et crée ainsi une perte au niveau économique."

    Des années de mensonges
    Il y a donc sous Bure de la bonne géothermie comme celle exploitée depuis plus de 30 ans en région parisienne. Pourtant l’Andra et l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) l’ont niée tout au long de leurs multiples rapports et demandes d’autorisation pour préparer le centre d’enfouissement Cigéo, et ils continuent. (2)
    Cela fait plus de dix ans que des géologues indépendants ont lancé l’alerte. Ce bon potentiel était déjà annoncé dans les rapports BRGM, l’expert français en géothermie, établis entre 1976 et 1983 sur la base des données que l’on avait à l’époque. En vain. Il y a aujourd’hui une concordance parfaite entre ces travaux du BRGM (Bureau des Ressources Géologiques et Minières) à l’époque et les conclusions de GEOWATT.

    Petite tromperie et gros effets
    Les artisans de Cigéo/BURE communiquent exclusivement aujourd’hui avec un outil cartographique BRGM qui traite du potentiel des "aquifères superficiels" pour "l’installation de pompes à chaleur". Cela n’a rien à voir avec la puissante géothermie profonde et trompe ainsi le public non averti. Et pourtant les cartes des années 1980 établies par le BRGM concernant la région Lorraine/BURE sont tout à fait valables et explicites (3). Tout est fait pour cacher cette ressource. A dessein...

    Le choix du site de BURE contraire aux règles de sûreté
    L’installation d’un stockage nucléaire souterrain est soumise à des règles préalables et strictes : pas de ressources exploitables, ni de potentiel géothermique à l’aplomb du site, selon le guide de Sûreté 2008 de l’ASN (ex-Règle Fondamentale de Sûreté)...
    1 - Il faut préserver nos descendants à la recherche d’eau chaude souterraine, de possibles et dangereuses intrusions dans la poubelle nucléaire.
    2 - Il faut préserver des ressources d’un intérêt inestimable. A Bure, la production locale d’énergie pour nous et aussi pour les générations à venir.

    La région de Bure doit préserver ses ressources !
    A l’heure où l’énergie est au coeur d’enjeux majeurs, à l’heure de la transition énergétique, c’est une politique de l’absurde que de stériliser une ressource écologiquement remarquable par les déchets du nucléaire. La production d’énergie locale est un formidable potentiel de développement -positif-, à court ET à très long terme ; à mettre impérativement dans la balance des soit-disant retombées économiques de la poubelle nucléaire.
    Quelles priorités pour l’utilisation des sous-sols ? Qui décide ? De telles décisions relèvent de la collectivité toute entière, pas d’une Andra seule, pressée d’enfouir au plus vite des déchets radioactifs encombrants pour la survie de l’industrie de la filière électro-nucléaire.

    La Coordination BURESTOP demande :
    - La poursuite par le CLIS des travaux d’investigations recommandés par le cabinet GEOWATT soit une étude de faisabilité technique et financière
    - La réalisation d’un nouveau forage pour caractériser précisément la ressource et l’évaluation complémentaire du potentiel géothermique du bassin Permien de 2800 mètres d’épaisseur qui existe sous la région de Bure
    - L’évaluation économique de la ressource géothermique
    - La mise en contre-expertise par des organismes indépendants non affiliés à l’industrie nucléaire de l’ensemble des travaux de l’ANDRA effectués à Bure depuis l’implantation du laboratoire.

    L’étude du cabinet GEOWATT va dans le sens de l’assignation en justice (4) contre l’Andra, déposée fin avril 2013, par 6 associations.

    http://groupes.sortirdunucleaire.org/La-ressource-geothermique-sous?origine_sujet=LI201311
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    Message par bye Jeu 12 Déc - 12:08


    Le Monde.fr


    Le Monde - ‎mercredi‎ ‎11‎ ‎décembre‎ ‎2013




    L'Assemblée s'intéresse aux coûts du nucléaire en France


    L'Assemblée nationale a voté, mercredi 11 décembre, la création d'une commission d'enquête sur les coûts de la filière nucléaire. Cette mesure avait été proposée par le groupe écologiste, qui espère ainsi préparer les débats sur le projet de loi sur la transition énergétique, qui doit être adopté d'ici à la fin de 2014.

    Dans l'hémicycle, aucun député n'a voté contre la création de cette commission d'enquête «relative aux coûts de la filière nucléaire, à la durée d'exploitation des réacteurs et à divers aspects économiques et financiers de la production et de la commercialisation de l'électricité nucléaire». Réticents, les groupes UMP et UDI avaient annoncé qu'ils ne prendraient pas part au vote.

    «LA VÉRITÉ DES PRIX »

    Pour les écologistes, cette commission doit permettre d'établir «la vérité des prix » sur la filière nucléaire, a expliqué Denis Baupin. Un enjeu de « transparence» d'autant plus important, selon l'élu de Paris, que les nombreux rapports sur cette question des coûts comportent des «incertitudes», sur le coût des accidents nucléaires, du démantèlement des installations ou de la gestion des déchets. «Le mythe d'un nucléaire bon marché est fissuré» a martelé le député écologiste.

    Dans les rangs de l'UMP, Bernard Accoyer a dénoncé un «double langage» des socialistes, d'un côté favorables au développement du nucléaire comme la semaine dernière lors du voyage du premier ministre en Chine, de l'autre côté «ligotés par leur alliance privilégiée» avec les écologistes. L'ancien président de l'Assemblée nationale a également dit craindre «un rapport à charge» qui s'en prendrait à un «fleuron» national.


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    Message par bye Mar 18 Fév - 15:52

    L'ASN "globalement assez satisfaite" du niveau de sûreté nucléaire français
    http://www.usinenouvelle.com/article/l-asn-globalement-assez-satisfaite-du-niveau-de-surete-nucleaire-francais.N195236
    Par Astrid Gouzik - Publié le 17 avril 2013, à 10h28
    Pierre-Franck Chevet, président de l'Autorité du sûreté nucléaire (ASN) était auditionné devant l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), le mardi 16 avril. Il y a présenté le rapport annuel sur "l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France".
    "Une situation globalement assez satisfaisante". C'est sur cette note plutôt encourageante que Pierre-Franck Chevet a entamé son discours devant l'OPECST où il présentait le rapport annuel de l'ASN sur "l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France". Le président de l'Autorité a toutefois rappelé que des incidents avaient été signalés en 2012, mais ils ont permis de procéder à des améliorations, a-t-il insisté.
    Parmi les enjeux importants pour le nucléaire français : le renouvellement des compétences. Chez EDF par exemple, il faudra procéder à un renouvellement de 40% des collaborateurs dans les 3-4 prochaines années, a indiqué Pierre-Franck Chevet.
    Concernant la question essentielle de la sûreté des installations nucléaires, l'ASN a retenu 3 critères : l'exploitation et la maintenance, la radioprotection et l'environnement. Concernant la centrale de Fessenheim, la doyenne du parc nucléaire français, le gendarme du nucléaire lui a attribué une bonne note pour l'exploitation et la maintenance, une moins bonne pour la radioprotection. Plus globalement, EDF doit faire un effort renforcé dans le domaine de la protection de l’environnement.
    Pour ce qui est des sites d'Areva, l'ASN considère dans son rapport que les efforts doivent être poursuivis pour le site de La Hague, en particulier pour la reprise des déchets anciens et pour la prise en compte du retour d’expérience et pour les déclarations d’événements significatifs.
    Enfin pour le CEA, Pierre-Franck Chevet a particulièrement mis l'accent sur les opérations de démantèlement et ce qu'elles impliquent au niveau des sous-traitants. "De façon générale, l’ASN restera vigilante sur le respect, dans les délais prévus, des engagements pris par le CEA, tant pour ses installations en fonctionnement que pour ses installations en démantèlement", est-il précisé dans le rapport annuel de l'Autorité.
    "Anticiper la transition vers de nouveaux moyens de production"
    Le président de l'ASN a également évoqué le débat sur la transition énergétique amorcé depuis plusieurs semaines en France. Il a insisté sur le fait que le nucléaire existerait en France pendant des années en France, "il est essentiel que les exploitants (des installations) gardent les capacités économiques, techniques et humaines suffisantes" pour en assurer le fonctionnement dans de bonnes conditions.
    Par ailleurs, Pierre-Franck Chevet a rappelé que le parc nucléaire français était très "standardisé" et qu'une anomalie générique pourrait conduire l'ASN à exiger l'arrêt brutal et simultané de plusieurs réacteurs. "Il faut que le système électrique français dispose de marges pour faire face à cette situation plausible", frôlée de très près dans les années 1990 avec la corrosion des couvercles de cuves de réacteurs, a-t-il averti.
    "Il faut aussi prendre en compte le fait que les centrales nucléaires ont une durée de vie limitée, difficile à prévoir, et qui ne sera pas nécessairement la même pour tous les réacteurs. Il est donc important d'anticiper la transition vers de nouveaux moyens de production permettant de couvrir la demande d'électricité future", a-t-il expliqué.
    Le rapport sur "l'état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France" est consultable sur le site de l'ASN.
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    Message par bye Mar 18 Fév - 15:52

    Des EPR pour remplacer les centrales nucléaires vieillissantes ?
    http://www.boursorama.com/actualites/des-epr-pour-remplacer-les-centrales-nucleaires-vieillissantes-5f8376cf132f64a732f0b2b66220ebf1
    Reuters le 10/02/2014 à 18:42

    L'ÉLYSÉE ENVISAGERAIT DE REMPLACER LES CENTRALES NUCLÉAIRES VIEILLISSANTES PAR DES EPR
    PARIS (Reuters) - L'Elysée envisage de remplacer des centrales nucléaires françaises vieillissantes par des réacteurs EPR de troisième ou quatrième génération qui seraient construits sur les mêmes sites, écrit lundi le journal Le Monde.
    Selon le quotidien, ce projet concernerait les centrales dont la prolongation au-delà de 40 ans coûterait trop cher à EDF, sommé par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de les mettre aux nouvelles normes de sûreté décidées après l'accident survenu à Fukushima, au Japon, en mars 2011.
    L'Elysée et Matignon n'ont pas commenté cette information dans l'immédiat. EDF n'a pas souhaité faire de commentaire. Personne n'était disponible dans l'immédiat au ministère de l'Ecologie.
    Selon Le Monde, le ministère de l'Ecologie confirme que "le débat est bien posé en ces termes" et dit "être en discussion avec la direction stratégique d'EDF", ajoutant toutefois que "rien n'est abouti et toutes les bornes pas encore fixées".
    Alors qu'une loi sur la transition énergétique est attendue dans le courant de l'année, François Hollande s'est engagé à réduire de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité en France d'ici à 2025.
    Il a aussi décidé de fermer avant fin 2016 la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), dont la production manquante doit être compensée par celle du réacteur EPR en cours de construction à Flamanville (Manche).
    Une forte augmentation des capacités de production d'énergies renouvelables en France entraînerait par ailleurs mécaniquement une dilution de la part du nucléaire dans la production française d'électricité et l'exécutif a dit souhaiter réduire drastiquement la consommation d'énergie, de 50% à l'horizon 2050.
    La secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Emmanuelle Cosse, a estimé fin 2013 que la fermeture de la centrale de Fessenheim ne suffirait pas pour réduire à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité en France.
    L'EPR de Flamanville, régulièrement critiqué par les écologistes, a vu son coût augmenter de deux milliards d'euros fin 2012, atteignant ainsi 8,5 milliards contre 3,3 milliards prévus en 2005.
    La mise en service de ce réacteur de troisième génération conçu par Areva est prévue pour 2016, contre 2012 à l'origine.
    EDF, dont l'Etat détient près de 84% du capital, fait face à un "mur d'investissements" en France, le groupe ayant estimé à environ 55 milliards d'euros le programme à consacrer au parc nucléaire français entre 2011 et 2025.
    Son PDG Henri Proglio avait en outre initialement chiffré à quelque 10 milliards d'euros la facture des travaux post-Fukushima sur les 58 réacteurs nucléaires français.
    Il a également fait valoir ces dernières années que la France compterait six millions d'habitants de plus en 2025, que les économies d'énergie ne suffiraient pas à faire baisser la consommation par habitant et que, si le taux de croissance atteignait 2%, le parc de production existant ne représenterait au total que 60% - 50% seulement pour le nucléaire seul - des besoins du pays.
    Benjamin Mallet, Geert De Clercq et Elizabeth Pineau, édité par Dominique Rodriguez
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    Message par bye Mar 18 Fév - 15:53

    EDF : la construction de nouveaux réacteurs EPR en France ?
    http://www.boursier.com/actualites/economie/edf-la-construction-de-nouveaux-reacteurs-epr-en-france-22978.html
    Le 11/02/2014 à 11h28
    (Boursier.com) -- Nouveau rebondissement dans le débat sur le nucléaire en France ! Dans le cadre de la préparation de la loi sur la transition énergétique, promise pour cette année, l'Elysée envisagerait de construire des réacteurs nucléaires EPR pour remplacer certaines centrales vieillissantes. Selon 'Le Monde', qui a dévoilé ces informations, il s'agirait de remplacer les centrales dont la prolongation au-delà de 40 ans coûterait trop cher à EDF, par des réacteurs EPR de nouvelle génération, dont le premier modèle français est en cours de construction à Flamanville, dans la Manche. Ces réacteurs EPR seraient construits sur les mêmes sites que les centrales obsolètes...
    Pour l'instant, ni l'Elysée, ni Matignon, ni EDF, n'ont commenté ces informations... Rappelons que François Hollande s'est engagé lors de sa campagne électorale à réduire de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité en France d'ici à 2025. Jusqu'à présent, la seule fermeture programmée est celle de la centrale de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, qui doit cesser sa production avant la fin 2016. Celle-ci doit toutefois être compensée par l'entrée en service de l'EPR de Flamanville, prévue courant 2016.
    Stimuler l'écosystème industriel
    Pour le complexe industriel nucléaire français, le choix final sera déterminant pour l'avenir de la filiale : Areva et EDF, aux capitaux très majoritairement publics, sont parmi les quelques rares leaders mondiaux capables de construire et de gérer des centrales nucléaires. Prolonger la durée de vie des centrales actuelles au-delà de 40 ans pourrait éroder l'expertise technologique française et affaiblir la crédibilité de l'EPR à l'export, où seuls quelques exemplaires sont pour l'instant en construction, en Chine (2 réacteurs) et en Finlande (1), et bientôt en Grande-Bretagne, où EDF a décroché un contrat géant pour deux EPR (4 à long terme)... Une simple prolongation de vie des centrales de 40 à 50 ans pourrait même ressembler à un signal d'abandon, à terme, du nucléaire par la France, à l'instar de la décision prise par l'Allemagne après Fukushima.
    En revanche, la construction de nouveaux réacteurs EPR en France serait de nature à stimuler 'l'écosystème industriel nucléaire' mis en place depuis les années 1970 dans l'hexagone, et faciliterait le maintien de la France dans le peloton de tête au plan mondial. Une telle décision pourrait cependant aussi rendre plus difficile à atteindre l'objectif de réduction de la part du nucléaire dans le “mix énergétique” français... Pour y parvenir, le pays devra mettre les bouchées doubles pour augmenter ses capacités de production d'énergies renouvelables, un domaine où l'Allemagne a pris une longueur d'avance.
    Débat animé
    De son côté, le PDG d'EDF Henri Proglio, plaide sans ambiguïté pour un renforcement du parc nucléaire français. Il fait savoir régulièrement qu'à capacité égale (58 réacteurs actuellement), le nucléaire ne représenterait plus que 50% des besoins en électricité du pays d'ici à 2025, compte tenu d'une prévision de hausse annuelle de la consommation de 2%, elle-même liée à l'accroissement démographique... Le patron d'EDF estime que les économies d'énergie résultant notamment de l'amélioration de l'habitat ne remettront pas en cause ce scénario.
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    Message par bye Mar 18 Fév - 15:54

    EDF juge inévitable de nouvelles centrales nucléaires en France
    http://www.bfmtv.com/economie/edf-juge-inevitable-nouvelles-centrales-nucleaires-france-710106.html
    Même si François Hollande s'est engagé à réduire la part du nucléaire dans le mix énergétique, pour Henri Proglio, le PDG d'EDF, il ne fait aucun doute qu'il faudra remplacer les infrastructures existantes vieillissantes.

    BFMbusiness.com
    Le 13/02/2014 à 16:16


    De nouvelles centrales devraient être construites estime EDF (Jeff Pachoud -AFP)
    "Quelle que soit la durée de vie des centrales, il faudra bien les remplacer, parce que pour pouvoir continuer à produire de l'énergie électronucléaire, il faut un outil de production". C'est ce qu'a déclaré Henri Proglio, le PDG d'EDF, ce jeudi 13 février, en marge de la présentation des résultats annuels du groupe. En d'autres termes, la construction de nouvelles centrales nucléaires sera inévitable pour remplacer les infrastructures vieillissantes.
    Cette déclaration peut paraître contradictoire avec la volonté du gouvernement de réduire la part du nucléaire dans l'énergie produite en France. Mais selon Henri Proglio, "l'Etat français a décidé que le nucléaire devait faire partie du mix énergétique pour encore longtemps".
    L'exécutif s'est engagé à réduire de 75% à 50% la part de l'énergie nucléaire dans la production électrique française à l'horizon 2025. Il a aussi promis de ne pas augmenter le niveau actuel de la production nucléaire.
    55 milliards d'euros pour allonger la durée de vie des centrales
    A propos des informations de presse selon lesquelles l'Elysée envisage de remplacer plusieurs centrales en fin de vie par des réacteurs EPR, le dirigeant d'EDF a déclaré n'avoir "rien à dire sur les scenarii qui peuvent être envisagés ici ou là".
    "Nous échangeons bien entendu avec les pouvoirs publics. Mais, en fin de parcours, c'est aux pouvoirs publics qu'il appartient de définir la politique énergétique du pays, et il appartient à EDF de gérer son patrimoine et son outil industriel. Cela se fait de manière naturelle et concertée", a-t-il commenté.
    EDF souhaite allonger la durée de vie de ses centrales au-delà de 40 ans, et a prévu à cette fin un plan d'investissement de 55 milliards d'euros d'ici à 2025. "On a un programme très important de modernisation du parc existant qui ne peut se concrétiser que dans la perspective d'une durée de vie qui permet d'amortir cet investissement", a fait valoir le patron du groupe.
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    Message par bye Lun 3 Mar - 15:36

    Le stratagème du gouvernement pour fermer la centrale de Fessenheim
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/01/16/le-stratageme-du-gouvernement-pour-fermer-la-centrale-de-fessenheim_4348661_3244.html

    Et si l'engagement de François Hollande de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim fin 2016 était finalement tenu ? Si, sur ce dossier emblématique qui semblait jusqu'à présent lui échapper , la majorité faisait preuve de volontarisme politique , quitte à échafauder un montage législatif de circonstance ?

    Le gouvernement semble en tout cas résolu à reprendre la main, si l'on en juge par un communiqué du ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Philippe Martin, publié mercredi 15 janvier, quelques heures après la nomination d'un nouveau « délégué interministériel à la fermeture de la centrale nucléaire et à la reconversion du site de Fessenheim », Jean-Michel Malerba.

    PROCÉDURES « REMANIÉES »

    Un paragraphe, à la rédaction sibylline, retient l'attention: « Dans le cadre des réflexions en vue du projet de loi de programmation sur la transition énergétique, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a saisi le ministre Philippe Martin de modifications de procédure de mise à l'arrêt définitif et de démantèlement, afin de garantir l'engagement de démantèlement « au plus tôt » de façon générique. Ces modifications seront prises en compte. Ainsi remaniées, ces procédures permettront de respecter le calendrier prévu pour l'arrêt définitif de la centrale de Fessenheim à la fin de 2016 et l'engagement de son démantèlement en 2018/2019. »

    Rien de nouveau dans l'échéance de « la fin de 2016 » pour la mise à la retraite de la doyenne des centrales françaises : c'est celle qu'a toujours fixée François Hollande. La nouveauté vient de quatre éléments, qui donnent les clés du dispositif envisagé par le gouvernement. La référence à la loi sur la transition énergétique comme cadre d'action. L'annonce, inédite, d'une réforme des procédures de fermeture et de démantèlement. La mention explicite du caractère « définitif » de l'arrêt de la centrale alsacienne. Enfin, l'indication, pour la première fois, d'une date pour le début des opérations de démantèlement.

    DEUX OBSTACLES

    Pour bien comprendre, il faut avoir à l'esprit que dans l'état actuel du droit, l'arrêt définitif de la centrale alsacienne fin 2016 est mission impossible. Pour deux raisons. Le premier obstacle est réglementaire. Aujourd'hui, ni le gouvernement ni le parlement ne peuvent imposer la fermeture d'un réacteur, la décision ne pouvant être prise que par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), en cas de risques, ou par EDF, pour des raisons de stratégie industrielle. Or , l'ASN a jugé que les deux réacteurs de Fessenheim sont aptes à fonctionner dix ans de plus, sous réserve de travaux de renforcement. Et EDF n'a aucun intérêt économique à renoncer à cet outil de production sur lequel il a engagé de coûteux travaux de modernisation.

    Le deuxième obstacle est celui du calendrier. La procédure actuelle de mise à l'arrêt définitif et de démantèlement d'une installation nucléaire exige la constitution d'un dossier détaillé, puis son instruction, avec enquête publique. « Entre le moment où l'opérateur commence à préparer son dossier et le décret d'autorisation, il faut compter cinq ans: deux ans pour l'élaboration des documents et trois ans pour leur analyse », rappelle Jean-Christophe Niel, directeur général de l'ASN.

    Tant que ce processus n'est pas arrivé à son terme, un réacteur, même en sommeil, n'est pas considéré comme à l'arrêt définitif et peut donc être réactivé à tout moment. Dans le cas de Fessenheim, à supposer même qu'EDF se mette sans tarder à la rédaction de son dossier, le décret de mise à l'arrêt définitif et de démantèlement ne pourrait donc pas être pris avant 2019. Laissant la possibilité, à la majorité qui sortira des urnes en 2017, de relancer les deux tranches atomiques..

    STRATÉGIE ÉNERGÉTIQUE

    Ce sont ces verrous que la loi de programmation sur la transition énergétique, attendue fin 2014, devrait faire. Elle devrait, d'abord, autoriser la fermeture d'un réacteur pour des motifs non plus seulement industriels ou de sûreté, mais aussi de politique énergétique. C'est ce qu'a laissé entendre M. Hollande dans son discours d'ouverture de la deuxième conférence environnementale, le 20 septembre 2013: « Je souhaite désormais, a-t-il dit, que l'Etat puisse être le garant de la mise en oeuvre de la stratégie énergétique de notre pays. Il ne s'agit pas de se substituer à l'opérateur, mais de maîtriser la diversification de notre production d'électricité selon les objectifs que la nation, souverainement, aura choisis. »

    La loi ne désignera probablement pas de centrale à fermer . Mais le texte, a précisé le chef de l'Etat, « posera le principe d'un plafonnement à son niveau actuel de notre capacité de production nucléaire ». Ce qui laisse supposer que l'abandon des deux réacteurs alsaciens, d'une puissance de 900 mégawatts (MW) chacun, sera la contrepartie de la mise en service de l'EPR de troisième génération de Flamanville (Manche), d'une puissance de 1630 MW.

    DISSOCIER ARRÊT ET DÉMANTÈLEMENT

    La même loi de programmation, indique-t-on aujourd'hui au ministère de l'écologie, devrait aussi « séparer », dans la procédure administrative, la phase de mise à l'arrêt définitif et la phase de démantèlement proprement dit. En d'autres termes, « la mise à l'arrêt définitif pourra être décidée alors même que l'instruction du dossier de démantèlement ne sera pas achevée ». Le caractère « irréversible » de cet arrêt devrait être, mais qui seraient suffisamment contraignantes - comme l'exigence d'une nouvelle autorisation de création d'installation nucléaire - pour dissuader toute volonté de redémarrage.

    C'est grâce à ce double levier - fermeture d'un site nucléaire sur des critères de mix énergétique, dissociation de l'arrêt définitif et du démantèlement - que le ministre de l'écologie affirme que « remaniées, ces procédures permettront de respecter le calendrier prévu pour l'arrêt définitif de la centrale de Fessenheim à la fin 2016 ».

    « AU PLUS TÔT »

    Quant à « l'engagement de son démantèlement en 2018/2019 », il procède, comme l'indique le communiqué ministériel, d'une préoccupation de l'ASN. « Nous souhaitons qu'une fois qu'il sera acté qu'une installation nucléaire n'a plus vocation à fonctionner , son démantèlement soit engagé rapidement, explique Jean-Christophe Niel. D'une part parce qu'un réacteur, même à l'arrêt, présente des risques et que la sûreté doit rester assurée. D'autre part pour bénéficier des compétences des personnels et de leur connaissance des installations. »

    D'où le concept de « démantèlement au plus tôt » mis en avant par l'Autorité de sûreté, qui souhaite sa prise en compte dans la loi sur la transition énergétique « de façon générique », au-delà du seul cas de Fessenheim. La motivation du gendarme du nucléaire est claire : dans l'hypothèse où, pour satisfaire à l'objectif présidentiel de réduction de 75% à 50% de la part de l'atome dans la production d'électricité, d'autres réacteurs seraient fermés dans le futur, il juge dangereuse la situation actuelle qui, souligne M. Niel, « ne fixe pas de délai entre l'arrêt définitif et le démantèlement ». L'exploitant se verrait ainsi contraint d'entamer sans attendre le chantier de «déconstruction », sans possibilité de le différer en raison de son coût ou de sa durée, étalée sur vingt ou trente ans.

    TAILLÉ SUR MESURE

    Même si cette préconisation est formulée « de façon générique », et que les procédures « remaniées » auraient une portée générale, il est difficile de ne pas y voir un dispositif réglementaire taillé sur mesure pour Fessenheim. Interrogé . De son côté, la députée européenne Corinne Lepage avocate spécialisée en droit de l'environnement, estime que rien ne s'oppose, en droit, à une dissociation de la mise à l'arrêt définitif et du démantèlement.. Ni, pour rendre l'arrêt irréversible, à l'instauration d'une possibilité d'abroger l'autorisation de fonctionnement d'un réacteur, sans attendre le décret de démantèlement.

    Pour autant, « l'échéance de fin 2016 sera très difficile à tenir », estime Mme Lepage. « Même si la loi donne à l'Etat la possibilité d'arrêter un réacteur, se posera la question des critères selon lesquels sera fermé un réacteur plutôt qu'un autre », explique-t-elle. Dès lors que la sûreté invoquée, il sera « très compliqué de définir ces critères ». Il y faudra peut-être un décret, poursuit-elle, des recours en Conseil d'Etat sont probables, ce qui repoussera le calendrier.

    DEUX MILLE EMPLOIS

    D'autant qu'une autre question reste pendante : celle de l'indemnisation qu'EDF pourrait réclamer à l'Etat, ainsi que des compensations financières que pourraient eux aussi exiger les quatre partenaires étrangers -une société allemande et trois suisses - qui disposent d'un droit de tirage, à hauteur de 32,5%, sur la production d'électricité de Fessenheim.

    Reste aussi la dimension sociale du dossier. Si quelque deux cents manifestants anti-Fessenheim se sont rassemblés, dimanche 12 janvier, devant la centrale alsacienne, les syndicats de l'énergie - notamment la CGT - demeurent déterminés à s'opposer à sa « liquidation ». Le site nucléaire emploie environ 700 salariés d'EDF, auxquels s'ajoutent 200 prestataires permanents, mais son activité représente plus de 2 000 emplois directs et indirects.

    Le ministère de l'écologie indique qu'une « étude d'impact » sur les conséquences de la fermeture de Fessenheim, menée par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) est « en cours de finalisation ».

    Pierre Le Hir
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    Message par bye Lun 3 Mar - 15:36

    Fessenheim entre fatalisme et colère
    L’Humanité du mercredi 19 février 2014
    Stéphane Aubouard

    Planté au cœur d?une plaine séparant la Forêt-Noire allemande des Vosges françaises, le village de Fessenheim ressemble à une carte postale idéale. Des maisons pastel multicolores éclairent la bourgade où s?élève une église jaune faisant face à la mairie. Le ciel d?hiver est d?un bleu tendre, le temps est doux en ce mois de février. Sur la route impeccable qui traverse le bourg, des automobilistes décidés roulent en direction de la centrale nucléaire que l?on devine derrière les hautes cloisons d?un bâtiment EDF. D?autres s?arrêtent devant un restaurant?: Chez Valérie, rue de la Libération. Comme plusieurs de leurs collègues de la centrale, Jean-Luc Cardoso, délégué syndical CGT, et Emmanuel Cherrier, un technicien du site, s?y rendent de temps à autre pour prendre leur déjeuner. Au menu du jour?: bœuf braisé, poireaux et carottes. «?On mange bien ici?», sourit Jean-Luc, «?un vrai pays de cocagne?», reprend Emmanuel. Mais un pays de cocagne qui pourrait bien disparaître du jour au lendemain car François Hollande a décidé de fermer la centrale nucléaire d?ici au 31?décembre 2016. «?C?est un choix politique sans queue ni tête, reprend le syndicaliste. Tout ça pour draguer quelques voix écolos, alors que Fessenheim ça représente tout de même 700 emplois directs, autant d?emplois chez les sous-traitants, et je ne compte pas le millier d?emplois induits? vous imaginez la catastrophe que ça ferait si on venait à fermer???»
    Deux études concernant l?impact économique d?une telle fermeture, l?une du cabinet d?expertise Syndex, commanditée par la CGT, et l?autre de l?Arcicen (Association des représentants des communes d?implantation des centrales et établissements nucléaires), avancent des chiffres qui ont de quoi inquiéter. Ainsi, les dépenses de la CNPE (centrale nucléaire de production d?électricité) de Fessenheim généreraient 1?693 emplois indirects. L?activité concernerait environ 5?500 personnes, dont 11?% de la communauté de communes et 43?% de la population de Fessenheim. Les salariés de la centrale amèneraient à eux seuls une rentrée d?impôts de 49?millions d?euros. Quant à la masse salariale annuelle du site, elle serait de 61?millions d?euros. Ce qui a des conséquences positives sur l?économie locale avec des dépenses liées au logement, au transport à l?alimentation ou encore aux loisirs?
    Une exception dans une région, l’Alsace, fortement touchée par le déclin industriel. Depuis 2005, l?emploi dans ce secteur y diminue deux fois plus rapidement qu?à l’échelle nationale. Pour le seul département du Haut-Rhin, les difficultés s’accumulent avec le recul des industries automobile, chimique et plasturgique et un taux de chômage avoisinant 10,4?%. Aussi, la fermeture annoncée de Fessenheim finit-elle d?obscurcir un tableau déjà bien sombre. Mais sans que cela fasse grandement réagir. «?Je ne comprends pas que les gens ne se mobilisent pas plus, reprend Emmanuel Cherrier. Moi, par exemple, je suis propriétaire? enfin presque, j?ai un crédit sur le dos, ma femme travaille ici, mes enfants vont à l?école dans de bonnes conditions? la montagne à deux mètres de soi? franchement qui peut avoir envie de partir d?ici???»
    Pourtant une sorte de fatalisme mêlé d?incrédulité semble s?être abattu à la fois sur les têtes des ouvriers de la centrale et sur celles des commerçants de la ville. Valérie Gschwind, par exemple, la jeune patronne du restaurant éponyme ne s?en fait pas plus que ça. «?Moi j?ai racheté il y a deux ans. L?an dernier il y avait un arrêt de tranche, c?est sûr qu?on fait du chiffre dans ces cas-là? Mais si ça ferme on verra bien à ce moment-là.?»
    Tous les dix-huit mois en effet, la centrale, comme toutes celles de France, s?arrête pour des vérifications de sécurité menées par l?Agence de sécurité nucléaire, qui a récemment donné à la centrale le droit de poursuivre ses activités pour une durée de dix ans.
    Pendant plus de six mois d?affilée, des sous-traitants nomades viennent s?occuper des opérations de maintenance de la centrale et remplissent non seulement les tables, mais aussi les huit chambres du petit hôtel-restaurant. «?Un autre établissement fait comme nous de l?autre côté de la route. Et puis il y a aussi tous ceux qui louent des pavillons dans les environs?!?» sourit la jeune femme, qui sert une tarte Tatin et un café à deux nouveaux clients.
    Juan Jimenez, responsable de production chez Clemessy, une entreprise familiale de la région spécialisée en génie électrique et mécanique, et Jérôme Schreiber, délégué CGT de la même entreprise, arrivent du siège de Mulhouse. Jérôme, lui, n?est guère optimiste quant à l?avenir proche. «?Si la fermeture de Fessenheim est effective, ça va faire des dégâts chez nous, c?est sûr, commence le jeune syndicaliste. Environ 50 postes pourraient être menacés??» À ses côtés, Juan, son collègue et supérieur hiérarchique, est aussi vice-président du Gimest (Groupement des industriels de maintenance de l?Est). Lui aussi milite pour que la centrale de Fessenheim continue de fonctionner. «?En fait il y a deux cas de figures?: les grosses boîtes qui pourront faire déplacer leurs salariés dans des conditions décentes??» «?Et puis il y a les TPE, l?interrompt Jérôme. Ceux qui touchent 1?300?euros par mois, ils ne pourront aller nulle part. Sans compter les autres boîtes qui vont souffrir, comme celles qui font de la prestation de secrétariat ou les petites boîtes de nettoyage? Là, si Fessenheim ferme, c?est à chaque fois 10 personnes à la casse?!?» conclut le jeune syndicaliste, qui après avoir payé son café reprend sa voiture garée devant l?entrée du restaurant avant de disparaître au tournant de la mairie.
    Depuis six ans, c?est Fabienne Stich qui en occupe le fauteuil principal. Si elle ne se représente pas aux prochaines élections, depuis l’annonce de la fermeture de la centrale par le président de la République c?est bien elle qui s?est muée en une sorte de Marianne locale face au pouvoir central. «?Il y a quarante ans, alors jeune adolescente, je me souviens avoir milité contre l?ouverture de Fessenheim, et aujourd’hui? Je ne pensais pas un jour me battre contre sa fermeture?», s?amuse l?édile. Il faut dire que les arguments ne manquent pas. «Y compris d?un point de vue écologique?», précise-t-elle. En effet, pour continuer d’assurer l?alimentation électrique de l?Alsace ? jusqu?alors fournie par la centrale de Fessenheim à hauteur de 88?% ? un projet de construction de ligne à très haute tension (400?000 volts) de près de 70 kilomètres est prévu entre Fessenheim et Stotzheim. « Une installation qui va défigurer notre paysage? J’espère que les écolos s?en rendront compte?! ironise Fabienne Stich. Sans compter qu?une telle construction ne pourra pas garantir totalement la sécurité de l?alimentation électrique. Par exemple, aujourd’hui, à cause des faiblesses du réseau, les TER ne roulent pas à plein régime entre Bâle et Mulhouse? Vous imaginez si la centrale ferme???» Un scénario catastrophe que les entreprises du bord du Rhin à haute consommation électrique craignent énormément.
    Quant aux effets réels sur l’empreinte écologique, là encore les antinucléaires semblent oublier la réalité du terrain. En effet, pour pallier la fermeture de la centrale, une usine de production d?électricité fonctionnant au fioul ou au gaz devra probablement être construite pour un coût de 1,5?milliard d’euros. Ce qui aurait pour conséquence une importation de gaz ou de pétrole, à payer en outre en dollars sonnants et trébuchants. Un calcul doublement pervers?: à la fois pour la balance commerciale de la France mais aussi pour sa bonne réputation dans le cadre des critères fixés par le protocole de Kyoto. En effet une usine thermique produirait environ 11 millions de mètres cubes de CO2 et de gaz à effet de serre par an.
    Et puis enfin la simple fermeture de la centrale, on ne le répétera jamais assez, cela va coûter cher au contribuable, s’insurge la maire. Entre le manque à gagner d?une fermeture anticipée et le remboursement des Allemands et des Suisses avec lesquels nous sommes contractuellement liés pour l’exploitation de la centrale, le contribuable devra s’attendre à payer plus de 4,5 milliards d?euros?!?»
    Mais ce qui gêne encore plus l’élue, c’est le battage fait par le gouvernement autour de l?emploi que générerait le démantèlement de la centrale nucléaire. D’après l’étude de Syndex, là encore il y a un fossé entre le fantasme et la réalité?: le démantèlement d?une centrale nucléaire maintiendrait un nombre d’emplois à peu près stable pendant? un an. Puis, pendant les trois années suivantes, les effectifs devraient diminuer avant de stagner à 10?% de l?emploi en exploitation, soit pour Fessenheim, une prévision à terme d’une centaine de salariés permanents. Quant aux autres ouvriers des boîtes de sous-traitance qui se succéderont en fonction du planning de démantèlement, ce seront pour la plupart des nomades précaires, au salaire bien loin du pouvoir d’achat des employés EDF actuellement présents dans la région. «?Un retour à l?esclavage en quelque sorte?», sourit amèrement Fabienne Stich, faisant référence au buste qui lui fait face?: celui d?un illustre personnage originaire de sa commune, un certain Victor Schoelcher, celui-là même qui contribuera à l’abolition de l?esclavage en France?!

    Une fermeture forcée à l’horizon 2016 ??

    Techniquement, Fessenheim ne peut pas être fermée aujourd?hui. Mais la loi sur la transition énergétique pourrait bien sonner le glas de la centrale.

    Le président Hollande ne reculera devant rien pour faire plaisir à ses partenaires d?Europe Écologie-les Verts. Il leur a promis de fermer Fessenheim au 31?décembre?2016 et tout sera mis en œuvre pour arriver à ce but. À commencer par surpasser certains obstacles comme le rappelle Fabienne Stich, maire de Fessenheim?: «?Le premier d?entre eux est d?ordre législatif, explique l?élue. Le gouvernement n?a tout simplement pas le droit de fermer un réacteur. Seules l?Agence de sécurité nucléaire (ASN), si des risques réels apparaissent sur le site, et EDF, pour des raisons de stratégie industrielle, sont habilitées à prendre ce genre de décision.?» Ce qui n?est pas le cas. La centrale de Fessenheim est rentable, avec 400?millions d?euros de bénéfice net par an. Et l?ASN a récemment fait savoir que les deux réacteurs étaient opérationnels pour dix ans d?activité supplémentaire, «?sous réserve de travaux de renforcement.?» Autre obstacle?: l?agenda. «?Entre le moment où l?opérateur commence à préparer son dossier et le décret d?autorisation, il faut compter cinq ans?: deux ans pour l?élaboration des documents et trois ans pour leur analyse?», rappelait Jean-Christophe Niel, directeur général de l?ASN, dans les colonnes du Monde.
    Face à cela le gouvernement pourrait cependant trouver la parade, comme l?expliquait récemment aux Dernières Nouvelles d?Alsace Jean-Michel Malerba, le nouveau Monsieur Fessenheim (voir encadré). «?Dans le droit actuel, il y a une procédure unique pour la mise à l?arrêt et le démantèlement, explique le délégué interministériel. Or, les études concernant un démantèlement sont longues et ne sont pas compatibles avec une fermeture en 2016. L?ASN a donc proposé de découpler les procédures et permettre l?analyse du dossier de démantèlement après la mise à l?arrêt. Ces modifications seront intégrées dans le projet de loi de programmation sur la transition énergétique.?» «?La réduction de la part du nucléaire à 50?% à l?horizon 2025 relève de la politique énergétique, rappelle Jean-Michel Malerba. En plafonnant la capacité de production nucléaire française, la future loi obligera EDF à prendre la décision de fermeture.?»
    Un tour de passe-passe initié par le président Hollande lors de la seconde conférence environnementale en septembre?2013?: «?Je souhaite désormais que l?État puisse être le garant de la mise en œuvre de la stratégie énergétique de notre pays. Il ne s?agit pas de se substituer à l?opérateur, mais de maîtriser la diversification de notre production d?électricité selon les objectifs que la nation, souverainement, aura choisis.?» Rien ne dit que le nom de Fessenheim apparaîtra dans la loi. Mais le fait d?être la plus vieille centrale de France la met en tête de liste lorsque la loi sera votée.
    La décision du chef de l?État de fermer une centrale nucléaire encore efficace ?est vécue sur place comme un gâchis humain, énergétique et écologique. ?Plus de 5?000 emplois directs et induits ?sont menacés. ?Une région serait encore plus sinistrée. ?Les ressources fossiles seraient encore plus sollicitées.

    Fessenheim, Haut-Rhin,
    envoyé spécial.

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    Message par bye Lun 3 Mar - 15:37

    Fessenheim : le délégué interministériel chargé de négocier le calendrier du démantèlement
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250266429699&cid=1250266423296
    EnergiePublié le mercredi 8 janvier 2014
    Un décret du 7 janvier 2014 clarifie les missions du délégué interministériel à la fermeture de la centrale nucléaire et à la reconversion du site de Fessenheim (Haut-Rhin). Annoncée par le président de la République lors de la Conférence environnementale de septembre 2012, la fermeture de la plus ancienne centrale du parc français doit intervenir à la fin de l’année 2016. Pour ce faire, un décret du 11 décembre 2012 a institué un délégué interministériel chargé d’engager la concertation sur la reconversion du site. Celui-ci doit notamment, au nom du ministre chargé de l’Energie et en lien avec l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), négocier un protocole d’accord avec l’exploitant (EDF), précisant en particulier "les conditions juridiques, techniques, économiques et sociales de la fermeture" et "les conditions de démantèlement de l’installation". Le décret publié ce 8 janvier prévoit que le protocole d'accord avec l'exploitant devra également préciser "le calendrier général du démantèlement". Le texte corrige par ailleurs une erreur matérielle du décret de 2012 en rétablissant la référence aux dispositions pertinentes du Code de l’environnement, à savoir les articles L. 593-25 et suivants relatifs à la mise à l'arrêt définitif et au démantèlement d'une installation nucléaire. Arrêter définitivement un réacteur nécessite en effet des procédures administratives lourdes, soit environ cinq ans, c’est-à-dire deux ans de plus que l'échéance de fin 2016 souhaitée par le président de la République, selon Pierre-Franck Chevet, président de l’ASN.
    Philie Marcangelo-Leos / Victoires-Editions
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    Message par bye Lun 3 Mar - 15:38

    Réacteur EPR de Flamanville: cuve posée avec succès
    http://www.romandie.com/news/n/_Reacteur_EPR_de_Flamanville_cuve_posee_avec_succes78270120141059.asp

    FLAMANVILLE (France) - La cuve de 425 tonnes du réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville (Manche) a été posée avec succès, une opération qui avait dû être repoussée en raison d'une mise en demeure de l'Autorité de sûreté nucléaire, a-t-on appris lundi auprès d'EDF.

    La cuve, qui mesure près de 11 mètres de hauteur et 5,5 mètres de diamètre, a été positionnée dans le puits de cuve situé au centre du bâtiment réacteur, entre mercredi et vendredi soir et en présence de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), selon un communiqué d'EDF.

    L'ASN avait donné mardi son feu vert à l'opération, laquelle avait été suspendue mi-décembre en raison notamment de risques de chute et d'écrasement du personnel de manutention.

    Interrogée lundi matin par l'AFP, l'ASN n'a pas fait de commentaire sur le déroulé de l'opération.

    Dans les prochains mois, (le groupe nucléaire) Areva et EDF procèderont à l'installation des autres composants de la chaudière nucléaire : les générateurs de vapeur et le pressuriseur, a ajouté EDF, maître d'oeuvre du chantier.

    La production des premiers kWh de l'EPR demeure prévue en 2016. Sa puissance de 1.650 MW permettra d'alimenter en électricité une région d'un million et demi de personnes, assure EDF.

    Plus de 2.850 salariés sont mobilisés sur ce chantier démarré en 2007, selon le communiqué.

    Après la mise en demeure, EDF avait assuré que le coût prévu de cet EPR, qui a déjà triplé par rapport au budget initial, demeurait de 8,5 milliards d'euros.

    clc/phs/ide

    AREVA

    EDF


    (©AFP / 27 janvier 2014 10h57)
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    Message par bye Lun 3 Mar - 15:39

    En bref : sûreté nucléaire, le bilan de l’année 2012 pour la France
    http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/actu/d/developpement-durable-bref-surete-nucleaire-bilan-annee-2012-france-51633/#xtor=EPR-17-[QUOTIDIENNE]-20140118-[ACTU-En-bref-:-surete-nucleaire--le-bilan-de-l--annee-2012-pour-la-France]
    L’IRSN dresse un bilan de la sûreté nucléaire en France pour l’année 2012. S’il n’est pas franchement alarmant, l’institut souligne néanmoins quelques points qui devraient rapidement être améliorés.
    Le 17/01/2014 à 12:22 - Par Delphine Bossy, Futura-Sciences
    La France compte 58 réacteurs nucléaires produisant de l'électricité dans dix-neuf centrales nucléaires. À l’image, la centrale nucléaire de Chooz située à la frontière avec la Belgique. © MOSSOT, Wikipédia, GNU 1.2
    L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a publié deux rapports dressant un bilan de la sûreté nucléaire en France en 2012. Dans l’un, l’IRSN donne son point de vue sur la sûreté et la radioprotection du parc électronucléaire pour l’année 2012. D’après ce dernier, le nombre total d’événements significatifs a augmenté. Pas de quoi s’alarmer pour autant. L’augmentation de la fréquence des événements est liée à l’amélioration de la mobilisation d’EDF dans la détection de toute variation d’activité. Une minorité des événements détectés auraient eu un impact sur la sûreté des installations. L’IRSN conclut même à une amélioration de la gestion de la radioprotection.
    Le parc électronucléaire contient 58 réacteurs EDF et l’IRSN soumet son expertise chaque année. En fin d’année 2013, l’institut a également édité la troisième version de son rapport sur la sûreté des installations nucléaires de base, à savoir tout ce qui ne concerne pas le parc électronucléaire. L’IRSN a analysé les événements survenus au cours des années 2011 et 2012, qui impliquent 82 installations.
    En 2012, 244 événements significatifs ont été déclarés, bien que la grande majorité n’ait pas eu de conséquence grave. Le nombre d’événements est supérieur à l’année 2010, où une baisse avait été enregistrée. Si ce rapport n’est pas alarmant, il souligne tout de même des points d’amélioration qu’il faudrait réaliser. « Les facteurs organisationnels et humains restent prépondérants dans l’origine des événements significatifs. De même, les mécanismes de vieillissement des installations représentent toujours la cause majeure des défaillances des équipements des installations. Pour nous, il s’agit de sujets méritant une attention particulière de la part des exploitants », explique l’institut.
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    Message par bye Mar 11 Mar - 15:13

    RER et trains de banlieue côtoient chaque année une centaine de wagons remplis de combustibles nucléaires. Des convois dangereux qui longent régulièrement des zones peuplées. La sûreté de ces transports serait « satisfaisante » assure l’administration. Pourtant, l’un de ces wagons a déraillé fin décembre, en Seine-Saint-Denis. Ces déraillements pourraient se multiplier à cause du vieillissement des voies. Une zone inconstructible a d’ailleurs été définie sans concertation autour de la gare de triage de Drancy pour « ne pas accroître la population exposée au risque ». Riverains et cheminots y interpellent la SNCF sur les risques d’incendie et l’exposition aux radiations. Reportage.

    Samedi 11 janvier, 11h. La place de la mairie du Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis, se remplit doucement. La forte concentration de toques de trappeurs, couleur canari, surprend les observateurs.
    « – Excusez moi, les couvre-chefs en fourrure synthétique colorée, ça veut dire quelque chose ?
    – Bien sûr, c’est le signe des militants de la TAC, la traque aux castors.
    – Pardon ?
    – Les CASTOR, en majuscules, ça veut dire Cask for Storage and Transport of Radioactive Materials, ce sont les wagons de matières radioactives. »

    Ces chasseurs de « Castor » – ceux qui font donc frétiller les compteurs Geiger, pas ceux des rivières – sont une petite trentaine répartis sur trois villes le long de la ligne de chemin de fer : Aulnay-sous-Bois, Le Blanc-Mesnil et Drancy. « Nous sommes un collectif de lanceurs d’alertes, explique Jean-Yves Souben, militant antinucléaire et adjoint du maire du Blanc-Mesnil. Chaque traqueur a un petit réseau : de la famille, des amis, des voisins. Quand ils aperçoivent un wagon Castor, reconnaissable à son château blanc monté sur une plateforme verte, ils nous passent un coup de fil et on va vérifier. » Sur ces voies, situées en zone densément peuplée et empruntées chaque jour par les rames bondées du RER B, il passerait, d’après les militants, une centaine de wagons de matières radioactives par an.

    Zone inconstructible déjà construite

    Pourquoi cette manifestation de chasseurs de wagons Castor ? Tout commence par un avis transmis fin avril 2013 par le préfet de Seine-Saint-Denis aux maires du Blanc-Mesnil, de Drancy et du Bourget. Les trois villes sont voisines de l’une des dernières grandes gares de triage de France, qui voit passer 150 000 wagons par an, dont 15 000 de matières dangereuses. Suite à la réalisation d’une « étude de dangers » par Réseau Ferré de France, le préfet prescrit l’élaboration d’un plan particulier d’intervention autour des voies. Une zone inconstructible de 620 mètres de rayon autour de la gare est tracée [1]. Motif : « Maîtriser l’urbanisation [en vue de] ne pas accroître la population exposée au risque ». Problème : ce périmètre englobe des quartiers entiers de pavillons et d’immeubles.

    Pour les habitants, la décision est dure à avaler. Leurs maisons perdent rapidement 30 % de leur valeur. Et tous s’interrogent sur ce qu’il convient de faire quand la sirène retentit sur la gare. En juin 2013, les riverains décident de former une association, le Collectif des riverains de la gare de triage (Corigat). Trois mois plus tard, ils manifestent une première fois, sans obtenir de réponses. Mais ce qui achève de mettre le feu aux poudres, ce sont les deux accidents successifs qui ont lieu en décembre. Surtout le second : le 23 décembre à 16h13, la sirène retentit pour signaler qu’un wagon de matières radioactives a déraillé. Joyeux Noël.

    « Un déraillement par semaine sur le triage de Drancy »

    Jean-Yves Souben raconte : « À 16h, ma femme et moi avons vu le Castor à droite du pont, et à 16h30 environ, il était de l’autre côté mais sorti des rails ! » Les accidents sur des wagons de matières nucléaires ne sont pas très courants. D’après l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), le dernier aurait eu lieu en 1997 dans la gare d’Apach (Moselle) et n’aurait pas occasionné de contamination [2]. Cependant, avec le vieillissement du réseau ferré et l’augmentation du nombre de déraillements, ce genre d’événement risque de devenir de plus en plus courant. « Actuellement, nous en sommes à un déraillement par semaine sur le triage de Drancy, s’inquiète Philippe Guiter, cheminot et représentant de Sud-Rail au Comité national hygiène, sécurité et conditions de travail de la SNCF. Je suis convaincu que le prochain accident nucléaire grave aura lieu sur le transport. »

    Dans une plaquette sur le transport de matières radioactives, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) affirme que « la sûreté […] est dans l’ensemble satisfaisante ». Les wagons Castor seraient en mesure de résister à une chute de 9 mètres sur une cible indéformable (typiquement un bloc d’acier) et pourraient supporter une immersion sous 200 mètres d’eau… Areva y met le prix : pour le transport de 6 tonnes de combustibles nucléaires usés, le groupe français utilise des emballages de 120 à 130 tonnes alliant acier forgé et résines spéciales [3].

    Risques d’incendie et exposition aux radiations

    Mais le syndicaliste cheminot n’est pas pour autant rassuré. « Ce qui m’inquiète particulièrement c’est le risque d’incendie. Les wagons Castor peuvent résister à 800°C pendant une demi-heure, mais les récents accidents sur des trains transportant des matières inflammables, comme à Schellebelle (Belgique), Viareggio (Italie) ou Lac-Mégantic (Québec), montrent qu’il peut y avoir des feux bien plus longs et bien plus chauds. » [4] Pourtant, la réglementation autorise les convois avec des wagons de matières radioactives mêlés à d’autres wagons de matières dangereuses. « La seule interdiction c’est de mélanger les explosifs et les radioactifs, précise Philippe Guiter. Et encore, la Commission européenne voudrait lever cette interdiction ! »

    Le plus gros risque pour les cheminots n’est pas la perte de confinement d’un wagon, mais plutôt l’exposition aux radiations. Dans une lettre envoyée au collectif Corigat, l’Autorité de sûreté nucléaire se veut confiante. Elle assure que les radiations ne représentent pas de risque tant qu’on ne reste pas plus de 10 heures à proximité du wagon. Mais Anne-Marie Delmas, membre du Corigat et chasseuse de wagons radioactifs, remarque qu’un certain nombre de cheminots ont travaillé toute la nuit du 23 au 24 décembre à moins de deux mètres du wagon pour le remettre sur les voies. « Le lendemain, le wagon Castor a été poussé au fond de la gare. À partir de là, on l’a perdu de vue car il était caché derrière d’autres wagons. D’après le préfet, il est reparti trois jours plus tard. Pendant ce temps, je suis persuadée que beaucoup de cheminots ont été surexposés », observe-t-elle.

    Les radiations enfin mesurées pour les cheminots exposés

    Pour Philippe Guiter, la surexposition ne fait aucun doute : « Le 23 décembre, un bogie (support des roues du wagon, ndlr) a été endommagé. La SNCF a exigé d’Areva un remplacement. Areva a donc trouvé une grue pouvant soulever 120 tonnes pour transborder le chargement sur une nouvelle plateforme. C’est la première fois qu’Areva fait ce genre de manœuvre en dehors de ses terminaux. Ça a certainement pris du temps. » Mais comme les cheminots n’ont aucun outil pour mesurer la radioactivité, il est impossible de le prouver. L’absence de dosimètre est reprochée de longue date à la SNCF par les militants antinucléaires et par Sud-Rail (lire notre précédente enquête, Transport de matières radioactives : les cheminots du nucléaire s’inquiètent).

    « À une époque, nous avions remarqué que les gendarmes mobiles chargés de surveiller les wagons étaient équipés de dosimètres et étaient relayés toutes les 8 heures, se souvient l’adjoint du maire du Blanc-Mesnil. Avec les militants antinucléaire, nous avions revendiqué que les cheminots soient traités comme les gendarmes. » Depuis quelques mois, Philippe Guiter est heureux d’annoncer une petite avancée : la SNCF a lancé une nouvelle campagne de mesure des rayonnements reçus par les agents.

    La sécurité menacée par de sévères baisses de budget

    Mais sur la gare de triage de Drancy, ce qui inquiète en priorité, c’est la diminution des budgets du fret alloués à la sécurité (voir notre enquête, Sécurité ferroviaire : ces questions qui dérangent la SNCF). Les cheminots se plaignent de la fermeture des ateliers de maintenance, de l’insalubrité de leurs locaux et de l’état des voies. « Cette année, on a perdu 129 agents sur le triage, lance Fabien Bredoux, secrétaire de la CGT des cheminots de Drancy. Nous ne sommes plus que 350. Les normes de sécurité sont là, mais il manque les moyens et les agents pour les mettre en œuvre. » Cette baisse des budgets concerne aussi la formation des cheminots.

    Sur la gare, Fabien Bredoux vérifie les wagons. « En 2004, j’ai fait deux ans de formation, souligne t-il. Maintenant, les collègues arrivent après seulement trois mois. » Un manque de formation qui constitue un danger réel face au risque nucléaire. Dans un récent rapport [5], l’ASN pointe « l’absence de formation pour une partie du personnel susceptible d’intervenir à proximité des wagons contenant des substances radioactives. » Alain Ramos, président du Corigat et élu divers gauche à Blanc-Mesnil, ajoute : « C’est certainement une malchance s’il y a eu deux incidents aussi rapprochés sur la gare, mais en tant qu’ancien syndicaliste, je ne peux que les mettre en relation avec la stratégie de rationalisation des coûts de la SNCF. »

    Transport de combustible radioactif : bientôt l’autoroute ?

    Le fret est bien mal en point. Nationalement, il ne reste plus que quatre grandes gares de triage : Miramas (Bouches-du-Rhône), Sibelin (Rhône), Woippy (Moselle) et Drancy, alors que la seule région Île-de-France en comptait cinq voici une dizaine d’années. Le nombre de gares de triage a tellement diminué que la ceinture parisienne est devenue un point de passage obligé. « Quand le préfet dit que les wagons dangereux ne passeront plus par Drancy, ça me fait rire. Par où vont ils passer ? », note Philippe Guiter. La solution pour éviter la gare de triage, c’est… de prendre l’autoroute.

    Par le biais de sa filiale de transport routier, Geodis, la SNCF concurrence elle-même son service de fret. Aux dépens de ce dernier. Drancy a ainsi vu son nombre de wagons triés chuter de 25 % entre 2012 et 2013. « On a une capacité de triage de 2 500 wagons par jour, mais on n’en réalise que 800, pointe Fabien Bredoux. Alors pas question de perdre les wagons dangereux, sinon la direction ferme le site. » Mais comme le fret reste nettement plus sûr que la route, les wagons dangereux représentent une proportion de plus en plus importante dans la part des wagons triés à Drancy.

    Beaucoup de matières radioactives circulent déjà sur les routes. Selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, 89 % des colis sont transportés par camions [6]. Mais ces colis n’ont pas tous la même taille, ni la même dangerosité. « Le transport sur rail n’est utilisé que pour le combustible usagé et les produits issus du retraitement. Cela représente approximativement un tiers des volumes de matières radioactives et 80 % de l’activité radioactive », détaille Guillaume Blavette, membre de Haute Normandie Nature Environnement. Il existe pourtant une exception parmi les colis dangereux. Tous les lundis, des colis de plutonium partent en camion de La Hague (Manche) vers Marcoule (Drôme). Ils traversent ainsi toute la France par autoroute [7]. Une nouvelle version du film Le Salaire de la peur ? Avec beaucoup plus d’effets très spéciaux pour les populations.

    Florent Lacaille-Albigès

    Photo : CC Hervé Suaudeau via Wikimedia Common

    Notes
    [1] Ce périmètre correspond à la zone qui serait contaminée par une fuite d’acrylonitrile (cyanure de vinyle), un sous-produit extrêmement toxique et polluant de la pétrochimie. Mais dans ce document, le préfet ne prend pas en compte les dangers d’une fuite de chlore qui toucherait plusieurs kilomètres, et ne chiffre pas non plus les dégâts causés par une fuite d’uranium.
    [2] On peut notamment trouver une brève description des différents incidents survenus en France lors du transport de matières radioactives dans un livret publié par l’IRSN : à lire ici.
    [3] Pour plus de détails sur l’aspect technique des emballages, il est possible de se référer aux différents schémas de cette note d’information publiée par EDF : à lire ici.
    [4] Voire aussi cet accident dans le port de Hambourg, en Allemagne.
    [5] Voir « Éléments de retour d’expérience dans le transport de substances radioactives en France », chapitre 6.3 sur le transport ferroviaire.
    [6] Voir le rapport Bilan des événements de transport de matières radioactives survenus en France de 1999 à 2011.
    [7] Pour plus de détails sur les nombreux transports de matières radioactives pour répondre aux besoin de l’industrie nucléaire, il est possible de consulter les cartes du réseau Sortir du nucléaire

    http://www.bastamag.net/Transport-de-matieres-radioactives-3845
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    pour ou contre le nucléaire? - Page 8 Empty Re: pour ou contre le nucléaire?

    Message par bye Ven 21 Mar - 12:09

    Retour sur l’intrusion des activistes de Greenpeace dans l’enceinte de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), pour dénoncer le manque de sécurité de la plus vieille centrale nucléaire de France encore en activité et réclamer une transition énergétique plus ambitieuse. Avec Xavier Saint-Marc, porte-parole du réseau "Sortir du nucléaire" et Francis Sorin, directeur du pôle information à la Société Française d’Énergie Nucléaire (SFEN).

    http://videos.sortirdunucleaire.org/Nucleaire-faut-il-fermer-les?origine_sujet=LI201403
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    pour ou contre le nucléaire? - Page 8 Empty Re: pour ou contre le nucléaire?

    Message par bye Lun 7 Avr - 13:11

    Camping précarité cinq étoiles
    http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2014/04/06/camping-precarite-cinq-etoiles

    Aujourd'hui à 05:00 par Hubert GAMELON.


    Au camping de Malling, seuls deux robinets sont ouverts pour les travailleurs itinérants. Photo RL.
    À cause de brouilles politiques, le camping de Malling n’a ni eau ni électricité. Des travailleurs contractuels vivent dans un lieu fantôme.
    Ils se lavent avec des casseroles d’eau. Ils s’éclairent comme ils peuvent, à la nuit tombée. Certainement pas avec l’électricité, non installée. Pour les toilettes, il faut « tout jeter manuellement », vers la fosse septique. Bref, le camping de Malling, ouvert depuis mardi, est tout sauf un coin de paradis.
    Premières victimes de cette bérézina, les travailleurs contractuels. La plupart sont mandatés sur l’entretien de la centrale de Cattenom. Ils vont de centrale nucléaire en centrale nucléaire, à travers la France. « L’ancien maire est venu nous voir, puis le nouveau. Chacun donne ses explications et au final, on ne comprend plus rien. »
    Patate chaude
    Sûr de perdre son fauteuil de maire après le premier tour, Yves Varnier n’avait pas la tête à mettre le camping en état le 24 mars au matin. C’est pourtant à ce moment qu’il aurait dû le faire. De son propre aveu, « l’installation des réseaux est toujours réalisée une semaine avant l’ouverture. » Soit le lendemain du soir d’élection… Ayant vu arriver les premiers travailleurs mardi, l’édile a dû se rafraîchir la mémoire. Il aurait alors tout fait pour que le camping soit opérationnel. En vain.
    Dossier « nouveau »…
    Le nouveau maire, Marie-Rose Luzerne, est entré en fonction vendredi soir. A Priori, elle ne fait que récupérer une situation chaotique. « Nous découvrons les dysfonctionnements », se défend-elle. Un peu facile. En effet, le régisseur du camping, inscrit sur la liste Varnier, assure avoir annoncé la couleur : « J’avais prévenu Mme Luzerne : " si vous passez, je ne m’occuperai plus du camping". » En somme, l’ouverture du camping aurait pu être anticipée a minima avant même l’accès définitif au pouvoir (recherche d’un nouveau régisseur, du fonctionnement du camping etc.)
    Les campeurs se moquent bien de ces bisbilles politiques. Des cadenas ont déjà été forcés. Mi-avril, de nouveaux travailleurs vont intervenir sur un arrêt de tranche de la centrale de Cattenom. Il est temps de trouver une solution. Actuellement, une cinquantaine de personnes est concernée.
    Hubert GAMELON.
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    pour ou contre le nucléaire? - Page 8 Empty Re: pour ou contre le nucléaire?

    Message par bye Lun 7 Avr - 13:12

    Dangereuse division du travail au sein de la famille nucléaire
    http://www.humanite.fr/social-eco/dangereuse-division-du-travail-au-sein-de-la-famil-517569
    Mots clés : edf, Energie nucléaire, thierry raymond,
    Depuis le début des années 1980, EDF fait de plus en plus appel à des sociétés de sous-traitance pour assurer notamment le travail de maintenance des réacteurs. Mais les conditions de travail des nomades du nucléaire mettent en danger leur santé et la sûreté des sites. Reportage.
    Braud-et-Saint-Louis (Gironde),
    envoyé spécial.
    Entourée par les vignobles de Bordeaux et les allées de pins émondés par l’hiver, la centrale nucléaire de Blaye émerge au cœur du marais de l’ancienne Saintonge. Une seule route y mène, qui rallie le 
complexe EDF à la commune de Braud-et-Saint-Louis. Dans leur fourgonnette, Thierry Raymond, technicien conduite, responsable CGT du site, et Stéphane Obé, délégué syndical CGT, se rendent à la centrale pour une réunion matinale. Tandis que la voiture dépasse un camping étonnamment rempli pour un mois de mars, Stéphane Obé se remémore un morceau récent de son passé. « Il y a quatre ans, quand j’étais encore prestataire, j’habitais dans une de ces caravanes », raconte le jeune agent EDF du service prévention. À Blaye comme dans l’ensemble du parc nucléaire français, ceux que l’on appelle les « nomades du nucléaire » sont nombreux. « En fonction des périodes d’arrêt de tranche pour la maintenance, entre 300 et 1 000 prestataires travaillent quotidiennement sur le site », explique le jeune homme de trente-six ans, aujourd’hui agent EDF. « La plupart font des va-et-vient dans toute la France. Ils sont employés par des boîtes de sous-traitance dans des conditions très difficiles, avec un salaire mensuel équivalent au Smic et 60 euros de défraiement par jour pour la route et le couchage… »
    Cinq kilomètres de route au cœur du marais séparent le village de l’entrée de l’imposante centrale. À l’approche des cuves, une ambiance militaire accueille les travailleurs. Un panneau « Propriété privée » précède le parking visiteurs, des barbelés accrochés aux murs et aux toits habillent l’enceinte, des tourniquets, des sas de contrôle et des badges à foison complètent la panoplie sécuritaire. « Depuis quelques temps, nous avons même un peloton de gendarmes sur le site, explique Thierry Raymond. Avec le plan Vigipirate, la direction a fait beaucoup d’efforts financiers sur le sécuritaire, mais pas sur la sécurité des ouvriers ! » ironise le syndicaliste.
    Dans un petit local perdu au milieu d’une allée de bungalows sans couleur, Thierry et Stéphane reçoivent agents, prestataires et nomades du nucléaire pour une réunion syndicale. De manière presque cachée. À la peur de l’intrus mise en scène au dehors, la peur du lendemain s’invite au cœur de la centrale. Depuis que la direction d’EDF a systématisé, pour des raisons de baisse de coûts, la présence des boîtes de sous-traitance, les ouvriers vivent dans la terreur et se taisent. « Les prestataires ont aujourd’hui une vision disciplinaire des choses, et préfèrent se taire », raconte Thierry Raymond. « Ils assurent 80 % de la maintenance et avec la politique de réduction des arrêts de tranche imposée par la direction, ils travaillent en flux tendu. Si des surveillants EDF rapportent qu’un gars n’a pas respecté le protocole de sécurité, cela se transforme aussitôt en sanction ! » explique l’agent EDF. Mais la sanction peut tomber également lorsque le prestataire fait normalement son travail. « Dernièrement, un collègue de Techman a été licencié pour avoir fait perdre du temps en respectant le protocole de sécurité », témoigne un prestataire.
    Le cadre légal de la sous-traitance n’est pas non plus respecté. La majorité des ouvriers relèvent en effet de conventions collectives n’ayant aucun rapport avec leur activité. Techman, filiale du groupe Onet, se comporte comme une boîte d’intérim. « On nous prête des ouvriers qui reçoivent des ordres directement d’EDF, sauf qu’ils sont prestataires. C’est ce qu’on appelle du délit de marchandage ; c’est d’ailleurs le seul point sur lequel l’inspection du travail peut opérer. Pour le reste, rien ne bouge ! » s’indigne Stéphane Obé.
    Par ailleurs, une logique de compétition entre les sous-traitants commence à apparaître qui aboutit à ce que des actions de maintenance, cruciales pour la sûreté des centrales, ne sont plus respectées. « Mais on ne gagne pas plus en travaillant plus et plus vite, rappelle un autre prestataire, agent de maintenance pour Techman. La compétition, c’est sur l’emploi que les patrons l’érigent ! Si tu ouvres ta gueule… t’es mort ! »
    Cette logique de profit instaurée par EDF a une double conséquence pour les salariés des prestataires. Tout d’abord, une incapacité à s’organiser. « Nous essayons de les former dans leurs droits, de leur faire prendre conscience de leur statut d’ultra-précaires afin qu’ils puissent se défendre au sein de leur boîte, raconte Thierry Raymond. Mais la peur de se défendre face à un patron prend encore le dessus. » Ensuite, une santé mise à mal. « Ce sont eux qui exécutent les travaux les plus dangereux en termes de risques classiques et d’irradiations, rappelle John Gazziero, technicien prévention des risques, mais ce sont des conditions de travail qui ne respectent pas le métabolisme des travailleurs. Leur charge de travail en trois-huit, c’est une horreur ! Nous avons des cas de dépression, des problèmes de sommeil. » D’après le technicien, l’exposition cancérogène aux rayons ionisants et à l’amiante aurait augmenté chez les nomades du nucléaire. « C’est mécanique : avec de moins en moins de temps pour les missions de maintenance, on ne déploie pas suffisamment de mesures de prévention. Rien n’est fait en termes de 
recherche non plus, reprend l’agent EDF. Il ne faudra pas s’étonner si, dans les années à venir, on apprend que des ouvriers, nomades ou non, ont contracté des cancers ! »
    Après la réunion, agents et prestataires s’en retournent chacun de leur côté. « La direction n’a rien trouvé de mieux que de séparer nos parkings et nos cantines », raconte Thierry 
Raymond qui reprend le volant de sa fourgonnette. « Cela ne facilite pas la lutte, mais la direction a tort de miser sur une division des agents et des prestataires. Nous ne faisons pas de différence entre eux et nous. Ce sont de bons travailleurs, compétents. Seules leurs conditions de travail mettent leur santé et celle de leurs collègues en danger ! »
    Repères
    Sur les 40 000 agents et techniciens qu’EDF emploie sur son parc nucléaire, 20 000 sont des salariés de la sous-traitance. Parmi eux, 10 000 sont des nomades sur des postes tels que ceux d’électricien ou décontamineur.
    17 500 de ces prestataires travaillent en zone radioactive, 16 % sont des intérimaires.
    Il y a trente ans, 80 % des agents EDF travaillaient à la maintenance, pour 20 % de prestataires. Aujourd’hui, Les salariés de la sous-traitance du nucléaire subissent 80 % des risques professionnels.
    En 2009, le coût de cette sous-traitance s’élevait à environ 1,8 milliard d’euros, dont 1,3 milliard en frais de personnels. Cette sous-traitance impose un encadrement assuré par 4 000 agents EDF.
    Stéphane Aubouard
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    Message par bye Lun 7 Avr - 13:12

    A Dampierre, avec les "nomades" du nucléaire
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/04/26/a-dampierre-avec-les-nomades-du-nucleaire_1510216_3244.html
    Le Monde.fr | 26.04.2011 à 10h53 • Mis à jour le 12.07.2013 à 11h39 | Par Mathilde Gérard
    Dans une note adressée à la direction du nucléaire d'EDF, l'Autorité de sûreté nucléaire relève de nombreuses "infractions" concernant les conditions de travail dans le nucléaire. A cette occasion, nous republions un reportage réalisé en 2011 à la centrale de Dampierre-en-Burly .
    Des quatre tours de refroidissement qui s'élèvent sur les rives de la Loire, l'une a cessé de cracher de la vapeur d'eau. C'est un signe qui ne trompe pas : la tranche numéro 4 du centre nucléaire de production d'électricité (CNPE) de Dampierre, dans le Loiret, réalise son arrêt annuel en ce mois d'avril 2011. Pour l'occasion, plusieurs centaines de prestataires viennent renforcer les effectifs de la centrale, ordinairement de 1 200 employés, afin de décharger l'ensemble du combustible qui alimente le réacteur, en remplacer environ un tiers, et réaliser des travaux de maintenance.
    De Gien à Sully-sur-Loire, les campings et motels des environs commencent à se remplir. C'est là qu'on croise ceux qu'on appelle les "nomades" ou "invisibles" du nucléaire. Employés par des sous-traitants, ils sont environ 20 000 en France, presque autant que les agents EDF, à effectuer différentes missions dans les centrales nucléaires. Ils voyagent de site en site, au gré des arrêts de tranche des 58 réacteurs que compte l'Hexagone. Certains partagent des gîtes ; d'autres, qui ont pu investir dans un camping-car, baladent leur caravane.
    UNE VIE VAGABONDE
    Croisé au Caravaning de la forêt, à Ouzouer-sur-Loire, Olivier Boulanger, la cinquantaine énergique, fixe sa moto sur une remorque. Employé par la société Intercontrôle, filiale d'Areva, il vient de terminer une mission de contrôle de soudure dans la région. Ce soir, il rentre auprès de sa femme et de ses enfants à Evreux, dans l'Eure. Dans deux jours, il partira pour deux semaines au Cap, en mission dans une centrale sud-africaine.
    Source(s) : Olivier Boulanger : "J'interviens sur le circuit primaire"
    C'est dans les années 80 que s'est systématisé le choix par EDF de sous-traiter les travaux de maintenance sur ses centrales. Annie Thébaud-Mony, directrice de recherche à l'Inserm et auteure de L'Industrie nucléaire : sous-traitance et servitude (Inserm, 2000), explique : "EDF était confronté à une contradiction irréductible, liée au travail en milieu contaminé. Avec un personnel permanent, il est impossible de gérer le travail de maintenance des centrales tout en respectant les limites de doses annuelles, car ce sont des missions saisonnières mais très coûteuses en doses radioactives. EDF a donc choisi d'externaliser le risque."
    "MIS AU VERT" EN CAS DE DÉPASSEMENT
    La réglementation européenne limite à 20 millisieverts (mSv) la dose maximale annuelle à laquelle peuvent être exposés les travailleurs du nucléaire. Dans toutes les centrales françaises, EDF applique une limite de 16 mSv. Lorsqu'un travailleur dépasse la dose, il ne peut plus rentrer en "zone contrôlée" et doit donc être "mis au vert", c'est-à-dire affecté à des tâches non contaminantes, souvent administratives.
    Sur le papier, tous les intervenants, prestataires ou agents EDF, sont soumis aux mêmes règles. Ils ont reçu plusieurs formations en radioprotection et sûreté nucléaire, sanctionnées par des examens indispensables pour avoir accès aux zones les plus exposées. Tous sont équipés de deux appareils de mesure d'exposition à la radioactivité : un dosimètre électronique, qui calcule l'exposition en temps réel, et un dosimètre dit "passif", dont le film est développé à chaque fin de mois. Les résultats des deux appareils sont régulièrement comparés. Par ailleurs, à chaque début et fin de mission, les intervenants en centrale effectuent des anthropo-gammamétries, un examen médical qui décèle les éventuelles traces de contamination dans le corps. Enfin, tous doivent faire des visites médicales régulières.
    Mais dans les faits, les intervenants ne sont pas tout à fait égaux face au suivi médical. Notamment parce que les prestataires sont suivis par des médecins du travail inter-entreprises, souvent extérieurs au milieu nucléaire, et qui ont davantage de salariés à prendre en charge. Médecin au CNPE de Dampierre depuis 2002, France Monredon raconte qu'elle suit 500 salariés, contre 700 pour ses confrères de services inter-entreprises spécialisés dans le nucléaire, voire 3 000 pour les médecins de services traditionnels, qui se chargent des intérimaires, par exemple. "On ne peut pas dire que le suivi est complètement équivalent", admet-elle.
    "En tant que médecin du travail en centrale, nous visitons les sites, faisons des analyses de risques, validons les produits chimiques utilisés, etc. Nous avons aussi accès à tous les rapports d'incidents et participons à l'analyse de leurs causes." Une connaissance du terrain précieuse pour assurer le suivi médical des salariés. Mais France Monredon reconnaît que la proximité est plus grande avec les agents EDF.
    Elle tente toutefois de pallier cette distance avec les autres travailleurs en communiquant fréquemment avec les médecins inter-entreprises. "Quand on a un chantier avec un risque spécifique, par exemple avec des plongeurs dans les piscines du bâtiment combustible, nous nous mettons en contact avec le médecin des intervenants. Ce sont des façons de travailler courantes dans le milieu."
    UN STRESS GRANDISSANT
    Les problèmes que France Monredon observe parmi les salariés suivis sont essentiellement en rapport avec la nature industrielle de l'activité en centrale. "Nous avons beaucoup de pathologies liées au bruit, car c'est un milieu extrêmement sonore, où les machines tournent à plus de 85 décibels. Nous constatons beaucoup de troubles musculo-squelettiques, et notamment des douleurs lombaires ou articulaires, car un bâtiment réacteur est un terrain hostile, avec des tuyaux et des boulons."
    Elle remarque surtout un stress grandissant parmi les agents EDF, qui ne se reconnaissent plus dans une entreprise privatisée, confrontée aujourd'hui à des départs à la retraite massifs et des embauches qui ne suivent pas toujours. A Dampierre, la moyenne d'âge des agents est de 42 ans, et entre 50 et 60 salariés partent à la retraite chaque année. "Le renouvellement des compétences est un enjeu majeur, confie le directeur de la centrale, Elian Bossard. Nous avons signé 100 CDI en 2010 et recruté 50 apprentis, mais le temps de formation est long. Il faut compter environ trois ans avant d'être opérationnel." Conséquence de ce décalage : des tensions grandissantes pour des équipes à taille réduite.
    ARRÊTS DE TRANCHE RACCOURCIS
    Le stress des agents se répercute aussi chez les sous-traitants, qui sont confrontés à une accélération des cadences. "Ce qui m'inquiète, c'est le raccourcissement des arrêts de tranche, confie un mécanicien sous-traitant. Il y a vingt ans, ces arrêts duraient trois mois. Aujourd'hui, ils durent trois semaines en moyenne. Et ce raccourcissement des délais ne se fait pas sans prix. EDF met la pression sur les sous-traitants. De plus en plus, nous travaillons les week-ends et enchaînons les semaines sans prendre de repos. Il arrive parfois que nous maquillions nos heures pour ne pas dépasser la limite légale des quarante-huit heures de travail hebdomadaire."

    EDF justifie ce raccourcissement des durées d'arrêt par une amélioration de son expertise. "Pour nous, arrêter une tranche, c'est arrêter la production, donc on se doit d'optimiser le temps d'arrêt, explique Elian Bossard. Forts de notre expérience, nous améliorons nos pratiques de gestion et nous impliquons nos prestataires dans la préparation des arrêts. Il faut compter entre six et huit mois de travail en amont pour préparer toutes les interventions." Selon le directeur du CNPE de Dampierre, il n'y a donc pas d'incidence en terme de sûreté.
    Mais l'inquiétude est partagée par plusieurs sous-traitants, comme l'atteste une vidéo du comité central d'entreprise d'EDF tournée en 2002 lors d'un forum sur les conditions de travail dans les centrales, et publiée récemment par Mediapart. Plusieurs témoignages y soulignent les risques de ces arrêts de tranche "optimisés" : "On multiplie le nombre de prestataires à l'intérieur du bâtiment réacteur et tout le monde se marche dessus", note un délégué syndical CGT de la centrale de Cattenom, en Moselle.
    En revanche, les prestataires rencontrés saluent le durcissement des règles d'intervention en centrale par EDF. Tony, tuyauteur d'une cinquantaine d'années, arrivé à Dampierre depuis deux jours, a des souvenirs précis. Ainsi, dans les années 80 a été perdu son dossier de dosimétrie, géré aujourd'hui par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. "J'ai vu sur mon relevé qu'il y avait un trou pour les années 1983 à 1987. Et c'étaient des années où on prenait beaucoup de doses. C'était mal suivi et mal géré. Mais aujourd'hui, ça n'arriverait plus. Tout est écrit noir sur blanc. Si on oublie un mois de développer le film dosimétrique passif, on est aussitôt rappelé à l'ordre."
    Autre règle mise en place : EDF interdit désormais aux CDD et intérimaires de rentrer dans les zones orange et rouges, les plus exposées, pour s'assurer que les intervenants dans ces zones sont bien formés et suivis. Elian Bossard admet qu'il arrive encore qu'une entreprise sous-traitante délègue à d'autres certaines activités, mais, assure-t-il, "on ne dépasse pas les deux niveaux de sous-traitance en centrale". EDF assure ainsi garder la main sur les activités sous-traitées : "A chaque appel d'offres, nous vérifions l'organisation, la qualification et les références de l'entreprise prestataire."
    ÉCARTS ET CONTAMINATION
    Qu'en est-il des incidents en centrale ? "Sur Dampierre, nous avons entre vingt et trente écarts de niveau 0 [sur l'échelle INES des incidents nucléaires, qui en compte huit] et de deux à trois incidents de niveau 1", poursuit le directeur de la centrale. Selon lui, la majorité des écarts constatés n'ont pas d'incidence en terme de sûreté. "C'est parfois une question de procédure, lorsqu'un agent oublie de signer un rapport d'activité, ou quand nous dépassons de quelques jours le délai d'inspection d'une pompe de secours. Mais il faut tout faire pour que ces écarts ne se reproduisent pas", insiste-t-il.
    Pour les intervenants en centrale, les petites contaminations font par contre partie du quotidien. "Toutes les semaines, nous avons des cas de contamination, surtout en arrêt de tranche, parce que les particules volent, confirme France Monredon. Mais elles sont très vite décelées et, en général, n'ont pas d'incidence sanitaire. Pour les contaminations externes, si une particule se colle sur la peau, nous procédons à des douches méticuleuses. Pour des contaminations internes, si elle a été ingérée, nous donnons immédiatement des laxatifs."
    Quant aux risques de surexposition aux doses radioactives, la plupart des travailleurs assurent qu'ils sont minimes : "Pour chaque mission, le chef de chantier détermine et programme à l'avance une dose maximale qui peut être reçue, explique Philippe Riglet, délégué syndical Force ouvrière et encadrant d'une équipe de nettoyage des machines. Si cette limite est dépassée, le dosimètre bippe et l'intervenant doit quitter la zone." Les dépassements de doses se révèlent rares, d'après lui, et sont essentiellement le fait d'un manque de vigilance individuel. "Sur les chantiers, on a par exemple des chemins dits Alara ['as low as reasonnably achievable', soit en français, 'aussi bas que possible'], poursuit Philippe Riglet. Ceux qui prennent des doses sont ceux qui, pour gagner du temps, vont prendre un chemin plus court et passer par un chantier dosant." Tous les prestataires rencontrés iront dans ce sens, et souligneront que lorsque les règles sont respectées, il est extrêmement rare qu'ils dépassent les doses.
    10 À 15 FOIS PLUS EXPOSÉS QUE LES AGENTS EDF
    Il reste que les prestataires du nucléaire sont ceux qui, statistiquement, prennent le plus de doses sur l'ensemble de leur carrière, en moyenne de 10 à 15 fois plus que les agents EDF, selon Annie Thébaud-Mony. Et bien que les limites de 16 mSv soient aujourd'hui respectées, on manque de recul quant à l'effet sur la santé d'une exposition cumulée à de petites doses radioactives. Surtout qu'il est difficile pour les médecins et statisticiens de garder la trace des "nomades" du nucléaire et donc d'étudier les risques.
    Sur l'ensemble de sa carrière, Olivier Boulanger a pris plus de 500 mSv. Il estime être dans la moyenne. Certains de ses collègues ont absorbé beaucoup plus. Il avoue ne pas trop penser aux effets futurs sur sa santé, même s'il s'inquiète du manque de visibilité. "On fait tout pour se protéger et faire des interventions les plus rapides possibles, mais on ne sait pas ce qui nous attend." Pour Alexandre, tuyauteur tout comme Tony (les prénoms ont été modifiés), "il y a toujours une appréhension" :
    Plusieurs ont perdu des collègues morts du cancer. Mais aucun n'identifie le travail en milieu nucléaire comme cause possible de la maladie. "Chaque fois qu'on constate un cancer chez un salarié, on s'interroge sur le lien avec son activité, explique France Monredon. Les Carsat [Caisses d'assurance-retraite et de la santé au travail] nous questionnent toujours pour savoir s'il y a eu un lien avec un incident de contamination. En général, il n'y en a pas eu." Le dernier cancer identifié comme maladie professionnelle à Dampierre date de 2008.
    "TRAVAILLER AILLEURS ? POUR FAIRE QUOI ?"
    Si on leur demande s'ils souhaitent changer de secteur, la plupart des hommes et femmes rencontrés rigolent : "Pour faire quoi ? Travailler à l'usine ?, s'étonne Tony. Au moins, dans le nucléaire, on est bien payés. Et puis, on est informés sur les risques. Ceux qui travaillent dans la pétrochimie, par exemple, sont moins suivis." Et puis ce secteur de haute technologie peut aussi être valorisant. Angela Gomez, employée par la société ISS Propreté, aime son métier. Elle s'occupe du nettoyage des salles de machine et teste, depuis un mois, de nouvelles techniques de nettoyage à Dampierre. Cela fait un an et demi que cette déléguée CHSCT travaille dans le nucléai
    Source(s) : "Le nettoyage est plus valorisant"
    Le mois prochain, plus de mille prestataires sont attendus pour la visite décennale, la "VD" dans le jargon du nucléaire, que connaîtra la tranche numéro 1 de la centrale de Dampierre. A l'issue de cette visite, si tout se passe bien, l'Autorité de sûreté nucléaire donnera son accord pour qu'EDF poursuive l'exploitation de la tranche pendant encore dix ans.
    - Le documentaire franco-belge d'Alain de Halleux "R.A.S. Nucléaire, rien à signaler", diffusé en 2009, peut encore être visionné sur le site d'Arte. En donnant la parole aux employés de plusieurs centrales européennes, il questionne l'engrenage de la sous-traitance et les risques, à terme, pour la sûreté.
    - "Les invisibles du nucléaire", un reportage de Ghislaine Buffard, Marie-Laure Gendre et Luc Hermann, diffusé sur Envoyé spécial (France 2) le 17 mars.
    - Le roman d'Elisabeth Filhol, La Centrale (P. O. L., 2010, prix France Culture - Télérama 2010), évoque le quotidien des sous-traitants du nucléaire.
    - Sur Rue 89, une visite en BD du site de Marcoule (Gard), par le dessinateur Julien Revenu
    - Le blog "Ma zone contrôlée... va mal" tenu par des prestataires du nucléaire.
    Peu de trentenaires
    Depuis trente-deux ans qu'il travaille dans le secteur, Olivier Boulanger apprécie cette vie vagabonde qui l'a mené jusqu'en Chine, même s'il reconnaît qu'elle induit des difficultés dans sa vie de famille.
    La vie de couple, les enfants : la plupart des prestataires du nucléaire préfèrent ne pas trop en parler. Tony et Alexandre confient en souriant : "Une mission, on sait quand elle débute, on ne sait jamais quand elle se termine." Les deux hommes, tuyauteurs, sont arrivés, il y a deux jours, à la centrale de Dampierre. La cinquantaine bien tassée, ils constatent que les jeunes ne tiennent pas longtemps. "Au début, ils trouvent ça sympa parce qu'ils voyagent et gagnent bien leur vie. Mais dès qu'ils rencontrent une petite copine et font des enfants, ils quittent le métier." Effectivement, on croisera peu de trentenaires ou de quadras parmi les intervenants prestataires à la centrale de Dampierre. En revanche, les quinquagénaires, dont les enfants ont quitté le foyer, sont nombreux.
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    Message par bye Lun 7 Avr - 13:13

    EDF et sous-traitance : la rude existence des nomades du nucléaire
    http://www.liberation.fr/economie/1995/04/01/edf-et-sous-traitance-la-rude-existence-des-nomades-du-nucleaire_131539

    Emmanuel PONCET 1 avril 1995 à 04:31
    Chinon, envoyé spécial «Elle commence à être un peu pourrie, ma Wilk. La porte est cassée, c'est pénible. Et puis faudrait lui mettre un bon coup d'arrosage. Ou carrément que je la change.» Dédé pointe, bras et doigt tendus, les contours de sa caravane 2 places, pour un petit contrôle des points noirs de la carlingue blanc-bleu sale. «On va rentrer.» A l'intérieur, René, Joël et le fils de Dédé, 25 ans, se serrent sur les banquettes orange. Il est cinq heures du soir, heure de la sortie pour la trentaine d'employés de la centrale nucléaire de Chinon qui logent dans ce camping à deux kilomètres du site. «Il n'y a plus grand monde ici, dit Dédé, avec son accent de Metz, l'arrêt de tranche (rechargement de réacteur nucléaire en combustible) se termine. Les gars sont déjà repartis sur d'autres centrales.»
    Dédé travaille depuis 1979 sous les générateurs de vapeur -«là où ça pète bien en radiations»- pour une PME sous-traitante d'EDF. «Tu peux faire trois ou quatre centrales dans l'année. Alors, tu prends ta caravane et tu passes un mois et demi à Chinon, Gravelines ou Tricastin, le temps de l'arrêt de tranche.» Dédé refuse de geindre sur son sort de «nomade du nucléaire». «C'est pénible de travailler comme ça mais j'assume. Evidemment, j'aurais préféré trouver un boulot à 8.000 balles par mois à côté de chez moi. Mais bon...» Il est un peu seul. De l'autre côté de la banquette, Joël, CDD chez un autre sous-traitant, est carrément remonté. «EDF se décharge sur nous des basses tâches, s'énerve-t-il, on reçoit quatre fois plus de doses radioactives que les employés d'EDF, on est souvent précaire. Mais surtout les arrêts de tranche durent de moins en moins longtemps, alors on passe notre vie à sauter de centrale en centrale. C'est épuisant.»
    Chinon, ses quatre tranches de 900 mégawatts trônent à quelques kilomètres de là. 600 personnes du «privé» participent aux opérations de maintenance. Dominique Huez, médecin du travail EDF du site, ne cache pas ses craintes. Il vient de participer à une enquête, lancée par le ministère du Travail, sur les salariés DATR (Directement affectés aux travaux sous rayonnements), à partir d'un échantillon représentatif des 25.000 employés sous-traitants (voir repères). Cette enquête, appelée Sted, conclut que le «nomadisme touche la moitié des prestataires» et «fragilise (leur) santé psychique et physique». Dans son cabinet, installé en zone neutre à Chinon, Dominique Huez a vu passer soixante-quinze employés de maintenance nucléaire. «Quand j'ai en face de moi un homme nu, je peux dire à vue d'oeil s'il est agent EDF ou employé chez un sous-traitant.» Selon le médecin, les sous-traitants reçoivent 80% de la dose collective reçue sur l'ensemble des travaux de maintenance et sont trois fois plus touchés par les accidents du travail. Et cette dose est trois fois et demie supérieure à celle que subissent les agents EDF. «Même si c'est en dessous des doses dangereuses, c'est intolérable.»
    Le médecin s'en prend surtout aux contraintes très fortes imposées par les sous-traitants. «Un gars de Lille qui voyage toute la nuit pour commencer un arrêt de tranche à 8 heures du matin le lendemain ne peut pas faire son travail correctement.» Horaires sauteurs, heures supplémentaires et nomadisme... «Cette contrainte temporelle permanente, s'inquiète Dominique Huez, risque de peser à terme sur la sûreté des installations. On demande aux salariés d'assurer une charge qu'ils ne peuvent pas tenir.»
    Le médecin en convient: les nomades du nucléaire ne sont pas les travailleurs au noir du bâtiment des années 60. «Mais si l'on n'y prend garde, on va créer de plus en plus d'exécutants extérieurs à EDF, des précaires chargés des tâches dangereuses de maintenance.»
    Dans la caravane de Dédé, la discussion s'enflamme. Dédé trouve que depuis quelques années la pression est de plus en plus forte sur les arrêts de tranche. «Ils sont de plus en plus courts et on a de moins en moins de temps pour faire le boulot.» Joël repart: «On est tellement poussés au cul qu'on n'est pas à l'abri d'une connerie.» Le délégué CGT du site, Michel Lallier, résume le tableau: «Les agents EDF sont démotivés parce qu'on leur confie des tâches d'encadrement, et les sous-traitants trinquent sur les travaux exposés.»
    Le problème est là: l'éclatement du système de maintenance nucléaire. D'un côté les agents EDF qui encadrent. De l'autre, des sous-traitants précarisés et plus exposés. A Chinon, le nombre d'heures de sous-traitance augmente de 10% par an depuis 5 ans. Mais la direction refuse de dire qu'elle «externalise» les risques vers des soutiers précaires. «Dans un réacteur, tout le monde est en blanc et, sur un même chantier, un agent EDF prend les mêmes doses qu'un sous-traitant», dit Michel Buisset, directeur technique du site. «Les nomades du nucléaires existent, renchérit Pierre Le Turdu, directeur de la centrale, mais ils ne sont pas précaires. Il y a plus de 80% de CDI (contrats à durée indéterminée).»
    Joël n'est pas d'accord: employé dans une entreprise de Boulogne-Billancourt, il a été licencié pour motif économique en février dernier. A peine sa lettre de licenciement reçue, la société lui propose de revenir travailler. «En CDD, avec 4 francs de l'heure de moins! J'ai accepté, avec mes crédits en cours, je pouvais pas faire autrement», dit Joël. Cas particulier? Peut-être, mais EDF a peu de moyens de vérifier le statut des salariés qui travaillent pour elle. «Il n'est pas impossible que des négriers se glissent dans le lot, se défend Bernard Dupraz, directeur d'exploitation du parc nucléaire français, mais si on en trouve un, on le vire!» EDF affirme que dans les contrats qu'elle signe avec les sous-traitants figure une garantie de l'emploi. Sauf que le système de sous-traitance en cascade (un sous-traitant qui travaille pour un sous-traitant qui travaille pour EDF) brouille la visibilité. «Demandez-leur combien de sous-traitants bossent pour eux, je suis sûr qu'ils ne le savent pas!», s'agace un salarié.
    En tout cas, les nomades-soutiers du nucléaire et les agents EDF en ont gros sur la patate. Le système bien réglé d'EDF ploie sous l'atomisation des statuts. Et le nucléaire n'échappe pas à la règle. Une note interne de la direction technique de Chinon confirme le malaise. Le week-end du 12 mars, un chef de la «sous-unité technique» s'est baladé dans le bâtiment-réacteur pour une tournée d'inspection. Les opérations d'arrêt devaient durer 8 jours mais elles ont pris 3 jours et demi de retard. Compte rendu du chef à ses cadres par la messagerie du site: «Je suis allé à plusieurs reprises dans le BR (bâtiment-réacteur) (...) Qu'est-ce que j'y ai vu? Réponse: le Club med!!! - un encadrement EDF inexistant sur les chantiers critiques - une entreprise passive qui attend (on se demande quoi) - une incompétence de beaucoup d'acteurs». Emmanuel PONCET
    PONCET Emmanuel

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