LIBRE DISCUSSION DANS LES COULISSES DE DEMAIN

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
LIBRE DISCUSSION DANS LES COULISSES DE DEMAIN

Débattons en toute liberté, dans le respect de l’autre, sur tous les sujets qui composent notre société : politique, économie, environnement, religion, philosophie, paranormal, sciences, famille, santé, mode, sexualité, loisirs, sports, divertissements…

Derniers sujets

» Ce mercredi 10 avril, le Pacte sur la migration et l’asile est soumis au vote des députés européens : s’ils sont adoptés, ces textes entraineront une forte dégradation des conditions d’accueil des demandeurs d’asile partout en Europe, et particulièrement
par bye Ven 12 Avr - 10:20

» Groupes de « niveaux », groupes de « besoins » : le gouvernement acte le tri social !
par bye Lun 8 Avr - 17:09

» ETUDE « ELIPA 2 »: ENTRE TENDANCES ENCOURAGEANTES ET OBSTACLES PERSISTANTS À L’INTÉGRATION DES ÉTRANGERS EN FRANCE
par bye Lun 25 Mar - 18:01

» 21 mars : Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale
par bye Sam 23 Mar - 9:50

» Les conséquences des dispositions du décret Piantedosi un an après
par bye Ven 8 Mar - 20:36

» Victoire féministe : L'avortement devient une liberté garantie par la Constitution !
par bye Mar 5 Mar - 16:29

» UN 24 FÉVRIER 2024 PLACÉ SOUS LE SIGNE DU RASSEMBLEMENT ET POUR LA PAIX EN UKRAINE
par bye Ven 23 Fév - 10:09

» tournant du 18 février
par bye Lun 19 Fév - 11:26

» Pétition intersyndicale : Ensemble nous disons « NON » au « Choc des savoirs » !
par bye Mer 14 Fév - 21:27

» ACTUALITÉ SOCIÉTÉ ET POLITIQUE
par gramophone Jeu 18 Jan - 19:27

» l'amour libre
par gramophone Mer 27 Déc - 15:35

» Pacte sur la migration et l’asile : un accord trouvé mais déjà fortement critiqué
par bye Ven 22 Déc - 19:40

» En Argentine, Javier Milei, candidat ultra-libéral, climatosceptique et antiféministe, vient d’être élu Président du pays
par gramophone Dim 10 Déc - 13:14

» Cours criminelles départementales : une justice de seconde classe.
par bye Sam 9 Déc - 11:36

» PISA 2022
par bye Mar 28 Nov - 10:39

» Le 25 novembre 2023, journée internationale contre les violences faites aux femmes, manifestons contre toutes les violences sexistes et sexuelles !
par bye Mer 22 Nov - 15:03

» Narges Mohammadi et Anne L'Huillier ont reçu le prix Nobel de la paix et celui de physique en octobre 2023
par bye Jeu 16 Nov - 12:47

» Pour une pédagogie de la libération et de la solidarité : comment nous résistons à la guerre d’Israël contre les enfants palestiniens
par bye Lun 13 Nov - 17:31

» conflit Israël- Palestine
par bye Ven 3 Nov - 18:51

» pornocriminalité
par bye Ven 29 Sep - 8:54

» Pénalisation des clients prostitueurs
par bye Lun 4 Sep - 12:02

» La loi Rilhac est passée, « enfin » ?
par bye Sam 19 Aoû - 9:06

» Pacte sur la migration et l’asile
par bye Lun 31 Juil - 19:43

» Mobilisation contre l'assistanat sexuel : Le président Macron doit arrêter de faire planer le doute
par bye Ven 21 Juil - 18:17

» Pacte sur la migration et l’asile : accélération des négociations dans un contexte de tensions entre les États membres
par bye Mar 18 Juil - 8:11

» Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques ? Entretien avec Denis Merklen
par bye Lun 17 Juil - 17:40

» Droits des femmes en Europe : les Etats membres refusent la criminalisation du viol
par bye Jeu 13 Juil - 18:55

» Comment espérer mettre fin aux violences masculines avec des policiers et des magistrats sexistes et racistes ?
par bye Jeu 15 Juin - 19:33

» MAYOTTE : CE QUI SE JOUE DERRIÈRE L’OPÉRATION WUAMBUSHU
par bye Jeu 15 Juin - 19:28

» https://www.france-terre-asile.org/communiques-presse/communiques-de-presse/empechons-la-violence-communique
par bye Sam 3 Juin - 9:04

» Exposition des mineur·es à la pornographie : les chiffres édifiants de l'ARCOM
par bye Ven 26 Mai - 11:32

» Le SNU hors l’école
par bye Mar 23 Mai - 9:14

» Réforme de l'asile dans l'UE : le Parlement adopte ses positions ; le Conseil entre en terrain inconnu.
par bye Jeu 18 Mai - 9:52

» Festival de Cannes : Pas d'honneur pour les agresseurs !
par bye Mar 16 Mai - 18:55

» Choisissons la solidarité !
par bye Mer 10 Mai - 12:26

» Propagande pro-stérilisations à Mayotte, en pleine pénurie de pilules abortives : une politique française coloniale et misogyne !
par bye Ven 28 Avr - 12:17

» Accueillir les Afghanes : pour un accueil d'urgence des femmes afghanes
par bye Ven 21 Avr - 19:17

» Loi de programmation militaire : la mobilisation des pacifistes doit être à la hauteur des enjeux
par bye Ven 21 Avr - 12:19

» Le 13 avril, la justice doit ordonner le blocage des sites pornocriminels qui exposent les mineur.es à des contenus pornographiques, violents et traumatiques.
par bye Jeu 13 Avr - 9:47

» SOMMET FRANCO-BRITANNIQUE : LA FRANCE NE PEUT PLUS RESTER COMPLICE DES POLITIQUES INDIGNES DU ROYAUME-UNI
par bye Ven 7 Avr - 8:45

» Royaume-Uni : un nouveau projet de loi piétine le droit d’asile
par bye Dim 2 Avr - 9:56

» PROJET DE LOI ASILE ET IMMIGRATION
par bye Mar 7 Fév - 19:11

» Présidence suédoise du Conseil de l’Union européenne : plus de sécurité, moins de solidarité ?
par bye Mer 1 Fév - 10:33

» Les femmes grandes perdantes de la réforme des retraites : Appel à la manifestation !
par bye Mer 18 Jan - 17:58

» L’école est inégalitaire… …encore et encore
par bye Sam 31 Déc - 16:13

» Réinstallation au sein de l’Union en 2023 : des engagements en-deçà des besoins
par bye Jeu 22 Déc - 7:07

» Pour le 25 novembre, journée internationale de lutte pour l’élimination des violences masculines à l’égard des femmes, nous appelons à une contre-offensive féministe qui combat à la racine le continuum des violences patriarcales.
par bye Sam 26 Nov - 8:56

» Méditerranée centrale : l’UE présente un plan d’action axé sur le renforcement de la coopération avec les pays tiers
par bye Ven 25 Nov - 9:19

» Journée mondiale pour la protection des enfants contre la pédocriminalité
par bye Ven 18 Nov - 13:24

» Cartographier les inégalités sociales entre écoles
par bye Lun 14 Nov - 9:03

» La Grande Cause définitivement classée sans suite ?
par bye Ven 11 Nov - 11:34

» Brésil – Quand l’extrême droite fait école
par bye Ven 4 Nov - 17:25

» Les Européens face au gouffre de la précarité
par bye Ven 4 Nov - 17:17

» COP27, ou comment répondre aux impacts du changement climatique ?
par bye Jeu 3 Nov - 18:37

» Le Lycée pro, personne ne le connait. Personne de ceux qui décident de notre vie. Le lycée pro, c’est cette institution qui n’a aucun ancien élève au gouvernement ou à l’Assemblée.
par bye Dim 30 Oct - 12:25

» Régularisation des déboutés en Allemagne, un modèle à suivre ?
par bye Mar 25 Oct - 8:39

» Mobilisons-nous contre la casse des lycées pro !
par bye Sam 22 Oct - 8:03

» Répression au lycée Joliot-Curie de Nanterre : libération immédiate et sans poursuite des 14 lycéens gardés à vue !
par bye Mar 18 Oct - 8:57

» Déclaration commune : un accord sur le règlement relatif à l'instrumentalisation porterait un coup de grâce au Régime d'asile européen commun
par bye Jeu 13 Oct - 12:45

» "Porno, l'enfer du décor" 40 associations saluent la portée historique du rapport du Sénat sur l'industrie pornocriminelle et appellent aux actes
par bye Lun 10 Oct - 13:46

» LYCÉE PROFESSIONNEL : EN GRÈVE LE 18 OCTOBRE POUR LE RETRAIT DU PROJET MACRON
par bye Sam 8 Oct - 19:09

» Evaluations, bonjour l’angoisse ?
par bye Ven 30 Sep - 9:43

» Élections en Italie : le droit d’asile menacé par l’ascension de l’extrême droite
par bye Sam 24 Sep - 8:55

» MERCREDI 28 SEPTEMBRE : MOBILISATION NATIONALE EN FAVEUR DU DROIT A L'AVORTEMENT !
par bye Jeu 22 Sep - 18:41

» Pénuries de postes, inflation, recrutements et formations bidons… Coup de chaud sur la rentrée 2022 !!
par bye Ven 16 Sep - 8:38

» La liberté au temps du capital (des individus et des écoles)
par bye Mer 7 Sep - 9:14

» Le 21 septembre 2022 marchons ensemble pour la Paix !
par bye Mar 23 Aoû - 14:18

» Moi, Nestor Makhno (épisode 9) – Il y a 100 ans, l’autre guerre d’Ukraine – Feuilleton
par bye Jeu 21 Juil - 20:17

» AVORTEMENT AUX USA, NOUS NE VOULONS PAS PERDRE DE DROITS, NOUS VOULONS EN GAGNER !
par bye Mar 28 Juin - 12:51

» Michel Piron en garde à vue. Derrière Jacquie et Michel : un système organisé de proxénétisme et de viols.
par bye Jeu 16 Juin - 15:33

» EuroSatory : Visioconférence et Rassemblements contre le commerce des armes
par bye Lun 6 Juin - 17:32

» Entretien avec Yamina Saheb (GIEC) : “Il y a eu quelques réticences pour mettre le terme de sobriété dans le dernier rapport”.
par bye Mer 1 Juin - 8:37

» Retour sur l’accueil des déplacés d’Ukraine dans les Hautes-Alpes
par bye Mar 31 Mai - 16:17

» L’industrie pornocriminelle cible les enfants et la justice abdique !
par bye Mer 25 Mai - 16:23

» Le Royaume-Uni renforce son arsenal juridique contre les personnes en besoin de protection
par bye Jeu 19 Mai - 10:42

» Recrutement enseignant : une crise des plus inquiétantes pour l’avenir de l’école
par bye Jeu 19 Mai - 10:36

» Moi, Nestor Makhno (épisode 7) – Il y a 100 ans, l’autre guerre d’Ukraine – Feuilleton
par bye Mer 11 Mai - 11:53

» Le "Tous capables" l'Education Nouvelle Le Groupe Français d'Education Nouvelle
par bye Ven 6 Mai - 12:42

» Menaces sur le droit à l’avortement aux Etats-Unis : le collectif Avortement Europe dénonce une énième tentative de restreindre le droit des femmes à disposer de leur corps !
par bye Ven 6 Mai - 12:30

» Biélorussie : la plus grande attaque anti-syndicale du siècle en Europe
par bye Ven 29 Avr - 12:15

» Les associations dénoncent la différence de traitement envers les ressortissants non-Ukrainiens
par bye Ven 22 Avr - 6:21

» SUD éducation gagne l’indemnité REP/REP+ pour les AED !
par bye Jeu 21 Avr - 17:21

» Guerre en Ukraine : que contient la directive sur la protection temporaire de 2001 ?
par bye Dim 17 Avr - 9:50

» Mutations-sanctions à l'école Pasteur (93) : dans « l'intérêt du service public », nous devons faire front !
par bye Jeu 14 Avr - 8:42

» 6e rapport du GIEC : quelles solutions face au changement climatique ?
par bye Ven 8 Avr - 12:34

» Cabinets de conseil : quand le Sénat fustige le gouvernement
par bye Mer 6 Avr - 16:36

» Les fresques carabines : une institutionnalisation des violences sexistes à l’hôpital
par bye Dim 13 Mar - 12:35

» L’Ukraine au coeur… de la classe, l’école au coeur du monde
par bye Ven 4 Mar - 17:34

» 8 Mars 2022 : Grève féministe Déferlante pour l'égalité !
par bye Mar 1 Mar - 11:08

» Une guerre “culturelle”
par bye Jeu 24 Fév - 19:27

» Nouveau camp fermé de Samos : « Barbelés, clôtures, couvre-feu […] le camp ressemble à une prison. »
par bye Jeu 17 Fév - 18:07

» Exterminez toutes ces brutes
par bye Ven 4 Fév - 10:22

» Entretien avec Laurence Scialom : « Ne pas mettre la lutte contre la dégradation de notre biosphère au cœur de la gouvernance européenne serait une erreur historique »
par bye Mer 26 Jan - 15:55

» Osez le féminisme ! fait 200 signalements de vidéos illégales sur des sites pornographiquesOsez le féminisme ! fait 200 signalements de vidéos illégales sur des sites pornographiques
par bye Lun 24 Jan - 11:46

LE SITE

Dans Les Coulisses de Demain

FORUMS & SITES AMIS

FORUM EST INSCRIT SUR

Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

    Un ANI qui nous veut du mal

    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9059
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    Un ANI qui nous veut du mal Empty Un ANI qui nous veut du mal

    Message par bye Sam 23 Fév - 18:15

    Un ANI qui nous veut du mal
    FONDATION COPERNIC | MEDIAPART.FR | MARDI 19 FÉVRIER 2013
    mardi 19 février 2013




    Un ANI qui nous veut du mal
    Fondation Copernic | mediapart.fr | mardi 19 février 2013


    (Vous trouverez cet Appel en pdf plus bas, et le décryptage de l’ANI par la Fondation Copernic ici)


    Associations, syndicats, partis politiques et citoyen-ne-s, nous lançons un appel afin que l’accord national interprofessionnel (ANI) signé le 11 janvier 2013 par le patronat et trois syndicats ne soit pas transcrit dans la loi. Cet accord illégitime constitue, en effet, un recul social majeur, qui ne fera qu’aggraver la précarité du travail. Nous appelons chacun-e à s’en emparer et à s’engager pour qu’il n’acquière pas force de loi.



    L’appel a été rendu public le 19 février 2013 lors d’une conférence tenue symboliquement devant l’hôtel de Crillon, à Paris. Le Tribunal de grande instance de Paris a, en effet, annulé le 15 janvier dernier le plan social établi par la direction du palace, propriété d’un multimilliardaire, et lui a fait interdiction de le mettre en œuvre. Cette décision ne serait certainement pas intervenue si l’ANI avait été transcrit dans la loi. Ce jugement a, en outre, permis la conclusion d’un accord d’entreprise exemplaire, à mille lieues des accords dits « de maintien dans l’emploi » prévus par l’ANI, qui garantit le maintien des emplois et des salaires pendant les deux ans de fermeture de l’hôtel pour travaux.



    Vous pouvez signer (et faire signer) cet appel à ce lien.



    Le collectif unitaire à l’origine de l’appel organisera une réunion publique le 28 février 2013, à La Bellevilloise, à Paris, avant la journée d’action du 5 mars 2013 décidée par les syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires.





    L’accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier signé par le patronat et certaines organisations syndicales représente un recul social majeur. Les soi-disant « nouveaux droits pour les salariés » sont en réalité de portée limitée et comportent nombre de dérogations et de dispositions qui en permettent le contournement. Par contre, les mesures en faveur du patronat portent des coups sévères au droit du travail. Cet accord s’inscrit dans le droit fil des préconisations, appliquées partout en Europe, de la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) : démantèlement du droit du travail, chantage à l’emploi pour baisser les salaires et les droits sociaux au nom de la compétitivité. Il contribuera ainsi à la spirale dépressive dans laquelle les politiques d’austérité enfoncent l’Union européenne.

    L’accord aggrave encore, après les lois Fillon de 2004 et 2008 qu’il faut abroger, la remise en cause de la hiérarchie des normes en permettant de nouveau qu’un accord d’entreprise soit moins favorable que la convention collective et que la loi : en cas de « graves problèmes conjoncturels » de l’entreprise (quelle entreprise ne connaît pas de problème conjoncturels et surtout qui en jugera ?), il ne laisse d’autre choix au salarié que d’accepter la baisse de son salaire et l’augmentation de son temps de travail sous peine de licenciement. L’accord réduit considérablement les droits et les possibilités de contestation et de recours à la justice des salariés et de leurs représentants. Il remet en cause des prérogatives importantes des instances représentatives du personnel et renforce le pouvoir des employeurs, notamment celui d’imposer la « mobilité » des salariés (changement de lieu ou de poste de travail).

    Loin de permettre « la sécurisation de l’emploi et des parcours professionnels des salariés » cet accord va, au contraire, aggraver la précarité du travail en libérant le patronat de nombre d’obligations. En dépit des promesses qui avaient été faites par le gouvernement, l’accord ne réduit pas les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes, alors même que la précarité de l’emploi concerne en premier lieu les femmes, prépondérantes dans le temps partiel (80%) et plus souvent touchées par les CDD, le chômage et le sous-emploi.

    Enfin cet accord est illégitime. Il a été signé par trois confédérations syndicales représentant une minorité de salariés, alors même que les règles de représentativité syndicale sont sur le point de changer. Les parlementaires de droite se disent prêts à voter ses dispositions telles quelles, mais ni le président de la République, ni la majorité de l’Assemblée nationale n’ont été élus pour faire reculer les droits des salariés. Transposer ces reculs sociaux dans la loi représenterait donc un grave déni démocratique.

    Nous appelons les salariés-es, et plus largement, tous les citoyen-ne-s à lire ce texte, à l’analyser, à tenir partout des réunions pour en débattre ensemble et faire entendre leurs exigences auprès de leurs élus, tout particulièrement ceux de gauche, pour qu’ils ne votent pas ce texte. L’heure est bien plutôt à la sécurisation des emplois contre les licenciements, pour un travail de qualité, sans précarité, avec des droits sociaux de haut niveau pour les salariés, les chômeurs et les retraités. Nous ferons tout pour que cet accord n’acquière pas force de loi et nous appelons à soutenir toutes les initiatives en ce sens, en particulier les mobilisations syndicales.



    Appel soutenu par : Attac, CADAC, CGT Commerce Paris, CGT Hôtels Prestiges et Economiques, CGT-Finances, CNDF, CNT-Solidarité ouvrière Ile-de-France, Convergence de défense et développement des services publics, Convergences & Alternative, Fédération pour une alternative sociale et écologique, Fondation Copernic, FSU, Gauche anticapitaliste, Gauche unitaire, Les Alternatifs, Les efFRONTé-e-s, Marches européennes contre le chômage, Mouvement des jeunes communistes de France, Mouvement national des chômeurs et précaires, Nouveau parti anticapitaliste, Osez le féminisme !, Parti communiste français, Parti communiste des ouvriers de France, Parti de gauche, Réseau féministe « Ruptures », Résistance sociale, République & Socialisme, Union syndicale Solidaires...



    Premiers signataires : Richard Abauzit (conseiller du salarié, ancien inspecteur du travail), Etienne Adam (ancien secrétaire général de la CFDT Basse-Normandie), Verveine Angeli (Attac), François Asensi (député de Seine-Saint-Denis, FASE), Eliane Assassi (PCF), Yohann Augé (syndicaliste, inspecteur du travail), Clémentine Autain (militante féministe et directrice de Regards), Ana Azaria (Femmes Egalité), Marinette Bache (Résistance Sociale), Etienne Balibar (philosophe), Jacqueline Balsan (Mouvement national des chômeurs et précaires), Caroline Bardot (inspectrice du travail, conseillère régionale), Louis-Marie Barnier (syndicaliste et sociologue), Pierre Barron (sociologue, expert auprès des CHSCT), Philippe Batifoulier (économiste), Francine Bavay (conseillère régionale, EELV), Stephan Beltran (élu municipal), Nicolas Béniès (économiste), Fatima-Ezzah Benomar (Les efFRONTé-e-s), Mathieu Béraud (économiste), Olivier Besancenot (NPA), Eric Beynel (Union syndicale Solidaires), Jacques Bidet (philosophe), Annie Bidet Mordrel (philosophe), Alain Bihr (sociologue), Martine Billard (PG), Catherine Bloch-London (militante féministe), Frédéric Boccara (économiste), Jean-Jacques Boislaroussie (Les Alternatifs), Paul Bouffartigue (sociologue), Alima Boumediene Thiery (juriste), Vincent Bourdeau (philosophe), Marc Bousseyrol (économiste), Jacques Boutault (maire du 2ème arrondissement de Paris), Isabelle Bruno (politiste), Mireille Bruyère (Les économistes atterrés), Fabrice Canet (syndicaliste, CGT-Pôle emploi), Dominique Cabréra (cinéaste), Rémy Caveng (sociologue), Christian Celdran (administrateur civil), Alexandre Chabriez (syndicaliste, inspecteur du travail), Gérard Chaouat (chercheur émérite CNRS, biologiste), Charb (dessinateur de presse), André Chassaigne (député, Front de Gauche), Michel Chauvière (sociologue), Christian Chevandier (historien), Florence Ciaravola (Les Alternatifs), Jean-Claude Chailley (Résistance Sociale), Alice Colet (syndicaliste, inspectrice du travail), Pierre Concialdi (économiste), Philippe Corcuff (sociologue), Laurent Cordonnier (économiste), Alain Coulombel (conseiller régional), Annick Coupé (Union syndicale Solidaires), Pierre Cours-Salies (sociologue), Thomas Coutrot (Attac), Claude Danglot (médecin biologiste et ingénieur hydrologue), Fanny Darbus (sociologue), Noël Daucé (FSU), Guillaume Dautel (syndicaliste, inspecteur du travail), Claude Debons (syndicaliste), Christophe Delecourt (CGT Finances), Karima Delli (députée européenne, EELV), Sandra Demarcq (NPA), Etienne Deschamps (CNT-Solidarité ouvrière Ile-de-France), Yves Dimicoli (économiste), Keith Dixon (sociologue), Christian de Montlibert (sociologue), Magali de Haas (Osez le féminisme !), Bernard Defaix (Convergence de défense et développement des services publics), Paul Dirkx (sociologue), Jean-Michel Drevon (syndicaliste et militant associatif), Véronique Dubarry (maire-adjointe de Paris, EELV), Vincent Dubois (sociologue), Ian Dufour (inspecteur du travail), Philippe Enclos (juriste, Snesup-FSU), Guillaume Etiévant (PG), Jean-Claude Eyraud (FASE), Jean-Baptiste Eyraud (Droit au logement), Gérard Filoche (inspecteur du travail retraité), David Flacher (économiste), Lison Fleury (syndicaliste, inspectrice du travail), Guillaume Floris (Gauche Anticapitaliste), Sabine Fortino (sociologue), Jean-Pierre Fourré (République et Socialisme), Geneviève Fraisse (philosophe), Hélène Franco (Syndicat de la magistrature), Jacqueline Fraysse (députée des Hauts-de-Seine, FASE), Anne Fretel (économiste), Bernard Friot (sociologue), Sandrine Garcia (sociologue), Antoine Garcia (CGT EFFIA Synergies), Laurent Garrouste (syndicaliste, inspecteur du travail), Jean-Philippe Gasparotto (syndicaliste, CGT), Bertrand Geay (sociologue), Jacques Généreux (économiste), Jean-Pierre Gilly (économiste), Charlotte Girard (juriste), Jérôme Gleizes (économiste), Lucas Gomez (Les efFRONTé-e-s), Julien Gonthier (Solidaires-Industrie), Caroline Guibet-Lafaye (philosophe), Ozgur Gun (économiste), Françoise Guyot (syndicaliste, inspectrice du travail), Janette Habel (politiste), Jean-Marie Harribey (économiste), Clémence Helfter (Osez le féminisme !), François Horn (économiste), Michel Husson (économiste), Nordine Idir (secrétaire général du MJCF), Sabina Issehnane (Les économistes atterrés), Sophie Jallais (économiste), Florence Jany-Catrice (économiste), Patric Jean (cinéaste), Pierre Joanny (syndicaliste, inspecteur du travail), Samy Johsua (sciences de l’éducation), Nicolas Jounin (sociologue), Marianne Journiac (République et Socialisme), Razmig Keucheyan (sociologue), Pierre Khalfa (Fondation Copernic), Cécile Kovacshazy (littérature comparée), Bernard Lacroix (politiste), Stéphane Lagarde (syndicaliste, contrôleur du travail), Jean-Yves Lalanne (syndicaliste, PS), Véronique Lamy (PCOF), Dany Lang (économiste), Pierre Laurent (PCF), Stéphane Lavignotte (pasteur), Frédéric Lebaron (sociologue), Catherine Lebrun (Union syndicale Solidaires), Catherine Leclercq (sociologue), Philippe Légé (économiste), Patrick Le Hyaric (député européen, GUE), Patrick Le Moal (ancien inspecteur du travail), Jacques Lerichomme (conseiller régional PACA), Claire Le Strat (politiste), Danièle Linhart (sociologue), Alain Lipietz (économiste), Frédéric Lordon (économiste), Michael Löwy (sociologue), Christian Mahieux (Union syndicale Solidaires), Jean-Pierre Martin (Union syndicale de la psychiatrie), Myriam Martin (Gauche Anticapitaliste), Christiane Marty (Fondation Copernic), France-Line Mary-Portas (secrétaire générale de la CGT INSEE), Lilian Mathieu (sociologue), Jérôme Maucourant (économiste), Gérard Mauger (sociologue), Caroline Mécary (Fondation Copernic), Jean-Luc Mélenchon (PG), Pierre Mériaux (conseiller régional), Olivier Michel (professeur d’informatique), Didier Motchane (magistrat), Frédéric Neyrat (sociologue), Vladimir Nieddu (syndicaliste, SUD Santé-Sociaux), Martine Noël (Cadac), Danièle Obono (C&A), Anne Olivier (militante associative), Jérôme Oriol (syndicaliste, inspecteur du travail), Alain Oriot (éditeur), Fabienne Orsi (économiste), Sylvain Pattieu (historien), Willy Pelletier (Fondation Copernic), Henri Pena Ruiz (philosophe), Etienne Pénissat (sociologue), Roland Pfefferkorn (sociologue), Christian Picquet (Gauche Unitaire), Christian Pierrel (PCOF), Louis Pinto (sociologue), Dominique Plihon (économiste), Claude Poliak (sociologue), Cécile Poncet (syndicaliste, inspectrice du travail), Christine Poupin (NPA), Philippe Poutou (NPA), Paul Ramackers (inspecteur du travail), Christophe Ramaux (économiste), Jacques Rancière (philosophe), Frédéric Rauch (économiste), Luc Raucy (syndicaliste, inspecteur du travail), Ghyslaine Richard (membre de la direction nationale de la CGT), Jacques Rigaudiat (économiste), Suzy Rojtman (Collectif national pour les droits des femmes), Daniel Rome (Attac), Frédérique Rollet (FSU), Pierre Ruscassie (Démocratie et Socialisme, PS), Lydia Saouli (syndicaliste, inspectrice du travail), Laurence Sauvage (PG), Damien Sauze (économiste), Benoît Schneckenburg (philosophe), Patrick Silberstein (éditeur), Maud Simonet (sociologue), Evelyne Sire-Marin (juriste), Arnault Skornicki (politiste), Anthony Smith (syndicaliste, inspecteur du travail), Richard Sobel (économiste), Alexis Spire (sociologue), Marianne Staletti (réalisatrice, République et Socialisme), Henri Sterdyniak (économiste), Philippe Sultan (cadre de l’éducation nationale), Maya Surduts (Collectif national pour les droits des femmes), Lucie Tanguy (sociologue), Nora Tenenbaum (Cadac), Bernard Teper (Réseau Éducation Populaire), Pierre Terrier (inspecteur du travail), Annie Thébaud-Mony (sociologue), Bruno Tinel (économiste), Sylvie Tissot (sociologue), Marie Pierre Toubhans (Gauche Unitaire), Stéphanie Treillet (C&A), Marcel Trillat (cinéaste), Aurélie Trouvé (Attac), Jacques-Henri Vandaele (Mouvement national des chômeurs et précaires), Janine Vaux (Convergence de défense et développement des services publics), Jérôme Vidal (éditeur), Emmanuel Vire (syndicaliste, SNJ-CGT), Christophe Voilliot (politiste), Karel Yon (politiste).

    http://blogs.mediapart.fr/blog/fondation-copernic/190213/un-ani-qui-nous-veut-du-mal
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9059
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    Un ANI qui nous veut du mal Empty Re: Un ANI qui nous veut du mal

    Message par bye Dim 21 Avr - 19:21

    Accord sur l’emploi : plongée dans la vidéo où Filoche n’a pas pleuré (et qui a donc moins buzzé que l’autre)
    GÉRARD FILOCHE - ANNE-SOPHIE JACQUES | ARRETSURIMAGES.NET | VENDREDI 12 AVRIL 2013
    lundi 15 avril 2013


    Accord sur l’emploi : plongée dans la vidéo où Filoche n’a pas pleuré (et qui a donc moins buzzé que l’autre)
    Gérard Filoche - Anne-Sophie Jacques | arretsurimages.net | vendredi 12 avril 2013


    Des sujets qui passent sous le radar, on en trouve à foison. Mais des sujets molestés, c’est plus rare. C’est le cas pourtant de l’accord national interprofessionnel (ANI) conclu entre des partenaires sociaux, et qui a mué en projet de loi adopté mercredi à l’Assemblée. Molesté, car à ce jour, personne n’est capable d’expliquer ce qu’est l’ANI – a fortiori les médias. Personne ? Pas tout à fait. Nous avons trouvé une vidéo de Gérard Filoche, membre du PS et ancien inspecteur du travail, qui donne corps à cet accord. En voici une petite sélection.


    "Ça craint, on n’a pas parlé de l’ANI" me dit Daniel, embêté. L’ANI ? L’accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l’emploi. Ça ne vous dit rien ? C’est normal. Après un sondage exclusif réalisé auprès d’un échantillon représentatif (ma mère), vous n’êtes pas tout seul. L’accord signé le 11 janvier entre le Medef, la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC – mais refusé par FO et la CGT – est peut-être le sujet le plus maltraité de ces dernières semaines. A commencer par nous, donc, puisque depuis la publication de cet article qui essayait, à travers la presse, de comprendre si cet accord penchait en faveur des employeurs ou des salariés, nous n’avons rien analysé. Et c’est un tort.
    Car cet accord vaut qu’on s’y arrête en détail. Un seul argument pour nous y pousser : l’ANI qui, selon le gouvernement, doit être favorable à l’emploi, est salué par le Medef et l’UMP. Si la droite se dit satisfaite, on peut s’inquiéter. Mais avant de crier au loup, on pouvait encore compter sur les débats au Parlement. Le gouvernement a en effet garanti aux députés la possibilité d’amender le texte de l’accord transposé tel quel en projet de loi. Seulement, à en croire le Monde, Michel Sapin, ministre du travail, a fait le service après-vente auprès des parlementaires récalcitrants et a trouvé les mots pour les rassurer. Emploi, emploi, emploi. Résultat : le projet de loi a été adopté mercredi à l’Assemblée nationale avec "finalement peu de modifications" selon la journaliste de LCP.

    http://www.arretsurimages.net/





     Mais que contient ce damné projet ? Comme en janvier, nous ne sommes guère fixés. La vidéo de LCP nous apprend qu’il permet "plus de flexibilité pour les entreprises tout en garantissant davantage de sécurité aux salariés" avec l’adoption "de l’extension d’une complémentaire santé à tous les salariés, des accords de maintien dans l’emploi, l’encadrement des plans sociaux et la mobilité interne des salariés en cas de difficulté dans l’entreprise". Le tout avec Sapin qui assure que "c’est un texte de lutte pour l’emploi et le chômage". Mais rien que sur ces quatre points de l’accord – qui en contient 27 – impossible de comprendre de quoi il retourne. Qu’est-ce que la mobilité interne ? Elle concerne qui ? Et puis doit-on se réjouir d’avoir une complémentaire santé ? Le "maintien de l’emploi" garantit-il vraiment mon poste ? Heureusement, quelques dispositions sont lisibles pour le commun des mortels, comme l’entrée des salariés au conseil d’administration des entreprises, la taxation des CDD de moins de trois mois ou le report possible des droits de l’assurance chômage quand on retrouve un emploi. Mais est-ce un accord qui va favoriser l’emploi à l’heure où certains ont promis d’infléchir la courbe du chômage ?
    Comprendre l’ANI exige de surmonter la difficulté technique. Le texte de l’accord est relativement court – vingt-quatre pages – mais pour qui n’est pas rompu au code du travail ça devient vite du japonais. Cette difficulté explique en partie la maltraitance médiatique. Il est plus simple, devant la difficulté, de reprendre jusqu’à plus soif des discours prémâchés comme le démontre le site Acrimed. Ne rester qu’en surface. Surtout ne pas plonger. Heureusement j’ai trouvé un maître de plongée : Gérard Filoche, membre du bureau national du PS et ancien inspecteur du travail. Vous l’avez sûrement vu sur le plateau de LCI, la gorge nouée, nous dire sa colère après les aveux de Jérôme Cahuzac. "Un coup de gueule émouvant" repris partout en très peu de temps. La vidéo a été vue et revue 669 000 fois à ce jour sur Youtube. Situation cocasse car Filoche était invité ce jour-là à parler de l’ANI et à nous dire tout le mal qu’il en pensait. Mais de l’ANI on ne parla pas.


    Affaire Cahuzac l’émotion de Gérard Filoche... par Josepha_Coccinelle
    La vidéo du buzz

    Pourtant Filoche a beaucoup à dire. Il a déjà beaucoup écrit sur son blog. Là, avec ou sans scaphandre, il est dur de comprendre pourquoi l’homme est vent debout contre cet accord. J’ai lu les 54 reculs contenus dans les 27 articles de l’ANI mais je n’ai rien compris. Idem dans cet argumentaire très fourni. Et puis, miracle, une autre vidéo de Filoche – beaucoup moins consultée celle-là avec un score de 20 000 vues – se charge de nous guider dans les eaux profondes du code du travail et des conséquences de l’accord signé. Invité à Argelès-sur-Mer le 14 mars dernier, Filoche tient conférence pendant une heure et quart. Sans notes. Juste un micro. Autant le site est confus, autant sa parole est limpide. Excellent tribun, l’homme nous tient jusqu’au bout de sa démonstration. Son fil rouge est de nous prouver que le diable se cache dans les détails. Et des diables, il en éclaire de quoi constituer une équipe de foot au complet. Il y va crescendo, du petit au gros. Une petite sélection ça vous dit ?

    DES AVANCÉES... QUI N’EN SONT PAS
    Sur l’entrée des salariés au conseil d’administration des entreprises tout d’abord (article 13). On se dit : belle avancée. D’ailleurs, le rapport Gallois sur la compétitivité et l’emploi le préconisait. Dans le cahier Eco du Monde du 19 février, deux brillants experts regrettaient que cette disposition soit "reléguée au second plan par les journalistes et les commentateurs, alors même qu’elle représente une avancée sans précédent pour les entreprises. Pour la première fois dans l’histoire des relations professionnelles, syndicats et patronat sont tombés d’accord pour partager le pouvoir dans la gouvernance des entreprises" . Bravo. Et les auteurs de citer l’article de l’ANI en question : "afin de favoriser la prise en compte du point de vue des salariés sur la stratégie de l’entreprise, leur participation avec voix délibérative à l’organe de l’entreprise qui définit cette stratégie doit être assurée dans les entreprises dont les effectifs totaux, appréciés à l’échelle mondiale, sont au moins égaux à 10 000 salariés ou à 5 000 appréciés à l’échelle de la France." Sauf que, rigole Filoche, les entreprises concernées sont au nombre de 229. C’est peu sur les 1,2 millions entreprises que compte le pays. Mieux : ces salariés ne doivent avoir aucun mandat en cours – exit donc les syndicalistes ou les membres du comité d’entreprise – et ils sont soumis à la confidentialité. Une avancée, vraiment ?


    Conference_SalariesCA par asi Filoche a compté : 229 entreprises sont concernées 


    Que penser de la mobilité dite volontaire et sécurisée (article 7) ? Une hypocrisie de plus, soupire Filoche qui rappelle que le volontariat n’existe pas en droit du travail. Bonhomme, il ironise sur le thème d’un colloque organisé par Laurence Parisot autour du concept de "soumission librement consentie". Ca fait rêver non ? Surtout quand on a un penchant sado-maso. Mais fermons cette parenthèse coquine uniquement destinée à vous réveiller un peu, bande d’endormis. Tant qu’à parler mobilité, autant parler du ventre de l’ANI : l’article 15 sur la mobilité interne. En gros, en cas de problèmes conjoncturels, une entreprise peut adapter les horaires de travail, les rémunérations ou envoyer ses salariés sur un autre site. Si le salarié refuse la modification de son contrat, alors, dit l’article, "son refus n’entraîne pas son licenciement pour motif économique. Il s’agit d’un licenciement pour motif personnel" mais heureusement "ouvrant droit à des mesures de reclassement telles qu’un bilan de compétence ou un abondement du compte personnel de formation". Ouf ! On a eu peur. Or, concrètement, le salarié ne peut plus contester le motif de son licenciement, et l’entreprise n’est pas obligée de mettre en place tous les dispositifs liés aux licenciements économiques. C’est en tout point le projet de pacte de compétitivité concocté par Nicolas Sarkozy, jeté aux oubliettes en raison des élections. Samuel Laurent, journaliste du Monde.fr, le disait dès janvier. La droite en rêvait, le parti socialiste l’a fait. 100 EUROS POUR DES LUNETTES ? C’EST MOINS QUE CE QUE PROPOSE LA CMU !
    Voyons la complémentaire santé (article 1). Que dit l’accord ? Au 1er janvier 2016, "les entreprises devront faire bénéficier leurs salariés d’une couverture collective de frais de santé couvrant au minimum, pour le seul salarié, un panier de soins défini comme suit : 100% de la base de remboursement des consultations, actes techniques et pharmacie en ville et à l’hôpital, le forfait journalier hospitalier, 125% de la base de remboursement des prothèses dentaires et un forfait optique de 100 € par an". Là encore, cette disposition est annoncée comme une avancée. Enfin, nous serons tous couverts. Mais lisez bien : 100 euros par an pour une paire de lunettes ? C’est moins que ce que propose la couverture maladie universelle (CMU) complémentaire, nous dit Filoche. Cette dernière prévoit 173 euros pour des lunettes. Idem pour les prothèses dentaires : la CMU, réservée aux plus démunis, fait mieux. C’est dire si la couverture pour tous sera légère. Là encore, une avancée ? Oui, mais pour les sociétés d’assurances. Filoche s’en était déjà ému en janvier sur son blog : "cette couverture payée 50/50 par les salariés et les employeurs rapportera aux grandes compagnies d’assurances qui seront « mises en concurrence » d’ici 2016 avec les mutuelles et la sécurité sociale, car c’est l’employeur qui décidera où vont les fonds. En fait il s’agit de 4 milliards dans les poches d’AXA ou d’Allianz."


    Conference_Caisses-Mutuelles par asi

     Le diable est dans les détails
    On peut enfin parler de la taxe sur les CDD courts vendue comme une façon de contrecarrer son utilisation massive (article 4). Là, Filoche reprend des arguments étayés dans la presse en janvier et relayés dans l’article d’@si déjà cité. A savoir que de nombreux CDD sont exclus de la taxe comme le disait l’Expansion – Filoche précise que seuls 20% des CDD sont concernés – et que cette taxe a permis au patronat de négocier une contrepartie, comme le racontait Le Figaro : la taxe supplémentaire étant un surcoût pour les entreprises estimé à 110 millions d’euros, les patrons ont demandé, en échange, l’exonération de cotisation patronale d’assurance chômage pour les trois premiers mois de CDI accordés aux moins de 26 ans. Une contrepartie évaluée à 150 millions d’euros. "Soit, en l’état, pour le cumul des deux mesures, une balance favorable au patronat de 40 millions" notait Le Figaro. Filoche reprend ces deux points sans pour autant citer les deux titres de presse. Vous verrez, au passage, qu’il ne se prive pas d’allumer David Pujadas et François Lenglet (France 2), Dominique Seux (des Echos et chroniqueur de France Inter à 7h20) et Yves Calvi.
    DE LA MESQUINERIE
    Et puis il y a des toutes petites choses anodines qui, une fois soulignées, paraissent vraiment mesquines. On apprend ainsi que le comité d’entreprise (CE) devra payer 20% des études qu’il aura commandées. Auparavant, ces études étaient totalement prises en charge par l’entreprise. Par exemple, quand les syndicats de SFR veulent savoir si le déménagement des locaux de l’opérateur de téléphonie n’est pas une façon déguisée de se débarrasser d’une partie des employés comme je le racontais ici, ils font appel à un cabinet d’expert indépendant. Avec l’ANI, le CE devra payer un cinquième de la note. Autre grapillage : avant, vous aviez cinq ans pour contester devant les prud’hommes le motif économique du licenciement. Avec l’ANI c’est deux ans. Une dernière ? Lors de plans sociaux engagés dans une entreprise, la liste des licenciés potentiels était examinée en CE. Certains noms pouvaient être écartés sur critère social – mère d’une famille nombreuse ou employé âgé quasi sûr de ne pas retrouver d’emploi–, et ce critère prévalait. Avec l’ANI, le critère qui prévaut est celui de la compétence. Pour Filoche, le critère de compétence, qui n’a rien à voir avec le critère de qualification, jugeable sur pièce, lui, ça ne veut rien dire. C’est à la gueule du client, selon le bon vouloir du patron.
    Vous étiez prévenus : ce n’est qu’une sélection. Je vous invite à regarder entièrement cette vidéo. Sans elle vous aurez du mal à comprendre l’ensemble des enjeux de l’ANI. Je vous invite à la regarder aussi car je sais qu’il faudrait nuancer la véhémence de Filoche et passer à la moulinette chaque point de sa démonstration. L’homme maîtrise son sujet, c’est certain. Mais j’ai repéré un faux-pas sur les CDI accordés aux moins de 26 ans exonérés de cotisations patronales sur trois mois. Filoche sous-entend qu’une fois passée la période d’essai, comme par hasard souvent de trois mois, hop, le jeune peut être licencié et le patron n’aura alors pas cotisé. Ce n’est pas ce que dit l’article sur le sujet : "le contrat à durée indéterminée conclu pour l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans est exonéré de cotisations patronales d’assurance chômage, pendant une durée de 3 mois, dès lors qu’il se poursuit au-delà de la période d’essai". Ce faux-pas n’est peut-être pas le seul. Aussi je vous propose de décortiquer patiemment la vidéo dans le forum avant (si nécessaire, pourquoi pas, soyons fous) d’inviter Gérard Filoche pour en discuter. Banco ?



    Par Anne-Sophie Jacques le 12/04/2013


    https://www.dailymotion.com/video/xy...

    http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5758

      La date/heure actuelle est Ven 19 Avr - 15:09