En Basse-Normandie, l'hydrolien promet plus encore que l'éolien
http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/basse-normandie-lhydrolien-promet-plus-encore-que-leolien-29-05-2012-56693
La Basse-Normandie et Cherbourg peuvent compter sur l'éolien offshore pour développer leur économie. L'hydrolien promet plus encore. Des milliers d'emplois sont à la clef.
Les EMR (énergies marines renouvelables) ont le vent en poupe en Basse-Normandie. Ce n'est plus une découverte. Le consortium mené par Alstom se prépare à construire des usines de fabrication d'éoliennes offshore à Cherbourg et à Saint-Nazaire. C'est acquis, c'est lancé, c'est du concret.
Le travail effectué en amont par les collectivités locales va porter ses fruits. Les projets de parcs éoliens bénéficieront des subventions européennes.
Du long terme
Cependant, la commission chargée de soutenir les projets de ce type en Atlantique n'en est plus là. « Il faut avoir une stratégie à plus long terme », estime Brian Toll, de la Direction générale de la mer. « Le potentiel économique maritime reste pour l'essentiel à découvrir. » Énergies, mais aussi minéraux, pêche et aquaculture, ou encore produits pharmaceutiques...
Pour l'Europe, l'éolien offshore appartient déjà au passé. La technologie existe, et l'on assiste à une course au gigantisme. Ainsi les pâles d'éoliennes qui seront construites à Cherbourg seront les plus grandes du monde, avec une envergure de 73 m. Elles équiperont des machines capables de produire 6 MW. De quoi alimenter en électricité environ 5 000 foyers.
En 2020, la France prévoit d'installer 6 GW le long de ses côtes. Cela correspond à 10 milliards d'investissements industriels, pour 10 000 emplois. C'est loin d'être ridicule, mais c'est très peu par rapport à nos voisins. Dans le même laps de temps, l'Allemagne veut installer 22 GW, et la Grande-Bretagne, 38. L'Europe espère que l'éolien aura permis de créer 296 000 emplois d'ici à 2030. Tandis que le marché mondial de l'éolien offshore connaît une croissance annuelle de 32 %.
Malgré ces chiffres impressionnants, la région bas-normande doit tout faire pour développer un autre type d'énergie : l'hydrolien. Il s'agit d'installer des machines sous la mer, dans des endroits où la vitesse du courant dépasse 2 m à la seconde.
Une source : le raz Blanchard
On ne le sait pas, mais c'est la France qui possède l'essentiel du potentiel européen. Et particulièrement la Basse-Normandie avec le raz Blanchard où les courants sont les plus forts, équivalents à 5 m par seconde. DCNS développe déjà des machines de type « Openhydro », qui pourraient produire 3 MW.
Contrairement à l'éolien, dans l'hydrolien, presque tout reste à faire. Si la production d'électricité est absolument sûre, il faut encore améliorer la technique. Les hydroliennes seront difficiles à poser, sensibles à la corrosion et le coût de leur entretien sera important.
L'Europe n'attend que les bons projets pour lancer un plan stratégique pour les technologies énergétiques. À la clé : les milliards des fonds structurels. « C'est votre argent que nous utilisons », annonce Brian Toll. Mais il faut agir vite. Le cadre financier de l'Union européenne est en voie de construction pour la période 2014-2020.
Un dernier chiffre : l'Europe espère que d'ici 2050, l'hydrolien aura permis de créer 450 000 emplois.
Thierry DUBILLOT.
• Basse Normandie
• Economie de la mer
http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/basse-normandie-lhydrolien-promet-plus-encore-que-leolien-29-05-2012-56693
La Basse-Normandie et Cherbourg peuvent compter sur l'éolien offshore pour développer leur économie. L'hydrolien promet plus encore. Des milliers d'emplois sont à la clef.
Les EMR (énergies marines renouvelables) ont le vent en poupe en Basse-Normandie. Ce n'est plus une découverte. Le consortium mené par Alstom se prépare à construire des usines de fabrication d'éoliennes offshore à Cherbourg et à Saint-Nazaire. C'est acquis, c'est lancé, c'est du concret.
Le travail effectué en amont par les collectivités locales va porter ses fruits. Les projets de parcs éoliens bénéficieront des subventions européennes.
Du long terme
Cependant, la commission chargée de soutenir les projets de ce type en Atlantique n'en est plus là. « Il faut avoir une stratégie à plus long terme », estime Brian Toll, de la Direction générale de la mer. « Le potentiel économique maritime reste pour l'essentiel à découvrir. » Énergies, mais aussi minéraux, pêche et aquaculture, ou encore produits pharmaceutiques...
Pour l'Europe, l'éolien offshore appartient déjà au passé. La technologie existe, et l'on assiste à une course au gigantisme. Ainsi les pâles d'éoliennes qui seront construites à Cherbourg seront les plus grandes du monde, avec une envergure de 73 m. Elles équiperont des machines capables de produire 6 MW. De quoi alimenter en électricité environ 5 000 foyers.
En 2020, la France prévoit d'installer 6 GW le long de ses côtes. Cela correspond à 10 milliards d'investissements industriels, pour 10 000 emplois. C'est loin d'être ridicule, mais c'est très peu par rapport à nos voisins. Dans le même laps de temps, l'Allemagne veut installer 22 GW, et la Grande-Bretagne, 38. L'Europe espère que l'éolien aura permis de créer 296 000 emplois d'ici à 2030. Tandis que le marché mondial de l'éolien offshore connaît une croissance annuelle de 32 %.
Malgré ces chiffres impressionnants, la région bas-normande doit tout faire pour développer un autre type d'énergie : l'hydrolien. Il s'agit d'installer des machines sous la mer, dans des endroits où la vitesse du courant dépasse 2 m à la seconde.
Une source : le raz Blanchard
On ne le sait pas, mais c'est la France qui possède l'essentiel du potentiel européen. Et particulièrement la Basse-Normandie avec le raz Blanchard où les courants sont les plus forts, équivalents à 5 m par seconde. DCNS développe déjà des machines de type « Openhydro », qui pourraient produire 3 MW.
Contrairement à l'éolien, dans l'hydrolien, presque tout reste à faire. Si la production d'électricité est absolument sûre, il faut encore améliorer la technique. Les hydroliennes seront difficiles à poser, sensibles à la corrosion et le coût de leur entretien sera important.
L'Europe n'attend que les bons projets pour lancer un plan stratégique pour les technologies énergétiques. À la clé : les milliards des fonds structurels. « C'est votre argent que nous utilisons », annonce Brian Toll. Mais il faut agir vite. Le cadre financier de l'Union européenne est en voie de construction pour la période 2014-2020.
Un dernier chiffre : l'Europe espère que d'ici 2050, l'hydrolien aura permis de créer 450 000 emplois.
Thierry DUBILLOT.
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