Ne t'en fais pas Rabasse je viens te décoller !
Pour répondre sérieusement à Aissachris, voici le résultat de mes recherches...
Sans doute que, si risque il y a pour le Viagra, celui-ci est moins lié à la santé qu'à la valorisation d'une certaine culture de la performance sexuelle… Il semble que ce médicament ait induit un changement de comportement : avant, l'homme souffrant d'impuissance ne parlait que rarement de sa souffrance à son médecin ou à quiconque, d'ailleurs. Ce trouble était source de honte et était associé à l'incapacité, à la perte de la virilité. D'ailleurs, le terme "impuissance" porte en lui tous ces sous-entendus les médecins lui préfèrent aujourd'hui l'expression, moins connotée, de "troubles de l'érection".
Les consultations pour ce motif auraient augmenté de 40 % depuis la commercialisation du Viagra
, ce qui permet aux médecins de diagnostiquer et de traiter des troubles associés, comme le diabète ou l'hypertension. Donc, le Viagra
aurait accéléré cette évolution des mentalités.
Les hommes traités ont, en général, plus de 50 ans. 42 % sont âgés de 61 ans et plus et 96 % des patients utilisant du Viagra
sont satisfaits. Le Viagra
est efficace pour 82 % des patients à la dose de 100 mg et pour 74 % à la dose de 50 mg.
Le Viagra
a également montré son efficacité dans des pathologies particulières. Ainsi, il permet d'améliorer la fonction érectile :
• De 84 % chez les hommes atteints de troubles psychogènes ;
• De 65 % chez les diabétiques de type 2 ;
• De 68 % chez les hypertendus ;
• De 75 % chez les personnes dépressives ;
• Et enfin de 83 % chez les blessés médullaires.
Il y a des contre-indications mais pas de danger. La principale étant la prise de dérivés nitrés, médicaments prescrits pour certains troubles cardiaques.
Donc, si les précautions d'emploi et les contre-indications sont respectées, le Viagra
est inoffensif. Les effets secondaires - maux de tête, dyspepsie et apparition de rougeurs - restent modérés.
Le vrai risque c'est le culte de la performance sexuelle.
Dans un rapport, le comité d'éthique insistait sur la particularité du trouble sexuel qui ne peut être isolé d'un contexte relationnel et affectif comme les campagnes commerciales tendent à le montrer. En clair, la translation "une pilule = une érection = une vie sexuelle satisfaisante" est un brin simpliste…
Le rapport met en garde contre la propension qu'il y aurait avec le Viagra
à renforcer la notion de performance, déjà fortement présente dans notre culture de la sexualité. La partenaire de l'homme impuissant ne doit pas être oubliée, car la sexualité se vit à deux. Elle doit donc être consultée lors de la mise en place du traitement. En effet, le couple a pu s'accommoder de l'arrêt de la sexualité et ce médicament peut générer une discorde dans le couple, l'homme désirant utiliser cette érection avec sa femme qui, elle, n'en voudrait pas !