Dans le climat actuel de fortes tensions raciales aux Etats-Unis, la police de New York cherche à recruter des Noirs et des Hispaniques pour gonfler ses rangs. Car si 23 % de la population new-yorkaise est noire, la police ne compte que 16 % de Noirs dans ses rangs. Mais comme le rapporte le Guardian, le fameux NYPD (New York Police Department) rencontre des problèmes au moment d'enrôler ces candidats qui ne sont pas blancs : un grand nombre d'entre eux ont déjà un casier judiciaire. Un obstacle quasi insurmontable pour intégrer les rangs de la police new-yorkaise.
Bill Bratton, le responsable du NYPD, a une explication très simple à ce sujet : il s'agit des "conséquences malheureuses" de la pratique new-yorkaise dite du "stop-question-and-frisk" ("stop-questions-et-fouille", en anglais), plus couramment appelée "stop-and-frisk". Concrètement, les policiers interpellent dans la rue quelqu'un suspecté d'avoir commis un crime ou d'être sur le point d'en commettre un, le contrôlent et le fouillent. Comme l'expliquait Slate en 2013, la police de New York a effectué entre 2004 et juin 2012 4,4 millions de contrôles et 2,3 millions de fouilles. Au final, 99 % des individus fouillés n'étaient pas en possession d'une arme. Mais 83 % étaient Noirs ou Hispaniques.
Profilage racial
Avec l'arrivée du nouveau maire Bill de Blasio en 2013, la pratique du "stop-and-frisk" a été remise en cause et a quasiment disparu. Un jugement fédéral a même été rendu en août 2013 affirmant qu'elle violait les droits constitutionnels des minorités new-yorkaises et représentait une "politique de profilage racial indirect". Et comme le démontrait le Washington Post en décembre, les statistiques montrent clairement que la pratique n'est en rien liée à la baisse de la criminalité à Big Apple.
Souvent, certains individus issus des minorités étaient contrôlés, emmenés au poste puis jugés pour des délits mineurs. Résultat : une ligne inscrite dans le casier judiciaire et un vivier de recrutement pour la police beaucoup plus réduit que ce qu'il devrait être. Depuis l'année dernière, le NYPD a annoncé qu'il cesserait d'arrêter les personnes en possession de moins de 25 grammes de marijuana afin que cela ne les poursuive pas pour le restant de leurs jours, les empêchant, entre autres, de trouver un emploi.
Pas sûr pourtant que cela suffise à équilibrer la balance au sein des forces de police. Dans un autre reportage du Guardian auprès de la police new-yorkaise, Bill Bratton explique qu'il continue à croire en la politique des "broken windows" qui consiste à sanctionner constamment les petits délits pour empêcher les plus gros crimes. Une politique qui avait pourtant donné naissance au fameux "stop-and-frisk" new-yorkais.
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2015/06/11/la-police-de-new-york-peine-a-recruter-des-noirs-et-des-hispaniques/
Bill Bratton, le responsable du NYPD, a une explication très simple à ce sujet : il s'agit des "conséquences malheureuses" de la pratique new-yorkaise dite du "stop-question-and-frisk" ("stop-questions-et-fouille", en anglais), plus couramment appelée "stop-and-frisk". Concrètement, les policiers interpellent dans la rue quelqu'un suspecté d'avoir commis un crime ou d'être sur le point d'en commettre un, le contrôlent et le fouillent. Comme l'expliquait Slate en 2013, la police de New York a effectué entre 2004 et juin 2012 4,4 millions de contrôles et 2,3 millions de fouilles. Au final, 99 % des individus fouillés n'étaient pas en possession d'une arme. Mais 83 % étaient Noirs ou Hispaniques.
Profilage racial
Avec l'arrivée du nouveau maire Bill de Blasio en 2013, la pratique du "stop-and-frisk" a été remise en cause et a quasiment disparu. Un jugement fédéral a même été rendu en août 2013 affirmant qu'elle violait les droits constitutionnels des minorités new-yorkaises et représentait une "politique de profilage racial indirect". Et comme le démontrait le Washington Post en décembre, les statistiques montrent clairement que la pratique n'est en rien liée à la baisse de la criminalité à Big Apple.
Souvent, certains individus issus des minorités étaient contrôlés, emmenés au poste puis jugés pour des délits mineurs. Résultat : une ligne inscrite dans le casier judiciaire et un vivier de recrutement pour la police beaucoup plus réduit que ce qu'il devrait être. Depuis l'année dernière, le NYPD a annoncé qu'il cesserait d'arrêter les personnes en possession de moins de 25 grammes de marijuana afin que cela ne les poursuive pas pour le restant de leurs jours, les empêchant, entre autres, de trouver un emploi.
Pas sûr pourtant que cela suffise à équilibrer la balance au sein des forces de police. Dans un autre reportage du Guardian auprès de la police new-yorkaise, Bill Bratton explique qu'il continue à croire en la politique des "broken windows" qui consiste à sanctionner constamment les petits délits pour empêcher les plus gros crimes. Une politique qui avait pourtant donné naissance au fameux "stop-and-frisk" new-yorkais.
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2015/06/11/la-police-de-new-york-peine-a-recruter-des-noirs-et-des-hispaniques/