Le 22 juillet dernier, la police évacuait un campement sauvage de migrants dans le nord-est de Paris. Au cours de l'opération, une jeune femme est bousculée par un policier. Une semaine après, elle raconte sa version des faits.
"J'en ai rien à foutre, tu vas pas me faire chier longtemps, tu dégages!" hurle un policier, alors que Mana, réfugiée érythréenne, tente de retourner dans le camp pour aller chercher ses affaires.
La scène se passe sur un trottoir sous la station de métro Jaurès, le 22 juillet, dans le nord-est de Paris. Depuis l'aube, la police procède à l'évacuation du campement de migrants. La tension est palpable. Un journaliste colombien est sur place lorsque Mana demande à récupérer ses affaires dans le campement en cours de démantèlement où elle vivait. Selon le journaliste, un policier aurait alors donné des coups de pieds dans la poussette où son enfant est installé. Il filme la scène.
La vidéo dans laquelle Mana est malmenée est largement partagée sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes s'indignent du comportement du fonctionnaire. Certains vont même jusqu'à créer une cagnotte pour "sortir de la rue cette femme et son enfant", afin de démarrer une nouvelle vie à la suite de cette "humiliation".
"Je ne pensais pas qu'on frappait les demandeurs d'asile"
L'association Kâli, qui connaît bien la jeune femme, a accepté de la filmer afin de revenir sur ce qu'il s'est passé ce 22 juillet. Mana y évoque sa stupeur face au fonctionnaire, mais aussi ses conditions de vie à Paris avec son fils de deux ans et demi.
"Je change tous les jours d'hôtel," raconte la jeune femme. "Je ne suis pas une touriste, je suis une refugiée. Je veux avoir une vie comme les Français." Aujourd'hui, Mana est de retour dans le 10e arrondissement de Paris, dans la rue. "J'ai eu beaucoup de problèmes au Soudan, en Libye, en Italie, en Allemagne, en France, à Calais... Maintenant, je suis mon chemin."
Les bénévoles de l'association -qui propose un accompagnement aux femmes étrangères subissant des situations de violences ou de vulnérabilité- la suivent depuis de nombreux mois. Elles l'aident dans ses démarches administratives et lui apportent un soutien moral régulier, car la mère de famille essaie de faire venir ces trois autres enfants qui attendent dans un camp de réfugiés en Ethiopie.
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/video-mana-migrante-malmenee-par-un-crs-je-ne-voyais-pas-l-europe-ainsi_1817060.html
"J'en ai rien à foutre, tu vas pas me faire chier longtemps, tu dégages!" hurle un policier, alors que Mana, réfugiée érythréenne, tente de retourner dans le camp pour aller chercher ses affaires.
La scène se passe sur un trottoir sous la station de métro Jaurès, le 22 juillet, dans le nord-est de Paris. Depuis l'aube, la police procède à l'évacuation du campement de migrants. La tension est palpable. Un journaliste colombien est sur place lorsque Mana demande à récupérer ses affaires dans le campement en cours de démantèlement où elle vivait. Selon le journaliste, un policier aurait alors donné des coups de pieds dans la poussette où son enfant est installé. Il filme la scène.
La vidéo dans laquelle Mana est malmenée est largement partagée sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes s'indignent du comportement du fonctionnaire. Certains vont même jusqu'à créer une cagnotte pour "sortir de la rue cette femme et son enfant", afin de démarrer une nouvelle vie à la suite de cette "humiliation".
"Je ne pensais pas qu'on frappait les demandeurs d'asile"
L'association Kâli, qui connaît bien la jeune femme, a accepté de la filmer afin de revenir sur ce qu'il s'est passé ce 22 juillet. Mana y évoque sa stupeur face au fonctionnaire, mais aussi ses conditions de vie à Paris avec son fils de deux ans et demi.
"Je change tous les jours d'hôtel," raconte la jeune femme. "Je ne suis pas une touriste, je suis une refugiée. Je veux avoir une vie comme les Français." Aujourd'hui, Mana est de retour dans le 10e arrondissement de Paris, dans la rue. "J'ai eu beaucoup de problèmes au Soudan, en Libye, en Italie, en Allemagne, en France, à Calais... Maintenant, je suis mon chemin."
Les bénévoles de l'association -qui propose un accompagnement aux femmes étrangères subissant des situations de violences ou de vulnérabilité- la suivent depuis de nombreux mois. Elles l'aident dans ses démarches administratives et lui apportent un soutien moral régulier, car la mère de famille essaie de faire venir ces trois autres enfants qui attendent dans un camp de réfugiés en Ethiopie.
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/video-mana-migrante-malmenee-par-un-crs-je-ne-voyais-pas-l-europe-ainsi_1817060.html