Le nouveau siège de l'OPAC est-il trop luxueux?
Dans son édition de lundi, le Parisien affirme que "le premier bailleur social de Paris doit faire face à de nombreuses critiques sur les travaux engagés dans son nouvel immeuble", citant notamment un délégué CFTC de l'OPAC, Luc Prayssac, qui parle de "folie des grandeurs" et de "travaux fastueux". Des dépenses au détriment du logement social, ce que contestent l'Opac et la Mairie de Paris
Le nouveau siège accueillera 650 personnes aujourd'hui dispersées sur trois sites. Sa grande salle de conférence surplombée d'une coupole de verre s'attire notamment les critiques. Jean-François Gueullette, le patron de l'Opac, se défend. Il explique que la facture, "foncier plus travaux, s'élève à 131 millions d'euros", et fait valoir la vente de l'ancien siège rue du Cardinal Lemoine et les économies de loyer sur deux autres sites dont les activités seront regroupées rue Claude Bernard.
"On n'a pas obéré notre capacité à faire du logement social. Au final, cela nous coûte 29 millions d'euros, soit 8% de notre budget d'investissement", conclut-il. Pour clore toute polémique, il met aussi en avant une "activité de l'Opac" en hausse.
La mairie justifie l'opération
La mairie de Paris est aussi venue à la rescousse de son office HLM, en soulignant que le changement de siège social était "nécessaire pour des raisons fonctionnelles évidentes." Dans un communiqué, la ville indique qu'il "importait de quitter un hôtel particulier du XVIIIe siècle inadapté" et "trop exigu" qui "empêchait un regroupement efficace des services centraux de l'organisme et obligeait à louer ailleurs, à des prix souvent élevés, des bureaux destinés à une partie des services".
Selon la Ville, il "permettra à l'Opac d'assumer de façon plus efficace un rythme de construction et de travaux qui s'est nettement développé depuis 2001".
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