LIBRE DISCUSSION DANS LES COULISSES DE DEMAIN

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    Message par admin Sam 24 Nov - 12:12

    Que veut dire « être Français » ? La France connaît-elle une crise identitaire et/ou sociale ? L’immigration porte-t-elle atteinte à l’identité nationale ? Qu’apportent les lois dites mémorielles ?
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    Message par Rabasse du sud Mer 26 Déc - 0:54

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    Message par admin Mer 26 Déc - 1:17

    oui terre d'accueil on restera... mais faut être un peu plus regardant la prochaine fois, faudra faire des tests adn pour éviter les sarkosites ... lol!
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    Message par Rabasse du sud Mer 26 Déc - 1:24

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    Message par Rabasse du sud Mer 26 Déc - 1:25

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    Message par Invité Mer 26 Déc - 18:07

    n empeche que la vue de tous ces preservatifs me ramenent au pro de surpopulation.
    Il est déplorable que des chefs d etats pauvres n aient pas obligé la capote aux hommes pour limité les naissances. ho ho...je vois au loin la menace des moralistes des droits de l homme, faut il continuer le débat?
    la limitation des naissances etait un stade de l evolution de notre civilisation. avec une selection naturelle, l homme n aurait que les brutes. alors l homme se groupe et devient predateur. les faibles sont laissés. mais vient la sagesse et les enseignements, les ameliorations techniques, le confort...Et comme les lapins, l homme se multiplie.
    les autres, les cousins sans ressource sur terrain sec, echangent leur cailloux contre qque nourriture. ils ont alors acces a la civilisation ameliorée par le commerce, se font voler leur diamants, et esperent le confort apperement accessible, et donc ,tac tac...
    mais si le deal change leur niveau de vie change. Qui irait faire des bébés dans le desert?le mal est fait.Qui les responsables?
    est ce qu il eut fallu que les evolues se ferment comme un coffre?
    non c est un autre sujet.
    pour rejoindre le debat, la france et l europe du nord sont sur une terre fertile depuis la fonte des glaces, les guerres ancestrales ont retardé l evolution mais les guerres de religions ont brisé les liens humains et creusé l ecart entre le nord et le sud.
    Sleep Sleep c est ce que je dis voila coa!!!!!
    et pour l identité nationale, elle a du plomb dans l aile toujours grace a ceux qui refusent d assumer les erreurs de leur parents.
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    Message par admin Mer 26 Déc - 18:54

    aissachris a écrit:n empeche que la vue de tous ces preservatifs me ramenent au pro de surpopulation.
    Il est déplorable que des chefs d etats pauvres n aient pas obligé la capote aux hommes pour limité les naissances. ho ho...je vois au loin la menace des moralistes des droits de l homme, faut il continuer le débat?
    la limitation des naissances etait un stade de l evolution de notre civilisation. avec une selection naturelle, l homme n aurait que les brutes. alors l homme se groupe et devient predateur. les faibles sont laissés. mais vient la sagesse et les enseignements, les ameliorations techniques, le confort...Et comme les lapins, l homme se multiplie.
    les autres, les cousins sans ressource sur terrain sec, echangent leur cailloux contre qque nourriture. ils ont alors acces a la civilisation ameliorée par le commerce, se font voler leur diamants, et esperent le confort apperement accessible, et donc ,tac tac...
    mais si le deal change leur niveau de vie change. Qui irait faire des bébés dans le desert?le mal est fait.Qui les responsables?
    est ce qu il eut fallu que les evolues se ferment comme un coffre?
    non c est un autre sujet.
    pour rejoindre le debat, la france et l europe du nord sont sur une terre fertile depuis la fonte des glaces, les guerres ancestrales ont retardé l evolution mais les guerres de religions ont brisé les liens humains et creusé l ecart entre le nord et le sud.
    Sleep Sleep c est ce que je dis voila coa!!!!!
    et pour l identité nationale, elle a du plomb dans l aile toujours grace a ceux qui refusent d assumer les erreurs de leur parents.
    scratch scratch Identité nationale 5829
    Honnêtement, je ne crois pas qu'il y a un problème de surpopulation (en dehors peut-être de la Chine et de l'Inde), je crois seulement que c'est un problème de densité de population sur un lieu... Certains endroit en Afrique par exemple sont complètement désertiques et d'autres il y a une concentration de la population parce que le travail y "est"... Un peu comme en France, tu vois les campagnes se déserter et les villes se remplir…
    Il faut aussi comprendre que la mortalité infantile est plus importante dans les pays pauvres que dans les pays industrialisés. Il est donc normal que l’on fasse plus d’enfants pour s’assurer que certains atteindront l’âge adulte. La France, il n’y a pas si longtemps dans son histoire, avait aussi un niveau de fertilité important.
    Dans les deux cas, nous sommes dans la même mouise, pays riche ou pays pauvre avec la fertilité. Nous faisons moins d’enfants dans les pays industrialisés, ce qui fait qu’on n’assure pas le renouvellement de population et la population vieillit. Et si on ne fait pas plus d’un ou deux enfants par famille, ce n’est pas seulement par choix, mais aussi faute de moyens financiers.
    Dans les pays pauvres, la population est plus jeune et il manque de « vieux » (car on meurt en général plutôt…). Et si on fait plus de trois enfants, ce n’est pas seulement par manque de « contraception » mais aussi pour des raisons financières. Les enfants assurant, par leur travail, une source de revenue aux parents…
    Il y a une question de culture : on fait un enfant en Afrique (notamment Noire) pour s'assurer plus qu’une descendance : un avenir. Ce sont les enfants qui s'occupent des personnes âgées... Un couple sans enfant, c'est la misère assurée...
    Je ne crois pas à ton argument... des guerres de religions qui auraient creusé l'écart entre nord et sud. Trop facile. D'abord la plupart des religions du Nord sont nées dans le Sud (judaïsme, christianisme, islam ont pris naissance dans le Sud). Ensuite, ce sont souvent les « traditions » qui sont responsables de beaucoup de « misères » : ex. excision tradition pas religion, polygamie dans les pays noirs « chrétiens », tradition pas religion… Pendant longtemps, l’islam a été ouvert dans les pays arabes… Puis est venu l’ère de la fermeture…
    Je crois que la « religion » est le bouc émissaire tout trouvé pour éviter simplement de parler de la cupidité des hommes.
    L’Europe avant la fin de la seconde guerre mondiale avait connue son lot de misère sociale… ex. : famine qui a tué plus d’un million d’irlandais à la fin du 19ème siècle. Dictature, régime barbare (communisme, nazisme, fascisme…). Nous avons mis du temps, en Europe pour avoir pris « l’habitude » d’être démocratique… Parfois même cela reste fragile (cf : pays de l’Est, Russie de Poutine…).
    Et je soupçonne les États de favoriser l’immigration, l’exil migratoire pour favoriser leur position. Ainsi en France, on ne fait rien pour retenir « nos cerveaux » ou pour favoriser la culture, on la rendu dépendante de l’État ou des chaines télévisées… Et on tue l’imagination et l’imaginaire de nos enfants : place à la star ac., et autre téléréalité… Plus rien de culturel, parce que pas d’audimat…
    La France qui était si riche de philosophes, d’écrivains engagés qui pouvaient par leur plume s’engager et changer certaines mentalités, n’existe pratiquement plus (plus de Zola et de j’accuse ; plus de Hugo ; plus de Voltaire… ; place à l’air des Jean-Loup Politzer… ). Les pays pauvres font tout pour exiler leur jeunesse… pas de jeunes, pas de révolte (ce ne sont pas les vieux qui vont être dans la revendication active de la liberté).
    On devient vraiment de plus en plus débile mondialement, et individualiste, paradoxalement, le monde débile et individualiste s’universalise…
    On vit dans un monde de communication : développement de la télévision, du téléphone, de l’internet… parallèlement on vit dans un monde où l’on n’a jamais manqué autant de contact humain jusqu’aux caissières qu’on va virer, le consommateur préférant avoir contact avec une machine pour payer ses courses …
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    Message par bye Mer 26 Déc - 20:10

    je suis assez d'accord avec toi, Bettina, sur le constat lucide que tu dresses sur la baisse du niveau de culture mondial, ou quasiment.
    Des mondes presque étrangers l'un à l'autre, se frôlent, en parallèle, sans aucune connexion: des couches de population continuent à se cultiver, aller au théâtre, opéra,..lisent les essais et livres pertinents sur l'actualité sociologique, économique, écoutent France-Culture,..quand la majorité des gens ne lisent quasiment peu, boivent l'info par le journal de 20 heures à la TV,et assènent des jugements à l'emporte-pièce, dits du Café du Commerce, sur les faits d'actualité.
    Dans le monde du travail où je suis ( administration ), où les salariés ont possibilité de se cultiver sans trop grand effort, avec des moyens internes à l'entrerise assez conséquents, je suis attristé du peu de curiosité des collègues: très compétents dans leur domaine professionnel, mais secs en dehors de celui-là.Les jeunes, également, sont pour la plupart, peu demandeurs d'autres loisirs ou activités concourant à leur enrichissement: ils ont, pour l'essentiel, fait le choix de faire porter tout l'effort sur les études et de s'investir dans leurs loisirs, sur les activités proposées: internet, jeux vidéo,..Nous connaissons tous, heureusement, des jeunes ou moins jeunes, qui restent curieux et passionnés de ce " qui est inutile ( ce sont leurs propres mots ), ne rapporte pas "..Mais l'ère est tellement difficile, âpre dans le domaine du travail, par exemple, que le cynisme et l'efficacité sont en voie de l'emporter.
    Je dirais pour conclure que tout se passe comme si, une stratégie d'ensemble était organisée afin que les sciences décisives ainsi que la culture de classe ( musées, théâtres, musique classique,..) restent aux mains des tenants du sérail et que , pour maintenir, un écart , un fossé entre les décideurs et les exécutants, ceux-ci aient droit exclusivement aux miettes: téléréalité, cinéma blockbuster,.. afin de les abrutir complètement.Il manque vraiment une prise en main par les pouvoirs publics de cette ségrégation culturelle, je crois qu'ils s'en moquent.Lorsque l'on enregistre les déclarations de Mme la Ministre de la Culture, on est en droit d'être horrifié: la culture doit maintenant afficher une obligation de résultats, ce qui est antinomique avec sa vocation d'apporter à tous, les outils permettant de comprendre le travail des artistes, notamment, et donc de développer la sensibilité et le niveau de connexion au monde.Quand, bien sûr, les gens ( ni exigents ni paresseux ) n'en demandent pas plus..
    Je voudrais terminer ( encore ! ) en faisant état d'un constat plus large de la culture: quasiment toute l'expression artistique en France est sinistrée ( sauf peut-être la danse, la peinture ); le cinéma est fini et repose sur 2ou 3 signatures ( voir le livre de Pascal Mérigeau" autopsie d'un meurtre " ), le théâtre contemporain, pourtant très intéressant a un mal de chien à se produire ( au point que J.M.Ribes ,voulant le défendre, a établi le programme de son théâtre , théâtre du Rond-Point uniquement sur du contemporain ), la musique contemporaine est rarement jouée,..La littérature est exposée par centaines de titres chaque rentrée, avec peu d'écitures fortes, qui font avancer la langue.La poésie, je préfère ne pas en parler.
    Un journal américain titrait récemment sur le déclin culturel de la France; il y avait certainement une part de provocation, un retour du berger à la bergère, suite à la volonté d"exception culturelle", mais elle s'appuie sur du vrai.
    Une génération de philosophes est disparue: Baudrillard, Deleuze,..et d'ailleurs, qui les lit?
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    Message par Invité Mer 26 Déc - 20:33

    oui..................paradoxe!!!!!!
    si les génies..si les elites restent, ils n ont pas le milieu pour evoluer, pas de perspectives... la france ne sait pas les utiliser. Ceux qui savent ne sont pas a leur place.
    on parle de societé, j ai toujours l image des pyramides. les fondations sont les hommes de la misere,populations, qui font tourner les autres poiur soutenir en equilibre l edifice , et esperent monter pour avoir moins a porter, l elite les riches au sommet, une pyramide qui est trop haute et qui vacille , des etages intermediaires avec des hoquets, un sommet qui est tres vertical et etroit.
    Avant qu il ne tombe, il y a des tranches de population qui vont disparaitre.
    voila coa.
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    Message par Rabasse du sud Mer 26 Déc - 20:43

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    Message par admin Mer 26 Déc - 21:02

    Bye, tu as parfaitement raison, ton constat est malheureusement vrai. Je l'approuve à 200%.

    Et je pense qu'il s'agit d'un complot Smile...

    Je plaisante, mais tant que ça : plus ça va, plus l'Education Nationale baisse son niveau scolaire ...

    J'ai honte de l'avouer mais ma grand-mère, en quittant l'école en sixième avec un certificat d'études maitrisait bien mieux que moi l'orthographe, la grammaire, l'histoire, la géographie, les mathématiques...

    J'ai la chance d'avoir grandi dans une famille bien que pauvre mais "attachant" du prix au savoir et à la "culture"... La lecture, le goût de la lecture, je pense qu'on le transmet depuis le plus jeune âge, en lisant des contes par exemple aux enfants...

    Enfant, aussi loin que je me souvienne, maman nous lisait des contes, le soir avant de dormir. Et les grands-mères nous racontaient des histoires... ou ma grand-mère maternelle nous racontait l'histoire de sa vie, de la Martinique (selon son regard)... Cela m'a transmit le goût de la lecture et du savoir.

    Et, c'est sans doute pour ça que je me cultive par moi-même, en autodidacte...

    Quand j'aurais des enfants, c'est une des premières choses que j'essaierais de leur transmettre : le goût de la lecture.

    "Le livre c'est la porte ouverte sur la Liberté", me disait toujours ma grand-mère...

    Un peuple inculte, est un peuple soumis.

    Au Moyen-Age, les Aristo. l'avaient compris : la culture était réservée à l'élite.

    Les esclavagistes l'avaient compris : interdiction était faite aux noirs esclaves (aux Antilles) d'apprendre à lire et à écrire...

    Je suis persuadée que la France des années 50/60/70 et 80, n'aurait jamais accepté au sommet de l'Etat un homme tel que Sarkozy...

    Nous sommes presque arriver à maturité d'esprit pour la soumission... on se métamorphose : des veaux de De Gaulle, on devient moutons sarkozistes...
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    Message par Rabasse du sud Jeu 27 Déc - 0:17

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    Message par bye Dim 23 Mar - 14:52

    L’observatoire de l’institutionnalisation de la xénophobie (Observ.i.x) est un collectif de recherches en sciences de l’humain et de la société créé, face aux amalgames gouvernementaux de l’identité nationale et de l’immigration. Il vise à favoriser l’autonomie de la production intellectuelle, des savoirs scientifiques et de leur diffusion en ce qui concerne l’érosion des perceptions humanistes de l’altérité et la stigmatisation de l’étranger comme problème, risque ou menace dans le fonctionnement ordinaire d’autorités instituées (ministérielles, administratives, judiciaires,médiatiques,scientifiques, intellectuelles, scolaires, économiques, partisanes, associatives...). Il étudie également le
    développement de la xénophobie dans l’ensemble de la population sous l’effet des
    discours et des actes de ces autorités.
    http://observix.lautre.net/
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    Message par bye Mer 23 Avr - 21:40

    Trois revues pour réfléchir à la création d'un ministère de l'identité
    nationale...

    Textes gratuits à découvrir sur Terra :

    _______________________________
    => revue CULTURES & CONFLITS
    Xénophobie de gouvernement, nationalisme d’Etat, Cultures & Conflits -
    Sociologie politique de l’international, n°69, avril 2008. Direction
    scientifique : Jérôme VALUY - Éditeur : L’Harmattan - Description : Broché,
    202 p. - ISBN : 978-2-296-05252-9 - ISSN : 1157-966 X - Prix : 19 € - Bon de
    commande : http://terra.rezo.net/IMG/pdf/bon_commande.pdf


    A lire sur TERRA : le sommaire, l’introduction et un article en texte
    intégral : http://terra.rezo.net/article705.html
    _____________________________________
    => JOURNAL DES ANTHROPOLOGUES
    Identités nationales d’Etat , Numéro hors série du Journal des
    anthropologues, février 2008. Direction scientifique : Laurent BAZIN, Robert
    GIBB, Monique SELIM - Éd : Association Française des Anthropologues -
    Description : Broché, 241 pages - Prix : 12 € - Bon de commande :
    http://terra.rezo.net/IMG/doc/Bon_de_commandeJDA.doc

    A lire sur TERRA : le sommaire, l’introduction et un article en texte
    intégral : http://terra.rezo.net/article702.html
    _________________________
    => revue SAVOIR / AGIR
    Identité(s) nationale(s)  : le retour des politiques de l’identité  ? ,
    Savoir / Agir - revue de l’association Raisons d’agir, n°2, décembre 2007.
    Direction scientifique : Romain BERTRAND, Sylvain LAURENS - Éditeur : Du
    Croquant - Description : broché, 143 p. - ISBN : 978-2-9142-6836-2 - Prix :
    15 € - Commande en ligne :
    http://atheles.org/editionsducroquant/revuesavoiragir/revuesavoiragirn3/index.html


    A lire sur TERRA : le sommaire, l’introduction et un article en texte
    intégral :http://terra.rezo.net/article729.html
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    Message par bye Jeu 22 Mai - 5:38

    Colloque Observ.i.x :

    Un an après le décret du 31 mai 2007
    relatif aux attributions du ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Codéveloppement

    Rencontre avec neuf revues de sciences humaines et sociales
    ayant publié ou préparant un numéro sur la création de ce ministère, ses significations et/ou ses politiques

    rencontre organisée par l'Observatoire de l'institutionnalisation de la xénophobie ( http://observix.lautre.net )

    vendredi 30 mai 2008

    Sorbonne, amphi Bachelard de 9 h à 15 h 30 -
    Inscription (gratuite) en ligne : http://observix.lautre.net/spip.php?article14



    :
    9 h Première table ronde - Présidence : Nacira Guénif-Soulamas

    Asylon(s), n°4, mai 2008 "Institutionnalisation de la xénophobie" (à paraître)
    sous la direction de l'Observ.i.x ; intervenants : Marc Bernardot, Jean-Baptiste Duez, Benoît Larbiou
    Consommation & Société (numéro en préparation)
    sous la direction de Séverine Dessajan, Nicolas Hossard, Elsa Ramos
    Cultures & Conflits, n°69, avril 2008 "Xénophobie de gouvernement, nationalisme d'Etat"
    sous la direction de Jérôme Valluy
    10 h 30

    PAUSE CAFE

    Deuxième

    11 h Deuxième table ronde - Présidence : Roselyne Rochereau

    Journal des Anthropologues, Hors série, 2007 "Identités nationales d'Etat"
    sous la direction de Laurent Bazin, Robert Gibb, Monique Selim
    Lignes, n°26, mai 2008, "Immigration, rétention, expulsions. Les étrangers indésirables."
    sous la direction de Alain Brossat, Mathilde Girard, Olivier Le Cour Grandmaison
    Migrations Société (numéro en préparation)
    sous la direction de Luca Marin, Pedro Vianna
    12 h 30

    PAUSE MIDI

    14 h Troisième table ronde - Présidence : Serge Slama

    Raisons politiques, n°26, mai 2007, "Choisir ses immigrés ?"
    sous la direction de Speranta Dumitru, Marc Rüegger ; intervenant : Geert Demuijnck
    Raison Présente (numéro en préparation)
    sous la direction de Christian Ruby ; intervenant : Stanislas D'Ornano
    Savoir / Agir, n°2, déc. 2007, "Identité(s) nationale(s) : le retour des politiques de l'identité ?"
    sous la direction de Romain Bertrand, Sylvain Laurens
    15h30
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    Message par bye Lun 26 Mai - 15:40

    Dossier :

    Institutionnalisation
    de la xénophobie
    en France




    Sous la direction de l’Observ.i.x
    (Observatoire de l’institutionnalisation de la xénophobie : http://observix.lautre.net)
    Groupe de Pilotage : Marc Bernardot, Jean-Baptiste Duez, Speranta Dumitru, Nacira Guénif-Souilamas, Nicolas Hossard, Benoît Larbiou, Olivier Le Cour Grandmaison, Roselyne Rochereau, Serge Slama, Jérôme Valluy.





    =============================================

    Introduction : Présentation de l’Observatoire de l’Institutionnalisation de la Xénophobie (Observ.i.x) http://terra.rezo.net/article730.html

    =============================================
    1ère partie :
    CULTURES COLONIALISTES ET ANTIMIGRATOIRES

    L’institutionnalisation de la xénophobie, à la fin du XXème siècle est liée à des transferts de différents dispositifs juridiques, politiques, éducatifs, médicaux, sociaux ou urbanistiques - cette liste n’est pas exhaustive - élaborés et mis en oeuvre dans les colonies puis appliqués en métropole aux "colonisés immigrés" puis, après les indépendances, aux immigrés. Ces transferts de la colonisation à la lutte antimigratoire sont d’autant plus efficients qu’ils prennent place dans une culture politique façonnée, dans son rapport aux étrangers, par des décennies de justifications intellectuelles et politiques de la colonisation, des présentations dévalorisantes des populations colonisées et d’une inconscience mémorielle durablement entretenue, dans les métropoles, de cette histoire toujours actuelle du fait colonial.



    Amzat BOUKARI-YABARA - Black History Month et Journée de Célébration : l’institutionnalisation de la mémoire de la Traite Négrière, de l’esclavage et de son abolition aux Etats-Unis et en France à partir du calendrier http://terra.rezo.net/article731.html


    Noemi MICHEL - Quelle conscience postcoloniale française? L'exemple du débat politique et intellectuel autour de la mémoire coloniale http://terra.rezo.net/article732.html

    Hervé ANDRES - Droit de vote : de l’exclusion des indigènes colonisés à celle des immigrés http://terra.rezo.net/article733.html

    Olivier LE COUR GRANDMAISON - Colonisés-immigrés et “périls migratoires” : origines et permanence du racisme et d’une xénophobie d’Etat (1924-2007) http://terra.rezo.net/article734.html

    Benoît LARBIOU - L’immigration organisée. Construction et inflexions d’une matrice de politique publique (1910-1930) http://terra.rezo.net/article735.html

    Mathieu RIGOUSTE - Purifier le territoire. De la lutte antimigratoire comme laboratoire sécuritaire (1968-1974) http://terra.rezo.net/article738.html

    Marie PERETTI-NDIAYE - La Corse, une figure rhétorique du racisme http://terra.rezo.net/article736.html

    SandrineDURANT , Abir KREFA - Politique migratoire et instrumentalisation de la question du genre en contexte post-colonial. Le cas des "mariages forcés http://terra.rezo.net/article737.html

    =============================================
    2ème partie :
    L’ALTERITE IMMIGREE CONSTITUEE EN PROBLEME

    En relation avec des phobies antimigratoires qui s’amplifient, les identités sociales de certaines catégories de personnes, perçues comme immigrées, sont de plus en plus stigmatisées tant par les acteurs gouvernementaux que par les citoyens ordinaires, comme à l’origine d’un problème public, qui est moins celui de l’identité nationale que de l’altérité sociale. En ce sens, l’institutionnalisation de la xénophobie, est une convergence de discours publics et d’actions publiques qui tout en désignant ces différences comme des sources de perturbations et de conflictualités au sein de la société exacerbent les processus sociaux de différentiation et de mise en opposition des identités sociales multiples qui composent toute société.



    Younes ABOUYOUB - Le paria politique : Constructions cinématographiques d’une altérité apyre et anthropologie différentialiste aux Etats-Unis http://terra.rezo.net/article739.html

    Ludmila ACONE - La question de la langue comme instrument de la violence institutionnelle http://terra.rezo.net/article740.html

    Benoît LARBIOU - Le problème de l’origine étrangère. Entre nature et culture Catégorisation et problématisation de la question de l’origine étrangère dans les discours publics http://terra.rezo.net/article741.html

    Isabelle HIDAIR - L’immigration étrangère en Guyane : entre stigmatisation et stratégie de récupération http://terra.rezo.net/article742.html

    Jean-Baptiste DUEZ - Les Roms de Seine-Saint-Denis. Un éternel provisoire. http://terra.rezo.net/article743.html

    Victor COLLET - Les savants « héritiers de l’immigration » : un problème ? Controverses autour de la mobilisation pour un « collège Abdelmalek Sayad » http://terra.rezo.net/article744.html

    AurélieJEANTET , Pierre LENEL, Emmanuelle SAVIGNAC - Quelle place pour qui dans les entreprises françaises ? - La « diversité » : un cache-sexe pour des représentations raciales http://terra.rezo.net/article745.html



    =============================================
    3ème partie :
    DES PENSEES LIMITEES PAR LA CRAINTE DE L’AUTRE


    L’institutionnalisation de la xénophobie semble dépendre, pour une part au moins, des productions intellectuelles, journalistiques, scientifiques et pédagogiques en ce qu’elles donnent à voir ou au contraire occultent du rapport à l’étranger au cours de notre histoire et dans la participation qu’elles peuvent avoir à la construction de l’étranger comme problème, risque ou menace. Cette tendance d’une culture politique plonge ses racines dans les écrits présentés aux enfants dès l’école, dans les théories qui guident les analyses gouvernementales, dans les images médiatiques qui façonnent l’opinion publique.





    Alexandre BLANC - Images de l’Autre dans les manuels scolaires d’Histoire et de Géographie des années 1950 au début des années 1980 Vision d’une génération ?http://terra.rezo.net/article746.html

    Audric VITIELLO - L’école et l’altérité : crispation identitaire et crispation institutionnelle http://terra.rezo.net/article747.html

    Jo ARDITTY , Philippe BLANCHET - La « mauvaise langue » des « ghettos linguistiques » : la glottophobie française, une xénophobie qui s’ignore http://terra.rezo.net/article748.html

    Rada IVEKOVIC - Traduire les frontières. Langue maternelle et langue nationale http://terra.rezo.net/article749.html

    Salim CHENA - L’Ecole de Copenhague en Relations Internationales et la notion de « sécurité sociétale ». Une théorie à la manière d’Huntington. http://terra.rezo.net/article750.html

    Mathilde BERENI - De l’application professionnelle des routines journalistiques à la production du racisme ordinaire La couverture de l’affaire du foulard islamique par les médias d'élite français (avril 2003- mars 2004) http://terra.rezo.net/article751.html

    Mathieu PETITHOMME - La candidature Turque et la construction subjective d’un « autre » à la communauté des européens. Une analyse systématique des discours de la presse en France, en Belgique et en Grande-Bretagne. http://terra.rezo.net/article752.html

    Maryse TRIPIER - Circulations entre catégories du sens commun, catégories administratives, catégories statistiques : à propos du débat sur les statistiques ethniques. http://terra.rezo.net/article753.html
    =============================================
    4ème partie :
    DES POLITIQUES DE MISE A L’ECART DES ETRANGERS


    Dans le processus historique d’institutionnalisation de la xénophobie, l’action publique joue un rôle majeur dont les effets ne se mesurent pas principalement à l’aune des critères technocratiques d’évaluation des politiques publiques, mais de leurs effets idéologiques produits dans la société : les politiques publiques, en présentant comme « techniques » les solutions à des problèmes posés comme implicitement « évidents », imposent des idéologies aussi fortement que certains partis politiques. Elles imposent notamment certaines définitions de problèmes publiques en particulier celle de l’étranger surnuméraire comme un problème, un risque ou une menace pour la société.





    Lionel GALLIANO - La situation juridique de l’étranger en France ou l’insécurité juridique comme moyen de régulation de l’immigration http://terra.rezo.net/article761.html


    Ségolène BARBOU DES PLACES - La catégorie en droit des étrangers : une technique au service d’une politique de contrôle des étrangers http://terra.rezo.net/article762.html

    Olivier NOËL - Politique de diversité ou politique de diversion ? Du paradigme public de lutte contre les discriminations à sa déqualification juridique http://terra.rezo.net/article764.html

    Marc BERNARDOT - De SONACOTRA à ADOMA (1992-2006). Eléments de cartographie des nouvelles institutions de gestion de l’immigration et de l’intégration http://terra.rezo.net/article765.html


    Béatrice MESINI - Flexi-insécurité dans un secteur en tension : processus de segmentation statutaire et ethnique du marché des saisonniers étrangers dans l’agriculture http://terra.rezo.net/article766.html

    Nikolas KOUNTOURIS - La négociation de la politique européenne en matière d’asile. Enjeux, luttes et dynamiques institutionnelles. http://terra.rezo.net/article768.html


    Caroline LANTERO - L’« européanisation » des politiques d’asile en Amérique du nord. http://terra.rezo.net/article769.html


    Delphine PERRIN - L’étranger rendu visible au Maghreb La voie ouverte à la transposition des politiques juridiques migratoires européennes http://terra.rezo.net/article770.html



    * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

    Colloque Observ.i.x :

    Un an après le décret du 31 mai 2007
    relatif aux attributions du ministre de l’Immigration,
    de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Codéveloppement

    Rencontre avec neuf revues de sciences humaines et sociales
    ayant publié ou préparant un numéro sur la création
    de ce ministère, ses significations et/ou ses politiques

    rencontre organisée par
    l'Observatoire de l'institutionnalisation de la xénophobie
    ( http://observix.lautre.net )

    vendredi 30 mai 2008

    Sorbonne, amphi Bachelard de 9 h à 15 h 30

    Programme et inscription (gratuite) en ligne : http://observix.lautre.net/spip.php?article14



    Appel du réseau TERRA
    Identité nationale et immigration :
    inversons la problématique !
    Donnez lui force, signez cet appel et faites le signer !
    Publiez le à la Une de votre site, diffusez le sur vos listes de discussion...
    En ligne : http://terra.rezo.net/article602.html
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    Message par bye Lun 2 Juin - 17:11

    fachos, nous voilà

    https://www.dailymotion.com/related/7267993/video/x550sh_hortefeux-vs-zemmournaulleau-1of3-r_news
    bye
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    Message par bye Mer 23 Juil - 7:37

    Une autre identité nationale, par la parole et le rap, au PS : phrase choquedu texte : "Ne pas revivre l’épisode Le Pen de 2002 et les émeutes de 2005",
    alors si c'est pareil et mis sur le même plan politique, merci pour les émeutiers de 2005, aurait pu rajouter 68 et l'on a Sarkozy. Faut toujours que le
    Ps en rajoute une couche dans la bassesse mais en faisant "jeunes", dans la mode.

    Par JULIEN MARTIN | Rue89 | 21/07/2008 | 03H18
    Parce que « durant la campagne présidentielle, la riposte socialiste à l’offensive réactionnaire [de Nicolas Sarkozy] sur l’identité française n’a pas été à
    la hauteur des enjeux », une centaine de membres du PS ont signé une contribution thématique sur « la Nation et l’identité nationale » et ont choisi de
    la dévoiler ce lundi sur Rue89.

    Une contribution portée par Bariza Khiari, sénatrice de Paris, et Fayçal Douhane, conseiller national du PS, mais signée par des socialistes de toutes
    sensibilités confondues. On retrouve notamment parmi les premiers signataires: Razzy Hammadi, secrétaire national à la riposte; Kofi Yamgnane,
    vice-président du Conseil général du Finistère; Paul Quilès, ancien ministre; Séverine Tessier, présidente d’Anticor…

    Avant sa présentation au Congrès de Reims au mois de novembre, ils entendent en faire largement la publicité. Son titre, « La France est en nous », ne
    va d’ailleurs pas sans rappeler le slogan d’Adidas, « La victoire est en nous », adossé pendant la Coupe du monde de football 1998 à une équipe de
    France étiquetée « black-blanc-beur ».

    Une contribution mise en musique par le rappeur Weeta

    Au-delà du symbole, c’est la diffusion même du texte qu’ils ont soignée. Un site dédié est ouvert ce lundi et comprendra une version écrite, mais
    aussi deux autres audio et vidéo. Des extraits de la contribution ont en effet été mis en chanson par une des figures montantes du rap français,
    Weeta. (Voir la vidéo)



    Remisée au placard donc la conception de l’identité nationale développée par Ségolène Royal au cours de la campagne présidentielle, qui souhaitait
    que les Français aient tous « chez eux le drapeau tricolore ». « La France est en nous » entend reprendre véritablement les rênes de ce « thème mal
    aimé à gauche »:

    « Trop longtemps, nous en avons laissé le monopole à l’extrême droite, puis à Nicolas Sarkozy. En abandonnant la question de l’identité nationale
    aux démagogues et aux tenants du tout sécuritaire, nous avons failli à la mission historique de la gauche. »

    Ne pas revivre l’épisode Le Pen de 2002 et les émeutes de 2005

    Ce combat « n’est ni communautaire, ni identitaire, il est républicain ». Les signataires refusent l’appellation « les-issus-de-la-diversité » car ils
    croient « encore à la dynamique fondée sur le mérite et en la promesse républicaine d’égalité ». Cette promesse qu’ils voient comme « un lien plus
    puissant que la somme des origines ».

    Et parce que « la République n’est pas un dogme » et qu’elle doit être « revivifiée », ils proposent « un travail en profondeur » à réaliser à trois niveaux,
    que sont la France, l’Europe et le monde:

    ► « Qu’est-ce qu’être Français en France? Cette conception doit se fonder sur un examen lucide de notre Histoire, notamment coloniale, et sur un
    véritable diagnostic des réalités sociales. »

    ► « Qu’est-ce qu’être Français en Europe? Nous croyons que pour aboutir à l’union des peuples européens à laquelle nous aspirons, nous devons
    proposer des alternatives aux politiques ultra-libérales des droites européennes. »

    ► « Qu’est-ce qu’être Français dans le monde? Nous croyons que le modèle républicain revivifié doit redevenir symbole d’émancipation. Nous croyons
    aussi que le principe de laïcité reste l’une des meilleures garanties de cette libération des Hommes. »

    Histoire de ne pas revivre les « traumatismes » de « l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2002 et des émeutes
    de novembre 2005 ». Et d’en finir avec le « propre échec » du Parti socialiste: « celui de l’anti-racisme militant des années 80, celui des tentatives des
    premières générations pour s’intégrer dans le champ politique ».

    ----------
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    Message par bye Mer 23 Juil - 7:40

    Contribution proposée par : Bariza KHIARI, Sénatrice de Paris, Membre du
    Bureau national et Fayçal DOUHANE, Membre du Conseil National
    «L«LAA F FRANCERANCE ESTEST ENEN NOUSNOUS»»
    De la difficulté de nommer... à l’ambiguïté identitaire
    Nous sommes les héritiers de Montaigne et d’Averroès, de Voltaire et de
    Césaire. Nous sommes les enfants de l’Histoire de France. Et pourtant, pour
    certains, nous restons « Beurs, Blacks, jeunes-de-banlieue, issus-de-l’immigration,
    minorités-visibles. Pour d’autres, « Arabes, musulmans, voire Indigènes ou encore
    racailles ». Tant de mots et d’expressions pour nommer une même réalité : la
    différence d’origine, de couleur, de religion. Positifs ou péjoratifs, aucun de ces
    termes n’est neutre et chacun d’eux vise à singulariser une partie de la population
    française. Aujourd’hui, on nous appelle « les-issus-de-la-diversité ». Parce que nous
    refusons cette assignation, fût-elle sémantique, parce que nous croyons encore à la
    dynamique fondée sur le mérite et en la promesse républicaine d’égalité, parce que
    sommes avant tout des socialistes, nous revendiquons le droit à l’inclusion au cœur
    de la Nation et notre place en son sein.
    Nos papiers, nos familles, nos avenirs sont français, mais avoir un ascendant
    arabe, africain ou asiatique nous fait toujours obligation de rappeler notre
    identité sur plusieurs générations. On a multiplié les nuances et les périphrases
    pour masquer cette réalité. Jusqu’à l’absurde. Paroxysme de l’hypocrisie, en France,
    les « jeunes des banlieues » ne désignent pas une classe d’âge, mais une origine
    ethnique ! Le temps n’y a rien changé. Arrière petit-fils de tirailleur sénégalais,
    petite-fille d’ouvrier algérien, jeune créole de Pointe-à-Pitre... nous avons hérité de la
    couleur et du patronyme de nos aïeux. Or cela fait de nous, à ce seul titre,
    l’étranger, l’Autre.
    Au fil du temps, nous avons fini par intégrer cette altérité. C’est pourquoi notre
    rapport à la Nation peut paraître aussi complexe. En effet, ce « marquage » des
    origines crée et alimente un malaise, une ambiguïté identitaire. Nés en France
    de parents Français, certains parmi nous en sont venus à ressentir la nostalgie de
    l’exilé envers un pays dont ils ne connaissent pourtant rien. Ils se perçoivent comme
    des « immigrés de l’intérieur ». Par dépit, ils ont choisi d’entretenir cette singularité
    en se nommant les « indigènes » et à nommer l’autre « gaulois » ou « céfrancs ».
    Nous avons hérité de nos parents une langue et une culture. Nous avons pu les
    accepter, vouloir les transmettre à notre tour ou les dépasser. Les situations sont
    diverses et nuancées et dépendent beaucoup de nos histoires personnelles. Tous,
    nous portons en nous les ingrédients d’identités plurielles et polychromes ; nous
    vibrons au récit de la victoire de Valmy et tremblons à celui du massacre de Sétif.
    Qu’une loi reconnaisse les bienfaits de la colonisation, et notre sang ne fait qu’un
    tour ; qu’une loi règlemente les signes distinctifs à l’école, et nous sommes en
    1
    première ligne pour la soutenir. Nous sommes les enfants de la Laïque. Mais on
    cherche toujours à nous placer sur un curseur allant d’« étranger » à « Français ». Et
    tous les noms dont on nous affuble sont l’échelle de ce curseur. Combien de temps
    faudra-t-il encore avant que nous puissions tout simplement être Français ?
    Nous croyons profondément aux principes des Lumières et de la Révolution
    Française. Il y a bientôt 220 ans, le Tiers Etat réuni en Assemblée Nationale
    rédigeait la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen. Nous ne l’oublions pas.
    Des hommes et des femmes qui venaient de renverser la tyrannie de l’Ancien
    Régime posaient les principes qui gouvernent toujours notre République. Une
    conception nouvelle de la Nation venait de s’affirmer, fondée sur l’égalité des
    citoyens, par delà leur origine, leur couleur, leurs opinions ou leur religion.
    La mise en œuvre de cette déclaration de principes aura été longue et difficile. Il aura
    fallu de nombreuses années de luttes pour réduire le fossé entre les principes et la
    vie réelle. Républicanisme, mouvement ouvrier, combat laïc, féminisme, anti-
    colonialisme ... Tous ces combats auront été nécessaires pour que prenne forme la
    promesse de 1789. Mais l’égalité réelle n’est jamais acquise, le combat reste
    inachevé : il doit toujours être recommencé et approfondi. Notre travail sur la
    question des discriminations s’inscrit dans la continuité de ces combats. Rejetés aux
    marges de la nation, « les divers, les minoritaires, les issus-de-... » sont plus
    facilement et plus naturellement victimes de discriminations.
    En cela, nous voulons poser clairement la question nationale. La Nation est
    aujourd’hui – à tort – un thème mal aimé à gauche. Trop longtemps, nous en avons
    laissé le monopole à l’extrême droite, puis à Nicolas Sarkozy. En abandonnant la
    question de l’identité nationale aux démagogues et aux tenants du tout sécuritaire,
    nous avons failli à la mission historique de la gauche.
    Être français : une évidence et un questionnement
    Face à toutes ces bonnes âmes qui prétendent respecter l’autre en le nommant
    contre son gré, nous préférons ne voir que des citoyens français. Alors que pour
    certains à gauche, la nation semble être devenue une question taboue, nous voulons
    réaffirmer notre appartenance à la nation française et notre fidélité à ses valeurs
    républicaines d’égalité et d’émancipation.
    La droite veut aujourd’hui nous imposer une vision réactionnaire et étriquée de la
    nation. Le lien entre immigration et délinquance est systématiquement entretenu par
    Nicolas Sarkozy ; la création d’un ministère associant immigration et identité
    nationale dénote clairement la volonté de stigmatiser tous ceux qui, à des
    degrés divers, ne correspondraient pas à l’ADN du « bon Français ». La
    multiplication de ces discours d’exclusion vise avant tout à segmenter la société,
    pour masquer les ravages des politiques libérales, en opposant les français entre
    eux.
    Le Parti Socialiste doit combattre l’offensive idéologique de la droite visant à
    imposer, par des procédés insidieux, une conception essentiellement ethnique
    et religieuse de la Nation française. Le discours du Latran, les attaques répétées
    contre la laïcité notamment contre la loi de 1905, les statistiques ethno-raciales
    2
    témoignent de cette conception. Il nous faut dénoncer et rejeter l’alignement, au
    plus haut niveau de l’Etat, sur la doctrine guerrière des néo-conservateurs
    américains. Face à ce discours qui sème la division et qui fait de nous des Français
    suspects, la gauche doit porter sa vision républicaine, universaliste et confiante de la
    Nation. Dans un monde globalisé, nos identités tendent à devenir transfrontalières.
    Parce que l’identité moderne est complexe, il faudra désormais admettre et
    faire comprendre qu’on peut aimer la France, être citoyen français et assumer
    la plénitude d’une identité plurielle.
    Dans notre réponse aux discours de la droite, nous sommes restés dans l’ordre du
    symbole. Or, la Nation ne se résume pas à un drapeau accroché à une fenêtre ou à
    une Marseillaise entonnée dans les écoles. La Nation est l’essence même de ce
    qui permet au citoyen de se construire et de jouer pleinement son rôle au sein
    de la collectivité. Autour d’elle s’articulent les grandes problématiques de notre
    époque :
    - Qu’est-ce qu’être Français en France ? Comment voulons-nous vivre
    ensemble ?
    - Qu’est-ce qu’être Français en Europe ? Quelle Europe voulons-nous ?
    - Qu’est-ce qu’être Français dans le monde ? Quel rôle voulons-nous tenir dans
    la mondialisation ?
    Dans un univers globalisé en quête de repères puissants, le questionnement sur
    l’identité nationale est légitime. Mais, il ne doit pas être laissé à la seule droite
    conservatrice, ni lié à la thématique de l’immigration. Au contraire, la gauche a
    historiquement défendu et promu une autre idée de la Nation, transcendant les
    identités héritées, faisant de la promesse républicaine un lien plus puissant
    que la somme des origines.
    La République : un espoir trop longtemps déçu
    Si la définition d’Ernest Renan de la nation comme « plébiscite de chaque
    jour » n’a rien perdu de sa beauté, elle peine néanmoins à trouver prise dans
    un monde hanté par le fantasme délétère du « choc des civilisations ». Dès lors,
    le simple rappel et la seule incantation des principes républicains d’égalité et
    d’universalisme ne suffisent plus. Toute la promesse républicaine tenait déjà dans
    cette formule de Gambetta : « La République, ce n’est pas de reconnaître des
    égaux, mais d’en faire ». Pour redonner sens à ce projet politique, pour que les
    identités héritées ne se transforment pas en « identités meurtrières », nous devons,
    par des politiques concrètes, redonner tout son sens à cette injonction en façonnant
    les nouveaux outils de l’égalité républicaine. Nous voulons de nouveaux hussards
    pour la République de demain. Mais nous voulons que ces hussards puissent
    être noirs de peau.
    Français, nous le sommes en droit certes, mais les faits sont têtus et parlent
    cruellement. Les discriminations subsistent et frappent de plein fouet ceux qui sont
    déjà les plus défavorisés socialement. Pour les classes populaires, les humiliations
    sont quotidiennes. Notre combat n’est ni communautaire, ni identitaire, il est
    républicain.
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    Message par bye Mer 23 Juil - 7:41

    3
    Pour beaucoup d’entre nous, l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour de
    l’élection présidentielle de 2002 et les émeutes de novembre 2005 ont été un
    traumatisme. Ces évènements nous ont aussi rappelé notre propre échec : celui de
    l’anti-racisme militant des années 80, celui des tentatives des premières générations
    pour s’intégrer dans le champ politique. Ces tentatives nous ont justement ramenés
    à la faillite même du concept d’intégration, nous rappelant combien nous avons été
    dupes des politiques et de nous-mêmes.
    Au final, la Marche pour l’Egalité et le combat anti-raciste des années 1980 ont
    débouché sur une impasse politique. Ce combat n’a fait ni reculer l’extrême droite, ni
    même améliorer concrètement la situation de plusieurs générations. Déjà à l’époque
    et au grand dam de ses participants, la mobilisation avait été rebaptisée « Marche
    des Beurs », ce qui revenait à donner une connotation ethnique à une démarche
    avant tout politique et citoyenne. L’antiracisme était devenu la bonne conscience
    de la gauche. Aucun réel progrès n’était au rendez-vous. Des millions de personnes
    tentent aujourd’hui encore mais en vain, non pas de s’intégrer, mais d’être reconnues
    en fonction des seuls critères de mérite et de compétence. Nous payons aujourd’hui
    la somme des échecs d’hier.
    Du paradigme de l’intégration à celui d’égalité républicaine
    Nous avons assumé ces erreurs passées et essayé de donner un souffle nouveau
    au combat pour l’égalité. Nous avons proposé d’abandonner le paradigme pernicieux
    de l’intégration, pour lui préférer celui de l’égalité républicaine. Certains continuent à
    nous parler d’intégration, à nous qui sommes souvent nés en France et qui n’avons
    jamais vécu ailleurs. Le paradoxe est cruel : comment s’intégrer à une communauté
    nationale à laquelle on est déjà supposé appartenir, du moins en droit ? Serions-
    nous « moins égaux que les autres », pour devoir nous intégrer ? Il aura fallu bien
    des années de combat pour dissiper cet écran de fumée de l’intégration et replacer
    le débat sur le terrain de l’égalité.
    Combien d’années faudra-t-il encore pour convaincre que la promotion de la
    diversité n’est pas une question ethnique, mais d’abord une question
    sociale ?
    Certes, la prise de conscience de l’enjeu que constituent les discriminations est
    réelle, et nous ne pouvons que nous en réjouir. Dans notre Parti, grâce à quelques
    précurseurs, les progrès sont incontestables. Depuis les congrès de Dijon et du
    Mans, nous avons inscrit la lutte contre les discriminations et l’exigence de diversité
    parmi nos priorités. Les dernières élections municipales ont montré que la diversité
    est de mieux en mieux respectée dans les scrutins de liste. Les exécutifs de gauche
    reflètent davantage la société française. Cependant, beaucoup de travail reste à faire
    sur la visibilité. Parallèlement, la société civile s’est saisie de cet enjeu de la diversité
    et les clubs de réflexion, les colloques, les actions pédagogiques se sont multipliés.
    Mais, dans les quartiers populaires, les discriminations continuent à gangrener le
    corps social parce que les « issus de la diversité » sont perçus et placés aux marges
    et non au cœur de la Nation.
    C’est en déconstruisant méthodiquement la vision ethnique de la droite sur la
    Nation que nous ferons revivre le souffle de 1789. Le Parti socialiste doit s’atteler
    à ce travail de fond s’il veut redevenir un grand parti d’émancipation, attentif au sort
    4
    des classes populaires et préoccupé par cette problématique fondamentale. La
    diversité est donc avant tout un impératif de cohésion sociale. Si elle devient réalité,
    si elle s’applique à toutes les catégories de la population, elle sera source d’un sens
    civique renouvelé. Faute de quoi, notre pacte républicain s’effritera insidieusement et
    nous serons confrontés inévitablement un jour à la question raciale, comme
    l’est aujourd’hui, malgré lui, Barack Obama, dans une nation américaine
    déchirée par les inégalités sociales.
    Re-poser la question sociale
    La promotion de la diversité n’est pas notre horizon unique. Notre combat est d’abord
    celui de la mixité et de l’ascension sociale. Notre travail sur le terrain a fait de nous
    les témoins impuissants de la précarisation croissante de notre société, de l’angoisse
    quotidienne des familles pour l’avenir de leurs enfants, la santé, ou le pouvoir
    d’achat.
    Si nous acceptons sans réagir la mort sociale de certains territoires de la
    République, nous connaîtrons de nouveaux soubresauts et de nouvelles tensions.
    Pour lutter contre les identités meurtrières, contre la double désagrégation du lien
    social et du lien citoyen, l’égalité et la diversité ne doivent plus seulement être des
    mots mais des actes.
    Les gouvernements de droite ont mis la question sociale au rebut, préférant analyser
    la société au prisme du libéral-communautarisme. Aujourd’hui, nous devons affronter
    la réalité sociale la plus crue et la plus douloureuse : si les quartiers ont déjà explosé
    et si cela peut se reproduire à tout moment, c’est en raison de la grande pauvreté
    qu’on a laissé s’y développer.
    Alors que certains tentent d’ethniciser la question sociale à travers la légalisation
    de statistiques ethno-raciales, nous devons nous confronter à d’autres chiffres, bien
    plus éclairants : ceux de la réalité sociale des quartiers populaires : urbanisme
    aliénant, ghettoïsation, logements dégradés, chômage de masse, précarisation de
    l’emploi, discriminations répétées, délitement des liens sociaux et familiaux ... tous
    les indicateurs annonçaient l’embrasement. Dès lors, comment s’étonner que la
    violence économique ait de telles répercussions et se transforme en émeutes et en
    violence autodestructrice ?
    Cette question sociale, qui se posait avec tant d’acuité dans les quartiers
    populaires, s’étend progressivement aux classes moyennes. Les attaques
    répétées contre les services publics, les coupes claires dans les prestations
    familiales et sociales, les hausses incontrôlées des prix de l’énergie, de l’alimentation
    ou du logement ... tout cela concourt à une paupérisation de la société française. La
    dégradation des conditions de travail est, elle aussi générale. Face à cette tragédie
    sociale, le politique doit reprendre sa place, et affronter les difficultés, sans chercher
    de dérivatif dans la démagogie ou le populisme. Nous devons affirmer avec force
    notre attachement aux mécanismes de l’Etat-providence qui sont battus en brèche
    chaque jour un peu plus. Les systèmes de protection collective et nos services
    publics sont le capital de ceux qui n’en ont pas.

    Le Parti Socialiste constituera une alternative crédible s’il prend réellement
    5
    conscience qu’une nation ne sera jamais plus forte que son maillon le plus
    faible. Avant d’être une « terre à problèmes », les banlieues sont avant tout les
    territoires de femmes et d’hommes à connaître et à reconnaître. Il est donc urgent de
    bâtir notre projet en direction des plus défavorisés de nos concitoyens et notamment
    vers ceux des quartiers populaires qui recèlent tant de dynamisme, d’énergie et de
    créativité. L’air du temps et la « gouvernance émotionnelle » ne constituent pas une
    politique.
    Outre ce travail sur notre projet, nos succès lors des derniers scrutins locaux nous
    obligent dès aujourd’hui à l’action. Dans toutes nos collectivités territoriales, nous
    avons un véritable devoir d’exemplarité. De nombreuses expériences locales valident
    déjà notre projet. Nous devons les pérenniser et les généraliser. La lutte pour
    l’égalité réelle ne se jouera pas seulement à l’échelon national. Elle sera d’abord
    locale.
    Quel modèle pour demain ?
    Notre société serait condamnée à choisir entre l’universalisme républicain et le
    multiculturalisme. Cette alternative est une impasse. Notre modèle républicain reste
    encore la meilleure garantie de l’émancipation sociale, le meilleur rempart contre
    toutes les inégalités. Nous devons toutefois reconnaître lucidement les failles du
    « modèle ». Etre authentiquement républicain aujourd’hui, ce n’est pas prêcher la
    conservation d’un modèle dont chacun reconnaît les insuffisances.
    La République n’est pas un dogme, elle est un projet toujours perfectible. Tout
    en restant fidèles à nos convictions et à nos principes, nous devons revivifier et faire
    réellement vivre ce modèle, pour qu’enfin la promesse républicaine redevienne
    crédible. C’est ce travail en profondeur, à la fois sur l’héritage républicain et sur son
    inclusion dans la modernité, qui nous permettra de mieux répondre aux questions
    que nous estimons majeures et parmi celles-là :
    - Qu’est-ce qu’être Français en France ? Parce que la France est en nous,
    nous voulons construire son avenir. Nous croyons que le Parti socialiste
    doit porter une nouvelle conception du vivre-ensemble. Cette conception doit
    se fonder sur un examen lucide de notre Histoire, notamment coloniale, et sur
    un véritable diagnostic des réalités sociales. A cet effet, il devra proposer des
    solutions adaptées pour réduire les inégalités et éradiquer toutes les
    discriminations.
    - Qu’est-ce qu’être Français en Europe ? Parce que la France est en nous,
    nous voulons l’Europe sociale. Nous croyons que pour aboutir à l’union des
    peuples européens à laquelle nous aspirons, nous devons proposer des
    alternatives aux politiques ultra-libérales des droites européennes : des
    institutions plus démocratiques, une harmonisation des politiques fiscales et
    sociales et un engagement concret en faveur du développement durable et
    solidaire.
    - Qu’est-ce qu’être Français dans le monde ? Parce que la France est en
    nous, nous la voulons exemplaire dans le monde. Nous croyons que le
    modèle républicain revivifié doit redevenir symbole d’émancipation. Nous
    6
    croyons aussi que le principe de laïcité reste l’une des meilleures garanties de
    cette libération des Hommes. Nous voulons que la République Française soit
    irréprochable dans son action internationale et que ses valeurs universalistes
    la conduisent à refonder ses relations avec les pays du Sud, sur des bases de
    solidarité.
    Parce que socialistes, nous sommes de la couleur de ceux qu’on discrimine.
    Parce que socialistes, nous devons porter l’espoir de ceux qui souffrent.
    Pour eux, il est temps de proposer une vision de gauche authentique qui leur
    accorde enfin la place qui leur revient dans la communauté nationale. Il est temps
    pour nous de clarifier notre dessein pour la Nation. Il est temps de nous rassembler
    et de travailler dans un esprit de fraternité à un projet crédible et ambitieux pour la
    République de demain. Nous plaçons tous nos espoirs dans ce Congrès de 2008
    pour qu’émergent enfin les conditions de l’alternance.
    ***
    Nous te proposons de signer cette contribution.
    bye
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    Message par bye Mer 23 Juil - 7:57

    Avec son projet de pacte européen sur l'immigration, la France a pris la tête de la bataille idéologique… en plus de sa chasse aux clandestins. Comment réfléchir sereinement à ces questions ? Grâce aux travaux de trois chercheurs, dont les conclusions étonnent.

    Historiens, sociologues, démographes… Tous les spécialistes qui étudient de près la question de l’immigration en France sont en général effondrés par le niveau du débat public et par la quantité de clichés, d’a priori idéologiques et d’approximations qui circulent.
    A l’occasion de l’adoption, lundi, du pacte européen sur l’immigration et l’asile, le débat a encore grimpé sur des montagnes de démagogie pour flatter les opinions publiques. « L’Europe ne sera ni une forteresse ni une passoire » a déclamé le délicat ministre de l’Identité nationale, Brice Hortefeux. Comme si ce débat, complexe, pouvait se résumer à cette présentation binaire.

    Les questions du vieillissement de la population, des énormes besoins européens de main d’œuvre – chiffrés en millions pour les vingt ans à venir – sont évacués au profit d’une seule obsession : la chasse aux clandestins. Comment élever un peu plus haut les murs de l’Europe, semble la seule question consensuelle, là où les spécialistes parlent depuis des années d’assouplir les conditions de circulation pour permettre une immigration de travail, tournante, plus fluide. Comment retrouver un peu de clarté dans ce gloubi-boulga idéologique ? Voici trois livres, anciens, mais incontournables pour y voir plus clair.

    Le temps des immigrés
    François Héran

    François Héran, le très indépendant directeur de l’Institut National d’Etudes Démographiques bouscule depuis des années les idées reçues, parfois au grand dam de sa tutelle publique. Dans ce précis bien sourcé et bien troussé il démontre notamment que la France n’est pas un pays d’immigration massive : notre pays occupe même le bas du tableau européen par l’intensité de ses flux migratoires. Il fait aussi un sort à la fameuse antienne « la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde… », non pas en rajoutant le chaînon manquant à la phrase de Michel Rocard («…mais elle doit en prendre fidèlement sa part », disait l’ancien Premier ministre, en 1990 ), mais en constatant, chiffres à l’appui que ce n’est pas « la misère du monde » qui émigre en priorité : ce sont les moins pauvres et les mieux armés socialement ou intellectuellement qui partent le plus souvent vers l’Occident.
    Seuil, 109 p., 10 €

    Le creuset français, histoire de l’immigration XIXe-XXe siècle
    Gérard Noiriel

    L’immigration, vue non pas comme un phénomène extérieur mais comme une composante de l’histoire de France. Publié en 1992, Le creuset français est devenu un classique, au croisement de l’histoire et de la sociologie. Directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, Gérard Noiriel a accompagné la naissance de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration avant d'en démissionner, en mai 2007, avec sept autres universitaires, pour protester contre la création du ministère de l’immigration et de l’identité nationale.
    Point Seuil, 447p., 9 €


    Qu’est-ce qu’un Français ?
    Patrick Weil

    Pour compléter cette réflexion, un autre incontournable : cet essai limpide et fort documenté montre à quel point le droit de la nationalité est une invention récente. C’est sous la Révolution que pour la première fois le « Français » est défini. Il montre aussi comment la nationalité française a toujours été un outil démographique et politique qui a été utilisé pour fournir des bras à l’industrie et des combattants à la guerre.
    Folio, 651 p., 10 €
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    Identité nationale Empty Re: Identité nationale

    Message par bye Jeu 26 Fév - 6:27

    Lyon : Rencontre-débat avec Saïd Bouamama, 25/02 à 19h







    ELGHORBA et la
    librairie TERRE DES LIVRES

    MERCREDI 25 FÉVRIER
    19h, à la librairie TERRE DES LIVRES


    RENCONTRE-DÉBAT avec Saïd
    BOUAMAMA


    à l'occasion de la parution de :
    "La France - Autopsie d'un mythe national", éditions Larousse, 2008.
    "L'identité française serait en péril, menacée par la tentation
    de l'oubli de nos racines, le chant des sirènes de l'étranger, la nouvelle donne d'un islam hexagonal.
    Mais qu'est-ce que la France, la nation française? Qu'est-ce
    qu'être français aujourd'hui? Et comment devient-on français? Ces questions sont régulièrement au cœur de débats animés sur la "France éternelle",1'"exception française", la citoyenneté, la diversité. Entre contradictions et paradoxes, l'auteur invite à interroger ce qui fonde le lien social. Sans craindre la polémique, il offre au lecteur une analyse fertile sur des notions débordantes
    d'enjeux."
    Saïd Bouamama est socio-économiste. Parallèlement à ses
    recherches, il est formateur de travailleurs sociaux. Il est notamment l'auteur de La Citoyenneté dans tous ses états: de l'immigration à la nouvelle citoyenneté (L'Harmattan, 2000) et Une mauvaise décolonisation: la France de l'Empire aux émeutes des quartiers populaires (Le Temps des Cerises, 2007).

    ]En partenariat avec l'association ELGHORBA


    http://elghorba.org/[/size]
    cco 39 RUE GEORGE COURTELINE
    69100 villeurbanne 0665672774

    Librairie
    TERRE DES LIVRES
    86, rue de Marseille 69007 Lyon
    Tel & fax : 04 78 72 84 22 - http://terre.des.livres.free.fr
    Lundi : 13 h-19 h * De 10 h à 19 h du mardi
    au vendredi * Samedi :10-13 h et 14-19 h


    --
    Association " Forum Social des Quartiers Populaires"
    45-47, rue d'Aubervilliers 75018 Paris
    Tél : 09 54 39 41 04
    Mail : fsqp@fsqp.fr
    Site : http://fsqp.free.fr et prochainement : www.fsqp.fr
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    Identité nationale Empty Re: Identité nationale

    Message par bye Jeu 26 Nov - 17:57

    LE MONDE, article paru dans l'édition du 24.11.09

    Point de vue
    Identité nationale : refusons un débat posé en termes xénophobes !


    Le lancement du débat sur l'identité nationale est-il un acte
    politique ou seulement politicien ? Dans le contexte de la campagne
    pour les élections régionales de 2010 et de l'accumulation de
    sondages d'opinion qui lui sont défavorables, chacun devine que le
    gouvernement cherche à exploiter les peurs des Français en reliant
    les thèmes de l'étranger et de la sécurité, de même que ceux du
    communautarisme et de la condition des femmes. Mais n'y aurait-il
    pas, par ailleurs, un débat politique de fond qu'on ne saurait
    refuser par principe ? Beaucoup le pensent. Toutefois ils risquent de
    le regretter quand ils découvriront la façon dont ce débat aura été
    organisé concrètement.

    Pour le comprendre, il faut lire la circulaire envoyée aux préfets le
    2 novembre par le ministre de l'immigration, de l'intégration et de
    l'identité nationale, Eric Besson, leur demandant "d'organiser et de
    présider" partout en France des débats locaux sur l'identité
    nationale, et dont la synthèse sera ensuite imposée par le
    gouvernement comme le résultat de cette vaste consultation des Français.

    On y découvre une liste de préjugés et de fausses évidences
    définissant par avance l'identité nationale alors que l'on prétend la
    mettre en débat. Beaucoup de sujets sont abordés, mais le thème de
    "l'étranger" est en réalité central. Et certaines questions formulées
    à ce sujet sont orientées, choquantes et inacceptables. Détaillons
    celle-ci : "Comment éviter l'arrivée sur notre territoire d'étrangers
    en situation irrégulière, aux conditions de vie précaires
    génératrices de désordres divers (travail clandestin, délinquance) et
    entretenant, dans une partie de la population, la suspicion vis-à-vis
    de l'ensemble des étrangers ?" On trouve ici, condensés dans une même
    phrase, tous les poncifs du discours xénophobe.

    1 - Les sans-papiers seraient nécessairement arrivés irrégulièrement.
    En réalité, l'irrégularité du séjour ne suppose pas l'entrée
    illégale. Les dernières réformes ont précarisé le statut des
    étrangers résidant en France, les faisant basculer dans
    l'irrégularité pour des motifs de plus en plus nombreux (polygamie,
    séparation du couple, fin du contrat de travail, rejet de la demande
    d'asile, fin des études, etc.).

    2 - Les sans-papiers auraient nécessairement des conditions de vie
    précaires. C'est la fameuse "misère du monde" et ce n'est pas
    totalement faux. Toutefois, en réalité, si leur situation
    administrative est nécessairement précaire, les sans-papiers peuvent
    aussi être qualifiés, intégrés, travailler, avoir un logement et
    payer des impôts.

    3 - Cette précarité serait forcément source de travail clandestin. Ce
    n'est pas totalement faux. Toutefois, en réalité, nombre de sans-
    papiers travaillent avec un vrai contrat de travail et sont déclarés.
    Au demeurant, le "travail au noir" n'est pas réservé aux étrangers
    irréguliers. Il est au contraire assez répandu (garde d'enfants,
    cours du soir, ménage, couture, repassage, aide à domicile, etc.).

    4 - Cette précarité serait forcément source de délinquance. C'est le
    vieux thème d'extrême droite, étranger = délinquance, dissimulé sous
    le masque de l'apitoiement sur la pauvreté. En réalité, les
    clandestins sont bien sûr tous délinquants au sens administratif
    (absence de papiers). Mais pour le reste, leur particularité est
    généralement d'être au contraire très respectueux de l'ordre public
    pour ne pas se faire remarquer.

    5 - Cela entretient la suspicion de la population à l'égard de
    l'ensemble des étrangers. Cette idée que la lutte contre les immigrés
    clandestins permettrait aux immigrés légaux d'être acceptés et de
    s'intégrer est une idée fausse. D'abord le discours xénophobe, même
    limité aux clandestins, ne peut qu'alimenter une xénophobie plus
    générale (il n'est qu'à voir les discours sur la religion musulmane
    et ses "signes ostensibles"). Ensuite, les pratiques policières qui
    découlent de la lutte contre l'immigration clandestine touchent en
    réalité tous les Français dont la peau n'est pas blanche. L'exemple
    le plus évident est le contrôle d'identité sur la voie publique,
    autrement dit le contrôle au faciès.

    Ainsi, ce débat sur "l'identité nationale" n'est pas seulement
    contestable sur le fond, il l'est aussi et d'abord sur la méthode. La
    lecture de la circulaire Besson montre que les conclusions sont
    largement écrites d'avance. Non seulement la circulaire formule les
    questions qui seront débattues, mais elle se termine de surcroît par
    une liste de quinze propositions précises qui, comme par hasard,
    concernent dans 11 cas sur 15 les étrangers (le reste consiste en
    cours d'instruction civique, en obligation pour les enfants de
    chanter régulièrement La Marseillaise et pour les bâtiments publics
    d'arborer le portrait de Marianne et le drapeau tricolore).

    Cela indique bien le niveau réel du débat qui est proposé et le fond
    de la pensée de ceux qui l'ont conçu. Et qui pourrait élever ce
    débat, le sortir de ces cadres étriqués aux accents xénophobes ?

    A aucun moment il n'est requis la présence des chercheurs
    spécialistes de la société française, capables d'aider à objectiver
    son histoire et sa composition actuelle, pas plus que la présence de
    représentants des divers partis politiques, syndicats professionnels,
    grandes associations nationales, institutions religieuses ainsi que
    les diverses "communautés" pourtant évoquées dans la circulaire.

    Dans ces débats, il est seulement demandé aux intendants du prince de
    recueillir attentivement les peurs du "bon peuple" pour pouvoir
    ensuite le rassurer en lui parlant de la "fierté d'être français".
    Non, décidément, les dés sont pipés, il s'agit une manipulation et
    nous appelons nos concitoyens à contester ces procédés politiciens
    rétrogrades qui menacent davantage qu'ils ne servent la cohésion
    sociale en réactualisant le bon vieux manichéisme opposant deux
    entités mythiques : la "communauté nationale" et les "corps
    étrangers" qui la menaceraient.



    Christophe Daadouch, juriste ;
    Laurent Mucchielli, sociologue ;
    François Dubet, sociologue ;
    Jean-Pierre Dubois, président de la LDH ;
    François Geze, éditeur ;
    Véronique Le Goaziou, sociologue ;
    Claire Lévy-Vroeland, sociologue ;
    Gérard Marle, prêtre ;
    Stéphane Maugendre, président du GISTI ;
    Antoine Math, économiste ;
    Marwan Mohammed, sociologue ;
    Richard Moyon, co-fondateur de RESF ;
    Marie NDiaye, écrivain ;
    Laurent Ott, éducateur ;
    Pierre Piazza, politiste ;
    Philippe Rigaut, sociologue ;
    Serge Slama, juriste ;
    Alexis Spire, sociologue ;
    Jérémie Wainstain, chef d'entreprise ;
    Vincent Tiberj, politiste ;
    Pierre Tritz, prêtre.
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    Message par Ego autem semper Jeu 26 Nov - 18:36

    Pour moi certains sujets, au mieux les traiter, c'est d'une certaine manière, entrer dans un jeux.

    Je dois m'exprimer mieux? L'énergie déployée dans certains sujets, "IMPOSÉS" par "le fou de garde" (la personne au plus haut poste d'un gouvernement), me semble d'une partie stérile d'autre part entrer dans son jeux,

    Il cherche en créant des sujets du genre à noyer le citoyen lambda pour donner une image médiatique d'activité.

    Alors que les vraies problèmes de la société, passent dans la conscience populaire dans un plain secondaire.

    Je vais encore plus loin, le sujet de la sécurité, très proche de celui de l'immigration, entre dans cette liste macabre dans laquelle un intellectuel ne dois pas se laisser mener à son insu.

    Je n'ai pas la moindre intention de baisser qui que ce soit avec mes idées... bien au contraire je cherche à apporter mon amble idée sur un but, un cap que les intellectuels et les quidams devons mener tous ensemble.

    Mes plus sincères excuses pour l'illisibilité marquée de mon discours.
    bye
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    Message par bye Jeu 10 Déc - 17:59

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