gramophone a écrit:Etant éduque sous l'égide du christianisme, je ne vais pas critiquer autres confections religieuses
Il est vrai au sein de cette communauté, que les encycliques des papes sont pour ainsi dire décalées vis-à-vis de la réalité sociale.
Comment dans toute religion il y les modérés, puis les durs, alors dans cette dimension pour prendre un exemple, le préservatif est durement attaqué, de la même manière que l'avortement.
Vous avez dans le fond raison, mais je ne voie pas le pouvoir civile des nations s'y atteler à modifier les fondements des religions, et je suis comme vous convaincu que la religion reste une activité très intime à éviter d'exposer dans l'sphère publique.
Je suis en conclusion pour la laïcité. Dans l'ensemble des relations de la société.
Je suis tout à fait d'accord.
Mais je voulais aussi te dire qu’il n’y a pas d’élites religieuses réellement dans l’islam.
Juste dans l’islam chiite.
Et encore.
Je veux dire ce n’est pas une élite comme dans le catholicisme. Il n’y a pas un "Pape" qui « décide » pour tous les catholiques du monde où qu’ils se trouvent, quelque soit leur nationalité.
L’actuel ayatollah d’Iran n’est pas le « chef » de tous les chiites dans le monde par exemple ; il ne domine pas sur la foi des chiites au Liban par exemple. Il peut avoir une influence, mais il n’a pas la « force » que les catholiques mettent dans leur Pape.
Quand à l'islam sunnite, qui compte le plus grand nombre d'adeptes (pratiquement tous les musulmans à travers le monde sont sunnites, et toutes les nations islamiques sont sunnites en dehors de l'Iran), ils n'ont pas du tout d'élite hiérarchisée.
C'est d'ailleurs sans doute là un des problèmes pour le "politique".
Mais moi, je trouve que c'est là, la solution.
Car je pense que c’est aux gens de pratiquer leur foi avec leur raison, leur bon sens. Et c’est aux Nations (par le biais de l’éducation) d’apprendre aux gens de se servir de leur raison, de leur bon sens et puis d’apprendre à respecter l’autre dans son intégrité tant physique que mental.
Je n’aime pas l’idée que quelqu’un domine sur ma foi. Je n’aime pas l’idée qu’un homme domine sur ce qu’il y a (sur une des choses les plus intimes) de plus intime en moi : ma foi. Pour moi, c’est quand il se mêle de notre intime que justement, je trouve qu’il y a ces dérapages. En Iran, les musulmans chiites d’avant la prise de pouvoir des ayatollahs, ils n’étaient pas des extrémistes.
Ce sont ces gens (souvent, pour pas dire toujours, des hommes d’ailleurs et souvent, pour pas dire toujours aussi, au détriment des femmes) qui veulent dominer sur la foi des autres qui enseignent et amènent les autres à des débordements ou à des extravagances.
C’est après être passé par des écoles coraniques par exemple (donc enseigné par des élites religieuses) que des gens sont devenus terroristes ou extrémistes. Alors que bien souvent leur propre parents n’étaient pas dans ses extrémités et n’enseignaient pas ses extrémités. Regarde Zacarias Moussaoui, ce français de parents marocains condamné à la prison à vie aux USA pour les attentats du 11.09, sa mère était (est) une musulmane comme il en existe des millions et des millions : une femme tout à fait normal. Il avait des problèmes familiaux, certes, mais comme tout un chacun peut en connaitre dans sa vie (père absent, c’est quelque chose que des millions d’enfants connaissent à travers le monde, peu deviennent des terroristes !)… mais c’est quand il a commencé à fréquenter une mosquée, donc une « élite » religieuse, qu’il est devenu cet homme extrémiste.
Je pense que le domaine public (politique) doit pouvoir avoir son mot à dire sur « l’élite » religieuse. Comme elle a son mot à dire sur le corps enseignant (de l’éducation nationale).
Bien sûr, cela s’est valable pour nos pays, notamment pour la France. Mais dans les pays islamiques, tels l’Arabie Saoudite, l’Égypte, l’Iran… c’est impossible puisque c’est l’élite religieuse qui fait la politique.
Les choses ne pourront changer que lorsque individuellement chacun voudra prendre sa foi en main et pas laisser une autre personne dominée sur elle. Prendre son destin en main. Et je pense que les choses changeront quand la femme musulmane décidera de prendre son destin en main. Comme lorsque la femme occidentale l'a fait...