par bye Mar 13 Mai - 17:15
Merci de faire suivre largement dans vos réseaux, spécialement réseaux
santé,
coupables d'etre malade , coupables de ne pouvoir acceder ou régler des
soins, à la sortie de l'hopital envoyés en prison!
Solange
Envoyé : mardi 13 mai 2008 13:46
À : novox-secretariat@rezo.net
Objet : [Novox-secretariat] Campagne pour la libération de malades détenus
au Kenya/Someone
Campagne pour la libération de malades détenus au Kenya
par *KENGO*
Kengo (Kenyan Grass Roots Organisation) est une plate forme d’une centaine
d’organisations "de base" au Kenya avec laquelle le CADTM international
collabore. Nous reproduisons ici l’appel pour leur campagne "Someone Must
Speak Up for Kenyans". Cet appel est lancé face à une situation ubuesque dû
à l’absence totale de discernement et à l’attitude scandaleuse des autorités
Kenyanes.
Camarades,
Des centaines de Kenyans pauvres, malades sont illégalement détenus après
leur sortie d’hôpital. La raison ? Ils sont trop pauvres pour payer leurs
dépenses médicales. C’est inacceptable. Pouvez-vous nous aider ? Nous devons
monter au créneau pour les Kenyans.
Malgré les différentes promesses de nos leaders politiques sur l’accès aux
soins de santé et particulièrement pour les catégories les plus pauvres de
la population, il est consternant de constater que, pour cause de non
paiement de leurs soins médicaux, des personnes sont indéfiniment détenues,
pour certaines, dans des hôpitaux publics.
Nous, militants de Kengo qui travaillons avec les défavorisés, pensons qu’il
est temps de s’organiser pour aller de l’avant. Le coût de la vie continue
d’augmenter alors même que le gouvernement augmente les impôts.
Nous pensons qu’il est temps de faire une campagne pour protéger nos
intérêts et demander de réels changements.
En ce qui concerne la santé, *nous demandons la libération de tout les
Kenyans qui sont illégalement détenus dans des infrastructures
sanitaires,* qu’elles soient privées ou publiques. Nous ne pouvons accepter
que des structures gouvernementales soumettent des Kenyans malades à des
traitements inhumains. Des travailleurs sociaux sont détachés dans chaque
installation gouvernementale. L’existence d’indigents détenus pendant des
semaines montre simplement l’échec de ces fonctionnaires dans leur mission.
*Tous les fonctionnaires et leurs supérieurs travaillant dans des structures
publiques où des gens sont détenus illégalement après leur sortie d’hôpital,
devraient être sanctionnés par de sévères mesures disciplinaires.*
Pour vous donner une indication de la profondeur du problème, nous avons
visité la maternité "Pumwani Maternity Hospital" le 22 avril dernier à
Nairobi. Voici ce que nous avons rencontré :
33 femmes étaient détenues là-bas. Parmi celles-ci, 26 avaient accouché sans
complications mais n’étaient pas capable de payer les 3 400 shillings
kenyans (35 euros) demandés par l’hôpital. A cause de ce défaut de paiement,
elles sont non seulement détenues depuis une semaine pour certaines à plus
de trois mois pour d’autres, mais de plus, elles sont soumises à des
traitements inhumains et cruels. Bien qu’il y ait des lits vides dans la
maternité, deux des femmes détenues avec leur bébé doivent dormir dans un
lit simple ; elles sont très peu nourries (pour autant qu’elles le soient) ;
il y a eu des cas de violence de la part des gardiens ; l’une a vu ses
vêtements confisqués après avoir accouché d’un bébé mort-né et les visites
leur sont interdites pour prévenir d’éventuelles évasions. 5 de ces femmes
sont des déplacées (réfugiées à l’intérieur de leur pays).
Kengo a essayé de payer leurs frais quand c’était possible, et nous avons eu
des contacts avec les fonctionnaires. Cependant, nous pensons que le
problème est national et trop important pour qu’une organisation fasse les
paiements. Nous demandons l’aide d’organisations extérieures.
Nous avons besoin d’une *aide juridique* pour porter ces cas devant la
justice et pour juger si les droits à la liberté et contre la détention
illégale ont été atteints. Les institutions travaillant dans des campagnes
de santé, de droits de l’homme, y compris celles qui travaillent sur les
objectifs du Millénaire pour le Développement ainsi que toute autre
organisation luttant contre la pauvreté, peuvent nous soutenir.
Vous trouverez ci-dessous une liste des femmes détenues au "Pumwani
Maternity Hospital" et la durée de leur détention (au 20 avril) :
1. PERIS KALUKI, depuis le 15 mars
2. JOYCE WANJIRU, depuis le 21 mars
3. LUCY WAITHERA, depuis le 18 février
4. JUDY ANYANGO, depuis le 16 mars
5. RUTH WAITHERA, depuis le 29 mars
6. AGNES NYAKIO, depuis le 4 mars
7. LINDA ROBAI, depuis le 21 mars
8. JANE NDUNGE, depuis le 29 février
9. BERNDETTA MUENI, depuis le 5 février
10. SUSAN MUTHONI, depuis le 1er mars
11. WINNIE MUTHONI, depuis le 25 mars
12. TOBISTA ADHIAMBO, depuis le 21 mars
13. MARY NJOKI, depuis le 12 mars
14. ZUHURA WANJIRU, depuis le 7 mars
15. DIANA WAIRIMU, depuis le 23 mars
16. MARY WANJIKU, depuis le 19 mars
17. GRACE ADONGO, depuis le 18 février
18. JACQUELINE ACHIENG, depuis le 6 mars 19. SARAH OMOLLO, depuis le 28
février 20. LILIAN ATIENO, depuis le 13 mars 21. DIANA MUSEVE, depuis le 15
mars 22. FLORENCE AOKO, depuis le 19 mars 23. KEZIAH WANJA, depuis le 10
mars 24. MAGDALINE ATEMA, depuis le 15 mars 25. MILLICENT AKOTH, depuis le 2
mars 26. JOSTINA MBITHA, depuis le 16 mars
Aidez-nous à rétablir la dignité de ces femmes, de leurs familles et leurs
enfants. Notre futur en tant que nation dépend de notre faculté à venir en
aide à ses membres les plus faibles pour en sortir plus fort comme peuple.
Ces femmes n’ont pu réunir 3 400 shillings. A cause de leur détention
illégale, le gouvernement leur demande maintenant jusqu’à 30 000 shillings,
presque 10 fois la somme qu’elles n’ont pu payer au départ. Trois ont perdu
leur enfant durant l’accouchement et sont détenues également sans pouvoir
pleurer la perte de leur enfant. Combien de temps de pauvres gens
souffriront-ils du manque total de compassion des autorités ?
Nous transmettrons une liste d’adresses électroniques des responsables,
ainsi que celle du ministre de la Santé, pour ceux qui veulent écrire et
protester contre le traitement inhumain envers les Kenyans et le déni de
leurs droits fondamentaux
Aidez-nous !!!
KENGO Secretariat
Grassroots Organisations
P.O. BOX 22708-00100
NAIROBI, KENYA
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