... plus tard
Washington poussait leur adhésion, Moscou la refusait catégoriquement. L'Albanie et la Croatie devraient, elles, devenir membres de l'Alliance mais pas la Macédoine.
Oui, vous serez bien membres de l’Otan... un jour. C’est en substance le message qui a été tenu à l’Ukraine et la Géorgie ce jeudi au sommet de l’Alliance à Bucarest. Poussée par les Etats-Unis mais refusée par la Russie, leur candidature sera réétudiée en décembre à l’occasion d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des 26 pays membres.
A la veille de leur réunion avec le président Vladimir Poutine, également à Bucarest, les dirigeants de l’Otan ont été visiblement soucieux de ne pas donner à la Russie, hostile à l’expansion de l’Alliance atlantique vers l’Est, un droit de veto implicite sur son élargissement.
«L’Otan salue les aspirations euro-atlantiques de l’Ukraine et de la Géorgie et les dirigeants de l’Otan se sont engagés à ce que ces deux pays deviennent un jour membres de l’alliance», a déclaré le secrétaire général de l’Otan Jaap de Hoop Scheffer, lisant à la presse le texte du compromis obtenu avec plus de deux heures de retard sur l'horaire prévu.
L'Ukraine et la Géorgie pas assez mûres
La veille, lors du dîner d’ouverture, les dirigeants de l’Otan avaient échoué à s’entendre sur l’admission des deux pays dans l’antichambre de l’Otan, malgré une forte pression américaine.
L’octroi du statut de candidat était jugé prématuré par la France et l’Allemagne, qui ne souhaitent pas heurter de front la Russie déjà irritée par l’indépendance du Kosovo. Paris et Berlin, qui emmenaient un groupe d’environ dix pays, estimaient que l’Ukraine et la Géorgie ne sont pas encore des démocraties assez mûres et stables pour l’Otan.
Durant ces deux jours, le président George W. Bush avait pourtant pressé ses alliés d’accueillir les deux pays dans le Plan d’action en vue de l’adhésion, ultime étape, sans garantie, avant une entrée à terme dans l’alliance. L’Otan a signifié à Bucarest que «l’élargissement continuera de progresser», a déclaré Bush, sans citer nommément la Géorgie et l’Ukraine, dans un message transparent à l’intention de la Russie.
L'Albanie et la Croatie devraient devenir les 27e et 28e membres
Dans une première réaction de Moscou, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko a estimé que l’entrée promise à Kiev et Tbilissi serait une «grande erreur stratégique qui aura les conséquences les plus sérieuses pour la sécurité en Europe». La Géorgie, elle, a aussitôt qualifié d’«historique» la promesse qu’elle deviendrait un jour membre de l’Otan.
Les dirigeants de l’Otan sont en revanche tombés d’accord pour inviter l’Albanie et la Croatie à ouvrir les négociations d’adhésion. Ces deux pays devraient d’ici à quelques mois devenir les 27e et 28e membres de l’Alliance atlantique fondée en 1949.
Un troisième candidat balkanique, la Macédoine, qui aurait dû être également invitée, s’est en revanche heurtée au veto de la Grèce, en raison d’un vieux différend avec Athènes sur l’appellation de l’ancienne république yougoslave, La Grèce estime que le nom de Macédoine appartient à son patrimoine historique et menace son intégrité territoriale.
Oui, vous serez bien membres de l’Otan... un jour. C’est en substance le message qui a été tenu à l’Ukraine et la Géorgie ce jeudi au sommet de l’Alliance à Bucarest. Poussée par les Etats-Unis mais refusée par la Russie, leur candidature sera réétudiée en décembre à l’occasion d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des 26 pays membres.
A la veille de leur réunion avec le président Vladimir Poutine, également à Bucarest, les dirigeants de l’Otan ont été visiblement soucieux de ne pas donner à la Russie, hostile à l’expansion de l’Alliance atlantique vers l’Est, un droit de veto implicite sur son élargissement.
«L’Otan salue les aspirations euro-atlantiques de l’Ukraine et de la Géorgie et les dirigeants de l’Otan se sont engagés à ce que ces deux pays deviennent un jour membres de l’alliance», a déclaré le secrétaire général de l’Otan Jaap de Hoop Scheffer, lisant à la presse le texte du compromis obtenu avec plus de deux heures de retard sur l'horaire prévu.
L'Ukraine et la Géorgie pas assez mûres
La veille, lors du dîner d’ouverture, les dirigeants de l’Otan avaient échoué à s’entendre sur l’admission des deux pays dans l’antichambre de l’Otan, malgré une forte pression américaine.
L’octroi du statut de candidat était jugé prématuré par la France et l’Allemagne, qui ne souhaitent pas heurter de front la Russie déjà irritée par l’indépendance du Kosovo. Paris et Berlin, qui emmenaient un groupe d’environ dix pays, estimaient que l’Ukraine et la Géorgie ne sont pas encore des démocraties assez mûres et stables pour l’Otan.
Durant ces deux jours, le président George W. Bush avait pourtant pressé ses alliés d’accueillir les deux pays dans le Plan d’action en vue de l’adhésion, ultime étape, sans garantie, avant une entrée à terme dans l’alliance. L’Otan a signifié à Bucarest que «l’élargissement continuera de progresser», a déclaré Bush, sans citer nommément la Géorgie et l’Ukraine, dans un message transparent à l’intention de la Russie.
L'Albanie et la Croatie devraient devenir les 27e et 28e membres
Dans une première réaction de Moscou, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko a estimé que l’entrée promise à Kiev et Tbilissi serait une «grande erreur stratégique qui aura les conséquences les plus sérieuses pour la sécurité en Europe». La Géorgie, elle, a aussitôt qualifié d’«historique» la promesse qu’elle deviendrait un jour membre de l’Otan.
Les dirigeants de l’Otan sont en revanche tombés d’accord pour inviter l’Albanie et la Croatie à ouvrir les négociations d’adhésion. Ces deux pays devraient d’ici à quelques mois devenir les 27e et 28e membres de l’Alliance atlantique fondée en 1949.
Un troisième candidat balkanique, la Macédoine, qui aurait dû être également invitée, s’est en revanche heurtée au veto de la Grèce, en raison d’un vieux différend avec Athènes sur l’appellation de l’ancienne république yougoslave, La Grèce estime que le nom de Macédoine appartient à son patrimoine historique et menace son intégrité territoriale.