LIBRE DISCUSSION DANS LES COULISSES DE DEMAIN

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    Message par admin Mar 29 Avr - 19:37

    Ben Ali accepte les "critiques", Sarkozy pas "donneur de leçons"

    NOUVELOBS.COM | 29.04.2008

    Lundi soir à Tunis, le président français s'est refusé à critiquer la Tunisie, déclarant notamment: "Je ne vois pas au nom de quoi je me permettrais de m'ériger en donneur de leçons". Dans un entretien publié ce mardi matin, le président tunisien déclare quant à lui: "Nous acceptons volontiers la critique".

    Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a indiqué être "conscient" que beaucoup restait à faire en matière des droits de l'Homme en Tunisie et affirmé "accepter volontiers la critique".

    "Dans ce domaine, comme dans d'autres, nous sommes conscients que beaucoup reste à faire. Néanmoins, les réalisations sont déjà nombreuses et l'évolution réelle", déclare-t-il dans un entretien au mensuel Afrique-Asie paraissant en mai à Paris et publié mardi à Tunis.

    A la question de savoir si la Tunisie accuse un retard en matière de droits de l'homme, Zine El Abidine Ben Ali répond: "ceux qui le prétendent ignorent totalement la réalité tunisienne. Par contre, si vous parlez de critiques, je vous précise que nous acceptons volontiers la critique" a-t-il assuré.

    Le président tunisien a affirmé sa volonté de faire évoluer les droits de l'Homme, énumérant "les grands progrès réalisés par la Tunisie, et constatés, dit-il, lors de l'examen périodique universel du Conseil des droits de l'Homme du 8 avril à Genève".


    • "L'espace des libertés progresse"

    "Nous entendons tirer amplement profit des recommandations que nous fera le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu", a-t-il encore assuré.

    L'épineux dossier des libertés et droits de l'Homme est à l'ordre du jour de la visite en Tunisie du président français Nicolas Sarkozy, qui a rendu hommage aux efforts de ce pays en la matière.

    "Aujourd'hui, l'espace des libertés progresse. Ce sont des signaux encourageants que je veux saluer", avait-il déclaré en présence de son hôte lundi soir au premier jour de sa visite d'Etat de 48 heures en Tunisie.

    Il faisait allusion aux réformes engagées par la Tunisie "sur le chemin, étroit et difficile, mais essentiel, celui de la liberté et du respect des individus".

    "Ce chemin, aucun pays ne peut l'avoir entièrement parcouru et personne ne peut se poser en censeur", a-t-il martelé.


    • "Pleinement confiant"

    "Je viens d'un continent dont l'histoire, y compris l'histoire récente, recèle d'abominables tragédies et je ne vois pas au nom de quoi je me permettrais, dans un pays où je suis venu en ami et qui me reçoit en ami, de m'ériger en donneur de leçons", a noté le président français qui s'est dit "pleinement confiant" de la volonté du président Ben Ali de "continuer à élargir l'espace des libertés".

    Le régime tunisien est régulièrement critiqué par certaines organisations non gouvernementales locales et internationales pour ses "atteintes aux libertés et aux droits de l'Homme", des accusations réfutées par Tunis.

    Les autorités tunisiennes considèrent ces allégations comme des "partis pris de certaines ONG systématiquement hostiles". Elles font valoir que la Tunisie a fait "le choix volontaire de la démocratie et des droits de l'Homme" et entend "poursuivre résolument le processus de réformes en toute souveraineté".


    • Les ONG déçues

    Deux dirigeants d'ONG défenseurs des droits de l'Homme Khadija Cherif et Mokhtar Trifi se sont dit "déçus" mardi par les déclarations de Nicolas Sarkozy.

    "Je suis déçue. Il ne s'agit pas de donner des leçons mais de reconnaître la réalité. Je vois que le président Sarkozy ne s'intéresse pas à la réalité de ce pays", a déclaré à l'AFP Khadija Cherif, militante des droits de l'Homme et présidente d'une ONG féministe.

    "Sa priorité c'est le commerce, mais il devrait savoir que le développement ne peut être qu'économique", a-t-elle ajouté, jugeant les déclarations de Nicolas Sarkozy comme "une marque de mépris pour la société civile tunisienne".

    "On est habitué à ce discours. M. Chirac nous l'avait servi en 2003, on nous le ressert différemment malgré les promesses de campagne de M. Sarkozy", a poursuivi Khadija Cherif.

    La présidente de l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD, indépendante) a confirmé la visite, mardi, au siège de son association, de la secrétaire d'Etat française aux droits de l'Homme Rama Yade.

    "Si des garanties ont été données à M. Sarkozy pour que les libertés progressent, tant mieux! C'est notre demande", s'est étonné de son côté Mokhtar Trifi, président de la Ligue de défense des droits de l'Homme.
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    TUNISIE Empty Les Nations Unies condamne la Tunisie

    Message par admin Mar 29 Avr - 19:44

    pour des actes de torture pratiqués sur un défenseur des droits de l’Homme

    Le Comité contre la Torture des Nations Unies a conclu à la responsabilité de la Tunisie pour des actes de torture dans le cas Ben Salem c. Tunisie, Communication No. 269/2005.

    Le cas, porté par l’Organisation Mondiale Contre la Torture, a fait l’objet d’une décision lors de la 39ème Session du Comité contre la Torture, tenue à Genève, Suisse, et a été communiqué aux parties le 23 novembre 2007.


    Voir suite Arrow ici
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    TUNISIE Empty Re: TUNISIE

    Message par admin Mar 29 Avr - 20:07

    Nicolas Sarkozy (au soir du dimanche 6 mai 2007) :"Je veux lancer à tous les Africains un appel fraternel pour leur dire que nous voulons les aider à vaincre la maladie, la famine et la pauvreté et à vivre en paix.

    Je veux leur dire que nous déciderons ensemble d’une politique d’immigration maîtrisée et d’une politique de développement ambitieuse.

    Je veux lancer un appel à tous ceux qui dans le monde croient aux valeurs de tolérance, de liberté, de démocratie et d’humanisme, à tous ceux qui sont persécutés par les tyrannies et par les dictatures, à tous les enfants et à toutes les femmes martyrisés dans le monde pour leur dire que la France sera à leurs côtés, qu’ils peuvent compter sur elle."


    Alors que les atteintes aux libertés sont de plus en plus nombreuses en Tunisie, et qu'il faudrait trouver les moyens les mieux appropriés pour réagir, ce même Sarkozy moins d'un an plus tard (29.04.08) a trouvé sa méthode : vendre des centrales nucléraies et ne pas se poser en donner de leçon !
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    Message par bye Mer 11 Juin - 19:08

    nous vous informons qu'aujourd'hui 10 juin 2008 à 10h00 à la ville de
    Nantes a commencé une grève de la faim en protestation contre les actes
    de barbarie que subit la population de la ville de Redeyef en Tunisie
    par les forces de l'ordre tunisiennes qui a fait un mort par balle et
    des dizaines de blessés.


    Le pouvoir tunisien réprime dans le sang la révolte du bassin minier
    La répression du mouvement du bassin minier prend une tournure d?une
    extrême
    gravité. Depuis le 6 juin 2008, à Redeyef, de violentes confrontations ont
    lieu entre les manifestants et les forces de police. Un énorme dispositif
    policier a envahi la ville tirant à balles réelles sans prévention sur les
    jeunes et saccageant maisons et boutiques.
    Le bilan est très grave, Hafnaoui ben Ridha Belhafnaoui, jeune de 18 ans, a
    été mortellement touché par balles, on dénombre plusieurs autres blessés
    par
    balles.
    En donnant l?ordre de tirer sur les manifestants pour tuer,ils ont décidé
    d?en découdre avec le mouvement du bassin minier . Il cherche à en finir,
    quelque soit le prix, avec ce mouvement social dont la principale
    revendication est le droit au travail et à des conditions de vie dignes. Ce
    mouvement qui dure depuis le 5 janvier 2008 n?a cessé de s?amplifier et la
    situation se dégrade de plus en plus
    les immigrées de Nantes originaire de la ville de redeyef est très
    inquiètent de sort des leurs familles et proches et que jusqu'à ce jours il
    n y a pas de solution dans l horizon ont décider d entamer une grève de
    faim qui commence demain le mardi 10 juin 2008 après la fin de procédure
    administratif pour ce fait
    1- exprime toute sa solidarité aux victimes et à leurs familles.
    2- dénonce le recours aux armes et exige qu?il soit procédé à une
    enquête et
    que les responsables soient traduits en justice.
    3- appelle les autorités à répondre positivement et dans les plus brefs
    délais aux revendications des populations du bassin minier.
    Les immigrées de Nantes
    bye
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    TUNISIE Empty Re: TUNISIE

    Message par bye Ven 8 Aoû - 16:45

    Un Tunisien de Nantes arrêté dans son pays

    Archives Ouest-France
    uestfrance_.jpg>
    La ville de Nantes a été le cadre, au printemps dernier, de plusieurs
    manifestations de soutien à la population de Redeyef. Ess'ghaier Belkhiri y
    avait participé. : Archives Ouest-France


    055/Position1/default/empty.gif/35326536343736393438343365346530?w=1680&h=10
    50&dpt=0>

    Ess'ghaier Belkhiri, Nantais originaire de Redeyef, a été arrêté par la
    police tunisienne à quelques jours de son mariage. Il est accusé de «
    financer une association de malfaiteurs ».

    Il se rendait à Redeyef, une petite ville minière de 30 000 habitants au sud
    de Tunis, pour préparer son mariage avec Vanessa. La cérémonie devait avoir
    lieu le 12 août, en présence de ses parents et de ses six frères. Mais,
    vendredi dernier, quand le bateau a accosté au port de la Goulette, c'est la
    police tunisienne qui attendait Ess'ghaier Belkhiri en bas de la passerelle.
    « Tout s'est passé très vite, raconte son frère Naceur, qui vit aujourd'hui
    dans l'agglomération nantaise. Sans explication, ils l'ont menotté et emmené
    en prison. »

    Trois jours plus tard, ce maçon « sans histoire » de 29 ans, qui réside à
    Nantes depuis « une dizaine d'années », comparait devant un juge
    d'instruction. Soupçonné de « financer une association de malfaiteurs », il
    est incarcéré dans la prison de Gafsa. « L'un de mes frères qui allait
    chercher Ess'ghaier a également été arrêté », affirme Naceur Belkhiri. Les
    bribes de nouvelles qui ont filtré depuis lors émanent de Ridha Radaoui,
    l'un des deux avocats. « Il nous assure qu'ils vont aussi bien que possible,
    précise Naceur. C'est la santé de notre père qui a 91 ans qui m'inquiète.
    Comment va-t-il vivre tout cela ? »

    « Chômage » et « corruption »

    Face à cet « emprisonnement arbitraire », un comité de soutien s'est
    constitué en France, sous l'égide de la Fédération des Tunisiens citoyens
    des deux rives (FTCR). « Ess'ghaier Belkhiri soutenait ouvertement la
    population de Redeyef qui se bat depuis plusieurs mois contre le chômage et
    la corruption du pouvoir en place, précise Mouhieddine Cherbib, président de
    la FTCR. À Nantes, il participait aux manifestations pour protester contre
    la répression policière. Il faut savoir qu'à Redeyef, les prisons sont
    pleines. Des gens sont en fuite dans les montagnes. »

    Et c'est ce soutien sans faille à une région en ébullition qui vaut à
    Ess'gahier Belkhiri d'être emprisonné aujourd'hui. « Pour le président Ben
    Ali, il s'agit d'incriminer toute forme de solidarité avec les luttes des
    populations du bassin minier, y compris à l'étranger », estime Mouhieddine
    Cherbib.

    Sous quel mobile la justice tunisienne allait-elle expliquer cette
    incarcération ? « Lors de l'arrestation, les policiers ont retrouvé une
    somme d'argent qu'Ess'ghaier Belkhiri destinait à la population dans le
    besoin, martèle Mouhieddine Cherbib. Dès lors, c'était un jeu d'enfant pour
    le juge de l'accuser de financement d'association de malfaiteurs... On veut
    faire passer la solidarité comme un délit. »
    bye
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    Message par bye Ven 22 Jan - 9:28

    En Tunisie, répression du mouvement social et des journalistes
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    Message par CHARPAL Lun 8 Fév - 18:36

    Ben Ali est un dictateur, et les faits dénoncés ici sont révoltants d'injustice.Mais combien sont-ils dans le monde ces dictateurs ? Ca n'excuse en rien évidemment les exactions de celui-ci ; ce que je veux dire c'est que tous ces régimes indignes sont à l' ONU et puisent dans leur appartenance à cet organisme une respectabilité et une légitimité usurpées, alors qu'ils peuvent martyriser des peuples entiers,et leur empoisonner la vie en toute impunité.
    Quant aux démocraties, engluées dans la sauvagerie économique mondialisée totalitaire, elles ne valent guère mieux d'autant qu' elles "commercent" avec les dictatures.D'après les "libéraux" le commerce, comme la musique sans doute, devait comme par miracle et automatiquement adoucir les moeurs.Quelle bande d'abrutis !
    Dans l'attente d'un monde meilleur, j'espère que les ONG ad hoc vont sauver la tête d' Ess' ghaier Belkiri.
    bye
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    Message par bye Mar 11 Jan - 4:09

    Nouveaux heurts en Tunisie, Ben Ali parle de terrorisme
    Lundi, 10 janvier 2011

    http://www.aloufok.net/spip.php?article3008

    La police a ouvert le feu lundi pour disperser la foule rassemblée dans deux
    villes de Tunisie, rapportent des témoins, au lendemain d'un week-end marqué
    par la mort de 14 personnes.
    Aucune nouvelle victime n'a été signalée.
    Mobilisés depuis la mi-décembre, les manifestants disent dénoncer la pénurie
    d'emplois pour les jeunes en Tunisie.
    (...)


    - Le gouvernement tunisien ferme les écoles et universités
    - Ben Ali s'engage à créer 300 000 emplois entre 2011 et 2012


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    Message par CHARPAL Mer 12 Jan - 0:32

    Ce qui se passe en Tunisie est grave. Le bilan de la répression s' alourdit d 'heure en heure aux dires de l' AFP.Depuis le début des troubles sociaux il serait question de 50 morts !
    La situation en Algérie n' est guère meilleure. Misère, corruption, dictature d 'un parti unique qui vérouille tout et confisque les richesses produites caractérisent ces deux pays.
    Mais de nombreux pays dans le monde ne connaissent ni libertés ni justice sociale.

    Quant aux démocraties, si la vie y est "moins pire",la situation est loin d 'être ce qu' elle devrait être si une forme sauvage d' économie n 'écrasait pas la plupart des gens.

    Dans le cadre des Etats Nations et de l' ONU au service de ces Etats, les peuples opprimés ne peuvent compter que sur eux mêmes et sur certaines ONG.

    C 'est dire que les "chemins de la Liberté" seront tortueux et malaisés. Mais il faut garder l' espoir !
    bye
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    Message par bye Ven 14 Jan - 16:49

    MAM et la Tunisie

    Le peuple tunisien est dans la rue, le pouvoir et Ben Ali font tirer sur la foule à balles réelles et on nous ressort les souvenirs des émeutes de la faim.

    Au-delà des échauffourées, des victimes dans leur chair et de la responsabilité des "forces de l’ordre"du pouvoir tunisien, force est de constater que le modèle de développement tunisien est aussi parmi les premières victimes de la mondialisation et du capitalisme apatride


    Les deux pivots du développement économique tunisien ont été jusqu’à présent le textile et le tourisme.

    La crise mondiale aidant, le textile qui demandait une main d’œuvre non qualifiée et peu coûteuse, ne correspond plus à l’offre tunisienne. D’une part, parce que les coûts de main d’œuvre ont augmenté et ne sont plus compétitifs comparés à ceux du sous-continent indien ou de certains pays d’Asie, d’autre part parce que les acheteurs finaux européens ont tellement fait pression sur les entreprises tunisiennes que celles-ci n’ont plus les moyens de se moderniser. Le secteur est donc en chute libre laissant sur le carreau une main d’œuvre féminine abondante qui le plus souvent apportait au foyer un complément de revenu indispensable.

    L’autre pivot de développement est le tourisme. Mais là aussi, la crise est passée par là et la clientèle se fait rare sauf chez ceux qui acceptent les oukases des agences de voyages et bradent leurs tarifs à des niveaux inférieurs aux coûts réels des produits fournis. Nombre d’hôtels sont aujourd’hui sous la menace de faillite et la tendance générale est à l’ajustement social donc aux licenciements. C’est un secteur qui demandait des personnels formés et nombre de diplômés y trouvaient encore il y a quelques années des solutions de survie. Aujourd’hui, cette source d’emplois s’est tarie et les investisseurs, principalement kowétiens restent sur l’expectative.

    Cette dégringolade du tourisme, accentuée par les peurs occidentales d’un danger islamiste, laisse des traces très profondes dans la vie tunisienne car elle touche une multitude de services associés à l’accueil touristique (aviation, restauration, commerce, animations, transports … etc)

    Dans le même temps cette déliquescence économique s’accompagne d’une main- mise toujours plus forte de la famille et belle famille du Président Ben Ali sur les autres ressources du pays, pratiquant ce qu’il convient d’appeler un hold- up permanent, un fric- frac à grande échelle.

    Consciente d’avoir été pendant un temps moins malmenée que ses voisins la population tunisienne acceptait sans trop se rebeller les méthodes autoritaires et autocratiques d’un pouvoir installé depuis 23 ans, sachant le bout du tunnel proche et le départ de Ben Ali assuré.

    Hélas, prétextant le danger islamiste, Ben Ali fit modifier la Constitution afin de pouvoir se représenter à un simulacre d’élection présidentielle où il était quasiment le seul candidat autorisé à faire campagne et à bénéficier des moyens officiels de propagande. Pour faire bonne mesure, toute opposition était sévèrement intimidée voire réprimée.

    Enfin et comme si la crise économique et les pratiques dictatoriales ne suffisaient pas, les Tunisiens se voyaient interdire de visas pour l’Europe et donc condamnés à rester dans un pays où leur avenir n‘était pas assuré et à subir les effets dévastateurs d’une oligarchie méprisante mais courtisée par les puissances occidentales au motif qu’elle constituait un rempart contre l’avancée islamiste.


    Il suffisait d’une étincelle pour qu’explose ce baril de poudre. C’est la hausse des produits de première nécessité importés qui en fit office et permit à d’autres revendications de faire irruption sur la place publique, notamment le sort réservé aux nombreux diplômés obligés d’accepter des petits boulots pour survivre ou obligés de rester à la charge de leurs parents.


    Contrairement ce que nous montrent à l’envie nos télévisions, le mouvement actuel de défiance n’est pas comparable à nos émeutes de banlieue, il ne réunit pas que des jeunes désoeuvrés mais est tout à fait intergénérationnel car le malaise et la révolte traversent toutes les familles.

    Face à cette désespérance dont les manifestations de rue ne sont qu’un symptôme, le pouvoir a choisi l’épreuve de force, n’hésitant pas à faire tirer sur les foules désarmées.


    Combien faudra-t-il de morts avant que nos responsables s’émeuvent et en appellent à la raison ? Dès le lendemain du vote en Cote d’Ivoire, Sarkozy menaçait Gbagbo des pires représailles et là, rien, si ce n’est un silence complice au nom du devoir de non-ingérence.


    Comme si ce silence approbateur n’était pas suffisant, la ministre Alliot- Marie justement chargée des Affaires Etrangères, questionnée par l’Opposition au Parlement, pousse la tartuferie jusqu’à proposer au gouvernement Ben Ali une aide au maintien de l’ordre où, parait-il, notre pays brillerait par ses compétences… Nulle provocation dans ses propos, elle reflète fidèlement la pensée majoritaire selon laquelle tout doit être fait pour sauver le soldat Ben Ali.

    Les morts, les blessés,les dégâts dans tout le pays à feu et à sang…? Elle s’en contrefout, elle sait qu’il existe au Ministère de l’Intérieur une société spécialisée dans la vente de matériel spécifique au maintien de l’ordre, Pasqua et son entourage y ayant longtemps grenouillé. Rappeler devant les parlementaires qu’elle connaît mieux le ministère que son lointain successeur voilà le seul petit but politicien recherché par cette dame odieuse.


    Rarement le titulaire d’un ministère régalien n’aura donné une image aussi abjecte de notre pays.

    J’ai honte !

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    Message par CHARPAL Sam 15 Jan - 14:03

    On a fait grand cas du petit opuscule, par ailleurs sympathique, " Indignez vous", mais un autre texte, fondateur et génial, devrait être connu de tous et étudié dans les écoles : le "Discours sur la servitude volontaire" de La Boétie (en accès gratuit sur internet).

    La Boétie démontre que les tyrans n' existent et ne prospèrent qu' autant que les peuples qui vivent sous leur joug le veulent bien et que du jour où ils décident de ne plus servir le tyran, celui-ci se retrouve seul et ne peut qu' être vaincu.

    Je me réjouis donc, sans réserve, de ce qui se passe en Tunisie. C'est beau un peuple qui se révolte pour sa dignité !

    Je souhaite évidemment une issue vers le haut : des élections libres, une vie réellement démocratique, un partage juste des richesses, l' abolition de la corruption et du vol organisé par une nomenklatura mafieuse.

    Ce qui s' est passé en Roumanie avec Ceaucescu et ce qui se passe en Tunisie démontre la véracité de la thèse de La Boétie (on pourrait dire la même chose de 1789).

    J' ai vu sur une vidéo une citoyenne (quel plaisir d' écrire ce mot !) tunisienne dire au monde entier : " N'ayez pas peur des dictateurs ! ".

    Je souhaite que ce genre de démarche se généralise à l' Algérie et à tous les Etats qui vivent en dictature.

    Quant aux démocraties (ou prétendues telles) qui obligent leurs peuples à vivre sous le joug de la sauvagerie capitaliste mondialisée, devenue elle aussi, une ignoble tyrannie : même motif même punition ! L' Argentine et l' Islande ont ouvert la voie : qu'ils s' en ailllent tous !

    Démocrates progressistes de tous les pays unissez vous !

    Démocrates progressistes de tous les pays révoltez vous !


    bye
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    Message par bye Sam 15 Jan - 19:17

    Oui, cher Charpal.

    Puisque tu signales ce cri de révolte de la Tunisienne, je ne sais pas si tu as lu dans le Diplo de ce mois, l'aticle "Renouveau du féminisme au Sud ", où sont mises en évidence les luttes, revendications des femmes du Rwanda ( pour l'anecdote: 30 % des postes dans tous les organes de prise de décision leur sont réservés, les ministères de l'industrie, de l'agriculture, dse affaires étrangères et de l'énergie sont confiés à dse femmes, 56,3 % dse députés sont des femmes,..), de l'Aghanistan, de l'Inde, du Maroc,.. Hé! oui, contrairement à ce que les médias diffusent, les femmes du Maroc, de Tunisie ( elles ont pris une grande part au renversement de Ben Ali )ne sont pas victimes du fatalisme, mais sont debout !!
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    Message par CHARPAL Sam 15 Jan - 20:14

    Bye, j'ai bien vu cet article du Diplo, mais ne l' ai pas encore lu ; je vais le faire dès que possible. Le sens de la dignité humaine et le besoin de liberté sont universels( comme hélas l' acceptation de la servitude) et bien sûr des femmes, dans tous les pays du monde,luttent pour cet idéal.
    bye
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    Message par bye Dim 16 Jan - 10:34

    Une émission spéciale extrêmement intéressante, à récupérer sur la site de Radio Libertaire, avec notammment Mohamed et Béchir, deux compagnons anarchistes tunisiens :
    Chroniques Rebelles - Samedi 15 janvier 13 h 30 - 15 h 30
    Lien pour accéder au podcast :
    http://media.radio-libertaire.org/php/grille.php

    L'émission n'est disponible à cette endroit que pendant une semaine (avant samedi prochain).


    bye
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    Message par bye Sam 22 Jan - 10:18

    Soutenir l'insurrection de la Tunisie

    «Il faut interdire que nos soldats, nos gendarmes et nos policiers soient envoyés à l'aide d'une dictature post-coloniale corrompue», clamait dès le 13 janvier le chercheur Alain Joxe, directeur d'études à l'EHESS, et président du Cirpes (Coordination interdisciplinaire de recherches sur la paix et d'études stratégiques).

    http://www.mediapart.fr/club/edition/les-invites-de-mediapart/article/130111/soutenir-linsurrection-de-la-tunisie

    bye
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    Message par bye Sam 22 Jan - 10:30

    Tunisie : Ben Ali vaincu par la rue, ou lâché par l'armée ?

    Selon l'amiral Jacques Lanxade, ex-chef d'état-major français et ex-ambassadeur en Tunisie, tout s'est joué lorsque l'armée a refusé de tirer sur la foule en colère.

    http://lci.tf1.fr/monde/afrique/2011-01/ben-ali-vaincu-par-la-rue-ou-lache-par-l-armee-6225505.html

    http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20110116220046/or-justice-tunisie-tunistunisie-le-palais-presidentiel-de-carthage-pris-d-assaut-par-l-armee.html

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/01/17/a-tunis-entre-deux-tirs-la-population-acclame-l-armee-et-crie-vengeance_1466505_3212.html

    http://www.lepoint.fr/monde/decryptage-comment-l-armee-a-precipite-la-chute-de-ben-ali-en-tunisie-18-01-2011-130087_24.php

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/opinion/20110117.OBS6395/interview-la-democratie-est-reclamee-dans-tous-les-pays-arabes.html
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    Message par bye Sam 22 Jan - 10:46

    La volte-face française vue par la presse internationale

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/01/19/tunisie-la-volte-face-francaise-vue-par-la-presse-internationale_1467897_3212.html

    http://www.france-info.com/monde-afrique-2011-01-20-le-materiel-anti-emeutes-destine-a-la-tunisie-la-version-des-510274-14-18.html

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    Message par bye Dim 23 Jan - 8:28

    Tunisie : Une fois Ben Ali parti, le bon vieil épouvantail est de retour

    Déconstruction d’un morceau d’anthologie de la vulgate israélo-européenne sur “l’islamisme”
    Eugenio García Gascón est un journaliste espagnol, correspondant à Jérusalem du quotidien progressiste Público. Il vient de publier le16 janvier un article intitulé

    “L’empereur était nu” (El emperador estaba desnudo) qui est un vrai modèle du genre. En effet, il a réalisé la performance de concentrer en 457 mots les principaux stéréotypes de la pensée unique régnant dans l’Europe laïque et démocratique sur les pays arabo-musulmans et les mouvements populaires de révolte contre les dictatures qui s’y déroulent. En quelque sorte, une application à la Tunisie de ce qu’on pourrait appeler la “pensée-vargas-llosa”.

    Face à de tels articles, trois réactions sont possibles :
    1 – Avaler leur contenu sans broncher
    2 – Envoyer un commentaire virulent sur la électronique page du journal
    3 – Déconstruire dans un but pédagogique.

    J’ai opté pour la troisième possibilité. Je m’attelle donc à cette tâche quelque peu ingrate mais à mon avis salutaire.

    Je crois en effet que, face aux pays arabo-musulmans comme la Tunisie, on peut caractériser les trois étages des sociétés européennes comme suit :
    1 – Le rez-de-chaussée (la masse des citoyens) est dans une ignorance quasi-totale de la réalité vécue par les peuples de ces pays, et totale pour ce qui est de leur histoire et culture, malgré les séjours touristiques effectués par des millions d’Européens, malgré la présence de millions d’originaires de ces pays en Europe ;
    2 – Le premier étage (les faiseurs d’opinion) est presque tout aussi ignorant, et prêt en toute bonne foi à reproduire les pires clichés et stéréotypes diffusés par les “spécialistes” autoproclamés et médiatisés ;
    3 – Le deuxième étage (les cercles de pouvoir) est beaucoup plus informé, d’autant plus qu’il est mêlé de près à la mise en place et au maintien des dictatures qui écrasent les peuples de l’Orient arabo-musulman et de l’Occident arabo-berbéro-musulman. Il pratique donc en toute mauvaise foi le mensonge, la désinformation et la langue fourchue, caractéristique fondamentale des Visages-Pâles bien connue de tous les spectateurs de westerns.

    Ce deuxième étage s’appuie sur le premier étage pour garder le contrôle du rez-de-chaussée. Il faut donc concentrer le tir sur le premier étage pour ouvrir les yeux des gens du rez-de-chaussée.

    Je vous propose donc une déconstruction paragraphe par paragraphe de l’article de Don Eugenio, traduit par moi.

    A la gente que conoce Túnez no le ha sorprendido lo ocurrido, aunque otra cosa distinta es pensar que la situación que se ha creado en este país del Magreb sea exportable al resto de Oriente Próximo. Hablar de la primavera tunecina es hermoso, aunque se debe precisar que a día de hoy no existen garantías de que el proceso que ahora se inicia vaya a terminar como acabó en Europa del Este tras la caída del muro de Berlín ; es decir, con un contagio democrático.

    Les gens qui connaissent la Tunisie n’ont pas été surpris par ce qui s’y est passé, bien que ce soit autre chose de penser que la situation qui s’est créée dans ce pays du Maghreb soit exportable au reste du Proche-Orient. Parler de printemps tunisien est bien beau, bien qu’il faille préciser qu’au jour d ‘aujourd’hui, il n’existe pas de garanties que le processus qui commence maintenant va s’achever comme cela s’est passé en Europe de l’Est après la chute du Mur de Berlin : à savoir, par une contagion démocratique.

    Déconstruction

    Passons sur la vision géographique de l’auteur, qui place le Maghreb au Proche-Orient. C’est sans doute le double effet du fait que, résidant à Jérusalem depuis 20 ans, il a adopté la carte mentale israélienne, qui fait de Tunis, Hammamet et Djerba des banlieues résidentielles de Tel Aviv et que, d’autre part, il fait sienne la division du monde opérée par l’administration US, CIA en tête, qui place le Maghreb dans la zone “Middle East”. C’est d’autant plus cocasse que Maghreb signifie…Occident !

    Qui sont les gens qui connaissent la Tunisie ? Sans doute les Israéliens d’origine tunisienne et les spécialistes qui viennent de réaliser une opération militaire, avec l’aide européenne, pour « sauver » 21 touristes israéliens coincés en Tunisie, étant bien entendu que, dès le départ de “notre ami” Ben Ali, la Tunisie a basculé automatiquement dans le “territoire ennemi”. Et c’est bien contre cela que notre auteur nous met en garde : attention à ne pas mélanger un vrai et bon printemps démocratique européen (Berlin, novembre 1989) avec un faux printemps tunisien. Nous voilà avertis d’emblée.

    La dictadura de Ben Alí es similar en muchos aspectos a la que se da en otros países de la región. No se permitía la disidencia y una gran parte de la oposición se encontraba exiliada en Francia. La represión de los islamistas era completa. El régimen policial los mantenía apartados de los lugares estratégicos. Había una dictadura que era tolerada por todo el mundo (la Unión Europea tiene con Túnez un acuerdo de asociación, como con Israel), y casi se podría decir que se sustentaba firme en el apoyo expreso o tácito de la mayoría de la población.

    La dictature de Bel Ali est semblable sous beaucoup d’aspects à ce qui existe dans d’autres pays de la région. La dissidence n’y était pas permise et une grande partie de l’opposition était exilée en France. La répression des islamistes était totale. Le régime policier les maintenait à l’écart des endroits stratégiques. Il y avait une dictature tolérée par tout le monde (l’Union européenne a un accord d’association avec la Tunisie, comme avec Israël), et on peut presque dire qu’elle s’appuyait fermement sur le soutien exprès ou tacite de la majorité de la population.

    Ici un bel oxymore : une dictature totale appuyée par la majorité de la population. Le mystère reste donc entier : comment une population « appuyant majoritairement » une dictature peut-elle soudain se révolter contre celle-ci ? Patience, vous allez bientôt comprendre.

    Al fin y al cabo, la corrupción beneficiaba a una gran parte de la sociedad tunecina. Esto es algo que se sabía, pero nadie ponía el grito en el cielo. Nadie decía que el emperador estaba desnudo, ni dentro ni fuera. La irrupción de la gente en las calles durante el último mes ha sido algo inesperado, como lo fue la caída del muro de Berlín, que no anticiparon ni los grandes expertos en el bloque soviético que había en EEUU. Pero también es verdad que lo de Berlín luego no le extrañó a nadie, como ocurre ahora con Túnez.

    Au bout du compte, une grande partie de la société tunisienne bénéficiait de la corruption. C’est quelque chose que l’on savait mais que l’on ne criait pas sur les toits. Personne ne disait que l’empereur était nu, ni à l’intérieur ni au dehors. L’irruption des gens dans la rue durant le mois écoulé a été quelque chose d’inattendu, comme le fut la chute du Mur de Berlin, qui n’avait pas été anticipée par les grands experts du bloc soviétique qu’il avait aux USA. Mais il est aussi vrai que ce qu’il y avait à Berlin n’a ensuite manqué à personne, comme cela arrive maintenant avec la Tunisie.

    Ici, l’auteur fait un étalage complaisant de son ignorance : il n’a apparemment jamais entendu parler ni de la révolte dans le Sud tunisien, dans le bassin minier de Gafsa, au printemps et durant l’été 2008, ni des câbles diplomatiques révélés par WikiLeaks, dans lesquels l’ambassadeur US Robert F. Godec ne mâche passes mots sur la dictature mafieuse de Ben Ali, “que l’on ne peut pas considérer comme notre allié”, écrivait-il. La révolte n’était donc inattendue que pour ceux qui, comme l’auteur, ne suivaient pas la blogosphère tunisienne et planétaire.

    El experimento democrático en Túnez no entraña los grandes riesgos que podría implicar en otros países árabes, principalmente en Egipto, donde la enorme fuerza del fundamentalismo es visible a pesar de la represión. Túnez es un país pequeño, con un alto nivel educativo, prácticamente bilingüe y sin grandes conflictos internacionales. Además, la fuerza real del fundamentalismo es desconocida, aunque si hay elecciones pronto la conoceremos. En Egipto, por el contrario, si zozobra el régimen, el panorama sería mucho más negro, tanto a nivel interno como internacional.

    L’expérience démocratique en Tunisie n’implique pas les grands risques qu’elle pourrait impliquer dans d’autres pays arabes, principalement en Égypte, où l’énorme force du fondamentalisme est visible, malgré la répression. La Tunisie est un petit pays, avec un haut niveau d’éducation, pratiquement bilingue et sans grands conflits internationaux. En outre, la force réelle du fondamentalisme est inconnue, bien que nous pourrons la connaître s’il y a des élections bientôt. En Égypte, en revanche, si le régime s’effondre, le panorama serait beaucoup plus noir, tant sur le plan interne qu’international.

    On commence à comprendre où Don Eugenio veut en venir : si vous laissez les peuples arabes exercer la démocratie, ils vont choisir le fondamentalisme, et c’est un véritable danger. Même si dans le cas de la Tunisie, ce danger n’est pas sûr. Le fondamentalisme est associé à l’ignorance et au monolinguisme. Les petits peuples éduqués et “pratiquement bilingues” sont (peut-être) vaccinés contre cette maladie. L’auteur, qui vit à Jérusalem, ne semble avoir jamais entendu parler d’un petit peuple “hautement éduqué” et “pratiquement trilingue” appelé le peuple palestinien qui a fait une expérience démocratique en 2006 et a voté pour les “fondamentalistes” du Hamas. Il a été sévèrement puni pour ce choix par ceux auquel l’auteur semble s’identifier totalement : l’Occident démocratique et son fer de lance, Israël. Quant à l’inquiétude qu’il essaye de nous communiquer à propos de l’Égypte, elle nous laisse sans voix : c’est celle qui règne à Tel Aviv et à Washington, où l’on a peur de perdre le principal allié dans le monde arabe, la dictature du vieux Moubarak. Si cette dictature s’écroulait, nous prévient l’auteur, ce serait une catastrophe.

    Peligro del fundamentalismo

    En Túnez, el contador ahora se pone en marcha desde cero. De lo que se trata es de construir una sociedad democrática en una región que carece de precedentes. Es prematuro juzgar si el futuro dará la razón a quienes apuestan por el establecimiento de instituciones plurales, pero el intento, aunque fracase, habrá merecido la pena.

    Y Europa debe enviar mensajes claros, pero al mismo tiempo debe andar con cuidado para no colaborar con los fundamentalistas y no facilitarles el acceso al poder.

    Danger du fondamentalisme

    En Tunisie, le compteur se remet en marche à partir de zéro. Il s’agit de construire une société démocratique dans une région qui manque de précédents. Il est prématuré de juger si l’avenir donnera raison à ceux qui misent sur l’établissement d’institutions plurielles, mais la tentative, même si elle échoue, aura valu la peine.

    Et l’Europe doit envoyer des messages clairs, mais en même temps elle doit avancer avec prudence pour ne pas collaborer avec les fondamentalistes et ne pas faciliter leur accession au pouvoir.

    Je me mets à la place du lecteur lambda de Público : mais qui sont donc ces fondamentalistes tunisiens contre lesquels Don Eugenio nous met en garde ? Sans doute les mêmes contre lesquels le bras droit de Netanyahu, Sylvan Shalom, vient de mettre en garde. Ou Mezri Haddad, l’ambassadeur tunisien auprès de l’Unesco, qui a démissionné de son poste quelques heures avant la fuite de Ben Ali. Interviewé par la chaîne Al Jazeera, ce personnage grotesque a accusé Hamma Hammami, leader du petit Parti communiste des ouvriers de Tunisie, un des rares opposants qui n’a choisi ni l’exil ni la collaboration (à la différence de Mezri Haddad) pendant les 23 ans de dictature, d’être un agent des islamistes. Pour tranquilliser tout ce beau monde, Rachid Ghannouchi, le leader historique du mouvement islamiste Ennahdha, de son exil londonien, a prévenu : il ne se présentera pas à l’élection présidentielle et (les restes de) son parti (pulvérisé par la répression de Ben Ali, avec la bénédiction de tous les démocrates) ne se présentera pas aux élections législatives. L’Occident démocratique et son fer de lance israélien peuvent donc être rassurés : le spectre qui les hante restera hors jeu. Mais ils doivent rester vigilants : l’hydre islamiste a de nombreuses têtes et ils doivent rester vigilants pour identifier les déguisements “démocratiques” qu’elle va essayer de prendre. Madame Souheyr Belhassen, présidente tunisienne de la Fédération internationale des droits de l’homme, nous a déjà fait part de son inquiétude : la jeunesse révoltée tunisienne est “travaillée” par les mauvaises idées islamistes. La preuve irréfutable : un chanteur de rap a commis une chanson contre la minijupe.

    Ma conclusion : c’est avec de tels articles qu’on alimente les fantasmes des citoyens européens et qu’on prépare l’opinion à tous les mauvais coups venant du “deuxième étage”. Une chose est claire : les peuples arabes et musulmans n’ont droit à la démocratie que si NOUS fixons les règles. Sinon, ils devront continuer à supporter les dictateurs que nous leur imposons. Don Eugenio, honte sur toi !

    PUBLIÉ PAR BASTA ! À L’ADRESSE 05:48


    --------------------------------------------------------------------------------

    PETITES PHRASES DE CEUX QUI LE REGRETTENT

    « La communauté internationale avait préféré fermer les yeux sur les violations des droits de l’homme en Tunisie. Bien entendu il y a aujourd’hui une grande crainte que les mouvements islamistes qui jusqu’à maintenant étaient hors-la-loi ne reviennent » en force

    Sylvain Shalom, suppléant du Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu.

    "Vous avez subi une grande perte (...) Il n’y a pas mieux que Zine pour gouverner la Tunisie,. Je n’espère pas seulement qu’il reste jusqu’à 2014, mais à vie".

    Mouammar Kadhafi, président à vie de la Jamhariya libyenne

    Voir en ligne : Tunisie : Une fois Ben Ali parti, le bon vieil épouvantail est de retour – Déconstruction d’un morceau d’anthologie de la vulgate israélo-européenne sur “l’islamisme”

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    Message par bye Mar 25 Jan - 7:06

    Strauss-Kahn, lors de son déplacement à Tunis pour le FMI le 18 novembre 2008, a été décoré par le dictateur tunisien Ben Ali et élevé au grade de « Grand officier de l'ordre de la République ». Pour Dominique Strauss-Kahn, l' « économie tunisienne va bien (...) jugement très positif du FMI sur la politique tunisienne (...) qui est un bon exemple à suivre »...


    Vous allez voter socialiste en 2012 ? Bon appétit !


    Pour visionner la vidéo où Ben Ali décore Strauss-Kahn, cliquez ici :
    http://oummatv.tv/Dominique-Strauss-Kahn-La-Tunisie

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    Message par CHARPAL Sam 29 Jan - 12:03

    Intéressant article sur le site du Monde Diplomatique : " Le monde arabe se révolte - De la tunisie à l' Egypte ".

    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2011-01-28-Egypte

    NB : je trouve vraiment révoltant qu' en Egypte internet soit suspendu. C' est vraiment intolérable et doit être dénoncé partout dans le monde !

    Petit commentaire : l' auteur, (tout à fait estimable) , considère l' absence de libertés dans les pays arabes comme une exception dans le monde actuel. Je ne suis pas tout à fait d' accord sur ce point précis. S' il est clair que dans cette partie du monde les libertés individuelles et collectives, y compris au plan économique, sont quasi inexistantes, il y a hélas de nombreuses régions du monde où des modes de gouvernement dictatoriaux pour ne pas dire fascistes sévissent encore : la Birmanie, la Corée du nord, des pays d' Afrique, l' Amérique latine où la CIA, Obama ou pas, guette dans l'ombre pour limiter au maximum l' émancipation des peuples par des coups d' Etats livrés "clefs en mains".

    Il est fécond le ventre de la bête immonde et pas seulement dans les pays arabes!

    Il n' est plus acceptable après des millénaires de civilisation qu'une poignée de tarés, qui plus est criminelle et sanguinaire, emmerde l' Humanité au XXIè siécle !

    Il faut tous les virer les uns après les autres !

    Mais ne pas s' arrêter en chemin : il faut foutre en l' air aussi la dictature des marchés, si chère à monsieur DSK, car elle ne vaut pas mieux que la "dictature des dictateurs" ! D' autant, on en a des preuves tous les jours, que ces deux "sous merdes idéologiques" s' entendent comme larrons en foire et se soutiennent mutuellement !
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    Message par bye Dim 30 Jan - 10:01

    d'accord avec toi, Charpal.

    Un doigt ( voire plus ) est mis sur l'importance que peut revêtir, dans certaines occasions, la circulation de l'information, les RV pour manifs, ..par le Net.

    Eh! bien, ne nous en privons pas, accentuons la dissidence, la sédition!
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    Message par bye Dim 6 Fév - 19:06

    Philippe Bilger : "Si MAM était magistrat, elle serait sanctionnée"

    "Je veux mettre l’accent sur une intolérable différence de traitement entre les juges et les ministres", écrit le magistrat sur son blog, comparant les attaques faites aux magistrats et le séjour "inopportun" de la ministre en Tunisie.

    "Si Michèle Alliot-Marie était magistrat, il y a longtemps qu’elle serait sanctionnée", a écrit vendredi 4 février sur son blog le magistrat Philippe Bilger, avocat général à la cour d’appel de Paris, tout en refusant de faire grève jusqu’au 10 février.

    "Je ne participerai pas" à la grève des audiences à laquelle ont appelé les syndicats de magistrats pour protester contre la mise en cause de la justice par Nicolas Sarkozy dans l’affaire Laetitia, a déclaré le magistrat à BFM-TV.

    "Les magistrats s’honoreraient" en "ne portant pas atteinte aux intérêts des citoyens qui ne peuvent pas tolérer qu’on fasse grève jusqu’au 10 février", estime le magistrat, qui n’en partage pas moins "en grande partie l’indignation qu’ont suscitée ces propos". "Intolérable différence de traitement"

    "Je veux mettre l’accent sur une intolérable différence de traitement entre les juges et les ministres, sur la présomption de culpabilité des uns et la présomption d’innocence frénétiquement proclamée des autres", a-t-il écrit sur son blog.

    "Michèle Alliot-Marie, qui a été un piètre garde des Sceaux et ne s’illustre pas à la tête du ministère des Affaires étrangères, est impliquée depuis plusieurs jours dans une tourmente très relative puisqu’il lui suffit d’affirmer qu’elle ne démissionnera pas pour demeurer en place", poursuit-il, évoquant son séjour "inopportun" en Tunisie.

    "Si je ne me trompe, quand en 2010 la hiérarchie judiciaire a attiré l’attention sur la situation du service de l’application des peines (...), le garde des Sceaux était MAM", rappelle-t-il. Les magistrats "veulent au moins pouvoir bénéficier de la même tolérance" qu’elle. "Coupable, elle est sauvée (...). Pas coupables, eux, on veut les sanctionner".

    (Nouvelobs.com)

    Voir en ligne : Philippe Bilger : "Si MAM était magistrat, elle serait sanctionnée"

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    Message par bye Dim 13 Fév - 8:00

    Hakim El Karoui, l’ex-plume de Raffarin conseille le premier ministre tunisien

    Vendredi 21 janvier. Une semaine après la fuite de Ben Ali dont il a été premier ministre pendant onze ans, le chef du gouvernement de transition Mohamed Ghannouchi se livre à la télé tunisienne. Dans un entretien enregistré la veille (photo), il tente de balayer son image rigide, et de faire oublier qu’il a déclaré avoir eu le dictateur déchu au téléphone après sa fuite. Alors que les manifestants réclament son départ, et veulent un gouvernement expurgé des restes du parti unique, le RCD, Ghannouchi prend soin de minimiser son rôle sous la dictature : « Je vivais comme tous les Tunisiens, je souffrais et j’avais peur. »

    Pour désamorcer la contestation qui ne faiblit pas, le premier ministre annonce qu’il « quitter(a) toute activité politique » au terme de la transition, écrase même deux petites larmes. Des pleurs de crocodile ? En tout cas, ce soir-là, Ghannouchi a sans doute sauvé sa tête. Le lendemain, la presse est élogieuse.

    Quelques jours plus tard, le 27 janvier, le premier ministre présente un deuxième gouvernement de transition : les ex-RCDistes ont été exfiltrés, remplacés par des hommes neufs, quadras banquiers ou hommes d’affaires. Après l’évacuation violente du quartier de la Casbah, les manifestations se poursuivent, mais la tension est retombée.

    Le sauvetage médiatique de Ghannouchi a été mené tambour battant par un Franco-Tunisien de 39 ans, Hakim El Karoui, banquier d’affaires chez Rothschild à Paris (où il s’occupe du Maghreb) et essayiste – il vient de publier Réinventer l’Occident, un essai sur la « désoccidentalisation » du monde.

    C’est surtout l’homme qui écrivait les discours de Jean-Pierre Raffarin à Matignon lorsque celui-ci était premier ministre, et arrêtait les éléments de langage utilisés par les ministres dans les médias. « Je suis venu donner un coup de main », confirme Hakim El Karoui à Mediapart, gêné de s’exprimer sur le sujet car il aurait préféré que son intervention, menée « indépendamment de (s)es fonctions professionnelles », « reste discrète ».

    Le mercredi 19, cet homme de réseaux, fondateur avec Rachida Dati du Club XXIe siècle, un cénacle très parisien de promotion de la diversité dans l’entreprise, et président du forum Young Mediterranean Leaders, a débarqué en secret à Tunis. Illico, il a réuni quelques personnes, dont un consultant de Mc Kinsey, Cyril Grislain, pour constituer une cellule de crise.

    Jusqu’au dimanche 23, date de son retour à Paris, il a défini avec une poignée de collaborateurs du premier ministre les mots et expressions à utiliser pour calmer la rue. Il a également mis son épais carnet d’adresses à disposition de Ghannouchi, appelant même directement certains amis ou connaissances pour leur proposer d’entrer au gouvernement…

    « J’étais le seul à avoir une expérience politique, explique El Karoui pour justifier sa présence à Tunis. Ghannouchi n’avait presque pas de collaborateurs, car tout était centralisé à Carthage du temps de Ben Ali. C’était un bordel sans nom. Il n’y avait personne. Il fallait un gouvernement présentable, qui tienne pour éviter le chaos. »

    Au sein de la cellule de crise ont germé les arguments permettant de légitimer le gouvernement de transition dans les médias. « Un responsable comme Ghannouchi n’était presque jamais passé à la télé, explique El Karoui. Il lui fallait expliquer que le gouvernement était là pour assurer la transition démocratique, ce qui n’avait pas été fait depuis cinq jours. »

    La révolution confisquée ?

    El Karoui refuse de confirmer, comme l’affirme l’entourage d’un ministre, qu’il a contacté directement le premier ministre pour proposer ses services. Le scénario est pourtant plausible car, à Tunis, sa famille est très connue. Un de ses oncles, Ahmed Ben Salah, était un ministre de Bourguiba. Un autre, Hamed Karoui, figure du RCD, a été premier ministre de Ben Ali entre 1989 et 1999.

    Quant à Hakim El Karoui lui-même, il est administrateur d’Orange Tunisie, filiale appartenant à 51% à Marouane Mabrouk, un gendre de Ben Ali qui tente aujourd’hui de se démarquer de l’ex-dictateur, mais dont le jet aurait été saisi mardi au Bourget par les autorités françaises. « Les Mabrouk sont une grande famille qui travaille avec plein de boîtes en Tunisie », se défend aujourd’hui Hakim El Karoui.

    Pas étonnant, donc, que le nouveau gouvernement tunisien compte à des postes économiques clés plusieurs “technos” proches d’El Karoui ou fréquentant les mêmes réseaux que lui comme le Club du XXIe siècle, ou encore l’Association tunisienne des diplômés des grandes écoles (ATUGE).

    Tous ont, peu ou prou, le même profil : la quarantaine ou la cinquantaine, un CV long comme le bras, ils ont réussi dans les affaires et n’ont aucune expérience ministérielle. « Il fallait des hommes pas compromis avec l’ancien régime et si possible déjà riches, donc pas corruptibles », explique un responsable parisien de l’ATUGE. Ils sont aussi les seuls à avoir accepté d’entrer au gouvernement, alors que l’écrasante majorité des représentants des partis d’opposition et de la société civile, pourtant parfois contactés plusieurs fois par jour, ont refusé l’invitation.

    Ainsi, le Franco-Tunisien Elyès Jouini (photo), brillant économiste de 45 ans, vice-président de l’université de Paris-Dauphine jusqu’au week-end dernier, a été propulsé ministre chargé des réformes économiques et sociales, un poste-clé placé directement sous l’autorité du premier ministre. Avec El Karoui, il faisait partie, depuis un an, d’un comité d’experts sur la science et la technologie, placé directement sous l’autorité de Ghannouchi et créé par Ben Ali – la photo du dictateur figure d’ailleurs encore sur le site officiel…

    Outre ses fonctions à Dauphine, Elyès Jouini était administrateur de plusieurs sociétés et s’était rendu célèbre il y a trois ans pour avoir été évincé du conseil de la Banque de Tunisie, sur ordre du clan Ben Ali.

    Un autre Franco-Tunisien, Mehdi Houas, dirigeant d’un fonds d’investissement et fondateur de la société de services informatiques Talan, s’est vu confier le ministère du commerce et du tourisme, secteur vital pour l’économie tunisienne.

    Yassine Brahim, le nouveau ministre de l’équipement et des transports, Franco-Tunisien de 46 ans né à Marseille, a fait Centrale et dirigeait jusque-là une division de Sungard, un éditeur de logiciels informatiques pour les salles de marché. Quant au secrétaire d’Etat aux technologies de la communication, Sami Zaoui, ancien président de l’ATUGE, il a étudié en France et longtemps travaillé dans le cabinet d’audit Ernst & Young, à Paris.

    A Tunis, ce déferlement des “technos” rassure une partie de l’opinion et le monde des affaires, mais inquiète aussi ceux qui craignent que la révolution populaire ne soit confisquée. Khaled, membre du syndicat UGTT des internes en médecine, s’offusque ainsi de voir l’ATUGE, dont il a côtoyé les représentants à Paris, faire main basse sur le gouvernement : « C’est le plus grand danger qui guette notre révolution. Avec leur slogan incroyable “invest in democracy”, comme avant d’autres investissaient dans la dictature ! »

    Des craintes « légitimes » mais infondées, selon El Karoui. « Notre mission est temporaire », le temps que les partis s’organisent pour prendre la relève, renchérit le nouveau ministre des réformes économiques, Elyès Jouini : « On est là pour gérer les affaires courantes, on n’a pas la volonté de remplacer les anciens réseaux de pouvoir par de nouveaux réseaux de pouvoir. »

    Pour Hakim El Karoui, beaucoup de ces nouveaux ministres sont là d’abord pour aider et n’ont « pas d’ambition politique ». Mais sur place, certains craignent que ces jeunes loups de la finance longtemps tenus à l’écart prennent finalement goût au pouvoir, voire s’allient à la vieille garde du RCD, toujours très présente en coulisses. Oubliant, au passage, les revendications sociales, à l’origine de la révolte.

    Par Mathieu Magnaudeix, Lénaïg Bredoux

    02 Février 2011

    source : Médiapart, mais « Sign-up to be able to consult this article now. »...

    il faut être inscrit pour avoir accès au texte...


    --------------------------------------------------------------------------------

    Hakim El Karoui, né en 1971 à Paris, est un essayiste et banquier français. wikipedia.org/wiki/Hakim_El_Karoui

    Biographie

    D’origine tunisienne par son père et française par sa mère, il est issu d’une grande famille tunisienne. Son père, venu en France en 1958, est professeur d’anthropologie juridique sur l’islam à la Sorbonne. Sa mère, Nicole El Karoui, est professeur de mathématiques financières à l’Ecole Polytechnique. Son oncle, Hamed Karoui, a été premier ministre de la République tunisienne de 1989 à 1999. Un autre de ses oncles, Ahmed Ben Salah, était ministre sous la présidence d’Habib Bourguiba (premier président de la République tunisienne).

    Ancien élève de l’École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, Hakim El Karoui est titulaire d’un DEA de géopolitique sur la Palestine et il est agrégé de géographie.

    Il va en Tunisie en 1993 et devient professeur de géopolitique à l’Université de Tunis, puis part en Égypte pour y apprendre l’arabe et enseigner le français au Collège jésuite du Caire dans le cadre d’une coopération. Après son service, il conçoit et anime au Caire un projet de société de conseil Médiation pour former les expatriés occidentaux aux réalités culturelles et économiques égyptiennes. De retour en France, il devient allocataire-moniteur à l’Université de Lyon II de 2000 à 2002 et prépare une thèse sur la « politique des frontières de l’Union européenne » sous la direction de Michel Foucher.

    Il devient conseiller technique du Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin et est chargé de ses discours avant d’être chargé des médias. Il est ensuite conseiller technique chargé des « études et prospectives » du ministre des finances Thierry Breton. Aujourd’hui directeur chez Rothschild & Cie Banque, il est en charge de fusions/acquisitions en Afrique et sur le pourtour méditerranéen.

    Il a créé et préside le Club XXIe Siècle, qui reçoit de grandes personnalités françaises pour les sensibiliser à la problématique de la diversité et qui met en œuvre un certain nombre d’actions concrètes en direction des jeunes, des entreprises et des dirigeants politiques. Il a été maître de conférences à l’Institut d’études politiques de Paris, et il est membre du conseil scientifique de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration qu’il a contribué à créer lors de son passage à Matignon auprès de Jean-Pierre Raffarin. Il a également fondé les Young Mediterranean Leaders, qui visent à rassembler la nouvelle génération de dirigeants de la Méditerranée.

    Essayiste, proche d’Emmanuel Todd, il est l’auteur de "L’avenir d’une exception, pourquoi le monde a encore besoin des Français" (Flammarion, 2006) où il soutient que, dans un monde en recomposition où les pays émergents sont de plus en plus puissants, la France a un rôle majeur à jouer, car elle seule parmi les pays occidentaux porte en elle l’exigence d’égalité.

    Il intervient régulièrement dans le débat public sur les thèmes de la diversité, de la Méditerranée, du protectionnisme européen, de la géopolitique du Proche-Orient et du débat politique français.

    C’est le seul responsable politique marqué à droite qui ait soutenu Ségolène Royal au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2007 via une tribune publiée par Le Monde : « Chiraquien mais pas sarkozyste ! »[1].

    Voir en ligne : Hakim El Karoui : L’ex-plume de Raffarin conseille le premier ministre tunisien

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    Message par bye Mer 16 Fév - 7:29

    Le MRAP condamne avec horreur l’attaque en mer par une vedette garde-côte
    tunisienne d’un bateau de 120 migrants de Tunisie cherchant à rallier les
    côtes européennes

    Les témoignages, apportés par huit survivants de cette intervention
    meurtrière du 11 février dernier, puis confirmés par sept autres, font état
    d’un véritable fait de guerre maritime par un bateau de quarante mètres de
    long de la garde côtière tunisienne. Ce dernier, après avoir fait mine de
    vouloir se rapprocher de l’embarcation chargée de cent-vingt passagers, a
    finalement décidé de foncer droit dessus, le brisant en deux en pleine mer.

    Si quatre-vingt cinq personnes ont été sauvées et cinq sont officiellement
    mortes, il n’y a guère de doute que les trente disparus ont également perdu
    la vie.

    Une telle opération s'inscrit dans la logique des politiques de l'Union
    européenne consistant à conférer aux pays d'origine le rôle de gendarme des
    mouvements migratoires. Elle constitue un véritable fait de guerre et viole
    de façon grave et flagrante l’ensemble des conventions internationales,
    notamment celles relatives au sauvetage telles que la Convention
    internationale de 1974 pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS),
    la Convention internationale sur la recherche et le sauvetage maritimes et
    la Convention Internationale sur la Recherche et le Sauvetage maritime
    (Convention SAR, 1979), qui sont sous le contrôle de l'Organisation Maritime
    Internationale (OMI).

    Cette attaque marque une escalade meurtrière dans la « Guerre aux migrants »
    que les Etats d’origine livrent par procuration, au profit des politiques
    migratoires de l’Union Européenne.

    Le MRAP condamne avec horreur cette politique de la honte et interpelle les
    États membres de l’Union européenne afin qu’ils prennent toutes mesures
    nécessaires pour faire la lumière sur les faits et identifier les
    responsables de cette tragédie pour que soient appliquées toutes sanctions
    prévues dans les accords et traités internationaux.

    Paris, le 15 février 2011.

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    Message par bye Ven 18 Fév - 6:13

    Dans la nuit du 12 au 13 janvier à Paris, Dan, Olivier et Camille se sont fait arrêter à Belleville pour des tags « Algérie – Tunisie / Insurrection », « Vive l’anarchie »… Après un début de garde à vue dans le commissariat du XXe arrondissement, les flics de la crim du 36 quai des orfèvres se sont emparés de l’affaire et les ont transférés dans leurs locaux. Ils ont ensuite été déférés au parquet et après un passage devant le juge d’instruction et le juge des libertés et de la détention, ils ont été envoyés en prison. Depuis, Camille est sous contrôle judiciaire, Dan et Olivier sont à La Santé depuis plus d'un mois...

    -----------------------------------

    Nous voulons vivre
    (Lettre de Dan depuis la prison de la Santé, 6 février 2011)

    « Le sol sur lequel vous vous trouvez est en feu »
    August Spies à ses juges

    Depuis toujours, des humains oppriment d’autres humains. C’est sur ces bases maudites qu’est née cette civilisation de l’enfermement. La domination, qu’elle soit économique, sexiste ou morale régit les rapports entre les gens, à tel point et depuis si longtemps que le simple fait d’inventer d’autres rapports, vivre ses relations différemment, vouloir un avenir débarrassé de toute autorité et agir dans ce but est un « crime ». Des amitiés se transforment en « association de malfaiteurs », des associations d’individus sans hiérarchie deviennent des « organisations terroristes » avec tous les fantasmes du pouvoir : leaders, exécutants, théoriciens, etc. De la France au Chili en passant par la Grèce, l’Italie et tant d’autres endroits où s’organisent des anarchistes et anti-autoritaires en vue d’en finir avec les rapports de domination, en face, la répression s’organiste aussi avec son arsenal militaro-juridique. Cette situation, en soi, n’est pas tellement étonnante, en vrai, elle est aussi vieille que le sont nos idées et nos désirs de vivre. Des lois scélérates de la belle époque en France jusqu’au délit d’anarchisme en Italie de nos jours, ce dernier a toujours servi d’épouvantail social. Si je parle tant d’anarchisme, c’est que moi-même je suis anarchiste, mais ce constat s’applique à de nombreuses catégories fantasmées du pouvoir : les « bandes », les « casseurs », les « anarcho-autonomes », les « Rroms » et autres « bandes ethniques à capuche » si chers aux crapules médiatiques.

    En fait, il s’agit d’attribuer à ces catégories montées de toute pièce à des fins électorales et sociales, des pratiques séculaires et répandues comme la rétribution sociale, le sabotage, l’expression murale et autres moyens d’expression qui n’appartiennent à personne, sinon à ceux que la société pousse à réagir contre elle. On peut alors confiner ces pratiques à quelques « têtes brûlées » pour mieux faire oublier à tous qu’il n’appartient qu’à eux de reprendre le contrôle de leurs vies. Entrent alors en jeu syndicats, politiciens, porte-paroles et figures mythiques pour temporiser la rage des opprimés, pour déposséder chacun de sa propre révolte et la convertir en pouvoir et en argent pour quelques-uns.

    Nous sommes tous en prison. Qui peut nier sans mauvaise foi que travailler, s’enfermer dans une salle de classe, une usine, un supermarché, ce n’est pas se constituer prisonnier ? Qui ne ressent pas, du haut de sa cage à poule emboîtée dans des barres d’immeubles qui nous barrent l’horizon, que sa vie n’est qu’une suite d’incarcérations diverses ? Qui réussit encore à éviter du regard les barbelés, barrières, portes blindées, grilles qui peuplent de plus en plus les lieux où nous nous trouvons et rampons, du travail au métro, de son 15m2 aux grands espaces des hypermarchés. Cette société est une vaste prison qui contient en elle une autre prison qui elle-même en contient d’autres. Dehors la menace de la prison, dedans la menace du mitard.

    Dans cette vie morne et froide cependant, se soulèvent parfois les flammes de la colère. Récemment, en Tunisie, Algérie ou en Egypte, elles sont venues réchauffer le brasier de nos cœurs qui ne s’éteindra pas à coup de répression.

    Nous avons voulu exprimer notre solidarité avec tous les émeutiers qui bravent l’ordre au mépris des menaces et des balles, car nous aussi nous voulons en finir avec ce monde de fric et de pouvoir, nous voulons vivre. Comme une minuscule contribution aux cris de colères qui ont traversé ces derniers mois la Méditerranée, nous avons écrit quelques tags sur les tristes murs des quartiers où nous vivons, contre les dominations démocratiques et dictatoriales contre le règne du fric et des Etats.
    Des patrouilles de la BAC qui nous avaient repérés depuis quelques temps nous interpellent alors aux alentours de 3h du mat’, rue de Tourtille (XXe). Après une courte nuit au commissariat du XXe, la section anti-terroriste de la brigade criminelle prend le relais et nous ramène au 36 quai des Orfèvres après des perquisitions à nos domiciles pour mettre à jour leurs fichiers. Nous apprenons qu’ils nous mettent alors sur le dos une série de tags contre la Croix-Rouge et son implication omniprésente et internationale dans la machine à expulser et l’encampement progressif des pauvres. Nous sommes également poursuivis pour refus de fichage ADN et empreintes ainsi que pour non-respect du contrôle judiciaire qu’Olivier et moi avions déjà sur le dos. En février 2010, la SAT, encore elle, nous avait arrêtés pour notre participation à la lutte contre la machine à expulser. Nous avions alors été mis en examen ainsi que plusieurs autres camarades pour de supposés sabotages de distributeurs de billets.
    Il s’agissait alors, et aujourd’hui encore, de punir et d’isoler quelques individus pour des luttes et des désirs partagés par tant d’autres.
    Lors de notre incarcération, le procureur fut très clair : « Il faut mettre un coup d’arrêt définitif à la Mouvance anarcho-autonome et donner une leçon à M. Sayag avant qu’il ne s’engage sur la pente d’une contestation plus violente encore. »

    Si l’Etat s’acharne aujourd’hui sur nous, c’est que nous n’avons jamais cessé, et très visiblement, de porter nos idées dans la rue, de parler d’anarchie à ceux qui n’en ont jamais entendu parler, et d’exprimer fièrement notre solidarité avec les révoltés du monde entier, et ce n’est pas un secret pour grand monde.
    Je ne suis ni « innocent », ni « coupable » des faits qui me sont reprochés. Je suis anarchiste, en cela, toutes les pratiques qui visent à se libérer des rapports de domination sans les reproduire, obtiennent ma solidarité, que ces pratiques soient ou non les miennes.

    A tous ceux qui ne pleurent pas pour ces pauvres murs que nous avons décidé de faire parler, à tous ceux aussi qui se sentent enchaînés, lorsque d’autres le sont, je vous envoie mes salutations révolutionnaires et vous appelle à ne pas marquer de trêve dans le combat pour la liberté qui est le vôtre, et qui est aussi le mien.

    A tous les serviteurs de cet état de choses, vos peines de prison ne sècheront ni mes larmes ni n’atténuerons notre joie de travailler à la transformation des rapports.

    Je réaffirme toute ma solidarité avec les révoltés qui s’agitent sans pour autant rêver de remplacer les dictatures par une domination démocratique. Ainsi qu’à tous les prisonniers de la planète qui ne baissent pas les bras et qui ne se séparent pas des autres en s’inventant des catégories comme « prisonnier politique ». De Sidi Bouzid à Athènes, de Bal-el-oued à Santiago, de Villiers-le-bel aux faubourgs de Rio, que nos révoltes engendrent nos solidarités, et vice et versa.

    Liberté.

    Le 06/02/2011,
    Dan

    PS : vous pouvez m’écrire en anglais et en français

    Maison d’arrêt de la Santé
    Daniel SAYAG
    N° d’écrou : 293 350
    42, rue de la Santé
    75 674 Paris cedex 14

    Lien sur les différentes affaires :
    http://nantes.indymedia.org/article/22730

    Lettre d’Olivier, en détention préventive depuis le 14 janvier 2011
    http://nantes.indymedia.org/article/22874

    ------------------

    La joie des bouleversements
    Sur des révoltes qui nous touchent à travers les frontières
    (Lettre de Dan depuis la prison de la Santé, 8 février 2011)

    Depuis quelques mois, dans ce que journalistes et universitaires appellent le « monde arabe », éclatent de nombreuses émeutes et révoltes. En Tunisie, en Algérie, en Egypte et certainement bientôt ailleurs. Peu d’informations qui filtrent au final, puisqu’on n’a accès qu’à la propagande des médias ou par le biais de moyens dégradés tels que des réseaux sociaux et virtuels. Bien entendu, les médias s’acharnent à faire croire qu’il ne s’agit que de révoltes contre tel ou tel autre chef d’Etat « abusif ». A trop focaliser sur les figures toutes pourries de Ben Ali ou Moubarak, on finirait presque par réussir à taire les véritables raisons de la colère. A vrai dire, il ne s’agit pas d’un « complot » médiatique, tout cela n’est peut-être même pas volontaire, car les journalistes que savent-ils vraiment de ce qu’est une vie de pauvre, harcelé par les autorités ? Rien. Il n’y a qu’à voir le traitement médiatique fait aux soulèvements de novembre 2005 en France. On ne nous a parlé que de « violence gratuite » (mais cela existe-t-il vraiment ?), de hordes de barbares détruisant « leurs » propres lieux de vie, se tirant « une balle dans le pied ». Au choix, de la haine ou de la condescendance. Mais sont-ils capables d’autre chose de là où ils parlent ? L’empathie, c’est entre autres se reconnaître dans le sort qui est fait à l’autre. Seulement, un journaliste, un politicien, ou un « intellectuel », que savent-ils de ce qu’est la vie d’un damné de la terre ? Que connaissent-ils de la vie de misère que la plupart d’entre nous vivons, sous le couperet permanent de sa banque, de son proprio, du trésor public ? Toujours rien. Il n’y a qu’à voir le tintamarre citoyen, cassant les oreilles de tout le monde dès qu’un pauvre journaliste doit se foutre à poil devant des flics, ce que des milliers de pauvres vivent chaque jour dans le silence de l’habitude. Il n’y a rien d’étonnant donc à ce que journalistes et intellectuels (aussi compassionnels soient-ils) soient incapables de comprendre quoi que ce soit aux éclats de rage qui émaillent ici et là le vernis d’autorité des puissants.

    Cependant, pour nous révoltés, en tout cas pour moi, ces émeutes réveillent un instinct de liberté insoupçonné. Si d’un coin du monde à l’autre, nous vivons tous différemment, il est aisé de se reconnaître dans les yeux d’émeutiers qui mettent le feu à ce qui les opprime quotidiennement.

    On remarque qu’avant que ces charognards politiques ou religieux ne tentent de récupérer les émeutes à leurs fins, aucune revendication, aucune demande n’a émergé des foules enragées. Il s’agit là d’un signe d’une grande importance. Car cela signifie que les émeutiers n’attendent plus rien du pouvoir. Qu’il ne s’agit plus maintenant que de présenter l’addition à ceux qui nous gouvernent et les chasser à coups de pied au cul. En France, comme ailleurs, aucune difficulté pour s’identifier à ces insurgés, réalisant nos rêves en face de nos yeux, bravant les mensonges et les balles, acceptant les risques d’un basculement dans l’inconnu qu’est l’absence de pouvoir fixe. De plus, ils nous ont montré que c’était possible, ils ont prouvé aux plus résignés d’entre nous que la révolte n’est pas une utopie, que rien ne peut l’arrêter. Ce mouvement spontané de révolte est aussi une belle occasion de se poser quelques questions. Des questions qui se sont déjà posées, ici au lendemain de la seconde guerre mondiale et de sa prétendue « libération ». Malheureusement, ils sont peu ceux qui n’ont pas déposé les armes à l’avènement de la démocratie. Et aujourd’hui, qui se souvient encore du témoignage d’un anarchiste comme Belgrado Pedrini ? De la lucidité de tous ceux qui, récemment passés sous le joug de la démocratie percevaient déjà que le régime n’avait changé que de nom et de manteau, que ses prisons et ses lois étaient toujours là pour nous pourrir la vie.

    Il ne faut pas se faire d’illusions, c’est certainement le sort qui est réservé aux émeutiers dont nous parlons, même si par exemple en Tunisie, la plupart des émeutiers ne sont pas gentiment rentrés chez eux après l’annonce du départ de Ben Ali. Non, ils ont continué à se venger en rasant les commissariats où nombre d’entre eux furent torturés comme des chiens. Et je le répète, malgré que les situations ne sont pas les mêmes, nous avons la même rage contre ce quotidien merdique qui ne connaît pas de frontières.

    En ces périodes de troubles sociaux quotidiens où certains, rollex aux poignets, nous appelent sans honte à nous serrer la ceinture alors qu’ils continuent à péter dans la soie aux yeux de tous. Pas de surprise à ce que cela s’embrase. Ils nous parlent de « crise », de sacrifices, alors que notre vie est déjà une suite de sacrifices et de renoncements, et que la leur est un long fleuve tranquille qui lui, ne connaît pas la crise.

    Alors que certains cherchent à réussir en marchant sur les autres, que d’autres s’évadent à coups de drogues ou de prières et prophéties, cherchant un ailleurs où guérir d’ici, les insurgés du monde entier montrent le chemin d’une transformation radicale de nos vies, ils montrent qu’il ne relève pas que du rêve de renverser un régime, de se jouer de lui, de le déchirer gaiement.
    Le sourire sur leur visage est le nôtre.

    Le pouvoir ici comme ailleurs, sent bien que son règne est fragilisé par cet état de fait et ce n’est pas un hasard que des anarchistes soient incarcérés pour avoir tagué dans ce qu’ils appellent des « zones urbaines sensibles » (à vos souhaits !) des messages comme « Algérie / Tunisie / Partout / vive l’insurrection » ou « solidarité avec les émeutiers du Maghreb ». C’est qu’il ne faudrait tout de même pas donner des idées aux pauvres. Comme si d’ailleurs, les révoltés avaient besoin de quelques tags pour se révolter. Il faut bien être con soi-même pour prendre les gens pour des cons de la sorte.

    De fait, ces émeutes ont présenté de nombreux signes d’une véritable émancipation. Une chose frappe l’œil d’abord, sinon totalement, les émeutiers ont partiellement fait péter les catégories du pouvoir. Ce qui n’empêche pas les médias de nous parler de « jeunes ». Il suffit de jeter un œil pour apercevoir jeunes, vieux, femmes, hommes, pauvres et un peu moins pauvres unis dans la paradoxale allégresse d’une colère insurrectionnelle qui se lâche avec courage.

    Pour les révolutionnaires anti-autoritaires d’ici et d’ailleurs se pose la question de la solidarité internationale. Quelle forme peut-elle prendre ? Je pense que cette question contient en elle-même ses propres limites. Je veux dire par là que la question de savoir comment exprimer à travers les mers et les continents notre sympathie avec ces événements est bien moins prioritaire à mon avis que de savoir comment nous pourrions la vivre ici même, là où nous sommes. Le risque, à force de trop regarder à côté, c’est de perdre de vue ce qu’il y a en face, sur le sol que nous foulons de nos pieds. « Bring the war home ! » criaient les antimilitaristes américains au moment de la guerre du Vietnam.

    Cela me fait venir une pensée, nous étions quelques un/es en décembre 2008, à nous méfier de l’engouement extraordinaire que suscitait la vague d’émeutes qui venait d’éclater en Grèce suite à la mort d’Alexis, tué par balle par des flics. Là aussi le courage et la force des révoltés de Grèce avaient de quoi nous toucher droit au cœur, mais aussi nous faire complexer de nos manquements. Mais pourquoi cette méfiance ? Parce que peu avant, ici même, avait eu lieu le soulèvement le plus massif depuis plus d’une trentaine d’années. Et ce, au mieux dans un silence de mort du côté d’une grande partie du mouvement dit anti-autoritaire ou plus largement « gauchiste », au pire, dans le mépris et la condescendance la plus dégueulasse possible.
    On pourrait reprocher à l’époque la facilité de se reconnaître dans une révolte qui contenait tous les signes de reconnaissance identitaires des milieux contestataires momifiés : logos, idéologies, tracts, manifestes etc. divergeant formellement des émeutes de 2005, qui elles, n’utilisent pas les cadres de reconnaissances et la liturgie gauchiste post 77 si chère aux vendeurs de T-shirt qui peuplent ce petit marécage. Un pari plus dur à jouer donc, si on estime toutefois que l’exotisme est plus important que les opportunités d’agir concrètement sur ce monde.
    Alors, deux poids deux mesures ?

    Actuellement incarcéré et « coupé » du monde, je serais bien incapable de dire si le comportement est le même vis-à-vis des révoltes actuelles en Afrique du Nord. Mais je me souviens du grand mutisme qui a gagné le petit mouvement avant d’atterrir ici. Alors que se déchaînait déjà la colère des insurgés et que pleuvaient les balles.
    Je ne dis pas tout cela pour stigmatiser qui que ce soit, je serais d’ailleurs bien malhonnête de ne pas admettre que moi-même, muni de préjugés, j’étais méfiant. Certainement influencé par cet inconscient collectif qui voudrait que les peuples arabes soient foutus d’avance. D’abord méfiance vis-à-vis des mouvements religieux, ensuite, un certain manque d’audace pour imaginer que des dictateurs qui ont pris une trentaine d’années pour asseoir leur pouvoir et le graver dans la roche puissent tomber au bout de quelques semaines de troubles. Peut-être aussi, comme beaucoup de camarades, suis-je trop habitué à me reconnaître dans des codes identitaires, et trop peu à considérer la rage des opprimés pour elle-même, et non pour l’image (ou l’imagerie) radicale qu’elle se donne.

    Je suis bien conscient que ces quelques lignes n’ont pas grand intérêt, il ne s’agit que d’essayer de poser quelques pistes de discussion, qui, je l’imagine, sont déjà bien présentes dans les discussions de chacun.

    Pour la propagation de la joie des bouleversements,
    pour l’abolition d’un ici et d’un là-bas.

    Le 08/02/2011,
    Depuis la Santé,
    Dan

    Lui écrire :
    Maison d’arrêt de la Santé
    Daniel SAYAG
    N° d’écrou : 293 350
    42, rue de la Santé
    75 674 Paris cedex 14
    _______________________

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