LIBRE DISCUSSION DANS LES COULISSES DE DEMAIN

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
LIBRE DISCUSSION DANS LES COULISSES DE DEMAIN

Débattons en toute liberté, dans le respect de l’autre, sur tous les sujets qui composent notre société : politique, économie, environnement, religion, philosophie, paranormal, sciences, famille, santé, mode, sexualité, loisirs, sports, divertissements…

Derniers sujets

» ETUDE « ELIPA 2 »: ENTRE TENDANCES ENCOURAGEANTES ET OBSTACLES PERSISTANTS À L’INTÉGRATION DES ÉTRANGERS EN FRANCE
par bye Lun 25 Mar - 18:01

» 21 mars : Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale
par bye Sam 23 Mar - 9:50

» Les conséquences des dispositions du décret Piantedosi un an après
par bye Ven 8 Mar - 20:36

» Victoire féministe : L'avortement devient une liberté garantie par la Constitution !
par bye Mar 5 Mar - 16:29

» UN 24 FÉVRIER 2024 PLACÉ SOUS LE SIGNE DU RASSEMBLEMENT ET POUR LA PAIX EN UKRAINE
par bye Ven 23 Fév - 10:09

» tournant du 18 février
par bye Lun 19 Fév - 11:26

» Pétition intersyndicale : Ensemble nous disons « NON » au « Choc des savoirs » !
par bye Mer 14 Fév - 21:27

» ACTUALITÉ SOCIÉTÉ ET POLITIQUE
par gramophone Jeu 18 Jan - 19:27

» l'amour libre
par gramophone Mer 27 Déc - 15:35

» Pacte sur la migration et l’asile : un accord trouvé mais déjà fortement critiqué
par bye Ven 22 Déc - 19:40

» En Argentine, Javier Milei, candidat ultra-libéral, climatosceptique et antiféministe, vient d’être élu Président du pays
par gramophone Dim 10 Déc - 13:14

» Cours criminelles départementales : une justice de seconde classe.
par bye Sam 9 Déc - 11:36

» PISA 2022
par bye Mar 28 Nov - 10:39

» Le 25 novembre 2023, journée internationale contre les violences faites aux femmes, manifestons contre toutes les violences sexistes et sexuelles !
par bye Mer 22 Nov - 15:03

» Narges Mohammadi et Anne L'Huillier ont reçu le prix Nobel de la paix et celui de physique en octobre 2023
par bye Jeu 16 Nov - 12:47

» Pour une pédagogie de la libération et de la solidarité : comment nous résistons à la guerre d’Israël contre les enfants palestiniens
par bye Lun 13 Nov - 17:31

» conflit Israël- Palestine
par bye Ven 3 Nov - 18:51

» pornocriminalité
par bye Ven 29 Sep - 8:54

» Pénalisation des clients prostitueurs
par bye Lun 4 Sep - 12:02

» La loi Rilhac est passée, « enfin » ?
par bye Sam 19 Aoû - 9:06

» Pacte sur la migration et l’asile
par bye Lun 31 Juil - 19:43

» Mobilisation contre l'assistanat sexuel : Le président Macron doit arrêter de faire planer le doute
par bye Ven 21 Juil - 18:17

» Pacte sur la migration et l’asile : accélération des négociations dans un contexte de tensions entre les États membres
par bye Mar 18 Juil - 8:11

» Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques ? Entretien avec Denis Merklen
par bye Lun 17 Juil - 17:40

» Droits des femmes en Europe : les Etats membres refusent la criminalisation du viol
par bye Jeu 13 Juil - 18:55

» Comment espérer mettre fin aux violences masculines avec des policiers et des magistrats sexistes et racistes ?
par bye Jeu 15 Juin - 19:33

» MAYOTTE : CE QUI SE JOUE DERRIÈRE L’OPÉRATION WUAMBUSHU
par bye Jeu 15 Juin - 19:28

» https://www.france-terre-asile.org/communiques-presse/communiques-de-presse/empechons-la-violence-communique
par bye Sam 3 Juin - 9:04

» Exposition des mineur·es à la pornographie : les chiffres édifiants de l'ARCOM
par bye Ven 26 Mai - 11:32

» Le SNU hors l’école
par bye Mar 23 Mai - 9:14

» Réforme de l'asile dans l'UE : le Parlement adopte ses positions ; le Conseil entre en terrain inconnu.
par bye Jeu 18 Mai - 9:52

» Festival de Cannes : Pas d'honneur pour les agresseurs !
par bye Mar 16 Mai - 18:55

» Choisissons la solidarité !
par bye Mer 10 Mai - 12:26

» Propagande pro-stérilisations à Mayotte, en pleine pénurie de pilules abortives : une politique française coloniale et misogyne !
par bye Ven 28 Avr - 12:17

» Accueillir les Afghanes : pour un accueil d'urgence des femmes afghanes
par bye Ven 21 Avr - 19:17

» Loi de programmation militaire : la mobilisation des pacifistes doit être à la hauteur des enjeux
par bye Ven 21 Avr - 12:19

» Le 13 avril, la justice doit ordonner le blocage des sites pornocriminels qui exposent les mineur.es à des contenus pornographiques, violents et traumatiques.
par bye Jeu 13 Avr - 9:47

» SOMMET FRANCO-BRITANNIQUE : LA FRANCE NE PEUT PLUS RESTER COMPLICE DES POLITIQUES INDIGNES DU ROYAUME-UNI
par bye Ven 7 Avr - 8:45

» Royaume-Uni : un nouveau projet de loi piétine le droit d’asile
par bye Dim 2 Avr - 9:56

» PROJET DE LOI ASILE ET IMMIGRATION
par bye Mar 7 Fév - 19:11

» Présidence suédoise du Conseil de l’Union européenne : plus de sécurité, moins de solidarité ?
par bye Mer 1 Fév - 10:33

» Les femmes grandes perdantes de la réforme des retraites : Appel à la manifestation !
par bye Mer 18 Jan - 17:58

» L’école est inégalitaire… …encore et encore
par bye Sam 31 Déc - 16:13

» Réinstallation au sein de l’Union en 2023 : des engagements en-deçà des besoins
par bye Jeu 22 Déc - 7:07

» Pour le 25 novembre, journée internationale de lutte pour l’élimination des violences masculines à l’égard des femmes, nous appelons à une contre-offensive féministe qui combat à la racine le continuum des violences patriarcales.
par bye Sam 26 Nov - 8:56

» Méditerranée centrale : l’UE présente un plan d’action axé sur le renforcement de la coopération avec les pays tiers
par bye Ven 25 Nov - 9:19

» Journée mondiale pour la protection des enfants contre la pédocriminalité
par bye Ven 18 Nov - 13:24

» Cartographier les inégalités sociales entre écoles
par bye Lun 14 Nov - 9:03

» La Grande Cause définitivement classée sans suite ?
par bye Ven 11 Nov - 11:34

» Brésil – Quand l’extrême droite fait école
par bye Ven 4 Nov - 17:25

» Les Européens face au gouffre de la précarité
par bye Ven 4 Nov - 17:17

» COP27, ou comment répondre aux impacts du changement climatique ?
par bye Jeu 3 Nov - 18:37

» Le Lycée pro, personne ne le connait. Personne de ceux qui décident de notre vie. Le lycée pro, c’est cette institution qui n’a aucun ancien élève au gouvernement ou à l’Assemblée.
par bye Dim 30 Oct - 12:25

» Régularisation des déboutés en Allemagne, un modèle à suivre ?
par bye Mar 25 Oct - 8:39

» Mobilisons-nous contre la casse des lycées pro !
par bye Sam 22 Oct - 8:03

» Répression au lycée Joliot-Curie de Nanterre : libération immédiate et sans poursuite des 14 lycéens gardés à vue !
par bye Mar 18 Oct - 8:57

» Déclaration commune : un accord sur le règlement relatif à l'instrumentalisation porterait un coup de grâce au Régime d'asile européen commun
par bye Jeu 13 Oct - 12:45

» "Porno, l'enfer du décor" 40 associations saluent la portée historique du rapport du Sénat sur l'industrie pornocriminelle et appellent aux actes
par bye Lun 10 Oct - 13:46

» LYCÉE PROFESSIONNEL : EN GRÈVE LE 18 OCTOBRE POUR LE RETRAIT DU PROJET MACRON
par bye Sam 8 Oct - 19:09

» Evaluations, bonjour l’angoisse ?
par bye Ven 30 Sep - 9:43

» Élections en Italie : le droit d’asile menacé par l’ascension de l’extrême droite
par bye Sam 24 Sep - 8:55

» MERCREDI 28 SEPTEMBRE : MOBILISATION NATIONALE EN FAVEUR DU DROIT A L'AVORTEMENT !
par bye Jeu 22 Sep - 18:41

» Pénuries de postes, inflation, recrutements et formations bidons… Coup de chaud sur la rentrée 2022 !!
par bye Ven 16 Sep - 8:38

» La liberté au temps du capital (des individus et des écoles)
par bye Mer 7 Sep - 9:14

» Le 21 septembre 2022 marchons ensemble pour la Paix !
par bye Mar 23 Aoû - 14:18

» Moi, Nestor Makhno (épisode 9) – Il y a 100 ans, l’autre guerre d’Ukraine – Feuilleton
par bye Jeu 21 Juil - 20:17

» AVORTEMENT AUX USA, NOUS NE VOULONS PAS PERDRE DE DROITS, NOUS VOULONS EN GAGNER !
par bye Mar 28 Juin - 12:51

» Michel Piron en garde à vue. Derrière Jacquie et Michel : un système organisé de proxénétisme et de viols.
par bye Jeu 16 Juin - 15:33

» EuroSatory : Visioconférence et Rassemblements contre le commerce des armes
par bye Lun 6 Juin - 17:32

» Entretien avec Yamina Saheb (GIEC) : “Il y a eu quelques réticences pour mettre le terme de sobriété dans le dernier rapport”.
par bye Mer 1 Juin - 8:37

» Retour sur l’accueil des déplacés d’Ukraine dans les Hautes-Alpes
par bye Mar 31 Mai - 16:17

» L’industrie pornocriminelle cible les enfants et la justice abdique !
par bye Mer 25 Mai - 16:23

» Le Royaume-Uni renforce son arsenal juridique contre les personnes en besoin de protection
par bye Jeu 19 Mai - 10:42

» Recrutement enseignant : une crise des plus inquiétantes pour l’avenir de l’école
par bye Jeu 19 Mai - 10:36

» Moi, Nestor Makhno (épisode 7) – Il y a 100 ans, l’autre guerre d’Ukraine – Feuilleton
par bye Mer 11 Mai - 11:53

» Le "Tous capables" l'Education Nouvelle Le Groupe Français d'Education Nouvelle
par bye Ven 6 Mai - 12:42

» Menaces sur le droit à l’avortement aux Etats-Unis : le collectif Avortement Europe dénonce une énième tentative de restreindre le droit des femmes à disposer de leur corps !
par bye Ven 6 Mai - 12:30

» Biélorussie : la plus grande attaque anti-syndicale du siècle en Europe
par bye Ven 29 Avr - 12:15

» Les associations dénoncent la différence de traitement envers les ressortissants non-Ukrainiens
par bye Ven 22 Avr - 6:21

» SUD éducation gagne l’indemnité REP/REP+ pour les AED !
par bye Jeu 21 Avr - 17:21

» Guerre en Ukraine : que contient la directive sur la protection temporaire de 2001 ?
par bye Dim 17 Avr - 9:50

» Mutations-sanctions à l'école Pasteur (93) : dans « l'intérêt du service public », nous devons faire front !
par bye Jeu 14 Avr - 8:42

» 6e rapport du GIEC : quelles solutions face au changement climatique ?
par bye Ven 8 Avr - 12:34

» Cabinets de conseil : quand le Sénat fustige le gouvernement
par bye Mer 6 Avr - 16:36

» Les fresques carabines : une institutionnalisation des violences sexistes à l’hôpital
par bye Dim 13 Mar - 12:35

» L’Ukraine au coeur… de la classe, l’école au coeur du monde
par bye Ven 4 Mar - 17:34

» 8 Mars 2022 : Grève féministe Déferlante pour l'égalité !
par bye Mar 1 Mar - 11:08

» Une guerre “culturelle”
par bye Jeu 24 Fév - 19:27

» Nouveau camp fermé de Samos : « Barbelés, clôtures, couvre-feu […] le camp ressemble à une prison. »
par bye Jeu 17 Fév - 18:07

» Exterminez toutes ces brutes
par bye Ven 4 Fév - 10:22

» Entretien avec Laurence Scialom : « Ne pas mettre la lutte contre la dégradation de notre biosphère au cœur de la gouvernance européenne serait une erreur historique »
par bye Mer 26 Jan - 15:55

» Osez le féminisme ! fait 200 signalements de vidéos illégales sur des sites pornographiquesOsez le féminisme ! fait 200 signalements de vidéos illégales sur des sites pornographiques
par bye Lun 24 Jan - 11:46

» La mécanique des inégalités : un entretien avec les sociologues Alain Bihr et Roland PfefferkornLa mécanique des inégalités : un entretien avec les sociologues Alain Bihr et Roland Pfefferkorn
par bye Sam 22 Jan - 10:48

» Répression pour un poème au Lycée Marcelin Berthelot de Pantin.
par bye Mer 12 Jan - 20:42

LE SITE

Dans Les Coulisses de Demain

FORUMS & SITES AMIS

FORUM EST INSCRIT SUR

-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Dunk Low
64.99 € 129.99 €
Voir le deal

    Védrine, complice du génocide des Tutsi au Rwanda

    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9057
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    Védrine, complice du génocide des Tutsi au Rwanda Empty Védrine, complice du génocide des Tutsi au Rwanda

    Message par bye Lun 3 Nov - 17:48

    Communiqué de presse du collectif Génocide Made in France, 16 octobre 2008.
    PALAIS DE JUSTICE DE PARIS ; 5 NOVEMBRE 2008, 9h00 du matin, 24ème Chambre

    PLAIGNANT : Hubert Védrine, complice dans le génocide des tutsi du Rwanda
    DANS LE BOX DES ACCUSÉS : le collectif Génocide Made in France

    Xavier Renou et Mariama Keïta risquent tous deux une peine de 5 ans de prison et 75 000 € d’amende.

    Génocide Made in France diffuse à cette occasion un documentaire citoyen qui résume le rôle
    de la France au Rwanda, et appelle chacun à le faire connaître le plus largement possible.

    Les faits

    Le 28 nov. 2007, H. Védrine est recouvert d’un colorant alimentaire rouge. La presse, avertie,
    ne relaie pas l’information. Les images filmées par une équipe de M6 ce jour-là sont détruites,
    et le reportage annulé par la chaîne. H. Védrine porte plainte pour « agression avec violence »,
    « dégradation » et « diffamation ». Estimant les tâches, pourtant délébiles, faites sur son
    « costume Lanvin, et son manteau en cachemire, d’une valeur de 2900 Euros » plus essentielles
    que les accusations publiques de complicité de génocide portées contre lui, il abandonne la diffamation
    au profit d’une simple « atteinte à l’honneur », moins susceptible d’entraîner un débat fâcheux
    sur son rôle dans! le génocide (1).

    La chasse aux images

    Le même jour, les images de l'action sont diffusées sur Internet. Les conseils d'Hubert Védrine
    invoquent alors la législation happy slapping, adoptée pour réprimer des violences juvéniles,
    réelles et gratuites, pour faire censurer ces images et donc les informations qui s'y rapportent !
    C’est logique : la défense des réputations mal assises a toujours nécessité beaucoup de contorsions.
    Toutefois, le collectif a produit depuis un documentaire de 15 minutes sur le rôle de la France
    au Rwanda qui reprend ces images et explique pourquoi le collectif a voulu sensibiliser ses concitoyens,
    H. Védrine compris. Génocide made in France invite donc tous ceux qui n'acceptent pas l'impunité
    à regarder le film, à le diffuser très largement et à le mettre en lien sur le plus de sites Internet et blo!
    gs possible avant son éventuelle interdiction.

    « En abandonnant sa plainte pour diffamation, Hubert Védrine cherche à éviter que la Justice ne
    se penche sur son rôle dans le génocide des Tutsi au Rwanda, relève Xavier Renou porte-parole
    du collectif Génocide Made in France. Mais nous n’avons pas l’intention de cesser notre combat
    contre l’impunité tant que les complices français du génocide n’auront pas tous été jugés ! »

    Contacts
    Xavier RENOU, porte-parole, 06 64 18 34 21.
    Yvette, porte-parole, 01 40 35 03 03.
    www.genocidemadeinfrance.com

    Génocide Made in France dénonce l’impunité dont bénéficient les complices français - politiques,
    militaires de haut rang, ambassadeurs - du génocide des Tutsi de 1994. Après une première
    action au Louvre, dont les bassins avaient été teintés de faux sang, des actions furent menées au
    Trocadéro où fut reconstitué un charnier symbolisant ceux du Rwanda, à la Cité de l’immigration
    avec l’inauguration en grande pompe d’une aile dédiée aux crimes de la « Françafrique », ou encore
    à la vente des effets personnels de François Mitterrand pendant laquelle furent proposés aux
    admirateurs de l’ancien président de la République des machettes, crânes et autres souvenirs de
    la politique qu'il mena au Rwanda.

    1. Il n’est donc pas diffamatoire de qualifier Hubert Védrine de « complice de génocide »
    pour son rôle dans le soutien à l’extermination d’un million de Tutsi du Rwanda en 1994. CQFD


    http://www.desobeir.net
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9057
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    Védrine, complice du génocide des Tutsi au Rwanda Empty Re: Védrine, complice du génocide des Tutsi au Rwanda

    Message par bye Ven 13 Fév - 10:24

    Bonjour,


    voici ci-dessous le communiqué de la CEC.

    Pouvez vous, devant la gravité de la censure dont la CEC fait l'objet, reprendre ce communiqué sur votre site ou votre blog ainsi que le lien vers les
    documents cités (en bas de cette page) en signe de solidarité et de protestation devant l'abus du « secret défense » visant à garantir l'impunité de ceux qui pourraient se révéler être les complices français du génocide ?

    Pouvez-vous faire suivre ce mail a votre maililing list ?

    Yves


    Commission d'enquête
    citoyenne


    L'Etat dissimule des preuves de complicité dans le
    génocide des Tutsi


    Un document classé « confidentiel défense » a été publié sur le site de la Commission d'enquête citoyenne en janvier 2008. Il s'agit du compte rendu de l'opération Amaryllis adressé au Chef d'Etat major, l'amiral Lanxade, du 27 avril 1994, par le Colonel Poncet.
    Le 14 janvier 2009, lors d'une enquête préliminaire de la Direction Centrale des Renseignements Intérieurs (DCRI), suite à une plainte du ministre de la Défense, le webmaster de la CEC a été
    entendu pendant 4 heures puis raccompagné à son domicile par quatre enquêteurs de la DCRI pour qu'il retire de son ordinateur et du site internet de la CEC, le compte rendu du colonel Poncet.

    Page 4 de ce document N°018/3°RPIMa/EM/CD
    -115 du 27 avril 1994 il est écrit :

    «La communication»
    Les médias ont étés très présents dés le deuxième jour de l'opération. Le COMOPS a facilité leur travail en leur faisant deux points de presse quotidiens et en les aidants dans leurs déplacements mais avec un soucis permanent de ne pas leur montrer des soldats français limitant l'accès aux centres de regroupement aux seuls étrangers sur le territoire du Rwanda (Directive N° 008/DEF/EMA du 10 avril [1994]) ou n'intervenant pas pour faire cesser des massacres dont ils
    étaient les témoins proches. Il est toutefois permis de noter le désintérêt du correspondant du Figaro pour l'action des éléments français, au profit du seul détachement belge. »


    Ce document avait été visiblement porté à la
    connaissance de la Mission d'Information Parlementaire de 1998 puisqu'il est cité quasiment mot à mot, par les députés français dans leur
    rapport.

    « Les militaires français ont, quant à eux, exécuté les missions d'évacuation des ressortissants français et étrangers qui leur avaient été assignées, respectant strictement les ordres d'opérations. Les documents recueillis par la Mission concernant les conditions d'exécution de l'opération Amaryllis indiquent, s'agissant des rapports entretenus avec la presse, que les médias ont été très présents dès le deuxième jour de l'opération. Ils précisent que le COMOPS a facilité leur travail en leur faisant deux points de presse
    quotidiens et en les aidant dans leurs déplacements, mais avec un souci permanent de ne pas leur montrer des soldats français limitant aux seuls étrangers l'accès aux centres de regroupement sur le territoire du Rwanda ou
    n'intervenant pas pour faire cesser des massacres dont ils étaient les témoins proches. »
    (p 279-280 de la version PDF du rapport des députés français sur le Rwanda)

    La CEC rappelle:

    - Que la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide a été adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU le 9 décembre 1948 à Paris et ratifiée par la France.

    - Que le crime de génocide est imprescriptible.

    - Qu'elle a explicité dans son communiqué du 19 décembre 2005 ce qu'est la complicité de génocide.
    Communiqué du 19/12/2005

    - Que le 8 avril 1994, au début du génocide des Tutsi au Rwanda, l'opération militaire française Amaryllis évacue des ressortissants français et occidentaux mais aussi de façon discriminatoire des Rwandais. Des Hutu proches du président assassiné et du régime qui avait préparé le génocide sont évacués avec la famille du président - 300 selon une note du 14 avril 1994 du général Quesnot au Président de la république - alors que des membres du gouvernement de transition et des membres de l'opposition (Hutu), le personnel tutsi de l'ambassade et du Centre culturel français sont abandonnés à une mort certaine puisque, comme les autorités françaises le précisent dans l'ordre
    d'opération d'Amaryllis : « Les membres de la Garde présidentielle » [procèdent à] « l'arrestation et l'élimination des opposants et des Tutsis ». Cet ordre d'opération recommande aussi que « la plus grande discrétion sera observée à l'égard des médias ». (cf. annexes du rapport de la Mission
    d'Information Parlementaire de 1998).


    - Que le journal Le Monde, le 3 juillet 2007, a largement commenté des documents provenant des archives personnelles de François Mitterrand, et
    dont certains étaient classifiés, qui montrent que l'Elysée et l'Etat Major ne pouvaient ignorer qu'un génocide se préparait.

    - Que le journal Le Canard Enchainé a publié dans son édition du 22 avril 1998 un document «confidentiel défense » daté du 30 juin 1994 et qui est le procès-verbal rédigé par le cabinet militaire de M. Balladur (alors Premier ministre) du conseil restreint du 29 juin 1994.

    - Que le journaliste Pierre Péan a publié en annexe de son livre «Noires fureurs, Blancs menteurs» un compte rendu « confidentiel défense » du conseil restreint du 15 juin 1994.

    La CEC note que la communication, sans qu'ils soient déclassifiés, de ces documents au Canard Enchainé et au journaliste Pierre Péan s'inscrivait
    dans un contexte de défense de l'action de la France au Rwanda et n'a provoqué aucune action des ministères concernés.

    La CEC se voit confortée dans son action, qui a pour origine, entre autres, les autocensures et manipulations que nous avons constatées dans le rapport de la Mission d'Information Parlementaire de 1998. En effet ses rapporteurs ne font aucun commentaire sur la directive N° 008/DEF/EMA du 10 avril 1994 et ne s'interrogent pas sur son contenu. Pourtant il s'agit d'un ordre émanant d'un Etat major qui, comme le montre l'ordre d'opération d'Amaryllis et au vu des informations dont ils disposent alors comme l'a montré depuis le journal Le Monde, est parfaitement conscient que le génocide des Tutsi, évoqué depuis octobre 1990 dans les archives françaises, est en cours d'exécution.

    Il
    est à noter que malgré les affirmations du colonel Poncet, des journalistes présents sur les lieux ont pu constater ces faits mais que ce sont leurs
    rédactions qui ont tenté, souvent avec succès, de les dissuader d'en faire état et de ne s'intéresser qu'à la seule évacuation des ressortissants
    occidentaux.

    La classification « confidentiel défense » concernant les documents pouvant permettre d'accéder à un « secret défense », la CEC s'interroge sur le contenu de la directive N° 008/DEF/EMA du 10 avril 1994.

    Devant cette inégalité de traitement dans la recherche de la vérité sur l'implication de notre pays dans le génocide des Tutsi du Rwanda, la CEC en appelle à la mobilisation citoyenne pour demander, que soient déclassifiés les documents concernant l'action de la France au Rwanda depuis 1959.

    Elle remarque que des citoyens ont choisi de publier et de diffuser de toutes les façons existantes les documents cités en signe de solidarité et de protestation devant l'abus du « secret défense » visant à garantir l'impunité de ceux qui pourraient se révéler être les complices français du génocide.

    La CEC le 04/02/2009

    Tous les documents cités dans le texte du communiqué sont visibles ici
    http://izuba.info/Nuitrwandaise/spip.php?article163




    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9057
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    Védrine, complice du génocide des Tutsi au Rwanda Empty Re: Védrine, complice du génocide des Tutsi au Rwanda

    Message par bye Ven 13 Fév - 10:32

    APPEL AUX MÉDIAS LIBRES

    Implication française dans le génocide des Tutsi

    ____

    Depuis des années de nombreux citoyens français rassemblent les preuves de l'implication française - militaire, diplomatique, financière - dans le génocide des Tutsi du Rwanda. Ceci afin de mettre un terme à l'impunité des responsables français complices de
    l'élimination de plus d'un million de personnes.

    Jean Carbonare, qui vient de nous quitter, alertait dès 1993, soit plus de quinze mois avant le début du génocide d'avril 1994. Il dénonçait alors la responsabilité française dans ce qui était en train de se préparer au Rwanda avec l'assentiment - si ce n'est l'aide et les encouragements - de nos dirigeants de l'époque - Mitterrand,
    Président de la République, Léotard, ministre de la Défense, Védrine, secrétaire général de l'Elysée, Sarkozy, ministre du BudgetŠ

    De nombreuses enquêtes indépendantes (HRW, OUA,Š) témoignent du soutien inconditionnel des dirigeants français au Gouvernement intérimaire rwandais, aux Forces armées rwandaises, aux milices - aux planificateurs, aux organisateurs et à ceux qui exécutèrent le
    génocide. Et ce avant, pendant et même après le génocide, lorsque sous couvert d'opération humanitaire les militaires français ont exflitré vers le Congo voisin, puis réarmé, les assassins.

    Serge Farnel, correspondant de l'Agence rwandaise d'information, et Emmanuel Cattier, membre de la Commission d'enquête citoyenne, sont de ces personnes qui tentent de faire la lumière et
    d'alerter leurs concitoyens sur la réalité de l'engagement français au Rwanda. Ils ont été interrogés par la DCRI suite à la publication d'une note du colonel Poncet (adressée alors à l'amiral Lanxade, chef d'état major des armées).Emmanuel Cattier, intimidé par les officiers de la DCRI venus à son domicile, a accepté de supprimer du site de la Commission d'enquête citoyenne dont il s'occupe cette note du colonel Poncet, au prétexte qu'elle serait classée « confidentiel défense ». « J'ai choisi de céder devant les menaces
    juridiques invoquées et j'ai supprimé ce compte rendu d'Amaryllis - qui est resté un an sur notre site internet -, en présence des officiers de la DCRI en mon domicile. Il n'en demeure pas moins que cette procédure - qu'elle soit légale ou pas, peu importe mais il serait utile de le comprendre -, est tout à fait inacceptable en démocratie. C'est de notre point de vue un dévoiement de la
    loi car la sécurité des citoyens français n'étaient en aucune manière menacée, seulement la protection de l'impunité de quelques dirigeants. »

    Le colonel Poncet rapportait dans cette note (n°018/3°RPIMa/EM/CD du 27 avril 1994) ce que de nombreux témoins ont par ailleurs confirmé - loin d'un scoop, une information de notoriété publique : les militaires français avaient reçu alors l'ordre de n'évacuer que des non-rwandais. Les soldats n'intervenaient pas pour empêcher des massacres pourtant commis sous leurs yeux. La note faisait ainsi référence à la directive que le colonel Poncet avait reçue pour mener les opérations dans ce sens. Mais la principale « révélation » dans cette note concerne les journalistes qu'il s'agissait explicitement d'écarter...

    « Les médias ont été présents dès le deuxième jour de
    l'opération. Le COMOPS a facilité leur travail en leur faisant deux points de presse quotidiens et en les aidant dans leurs déplacements mais avec un souci permanent de ne pas leur montrer des soldats français limitant l'accès aux centres de regroupement aux seuls étrangers sur le territoire du Rwanda
    (Directive n°008/DEF/EMA du 10 avril) ou n'intervenant pas pour faire cesser des massacres dont ils étaient témoins proches. »


    Le compte-rendu de Poncet fait donc référence à des instructions qu'il aurait reçues au début de l'opération Amarylis, cette « Directive n°008/DEF/EMA du 10 avril », lui enjoignant de ne pas protéger les populations civiles. Et ce, alors même que se
    déchaînaient les masacres génocidaires à l'encontre des Tutsi, ce que ni lui ni sa hiérarchie ne pouvaient ignorer. On apprend ainsi au passage que, de surcroît, il devait cacher le comportement scandaleux de ses soldats aux médias
    !

    Rappelons que la convention pour la prévention et la répression des
    crimes de génocide adoptée par l'ONU en décembre 1948 prévoit les cas de complicité de génocide. À ce titre, l'attitude de l'armée française décrite dans cette note devrait être directement incriminable.

    Serge Farnel, rappelle que « ceux qui lâchent aujourd'hui sur nous les services secrets français devront répondre à leur tour d'agissements autrement plus graves que celui qui consiste à avoir fait savoir à nos concitoyens que leurs soldats avaient reçu,
    au Rwanda, des directives violant allègrement la Convention pour la prévention et la répression des crimes de génocide »
    .

    Le secret défense, ici invoqué pour interdire l'accès à des documents permettant d'enquêter sur les responsabilités française dans le génocide des Tutsi du Rwanda, doit être levé

    La mise en place d'une véritable Commission d'Enquête Parlementaire sur le rôle de la France au Rwanda, s'impose de même.

    En attendant, c'est aux médias libres de poursuivre le travail de dénonciation engagé, et de relayer cette tentative d'intimidation en diffusant cette note qui nous renseigne sur les agissements de l'armée française au Rwanda pendant le déroulement du
    génocide de 1994.

    Michel Sitbon | Bruno Gouteux (La Nuit
    rwandaise
    )

    __

    La note de Poncet peut être téléchargée aux adresses suivantes:


    * La Nuit rwandaise -> http://izuba.info/Nuitrwandaise/spip.php?article159
    *
    Medialternative.fr
    -> http://www.medialternative.fr/w/Sans-complexes-l-intimidation.html
    *
    Survie
    -> http://survie.org/La-France-et-le-genocide-au-Rwanda.html


    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9057
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    Védrine, complice du génocide des Tutsi au Rwanda Empty Re: Védrine, complice du génocide des Tutsi au Rwanda

    Message par bye Sam 18 Avr - 13:28

    Bonjour, aujourd'hui 7 avril est le jour de commémoration du génocide des Tutsi du Rwanda. Pour la troisième année sort la revue La Nuit
    rwandaise
    , consacrée à l'implication de la France dans le dernier
    génocide du XXe siècle.
    « Chaque année, pour l'anniversaire du génocide, La Nuit rwandaise se propose de faire le point des connaissances et débats sur la participation de l'armée française, sous la direction de François Mitterrand et la cellule africaine de l'Elysée, à la
    formation, l'équipement, et même l'encadrement de ceux qui procéderont à ce crime ».

    Depuis quinze ans, si les preuves de culpabilité se sont accumulées, aucun homme politique français n'a été poursuivi par la justice, et
    les négationnistes continuent de répandre les propos les plus mensongers. « Les révisionnistes du génocide des Tutsi se baladent sous souci (Š) ils organisent des conférences, en Europe comme au Canada. Ils ont la parole comme si les nazis avaient le droit d'expliquer la Shoah », écrit Yolande Mukagasana, rescapée du génocide, dans un article qui ouvre ce numéro.

    Enquêtes, récits, témoignages, interviewsŠ Les 29 textes du
    numéro, cette année encore, laissent le lecteur sonné. Que citer ?

    * Les Carnets de Cécile Grenier, une jeune femme qui a passé six mois au Rwanda à recueillir les récits décrivant les faits et gestes des soldats
    français pendant la boucherie. On y apprend que les Français à l'époque étaient surnommés « Interahamwe(1) blancs »Š

    * Vénuste Kahimaye, rescapé du génocide et ancien collaborateur du centre culturel français de Kigali, s'indigne de la descente de la DCRI (Direction central du renseignement intérieur) en décembre dernier chez deux collaborateurs de la revue ayant mis en ligne une note « secret défense » sur le déroulement de l'opération Amaryliss - pourtant largement diffusée depuis une année. Son article est surtout un
    décryptage accablant des télégrammes diplomatiques (TD) échangés à
    l'époque.

    * Bruno Gouteux et son interview de Martin Marshner, ancien
    cadre du Crédit National (aujourd'hui Natexis), qui explique comment «
    l'argent de [ses] clients à servi au financement du génocide par la France ».


    * Un gros dossier traite de l'¦uvre de Pierre Péan, l'homme qui
    persiste à longueur d'ouvrages à exposer la thèse du double génocide, expliquant que les Tutsis seraient responsables de leur propre exterminationŠ Il a été poursuivi en justice il y a quelques mois par SOS Racisme pour ses propos sur la « race » tutsi, « l'une des plus menteuses qui soit sous le soleil »Š

    Etc, etc... Vous trouverez en pj les titres et chapeaux des
    articles.

    Amitiés
    Anne Leïla
    Annouche

    La Nuit
    rwandaise n°3
    , éditions Ibuka/Esprit frappeur, 484 pages, 10
    euros.
    Toutes les infos sont disponibles sur le site :
    www.nuitrwandaise.net

    1. Interahamwe : milicien génocidaire



    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9057
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    Védrine, complice du génocide des Tutsi au Rwanda Empty Re: Védrine, complice du génocide des Tutsi au Rwanda

    Message par bye Jeu 4 Mar - 5:36

    C'est la première visite d'un chef d'Etat français à Kigali depuis 1994, date du génocide des Tutsis et du massacre des Hutus qui s’y opposèrent.
    Seize ans après, il est urgent que notre pays fasse la lumière sur le rôle exact que son gouvernement et son armée ont joué au Rwanda entre 1990 et 1994.

    http://appel-citoyen-france-rwanda.over-blog.org/
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9057
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    Védrine, complice du génocide des Tutsi au Rwanda Empty Re: Védrine, complice du génocide des Tutsi au Rwanda

    Message par bye Sam 12 Avr - 10:18

    Le 7 avril est la journée internationale de commémoration du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994 qui fit près d’un million de morts en trois mois. Chaque année depuis 20 ans, Survie et les associations mobilisées dans la lutte pour la vérité et la justice autour de ce crime attendent une prise de parole des autorités françaises pour reconnaitre le rôle qu’elles ont joué durant ce génocide : une complicité multiforme (diplomatique, militaire, économique) documentée par un nombre considérable de travaux et confirmée encore ce matin par un ancien officier français sur France Culture.



    Pour l’association Survie, la position du gouvernement socialiste sur le génocide et le rôle de l’État français se doit, en 2014, d’aller au-delà de ce qui a déjà été exprimé par Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner en 2010, lesquels avaient reconnu des "erreurs" de la France [1].

    C’est pourtant à un net recul de la parole publique française sur le génocide que nous risquons d’ assister. Après plusieurs rendez-vous ratés [2], les autorités françaises ont cette fois décidé d’annuler la participation annoncée de la ministre de la Justice aux 20èmes commémorations du génocide des Tutsi au Rwanda, suite à des accusations publiques de complicité et de participation directe au génocide portées contre la France par le président rwandais Paul Kagamé. Contrairement au gouvernement belge, également mis en cause, qui a maintenu la représentation prévue, les dirigeants français ont choisi de se placer à rebours de l’Histoire et de ne pas honorer la mémoire des victimes avec la considération qu’elles méritent.

    Cette décision est une nouvelle preuve de l’incapacité de l’État français à assumer les fautes de son passé et à tirer les leçons de l’Histoire, alors qu’il donne facilement des leçons sur ce point [3]. Elle marque aussi la cassure grandissante du gouvernement français avec la société civile de notre pays et ses jeunes générations, y compris dans les rangs des militants socialistes [4] pour qui la complicité dans ce crime est avérée et doit être reconnue. Plutôt qu’à la lucidité des jeunes de son propre parti, François Hollande va-t-il choisir d’adhérer aux injonctions au déni d’Alain Juppé, réitérées ces derniers jours suite à une interpellation citoyenne sur son rôle pendant le génocide ?

    Sous prétexte de protéger une certaine vision de l’honneur de la France et de son armée, d’anciens responsables politiques ou militaires pressent François Hollande de taire les secrets les plus inavouables de l’armée et de la diplomatie française au Rwanda : Alain Juppé, alors ministre des affraires étrangères, Hubert Védrine, secrétaire général de l’Elysée sous Mitterrand, Paul Quilès, qui a étouffé en 1998 les conclusions les plus accablantes de la mission d’information parlementaire, ou encore les anciens gradés de l’association France Turquoise. Pour beaucoup de ces défenseurs du rôle de la France au Rwanda, le contre-feux récurrent est la dénonciation du régime rwandais actuel et de son rôle dans la sous-région depuis 1994 - un sujet qui ne doit en aucun cas occulter le rôle de l’État français dans le génocide.

    Il n’appartient pas à notre association de commenter les déclarations récentes de Paul Kagamé, mais bien de continuer à interroger nos anciens responsables politiques, qui ont agi en notre nom. De nombreux témoignages, documents, investigations démontrent la complicité multiforme de l’Etat français dans le génocide et même la possibilité que des officiers français aient laissé perpétrer des crimes dont ils avaient connaissance, ou que des soldats français aient eux-mêmes commis des crimes (viols voire assassinats). L’exemple de la colline de Bisesero, où des milliers de Tutsi ont été laissés aux mains des massacreurs entre le 27 et le 30 juin 1994 est à cet égard éclairant. Plus généralement, il convient de rappeler que les autorités françaises ont soutenu les extrémistes ayant commis le génocide par de la formation, des livraisons d’armes, un soutien diplomatique, jusqu’à l’organisation de leur évacuation vers le Zaïre. Avoir fourni cette aide, en connaissance de cause, quelle qu’en soit la motivation, possède une qualification juridique bien précise : complicité de génocide .

    Survie s’est constitué partie civile dans plusieurs plaintes contre X déposées en 2005 par des rescapés du génocide visant des militaires français de l’Opération Turquoise. Aujourd’hui, les révélations continuent. Sur France Culture, un ancien officier français, Guillaume Ancel, vient de témoigner que Turquoise avait bien initialement un but offensif, qu’à la mi-juillet 1994 la France avait rendu leurs armes aux ex-FAR réfugiés au Zaïre alors que nombre d’entre eux avait participé au génocide, et que notre pays leur avait payé leur solde en dollars [5]. Quels responsables politiques et militaires ont pu donner de tels ordres ?

    Ces faits n’ont pas été jugés, et de nombreux documents restent classifiés, ce qui permet à des responsables français de s’enfoncer dans le déni. Or, ce rôle joué avant et pendant le génocide par un certain nombre de personnalités politiques et militaires français, dont certains assument encore des responsabilités administratives ou politiques, devra un jour être examiné par les tribunaux. Si notre association s’est félicitée du premier procès d’un génocidaire rwandais sur le sol français et de la récente condamnation de Pascal Simbikangwa, elle rappelle régulièrement que bien des dossiers judiciaires traînent depuis trop longtemps, au delà du délai raisonnable pour juger.

    Par devoir envers les victimes, il est grand temps pour les dirigeants et la justice française d’éclairer les nombreuses zones d’ombre qui entourent l’action de l’État français de 1990 à 1994 et de poursuivre et juger les complices français du génocide. Pour ce faire, il est incontournable que l’ensemble des documents français sur le rôle de la France au Rwanda soient enfin déclassifiés et publiés.

    [1] M. Kouchner ayant même précisé récemment, qu’il y a bien eu "quelques ordres bizarres" durant l’opération Turquoise et, concernant le génocide, que "tout a été préparé avec [le] consentement illicite, implicite...j’en sais rien" des troupes françaises. Génocide rwandais : Kouchner reconnaît le "consentement implicite" de la France, RTL.fr, 06/04/2014. Mise à jour : 07/04/2014 12h30 : d’après Libération M. Kouchner a rappellé ces jours-ci « que « le gouvernement génocidaire a été formé dans l’enceinte de l’ambassade de France en avril 1994 », et que « Paris lui a livré des armes jusqu’en août 1994 ». »
    [2] Départ précipité de Kigali du secrétaire d’Etat Renaud Muselier en avril 2004, absence notable d’un représentant politique lors de la commémoration de 2013 à Paris.
    [3] Rappelons que François Hollande avait « exhorté le 27 janvier la Turquie à faire son « travail de mémoire » sur le génocide de centaines de milliers d’Arméniens ». Hollande appelle la Turquie à « faire son travail de mémoire » sur le génocide arménien, AFP, 27/01/2014
    [4] Annulation de la participation aux 20e commémorations du génocide des Tutsi au Rwanda : une erreur indigne de la France, communiqué du MJS du 05/04/2014
    [5] http://www.franceculture.fr/2014-04... (écouter notamment le second extrait sonore à partir de 4’10’’)

    http://survie.org/genocide/agir-avec-nous/article/rwanda-les-autorites-francaises-4666

    Contenu sponsorisé


    Védrine, complice du génocide des Tutsi au Rwanda Empty Re: Védrine, complice du génocide des Tutsi au Rwanda

    Message par Contenu sponsorisé


      La date/heure actuelle est Jeu 28 Mar - 22:49