LIBRE DISCUSSION DANS LES COULISSES DE DEMAIN

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
LIBRE DISCUSSION DANS LES COULISSES DE DEMAIN

Débattons en toute liberté, dans le respect de l’autre, sur tous les sujets qui composent notre société : politique, économie, environnement, religion, philosophie, paranormal, sciences, famille, santé, mode, sexualité, loisirs, sports, divertissements…

Derniers sujets

» ETUDE « ELIPA 2 »: ENTRE TENDANCES ENCOURAGEANTES ET OBSTACLES PERSISTANTS À L’INTÉGRATION DES ÉTRANGERS EN FRANCE
par bye Lun 25 Mar - 18:01

» 21 mars : Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale
par bye Sam 23 Mar - 9:50

» Les conséquences des dispositions du décret Piantedosi un an après
par bye Ven 8 Mar - 20:36

» Victoire féministe : L'avortement devient une liberté garantie par la Constitution !
par bye Mar 5 Mar - 16:29

» UN 24 FÉVRIER 2024 PLACÉ SOUS LE SIGNE DU RASSEMBLEMENT ET POUR LA PAIX EN UKRAINE
par bye Ven 23 Fév - 10:09

» tournant du 18 février
par bye Lun 19 Fév - 11:26

» Pétition intersyndicale : Ensemble nous disons « NON » au « Choc des savoirs » !
par bye Mer 14 Fév - 21:27

» ACTUALITÉ SOCIÉTÉ ET POLITIQUE
par gramophone Jeu 18 Jan - 19:27

» l'amour libre
par gramophone Mer 27 Déc - 15:35

» Pacte sur la migration et l’asile : un accord trouvé mais déjà fortement critiqué
par bye Ven 22 Déc - 19:40

» En Argentine, Javier Milei, candidat ultra-libéral, climatosceptique et antiféministe, vient d’être élu Président du pays
par gramophone Dim 10 Déc - 13:14

» Cours criminelles départementales : une justice de seconde classe.
par bye Sam 9 Déc - 11:36

» PISA 2022
par bye Mar 28 Nov - 10:39

» Le 25 novembre 2023, journée internationale contre les violences faites aux femmes, manifestons contre toutes les violences sexistes et sexuelles !
par bye Mer 22 Nov - 15:03

» Narges Mohammadi et Anne L'Huillier ont reçu le prix Nobel de la paix et celui de physique en octobre 2023
par bye Jeu 16 Nov - 12:47

» Pour une pédagogie de la libération et de la solidarité : comment nous résistons à la guerre d’Israël contre les enfants palestiniens
par bye Lun 13 Nov - 17:31

» conflit Israël- Palestine
par bye Ven 3 Nov - 18:51

» pornocriminalité
par bye Ven 29 Sep - 8:54

» Pénalisation des clients prostitueurs
par bye Lun 4 Sep - 12:02

» La loi Rilhac est passée, « enfin » ?
par bye Sam 19 Aoû - 9:06

» Pacte sur la migration et l’asile
par bye Lun 31 Juil - 19:43

» Mobilisation contre l'assistanat sexuel : Le président Macron doit arrêter de faire planer le doute
par bye Ven 21 Juil - 18:17

» Pacte sur la migration et l’asile : accélération des négociations dans un contexte de tensions entre les États membres
par bye Mar 18 Juil - 8:11

» Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques ? Entretien avec Denis Merklen
par bye Lun 17 Juil - 17:40

» Droits des femmes en Europe : les Etats membres refusent la criminalisation du viol
par bye Jeu 13 Juil - 18:55

» Comment espérer mettre fin aux violences masculines avec des policiers et des magistrats sexistes et racistes ?
par bye Jeu 15 Juin - 19:33

» MAYOTTE : CE QUI SE JOUE DERRIÈRE L’OPÉRATION WUAMBUSHU
par bye Jeu 15 Juin - 19:28

» https://www.france-terre-asile.org/communiques-presse/communiques-de-presse/empechons-la-violence-communique
par bye Sam 3 Juin - 9:04

» Exposition des mineur·es à la pornographie : les chiffres édifiants de l'ARCOM
par bye Ven 26 Mai - 11:32

» Le SNU hors l’école
par bye Mar 23 Mai - 9:14

» Réforme de l'asile dans l'UE : le Parlement adopte ses positions ; le Conseil entre en terrain inconnu.
par bye Jeu 18 Mai - 9:52

» Festival de Cannes : Pas d'honneur pour les agresseurs !
par bye Mar 16 Mai - 18:55

» Choisissons la solidarité !
par bye Mer 10 Mai - 12:26

» Propagande pro-stérilisations à Mayotte, en pleine pénurie de pilules abortives : une politique française coloniale et misogyne !
par bye Ven 28 Avr - 12:17

» Accueillir les Afghanes : pour un accueil d'urgence des femmes afghanes
par bye Ven 21 Avr - 19:17

» Loi de programmation militaire : la mobilisation des pacifistes doit être à la hauteur des enjeux
par bye Ven 21 Avr - 12:19

» Le 13 avril, la justice doit ordonner le blocage des sites pornocriminels qui exposent les mineur.es à des contenus pornographiques, violents et traumatiques.
par bye Jeu 13 Avr - 9:47

» SOMMET FRANCO-BRITANNIQUE : LA FRANCE NE PEUT PLUS RESTER COMPLICE DES POLITIQUES INDIGNES DU ROYAUME-UNI
par bye Ven 7 Avr - 8:45

» Royaume-Uni : un nouveau projet de loi piétine le droit d’asile
par bye Dim 2 Avr - 9:56

» PROJET DE LOI ASILE ET IMMIGRATION
par bye Mar 7 Fév - 19:11

» Présidence suédoise du Conseil de l’Union européenne : plus de sécurité, moins de solidarité ?
par bye Mer 1 Fév - 10:33

» Les femmes grandes perdantes de la réforme des retraites : Appel à la manifestation !
par bye Mer 18 Jan - 17:58

» L’école est inégalitaire… …encore et encore
par bye Sam 31 Déc - 16:13

» Réinstallation au sein de l’Union en 2023 : des engagements en-deçà des besoins
par bye Jeu 22 Déc - 7:07

» Pour le 25 novembre, journée internationale de lutte pour l’élimination des violences masculines à l’égard des femmes, nous appelons à une contre-offensive féministe qui combat à la racine le continuum des violences patriarcales.
par bye Sam 26 Nov - 8:56

» Méditerranée centrale : l’UE présente un plan d’action axé sur le renforcement de la coopération avec les pays tiers
par bye Ven 25 Nov - 9:19

» Journée mondiale pour la protection des enfants contre la pédocriminalité
par bye Ven 18 Nov - 13:24

» Cartographier les inégalités sociales entre écoles
par bye Lun 14 Nov - 9:03

» La Grande Cause définitivement classée sans suite ?
par bye Ven 11 Nov - 11:34

» Brésil – Quand l’extrême droite fait école
par bye Ven 4 Nov - 17:25

» Les Européens face au gouffre de la précarité
par bye Ven 4 Nov - 17:17

» COP27, ou comment répondre aux impacts du changement climatique ?
par bye Jeu 3 Nov - 18:37

» Le Lycée pro, personne ne le connait. Personne de ceux qui décident de notre vie. Le lycée pro, c’est cette institution qui n’a aucun ancien élève au gouvernement ou à l’Assemblée.
par bye Dim 30 Oct - 12:25

» Régularisation des déboutés en Allemagne, un modèle à suivre ?
par bye Mar 25 Oct - 8:39

» Mobilisons-nous contre la casse des lycées pro !
par bye Sam 22 Oct - 8:03

» Répression au lycée Joliot-Curie de Nanterre : libération immédiate et sans poursuite des 14 lycéens gardés à vue !
par bye Mar 18 Oct - 8:57

» Déclaration commune : un accord sur le règlement relatif à l'instrumentalisation porterait un coup de grâce au Régime d'asile européen commun
par bye Jeu 13 Oct - 12:45

» "Porno, l'enfer du décor" 40 associations saluent la portée historique du rapport du Sénat sur l'industrie pornocriminelle et appellent aux actes
par bye Lun 10 Oct - 13:46

» LYCÉE PROFESSIONNEL : EN GRÈVE LE 18 OCTOBRE POUR LE RETRAIT DU PROJET MACRON
par bye Sam 8 Oct - 19:09

» Evaluations, bonjour l’angoisse ?
par bye Ven 30 Sep - 9:43

» Élections en Italie : le droit d’asile menacé par l’ascension de l’extrême droite
par bye Sam 24 Sep - 8:55

» MERCREDI 28 SEPTEMBRE : MOBILISATION NATIONALE EN FAVEUR DU DROIT A L'AVORTEMENT !
par bye Jeu 22 Sep - 18:41

» Pénuries de postes, inflation, recrutements et formations bidons… Coup de chaud sur la rentrée 2022 !!
par bye Ven 16 Sep - 8:38

» La liberté au temps du capital (des individus et des écoles)
par bye Mer 7 Sep - 9:14

» Le 21 septembre 2022 marchons ensemble pour la Paix !
par bye Mar 23 Aoû - 14:18

» Moi, Nestor Makhno (épisode 9) – Il y a 100 ans, l’autre guerre d’Ukraine – Feuilleton
par bye Jeu 21 Juil - 20:17

» AVORTEMENT AUX USA, NOUS NE VOULONS PAS PERDRE DE DROITS, NOUS VOULONS EN GAGNER !
par bye Mar 28 Juin - 12:51

» Michel Piron en garde à vue. Derrière Jacquie et Michel : un système organisé de proxénétisme et de viols.
par bye Jeu 16 Juin - 15:33

» EuroSatory : Visioconférence et Rassemblements contre le commerce des armes
par bye Lun 6 Juin - 17:32

» Entretien avec Yamina Saheb (GIEC) : “Il y a eu quelques réticences pour mettre le terme de sobriété dans le dernier rapport”.
par bye Mer 1 Juin - 8:37

» Retour sur l’accueil des déplacés d’Ukraine dans les Hautes-Alpes
par bye Mar 31 Mai - 16:17

» L’industrie pornocriminelle cible les enfants et la justice abdique !
par bye Mer 25 Mai - 16:23

» Le Royaume-Uni renforce son arsenal juridique contre les personnes en besoin de protection
par bye Jeu 19 Mai - 10:42

» Recrutement enseignant : une crise des plus inquiétantes pour l’avenir de l’école
par bye Jeu 19 Mai - 10:36

» Moi, Nestor Makhno (épisode 7) – Il y a 100 ans, l’autre guerre d’Ukraine – Feuilleton
par bye Mer 11 Mai - 11:53

» Le "Tous capables" l'Education Nouvelle Le Groupe Français d'Education Nouvelle
par bye Ven 6 Mai - 12:42

» Menaces sur le droit à l’avortement aux Etats-Unis : le collectif Avortement Europe dénonce une énième tentative de restreindre le droit des femmes à disposer de leur corps !
par bye Ven 6 Mai - 12:30

» Biélorussie : la plus grande attaque anti-syndicale du siècle en Europe
par bye Ven 29 Avr - 12:15

» Les associations dénoncent la différence de traitement envers les ressortissants non-Ukrainiens
par bye Ven 22 Avr - 6:21

» SUD éducation gagne l’indemnité REP/REP+ pour les AED !
par bye Jeu 21 Avr - 17:21

» Guerre en Ukraine : que contient la directive sur la protection temporaire de 2001 ?
par bye Dim 17 Avr - 9:50

» Mutations-sanctions à l'école Pasteur (93) : dans « l'intérêt du service public », nous devons faire front !
par bye Jeu 14 Avr - 8:42

» 6e rapport du GIEC : quelles solutions face au changement climatique ?
par bye Ven 8 Avr - 12:34

» Cabinets de conseil : quand le Sénat fustige le gouvernement
par bye Mer 6 Avr - 16:36

» Les fresques carabines : une institutionnalisation des violences sexistes à l’hôpital
par bye Dim 13 Mar - 12:35

» L’Ukraine au coeur… de la classe, l’école au coeur du monde
par bye Ven 4 Mar - 17:34

» 8 Mars 2022 : Grève féministe Déferlante pour l'égalité !
par bye Mar 1 Mar - 11:08

» Une guerre “culturelle”
par bye Jeu 24 Fév - 19:27

» Nouveau camp fermé de Samos : « Barbelés, clôtures, couvre-feu […] le camp ressemble à une prison. »
par bye Jeu 17 Fév - 18:07

» Exterminez toutes ces brutes
par bye Ven 4 Fév - 10:22

» Entretien avec Laurence Scialom : « Ne pas mettre la lutte contre la dégradation de notre biosphère au cœur de la gouvernance européenne serait une erreur historique »
par bye Mer 26 Jan - 15:55

» Osez le féminisme ! fait 200 signalements de vidéos illégales sur des sites pornographiquesOsez le féminisme ! fait 200 signalements de vidéos illégales sur des sites pornographiques
par bye Lun 24 Jan - 11:46

» La mécanique des inégalités : un entretien avec les sociologues Alain Bihr et Roland PfefferkornLa mécanique des inégalités : un entretien avec les sociologues Alain Bihr et Roland Pfefferkorn
par bye Sam 22 Jan - 10:48

» Répression pour un poème au Lycée Marcelin Berthelot de Pantin.
par bye Mer 12 Jan - 20:42

LE SITE

Dans Les Coulisses de Demain

FORUMS & SITES AMIS

FORUM EST INSCRIT SUR

-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable Gamer ERAZER DEPUTY P60 – 15,6” FHD 144Hz – i7-12è ...
999.99 € 1399.99 €
Voir le deal

    La bataille de l'eau

    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9057
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    La bataille de l'eau Empty La bataille de l'eau

    Message par bye Mer 28 Jan - 7:26

    Water makes money
    Appel international à soutenir le projet de film
    Water makes money

    Un film de Leslie Franke et Herdolor Lorenz
    En collaboration avec Jean Luc Touly, Marc Laimé, Christiane Hansen et aquattac

    La privatisation de l´eau, élément essentiel à notre vie, progresse
    dans le monde entier.
    Jour après jour, Veolia et Suez, les deux multinationales signalent
    de nouvelles conquêtes.
    Partout elles appâtent avec leur brillante technique, leur fiabilité
    et leur financement avantageux. Pourtant au siège des multinationales, chez elles, en France, on leur fait de moins en moins confiance....

    Le nouveau film de Leslie Franke et Herdolor Lorenz, auteurs de « Eau :service public à vendre », veut montrer les ombres au tableau de l´expansion brillante de Veolia et Suez et prouver par l´exemple de la France que la main mise au nom du profit, sur l´élixir de vie qu´est l´eau, peut être stoppée.
    « Water makes money » sera un film citoyen si vous le soutenez !!!

    Veolia, Suez - Water makes money

    Partout dans le monde, là où des communes à court d´argent cherchent des crédits, les géants mondiaux de l´eau, Veolia et Suez, frappent à la porte. Ces 10 dernières années, Veolia a réussi, à elle seule, à prendre le contrôle de l´eau ou des participations dans plus de 450 communes allemandes.
    « Veolia Wasser » est à l´heure actuelle le premier fournisseur d´eau en Allemagne. La situation est identique en Pologne, dans les
    républiques baltes, Lettonie, Estonie, Lituanie, en Tchéquie, en Slovaquie, en Italie,en Espagne, aux USA et à l´heure qu´il est en Chine où Veolia proclame constamment la signature de nouveaux contrats.

    L´ irrésistible expansion des privatiseurs mondiaux de l´eau ?

    Même les géants mondiaux de l´eau peuvent être stoppés ! ils ont déjà à Paris, au cœur de leur puissance, une plaie béante et dangereuse. En France, dans leur pays d´origine, là où Veolia et Suez fournissent l´eau de 8 habitants sur 10, de nombreuses communes remettent en cause leur domination. Les reproches vont de l´opacité à la mauvaise qualité de l´eau, aux hausses de prix permanentes et aux abus de situation dominante.
    Les communes ont beaucoup de mal à contrôler si les prix facturés
    correspondent bien aux travaux effectués. Les milliards de redevances payés pour la remise en état des canalisations ont-ils vraiment été utilisés à cet effet ? L´argent de l´eau des communes francaises n´a-t-elle pas financé l´expansion mondiale de Veolia et Suez ?

    Une plaie béante au cœur de l´empire

    Paris et plus de cent communes francaises ont décidé de reprendre le contrôle de ce service vital. Lorsque les contrats avec Veolia et
    Suez arriveront à échéance, l´approvisionnement en eau retournera en régie publique. À Paris les contrats viennent à échéance en 2009. Après cette date l´eau appartiendra à nouveau aux Parisiens.


    Un film citoyen

    Le film « Water makes money » veut informer sur cette évolution
    actuelle.
    Il veut montrer les lecons que Paris et d´autres communes francaises ont tiré de la domination de Veolia & Co et comment elles réussissent à reprendre l´eau en régie publique. Des exemples européens et américains complètent le film qui deviendra ainsi un cas d´école pour le monde entier.
    « Water makes money » donnera du courage : l´eau aux mains des
    citoyens/citoyennes c´est possible !!
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9057
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    La bataille de l'eau Empty Re: La bataille de l'eau

    Message par bye Sam 2 Mai - 18:10

    L’eau : vie, mort, espoir ?


    L’eau de notre vie

    Si notre belle planète fut créée selon les scientifiques il y a près de 4,6 milliards d’années il faudra néanmoins attendre environ un milliard d’années pour qu’apparaissent les premières espèces
    vivantes. Ainsi notre plus lointain ancêtre, la première forme de vie sur Terre, a probablement été une cellule simple capable de se reproduire en se divisant.

    La Terre de cette époque était alors bien loin de présenter le même aspect et les mêmes conditions atmosphériques que celles que nous connaissons actuellement. Le lieu d’apparition de ces premières bactéries procaryotes et unicellulaires reste encore de nos jours une énigme : certains chercheurs défendent l’hypothèse que c’est au fond des mers, près de sources hydrothermales, que la vie est apparue, et non en surface, dans des flaques d’eau proches du littoral, sous la lumière intense du soleil.


    Quel que soit le lieu d’apparition de la vie, il est certain que les premiers êtres vivants étaient des bactéries anaérobies, c’est-à-dire pouvant vivre en l’absence d’oxygène, et qu’elles apparurent en milieu aquatique, dans nos océans.

    Ces derniers couvrant 360 millions de km2, soit environ 71% de la surface de la Terre pour une quantité d’environ 1,4 milliard de milliard de mètres cube d’eau lui confèrent à juste titre les
    appellations de planète océan ou de planète aquatique.

    Si la vie terrestre est apparue dans l’eau notre chemin de vie en tant qu’être humain prend de la même façon sa source dans cet
    élément. En effet, avant notre naissance nous passons par la phase aquatique lorsque nous baignons dans le liquide amniotique, embryons nous sommes constitués de 94 % d’eau pour une fois adulte en être constitués de 65%, étant ainsi un peu à l’image de notre planète.



    De la tête aux pieds, nous sommes en eau. L’eau est donc un élément indispensable à notre corps, à notre vie. En plus d’en être essentiellement constitués nous devons également en consommer 2,5 l par jour car si nous sommes en mesure de vivre environ 3 semaines sans manger, puisque nous stockons des nutriments, en revanche nous ne pouvons nous passer d’eau plus de 3 jours,
    incapables de la conserver dans notre organisme.


    Ainsi si l’homme perd 2% de son eau, il éprouve le besoin de boire, si il en perd 10%, il a des hallucinations et sa peau se rétracte, si il en perd 15%, il meurt, les cellules s’asphyxiant sous l’effet de leurs propres déchets.

    L’eau est également essentielle à la vie car elle crée le milieu dans
    lequel toutes les réactions métaboliques se produisent et permet le transport de substances chimiques dont elle assure le bon fonctionnement physiologique.


    Cette eau dont le renouvellement est essentiel au bon fonctionnement de notre corps est tout aussi vitale pour le reste des espèces faunistiques et floristiques dont est elle le composant essentiel dans des pourcentages en moyenne similaires à celui de notre corps.

    L’eau étant essentielle à notre survie ainsi qu’à notre développement elle suscite par conséquent la convoitise de la part de l’ensemble de l’espèce humaine. Une convoitise qui peut aisément se transformer en conflit tant larvé qu’ouvert lorsque certains veulent en faire un bien exclusif au détriment des autres.


    L’eau de la discorde


    Les premières guerres de l’eau connues, l’écriture n’existant pas
    auparavant, eurent lieu il y a plus de 5000 ans entre des villes sumériennes, néanmoins il y a fort à penser qu’elles sont aussi vieilles que l’humanité : le contrôle des oasis, des points d’eau dans des régions où il y avait régulièrement des pénuries assurant la pérennité de leurs détenteurs.


    L’histoire retiendra également la disparition de civilisations non
    moins prestigieuses que celle des Khmers survenue suite à une défaillance en approvisionnement en eau ou encore celle des Mayas en Amérique Centrale. Les civilisations ayant un usage intensif de l’eau se trouvent généralement fort vulnérables aux changements climatiques, nous n’échappons bien entendu pas à cet état de fait.

    Notre époque est également le théâtre de conflits pour le contrôle de cette ressource. Ce fut le cas entre le Brésil et l’Argentine pour le contrôle du fleuve Parana ou encore actuellement entre les Etats-Unis et le Mexique pour l’eau du Rio Grande qui de grand n’a plus que le nom puisque ce fleuve maintes fois évoqué dans les westerns n’atteint désormais plus le Golfe du Mexique.

    La guerre du Cachemire entre Inde et Pakistan trouve également une de ses origines dans le contrôle de la source de l’Indus, seule alimentation viable et suffisante en eau pour ce pays de plus de 150 millions d’habitants.

    Que dire de la guerre de l’eau qu’Israël livre à la Palestine ? Depuis
    des décennies l’Etat hébreux puise des quantités pharaoniques d’eau dans la nappe aquifère située sous ces deux états et interdit à ce dernier de creuser d’autres puits malgré l’augmentation de sa population. Que dire de l’occupation du plateau du Golan par Israël depuis la Guerre des six Jours de 1967 dont le but n’était autre que celui du contrôle de la source du fleuve Jourdain ?

    La situation au Proche Orient est sans doute la plus catastrophique que l’on puisse rencontrer sur notre planète étant donné qu’y ont été dores et déjà épuisées les réserves d’eau, premier cas dans l’histoire de l’humanité.

    Que penser de la bande de Gaza, en plein désert de Palestine qui est l’entité politique qui souffre le plus cruellement du stress hydrique, avec tout juste 140 l d’eau souterraine saumâtre par an et par habitant !

    Alors que nous ne buvons en moyenne guerre plus de 2 litres d’eau par jour, nous en consommons dans les pays industrialisés en moyenne 150 l /jour par personne. Cependant en moyenne dans certains pays comme l’Australie ou les USA il s’agit de 350 à 400 l pers/jour.

    Comment éviter des conflits lorsque la répartition de cette ressource est de loin inéquitable puisque six pays, Brésil, Canada, Russie, Indonésie, Chine et Colombie se partagent à eux seuls la moitié des ressources en eau renouvelables de la planète. On assiste à une crise mondiale de l’eau, qui se manifeste à travers la pénurie croissante d’eau potable et la multiplication des
    maladies hydriques, causées par la pollution industrielle, la contamination des lacs et rivières, le traitement insuffisant des eaux usées, l’assèchement des sources, etc. Selon une estimation des Nations Unies, 36’000 personnes meurent chaque jour, soit 6% de la mortalité mondiale, par manque d’eau potable ou par
    ingestion d’eau contaminée. Environ 80% des maladies des pays en développement (diarrhées, choléra…) sont liées à l’eau.

    Environ 1 milliard de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau potable et 2,5 milliards n’ont pas accès à un système sanitaire et ce chiffre atteindra en 2025 les deux tiers de la population mondiale.

    Au sein même de nos sociétés la répartition et l’utilisation de l’eau
    sont inégales puisque les agriculteurs consomment actuellement les deux tiers de l’eau puisée dans les fleuves et nappes de la planète. D’ici 2025 la raréfaction de l’eau entraînera une baisse de la production mondiale de 350 millions de tonnes par an, soit la production annuelle en céréales des USA, alors comment
    nourrir la planète ? Malheureusement il ne faudra pas attendre 2025 puisque début 2008 nous avons vu dans de nombreux pays subvenir des émeutes de la faim, alors que dans d’autres l’ignominie humaine pousse à la spéculation sur les denrées alimentaires pour s’enrichir davantage. Le programme alimentaire mondial
    précisait qu’en 2008 se sont ainsi 50 millions supplémentaires de personnes qui souffraient de la faim.


    Dernière édition par bye le Sam 2 Mai - 18:16, édité 1 fois
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9057
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    La bataille de l'eau Empty Re: La bataille de l'eau

    Message par bye Sam 2 Mai - 18:10

    L’eau : vie, mort, espoir
    ? ( suite et fin )



    Désormais le facteur limitant la productivité alimentaire mondiale n’est plus la terre mais l’eau comme le signale un rapport de la FAO. Les nappes aquifères s’épuisent lentement face à nos besoins pressants et en constante augmentation.

    En Inde dans certaines régions l’eau était puisée à une dizaine de
    mètres, aujourd’hui on a beau forer à plus de 400 mètres de profondeur les puits restent secs. Quel avenir se dessine pour la population de la plus grande démocratie de la planète ?


    La quête de cette eau vitale pour notre survie nous amène également à commettre des erreurs, des erreurs fatales comme ce fut le cas en Inde où près de 60 millions de personnes furent empoisonnées par l’eau naturellement chargée en fluorure extraite de puits tubulaires. Ce qui engendra de multiples malformations osseuses et infirmités irréversibles tant chez les enfants que
    chez les adultes. Une eau que les experts et scientifiques n’avaient pas cru bon d’analyser, une eau responsable du plus grand empoisonnement collectif de tous les temps, une eau extraite de milliers de puits réalisés dans les années 80 grâce aux fonds du programme des Nations Unies l’Unicef.

    Que dire des dix millions de personne de l’ouest indien et du
    Bengladesh qui consomment chaque jour une eau dont la concentration en arsenic est parfois plusieurs centaines de fois supérieure aux normes de l’OMS ? Une eau non analysée provenant de puits financés en majorité par des fonds internationaux (ONG, ONU..), une eau qui les fait vivre aujourd’hui mais qui raccourcit à chaque goutte leurs lendemains. Rien qu’en Inde ce sont aujourd’hui près de 800 millions de personnes qui seraient susceptibles de boire cette eau contaminée.

    Si l’absence d’eau potable fait peser une grande menace sur les
    populations, de trop grosses quantités d’eau, qu’elles soient douces ou salées peuvent tout autant représenter un danger pour notre espèce. Un danger qui s’accroît chaque jour davantage avec le réchauffement climatique. Prenons pour exemple cette exceptionnelle mousson indienne de l’an passé qui a fait des
    centaines de morts et déplacé des centaines de milliers de personnes. Nous pouvons évoquer de la même façon le problème de la montée des eaux qui provoque le déplacement de milliers de réfugiés climatiques.

    Ainsi l’effet du réchauffement climatique sur les Tuvalu, la plus
    petite nation du monde après le Vatican, mais certainement beaucoup moins riche, fera des 11000 Tuvaluens, les premiers réfugiés climatiques de la planète d’ici 2 générations. L’Océanie dans son ensemble sera sans conteste le continent le plus fortement touché par cette catastrophe de la cupidité humaine compte tenu de sa géographie et de ses milliers d’atolls, celui d’Ouvéa n’échappant pas à cette logique.
    Les Nations Unies évaluent à 50 millions le nombre d’habitants
    qui pourraient être contraints de quitter leur lieu de vie en raison des conséquences du changement climatique D’ici à la fin du siècle, le nombre des réfugiés climatiques pourrait être porté à 150 millions.


    L’espoir de notre espèce

    La technologie

    Nous avons depuis tous temps eu recours à la science et à la technologie afin de résoudre les problèmes auxquels nous étions confrontés. L’absence ou la raréfaction des ressources aquifères nous amena également, parfois à tord parfois à raison, à inventer, à innover, ou encore à mettre en place des projets démesurés dans certains domaines.
    C’est sans conteste le cas de la Grande Rivière Artificielle de Muhammad Kadhafi qui a dépensé 27 milliards de dollars pour transporter sur 3500 km de désert une eau puisée à 500 m de
    profondeur dans une nappe phréatique fossile, donc épuisable, avec l’aide des Américains, ceci afin de faire pousser, entre autre, du blé en plein désert !

    Les Chinois ne sont guère bien loin puisqu’ils ont entamé leur projet
    Sud-Nord qui détournera une partie du fleuve Yangtsé, 4eme de la planète par le débit, afin d’alimenter le fleuve Jaune quasiment asséché situé près de grandes métropoles pour un coût d’environ 60 milliards de dollars.

    L’Inde quant à elle a une entreprise encore plus démesurée que son
    géant de voisin puisque son Projet d’Interconnexion des Fleuves prévoit de construire des dizaines de grands barrages, des centaines de réservoirs secondaires afin d’envoyer vers le sud aride les eaux de mousson charriées au nord par les géants que sont le Gange ou encore le Brahmapoutre. Un projet titanesque, pour ne pas dire emprunt de mégalomanie qui va changer la carte
    hydrographique de ce pays et coûter de 110 à 200 milliards de dollars selon les estimations, soit 40% du PIB de l’Inde.

    Notre caillou n’échappe pas à ce genre de projet avec son Grand Tuyau dont l’utilité et la viabilité financière, pour la population bien sûr, et non pour certains élus, ont été très fortement remis en cause par un récent rapport de la cours des comptes.

    L’impact financier et surtout écologique de tels projets est plus que
    discutable quand il semble que d’autres moyens plus viables écologiquement, financièrement et moralement peuvent être mis en œuvre.

    Certaines sociétés comme la Comex ont déjà mis en place et améliorent des procédés de récupération des eaux de source jaillissant en plein océan grâce à la différence de densité entre eau douce et eau salée.

    Les usines de désallement, qui produisent 10% de la consommation
    mondiale d’eau sont également une option, néanmoins leur coût de fonctionnement en limite l’implantation aux pays disposant d’importants moyens financiers. Qui plus est n’oublions pas que la source d’énergie utilisée qu’est le pétrole augmente la pollution atmosphérique de notre planète.

    Pour les populations plus isolées des solutions viables ont déjà été
    proposées. C’est le cas notamment d’un genre de toile ombrière en polypropylène capable de récolter les 2/3 de l’humidité des brouillards, une quantité suffisante pour s’alimenter et même recréer un écosystème. L’humidité de l’air représente en effet plus de six fois le contenu de tous les cours d’eau de la planète. Dans de nombreux pays on revient à des méthodes ancestrales que sont le captage de l’eau de pluie, ou encore le système des qanâts utilisés par les Perses et qui sont à l’origine de leur richesse agraire durant l’antiquité.

    A défaut de revenir à des méthodes ancestrales ou de s’appuyer, une fois n’est pas coutume, sur la science ou la technologie pour résoudre les problèmes que nous-mêmes, notre société créons depuis des siècles n’existe-t-il aucune autre alternative ?

    Ne serait-il pas plus judicieux, plus réaliste, plus efficace, plus
    pragmatique d’utiliser ces différences avec le reste du règne animal dont nous n’avons de cesse de nous vanter, de nous targuer ? Ne devrions nous pas simplement, humblement regarder l’histoire de ces civilisations disparues pour des erreurs semblables et en tirer des leçons ? Ne devrions nous pas nous comporter en êtres humains que nous nous revendiquons et utiliser ce que nous
    nommons l’intelligence ou encore la cognition ? Ne devrions nous pas faire preuve tout simplement de bon sens ?

    Mais est-ce réellement le chemin que prend la communauté internationale en favorisant la création du nouveau marché de l’or bleu ?
    En effet, lors du dernier Forum Mondial de l’Eau à Istanbul en mars
    dernier, la version finale du projet de déclaration, négocié depuis de longs mois, stipule que l’accès à l’eau potable et à l’assainissement est un “besoin humain fondamental”, et non pas un “droit”. Légalement, un besoin humain n’a aucune valeur ce qui permet d’en faire désormais une marchandise soumise aux lois de l’offre et de la demande. Comment parler de droits de l’Homme si on ne parle pas de droit à l’accès à l’eau ? De leur côté les entreprises privées
    intéressées par le marché de l’eau soutiennent activement ce programme qui leur ouvre des possibilités de profit énormes. Il s’agit d’une part des sociétés transnationales de distribution d’eau, que nous connaissons également très bien en Nouvelle Calédonie, Suez et Veolia, d’autre part quatre multinationales qui se partagent le marché de l’eau en bouteille : Nestlé, Danone, Coca-Cola et
    PepsiCo.
    D’autres sociétés se réjouissent d’ores et déjà du réchauffement
    climatique qui leur permet de récupérer les icebergs du Groenland dérivant en eau internationale afin d’embouteiller cette eau gratuite.

    N’est-ce pas là, une fois de plus, sacrifier sur la table du sacro
    saint libéralisme des millions de vies humaines ?

    D’ici 2050 il y aura près de 9 milliards d’habitants sur terre, et une
    augmentation d’environ 80% de notre consommation actuelle, comment ferons nous alors pour subvenir à nos besoins en eau ? Les scientifiques prévoient que les îles du Pacifique seront parmi les premières terres de la planète touchées par la sécheresse suite au réchauffement climatique. Et nous, êtres humains, calédoniens, citoyens, quelle réponse apportons-nous à ce problème ? Que
    faisons-nous au quotidien pour préserver cette ressource ? Quelle politique de gestion de cette ressource renouvelable proposons-nous pour le pays et les
    générations futures ?

    L’eau c’est le sang de la Terre, quand les dernières larmes de Gaïa seront asséchées nous n’aurons dés lors plus que nos propres yeux pour pleurer la fin de l’humanité.


    Arnaud FUENTES, citoyen de la Terre

    http://nouvellecaledonie.info/2009/04/29/l%E2%80%99eau-vie-mort-espoir
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9057
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    La bataille de l'eau Empty Re: La bataille de l'eau

    Message par bye Sam 23 Mai - 7:31

    Les solutions à la crise de l'eau ne manquent pas





    Aurons-nous assez d'eau, en 2050, pour nourrir les 9 milliards d'habitants de la planète ?

    L'agriculture en est, de loin, la plus grande consommatrice, avec 70 % des volumes. Le message de la communauté scientifique et des praticiens du secteur est aujourd'hui clair : c'est le secteur agricole qui doit en priorité économiser l'eau si le monde veut éviter
    une crise des ressources hydriques, liée à la fois à l'augmentation des besoins et aux effets du réchauffement climatique.




    "Il faut doubler la production agricole d'ici quarante ans et, si rien ne change, les besoins en eau pour l'agriculture doubleront aussi, explique David Molden, directeur de recherche à l'International Water Management Institute (IMWI). Nous devons impérativement
    produire plus avec moins d'eau."




    Des solutions techniques existent. D'abord, mieux capter et utiliser l'eau de pluie. Mais pas forcément en construisant de nouveaux grands barrages : "En développant de petites infrastructures de stockage, et en apportant de petites quantités d'eau au moment où la plante en a le plus besoin, on peut passer d'un rendement de dix quintaux de céréales à l'hectare à trente", explique Sami Bouarfa, spécialiste du Maghreb à l'Institut de recherche pour l'ingénierie de l'agriculture et de l'environnement (Cemagref).


    De petits aménagements (cordons de pierre, par exemple) ou l'amélioration du travail du sol permettent aussi, en retenant l'humidité, d'améliorer les rendements, parfois de manière
    spectaculaire.




    RÉGIME SANS VIANDE



    L'autre grand défi est de diminuer les quantités prélevées dans les fleuves et les nappes souterraines pour l'irrigation. "On peut gagner beaucoup en entretenant les réseaux de distribution et en utilisant le goutte-à-goutte", constate Mostafa Errahj, professeur à l'Ecole nationale d'agriculture de Meknès, au Maroc. Cette technologie permet d'économiser environ 50 % d'eau par rapport au système
    traditionnel d'irrigation.




    Toute la difficulté consiste à diffuser ces techniques sur le terrain. "Quel intérêt ont les agriculteurs à utiliser moins d'eau, s'ils ne reçoivent aucune compensation ?", interroge M. Molden. Augmenter le prix de l'eau est une option politiquement dangereuse.
    D'autant que les équipements d'économie en eau sont souvent
    coûteux.



    De plus, si les subventions apparaissent indispensables, elles ne suffisent pas. "Le changement ne peut pas se faire en un claquement de doigts, commente M. Bouarfa. On s'adresse à des
    millions de gens, pour la plupart de petits agriculteurs, qui risquent leur revenu. Un accompagnement est indispensable."




    Pour de nombreux experts, la clé du succès réside dans l'émergence d'un secteur agricole structuré par des coopératives et des associations d'usagers de l'eau. "Il n'y a pas de meilleur
    formateur, pour un agriculteur, qu'un autre agriculteur", affirme M.
    Bouarfa.




    Au Maroc, un programme de formation, soutenu par la Fondation pour l'agriculture et la ruralité dans le monde (FARM), met ainsi en lien des agriculteurs de tout le pays. "On sort du cadre classique où le formateur est un fonctionnaire, cela a beaucoup plus d'impact",
    explique M. Errahj.




    Trop peu de pays font des économies d'eau en agriculture une priorité. La pénurie menace pourtant de nombreuses régions du monde : pourtour méditerranéen, Sahel, Moyen-Orient, Asie
    centrale, Inde, nord de la Chine, Australie, ouest des Etats-Unis, Amérique centrale... La crise s'y fait déjà sentir. Les écosystèmes, surexploités, se dégradent.




    De nombreux participants au Forum mondial de l'eau, qui s'est tenu en mars à Istanbul, ont appelé les Etats à sortir de l'immobilisme. "Une meilleure gestion de l'eau en agriculture est une priorité en Inde ou en Chine aujourd'hui", relève M. Molden. Le Maroc a mis en
    place un plan d'économies. La Tunisie a réussi à stabiliser sa consommation d'eau agricole.
    Reste à savoir si ce mouvement s'amplifiera et donnera des résultats rapidement pour éviter des crises aiguës.




    Si les politiques strictement agricoles échouent, d'autres pourraient prendre le relais, en agissant sur les régimes alimentaires, par exemple. Un régime sans viande ne requiert que 2 000 litres d'eau par jour par individu, contre 5 000 pour une alimentation carnée. Une croissance des échanges de denrées alimentaires entre
    régions pauvres et riches en eau permettrait aussi de pallier les déficits. Ces ajustements ont déjà lieu (des régions en déficit hydrique importent des céréales), mais sont limités, les Etats restant très attachés à leur indépendance alimentaire.




    Gaëlle Dupont



    Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/05/22/les-solutions-a-la-crise-de-l-eau-ne-manquent-pas_1196635_3244.html
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9057
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    La bataille de l'eau Empty Re: La bataille de l'eau

    Message par bye Mar 26 Mai - 7:36

    Une meilleure utilisation de l'eau pourrait réduire les crises alimentaires futures




    Si l’ensemble des ressources en eau des bassins fluviaux était mieux reconnu et géré, les crises alimentaires à venir pourraient être significativement réduites, indiquent des chercheurs du
    Stockholm Resilience Centre (Stockholm University, Stockholm Environment Institute and Postdam Institute for Climate Impact
    Research).



    Le défi consistant à satisfaire les besoins futurs en eau dans le cadre des effets du changement climatique et de l’augmentation rapide de la demande humaine pourrait être moins colossal que
    décrit. Une étude menée par une équipe de scientifiques suédois et allemands a pour la première fois quantifié les possibilités d’utilisation à la fois de l’eau «verte» et de l’eau «bleue» dans une perspective d’adaptation au changement climatique et d’alimentation de la future population mondiale.




    L’approche habituelle concernant la gestion de l’eau ne considère que l’eau bleue, à savoir le débit des rivières et les nappes phréatiques, ce qui limite les options possibles dans le contexte
    de la raréfaction de l’eau et des risques concernant cette ressource induits par le changement climatique. Avec ces conditions, plus de trois milliards d’individus souffriront de rareté sévère d’eau. La nouvelle étude, qui inclut l’eau verte, à savoir l’eau située dans le sol provenant directement de la pluie, suggère que ce nombre pourra être inférieur à un milliard. Il indique
    aussi qu’une prudente gestion de la ressource en eau pourrait épargner des milliards d’individus d’une situation de pauvreté en
    eau.



    L’eau verte forme la base de toute la production alimentaire dans les systèmes agricoles non irrigués. L’étude indique que des investissements dans des techniques courantes et une meilleure
    utilisation de cette eau pourrait représenter la base d’une nouvelle révolution verte. Il en résulterait une amélioration de la capacité de résistance des systèmes agricoles vis-à-vis des événements tels que les inondations, qui seront plus fréquentes et plus intenses, les sécheresses et périodes sèches, et des approvisionnements plus stables de nourriture, indique Holger Hoff, chercheur au
    Postdam-Institute for Climate Impact Research.




    De nombreux pays classés comme chroniquement insuffisants en eau bleue, ont assez d’eau bleue-plus-eau verte pour produire une alimentation suffisante pour leur population. Ces pays sont
    notamment situés en Afrique.




    Cependant, malgré les perspectives nouvelles indiquées par la nouvelle étude, les recherches montrent que l’humanité fera face à des défis majeurs en 2050 dans certaines régions du monde, par manque d’eau verte-plus-bleue, manque qui ne leur permettra pas de produire leur propre nourriture.



    L’étude est publiée dans la revue Water Resources Research.



    notre-planete.info –
    25/05/2009



    Source : [/size]http://www.notre-planete.info/actualites/actu_1992.php



    ©️ 2003-2009 Centre International de Recherche Scientifique
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9057
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    La bataille de l'eau Empty Re: La bataille de l'eau

    Message par bye Jeu 2 Sep - 17:40

    http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/marseille-2012-capitale-mondiale-80559



    Marseille 2012, capitale mondiale de l’eau.


    > MARSEILLE 2012, Capitale mondiale de l’eau. Deux objectifs : Faire face à la crise mondiale de la ressource, légitimer des acteurs économiques du secteur et des savoir-faire



    La France et Marseille accueilleront en mars 2012 au Parc Chanot, la 6ème édition du forum du Conseil mondial de l’eau. Cette décision est intervenue l’année dernière.
    >
    > Le Conseil Mondial de l’eau (CME), qui se dit responsable de l’avenir de l’eau dans le monde, en a-t-il les moyens et la légitimité ? Nous pouvons en douter, comme le souligne justement Jean-Luc Touly Directeur de l’eau de la Fondation France Libertés D Mitterrand
    >
    > Il est présidé par des dirigeants d’entreprises privées du secteur de l’eau et réunit une partie des acteurs, sans réelle légitimité. La présence d’ONG et quelques agences onusiennes comme UN-HABITAT n’en font pas une organisation intergouvernementale représentative. À titre d’exemple, lors du dernier Forum Mondial de l’Eau à Istanbul en mars 2009, ce Conseil a refusé d’entériner la notion de droit à l’accès à l’eau. Pas d’illusions, le CME est comme l’OMC, un organisme privé pour la défense d’intérêts privés.
    >
    > Des conférences réuniront des chefs d’Etat, des ministres, parlementaires, autorités locales et la société civile. Une foire et une exposition (matériels, expériences, techniques, etc.) seront complétées par des forums, des animations et des rencontres impliquant des jeunes, des associations, etc. Voilà pour la vitrine de ce forum, mais leurs objectifs profonds ne sont pas de promouvoir une meilleure gestion de la ressource pour la planète et les générations futures ou son accessibilité pour tous. Il s’agit de conquérir de nouveaux marchés et d’étendre l’implantation des multinationales du secteur.
    >
    > La Secrétaire d’Etat à l’écologie, Chantal Jouanno déclarant pour sa part « se tenir vigilante sur la question du droit à l’eau, qui doit être reconnu comme un droit fondamental de l’être humain, dans tous les pays du monde ».Cette déclaration faisait écho à une récente résolution de l’ONU adopté mercredi 28 juillet 2010 pour qui L’accès à l’eau devienne un droit essentiel. Voilà pour les bonnes intentions déclarées qui nous le savons trop bien ne suffisent pas ...
    >
    >

    Une crise majeure de l’eau annoncée, sinon déjà existante.


    > La pandémie de désertification qui sévit dans bien des contrées et qui ôte toutes les qualités perméables des sols, tout comme un usage inconsidéré de l’eau du monde occidental et le surpompage agricole responsable de l’affaissement des nappes aquifères, constituent un faisceau de cause qui concourent à créer une future crise de l’eau déjà bien amorcée en certains pays .
    >
    > La planète est déjà assoiffée alors que plus d’un milliard de personnes n’a toujours pas accès à l’eau Potable et que les pauvres en arrivent en arrivent à toujours payer plus cher l’eau en bidon que le riches ne l’obtiennent au robinet. Pollution chimiques (pesticides, engrais, déchets non traités), pollution bactériennes, microbiennes (choléra, hépatite, paludisme ) contaminent les cours d’eau et les réserves d’eau douces des nappes phréatiques.
    >
    > Dans les pays du sud, on estime à plus de 80 % les maladies et à plus de 30 % les décès liés à la pollution de l’eau, selon une récente étude publiée aux Nations unies.
    >
    > A moins de changer totalement notre manière de gérer cette ressource, les dégâts seront incommensurables dans un avenir proche, tant pour la planète que pour ses habitants.
    >
    > Les acteurs industriels privés (Veolia, Suez, etc.), principaux partenaires du CME, se proposent de relever de tels défis ou d’y contribuer, mais la pression des marchés dont ils dépendent, est-elle compatible avec une indispensable vision long terme, de ce bien commun de l’humanité ?
    >
    > Leurs gestions dans nos villes, en France, en Europe, permettent d’en douter. L’exigence d’une gouvernance mondiale émerge.
    >
    >
    Le Forum c’est aussi un enjeu économique majeur, un modèle économique contesté dans nos villes.


    > A Marseille, le contrat de délégation de service public, confié à la S.E.M (Société des Eaux de Marseille, filiale des groupes privés Veolia et Suez) arrive à son terme le 31 décembre 2012 pour l’assainissement et le 31 décembre 2013 pour l’alimentation en eau.
    >
    > Les écologistes et d’autres veulent rompre avec ce modèle typiquement français, qui entraîne un prix de l’eau plus élevé qu’en régie publique, opacité, mauvaise qualité de l’eau, aucun intérêt financier à réduire la consommation d’eau des habitants, abus de position dominante … Paris et plusieurs autres villes françaises ont déjà franchi le pas, ne renouvellent pas leurs contrats avec ces entreprises et font le pari de revenir à une gestion publique et plus démocratique de l’eau.
    >
    > Ce sera précisément le thème du film « Water Makes Money » diffusé en avant-première le 23 septembre 2010 à Marseille aux Variétés, en présence du réalisateur Peter Kleinert, ainsi que dans d’autres villes françaises, allemandes et européennes.
    >
    > Nous ne manquerons pas de revenir sur cet évènement prévu pour mars 2012, un Forum alternatif de Marseille devrait également s’en mêler …




    Contenu sponsorisé


    La bataille de l'eau Empty Re: La bataille de l'eau

    Message par Contenu sponsorisé


      La date/heure actuelle est Jeu 28 Mar - 18:57