Kongo, les mains coupées" de Rosa Amelia Plumelle-Uribe
Date : Thu, 18 Mar 2010 13:42:12 +0100
De : Henri
Bonjour,
Pour les amateurs du théâtre, le rappel d’un crime contre l’humanité
sous une forme théâtrale pourrait être perçu, soit comme une hérésie
envers l’art, soit comme une approche passionnante et utile pour faire
circuler l’information. Toujours est-il que les Editions Anibwé*
viennent de publier « /Kongo, les mains coupées/ », une pièce visant à
rappeler et commémorer le renversement du gouvernement légitime et
démocratique qu’en 1960, dirigeait le Premier Ministre Patrice Lumumba
dans la République congolaise naissante.
La responsabilité des puissances occidentales dans ce crime ne saurait
être sérieusement contestée par personne ; alors, personne n’en parle.
Les commentateurs, politologues, journalistes et autres spécialistes de
l’Afrique, préfèrent insister sur la corruption et présenter l’absence
de démocratie, comme une fatalité qui s’expliquerait parce que les
Africains ne sont pas encore assez mûrs pour réussir la complexité d’une
construction démocratique. Et ce discours, mensonger et grossier, passe
néanmoins comme une lettre à la poste, grâce au fait que le plus grand
nombre ignore ou a complètement oublié, la manière dont les leaders
africains les plus attachés à l’indépendance de leur pays, à la
souveraineté et à la démocratie, furent méthodiquement assassinés parce
qu’en Afrique la démocratie est contraire aux intérêts des puissances
qui pillent le continent.
Pour mémoire, il importe de rappeler que, parmi les crimes tragiquement
insidieux ayant caractérisé la domination coloniale, mérite spéciale
attention la politique de re-tribalisation visant à exacerber les
conflits interethniques là où ils existaient ou les créer là où ils
n’existaient pas. Cependant, des leaders populaires dont Lumumba, ayant
dépassé ces clivages ethniques favorisés par les besoins de la
domination impérialiste, travaillèrent à organiser l’ensemble des
peuples congolais derrière un objectif national : la libération du Congo
et la construction d’une République libre, indépendante et démocratique.
Il est assez significatif qu’en 1960, malgré les efforts de la puissance
coloniale belge afin de rallumer la haine tribale, la majorité des
Congolais firent, néanmoins, le choix de l’indépendance et l’élection
d’un gouvernement démocratique. Ce fut le gouvernement dirigé par
Patrice Lumumba.
Par ce choix, auquel nous devons restituer toute sa dimension, les
Congolais donnèrent tort voici 50 ans à ce discours colonialiste suivant
lequel, il y aurait des peuples qui ne sont pas assez mûrs pour aspirer
à vivre en démocratie… Ils montrèrent que, en réalité, n’importe quel
peuple est assez mûr pour faire le choix qui lui conviendrait le mieux,
pour peu que son droit de choisir librement, sans ingérence, soit
respecté. Les Congolais portèrent au pouvoir Patrice Lumumba et ses
compagnons du Mouvement National Congolais, parce qu’ils se
reconnaissaient dans la démarche de ces hommes qui interprétaient si
fidèlement leurs aspirations de liberté, d’indépendance et de démocratie.
Mais, au 20^ème comme au 21^ème siècle, les pouvoirs coloniaux ne
tolérant pas en Afrique l’existence d’un gouvernement dont la légitimité
et le fonctionnement reposaient sur le soutient de son peuple, ils
commanditèrent son renversement afin d’étrangler la liberté et mettre
fin au processus de démocratisation congolais. Une fois Lumumba et ses
compagnons assassinés, les intérêts coloniaux ont été bien servis par
des marionnettes mises au pouvoir à cette fin. Depuis, le peuple
congolais n’a pas cessé d’être dépouillé de ses richesses et d’être
victime de toute sorte de violations à commencer pour la violation du
droit à la vie. Je vous invite à lire /Kongo, les mains coupées/ et vous
fais suivre, en pièce jointe, la couverture.
Je vous salue fraternellement,
Rosa Amelia Plumelle-Uribe
*Librairie ANIBWE
52, rue Greneta 75002 Paris
Tél. : 01 45 08 48 33
Métro : Les Halles, Réaumur Sébastopol, Sentier
Date : Thu, 18 Mar 2010 13:42:12 +0100
De : Henri
Bonjour,
Pour les amateurs du théâtre, le rappel d’un crime contre l’humanité
sous une forme théâtrale pourrait être perçu, soit comme une hérésie
envers l’art, soit comme une approche passionnante et utile pour faire
circuler l’information. Toujours est-il que les Editions Anibwé*
viennent de publier « /Kongo, les mains coupées/ », une pièce visant à
rappeler et commémorer le renversement du gouvernement légitime et
démocratique qu’en 1960, dirigeait le Premier Ministre Patrice Lumumba
dans la République congolaise naissante.
La responsabilité des puissances occidentales dans ce crime ne saurait
être sérieusement contestée par personne ; alors, personne n’en parle.
Les commentateurs, politologues, journalistes et autres spécialistes de
l’Afrique, préfèrent insister sur la corruption et présenter l’absence
de démocratie, comme une fatalité qui s’expliquerait parce que les
Africains ne sont pas encore assez mûrs pour réussir la complexité d’une
construction démocratique. Et ce discours, mensonger et grossier, passe
néanmoins comme une lettre à la poste, grâce au fait que le plus grand
nombre ignore ou a complètement oublié, la manière dont les leaders
africains les plus attachés à l’indépendance de leur pays, à la
souveraineté et à la démocratie, furent méthodiquement assassinés parce
qu’en Afrique la démocratie est contraire aux intérêts des puissances
qui pillent le continent.
Pour mémoire, il importe de rappeler que, parmi les crimes tragiquement
insidieux ayant caractérisé la domination coloniale, mérite spéciale
attention la politique de re-tribalisation visant à exacerber les
conflits interethniques là où ils existaient ou les créer là où ils
n’existaient pas. Cependant, des leaders populaires dont Lumumba, ayant
dépassé ces clivages ethniques favorisés par les besoins de la
domination impérialiste, travaillèrent à organiser l’ensemble des
peuples congolais derrière un objectif national : la libération du Congo
et la construction d’une République libre, indépendante et démocratique.
Il est assez significatif qu’en 1960, malgré les efforts de la puissance
coloniale belge afin de rallumer la haine tribale, la majorité des
Congolais firent, néanmoins, le choix de l’indépendance et l’élection
d’un gouvernement démocratique. Ce fut le gouvernement dirigé par
Patrice Lumumba.
Par ce choix, auquel nous devons restituer toute sa dimension, les
Congolais donnèrent tort voici 50 ans à ce discours colonialiste suivant
lequel, il y aurait des peuples qui ne sont pas assez mûrs pour aspirer
à vivre en démocratie… Ils montrèrent que, en réalité, n’importe quel
peuple est assez mûr pour faire le choix qui lui conviendrait le mieux,
pour peu que son droit de choisir librement, sans ingérence, soit
respecté. Les Congolais portèrent au pouvoir Patrice Lumumba et ses
compagnons du Mouvement National Congolais, parce qu’ils se
reconnaissaient dans la démarche de ces hommes qui interprétaient si
fidèlement leurs aspirations de liberté, d’indépendance et de démocratie.
Mais, au 20^ème comme au 21^ème siècle, les pouvoirs coloniaux ne
tolérant pas en Afrique l’existence d’un gouvernement dont la légitimité
et le fonctionnement reposaient sur le soutient de son peuple, ils
commanditèrent son renversement afin d’étrangler la liberté et mettre
fin au processus de démocratisation congolais. Une fois Lumumba et ses
compagnons assassinés, les intérêts coloniaux ont été bien servis par
des marionnettes mises au pouvoir à cette fin. Depuis, le peuple
congolais n’a pas cessé d’être dépouillé de ses richesses et d’être
victime de toute sorte de violations à commencer pour la violation du
droit à la vie. Je vous invite à lire /Kongo, les mains coupées/ et vous
fais suivre, en pièce jointe, la couverture.
Je vous salue fraternellement,
Rosa Amelia Plumelle-Uribe
*Librairie ANIBWE
52, rue Greneta 75002 Paris
Tél. : 01 45 08 48 33
Métro : Les Halles, Réaumur Sébastopol, Sentier