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    nanotechnologies Empty nanotechnologies

    Message par bye Ven 10 Avr - 10:38

    Nanotechnologies : le symdrome OGM

    On a du mal à imaginer que Monsanto signe un jour une lettre ouverte avec
    la Confédération Paysanne déplorant le peu de financement accordé, par les
    autorités, à l’évaluation scientifique des risques liés aux d’OGM. C’est
    pourtant ce qui s’est passé, aux Etats-Unis en matière de
    nanotechnologies.

    Dans un courrier envoyé en février 2006 à tous les parlementaires
    américains, quinze sociétés et ONG (dont Dupont, BASF, le Foresight Nanotech
    Institute et l’Union of Concerned Scientists) déploraient qu’aucune ligne
    budgétaire spécifique n’ait été allouée à la recherche en matière de risques
    sanitaires, environnementaux et de sécurité liés aux nanotechnologies.

    En 2006, la National Nanotechnology Initiative (NNI), forte d’une enveloppe
    d’un milliard de dollars, ne disposait que de 38,5 millions (moins de 4%) pour
    financer de tels programmes de recherches. En 2009, le budget est passé à 76
    millions de dollars, portant à 256 millions la somme investie, en quatre
    ans.

    Le Project on Emerging Nanotechnologies (PEN - Projet sur les
    nanotechnologies émergentes, créé par deux fondations américaines afin de
    renforcer l’implication du public et de limiter des risques en la matière)
    estime pour sa part qu’en 2006 (la dernière année où l’on dispose de données),
    seuls 13 millions de dollars, sur les 1,5 milliards de dollars de la NNI,
    étaient investis dans ce type de recherches, soit un investissement de l’ordre
    de 1%, alors que, pour le PEN, “la majeure partie des experts estiment qu’il
    faudrait y consacrer un minimum de 10%“.

    La base de données du PEN répertoriant les recherches effectuées sur les
    risques potentiels posés par les nanoparticules et les nanotechnologies recense
    à ce jour plus de 560 projets de recherche, dans 17 pays. Un chiffre à manier
    avec précaution, car on n’est encore qu’au début du travail de caractérisation
    des risques, et nombreuses sont les études qui se bornent ainsi à déplorer
    l’absence d’études, et de méthodologies, ou à en esquisser les prémices.

    Il n'existe aucune méthode permettant d évaluer l'inocuité des
    nanomatériaux

    Le problème se double du fait que le matériel coûte cher, et que peu
    nombreux sont les laboratoires équipés d’outils leur permettant d’effectuer de
    telles recherches, généralement cantonnées aux seuls laboratoires
    universitaires.

    Intervenant récemment sur la Radio Suisse Romande, Jean-François Roche,
    responsable de la législation communautaire sur les nouveaux aliments à la
    Commission européenne, expliquait ainsi qu’ "actuellement, il faut bien
    reconnaître que ça reste très difficile de caractériser la présence de
    nanomatériaux dans les aliments, c’est vraiment à l’état de recherche, et ça
    demande des moyens assez considérables qui ne sont pas à la portée des
    laboratoires d’analyse qui font le contrôle de routine des denrées
    alimentaires“.

    Le Parlement européen adoptait pour sa part, en mars dernier, une
    résolution invitant la Commission à renforcer son contrôle des aliments produits
    grâce aux nanotechnologies :

    “Tout ingrédient contenu sous la forme d’un nanomatériau doit être
    clairement indiqué dans la liste des ingrédients. Le nom de cet ingrédient est
    suivi de la mention “nano” entre parenthèses. Les aliments auxquels ont été
    appliqués des procédés de production qui nécessitent des méthodes spécifiques
    d’évaluation des risques (par exemple les aliments produits au moyen de
    nanotechnologies) ne peuvent pas être inscrits sur la liste communautaire aussi
    longtemps que l’utilisation de ces méthodes spécifiques n’a pas été approuvée et
    qu’une évaluation adéquate de l’innocuité sur la base de ces méthodes n’a pas
    prouvé que l’utilisation de chacun des aliments en question est sûre.”

    Or, “il n’existe actuellement aucune méthode permettant d’évaluer
    l’innocuité des nanomatériaux“, notent les eurodéputés, qui proposent de
    développer “de toute urgence des méthodes d’expérimentation spécifiques aux
    nanomatériaux et ne recourant pas aux essais sur les animaux“.

    Dans une opinion scientifique portant sur les risques potentiels posés par
    les nanosciences et les nanotechnologies, rendue publique en février dernier,
    l’autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) estime elle aussi que l’on
    manque cruellement de méthodologies, et que l’évaluation des effets engendrés
    pas les nanoparticules est dès lors sujet à “un très haut degré
    d’incertitude“.

    Le Conseil et le Parlement européen viennent cela dit d’adopter un
    compromis en vue d’un réglement destiné à renforcer les contrôles en matière
    d’utilisation de nanomatériaux dans les produits cosmétiques. Ceux-ci devront
    clairement être etiquetés, mais aussi soumis à une évaluation de sécurité avant
    d’être autorisés sur le marché lorsqu’utilisés dans certains buts précis (comme
    colorants, conservateurs ou filtres UV).

    Le Bureau européen des unions de consommateurs (Beuc), qui regroupe plus de
    quarante organisations européennes, se félicite de ce premier pas, et notamment
    du fait que, pour la première fois, il existe une définition juridique des
    nanomatériaux. Dans le même temps, le Beuc déplore cela dit que
    “malheureusement, elle ne couvre que les nanomatériaux bio-persistants et
    insolubles – ce qui revient à dire que tous les produits cosmétiques contenant
    tout autre type de nanomatériaux, dont on ne sait pas s’ils sont sûrs ou non
    pour les consommateurs, seront mis sur le marché sans aucune évaluation de
    sécurité“.

    Le Beuc souligne ainsi que “des centaines d’autres utilisations possibles
    des nanomatériaux ne seront soumise à aucune évaluation : les fabricants devront
    simplement informer la Commission des nanomatériaux utilisés“, et note enfin que
    cette règlementation n’entrera en vigueur qu’en 2012, “offrant ainsi aux
    fabricants trois ans de plus pour mettre sur le marché de nouveaux produits
    cosmétiques contenant des nanomatériaux potentiellement dangereux et non
    contrôlés. Cela signifie également que les produits utilisés aujourd’hui par les
    consommateurs ne devront pas être soumis à une évaluation…“.

    Plus de 800 (nano)produits de grande consommation ont été mis sur le
    marché

    Car nanotechnologies et nanoparticules ont bel et bien commencé à se
    répandre sur le marché, et ne sont plus cantonnées aux seuls laboratoires de
    recherche. En 2006, la base de données du PEN des produits commercialisés et
    dont la composition contenait des nanoparticules recensait 212 (nano)produits de
    consommation (vêtements, articles de sport, produits cosmétiques, crèmes
    solaires, produits électroniques et informatiques, d’entretien ou de jardin,
    compléments alimentaires). En 2009, le PEN en répertorie plus de 800,
    commercialisés par plus de 400 compagnies, dans 21 pays.

    Pendant ce temps, que fait le gouvernement ? En application du Grenelle de
    l’environnement, il vient de lancer, début mars, un débat nationnal relatifs aux
    nanotechnologies visant, entre autres, à évaluer la toxicité sur l’homme et
    l’environnement, à élaborer des référentiels et outils pour la détection des
    nanoparticules, mais aussi à protéger les salariés impliqués dans les industries
    et laboratoires ès-nanotechnologies.

    Comme le souligne Dealers de sciences, qui organisait en mars dernier un
    débat “Nanotechnologies : quels enjeux pour la santé ?“, et avait pour cela
    compilé une très intéressante revue de presse, “comme aucune loi ne peut être
    établie sur des suppositions, les instances se chargeant de la question se
    contentent donc de simples recommandations“. Or, “ce n’est rien de moins que la
    santé de l’Homme qui est ici en jeu, incluant au passage les dizaines de
    milliers de scientifiques et autres ouvriers qui travaillent au contact de ces
    particules potentiellement mortelles depuis déjà plusieurs années“.

    Le Comité de la Prévention et de la Précaution (CPP) notait ainsi, dans un
    rapport demandé en 2007 par le ministère de l’écologie, que “les incertitudes
    sur le comportement à terme des nanoparticules dans l’environnement, leur
    écotoxicité et leur impact sur l’homme sont très grandes, qu’il s’agisse de
    l’exposition en milieu de travail, de la dissémination dans l’environnement ou
    des usages thérapeutiques“.

    L’émission Sur les docks de France Culture se penchait récemment à la
    Nano-éthique : faut il avoir peur des nano-technologies? On y apprenait qu’en
    France comme ailleurs, les pouvoirs publics sont dépassés : les normes de type
    ISO ne verront pas le jour avant 2015, et on ne sait pas dénombrer la variété
    des nanomatériaux existants.

    Ils ne sont pas inventoriés, ni repérables d’un point de vue sanitaire,
    alors qu’on en connaît ni leurs effets toxiques sur la santé humaine, ni leur
    cycle de vie dans l’environnement. On sait par contre que les nanoparticules
    peuvent passer toutes les barrières du corps, désorienter les cellules, voire
    causer des lésions de l’ADN.

    L’information n’est pas nouvelle : on sait, depuis 1992, que les nanotubes
    de carbone ressemblent aux fibres d’amiante. Mais il a fallu attendre l’an passé
    pour que des recherches suggèrent que ces nanotubes pouvaient causer des
    maladies similaires à celles qu’entraînent l’exposition à l’amiante et
    constituer, selon le Haut consei de la santé publique, qui parle d’un “signe
    d’alerte majeur“, un “danger cancérigène potentiel“.

    Les recherches portant sur les risques sanitaires et environnementaux
    prendront du temps. En attendant, les différents acteurs impliqués rivalisent de
    lobbying. Les ONG, comme Greenpeace ou les Amis de la terre, en appellent à un
    moratoire, ou, en tout cas, à l’application du principe de précaution, ce que
    les industriels voient bien évidemment d’un mauvais oeil (voir, à ce titre, l'
    impressionante synthèse du projet de recherche européen FramingNano sur la
    “gouvernnance en matière de nanoscience et de nanotechnologies“, et le résumé
    des différentes prises de position sur Euractiv).

    Car si, comme le réclament les eurodéputés et les ONG, il faut attendre que
    l’on dispose de données précises sur l’inocuité des nanoparticules pour pouvoir
    les commercialiser, c’est l’ensemble du marché qui fera l’objet d’un moratoire,
    de fait.

    Les industriels ont peur du syndrome OGM

    La bataille devient donc aussi celle de la communication, ce que révèle les
    réactions à la publication par TA Swiss, le Centre d’évaluation des choix
    technologiques de l’Académie suisse des sciences, d’une étude intitulée “Plus
    beaux, plus frais, plus sains“, au sujet des nanoemballages et
    nanoadditifs.

    L’étude soulignait que “l’utilisation de la nanotechnologie dans les
    emballages alimentaires est déjà courante“, et qu’elle permet d’améliorer la
    conservation des aliments, et la diminution des déchets. Elle déplorait cela dit
    que les dispositions juridiques ne soient pas suffisamment adaptées, et que “la
    nécessité d’agir repose sur les fabricants, producteurs et commerçants“. Elle
    appelait ces derniers à plus de transparence, afin de “prévenir la méfiance dans
    la population“, mais aussi à l’application du principe de précaution.

    Dans la newletters qui a suivi, TA Swiss rapportait que la parution de son
    étude “a éveillé quelques inquiétudes dans les milieux de l’industrie
    alimentaire (qui) craint que les médias ne viennent attiser l’inquiétude du
    public” :

    “Les nanotechnologies risquent de susciter quelque malentendu politique,
    devant être prévenu par une évaluation préalable avant que la polémique s’empare
    du sujet. On se souvient des organismes génétiquement modifiés en agriculture
    (…)

    Le même scénario doit être évité pour les nanotechnologies. L’opinion
    publique est de plus en plus sensible aux nouvelles techniques, qui cachent
    peut-être des dangers inconnus. Le principe de précaution est alors agité dans
    le débat politique qui passe rapidement des commissions parlementaires aux
    médias, puis à la population. Plus le débat dure, plus il devient
    passionnel.”

    Suzanne Brenner, de TA Swiss, souligne que “le groupe a eu beaucoup de mal
    à recevoir des informations, parce que les producteurs ont peur que l’on parle
    des aspects négatifs des nanos. Ils ont peur du syndrome OGM. Ils ont raison,
    mais d’un autre côté les gens veulent savoir. A force d’être prudents, ils ne
    communiquent pas, et quand on ne communique pas aujourd’hui, c’est qu’on a
    quelque chose à cacher…“

    Et comme le souligne Novethic, les entreprises rechignent généralement à
    répondre lorsqu’on leur demande si leurs produits contiennent, ou non, des
    nanoparticules, au motif que cela relèverait du secret industriel.

    Alain Kaufmann, responsable de la plateforme d’échange et de réflexion
    transdisciplinaire Nanopublic, qui veut réunir les acteurs concernés par les
    nanotechnologies en Suisse, se voulait plus optimiste, dans l’émission de la
    Radio Suisse Romande : “ce qui explique l’intensité des débats autour des nanos,
    c’est la manière dont la question des OGM a été gérée par les pouvoirs publics
    et l’industrie, considérée comme insatisfaisante; le dialogue autour des nanos,
    bien plus transparent, on le doit à la controverse autour des OGM“.

    En attendant, il est urgent d’en débattre publiquement. Benjamin Caillard,
    du Laboratoire d intégration des materiaux et systèmes, rappelait ainsi à Sud
    Ouest qu’”avant les problèmes, on nous dit : on ne peut pas savoir si c’est
    dangereux, il ne faut pas affoler les gens. Après, on nous dit : c’est trop tard
    pour arrêter. À quel moment est-on un citoyen responsable ?“.

    La question reste aussi de savoir si ce qui s’est passé (ou plutôt, ce qui
    ne s’est pas passé) en matière d’OGM, amènera plus de transparence, et de débats
    ou si, a contrario, les industriels seront tentés par une sorte de “principe de
    précaution” en matière de communication, afin d’éviter que citoyens et
    responsables politiques se mêlent de leurs affaires.

    Les illustrations de ce billet sont issues du concours de symboles lancé
    par l ETC Group afin de trouver celui qui pourrait permettre d’annoncer la
    présence de nanomatériaux.

    Par Jean Marc Manach, le 09/04/09

    source : http://www.internetactu.net/2009/04/09/nanotechnologies-et-gestion-du-risque/
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    Message par bye Mer 15 Avr - 4:13

    Les nanotechnologies reçoivent petit à petit un cadre juridique
    européen


    En session cette semaine, le parlement européen s'est penché à deux
    reprises sur les nanotechnologies. D'une part dans le cadre d'un texte sur les
    produits cosmétiques ; d'autre part dans le cadre de la sécurité alimentaire.
    Probablement le début d'un long chemin de croix.

    Nanotechnologies ?

    Les nanosciences et nanotechnologies (NST) peuvent être définies comme
    l'ensemble des études et des procédés de fabrication et de manipulation de
    structures, de dispositifs et de systèmes matériels à l'échelle du nanomètre
    (nm).

    Les nanosciences sont l'étude des phénomènes et de la manipulation de la
    matière aux échelles atomique, moléculaire et macromoléculaire, où les
    propriétés (physico-chimiques) diffèrent sensiblement de celles qui prévalent à
    une plus grande échelle.

    Les nanotechnologies, quant à elles, concernent la conception, la
    caractérisation, la production et l'application de structures, dispositifs et
    systèmes par le contrôle de la forme et de la taille à une échelle nanométrique.
    (Wikipedia)

    Bref, les nanotechnologies, c'est l'étude de l'ultra petit.

    Petit comment au fait ? Un nanomètre (nm) correspond à un milliardième de
    mètre. Ou, si l'on veut, un millimètre divisé en un million ! Tout petit
    donc.

    Pourquoi les nanotechnologies sont-elles intéressantes ?

    Sans entrer dans des considérations trop techniques, disons qu'il y a au
    moins deux intérêts à la nanoscience :

    * A l'échelle nanométrique, la matière présente des propriétés
    particulières qui peuvent justifier une approche spécifique. Il s'agit bien sûr
    des propriétés quantiques, mais aussi d'effets de surface, de volume, ou encore
    d'effets de bord.

    En d'autres termes, une matière peut se comporter très différemment à
    l'échelle nanométrique, et cela pour deux raisons au moins :

    soit parce qu'elle a un comportement réellement différent (exemple : le
    carbone devient plus solide que l'acier),

    soit parce que la taille amplifie dans un sens ou dans un autre un
    comportement existant (exemple : l'effet de surface fait que plus la taille est
    petite, plus la surface est grande par rapport au volume, et quand la propriété
    recherchée est justement une propriété liée à la surface du matériau, cela
    devient intéressant).

    * A l'échelle nanométrique, la toute petite taille fait en sorte que
    certaines choses peuvent passer là où, auparavant, la matière ne passait pas.
    Comme un filet de pêche : si le poisson est plus petit que la maille du filet,
    il passe. Cela permet d'envoyer à certains endroits des particules qui ne
    passaient pas auparavant, ou qui passaient mais dont la plus grosse taille
    causait des soucis. Dans le domaine médical, cet élément est très étudié.

    Les risques

    Les risques sont précisément liés à la taille : c'est une science en pleine
    émergence. On ne connaît donc pas nécessairement les effets secondaires de
    l'ultra-petit.

    Les opposant aux nanotechnologies invoquent le principe de précaution, que
    l'on connaît bien dans le débats sur les ondes GSM, les biotechnologiques et les
    OGM.

    Le règlement « cosmétiques ».

    Les députés européens et le Conseil sont parvenus à un compromis sur une
    proposition de règlement relatif aux produits cosmétiques. Ce compromis a été
    adopté cette semaine. Le but : simplifier la législation européenne sur les
    cosmétiques en remplaçant les 27 législations nationales, soit quelques 3500
    pages de textes juridiques, par un seul règlement, tout en assurant la sécurité
    de ces produits.

    Les députés souhaitent que pour tout produit contenant des nanomatériaux,
    un niveau élevé de protection des consommateurs et de la santé humaine soit
    garanti.

    Le texte adopté propose de définir un "nanomatériau" comme un "matériau
    non soluble ou bio-persistant, fabriqué intentionnellement et se caractérisant
    par une ou plusieurs dimensions externe(s) ou par une structure interne, sur une
    échelle de 1 à 100 nm".

    Les opposants critiquent cette définition, trop restrictive à leurs yeux.
    Il existe des nanomatériaux solubles et non bio-persistants, et ils ne voient
    pas pourquoi ceux-ci seraient exclus de la définition. Certes, les opposants
    admettent qu'en l'état actuel de la science, ces nanomatériaux solubles et non
    bio-persistants sont moins susceptibles de poser problème, mais ils ne voient
    pourquoi cela les exclurait de la définition.

    Deux grands axes de protection sont prévus :

    Tout ingrédient contenu sous la forme d'un nanomatériau devrait être
    clairement indiqué dans la liste des ingrédients sur l'étiquette. C'est le
    principe d'information.

    Une méthode de test spéciale devrait être mise au point afin que les
    risques potentiels puissent être identifiés et évalués. C'est le principe de
    prudence. Quant à savoir comment ce principe sera mis en œuvre, le débat reste
    ouvert. Tous les nanomatériaux seront-ils soumis aux tests ? Qui fera les tests
    : le fabricant ou les autorités ? Qui les contrôlera ? Les résultats seront
    réévalués, et si oui par qui ? On se rappellera que ce point est l'un des grands
    confits dans le dossier des OGM puisque bien souvent, c'est le fabricant qui
    remet ses propres tests dont l'impartialité est souvent critiquée.

    Le règlement « nouveaux aliments »

    Dans un rapport de codécision concernant la mise à jour des règles sur les
    nouveaux aliments dans la Communauté, le Parlement appelle notamment la
    Commission à faire en sorte que les aliments produits grâce aux nanotechnologies
    soient soumis à des tests plus poussés.

    Selon ses promoteurs, La proposition de règlement du Parlement et du
    Conseil sur les aliments nouveaux a pour objectif de :

    Simplifier la procédure d'autorisation et développer un système
    d'évaluation plus adapté pour les aliments traditionnels en provenance de pays
    tiers, qui sont considérés comme de nouveaux aliments en vertu du règlement
    actuel ;

    Préciser la définition d'un nouvel aliment, en tenant compte des nouvelles
    technologies, et le champ d'application du règlement relatif aux nouveaux
    aliments ;

    Améliorer l'efficacité, la transparence et la mise en œuvre du système
    d'autorisation.

    Sont définis comme nouveaux aliments, les aliments qui n'ont pas été
    consommés de manière significative avant mai 1997, date à laquelle la première
    législation sur les nouveaux aliments a été introduite. Ces nouveaux aliments
    peuvent être des produits récemment développés tels que les aliments produits à
    l'aide de nouveaux procédés comme les nanotechnologies, mais également les
    aliments consommés traditionnellement hors de l'UE. Jusqu'ici 20 nouveaux
    aliments ont été autorisés dans l'UE, comme, par exemple, le jus de nono ou noni
    (fait à base d'une plante tahitienne) ou les "salatrims" (des nouveaux lipides
    utilisés dans des aliments destinés aux régimes hypocaloriques en substitut de
    matières grasses traditionnelles).

    Selon les députés, les aliments produits au moyen de nanotechnologies
    nécessitent des méthodes spécifiques d'évaluation des risques. Il n'existe
    actuellement aucune méthode permettant d'évaluer l'innocuité des nanomatériaux.
    Ceux-ci devraient donc être évalués sur la base d'essais spécifiques pour les
    nanomatériaux. En outre, tout ingrédient contenu sous la forme d'un nanomatériau
    devrait être clairement indiqué dans la liste des ingrédients.

    Attachment(s): Rapport du PE sur les produits cosmétiques (443
    KB), Rapport du PE sur les nouveaux aliments (792 KB)


    http://www.droit-technologie.org/actuality-1219/les-nanotechnologies-recoivent-petit-a-petit-un-cadre-juridique-europe.html
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    nanotechnologies Empty Re: nanotechnologies

    Message par bye Lun 27 Avr - 6:59

    Réformer Darwin


    À l’occasion du 200e anniversaire de la naissance du
    père de la théorie de l’évolution, le 12 février prochain, l’Agence
    Science-Presse a demandé à des chercheurs québécois d’imaginer une révolution
    similaire à sa théorie et susceptible de changer notre vision de la science. Et
    de nous-mêmes !
    L’épigénétique pourrait être cette prochaine révolution des
    idées. Cette discipline, qui se penche sur les modifications transmissibles et
    réversibles de l’expression des gènes en fonction de l’environnement,
    constituerait un des fondements de la diversité biologique aussi importants que
    la théorie de Charles Darwin. La découverte de l’ADN et le développement de la
    génétique auront aussi, de l’avis de quelques chercheurs, un impact considérable
    dans la manière dont les scientifiques regardent la vie. Mais peut-être la
    révolution viendra-t-elle des sciences sociales comme le suggère l’un des
    scientifiques sondés...


    "Il existe au sein de la génétique une révolution en
    devenir qui va bouleverser la théorie de Darwin. Cette nouvelle science en
    émergence est l’impact de l’environnement sur l’expression génique. Depuis 2006,
    on se rend compte que des événements épigénétiques se transmettent d’une
    génération à l’autre. Cet impact semble prépondérant pour le développement de
    cancers. Mais pour le moment, l’aspect transmissible de l’épigénome est encore
    mal connu"


    Claude Robert, Centre de recherche en biologie
    de la reproduction, Université Laval


    "Que l’environnement change l’expression des gènes
    est exceptionnellement important étant donnée la condition très déséquilibrée de
    notre environnement !"


    Janice Bailey, département des sciences animales
    de l’Université Laval


    "Si quelqu’un découvrait, dans la complexité
    grandissante de l’ADN, un code source qui indiquerait que la vie telle qu’on la
    connaît a été induite et n’est pas apparue par hasard sur Terre, disons que cela
    pourrait créer autant de remous que Darwin."


    Marc-André Sirard, Chaire du Canada en génomique
    animale, Université Laval


    "La découverte l’ADN et son développement ont
    révolutionné les sciences au moins autant que les idées de Darwin, en permettant
    notamment de suivre l’évolution des espèces à travers leurs gènes, mais aussi en
    permettant de faire avancer énormément nos connaissances en biologie. Mais
    l’avenir se situerait plutôt du côté des nanotechnologies. À la frontière de la
    physique, de la chimie et de la biologie, les nanotechnologies pourraient faire
    avancer la science en permettant de repousser les limites de nos connaissances
    grâce à la miniaturisation extrême et au développement de nouvelles propriétés
    des matériaux. Mais il est encore difficile d’en juger aujourd’hui, car nous ne
    sommes pas encore arrivés au stade des réalisations concrètes et
    majeures."


    François Berthod, Laboratoire d’organogenèse
    expérimentale, Université Laval

    "C’est la découverte et l’utilisation de
    cellules souches embryonnaires en médecine est la première chose qui me vient à
    l’esprit. La deuxième serait quelque chose qui répondrait à la question : «
    quand la vie commence-t-elle ? À la fécondation ou plus tard ? » "


    Florence Dzierszinski, Institut de
    parasitologie, Université McGill


    "En physique, ce qui s’y apparenterait le plus
    serait l’idée du « more is different ». En d’autres termes, on a découvert
    durant le dernier siècle qu’un électron et un ensemble d’électrons se comportent
    complètement différemment. Non seulement, l’ensemble est capable des nouveaux
    effets, comme la supraconductivité, mais si l’on ajoute une interaction entre
    les membres de l’ensemble, on peut observer des effets très riches avec des
    propriétés inattendues."


    Andréa Bianchi, Chaire de recherche du Canada
    sur les nouveaux matériaux pour applications à la spintronique, Université de
    Montréal

    "Copernic a montré que nous n’étions pas au
    centre de l’Univers, Darwin que nous n’étions pas le but de la création, et
    Freud que nous n’étions pas au contrôle de toutes nos actions individuelles.
    Trois coups durs pour notre ego ! La prochaine révolution nous forcera
    probablement à encore plus d’humilité et viendra peut-être des sciences sociales
    qui montreront que nous ne pouvons contrôler collectivement qu’une très faible
    partie du destin de notre espèce. Les guerres, les famines, les crises
    économiques, les problèmes environnementaux, les révolutions politiques, les
    progrès techniques, les avancées philosophiques, les religions ; tout cela
    devrait être analysé sous un angle nouveau. Un nouveau regard sur nous-mêmes qui
    changerait sans doute notre perception de l’avenir, en nous angoissant ou en
    nous libérant. Seul l’avenir nous le dira !"


    Dominique Berteaux, Chaire de recherche en
    conservation des écosystèmes nordiques, Université du Québec à
    Rimouski


    Propos recueillis Isabelle Burgun [Agence
    Science-Presse]


    source: http://www.lienmultimedia.com/article.php3?id_article=19948
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    Message par bye Sam 13 Juin - 8:18

    La nanotechnologie, la nouvelle menace alimentaire


    À la suite du génie génétique, la nanotechnologie représente la dernière tentative de la haute technologie de s’infiltrer dans nos réserves de vivres.

    De grands scientifiques ont prévenu que la nanotechnologie, la manipulation de la matière à l'échelle atomique et moléculaire, introduit de nouveaux risques graves pour la santé humaine et l’environnement. Pourtant, sans débat public, contrôle ni
    réglementation, des aliments non étiquetés, fabriqués en utilisant la
    nanotechnologie, commencent à apparaître sur les rayons de nos supermarchés.


    Aux quatre coins du monde, l’intérêt augmente pour l’alimentation, la santé et l'environnement. Où sont fabriqués les produits, comment, pourquoi, par qui, viennent-ils de loin, combien de temps ont-ils été stockés etc. ?



    Des mouvements pour la nourriture bio et locale ont surgi comme une réponse instinctive et concrète à l’usage croissant des produits chimiques dans la production alimentaire et à l'aliénation montante des industriels de l'agro-alimentaire envers les systèmes
    agricoles globalisés. Les gens choisissent de manger des aliments biologiques parce qu'ils se soucient de la santé de leur famille et du bon état de l'environnement. L'agriculture biologique permet aussi aux gens d’entretenir une agriculture respectueuse de l'environnement et des techniques bien choisies plutôt que les produits chimiques intensifs de l’agriculture industrielle.


    Le soutien en faveur de l'agriculture biologique a aussi grandi en réaction directe aux efforts des géants de la biotechnologie pour modifier génétiquement nos cultures vivrières.
    Les agriculteurs et les acheteurs de nourriture du monde entier ont été, et continuent d’être, rendus furieux par l'introduction du génie génétique dans les cultures vivrières. Pour beaucoup, la conclusion inévitable est que, alors que les compagnies de biotechnologie bénéficient de l'entrée des aliments génétiquement modifiés dans la chaîne alimentaire, les consommateurs, les agriculteurs et l'environnement supportent tous les risques.

    Aujourd’hui, la nanotechnologie introduit une nouvelle vague de menaces dans notre alimentation. La nanotechnologie est de la haute technologie, un procédé atomique opposé à l'agriculture biologique, dont la valeur, grâce à ses propriétés de fraîcheur et
    aux aliments complets non raffinés, procure la santé naturelle. En outre, la nanotechnologie transforme la ferme en extension automatisée d’usine de production de haute technologie, utilisant des produits brevetés qui concentreront inévitablement le contrôle des entreprises. Elle introduit aussi de nouveaux risques graves pour la santé humaine et l'environnement.


    Introduction à la nanotechnologie : C'est quoi, pourquoi est-ce différent ?

    La nanotechnologie est une puissante technique nouvelle de démontage et de reconstruction de la nature au niveau atomique et moléculaire. Elle incarne le rêve selon lequel les scientifiques peuvent refaire le monde au niveau de l’atome, en utilisant la
    manipulation au niveau atomique pour transformer et construire une vaste gamme de nouveaux matériaux, dispositifs, organismes vivants et systèmes techniques.

    La nanotechnologie et la nanoscience impliquent l'étude des phénomènes et des matériaux, et la manipulation des structures, dispositifs et systèmes qui existent à l'échelle nanométrique, inférieure à la taille de 100 nanomètres (nm). Pour replacer 100nm
    dans son contexte : un brin d'ADN fait 2,5nm de large, une molécule de protéine fait 5nm, un globule rouge 7.000nm et l’épaisseur d’un cheveu humain fait 80.000nm.


    Les propriétés des nanoparticules ne sont pas régies par les mêmes lois physiques que celles des particules plus grosses, mais par la mécanique quantique. Les propriétés physiques et chimiques
    des nanoparticules, par exemple la couleur, la solubilité, la solidité, la réactivité chimique et la toxicité, peuvent donc être assez différentes de celles des particules plus grosses de même substance.

    Les propriétés altérées des nanoparticules ont rendu possibles de nombreux nouveaux produits et applications rentables. Des nanoparticules conçues sont utilisées dans littéralement des
    centaines de produits déjà disponibles sur les rayons des supermarchés, notamment des écrans solaires transparents, des cosmétiques diffractant la lumière, des hydratants à pénétration renforcée, des colorants et parfums répulsifs pour tissus, des revêtements repoussant la saleté, des peintures de longue durée et des vernis de meubles, et même certains produits alimentaires.


    Le Asia Pacific Economic Cooperation (APEC)
    Center for Technology Foresight a prédit que la nanotechnologie révolutionnera tous les aspects de notre économie
    et de la société, avec de grands bouleversements sociaux.



    Comment sera utilisée la nanotechnologie pour la production et la transformation alimentaire ?

    Les analystes de l'industrie et les promoteurs prévoient que la nanotechnologie servira à transformer la nourriture au niveau de l’atome : « Grâce à la nanotechnologie, l'alimentation
    de demain sera conçue en manipulant les molécules et les atomes. La nourriture sera enveloppée dans des emballages de sécurité « intelligents, » qui pourront détecter les détériorations ou les contaminants nocifs. Les produits du futur amélioreront et ajusteront leur couleur, saveur, teneur en éléments nutritifs
    pour s’accommoder au goût ou aux besoins de santé de chaque consommateur.


    Et dans l'agriculture, la nanotechnologie promet de réduire le recours aux pesticides, d’améliorer les plantes et les animaux d'élevage, et de créer de nouveaux produits nano-bio-industriels, comme le déclare le dernier rapport de l’ sur l'usage de la nanotechnologie dans l'alimentation et l'agriculture (disponible sur www.nanotechproject.org).
    US Project on Emerging Nanotechnology

    L’industrie alimentaire et agricole a investi des milliards de dollars dans la recherche en nanotechnologie, avec, déjà sur le marché un nombre inconnu de nanoproduits alimentaires non étiquetés. En absence de toute obligation d'étiquetage des produits partout dans le monde, il est aujourd’hui impossible de dire combien de
    produits alimentaires commerciaux contiennent des nanoingrédients. Le [i]Helmut Kaiser Consultancy Group
    , un
    analyste en faveur de la nanotechnologie, suggère qu'il existe maintenant plus de 300 nanoproduits alimentaires disponibles sur le marché mondial. Il estime que le marché mondial de la nanonourriture valait 5,3 milliards de dollars en 2005, et passera à 20,4 milliards de dollars en 2010. Il prédit que la nanotechnologie sera utilisés dans 40% de l'industrie alimentaire d'ici à 2015.

    Il existe quatre domaines de recherche clefs dans la nanotechnologie alimentaire :


    - nanomodification des semences, engrais et pesticides[/size]

    - « renforcement » et modification de la nourriture

    - nourriture interactive « intelligente »

    - emballage et suivi alimentaire « intelligents »


    Nanomodification des semences, engrais et pesticides


    Ses promoteurs disent que la nanotechnologie servira à automatiser davantage le secteur de l'agro-alimentaire moderne. Tous les intrants, semences, engrais, pesticides et main-d'œuvre,
    seront de plus en plus modifiés par la technologie. La nanotechnologie supplantera le génie génétique agricole dans l'étape suivante de l'ingénierie atomique. L’ingénierie atomique pourrait permettre de réorganiser l'ADN des graines en vue d'obtenir des plantes aux propriétés différentes, notamment la couleur, la saison de pousse, le rendement etc. Des engrais et pesticides
    hautement efficaces, conçus au niveau atomique, seront utilisés pour subvenir aux besoins de la croissance des plantes. Des nanocapteurs rendront possible la croissance de la plante en surveillant de loin son PH, la présence de nutriments, l'humidité, les parasites ou les maladies, réduisant sensiblement le besoin de main-d'œuvre agricole. Dans son rapport qui fait école, Down on the Farm, (disponible sur www.etcgroup.org ), l'organisme concerné, Action Group on Erosion, Technology and Concentration (ETC), prévient : dans un avenir façonné par la nanotechnologie, « la ferme sera une vaste zone de bioproduction qui pourra être contrôlée et gérée à partir d'un ordinateur portable, et la nourriture sera élaborée avec soin par
    des concepteurs à partir de substances qui apporteront efficacement les nutriments à l'organisme.
    »


    « Renforcement » et modification de la nourriture



    Les compagnies de nanotechnologie travaillent à renforcer les aliments transformés avec des éléments nutritifs
    nanoencapsulés, à améliorer leur apparence et goût grâce à des couleurs mises au point par nanotechnologie, à retirer ou neutraliser les matières grasses et sucres contenus par nanomodification, et à améliorer leur « consistance en bouche ».


    Le « renforcement » de la nourriture servira à accentuer les revendications nutritionnelles pouvant être faites sur les produits alimentaires transformés, par exemple l'inclusion de nanocapsules « bénéfiques médicalement » permettront bientôt aux cookies avec
    des éclats de chocolat d’être commercialisés comme promoteurs de santé ou décalaminants pour les artères.


    La nanotechnologie permettra aussi la malbouffe, comme la crème glacée et le chocolat, d’être modifiée pour réduire leur quantité de lipides. Cela pourrait se faire soit en remplaçant certains sucres et graisses par d'autres substances, soit en utilisant des
    nanoparticules qui empêchent le corps de digérer ou d'absorber ces composants de la nourriture. De cette manière, la nanoindustrie pourrait commercialiser de la MacBouffe renforcée en vitamines et en fibres, dont les matières grasses et les sucres sont neutralisés, et faire leur promotion pour la santé et la perte de poids.




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    Message par bye Sam 13 Juin - 8:19

    La nanotechnologie, la nouvelle menace alimentaire (suite et fin )

    Nourriture interactive « intelligente »



    Des
    entreprises comme Kraft et Nestlé sont en train de concevoir des
    aliments « intelligents » qui interagiront avec les consommateurs pour
    « personnaliser » la nourriture, changer sa couleur, saveur ou éléments
    nutritifs à la demande.


    Kraft
    développe une boisson claire de sans goût qui contient des centaines de
    nanocapsules de saveurs latentes. Un four à micro-ondes domestique
    pourrait servir à déclencher la libération de la couleur, saveur,
    concentration et texture au choix de la personne. Des aliments
    «intelligents» pourraient aussi s’apercevoir qu’un individu est
    allergique à un composant alimentaire et neutraliser ce dernier. Ou,
    alternativement, l'emballage « intelligent » pourrait libérer une dose
    d'éléments nutritifs supplémentaire pour ceux qu'il reconnaît comme
    ayant des besoins nutritionnels
    particuliers, par exemple des molécules de calcium pour les personnes souffrant d'ostéoporose.



    Emballage et suivi alimentaire « intelligents »


    La
    nanotechnologie étendra considérablement la durée de vie de la
    nourriture. Mars Inc. a déjà un brevet pour un nano emballage invisible
    et comestible qui enveloppe les aliments, empêchant les échanges gazeux
    et l’humidité. L’emballage « intelligent »
    (contenant des nano capteurs et des activateurs antimicrobiens) est en cours d'élaboration.


    Il
    sera capable de détecter la détérioration des aliments et libérera des
    nano-anti-microbes pour prolonger la durée de vie de la nourriture,
    permettant aux supermarchés de garder les aliments pendant encore plus
    longtemps avant leur vente. Les nanocapteurs, intégrés dans les
    produits alimentaires, des puces minuscules invisibles à l'œil humain,
    serviraient aussi de code barre électronique. Ils émettraient un signal
    qui permettrait à l'alimentation, notamment aux produits alimentaires
    frais,
    d’être suivie du champ à l'usine, au supermarché et au-delà.

    Quelles sont les principales préoccupations concernant la nanotechnologie alimentaire et agricole ?


    Les
    préoccupations relatives à l'usage de la nanotechnologie dans
    l'agriculture et la production alimentaire se rapportent à la poursuite
    de l'automatisation et à l'aliénation de la production
    alimentaire, aux nouveaux risques de toxicité grave pour l'homme et
    l'environnement,
    et à la perte de la vie privée, car la nanosurveillance suit chaque
    étape de la chaîne alimentaire. Le manquement des gouvernements à
    adopter des lois de protection publique et environnementale contre les
    risques de la
    nanotechnologie est un grave sujet d’inquiétude.

    La
    nanotechnologie dans l'agriculture se fonde sur les prémisses que nous
    pouvons améliorer l'efficacité et la productivité des semences au
    niveau atomique, développer des intrants
    chimiques encore plus
    efficaces, utiliser la haute technologie pour permettre la surveillance
    électronique de l’état de la ferme à la place des gens, et pousser
    davantage l’automatisation des intrants pour la croissance des plantes.


    Les
    applications de nanotechnologie dans la transformation des produits
    alimentaires supposent que les humains peuvent « améliorer » le goût,
    la texture, l'aspect, le contenu nutritionnel et la longévité de la
    nourriture en la manipulant à l'échelle atomique. On a même avancé que
    la nourriture qui en résultera sera « plus sûre. »


    Ces
    hypothèses sont fondées sur la conviction erronée que l'homme peut
    refaire le monde naturel au niveau atomique, et obtenir un meilleur
    résultat. Ça suppose pouvoir prévoir les conséquences de
    nos actions, même quand nous avons affaire à des processus ou forces hautement imprévisibles, comme la mécanique quantique.


    Malheureusement,
    l'histoire nous dit que nous ne sommes tout simplement pas très bons
    dans la prévision des conséquences des systèmes complexes, comme en
    témoignent les catastrophes qui
    ont résulté de l'introduction de
    contrôles biologiques tels que le Cane Toad, un grand crapaud toxique,
    ou les lapins et les renards pour le sport. L'histoire est jonchée
    d’exemples similaires d'énormes problèmes sanitaires et
    environnementaux, qui découlent de l'incapacité de réagir aux signes
    d'alerte précoces sur des matières perçues auparavant comme «
    étonnantes», du genre CFC,
    DDT ou amiante. Cela suggère que nous
    devrions prendre très au sérieux les signes d'alerte précoces associés
    à la toxicité des nanoparticules.

    La
    peu importante mais grandissante documentation toxicologique suggère
    que les nanoparticules soient plus réactives, plus mobiles, et plus
    susceptibles de toxicité pour l’homme et l’environnement que les
    particules plus grosses. La recherche scientifique
    préliminaire a
    montré que nombre de types de nanoparticules peuvent provoquer
    l’augmentation du stress oxydatif, pouvant entraîner la formation de
    radicaux libres, dont peuvent résulter le cancer, la mutation de l'ADN
    et même la mort de cellules. Des fullerènes, ou nanoparticules de
    carbone, ont été trouvées à
    l’origine de lésions cérébrales chez
    la perche à grande bouche, une espèce admise par les organismes de
    régulation comme modèle pour définir les effets éco toxicologiques.


    Dans
    son rapport de 2004, la Société Royale du Royaume-Uni a reconnu les
    graves risques de la nano toxicité, et a conseillé que « les
    ingrédients sous forme de nanoparticules devraient faire l'objet d'une
    évaluation d’innocuité de la part d’un organisme scientifique
    consultatif avant d'être autorisés dans les produits. » Malgré ce
    conseil,
    deux ans après le rapport de la Société Royale, il n'existe encore
    aucune loi réglementant l'usage des nanomatériaux dans les produits de
    consommation, afin d'assurer qu'ils ne fasse aucun tort au public qui
    les utilise, aux employés qui les produisent, ou dans l’environnement
    où sont libérés les déchets des nanoproduits.


    Le
    recours à la nanosurveillance dans les emballages alimentaires créera
    aussi de nouveaux soucis pour la vie privée. Puisque l'usage du nano
    suivi augmentera dans le secteur alimentaire, il gagnera la capacité de
    suivre le mouvement des denrées alimentaires depuis le
    champ, à
    l'usine, du supermarché jusqu’à votre assiette. Cela soulèvera de
    nouveaux graves problèmes de vie privée pour lesquelles nous sommes mal
    préparés.


    D’une
    manière alarmante, en dépit de la délivrance dans les supermarchés et
    dans l'environnement de nano produits agricoles et alimentaires, les
    gouvernements du monde entier n'ont pas encore présenté de
    réglementation pour gérer les risques de la nanotechnologie.

    Lutte pour l’avenir alimentaire sain - Quelles sont les alternatives à la nanotechnologie ?

    À
    quoi ressemblera notre nourriture et la technologie futures ? Nous
    sommes dans une bataille épique pour le contrôle de notre
    approvisionnement alimentaire. Corporatif ou propriété communautaire,
    global ou local, petit contre géant, transformé contre salubre.
    Ce
    sont les paradigmes que nous devons choisir. Un principal moyen de
    promouvoir la santé, l'agriculture holistique, est à favoriser avec nos
    choix d'achats. Les aliments certifiés biologiques offrent une
    meilleure santé, un meilleur environnement et une direction pour
    soutenir un avenir sans nanoaliments. Avec les produits de soins
    personnels, achetez bio ou dans une société qui déclare ne
    pas recourir à la nanotechnologie.


    Il
    existe de nombreuses façons de créer un avenir alimentaire sain. Allez
    aux provisions au marché de la ferme ou achetez une caisse de régime
    directement à l’agriculteur, achetez dans les magasins bio ou au rayon
    biologique du supermarché. Envisagez de vous impliquer dans un jardin
    communautaire, ou commencez votre propre jardin. Commencez la cuisine
    bio dès l’école. Lirez l’étiquette des produits, impliquez-vous et
    intéressez-vous. Parlez à vos amis et famille des problèmes
    alimentaires qui comptent le plus pour vous. Faites savoir aux
    compagnies, grâce à leurs 1.800 lignes de commentaires, que vous êtes
    préoccupé par le recours à la
    nanotechnologie dans leurs produits.
    Dites à votre député que vous souhaitez voir étiqueter les produits
    contenant des ingrédients de nano ingénierie pour vous permettre
    d’avoir un choix d'achat bien renseigné.

    Il
    est excitant de voir la politique alimentaire débattue par nos grands
    médias et nos institutions de recherche et d'enseignement. Cependant,
    bien qu'il y ait déjà disponibles dans nos supermarchés des produits
    alimentaires non étiquetés contenant des ingrédients de nanoingénierie,
    la nanotechnologie commence à peine à éveiller un peu l'attention. Il
    n'existe aucune réglementation en place pour protéger la santé et
    l'environnement, et presque aucun argent corporatif ou public n’est
    dépensé pour regarder les conséquences à long terme de la manipulation
    au niveau atomique de nos produits alimentaires. La ressemblance avec
    l'introduction du génie génétique plus le danger du fait qu'il n'y a
    aucune surveillance
    réglementaire donne la chair de poule.


    Nous devons tous être actifs politiquement avec la nanotechnologie, comme nous l'avons été avec le génie
    génétique.
    Il est essentiel d’obtenir le décret d’un moratoire sur l'usage de la
    nanotechnologie jusqu'à la mise en place d’un système de réglementation
    pour protéger la santé humaine et environnementale, et tant que nous
    n'aurons pas une véritable participation publique dans les décisions
    concernant l'introduction de la nanotechnologie. Nous devons aussi nous
    assurer que nos gouvernements placent les sous durement gagné par le
    contribuable dans le soutien de la filière biologique.


    Ensemble, nous pouvons créer une alimentation future saine, qui profite à notre communauté, et non pas aux entreprises.



    La nanotechnologie, la nouvelle menace alimentaire
    par Georgia Miller et Scott Kinnear Traduction : Pétrus Lombard)


    Posté par Arya – 12/06/2009


    Source : http://yajnacentre.blogspot.com/2009/06/la-nanotechnologie-la-nourriture-du.html

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