Our Green World : une étude sur la
compréhension des problématiques environnementales et sur le changement de
comportement des consommateurs
Un Français sur 4 pense à préserver l’environnement lors de ses
achats.
L’étude « Our Green World » de TNS Sofres, a été
menée on line via son Access Panel 6th dimension, auprès de 13 000 personnes, en
juin 2008, dans 17 pays : Allemagne, Argentine, Australie, Brésil, Corée,
France, Espagne, Etats-Unis, Hong-Kong, Italie, Japon, Malaisie, Mexique,
Royaume-Uni, Russie, Singapour, Thaïlande. L’étude porte sur la compréhension
des problématiques environnementales et sur le changement de comportement des
consommateurs.
92% des Français sont inquiets pour l’environnement. Ils sont prêts à
modifier leurs habitudes au quotidien pour sa préservation.
Le Greenwashing : des consommateurs méfiants, surtout en Europe.
La protection de l’environnement : une inquiétude au niveau mondial
mais des préoccupations régionales différenciées.
Environnement : un constat alarmiste au niveau mondial mais amoindri au
niveau national : Pour 78% des personnes interrogées, notre planète est en
mauvaise santé. Cet avis est surtout partagé par les Japonais (93%), les
Brésiliens et les Français (92%). A l’inverse, les Singapouriens, les Américains
et les habitants de Hong-Kong trouvent que les conditions naturelles au niveau
mondial sont bonnes, voire excellentes. Singapour se démarque également
lorsqu’il s’agit d’évaluer l’environnement naturel de son pays : alors qu’en
moyenne 62% des personnes interrogées trouvent que les conditions
environnementales ne sont pas très bonnes dans leur pays respectif, 81% des
Singapouriens les jugent « excellentes, très bonnes ou bonnes ». Seuls trois
autres pays font ce même constat, dans une moindre mesure : l’Australie, les
Etats-Unis et le Royaume-Uni. La majorité des autres pays estime que leur santé
environnementale est moyenne voire mauvaise, surtout le Mexique la Russie et le
Brésil. Les Français sont 73% à partager ce sentiment.
La pollution de l’air, première préoccupation
environnementale au niveau mondial. La pollution de l’air est la problématique
environnementale la plus citée : 28% des répondants sont particulièrement
inquiets par ce type de pollution. La déforestation arrive en seconde position
(19%) devant la pollution de l’eau (16%). Des disparités apparaissent au niveau
régional. En Amérique Latine, les personnes interrogées sont plus
particulièrement inquiétées par la pollution de l’eau : surtout au Mexique, au
Brésil et en Argentine. En Asie, c’est la pollution de l’air qui arrive en tête
des préoccupations environnementales, surtout à Hong-Kong, à Singapour, en Corée
et en Thaïlande. Les déchets nucléaires sont le plus cités en Europe et en
Russie : cette problématique inquiète 12% des Russes, 11% des Allemands et 10%
des Français. En France, l’inquiétude se porte d’abord sur la pollution de l’air
(26%) et de l’eau (19%).
Chine et Etats-Unis : des coupables désignés à la
quasi-unanimité. La Chine et les Etats-Unis sont perçus comme les pays qui ont
le plus fort impact sur l’environnement. Les 17 pays étudiés, excepté le Brésil,
identifient ces deux pays comme étant responsables de la situation
environnementale actuelle. Les Français citent d’ailleurs autant la Chine que
les Etats-Unis comme responsables de cette situation (70% de citation chacun).
L’Inde arrive en troisième position (31%). Au Japon et à Hong-Kong, la Chine est
largement désignée comme le pays le plus impactant sur l’environnement. Quant
aux Etats-Unis, ils sont particulièrement visés par l’Argentine et la Thaïlande.
Les Américains (63%) et les Brésiliens (42%) sont les deux populations à
déclarer leur propre pays comme ayant la plus mauvaise influence sur
l’environnement.
92% des Français sont inquiets pour
l’environnement. Ils sont prêts à modifier leurs habitudes au quotidien pour sa
préservation
40% des personnes interrogées déclarent avoir changé récemment
leurs habitudes. En Europe, les Espagnols et les Anglais sont les plus nombreux
à déclarer avoir changé leur comportement : respectivement 65% et 53%. Les
Allemands ne sont, quant à eux, que 28%. Les Français sont 36% à déclarer avoir
changé leur comportement. Le recyclage est l’action la plus citée (84%). Les
actions les moins mises en œuvre par les Français sont : offrir des cadeaux
respectueux de l’environnement, emprunter des livres à la bibliothèque plutôt
que d’en acheter, acheter des vêtements ou du matériel d’occasion.
Globalement, les trois actions environnementales les plus populaires, «
toujours » ou « souvent » pratiquées, sont : l’arrêt de son ordinateur quand il
n’est plus utilisé (69%) : surtout en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni. En
France, ils sont 72% à le faire. Les Australiens et les Américains en sont les
moins adeptes.
la régulation du chauffage selon la température extérieure (63%) : la
France se distingue nettement (83%). En deuxième position se trouvent les
Etats-Unis suivis par l’Allemagne. Le Japon, l’Espagne et l’Italie sont les pays
les moins concernés.
La révision annuelle de son automobile (62%), actions mises en oeuvre
surtout en Australie, en Italie et en Espagne. La France se situe juste derrière
(69%), suivie de près par l’Allemagne. Deux pays anglo-saxons ferment la marche
: les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Certaines habitudes sont dorénavant ancrées,
comme favoriser l’achat de produits locaux, utiliser des ampoules à faible
consommation pratiquer le tri sélectif ou encore acheter des produits recyclés.
A contrario, les actions les plus négligées sont l’emprunter des livres à la
bibliothèque plutôt que d’en acheter, l’achat de produits cosmétiques
biologiques ou encore l’entretien d’un potager.
Sommes-nous prêts à payer pour certaines actions en faveur de
l’environnement ?
S’il est facile de se déclarer respectueux de l’environnement, sommes-nous
prêts à payer plus cher pour des produits ou des initiatives en faveur de la
protection de la nature ?
59% des interviewés se disent prêts à payer plus cher pour des produits
verts. Les Français (48%) sont cependant loin derrière les autres pays (surtout
l’Espagne : 66%, et l’Allemagne : 57%) mais devant les Anglais (45%). Pour le
recyclage des déchets, seuls 51% des personnes interrogées sont prêts à payer
plus. L’Espagne est une nouvelle fois en tête des pays européens devant
l’Italie. Trois autres pays européens ferment la marche : la France (41%),
l’Allemagne et le Royaume-Uni. Enfin, la France, l’Espagne et le Japon sont les
pays qui sont prêts à payer 5% de plus pour des produits et des services verts.
40% des Allemands et 39% des Italiens sont prêts à payer 10% de plus.
Des Français peu soucieux d’environnement dans leur processus
d’achat.
La protection de l’environnement influence peu nos décisions d’achat au
quotidien : seules 26% des personnes interrogées sont influencées. Les Français
sont dans la moyenne, avec 26% (dont 4% qui se disent très influencés). Parmi
les pays européens, seul l’Italie se démarque, avec 40% de personnes qui se
déclarent sensibles à l’environnement dans leur processus d’achat, loin devant
l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Les pays les moins soucieux sont les
Etats-Unis (21%) et le Japon (17%). Les loisirs et les voyages sont les domaines
pour lesquels l’environnement préoccupe le moins (respectivement 27% et
34%).
Les entreprises « vertes » séduisent les ¾ des consommateurs.
Certains magasins ont fait le choix de ne proposer que des produits
respectueux de l’environnement, ne laissant plus le choix aux consommateurs.
Notre étude montre que 71% des consommateurs approuvent ce choix. 96% des
Italiens adhèrent très largement à cette démarche, pour 61% des Français
soutenant ce choix, à égalité avec l’Australie, et juste devant le Royaume-Uni
et les USA. Cependant, des clivages sont assez forts : si 52% des consommateurs
des pays interviewés sont prêts à fréquenter ces magasins « verts », ils sont
peu représentés au Japon, au Royaume-Uni, en Australie et en France.
Les achats les plus influencés par l’environnement : l’automobile (53%) et
l’alimentation (49%)
Au sein des 17 pays étudiés, les personnes interrogées se montrent
globalement plus attentives à l’environnement lors de l’achat de leur véhicule
que lorsqu’elles font leurs courses : 53% contre 49%. La France confirme cette
tendance : 56% des Français choisissent leur voiture en pensant à
l’environnement, contre 44% lorsqu’il s’agit de leur alimentation. Parmi les
pays européens, l’Italie se démarque (67% pour l’automobile, contre 62% pour
l’alimentation) suivie de près par l’Allemagne. Si l’Australie est dans la
moyenne (51% pour l’automobile contre 46% pour l’alimentation, les autres pays
anglo-saxons sont en queue de peloton.
Le Greenwashing : des consommateurs méfiants, surtout en Europe.
Les entreprises cultivent une image respectueuse de l’environnement,
mais les consommateurs ne sont pas dupes.
Seulement 16% des personnes interrogées pensent que les entreprises
prennent des initiatives en matière de protection de l’environnement dans le
cadre d’un réel souci écologique. Ils sont beaucoup plus nombreux à penser que
les entreprises s’investissent dans l’écologie uniquement pour améliorer leur
image ou leurs ventes (36%). 6% évoquent des pressions d’ordre politique.
De fortes disparités apparaissent au niveau local. En France et en
Allemagne, seulement 4% des personnes interrogées pensent que les initiatives
prises par les entreprises en faveur de l’environnement n’ont pas d’autres buts
que la protection de l’environnement. A l’inverse, ils sont 38% au Japon à
croire en la bonne foi des entreprises qui font de l’environnement une
préoccupation majeure.
Les Français (50%) et les Allemands (47%) sont les plus nombreux à estimer
que ces initiatives ne servent qu’à améliorer l’image des entreprises qui les
mènent. Pour les Espagnols, ces initiatives sont avant tout perçues comme une
stratégie marketing ayant pour seul but d’améliorer les ventes.
Le « greenwashing » : une faible influence sur l’acte d’achat
Les consommateurs font la différence entre le positionnement « écologique »
défendu par une entreprise et l’image qu’ils en ont. Ainsi, seuls 24% des
personnes interrogées se disent influencées voire très influencées (6%) dans
leur consommation si une entreprise se positionne et agit en faveur de
l’environnement. Cette influence est particulièrement faible dans les pays les
plus industrialisés : 19% aux USA, 17% au Royaume-Uni, 13% au Japon et 12% en
Allemagne. La France ce situe dans la moyenne avec 25% de personnes influencées.
Cependant, si les personnes interrogées ont elles-mêmes une « bonne image
environnementale » d’une entreprise, elles seront davantage influencées dans
leur comportement d’achat. Ainsi, Toyota bénéficie d’une très bonne image
d’entreprise verte (42%), tout comme General Electrics (35%) et Volkswagen
(31%).
Des questions environnementales sous-estimées par les gouvernements et les
médias
En moyenne, pour 43% des interviewés, les gouvernements sous-estiment les
problèmes environnementaux, surtout pour les Italiens, les Japonais et les
Américains. Ils sont 33% en France. Cependant, d’autres pays ne partagent pas ce
sentiment de façon aussi tranchée, comme au Royaume-Uni et en Allemagne.
Le constat est moins net concernant les médias : 28% des personnes
interrogées pensent que les médias sous-estiment les problèmes environnementaux,
essentiellement les Australiens, les Américains et les Anglais (37%). A
contrario, les Japonais ne sont que 14% à partager ce point de vue, et 17% des
Français.
http://www.cdurable.info/Our-Green-World-Etude-TNS-SOFRES-Problematiques-environnementales-et-changement-de-comportement-Consommateurs,1748.html
compréhension des problématiques environnementales et sur le changement de
comportement des consommateurs
Un Français sur 4 pense à préserver l’environnement lors de ses
achats.
L’étude « Our Green World » de TNS Sofres, a été
menée on line via son Access Panel 6th dimension, auprès de 13 000 personnes, en
juin 2008, dans 17 pays : Allemagne, Argentine, Australie, Brésil, Corée,
France, Espagne, Etats-Unis, Hong-Kong, Italie, Japon, Malaisie, Mexique,
Royaume-Uni, Russie, Singapour, Thaïlande. L’étude porte sur la compréhension
des problématiques environnementales et sur le changement de comportement des
consommateurs.
92% des Français sont inquiets pour l’environnement. Ils sont prêts à
modifier leurs habitudes au quotidien pour sa préservation.
Le Greenwashing : des consommateurs méfiants, surtout en Europe.
La protection de l’environnement : une inquiétude au niveau mondial
mais des préoccupations régionales différenciées.
Environnement : un constat alarmiste au niveau mondial mais amoindri au
niveau national : Pour 78% des personnes interrogées, notre planète est en
mauvaise santé. Cet avis est surtout partagé par les Japonais (93%), les
Brésiliens et les Français (92%). A l’inverse, les Singapouriens, les Américains
et les habitants de Hong-Kong trouvent que les conditions naturelles au niveau
mondial sont bonnes, voire excellentes. Singapour se démarque également
lorsqu’il s’agit d’évaluer l’environnement naturel de son pays : alors qu’en
moyenne 62% des personnes interrogées trouvent que les conditions
environnementales ne sont pas très bonnes dans leur pays respectif, 81% des
Singapouriens les jugent « excellentes, très bonnes ou bonnes ». Seuls trois
autres pays font ce même constat, dans une moindre mesure : l’Australie, les
Etats-Unis et le Royaume-Uni. La majorité des autres pays estime que leur santé
environnementale est moyenne voire mauvaise, surtout le Mexique la Russie et le
Brésil. Les Français sont 73% à partager ce sentiment.
La pollution de l’air, première préoccupation
environnementale au niveau mondial. La pollution de l’air est la problématique
environnementale la plus citée : 28% des répondants sont particulièrement
inquiets par ce type de pollution. La déforestation arrive en seconde position
(19%) devant la pollution de l’eau (16%). Des disparités apparaissent au niveau
régional. En Amérique Latine, les personnes interrogées sont plus
particulièrement inquiétées par la pollution de l’eau : surtout au Mexique, au
Brésil et en Argentine. En Asie, c’est la pollution de l’air qui arrive en tête
des préoccupations environnementales, surtout à Hong-Kong, à Singapour, en Corée
et en Thaïlande. Les déchets nucléaires sont le plus cités en Europe et en
Russie : cette problématique inquiète 12% des Russes, 11% des Allemands et 10%
des Français. En France, l’inquiétude se porte d’abord sur la pollution de l’air
(26%) et de l’eau (19%).
Chine et Etats-Unis : des coupables désignés à la
quasi-unanimité. La Chine et les Etats-Unis sont perçus comme les pays qui ont
le plus fort impact sur l’environnement. Les 17 pays étudiés, excepté le Brésil,
identifient ces deux pays comme étant responsables de la situation
environnementale actuelle. Les Français citent d’ailleurs autant la Chine que
les Etats-Unis comme responsables de cette situation (70% de citation chacun).
L’Inde arrive en troisième position (31%). Au Japon et à Hong-Kong, la Chine est
largement désignée comme le pays le plus impactant sur l’environnement. Quant
aux Etats-Unis, ils sont particulièrement visés par l’Argentine et la Thaïlande.
Les Américains (63%) et les Brésiliens (42%) sont les deux populations à
déclarer leur propre pays comme ayant la plus mauvaise influence sur
l’environnement.
92% des Français sont inquiets pour
l’environnement. Ils sont prêts à modifier leurs habitudes au quotidien pour sa
préservation
40% des personnes interrogées déclarent avoir changé récemment
leurs habitudes. En Europe, les Espagnols et les Anglais sont les plus nombreux
à déclarer avoir changé leur comportement : respectivement 65% et 53%. Les
Allemands ne sont, quant à eux, que 28%. Les Français sont 36% à déclarer avoir
changé leur comportement. Le recyclage est l’action la plus citée (84%). Les
actions les moins mises en œuvre par les Français sont : offrir des cadeaux
respectueux de l’environnement, emprunter des livres à la bibliothèque plutôt
que d’en acheter, acheter des vêtements ou du matériel d’occasion.
Globalement, les trois actions environnementales les plus populaires, «
toujours » ou « souvent » pratiquées, sont : l’arrêt de son ordinateur quand il
n’est plus utilisé (69%) : surtout en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni. En
France, ils sont 72% à le faire. Les Australiens et les Américains en sont les
moins adeptes.
la régulation du chauffage selon la température extérieure (63%) : la
France se distingue nettement (83%). En deuxième position se trouvent les
Etats-Unis suivis par l’Allemagne. Le Japon, l’Espagne et l’Italie sont les pays
les moins concernés.
La révision annuelle de son automobile (62%), actions mises en oeuvre
surtout en Australie, en Italie et en Espagne. La France se situe juste derrière
(69%), suivie de près par l’Allemagne. Deux pays anglo-saxons ferment la marche
: les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Certaines habitudes sont dorénavant ancrées,
comme favoriser l’achat de produits locaux, utiliser des ampoules à faible
consommation pratiquer le tri sélectif ou encore acheter des produits recyclés.
A contrario, les actions les plus négligées sont l’emprunter des livres à la
bibliothèque plutôt que d’en acheter, l’achat de produits cosmétiques
biologiques ou encore l’entretien d’un potager.
Sommes-nous prêts à payer pour certaines actions en faveur de
l’environnement ?
S’il est facile de se déclarer respectueux de l’environnement, sommes-nous
prêts à payer plus cher pour des produits ou des initiatives en faveur de la
protection de la nature ?
59% des interviewés se disent prêts à payer plus cher pour des produits
verts. Les Français (48%) sont cependant loin derrière les autres pays (surtout
l’Espagne : 66%, et l’Allemagne : 57%) mais devant les Anglais (45%). Pour le
recyclage des déchets, seuls 51% des personnes interrogées sont prêts à payer
plus. L’Espagne est une nouvelle fois en tête des pays européens devant
l’Italie. Trois autres pays européens ferment la marche : la France (41%),
l’Allemagne et le Royaume-Uni. Enfin, la France, l’Espagne et le Japon sont les
pays qui sont prêts à payer 5% de plus pour des produits et des services verts.
40% des Allemands et 39% des Italiens sont prêts à payer 10% de plus.
Des Français peu soucieux d’environnement dans leur processus
d’achat.
La protection de l’environnement influence peu nos décisions d’achat au
quotidien : seules 26% des personnes interrogées sont influencées. Les Français
sont dans la moyenne, avec 26% (dont 4% qui se disent très influencés). Parmi
les pays européens, seul l’Italie se démarque, avec 40% de personnes qui se
déclarent sensibles à l’environnement dans leur processus d’achat, loin devant
l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Les pays les moins soucieux sont les
Etats-Unis (21%) et le Japon (17%). Les loisirs et les voyages sont les domaines
pour lesquels l’environnement préoccupe le moins (respectivement 27% et
34%).
Les entreprises « vertes » séduisent les ¾ des consommateurs.
Certains magasins ont fait le choix de ne proposer que des produits
respectueux de l’environnement, ne laissant plus le choix aux consommateurs.
Notre étude montre que 71% des consommateurs approuvent ce choix. 96% des
Italiens adhèrent très largement à cette démarche, pour 61% des Français
soutenant ce choix, à égalité avec l’Australie, et juste devant le Royaume-Uni
et les USA. Cependant, des clivages sont assez forts : si 52% des consommateurs
des pays interviewés sont prêts à fréquenter ces magasins « verts », ils sont
peu représentés au Japon, au Royaume-Uni, en Australie et en France.
Les achats les plus influencés par l’environnement : l’automobile (53%) et
l’alimentation (49%)
Au sein des 17 pays étudiés, les personnes interrogées se montrent
globalement plus attentives à l’environnement lors de l’achat de leur véhicule
que lorsqu’elles font leurs courses : 53% contre 49%. La France confirme cette
tendance : 56% des Français choisissent leur voiture en pensant à
l’environnement, contre 44% lorsqu’il s’agit de leur alimentation. Parmi les
pays européens, l’Italie se démarque (67% pour l’automobile, contre 62% pour
l’alimentation) suivie de près par l’Allemagne. Si l’Australie est dans la
moyenne (51% pour l’automobile contre 46% pour l’alimentation, les autres pays
anglo-saxons sont en queue de peloton.
Le Greenwashing : des consommateurs méfiants, surtout en Europe.
Les entreprises cultivent une image respectueuse de l’environnement,
mais les consommateurs ne sont pas dupes.
Seulement 16% des personnes interrogées pensent que les entreprises
prennent des initiatives en matière de protection de l’environnement dans le
cadre d’un réel souci écologique. Ils sont beaucoup plus nombreux à penser que
les entreprises s’investissent dans l’écologie uniquement pour améliorer leur
image ou leurs ventes (36%). 6% évoquent des pressions d’ordre politique.
De fortes disparités apparaissent au niveau local. En France et en
Allemagne, seulement 4% des personnes interrogées pensent que les initiatives
prises par les entreprises en faveur de l’environnement n’ont pas d’autres buts
que la protection de l’environnement. A l’inverse, ils sont 38% au Japon à
croire en la bonne foi des entreprises qui font de l’environnement une
préoccupation majeure.
Les Français (50%) et les Allemands (47%) sont les plus nombreux à estimer
que ces initiatives ne servent qu’à améliorer l’image des entreprises qui les
mènent. Pour les Espagnols, ces initiatives sont avant tout perçues comme une
stratégie marketing ayant pour seul but d’améliorer les ventes.
Le « greenwashing » : une faible influence sur l’acte d’achat
Les consommateurs font la différence entre le positionnement « écologique »
défendu par une entreprise et l’image qu’ils en ont. Ainsi, seuls 24% des
personnes interrogées se disent influencées voire très influencées (6%) dans
leur consommation si une entreprise se positionne et agit en faveur de
l’environnement. Cette influence est particulièrement faible dans les pays les
plus industrialisés : 19% aux USA, 17% au Royaume-Uni, 13% au Japon et 12% en
Allemagne. La France ce situe dans la moyenne avec 25% de personnes influencées.
Cependant, si les personnes interrogées ont elles-mêmes une « bonne image
environnementale » d’une entreprise, elles seront davantage influencées dans
leur comportement d’achat. Ainsi, Toyota bénéficie d’une très bonne image
d’entreprise verte (42%), tout comme General Electrics (35%) et Volkswagen
(31%).
Des questions environnementales sous-estimées par les gouvernements et les
médias
En moyenne, pour 43% des interviewés, les gouvernements sous-estiment les
problèmes environnementaux, surtout pour les Italiens, les Japonais et les
Américains. Ils sont 33% en France. Cependant, d’autres pays ne partagent pas ce
sentiment de façon aussi tranchée, comme au Royaume-Uni et en Allemagne.
Le constat est moins net concernant les médias : 28% des personnes
interrogées pensent que les médias sous-estiment les problèmes environnementaux,
essentiellement les Australiens, les Américains et les Anglais (37%). A
contrario, les Japonais ne sont que 14% à partager ce point de vue, et 17% des
Français.
http://www.cdurable.info/Our-Green-World-Etude-TNS-SOFRES-Problematiques-environnementales-et-changement-de-comportement-Consommateurs,1748.html