L'UNESCO désigne 22 nouvelles
réserves de biosphère dans 17 pays
L'Organisation des Nations Unies pour
l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a désigné mardi 22 nouvelles
réserves de biosphère qui viennent s'ajouter au réseau mondial qui en compte
désormais 553 dans 107 pays.
La décision a été prise par le Conseil
international de coordination du Programme L'Homme et la biosphère (MAB-CIC)
lors de sa 21e session qui se tient du 25 au 29 mai 2009 sur l'île de Jeju
(République de Corée), précise l'UNESCO dans un communiqué.
Les réserves de biosphère sont des sites
reconnus qui innovent et font la démonstration de nouvelles approches de gestion
intégrée de la biodiversité et des ressources terrestres, côtières et marines.
Les réserves sont aussi des sites d'expérimentation et d'étude pour le
développement durable.
Le Conseil international de coordination a également approuvé
l'extension de quatre réserves déjà existantes : Mata Atlantica (Brésil), La
Campana-Peñuelas (Chili), Carélie du nord (Finlande), et Dyfi (Royaume-Uni),
désormais rebaptisé Biosffer Dyfi Biosphere.
Les nouvelles réserves sont :
Vhembe, Afrique du Sud. Réputée pour sa diversité biologique et
culturelle, la réserve comprend la partie nord du Kruger National Park, le site
Ramsar des Makuleke Wetlands, les Soutpansberg et le Blouberg qui sont des
éléments clés de la biodiversité, le paysage culturel du Mapungube et le plateau
du Makgabeng, riche en art rupestre. Les activités humaines sur le site sont
surtout agricoles, avec notamment la production de fruits et légumes tropicaux,
l'élevage et des réserves de chasse.
Bliesgau, Allemagne. Cette réserve applique le concept d'« entre-ville
» pour relier deux paysages très contrastés : l'un, densément peuplé et urbanisé
au nord avec la ville de St-Ingbert et l'autre, faiblement peuplé et rural au
sud. Le site soutient actuellement des recherches approfondies sur les
évolutions écologiques de ses zones urbaines, suburbaines et rurales dans le
cadre du changement climatique.
Swabian Alb (Jura souabe), Allemagne. Située dans le Jura européen,
cette réserve est couverte de forêts de hêtres, de pins et d'épicéas, de vastes
vergers, pâturages et prairies. Proche de Stuttgart, le site couvre une surface
de 84 500 ha et compte 150 000 habitants. Les programmes de développement
durable pour la biosphère sont liés à l'agriculture et à la sylviculture, aux
entreprises vertes et à l'écotourisme, ainsi qu'à la promotion des produits
locaux et des industries artisanales. Des plans ont également été mis en place
pour renforcer l'utilisation des énergies renouvelables, notamment pour les
transports.
Great Sandy, Australie. Couvrant des territoires terrestres, côtiers et
marins, la réserve abrite les plus grandes forêts pluviales poussant sur le
sable. Elle comprend le site naturel de l'île Fraser et ses lacs dunaires d'eau
douce, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1992. La
communauté locale Burnett Mary Regional Group for Natural Resources Management a
promu la désignation de la zone comme réserve de biosphère encourageant
l'écotourisme et l'agriculture biologique de niche.
Fuerteventura, Espagne. Deuxième plus grande île de l'archipel des
Canaries, elle est la plus proche de la côte d'Afrique occidentale. Le site est
constitué d'un vaste ensemble d'écosystèmes comprenant aussi bien des zones
désertiques ou semi-désertiques que des habitats côtiers et marins. L'île est
caractérisée par une riche diversité d'espèces marines (dauphins, cachalots,
tortues marines qui se reproduisent sur ses plages, etc.). La réserve de
biosphère constitue également l'un des principaux observatoires
géo-paléontologiques du monde. La population du site met l'accent sur le
développement de pratiques d'écotourisme durable. L'île investit aussi afin
d'augmenter sa capacité énergétique renouvelable, principalement grâce à
l'éolien et au solaire.
Altaisky, Fédération de Russie. Cette réserve s'étend sur les parties
nord-est et est de l'Altaï, le long d'immenses chaînes de montagne. Remarquable
par sa biodiversité et son patrimoine culturel, elle couvre 3 532 234 ha et
compte 15 000 habitants. L'aire centrale fait partie des Montagnes dorées de
l'Altaï, site naturel inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. La réserve, qui
coopère avec celle d'Ubsunurskaya Kotlovina et celle de Khakassky, joue un rôle
clé pour le tourisme, notamment le développement de l'écotourisme. La zone, qui
a le statut de réserve depuis 1932, compte parmi les espaces du monde les moins
affectés par l'intervention humaine et recèle une faune et flore très riche.
Plusieurs peuples autochtones vivent dans l'aire de transition de la réserve :
Toubalars, Tchelkanes, Télenguites, Koumandines, Téléoutes...
Nokrek, Inde. Situé dans l'Etat de Meghalaya, ce point clé pour la
biodiversité présente des écosystèmes et des paysages naturels préservés.
Peuplée d'éléphants, de tigres, de léopards et de gibbons houlocks, la zone est
également réputée pour ses variétés sauvages d'agrumes qui serviront peut-être
de pool génétique pour la production commerciale d'agrumes.
Pachmarhi, Inde. Situé au cœur de l'Inde, dans l'état du Madhya
Pradesh, ce site abrite des réserves de tigres et d'autres réserves de faune. Sa
situation, à l'interface entre des forêts tropicales, humides et sèches, et des
forêts de basses montagnes subtropicales, en fait un paradis pour les
botanistes. Grâce à leurs traditions sociales et culturelles, les tribus locales
contribuent à la préservation de la forêt tout en tirant profit des diverses
ressources alimentaires, agricoles et économiques de la zone.
Similipal, Inde. Cette réserve de tigres située dans l'est de l'Inde,
dans l'Etat d'Orissa, était autrefois le terrain de chasse du maharadjah du
Mayurbhanj. Cet environnement tropical abonde en tigres, éléphants, panthères,
cervidés et héberge de nombreuses espèces de plantes, ce qui en fait un
laboratoire vivant pour les spécialistes de l'environnement. Les populations
tribales de la zone vivent de l'agriculture, de la chasse et de la cueillette
des produits de la forêt, mais ils ont désespérément besoin de sources de
revenus complémentaires pour sortir de la pauvreté.
Giam Siak Kecil – Bukit Batu, Indonésie. Cette zone de tourbières de
Sumatra se distingue par son exploitation durable du bois et deux réserves de
faune qui hébergent des tigres de Sumatra, des éléphants, des tapirs et des ours
à collier. Le suivi des espèces phares et l'étude approfondie de l'écologie des
tourbières figurent parmi les activités de recherche menées sur place. Les
résultats des premières études montrent que la faune et la flore pourraient
contribuer au développement économique durable de la zone et à l'amélioration de
la situation économique des habitants.
Jabal Moussa, Liban. Ce site, qui fait face à la mer Méditerranée à
l'ouest, s'étend sur les hauteurs du versant occidental de la chaîne du Mont
Liban située au nord du pays. Cette zone relativement étendue (6 500 ha),
sauvage et préservée, est protégée par des arrêtés municipaux visant à
sauvegarder son intégrité écologique, ses systèmes naturels et ses espèces.
Jabal Moussa est réputée pour la vallée d'Adonis, espace historique préservé qui
inclut d'anciennes terrasses agricoles et des sentiers datant de la période
romaine.
Tasik Chini, Malaisie, est la première réserve de biosphère UNESCO dans
ce pays. Situé au sud de la péninsule, le site est le bassin versant du lac
Tasik Chini, sanctuaire de nombreuses espèces endémiques d'eau douce. Des
recherches intensives et un suivi sont menés par de nombreuses institutions.
Autour du lac et des rivières qui l'alimentent, l'artisanat (textiles par
exemple) devrait représenter un important potentiel pour le développement de
toute la région.
Lagunes de Montebello, Mexique. La réserve s'étend sur une zone
hydrologique d'une riche diversité biologique. Sa situation, dans le massif
central mexicain, à la frontière de la région montagneuse du Chiapas et de la
plaine côtière du Golfe du Mexique, lui confère une importance particulière. Son
paysage karstique et sa cinquantaine de lagons de tailles diverses en font une
région d'une incroyable beauté. Le site est d'une importance cruciale pour la
collecte d'eau douce et la régulation climatique. Les communautés locales sont
associées à la gestion des ressources écologiques du site. Elles pratiquent
diverses activités agricoles en mettant de plus en plus l'accent sur les
pratiques compatibles avec la protection du site.
Ile Flores, Portugal. Cette île, qui fait partie du groupe occidental de
l'archipel des Açores, constitue la partie émergée d'un mont sous-marin situé
près du rift médio-atlantique. Elle est née d'une activité volcanique qui a
commencé il y a moins de dix millions d'années. La réserve de biosphère comprend
toute la partie émergée de l'île Flores et certaines zones marines adjacentes
qui bénéficient de paysages magnifiques et d'atouts géologiques,
environnementaux et culturels incontestables. De hautes falaises surplombent une
grande partie de la côte parsemée d'îlots. Territoire de pêche traditionnelle,
le site attire également les touristes, en particulier les adeptes de la plongée
sous-marine, de la marche et de l'observation des baleines et des
dauphins.
Geres / Xures est une réserve transfrontalière (Espagne et Portugal),
établie sur la base de la continuité biogéographique des chaînes Galaico-Miñotas
et des vallées associées que se partagent les deux pays. L'importance du site
d'un point de vue écologique tient à sa richesse en écosystèmes de forêts et de
tourbières, ainsi qu'au grand nombre d'espèces endémiques qui se sont
développées sous les influences croisées des climats océanique et méditerranéen.
Avec des communautés locales qui font partie intégrante du paysage régional, des
centres de développement durable ont été installés dans la réserve de biosphère.
Mont Myohyang, République populaire démocratique de Corée. Selon la
légende, ce site sacré aurait vu naître le roi Tangun, ancêtre du peuple coréen.
Cette splendide zone montagneuse s'élève à près de 2 000 mètres d'altitude. Ses
rochers et falaises spectaculaires offrent un habitat à 30 espèces de plantes
endémiques, 16 espèces de plantes en danger dans le monde et 12 espèces animales
également menacées.
Shinan Dadohae, République de Corée. Le site couvre un archipel du
sud-ouest du pays. Il est constitué de zones terrestres et marines ainsi que de
grandes zones intertidales qui hébergent une extraordinaire variété d'espèces et
servent de lieux de repos à des oiseaux migrateurs rares. Des formes
traditionnelles de pêche (la pêche à la main, par exemple) et la production de
sel continuent d'y être pratiquées.
Lajat, Syrie. Situé à l'extrême sud de la Syrie, à la frontière avec la
Jordanie, ce site, célèbre pour sa richesse biologique, offre quelques-uns des
paysages les plus impressionnants de la région. Les dispositifs existants de
pâturage en rotation, la restauration des paysages, les fouilles et la mise en
valeur des ruines archéologiques de Lajat constituent autant de possibilités de
développement de l'activité humaine dans le respect de la durabilité
écologique.
Desnianskyi, Ukraine. Situé en Polésie orientale, le long de la rivière
Desna, le site de 58 000 hectares recouvre toute une mosaïque d'écosystèmes :
forêts, rivières, lacs, plaines d'inondation, marécages. Il est très important
pour la recherche environnementale, notamment le suivi d'espèces rares, comme
les ours et les lynxs. Les principales activités humaines sont l'agriculture, la
sylviculture, la pêche et la chasse sportive. Parmi les activités relevant du
développement durable, on trouve de l'agriculture biologique et de l'écotourisme
le long de la Desna, ainsi que des activités éducatives développées dans le
cadre du camp pour écoliers Desnianski Zori.
Delta de l'Orénoque, Venezuela. Ce site se caractérise par la
remarquable biodiversité de ses écosystèmes terrestres et aquatiques, qui
hébergent plus de 2 000 espèces de plantes et une faune terrestre et aquatique
très variée. La diversité biologique de la réserve de biosphère est complétée
par la richesse culturelle du peuple Warao. La promotion des activités de
production au sein du site contribue au renforcement de la communauté Warao, à
la protection de leur territoire et à l'amélioration de leurs conditions de
vie.
Mui Ca Mau, Viet Nam. Située à la pointe sud du pays, cette réserve
montre des systèmes de succession écologique sur des terres alluviales récentes.
Elle joue également un rôle important en termes de conservation de la nature car
elle se trouve à la frontière de la mangrove et des forêts de niaoulis. Elle
constitue en outre une zone de reproduction et de nidification d'espèces
aquatiques. Les programmes de développement durable de ce site concernent
principalement l'écotourisme et le tourisme culturel qui ont pour mission de
mettre en valeur le riche patrimoine de ses habitants.
Cu Lao Cham – Hoi An est un site à la fois côtier, ilien et marin de la
partie centrale du Vietnam qui est célèbre pour ses espèces marines : coraux,
mollusques, crustacés et algues. La réserve de biosphère inclut également Hoi
An, un site culturel du patrimoine mondial qui est un ancien port illustrant la
fusion des cultures européenne et vietnamienne. En mariant des atouts culturels
et des avantages naturels en termes de biodiversité, Cu Lao Cham –Hoi An est
bien placé pour l'écotourisme durable.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=19238&Cr=biosph%E8re&Cr1=UNESCO
réserves de biosphère dans 17 pays
L'Organisation des Nations Unies pour
l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a désigné mardi 22 nouvelles
réserves de biosphère qui viennent s'ajouter au réseau mondial qui en compte
désormais 553 dans 107 pays.
La décision a été prise par le Conseil
international de coordination du Programme L'Homme et la biosphère (MAB-CIC)
lors de sa 21e session qui se tient du 25 au 29 mai 2009 sur l'île de Jeju
(République de Corée), précise l'UNESCO dans un communiqué.
Les réserves de biosphère sont des sites
reconnus qui innovent et font la démonstration de nouvelles approches de gestion
intégrée de la biodiversité et des ressources terrestres, côtières et marines.
Les réserves sont aussi des sites d'expérimentation et d'étude pour le
développement durable.
Le Conseil international de coordination a également approuvé
l'extension de quatre réserves déjà existantes : Mata Atlantica (Brésil), La
Campana-Peñuelas (Chili), Carélie du nord (Finlande), et Dyfi (Royaume-Uni),
désormais rebaptisé Biosffer Dyfi Biosphere.
Les nouvelles réserves sont :
Vhembe, Afrique du Sud. Réputée pour sa diversité biologique et
culturelle, la réserve comprend la partie nord du Kruger National Park, le site
Ramsar des Makuleke Wetlands, les Soutpansberg et le Blouberg qui sont des
éléments clés de la biodiversité, le paysage culturel du Mapungube et le plateau
du Makgabeng, riche en art rupestre. Les activités humaines sur le site sont
surtout agricoles, avec notamment la production de fruits et légumes tropicaux,
l'élevage et des réserves de chasse.
Bliesgau, Allemagne. Cette réserve applique le concept d'« entre-ville
» pour relier deux paysages très contrastés : l'un, densément peuplé et urbanisé
au nord avec la ville de St-Ingbert et l'autre, faiblement peuplé et rural au
sud. Le site soutient actuellement des recherches approfondies sur les
évolutions écologiques de ses zones urbaines, suburbaines et rurales dans le
cadre du changement climatique.
Swabian Alb (Jura souabe), Allemagne. Située dans le Jura européen,
cette réserve est couverte de forêts de hêtres, de pins et d'épicéas, de vastes
vergers, pâturages et prairies. Proche de Stuttgart, le site couvre une surface
de 84 500 ha et compte 150 000 habitants. Les programmes de développement
durable pour la biosphère sont liés à l'agriculture et à la sylviculture, aux
entreprises vertes et à l'écotourisme, ainsi qu'à la promotion des produits
locaux et des industries artisanales. Des plans ont également été mis en place
pour renforcer l'utilisation des énergies renouvelables, notamment pour les
transports.
Great Sandy, Australie. Couvrant des territoires terrestres, côtiers et
marins, la réserve abrite les plus grandes forêts pluviales poussant sur le
sable. Elle comprend le site naturel de l'île Fraser et ses lacs dunaires d'eau
douce, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1992. La
communauté locale Burnett Mary Regional Group for Natural Resources Management a
promu la désignation de la zone comme réserve de biosphère encourageant
l'écotourisme et l'agriculture biologique de niche.
Fuerteventura, Espagne. Deuxième plus grande île de l'archipel des
Canaries, elle est la plus proche de la côte d'Afrique occidentale. Le site est
constitué d'un vaste ensemble d'écosystèmes comprenant aussi bien des zones
désertiques ou semi-désertiques que des habitats côtiers et marins. L'île est
caractérisée par une riche diversité d'espèces marines (dauphins, cachalots,
tortues marines qui se reproduisent sur ses plages, etc.). La réserve de
biosphère constitue également l'un des principaux observatoires
géo-paléontologiques du monde. La population du site met l'accent sur le
développement de pratiques d'écotourisme durable. L'île investit aussi afin
d'augmenter sa capacité énergétique renouvelable, principalement grâce à
l'éolien et au solaire.
Altaisky, Fédération de Russie. Cette réserve s'étend sur les parties
nord-est et est de l'Altaï, le long d'immenses chaînes de montagne. Remarquable
par sa biodiversité et son patrimoine culturel, elle couvre 3 532 234 ha et
compte 15 000 habitants. L'aire centrale fait partie des Montagnes dorées de
l'Altaï, site naturel inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. La réserve, qui
coopère avec celle d'Ubsunurskaya Kotlovina et celle de Khakassky, joue un rôle
clé pour le tourisme, notamment le développement de l'écotourisme. La zone, qui
a le statut de réserve depuis 1932, compte parmi les espaces du monde les moins
affectés par l'intervention humaine et recèle une faune et flore très riche.
Plusieurs peuples autochtones vivent dans l'aire de transition de la réserve :
Toubalars, Tchelkanes, Télenguites, Koumandines, Téléoutes...
Nokrek, Inde. Situé dans l'Etat de Meghalaya, ce point clé pour la
biodiversité présente des écosystèmes et des paysages naturels préservés.
Peuplée d'éléphants, de tigres, de léopards et de gibbons houlocks, la zone est
également réputée pour ses variétés sauvages d'agrumes qui serviront peut-être
de pool génétique pour la production commerciale d'agrumes.
Pachmarhi, Inde. Situé au cœur de l'Inde, dans l'état du Madhya
Pradesh, ce site abrite des réserves de tigres et d'autres réserves de faune. Sa
situation, à l'interface entre des forêts tropicales, humides et sèches, et des
forêts de basses montagnes subtropicales, en fait un paradis pour les
botanistes. Grâce à leurs traditions sociales et culturelles, les tribus locales
contribuent à la préservation de la forêt tout en tirant profit des diverses
ressources alimentaires, agricoles et économiques de la zone.
Similipal, Inde. Cette réserve de tigres située dans l'est de l'Inde,
dans l'Etat d'Orissa, était autrefois le terrain de chasse du maharadjah du
Mayurbhanj. Cet environnement tropical abonde en tigres, éléphants, panthères,
cervidés et héberge de nombreuses espèces de plantes, ce qui en fait un
laboratoire vivant pour les spécialistes de l'environnement. Les populations
tribales de la zone vivent de l'agriculture, de la chasse et de la cueillette
des produits de la forêt, mais ils ont désespérément besoin de sources de
revenus complémentaires pour sortir de la pauvreté.
Giam Siak Kecil – Bukit Batu, Indonésie. Cette zone de tourbières de
Sumatra se distingue par son exploitation durable du bois et deux réserves de
faune qui hébergent des tigres de Sumatra, des éléphants, des tapirs et des ours
à collier. Le suivi des espèces phares et l'étude approfondie de l'écologie des
tourbières figurent parmi les activités de recherche menées sur place. Les
résultats des premières études montrent que la faune et la flore pourraient
contribuer au développement économique durable de la zone et à l'amélioration de
la situation économique des habitants.
Jabal Moussa, Liban. Ce site, qui fait face à la mer Méditerranée à
l'ouest, s'étend sur les hauteurs du versant occidental de la chaîne du Mont
Liban située au nord du pays. Cette zone relativement étendue (6 500 ha),
sauvage et préservée, est protégée par des arrêtés municipaux visant à
sauvegarder son intégrité écologique, ses systèmes naturels et ses espèces.
Jabal Moussa est réputée pour la vallée d'Adonis, espace historique préservé qui
inclut d'anciennes terrasses agricoles et des sentiers datant de la période
romaine.
Tasik Chini, Malaisie, est la première réserve de biosphère UNESCO dans
ce pays. Situé au sud de la péninsule, le site est le bassin versant du lac
Tasik Chini, sanctuaire de nombreuses espèces endémiques d'eau douce. Des
recherches intensives et un suivi sont menés par de nombreuses institutions.
Autour du lac et des rivières qui l'alimentent, l'artisanat (textiles par
exemple) devrait représenter un important potentiel pour le développement de
toute la région.
Lagunes de Montebello, Mexique. La réserve s'étend sur une zone
hydrologique d'une riche diversité biologique. Sa situation, dans le massif
central mexicain, à la frontière de la région montagneuse du Chiapas et de la
plaine côtière du Golfe du Mexique, lui confère une importance particulière. Son
paysage karstique et sa cinquantaine de lagons de tailles diverses en font une
région d'une incroyable beauté. Le site est d'une importance cruciale pour la
collecte d'eau douce et la régulation climatique. Les communautés locales sont
associées à la gestion des ressources écologiques du site. Elles pratiquent
diverses activités agricoles en mettant de plus en plus l'accent sur les
pratiques compatibles avec la protection du site.
Ile Flores, Portugal. Cette île, qui fait partie du groupe occidental de
l'archipel des Açores, constitue la partie émergée d'un mont sous-marin situé
près du rift médio-atlantique. Elle est née d'une activité volcanique qui a
commencé il y a moins de dix millions d'années. La réserve de biosphère comprend
toute la partie émergée de l'île Flores et certaines zones marines adjacentes
qui bénéficient de paysages magnifiques et d'atouts géologiques,
environnementaux et culturels incontestables. De hautes falaises surplombent une
grande partie de la côte parsemée d'îlots. Territoire de pêche traditionnelle,
le site attire également les touristes, en particulier les adeptes de la plongée
sous-marine, de la marche et de l'observation des baleines et des
dauphins.
Geres / Xures est une réserve transfrontalière (Espagne et Portugal),
établie sur la base de la continuité biogéographique des chaînes Galaico-Miñotas
et des vallées associées que se partagent les deux pays. L'importance du site
d'un point de vue écologique tient à sa richesse en écosystèmes de forêts et de
tourbières, ainsi qu'au grand nombre d'espèces endémiques qui se sont
développées sous les influences croisées des climats océanique et méditerranéen.
Avec des communautés locales qui font partie intégrante du paysage régional, des
centres de développement durable ont été installés dans la réserve de biosphère.
Mont Myohyang, République populaire démocratique de Corée. Selon la
légende, ce site sacré aurait vu naître le roi Tangun, ancêtre du peuple coréen.
Cette splendide zone montagneuse s'élève à près de 2 000 mètres d'altitude. Ses
rochers et falaises spectaculaires offrent un habitat à 30 espèces de plantes
endémiques, 16 espèces de plantes en danger dans le monde et 12 espèces animales
également menacées.
Shinan Dadohae, République de Corée. Le site couvre un archipel du
sud-ouest du pays. Il est constitué de zones terrestres et marines ainsi que de
grandes zones intertidales qui hébergent une extraordinaire variété d'espèces et
servent de lieux de repos à des oiseaux migrateurs rares. Des formes
traditionnelles de pêche (la pêche à la main, par exemple) et la production de
sel continuent d'y être pratiquées.
Lajat, Syrie. Situé à l'extrême sud de la Syrie, à la frontière avec la
Jordanie, ce site, célèbre pour sa richesse biologique, offre quelques-uns des
paysages les plus impressionnants de la région. Les dispositifs existants de
pâturage en rotation, la restauration des paysages, les fouilles et la mise en
valeur des ruines archéologiques de Lajat constituent autant de possibilités de
développement de l'activité humaine dans le respect de la durabilité
écologique.
Desnianskyi, Ukraine. Situé en Polésie orientale, le long de la rivière
Desna, le site de 58 000 hectares recouvre toute une mosaïque d'écosystèmes :
forêts, rivières, lacs, plaines d'inondation, marécages. Il est très important
pour la recherche environnementale, notamment le suivi d'espèces rares, comme
les ours et les lynxs. Les principales activités humaines sont l'agriculture, la
sylviculture, la pêche et la chasse sportive. Parmi les activités relevant du
développement durable, on trouve de l'agriculture biologique et de l'écotourisme
le long de la Desna, ainsi que des activités éducatives développées dans le
cadre du camp pour écoliers Desnianski Zori.
Delta de l'Orénoque, Venezuela. Ce site se caractérise par la
remarquable biodiversité de ses écosystèmes terrestres et aquatiques, qui
hébergent plus de 2 000 espèces de plantes et une faune terrestre et aquatique
très variée. La diversité biologique de la réserve de biosphère est complétée
par la richesse culturelle du peuple Warao. La promotion des activités de
production au sein du site contribue au renforcement de la communauté Warao, à
la protection de leur territoire et à l'amélioration de leurs conditions de
vie.
Mui Ca Mau, Viet Nam. Située à la pointe sud du pays, cette réserve
montre des systèmes de succession écologique sur des terres alluviales récentes.
Elle joue également un rôle important en termes de conservation de la nature car
elle se trouve à la frontière de la mangrove et des forêts de niaoulis. Elle
constitue en outre une zone de reproduction et de nidification d'espèces
aquatiques. Les programmes de développement durable de ce site concernent
principalement l'écotourisme et le tourisme culturel qui ont pour mission de
mettre en valeur le riche patrimoine de ses habitants.
Cu Lao Cham – Hoi An est un site à la fois côtier, ilien et marin de la
partie centrale du Vietnam qui est célèbre pour ses espèces marines : coraux,
mollusques, crustacés et algues. La réserve de biosphère inclut également Hoi
An, un site culturel du patrimoine mondial qui est un ancien port illustrant la
fusion des cultures européenne et vietnamienne. En mariant des atouts culturels
et des avantages naturels en termes de biodiversité, Cu Lao Cham –Hoi An est
bien placé pour l'écotourisme durable.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=19238&Cr=biosph%E8re&Cr1=UNESCO