L’évolution Quelle histoire!
par Amady Aly Dieng
L’évolution n’est pas une nouvelle genèse, mais un socle scientifique. Formulée il y a cent cinquante ans, la théorie de Darwin reste d’actualité brûlante
Frédéric Joignot s’entretient avec Dominique Lecourt, professeur de philosophie à l’université Diderot-Paris VII, ù il dirige le Centre Georges-Canguilhem. Epistémologue, il est l’auteur d’une
trentaine d’ouvrages, dont L’Amérique entre la Bible et Darwin (PUF, 3e édition 2007). Il a dirigé l’édition française de Charles Darwin.
Le grand public a redécouvert Darwin suite aux débats américains autour du « créationnisme scientifique », présenté depuis plus d’un demi-siècle par certains courants fondamentalistes comme
théorie rivale de celle de l’évolution, une alternative qu’il faudrait présenter dans les écoles en laissant et à leurs parents la liberté de choix. En Europe et au Moyen Orient, des mouvements musulmans proclament aujourd’hui que le darwinisme est incompatible avec le Coran.
La théorie darwinienne comme toute grande théorie scientifique ne s’est pas imposée sans susciter des résistances et elle a été longtemps contestée, au point de connaître une véritable éclipse à
la fin du XIXe siècle. On avait du mal à admettre le rôle du hasard ; on ne supportait pas l’idée d’un « ancêtre commun » à l’homme et aux autres animaux, et spécialement aux singes. De plus, de nombreux scientifiques ont d’abord considéré que les mutations et les sauts d’espèce contredisaient la continuité supposée par Darwin dans le processus d’évolution par petites variations.
Une espèce doit être considérée en fonction de son milieu et de sa géographie, prenant forme là où elle s’adapte et se stabilise. C’est une surprise de voir le concept de sélection naturelle opérer aussi bien dans la biologie, l’écologie ou la paléontologie. Darwin était
conscient du fait qu’il décentrait l’homme, le rapprochant de l’animal, heurtait l’image que chacun se fait de lui-même.
Au commencement était LUCA. Née il y a quatre milliards d’années, la cellule LUCA, ancêtre universel à toute vie terrestre, aurait,selon les hypothèses les plus récentes, obtenu son ADN par le biais d’une infection virale.
Y a-t-il deux berceaux de la vie ? Les toutes premières molécules du vivant ont-elles été apportées sur Terre par des météorites ou bien sont-elles nées au fond des océans ? Il existe deux
hypothèses qui se complètent sans doute.
L’épopée des plantes a été longue. En modifiant l’atmosphère grâce à la photosynthèse, elles ont permis l’expansion de la vie sur Terre. Christiane Galus retrace la genèse d’un bataillon d’avant-garde.
« Les dinosaures étaient des merveilles d’architecture ». Archaïques, les « terribles lézards », Au cours des 165 millions d’années de leur règne sur Terre, ils ont fait montre d’une étonnante capacité d’adaptation ; la découverte , en Chine, de fossiles de 120 millions d’années montre que les oiseaux primitifs sont très semblables à de petits dinosaures carnivores. La fin des dinosaures fait l’objet de nombreuses controverses.
La disparition des grands dinosaures, il y a 65 millions d’années, est-elle due à la chute d’une météorite ou à une intense activité volcanique ? Le débat fait toujours rage. En 2004, une paléontologue jette le trouble : la météorite est tombée 300.000 ans avant l’extinction des dinosaures. Apparue il y a 200 millions d’années, notre tribu à mamelles s’est épanouie après la disparition des dinosaures. Mais nos ancêtres sont les survivants d’une autre extinction, survenue il y a 34 millions d’années. Très vite après la Grande Coupure se développent les ancêtres des hamsters, des castors et des écureuils.
Chimpanzé et bonobo, deux singes en nous, sont nos frères, ou presque. Brutal et colérique, le chimpanzé est le champion de la manipulation des objets. Sensible et nerveux, le bonobo remporte
la palme de la communication sociale. Le tout est notre. Leurs gestes, leurs attitudes et leur ADN le confirment : les singes sont nos plus proches cousins.
Un siècle et demi après les débuts de la paléo-anthropologie, nous en savons beaucoup plus sur l’évolution humaine. Mais les questions restent pus nombreuses que les certitudes. Toumaï est le plus ancien hominidé connu. Découvert au Tchad en 2001, « Sahelanthropus tchadensis » serait vieux de 7 millions d’années.
« Homo neanderthalensis », l’hominidé au front aplati plus intelligent qu’on ne pensait, était notre cousin, pas notre ancêtre : les scientifiques s’accordent maintenant sur ce point. Mais pourquoi
n’a-t-il pas survécu. Deux écoles s‘affrontent. « Homo neanderthalensis » et « homo sapiens » se sont croisés il y a 40 000 ans en Europe et au Proche Orient. Et « homo sapiens » inventa l’érotisme. La sexualité de la plupart des primates est cyclique, scandée par les chaleurs des femelles. Celle des humains
est permanente. Faut-il y voir une réponse de l’évolution au besoin de cohésion sociale ? Les petits tétons des femelles primates auraient prospéré afin d’offrir à la vue du mâle un second et excitant derrière.
Contrairement à Lamarck ou à Cuvier, Darwin est allé observer les espèces dans leur environnement. Il a inventé l’écologie. L’Origine des espèces constitue une révolution sur le plan scientifique. Outre l’aspect biologique des théories de Darwin, leur dimension
philosophique et morale fait scandale. L’apport de Darwin est sans équivalent dans l’histoire des sciences. cent cinquante ans après sa parution , L’Origine des espèces est encore citée dans de nombreux articles de recherche en biologie. Celui qui a osé remettre en question les origines divines de l’homme était plutôt connu pour son grand conformisme. ; Ouvrage cardinal, qui va révolutionner la biologie, « L’Origine des espèces » est publié en 1859. Darwin
y décrit le processus de transformation et d’adaptation des espèces, dans lesquels Dieu ne joue aucun rôle.
Plus les descendants d’une espèce deviennent différents, plus ils ont des chances de réussir dans la lutte pour l’existence. Une quantité infinie de belles et admirables formes, sorties d’un
commencement si simple, n’ont pas cessé de se développer et se développent encore !
Douze ans après « L’Origine des espèces », Darwin aborde de front le point le plus polémique de sa théorie dans son livre « Filiation de l’homme », publié en 1871 : l’être humain descend d’un quadrupède. Pour 44% des Américains, l’homme a été créé par Dieu il y a moins
10 000 ans, révèle un sondage Gallup réalisé en 2008.
Comment les adversaires religieux de la théorie de l’évolution sont-ils parvenus à convaincre ? Avant la fin du XIXe siècle, les savants ne voyaient pas vraiment d’antagonisme entre la science et la religion. Ronald Reagan et George Bush avaient donné un sérieux coup de pouce aux adversaires religieux du darwinisme. Mais le vent tourné.
Un magnat turc est très actif contre Darwin. « L’Atlas de création », prétend réfuter scientifiquement la théorie de l‘évolution. Mais qui finance cette entreprise ? Les thèses créationnistes figurent dans les livres scolaires depuis 1985 en Turquie. La théorie de
l’évolution est rarement enseignée dans les pays musulmans.
L’astrophysicien Nidhal Guessoum constate une alliance entre musulmans et chrétiens fondamentalistes pour rejeter Darwin. On lui demande souvent d’utiliser son expertise en astrophysique pour
trouver des liens entre le Coran et les découvertes cosmiques. Si la position de l’Eglise catholique devient ambiguë, la théorie de l’évolution ne fait plus débat dans la communauté juive. Dans son autobiographie, rédigée à l’intention de ses enfants, le naturaliste anglais explique comment il a peu à peu abandonné toute pensée religieuse.
« Le mystère du commencement de toutes choses est insondable : c’est pourquoi je dois me contenter de rester agnostique. », écrit Darwin. La sociobiologie, version moderne du darwinisme
social, prétend expliquer les comportements sociaux par des déterminismes génétiques. C’est un non sens scientifique, qu’il s’agisse de l’animal ou de l‘homme. La nature se révèle bien plus inventive que Darwin ne le soupçonnait .Et plus encore lorsqu’elle engendre « Homo sapiens ».
Cousin de Darwin, le mathématicien Francis Galton, adepte de la théorie de l’évolution, est à l’origine d’une des plus monstrueuses de ses dérives, l’eugénisme.
Quel avenir pour l’espèce humaine ?
C’est une question qui mérite réponse. Le sociologue Edgar Morin et le paléontologue Stephen Jay Gould, inauguraient, en 1997, le cycle des « Entretiens du XXIe siècle » de l’UNESCO par un dialogue sur le devenir de notre espèce. Le développement des biotechnologies introduit un élément d’incertitude dans le futur de l‘espèce humaine.
L’homme est à la recherche de l’enfant parfait. Le recours sans frein au diagnostic préimplantation aboutirait à la formation d’un « Homo geneticus » universel. Certains praticiens revendiquent le
recours à ces techniques pour sélectionner l’embryon ayant les meilleures promesses de QI.
La biologie synthétique, en plein essor, a pour objet de fabriquer des cellules spécifiquement vouées au service de l’homme ; Est-ce une mainmise sur le vivant ou une nouvelle alliance avec la
nature ? L’objectif visé, c’est de disposer d’un organe capable de créer de nouveaux médicaments ou de détruire les cellules déviantes dans le corps. L’activité humaine en menaçant la biodiversité, compromet la survie de notre espèce. Les biologistes tirent sur la sonnette d’alarme. Il convient de faire le point sur leurs initiatives. Prétendre contrôler le processus évolutif, c’est
prendre le risque d’imposer aux générations futures des caractéristiques génétiques qui pourraient se révéler préjudiciables, alerte le généticien Axel Khan.
Ce document mérite d’être lu par les chercheurs africains qui doivent participer aux grands débats du monde.
Source : http://www.sudonline.sn/spip.php?article18717
par Amady Aly Dieng
L’évolution n’est pas une nouvelle genèse, mais un socle scientifique. Formulée il y a cent cinquante ans, la théorie de Darwin reste d’actualité brûlante
Frédéric Joignot s’entretient avec Dominique Lecourt, professeur de philosophie à l’université Diderot-Paris VII, ù il dirige le Centre Georges-Canguilhem. Epistémologue, il est l’auteur d’une
trentaine d’ouvrages, dont L’Amérique entre la Bible et Darwin (PUF, 3e édition 2007). Il a dirigé l’édition française de Charles Darwin.
Le grand public a redécouvert Darwin suite aux débats américains autour du « créationnisme scientifique », présenté depuis plus d’un demi-siècle par certains courants fondamentalistes comme
théorie rivale de celle de l’évolution, une alternative qu’il faudrait présenter dans les écoles en laissant et à leurs parents la liberté de choix. En Europe et au Moyen Orient, des mouvements musulmans proclament aujourd’hui que le darwinisme est incompatible avec le Coran.
La théorie darwinienne comme toute grande théorie scientifique ne s’est pas imposée sans susciter des résistances et elle a été longtemps contestée, au point de connaître une véritable éclipse à
la fin du XIXe siècle. On avait du mal à admettre le rôle du hasard ; on ne supportait pas l’idée d’un « ancêtre commun » à l’homme et aux autres animaux, et spécialement aux singes. De plus, de nombreux scientifiques ont d’abord considéré que les mutations et les sauts d’espèce contredisaient la continuité supposée par Darwin dans le processus d’évolution par petites variations.
Une espèce doit être considérée en fonction de son milieu et de sa géographie, prenant forme là où elle s’adapte et se stabilise. C’est une surprise de voir le concept de sélection naturelle opérer aussi bien dans la biologie, l’écologie ou la paléontologie. Darwin était
conscient du fait qu’il décentrait l’homme, le rapprochant de l’animal, heurtait l’image que chacun se fait de lui-même.
Au commencement était LUCA. Née il y a quatre milliards d’années, la cellule LUCA, ancêtre universel à toute vie terrestre, aurait,selon les hypothèses les plus récentes, obtenu son ADN par le biais d’une infection virale.
Y a-t-il deux berceaux de la vie ? Les toutes premières molécules du vivant ont-elles été apportées sur Terre par des météorites ou bien sont-elles nées au fond des océans ? Il existe deux
hypothèses qui se complètent sans doute.
L’épopée des plantes a été longue. En modifiant l’atmosphère grâce à la photosynthèse, elles ont permis l’expansion de la vie sur Terre. Christiane Galus retrace la genèse d’un bataillon d’avant-garde.
« Les dinosaures étaient des merveilles d’architecture ». Archaïques, les « terribles lézards », Au cours des 165 millions d’années de leur règne sur Terre, ils ont fait montre d’une étonnante capacité d’adaptation ; la découverte , en Chine, de fossiles de 120 millions d’années montre que les oiseaux primitifs sont très semblables à de petits dinosaures carnivores. La fin des dinosaures fait l’objet de nombreuses controverses.
La disparition des grands dinosaures, il y a 65 millions d’années, est-elle due à la chute d’une météorite ou à une intense activité volcanique ? Le débat fait toujours rage. En 2004, une paléontologue jette le trouble : la météorite est tombée 300.000 ans avant l’extinction des dinosaures. Apparue il y a 200 millions d’années, notre tribu à mamelles s’est épanouie après la disparition des dinosaures. Mais nos ancêtres sont les survivants d’une autre extinction, survenue il y a 34 millions d’années. Très vite après la Grande Coupure se développent les ancêtres des hamsters, des castors et des écureuils.
Chimpanzé et bonobo, deux singes en nous, sont nos frères, ou presque. Brutal et colérique, le chimpanzé est le champion de la manipulation des objets. Sensible et nerveux, le bonobo remporte
la palme de la communication sociale. Le tout est notre. Leurs gestes, leurs attitudes et leur ADN le confirment : les singes sont nos plus proches cousins.
Un siècle et demi après les débuts de la paléo-anthropologie, nous en savons beaucoup plus sur l’évolution humaine. Mais les questions restent pus nombreuses que les certitudes. Toumaï est le plus ancien hominidé connu. Découvert au Tchad en 2001, « Sahelanthropus tchadensis » serait vieux de 7 millions d’années.
« Homo neanderthalensis », l’hominidé au front aplati plus intelligent qu’on ne pensait, était notre cousin, pas notre ancêtre : les scientifiques s’accordent maintenant sur ce point. Mais pourquoi
n’a-t-il pas survécu. Deux écoles s‘affrontent. « Homo neanderthalensis » et « homo sapiens » se sont croisés il y a 40 000 ans en Europe et au Proche Orient. Et « homo sapiens » inventa l’érotisme. La sexualité de la plupart des primates est cyclique, scandée par les chaleurs des femelles. Celle des humains
est permanente. Faut-il y voir une réponse de l’évolution au besoin de cohésion sociale ? Les petits tétons des femelles primates auraient prospéré afin d’offrir à la vue du mâle un second et excitant derrière.
Contrairement à Lamarck ou à Cuvier, Darwin est allé observer les espèces dans leur environnement. Il a inventé l’écologie. L’Origine des espèces constitue une révolution sur le plan scientifique. Outre l’aspect biologique des théories de Darwin, leur dimension
philosophique et morale fait scandale. L’apport de Darwin est sans équivalent dans l’histoire des sciences. cent cinquante ans après sa parution , L’Origine des espèces est encore citée dans de nombreux articles de recherche en biologie. Celui qui a osé remettre en question les origines divines de l’homme était plutôt connu pour son grand conformisme. ; Ouvrage cardinal, qui va révolutionner la biologie, « L’Origine des espèces » est publié en 1859. Darwin
y décrit le processus de transformation et d’adaptation des espèces, dans lesquels Dieu ne joue aucun rôle.
Plus les descendants d’une espèce deviennent différents, plus ils ont des chances de réussir dans la lutte pour l’existence. Une quantité infinie de belles et admirables formes, sorties d’un
commencement si simple, n’ont pas cessé de se développer et se développent encore !
Douze ans après « L’Origine des espèces », Darwin aborde de front le point le plus polémique de sa théorie dans son livre « Filiation de l’homme », publié en 1871 : l’être humain descend d’un quadrupède. Pour 44% des Américains, l’homme a été créé par Dieu il y a moins
10 000 ans, révèle un sondage Gallup réalisé en 2008.
Comment les adversaires religieux de la théorie de l’évolution sont-ils parvenus à convaincre ? Avant la fin du XIXe siècle, les savants ne voyaient pas vraiment d’antagonisme entre la science et la religion. Ronald Reagan et George Bush avaient donné un sérieux coup de pouce aux adversaires religieux du darwinisme. Mais le vent tourné.
Un magnat turc est très actif contre Darwin. « L’Atlas de création », prétend réfuter scientifiquement la théorie de l‘évolution. Mais qui finance cette entreprise ? Les thèses créationnistes figurent dans les livres scolaires depuis 1985 en Turquie. La théorie de
l’évolution est rarement enseignée dans les pays musulmans.
L’astrophysicien Nidhal Guessoum constate une alliance entre musulmans et chrétiens fondamentalistes pour rejeter Darwin. On lui demande souvent d’utiliser son expertise en astrophysique pour
trouver des liens entre le Coran et les découvertes cosmiques. Si la position de l’Eglise catholique devient ambiguë, la théorie de l’évolution ne fait plus débat dans la communauté juive. Dans son autobiographie, rédigée à l’intention de ses enfants, le naturaliste anglais explique comment il a peu à peu abandonné toute pensée religieuse.
« Le mystère du commencement de toutes choses est insondable : c’est pourquoi je dois me contenter de rester agnostique. », écrit Darwin. La sociobiologie, version moderne du darwinisme
social, prétend expliquer les comportements sociaux par des déterminismes génétiques. C’est un non sens scientifique, qu’il s’agisse de l’animal ou de l‘homme. La nature se révèle bien plus inventive que Darwin ne le soupçonnait .Et plus encore lorsqu’elle engendre « Homo sapiens ».
Cousin de Darwin, le mathématicien Francis Galton, adepte de la théorie de l’évolution, est à l’origine d’une des plus monstrueuses de ses dérives, l’eugénisme.
Quel avenir pour l’espèce humaine ?
C’est une question qui mérite réponse. Le sociologue Edgar Morin et le paléontologue Stephen Jay Gould, inauguraient, en 1997, le cycle des « Entretiens du XXIe siècle » de l’UNESCO par un dialogue sur le devenir de notre espèce. Le développement des biotechnologies introduit un élément d’incertitude dans le futur de l‘espèce humaine.
L’homme est à la recherche de l’enfant parfait. Le recours sans frein au diagnostic préimplantation aboutirait à la formation d’un « Homo geneticus » universel. Certains praticiens revendiquent le
recours à ces techniques pour sélectionner l’embryon ayant les meilleures promesses de QI.
La biologie synthétique, en plein essor, a pour objet de fabriquer des cellules spécifiquement vouées au service de l’homme ; Est-ce une mainmise sur le vivant ou une nouvelle alliance avec la
nature ? L’objectif visé, c’est de disposer d’un organe capable de créer de nouveaux médicaments ou de détruire les cellules déviantes dans le corps. L’activité humaine en menaçant la biodiversité, compromet la survie de notre espèce. Les biologistes tirent sur la sonnette d’alarme. Il convient de faire le point sur leurs initiatives. Prétendre contrôler le processus évolutif, c’est
prendre le risque d’imposer aux générations futures des caractéristiques génétiques qui pourraient se révéler préjudiciables, alerte le généticien Axel Khan.
Ce document mérite d’être lu par les chercheurs africains qui doivent participer aux grands débats du monde.
Source : http://www.sudonline.sn/spip.php?article18717