Amnistie syndicale
Juste syndicaliste
https://www.facebook.com/notes/philippe-galano/juste-syndicaliste/444868098887718
par Philippe Galano, vendredi 21 septembre 2012, 16:35 ·
Amnistie : en refusant de mettre à l’ordre du jour du sommet social ce sujet, Hollande envoie un signal très clair à l’encontre de tous ceux qui se mobilisent !
Après la défaite de Nicolas Sarkozy et sa bande du Fouquet’s, certains d’entre-nous avaient imaginé que véritablement il y aurait du changement. Pas sur tout bien sûr, car les orientations du Parti socialiste étaient plutôt claires en la matière. Peu pensaient que les socialistes auraient le courage politique de briser leurs chaines. Une grande majorité pensait, la crise aidant, que les idées du Front de gauche, bien que répondant à leurs aspirations, étaient irréalisables. Sans forcer, nous pouvions donc facilement imaginer ce que serait la politique de François Hollande. C’est donc sans illusion, qu’une majorité de Français s’est portée sur son nom, pour, bien plus, exprimer sa colère et son désarroi, que par conviction politique. Pour autant, dans l’euphorie de la victoire, nous pouvions tout de même rêver, si ce n’est à un changement radical de politique, au minimum, à un rétablissement d’une certaine justice sociale dans l’entreprise. Celle que les lois Auroux nous avaient fait entrevoir dans les années 80, modifiant de manière fondamentale et en faveur des salariés, le droit du travail. Je me suis pris à imaginer qu’ Hollande, en opposition à Sarkozy et son aversion aux corps intermédiaires, pouvait avoir l’intelligence, ou plus encore, porter la volonté politique d’une gauche redonnant le pouvoir au peuple pour qu’il s’émancipe et s’empare des grands sujets de société. En attendant ce moment, je me trompais lourdement !
Nous avons résisté pendant 10 ans !
Une décennie au régime UMP pendant lesquelles des centaines de syndicalistes, de syndiqués, d’étudiants, d’écologistes ont été réprimés très lourdement par le Medef et par les lois de sécurité intérieure de Sarkozy. J’ai été l’un de ceux là ! Licencié des ASF pour avoir manifesté sur l’autoroute en 2003, condamné à 6 mois de prison avec sursit, 20 000 € d’amende et l’ADN en prime (que je n’ai toujours pas donné) pour avoir retenu mon directeur dans son bureau pour défendre les emplois menacés. Neuf ans de ma vie en pointillé, neuf années à subir les multiples procédures judiciaires, les assauts des procureurs à la barre des tribunaux, des juges d’instruction dans leur bureau, vous identifiant le plus souvent comme un voyou et un hors la loi. Combien d’autres à ce régime là, combien d’autres demain quand il va s’agir de défendre la centaine de milliers d’emplois en danger, s’opposer aux licenciements boursiers, à la précarité, aux délocalisations, aux privatisations, aux politiques d’austérité.
Hollande refuse d’amnistier les syndicalistes criminalisés sous les lois Sarkozystes
Même en étant prévenu, il y a véritablement de quoi désespérer de ces socialistes. A l’exemple du ministre de l’Education Nationale François Peillon qui enfonce le clou et ne reviendra pas non plus sur le sort des enseignants « les désobéisseurs ». Ces profs en résistance « pédagogique » qui ont osé s’opposé à certaines directives du gouvernement et sanctionnés par Sarkozy. Pas d’amnistie non plus pour les syndicalistes, a signifié le gouvernement en refusant de mettre ce sujet à l’ordre du jour du sommet social. Pour ces dizaines de salariés qui ont été purement et simplement virés pour « délit » de manifestation et qui demandent leur réintégration. Il n’y aura pas non plus de révision pour ces centaines de syndicalistes qui se retrouvent fichés obligés par la loi de donner leur ADN, comme les grands criminels. Nous l’avons bien compris, les mesures disciplinaires et judiciaires engagées contre les syndicalistes dans les entreprises vont donc se poursuivre. Si le message n’est pas assez clair, faut-il que je vous explique la suite ? A nous d’agir !
Philippe Galano
Juste syndicaliste
https://www.facebook.com/notes/philippe-galano/juste-syndicaliste/444868098887718
par Philippe Galano, vendredi 21 septembre 2012, 16:35 ·
Amnistie : en refusant de mettre à l’ordre du jour du sommet social ce sujet, Hollande envoie un signal très clair à l’encontre de tous ceux qui se mobilisent !
Après la défaite de Nicolas Sarkozy et sa bande du Fouquet’s, certains d’entre-nous avaient imaginé que véritablement il y aurait du changement. Pas sur tout bien sûr, car les orientations du Parti socialiste étaient plutôt claires en la matière. Peu pensaient que les socialistes auraient le courage politique de briser leurs chaines. Une grande majorité pensait, la crise aidant, que les idées du Front de gauche, bien que répondant à leurs aspirations, étaient irréalisables. Sans forcer, nous pouvions donc facilement imaginer ce que serait la politique de François Hollande. C’est donc sans illusion, qu’une majorité de Français s’est portée sur son nom, pour, bien plus, exprimer sa colère et son désarroi, que par conviction politique. Pour autant, dans l’euphorie de la victoire, nous pouvions tout de même rêver, si ce n’est à un changement radical de politique, au minimum, à un rétablissement d’une certaine justice sociale dans l’entreprise. Celle que les lois Auroux nous avaient fait entrevoir dans les années 80, modifiant de manière fondamentale et en faveur des salariés, le droit du travail. Je me suis pris à imaginer qu’ Hollande, en opposition à Sarkozy et son aversion aux corps intermédiaires, pouvait avoir l’intelligence, ou plus encore, porter la volonté politique d’une gauche redonnant le pouvoir au peuple pour qu’il s’émancipe et s’empare des grands sujets de société. En attendant ce moment, je me trompais lourdement !
Nous avons résisté pendant 10 ans !
Une décennie au régime UMP pendant lesquelles des centaines de syndicalistes, de syndiqués, d’étudiants, d’écologistes ont été réprimés très lourdement par le Medef et par les lois de sécurité intérieure de Sarkozy. J’ai été l’un de ceux là ! Licencié des ASF pour avoir manifesté sur l’autoroute en 2003, condamné à 6 mois de prison avec sursit, 20 000 € d’amende et l’ADN en prime (que je n’ai toujours pas donné) pour avoir retenu mon directeur dans son bureau pour défendre les emplois menacés. Neuf ans de ma vie en pointillé, neuf années à subir les multiples procédures judiciaires, les assauts des procureurs à la barre des tribunaux, des juges d’instruction dans leur bureau, vous identifiant le plus souvent comme un voyou et un hors la loi. Combien d’autres à ce régime là, combien d’autres demain quand il va s’agir de défendre la centaine de milliers d’emplois en danger, s’opposer aux licenciements boursiers, à la précarité, aux délocalisations, aux privatisations, aux politiques d’austérité.
Hollande refuse d’amnistier les syndicalistes criminalisés sous les lois Sarkozystes
Même en étant prévenu, il y a véritablement de quoi désespérer de ces socialistes. A l’exemple du ministre de l’Education Nationale François Peillon qui enfonce le clou et ne reviendra pas non plus sur le sort des enseignants « les désobéisseurs ». Ces profs en résistance « pédagogique » qui ont osé s’opposé à certaines directives du gouvernement et sanctionnés par Sarkozy. Pas d’amnistie non plus pour les syndicalistes, a signifié le gouvernement en refusant de mettre ce sujet à l’ordre du jour du sommet social. Pour ces dizaines de salariés qui ont été purement et simplement virés pour « délit » de manifestation et qui demandent leur réintégration. Il n’y aura pas non plus de révision pour ces centaines de syndicalistes qui se retrouvent fichés obligés par la loi de donner leur ADN, comme les grands criminels. Nous l’avons bien compris, les mesures disciplinaires et judiciaires engagées contre les syndicalistes dans les entreprises vont donc se poursuivre. Si le message n’est pas assez clair, faut-il que je vous explique la suite ? A nous d’agir !
Philippe Galano