Matignon a mis en place 30 "critères chiffrés de performance" avec l'aide de "consultants privés". "La politique est un domaine comme les autres, qui doit rendre des comptes à nos concitoyens", justifie le porte-parole du gouvernement.
une idée bien connue des entreprises car nous sommes gouverné par des entrepreneurs !
Nicolas Sarkozy lors d'un conseil des ministres
(c) Reuters
Le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez a annoncé jeudi 3 janvier que les ministres du gouvernement seront désormais évalués sur des "indicateurs de résultats" afin de "rendre des comptes" concernant leur action. "La politique est un domaine comme les autres, qui doit rendre des comptes à nos concitoyens", a-t-il ajouté, expliquant que cette démarche répondait à trois objectifs: "ajuster le tir" dans certains domaines, "rendre des comptes sur ce qui change concrètement", et "évaluer chaque ministre".
avec critères de résultats
"C'est tout de suite, c'est maintenant, qu'on demande aux ministères de rendre des comptes", a-t-il encore dit, remarquant toutefois que "la saison des évaluations n'est pas venue".
avec critères chiffrés de performance
Le Monde a révélé dans son édition datée du vendredi 4 janvier que Matignon avait mis en place 30 "critères chiffrés de performance" pour les 15 ministres et le Haut commissaire aux Solidarités Martin Hirsch, en faisant appel à des "consultants privés". Ainsi, la ministre de la Culture Christine Albanel sera jugée sur "l'évolution de la fréquentation des musées lorsqu'ils sont gratuits" ou bien "la part de marché des films français en France".
Le groupe socialiste à l'Assemblée nationale a réagi jeudi en jugeant cette initiative "tout aussi grotesque que dangereuse". Dans un communiqué, Aurélie Filippetti, députée de Moselle, porte-parole du groupe PS à l'Assemblée nationale, juge cette initiative "grotesque", car pour elle, le gouvernement veut "réaliser un coup de communication en faisant miroiter aux Français l'image d'un gouvernement actif, seulement mobilisé sur les résultats".
Elle considère également cette initiative "dangereuse parce que la politique n'est pas affaire de chiffre, de quotas et de rendement".
La députée "trouve intolérable que le ministre de l'identité nationale soit bien noté parce qu'il aura renvoyé assez d'immigrés clandestins" et "tout aussi ridicule" d'évaluer la ministre de la culture sur la fréquentation des musées alors que la politique culturelle "doit avant tout favoriser la création".
"Le Ministre de l'Education n'ira pas au piquet si les enseignants ont fait assez d'heures supplémentaires!", ironise Mme Filippetti.
"Sous couvert de création, Nicolas Sarkozy et François Fillon transforment Matignon en un cabinet d'audit. Le chiffre donc, toujours le chiffre!", lance la députée. "On ne gère pas la France comme une entreprise de boulons", affirme-t-elle, avant de demander qu'on envoie au chef de l'Etat le DVD des "Temps modernes" de Chaplin.
à votre avis ? vous aller voir bettina et son équipe vont nous évaluer!?
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Nicolas Sarkozy lors d'un conseil des ministres
(c) Reuters
Le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez a annoncé jeudi 3 janvier que les ministres du gouvernement seront désormais évalués sur des "indicateurs de résultats" afin de "rendre des comptes" concernant leur action. "La politique est un domaine comme les autres, qui doit rendre des comptes à nos concitoyens", a-t-il ajouté, expliquant que cette démarche répondait à trois objectifs: "ajuster le tir" dans certains domaines, "rendre des comptes sur ce qui change concrètement", et "évaluer chaque ministre".
avec critères de résultats
"C'est tout de suite, c'est maintenant, qu'on demande aux ministères de rendre des comptes", a-t-il encore dit, remarquant toutefois que "la saison des évaluations n'est pas venue".
avec critères chiffrés de performance
Le Monde a révélé dans son édition datée du vendredi 4 janvier que Matignon avait mis en place 30 "critères chiffrés de performance" pour les 15 ministres et le Haut commissaire aux Solidarités Martin Hirsch, en faisant appel à des "consultants privés". Ainsi, la ministre de la Culture Christine Albanel sera jugée sur "l'évolution de la fréquentation des musées lorsqu'ils sont gratuits" ou bien "la part de marché des films français en France".
Le groupe socialiste à l'Assemblée nationale a réagi jeudi en jugeant cette initiative "tout aussi grotesque que dangereuse". Dans un communiqué, Aurélie Filippetti, députée de Moselle, porte-parole du groupe PS à l'Assemblée nationale, juge cette initiative "grotesque", car pour elle, le gouvernement veut "réaliser un coup de communication en faisant miroiter aux Français l'image d'un gouvernement actif, seulement mobilisé sur les résultats".
Elle considère également cette initiative "dangereuse parce que la politique n'est pas affaire de chiffre, de quotas et de rendement".
La députée "trouve intolérable que le ministre de l'identité nationale soit bien noté parce qu'il aura renvoyé assez d'immigrés clandestins" et "tout aussi ridicule" d'évaluer la ministre de la culture sur la fréquentation des musées alors que la politique culturelle "doit avant tout favoriser la création".
"Le Ministre de l'Education n'ira pas au piquet si les enseignants ont fait assez d'heures supplémentaires!", ironise Mme Filippetti.
"Sous couvert de création, Nicolas Sarkozy et François Fillon transforment Matignon en un cabinet d'audit. Le chiffre donc, toujours le chiffre!", lance la députée. "On ne gère pas la France comme une entreprise de boulons", affirme-t-elle, avant de demander qu'on envoie au chef de l'Etat le DVD des "Temps modernes" de Chaplin.
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