On est passé tout près du drame, vendredi soir,
lors de la rencontre entre Niort et Sedan.
lors de la rencontre entre Niort et Sedan.
A la 23e minute de jeu du match de la 21e journée de Ligue 2 de football, brusquement, le défenseur niortais Marco Randrianantoanina fait un malaise et s'effondre.
L'intervention des secours est immédiate. Les pompiers prodiguent les premiers soins et prennent en charge le joueur.
"Le coeur s'est arrêté. Il n'y avait plus de pouls. Un défibrillateur a été utilisé et le coeur est reparti", précisera plus tard le médecin du club sur Europe 1.
Le joueur est évacué du stade Louis Dugauguez, le match pourra reprendre au bout de huit minutes d'interruption et se conclura par une victoire de Sedan un but à zéro.
Entretemps, les nouvelles du joueur sont bonnes. Jacques Prevost et David Ducci, respectivement président et directeur général du club niortais, informent Frédéric Thiriez, président de la LFP, que "Marco a repris connaissance dans le véhicule des sapeurs pompiers alors qu'il était conduit à l'hôpital de Sedan".
Pour les équipes de secours, le pronostic vital n'est pas engagé et les examens sont rassurants. Placé en observation à l'hôpital de Reims, il lui reste à se remettre du choc.
La réaction foudroyante du premier arbitre assistant
Mais tout s'est joué, littéralement, à quelques secondes près. Lors d'un arrêt cardiaque, le cerveau cesse d'être oxygéné ; les premières lésions surviennent dès la première minute, et sont irréversibles dès la deuxième minute.
Bien conscient que la catastrophe avait été évitée d'un cheveu, le président de Sedan, Pascal Urano, a loué la rapidité de l'intervention du premier arbitre assistant, Johann Perruaux.
"Il a été le premier à réagir en hurlant à l'arbitre central, M. Auroux. Grâce à l'oreillette, on a gagné des secondes précieuses et importantes", a expliqué le dirigeant ardennais. "Ensuite, la chaîne de soin s'est bien mise en place. Ça prouve qu'il y a des gens à la Ligue nationale qui réfléchissent et qui ont retenu les leçons du passé".
Car nombreux sont ceux qui s'effondrèrent ainsi sur le terrain et ne se relevèrent pas, dans des circonstances similaires : en plein match et en plein effort, victimes d'un arrêt cardiaque.
On se souvient du milieu de terrain camerounais Marc-Vivien Foé, victime d'un malaise lors de la demi-finale de la Coupe des Confédérations, Cameroun-Colombie, le 26 juin 2003. Il y a eu plus récemment l'international hongrois du Benfica Lisbonne Miklos Fehér, victime d'un arrêt cardiaque en plein match de SuperLiga entre le Benfica Lisbonne et le Vitória SC, le 25 janvier 2004.
Beaucoup de crises cardiaques aussi chez des joueurs jeunes et morts en-dehors des stades, comme le défenseur français du FC Ultrecht David di Tommaso, le Brésilien Ricardo da Costa Oliveira, qui avait rejoint la Macédoine en 1997...
Sans que l'on sache s'il fallait davantage incriminer le rythme effréné des matches ou l'hypothèse, pas démontrée, de dopage.